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élections - Page 231

  • L’Amérique du Sud bascule à droite

    La probable victoire du candidat de droite au Brésil, Jair Messias Bolsonaro (il est donné à 57 % dans les sondages du 22 octobre), qui serait ainsi le premier président de droite du Brésil depuis 1982, est la plus révélatrice du virage pris par le continent sud-américain en quelques mois. Le Brésil, qui avait autant de chance de passer à droite que la Turquie à gauche, est un maillon de plus qui saute dans le détricