élections - Page 229
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ÉLECTIONS DE BOLSONARO AU BRÉSIL : POURQUOI LES MÉDIAS NOUS FONT-ILS SI PEUR ?
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Quatre Français sur dix prêts à un « pouvoir autoritaire » pour réformer le pays en profondeur, selon un sondage
41% des personnes interrogées se disent prêtes à « alléger les mécanismes de contrôle démocratique ».
Quatre Français sur dix seraient prêts à confier la direction du pays à un « pouvoir politique autoritaire » pour le réformer en profondeur, selon un sondage Ifop pour Ouest-France*, publié mercredi.
Interrogés sur l’idée de confier la direction du pays, pour « le réformer en profondeur » afin d' »éviter le déclin », « à un pouvoir politique autoritaire quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique », 11% des sondés sont « tout à fait d’accord » avec cette option et 30% « plutôt d’accord », soit un total de 41%.
Ceux qui partagent cette idée affichent majoritairement une proximité partisane avec Les Républicains (55%) et le Rassemblement national (52%).
www.europe1.fr via http://www.fdesouche.com/1097459-quatre-francais-sur-dix-prets-a-un-pouvoir-autoritaire-pour-reformer-le-pays-en-profondeur-selon-un-sondage
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Marcel Campion en campagne électorale pour la mairie de Paris
Images de la conférence de presse de Marcel Campion, candidat à la mairie de Paris, désormais classé “homophobe” (il avait déclaré que “Paris est gouverné par les homos”), malgré ses excuses et explications.
Marcel Campion promet par ailleurs de révéler quelques scandales politiques. On attend !
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Élections européennes : la croisade de Macron contre les populistes est mal partie
On comprend que le Président, sur les conseils de madame Macron paraît-il, ait décidé d’anticiper le Conseil des ministres ce mardi pour prendre trois jours de repos avant son marathon mémoriel de novembre. En effet, son activisme anti-populiste qui l’a amené à s’en prendre, dans une capitale européenne, aux dirigeants polonais et hongrois a été mal perçu en France aussi bien que dans les pays visés. C’était déplacé, caricatural et peut-être même contre-productif. C’est pourtant l’unique levier que le président de la République et son gouvernement semblent vouloir actionner pour ces élections européennes de mai 2019. Et alors que la campagne est encore loin de nous, ils y sont déjà entrés tête baissée, sentant sans doute que les choses n’étaient pas gagnées et qu’il allait falloir travailler l’électeur au corps.
D’abord par des « consultations citoyennes » voulues par Emmanuel Macron et organisées dans toute l’Europe pour répandre le catéchisme de l’Europe comme ils l’aiment. Cette précampagne s’est achevée ce week-end. Le bilan est un flop. Nathalie Loiseau, Ministre chargée des Affaires européennes, dans un entretien au Parisien, le reconnaissait en regrettant que les Français ne se soient pas « assez appropriés la campagne en ligne ». Hier, pour le discours de clôture, elle tentait quand même de justifier son activisme :
« Sans vous, les 1.076 consultations citoyennes sur l’Europe n’auraient pas pu avoir lieu. Plus de 70.000 de nos concitoyens ont pu faire part de leurs propositions, de leurs craintes, de leurs espoirs pour l’Europe. »
Sur Twitter, on ne s’est pas privé d’ironiser sur ces avis donnés par 0,1 % des citoyens et sur la préférence de l’Union européenne pour ces consultations entre happy few au détriment de la parole du peuple, comme lors du référendum de 2005. Pour information sur ces consultations, il y en a même eu dans des endroits assez inattendus, comme l’a confié, émerveillée, le ministre Loiseau : « Il y a eu des consultations dans des endroits où l’on ne parle pas spontanément de l’Europe, par exemple à la prison des Baumettes. » Décidément, la voix des détenus est une priorité dans ce gouvernement… Il paraît que ces montagnes de contributions seront soigneusement épluchées et analysées pour être restituées aux chefs d’État et de gouvernement européens. Quand on sait la capacité du pouvoir à s’asseoir sur ce genre de consultation (voir les débats sur la bio-éthique), on peut toujours rêver à une heureuse surprise ! Bien sûr, la précampagne de Mme Loiseau, derrière ses airs de « démocratie participative », a montré du doigt les mauvais élèves de la classe, MM. Orbán et Salvini, accusés de ne pas participer à cette propagande.
Ensuite, lundi, on a appris aussi que le gouvernement français avait mis en ligne un clip pour inciter les citoyens à voter en mai prochain. La vidéo est actuellement en réparation car elle était « truffée d’erreurs », selon Le Point. Si même eux ne maîtrisent plus le fonctionnement de leur jouet, ils ont peu de chances de nous le faire aimer… Et puis, bien sûr, elle était placée sous le patronage de la phrase mantra du Président Macron dans son discours de la Sorbonne sur le « rétrécissement » populiste et faisait une place, même pas de façon subliminale, aux deux mauvais élèves. Plus orienté, on ne fait pas.
Alors, un petit scoop sur les discours mémoriels que notre Président pétrit pendant sa mise au vert ? Vous y apprendrez certainement que MM. Salvini et Orbán, en plus d’être « menteurs » et « fous », se préparent à creuser des tranchées en Europe. Mais, finalement, cette campagne a du bon et Emmanuel Macron a raison : Orbán et Salvini constituent d’excellentes raisons de voter pour ces élections européennes.
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Élections européennes : la croisade de Macron contre les populistes est mal partie
On comprend que le Président, sur les conseils de madame Macron paraît-il, ait décidé d’anticiper le Conseil des ministres ce mardi pour prendre trois jours de repos avant son marathon mémoriel de novembre. En effet, son activisme anti-populiste qui l’a amené à s’en prendre, dans une capitale européenne, aux dirigeants polonais et hongrois a été mal perçu en France aussi bien que dans les pays visés. C’était déplacé, caricatural et peut-être même contre-productif. C’est pourtant l’unique levier que le président de la République et son gouvernement semblent vouloir actionner pour ces élections européennes de mai 2019. Et alors que la campagne est encore loin de nous, ils y sont déjà entrés tête baissée, sentant sans doute que les choses n’étaient pas gagnées et qu’il allait falloir travailler l’électeur au corps.
D’abord par des « consultations citoyennes » voulues par Emmanuel Macron et organisées dans toute l’Europe pour répandre le catéchisme de l’Europe comme ils l’aiment. Cette précampagne s’est achevée ce week-end. Le bilan est un flop. Nathalie Loiseau, Ministre chargée des Affaires européennes, dans un entretien au Parisien, le reconnaissait en regrettant que les Français ne se soient pas « assez appropriés la campagne en ligne ». Hier, pour le discours de clôture, elle tentait quand même de justifier son activisme :
« Sans vous, les 1.076 consultations citoyennes sur l’Europe n’auraient pas pu avoir lieu. Plus de 70.000 de nos concitoyens ont pu faire part de leurs propositions, de leurs craintes, de leurs espoirs pour l’Europe. »
Sur Twitter, on ne s’est pas privé d’ironiser sur ces avis donnés par 0,1 % des citoyens et sur la préférence de l’Union européenne pour ces consultations entre happy few au détriment de la parole du peuple, comme lors du référendum de 2005. Pour information sur ces consultations, il y en a même eu dans des endroits assez inattendus, comme l’a confié, émerveillée, le ministre Loiseau : « Il y a eu des consultations dans des endroits où l’on ne parle pas spontanément de l’Europe, par exemple à la prison des Baumettes. » Décidément, la voix des détenus est une priorité dans ce gouvernement… Il paraît que ces montagnes de contributions seront soigneusement épluchées et analysées pour être restituées aux chefs d’État et de gouvernement européens. Quand on sait la capacité du pouvoir à s’asseoir sur ce genre de consultation (voir les débats sur la bio-éthique), on peut toujours rêver à une heureuse surprise ! Bien sûr, la précampagne de Mme Loiseau, derrière ses airs de « démocratie participative », a montré du doigt les mauvais élèves de la classe, MM. Orbán et Salvini, accusés de ne pas participer à cette propagande.
Ensuite, lundi, on a appris aussi que le gouvernement français avait mis en ligne un clip pour inciter les citoyens à voter en mai prochain. La vidéo est actuellement en réparation car elle était « truffée d’erreurs », selon Le Point. Si même eux ne maîtrisent plus le fonctionnement de leur jouet, ils ont peu de chances de nous le faire aimer… Et puis, bien sûr, elle était placée sous le patronage de la phrase mantra du Président Macron dans son discours de la Sorbonne sur le « rétrécissement » populiste et faisait une place, même pas de façon subliminale, aux deux mauvais élèves. Plus orienté, on ne fait pas.
Alors, un petit scoop sur les discours mémoriels que notre Président pétrit pendant sa mise au vert ? Vous y apprendrez certainement que MM. Salvini et Orbán, en plus d’être « menteurs » et « fous », se préparent à creuser des tranchées en Europe. Mais, finalement, cette campagne a du bon et Emmanuel Macron a raison : Orbán et Salvini constituent d’excellentes raisons de voter pour ces élections européennes.
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Mathieu Bock-Côté : « Défense du Brexit »
Les appels à un second référendum reviennent à considérer que les Britanniques ne voulaient pas sincèrement quitter l'Europe. Parce que leur choix ne va pas dans le sens du progressisme diversitaire, il ne peut être sérieux et doit donc être effacé des tablettes. Mathieu Bock-Côté fait ici l'analyse inverse et nous n'avons aucun scrupule - au contraire - à la reprendre pour les lecteurs de Lafautearousseau : c'est aussi la nôtre. Mathieu Bock-Côté la mène avec rigueur et avec talent. [Le Figaro, 26.10]. LFAR
À mesure que mars 2019 s'approche, on comprend qu'une frange importante des élites européennes peine toujours à prendre au sérieux le vote des Britanniques en faveur du Brexit. L'appel récurrent à la tenue d'un nouveau référendum, censé corriger les résultats du premier, témoigne de cet état d'esprit : le 23 juin 2016, les Britanniques n'auraient pas eu toute leur tête. Ils auraient voté sous le coup de la passion en plus d'être manipulés par la propagande du camp eurosceptique, que ses adversaires accusent d'« europhobie ». Le vote en faveur du Leave était accidentel. On en comprend qu'il n'y avait qu'un seul choix possible et rationnel, et que celui-ci consistait à confirmer l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union européenne.
Ce refus d'envisager que les Britanniques aient voté en connaissance de cause est révélateur de la mentalité qui domine les élites mondialisées, décrétant le cadre national désuet et, surtout, dépourvu de légitimité. On l'avait déjà constaté en 2005, après le référendum français sur la Constitution européenne. Plusieurs accusèrent Jacques Chirac d'avoir fait une immense bourde en le tenant, dans la mesure où il reconduirait la légitimité d'un cadre national qu'il faudrait justement dépasser. Le philosophe Jürgen Habermas soutiendra ainsi que le seul référendum légitime serait à l'échelle de l'Union européenne (UE), pour constituer par cet acte fondateur un peuple européen. Le peuple devient ici une pure construction juridique sans épaisseur identitaire.
La même chose a été reprochée au Brexit. Deux ans après le référendum, on constate à quel point il a révélé la nature ambivalente de la démocratie contemporaine. Quand la volonté populaire s'exprime en faveur du progressisme diversitaire, elle est louée. Mais quand elle embrasse une cause jugée en contradiction avec le « sens de l'histoire », on la désavoue et, surtout, on veut l'étouffer. La souveraineté populaire est vidée de sa substance. Il ne s'agit plus que d'un mécanisme vicié qui consacrerait la tyrannie de la majorité et l'hégémonie politique des catégories sociales retardataires. Elle ne devrait pas permettre les régressions historiques comme le Brexit. Cette interdiction s'applique aussi à toute volonté de renverser les innovations « sociétales » ou de redéfinir les « droits » qui ont été octroyés au fil des ans.
La dénonciation du Brexit fait ainsi écho à celle des « populisme s», un terme servant essentiellement à pathologiser la souveraineté populaire lorsqu'elle entre en dissidence avec le régime diversitaire. Dès lors que la question du régime resurgit, l'espace démocratique se resserre. Les partis et mouvements qui adhèrent à l'idéologie diversitaire et postnationale sont accueillis favorablement dans la conversation démocratique. Les autres sont assimilés à la lèpre, pour emprunter la formule désormais célèbre d'Emmanuel Macron. Qui entend arrimer la démocratie au cadre national bascule dans le camp de la réaction et sera à bon droit traité comme l'ennemi public, et peut-être même comme ennemi de l'humanité.
Dans ce contexte, on pouvait s'attendre à ce que les élites britanniques fassent tout pour neutraliser le résultat du Brexit. Et pourtant, Theresa May a décidé de respecter la volonté populaire, en la considérant non pas sur un mode anecdotique mais historique. Si elle peine à conserver l'unité d'un Parti conservateur travaillé par des courants contradictoires sur la question européenne, elle garde le cap. Les modalités de la rupture restent à préciser: on ne détricote pas facilement des accords tissés au fil des décennies. L'UE s'est construite de telle manière que plus on s'y engage et plus il devient difficile de s'en désengager. Sans le moindre doute, le Brexit entraînera quelques turbulences, mais l'histoire s'écrit rarement en ayant pour trame sonore une musique d'ascenseur. La restauration de la souveraineté nationale d'un pays n'est pas une décision administrative ordinaire.
Qui dit Brexit ne dit pas nécessairement Frexit. La Grande-Bretagne, depuis toujours emportée par le grand large, n'a pas le même rapport avec le continent que la France. Les deux histoires ne sont pas interchangeables. Toutefois, le référendum britannique a confirmé l'importance vitale de la nation, qu'on ne saurait tenir pour une simple construction artificielle facile à démonter, comme veut le croire une certaine sociologie. Les nations sont des réalités historiques aux racines très profondes et qu'on ne saurait déposséder de leur souveraineté sans provoquer chez elles une réaction vitale, surtout quand l'histoire redevient tumultueuse. On ne saurait non plus les humilier sans les pousser à la révolte. Le Brexit, de ce point de vue, peut servir de rappel: ou bien l'Europe sera gaullienne, et saura respecter la diversité des peuples qui la constituent, ou bien elle ne sera pas. Ou alors, elle ne sera plus l'Europe.
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Merkel : la chute – Journal du mardi 30 octobre 2018
Union Européenne / Merkel : la chute
Après deux revers cuisants dans les urnes, Angela Merkel amorce sa sortie. Mardi, elle a annoncé son intention de ne pas se représenter à la tête de la CDU, et a également déclaré qu’elle ne serait pas candidate en 2021 pour conserver la chancellerie.International / Brésil : Que peut faire Bolsonaro ?
Fraîchement élu après une campagne sulfureuse, le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro va devoir mettre en place ses réformes. Un défi d’envergure face aux nombreux garde-fous constitutionnels et un paysage parlementaire émietté.International / États-Unis : Comprendre les élections de mi-mandat
Politique / Réforme de l’Etat : vers une purge de la fonction publique ?
Edouard Philippe a présenté son plan pour la fonction publique afin de réduire les rangs d’environ 50 000 postes. Pour la modique somme de 50 millions d’euros, les fonctionnaires auront désormais accès à une agence de reconversion…Serveur TVL
Lien dailymotion
https://www.tvlibertes.com/2018/10/30/26491/merkel-chute-journal-mardi-30-octobre-2018
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Et ça continue encore et encore
A en croire le baromètre Ifop paru dans le JDD le 21 octobre, la cote de popularité du Premier ministre Édouard Philippe connaîtrait une embellie avec un bond de sept points du taux de satisfaction de son action (41 %) enregistré par rapport au mois précédent, contre 29% seulement pour Emmanuel Macron. Pour autant, le dernier entretien accordé dans ce même journal par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin n’est pas à même de rassurer nos compatriotes sur les menées du gouvernement. Une politique qui étrangle lentement mais surement notre pouvoir d’achat déjà fortement mis à mal, constate Bruno Gollnisch, depuis le passage à l’euro et par la nécessité d’obéir aux oukases euromondialistes. Droit dans ses bottes, le néosarkozyste Darmanin entend « assumer » le fiscalisme confiscatoire de ce gouvernement qui frappe prioritairement les classes moyennes. Le JDD le résume avec un sens certain de l’euphémisme : « Prix des carburants, augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG), sous-indexation à venir des pensions de retraite… Le pouvoir d’achat est mis à l’épreuve en ce second automne du quinquennat d’Emmanuel Macron. Et les Français le ressentent, à en croire le sondage Ifop que publie le JDD. Selon cette étude, 72% des Français ( et même un sympathisant En marche sur deux ) estiment que leur pouvoir d’achat a plutôt diminué depuis la dernière élection présidentielle, en mai 2017 (…). 84% des Français pensent que la politique d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe ne leur permettra pas d’améliorer leur pouvoir d’achat. » Agressions fiscales qui viennent s’ajouter aux atteintes à l’identité des Français avec la poursuite de l’immigration à haut débit et à leur sécurité avec la flambée des violences. Le bilan de la délinquance pour le premier semestre 2018 dressé par les services de police et de gendarmerie, fait ainsi état de près de 1000 d’agressions gratuites (hors-vol) par jour, autre signe tangible de l’ensauvagement, de la tiers-mondisation de notre pays
Une source de colère et d’inquiétude ô combien légitimes pour nos compatriotes, bien présentes également outre-Rhin. Les séquences électorales se suivent et se ressemblent pour les partis de la coalition au pouvoir. Après la claque administrée par les électeurs en Bavière, c’est au tour du land de Hesse, lors des élections régionales de ce dimanche, de sanctionner Mme Merkel. La CDU, parti de la chancelière, perd prés d’une dizaine de points avec environs 27% des suffrages. Le reflux est de même ampleur pour les socialistes-sociaux-démocrates du SPD qui recueillent 20% des voix, contre 30,7% lors du précédent scrutin de 2013. Comme en Bavière il y a quinze jours, les électeurs qui voulaient sanctionner la CDU et le SPD, sans apporter leurs suffrages « aux extrêmes », se sont reportés sur le parti des Grünen (Verts) qui double son pourcentage avec 17,5% des voix. La plus grosse progression électorale bénéficie là encore au parti anti-immigration et eurosceptique Alternativ für Deutschland ( Alternative pour l’Allemagne, AfD) qui triple son score avec environ 12% des suffrages. L’AfD fait son entrée dans le seul parlement régional allemand dans lequel il n’était pas encore représenté.
Autre défaite annoncée par les sondages, celle du candidat du Parti des Travailleurs (PT), le socialiste Fernando Haddad, lors du second tour de l’élection présidentielle au Brésil. Classé à l’extrême-droite de l’échiquier politique, c’est donc l’ex capitaine d’artillerie Jair Bolsonaro, 63 ans, candidat du Parti Social Libéral (PSL) qui l’emporte confortablement avec 55,15 % des suffrages. Il entrera en fonction en janvier prochain mais a d’ores et déjà reçu hier les félicitations du président des Etats-Unis ou encore du ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini.
Comme ce fut le cas lors de la présidentielle américaine, les médias progressistes brésiliens et occidentaux étaient vent debout contre Bolsonaro, souvent comparé au populiste Donald Trump. Les pires accusations, alimentées il est vrai par des déclarations pas toujours très politiquement correct de l’intéressé, ont été véhiculées pour freiner l’ascension du candidat de droite dure dans les urnes… mais avec un résultat bien éloigné du but recherché. Ainsi, à titre d’exemple, la campagne menée par les épigones de Metoo sur les réseaux sociaux contre le misogyne, le machiste, l’homophobe, le phallocrate Bolsonaro , la tenue de la manifestation « les femmes avec Haddad », ont eu pour résultat de faire bondir le vote féminin en faveur du candidat du PSL.
Bien sûr, cette victoire de Jair Bolsonaro s’explique en premier lieu par l’échec cuisant de la gauche au pouvoir, échec qui impacte douloureusement la vie quotidienne de la très grande majorité des Brésiliens. Les électeurs ont clamé leur ras-le-bol devant les effets de la crise économique aiguë, qui rend encore plus insupportable une corruption généralisée qui éclabousse aussi la réputation de nombreuses personnalités de gauche. Ils ont aussi voulu réagir au délitement de l’Etat et à une insécurité qui prend des proportions gigantesques. Violence endémique qui est pour beaucoup dans le fait qu’un homme fort, qui promet des réponses fermes et viriles, ait été plébiscité dans les urnes. En août dernier, une dépêche Reuters rapportait les chiffres publiés par le Forum brésilien de la sécurité publique selon lequel « le nombre d’homicides a progressé de 3,7% en 2017 pour s’établir à 63.880, un niveau sans précédent dans ce pays (…). Une grande partie de ces crimes ont été commis dans les Etats du Nord-Est, les plus pauvres du pays (…). Des bandes armées de plus en plus violentes tirent parti de la diminution des financements accordés aux forces de l’ordre (…). »
Dans les faits ce sont pourtant les Etats du sud du pays, majoritairement peuplés de descendants d’européens, mais pas forcément de riches comme cela a été parfois affirmé dans les analyses sommaires entendus sous nos latitudes, qui ont le plus voté Bolsonaro ; les Etats du nord du Brésil, beaucoup plus métissés, en proie à un chaos sécuritaire qu’il sera à l’évidence très difficile de résorber, ont eux accordé leurs suffrages en nombre plus important au candidat du Parti des Travailleurs.
M. Bolsonaro a aussi bénéficié du soutien de l’Eglise évangélique à laquelle il appartient. Courant religieux en plein essor au Brésil dans toutes les couches de la population et plus largement sur le continent sud-américain (mais aussi en Afrique et en Asie) au détriment de l’Eglise catholique. Evangélistes accusés non sans fondements, d’être une structure de pénétration de l’influence des Etats-Unis à l’étranger; voire un faux nez, une couverture pour les agissements de la CIA. Jair Bolsonaro est aussi conseillé et épaulé par l’économiste ultralibéral Paulo Roberto Nunes Guedes, 69 ans, qui fréquente de longue date les allées du pouvoir. Ce dernier est un pur produit de la fameuse école de Chicago. Chicago boys qui prirent notamment en main l’économie chilienne lors de l’arrivée au pouvoir d’Augusto Pinochet en 1973, là aussi avec l’appui tacite de Washington, pour mettre fin à l’épisode Allende. Bref, si M. Bolsonaro est incontestablement un patriote brésilien, son patriotisme n’a pas grand chose à voir avec celui des socialistes bolivariens…
https://gollnisch.com/2018/10/29/et-ca-continue-encore-et-encore/
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Royal-Hollande : les ambitions de la Madone et du Culbuto
Préparez-vous, amis lecteurs, on n’a pas fini de l’entendre. On va même en prendre jusqu’à la nausée : Ségolène par-ci, Ségolène par-là, les commentaires de Ségolène, Ségolène en campagne, Ségolène se fait désirer… et surtout Ségolène et son livre, à paraître ce mercredi : Ce que je peux enfin vous dire (Fayard).
Maligne, Madame Royal a attendu que son culbuto d’ex-conjoint ait épuisé la France et la scène avec ses mémoires d’outre-Élysée. Maintenant que François Hollande a bouclé sa tournée des Carrefour et Leclerc de province, elle peut s’y mettre et occuper le terrain. Elle peut surtout « balancer », lâcher son fiel et savourer – du moins l’espère-t-elle – une vengeance tardive. Comme les vendanges du même nom, elle en attend un cru exceptionnel.
Interrogée en mai dernier sur son projet, elle confiait à Paris Match : « Mes enfants sont grands, il y a des choses que je ne pouvais pas dire quand ils étaient plus jeunes. Je ne peux plus faire de mal à personne puisque les principaux acteurs ne sont plus dans l’action politique. » Surtout, comme Hollande, Royal ne sacrifie aux confessions sur papier que pour s’offrir un tremplin : « J’écris mes mémoires, mais n’allez pas croire que c’est la fin. »
On l’a compris, c’est un nouveau début. Quelques jours après la tenue de l’Arctic Circle, le sommet international sur l’avenir des pôles. Ségolène a profité de son passage à Reykjavik pour recevoir la presse française dans les salons de la résidence de France en Islande. C’est plus « classieux » qu’une table de bistrot dans un fond de Corrèze. Regonflée de sa soudaine importance, bienheureuse de ravir la vedette à son ancien compagnon, elle plastronne pour Le Figaro : « C’est la libération de ma parole », « C’est le récit de souvenirs d’une femme politique dans un monde d’hommes et d’une femme écologiste dans un monde de lobbys. Je lève la loi du silence. »
Il faut dire que la victimisation est une constante, chez ces femmes politiques de gauche. En cela, Ségolène Royal et Anne Hidalgo ont toujours tenu le même discours : toute critique à leur encontre est une expression de la misogynie ambiante. Ayant parfait son analyse, l’ex-candidate aux présidentielles (il y a onze ans déjà !) nous livre ainsi sa réflexion : « Je pense qu’il y a une proximité entre la violence faite à la nature et aux femmes. Je développe cette thèse. C’est le même vocabulaire : la terre souillée, la terre abîmée, les prédateurs, les paysages violés. » Pauvre petite chose sans défense… Il faut la croire, elle en était, elle aussi. Ce livre, c’est sa « contribution au mouvement #MeToo », « Je dis aux femmes que j’ai vécu, au niveau où j’ai évolué, les mêmes discriminations et les violences qu’elles connaissent. »
C’est oublier bien vite les coups bas d’une Martine Aubry, ou les siens propres, l’Histoire assurant qu’elle n’en fut pas avare… Mais chez ces gens-là, les femmes sont tout amour, c’est connu.
La vérité, disent les proches – dont l’ancien ministre du Budget Michel Sapin –, c’est que Ségolène Royal se venge. De son ex, du PS, et surtout d’un Macron qu’elle a soutenu et couvé comme une bonne mère et qui, une fois assis sur son trône, l’a souverainement ignorée. Et cette « ambassade » dans les contrées glacées n’est qu’un glaçon fort indigeste. Jalousant le recasage d’un Le Drian ou d’un Fabius, elle « ne peut s’empêcher de rire jaune », écrit Le Figaro. Car, elle, « il lui aura fallu trois mois d’intense lobbying pour finalement devenir ambassadrice chargée des pôles. Un lot de consolation après avoir échoué à devenir secrétaire générale adjointe de l’ONU puis patronne du PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement. »
Alors, elle rêve. Tête de liste du PS aux européennes ? Non merci. Plutôt présidente du Parlement européen, ça lui irait bien au teint. Ou mieux : affronter François Hollande dans une nouvelle primaire à gauche, en 2022 ?
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Marine Le Pen : « Au Brésil, comme ailleurs dans le monde, les peuples reprennent en main leur destin »
Ce dimanche 28 octobre, Jair Bolsonaro a largement remporté l’élection présidentielle au Brésil.
Réaction de Marine Le Pen au micro de Boulevard Voltaire.
Quelle est votre réaction, suite à l’élection de monsieur Bolsonaro à la présidence du Brésil ?
Les élections se suivent et les réactions des médias français se ressemblent. La liberté d’expression, c’est la liberté de dire des choses qui sont différentes de ce qu’ils pensent. La démocratie, c’est aussi la liberté de voter différemment de leurs propres votes. Ils ont du mal à l’intégrer.
Incontestablement, on distingue un phénomène mondial. Les peuples reprennent en main leur destin. Ce n’est pas un jugement de valeur. Après tout, le peuple peut se tromper. La question est de savoir si le peuple a le droit de décider.
Les Brésiliens viennent de dire qu’ils reprenaient le droit de décider pour eux-mêmes. Cette situation brésilienne est méconnue en France. Elle est terrifiante sur le plan de l’explosion de la criminalité. C’est le passif de treize années de gouvernement du Parti des travailleurs. C’est également une situation de corruption généralisée qui a suscité un rejet violent de la part des Brésiliens.Peut-on dire que l’élection de Bolsorano est un coup porté contre le rêve d’une société mondialisée ? S’agit-il d’un retour aux États-nations et à la fierté patriotique ?
Oui. En réalité, ce n’est qu’une élection derrière des dizaines d’autres qui disaient déjà la même chose. C’est objectivement vrai pour toutes les grandes nations du monde. On a vu les nations se détourner de la mondialisation sauvage. On revient à une volonté de préserver la nation et tout ce qui dépend d’elle, c’est-à-dire la souveraineté, les frontières, etc. C’est le cas de la Russie, de la Chine, de l’Inde, des États-Unis et du Brésil. Il y a un vrai phénomène mondial. C’est le cas de beaucoup de pays en Europe. On peut parler, en quelque sorte, d’un retour de balancier au niveau mondial.
Certains traitent Bolsorano de nationaliste, mais il me semble que le Parti des travailleurs était aussi une forme de nationalisme, un nationalisme d’extrême gauche.L’élection de Bolsorano intervient quelques mois avant les élections européennes. On a vu le parti de la majorité appeler à un sursaut des libéraux et des progressistes à l’échelle mondiale. Aura-t-elle un impact sur les listes européennes ?
Je ne sais pas si elle aura un impact, mais elle participe d’une idée intéressante : que le mondialisme sauvage n’est pas une fatalité. C’est un choix qui a été effectué, un choix qui, pour beaucoup, a été démocratique, ces dernières années. Or, aujourd’hui, les peuples qui sont allés au bout de cette logique de la mondialisation sauvage retrouvent en quelque sorte la voie de la nation, de la protection, de la fermeté, de la maîtrise et de la régulation de manière générale.
Oui, je pense depuis longtemps que la mondialisation sauvage est en train de vivre ses derniers moments.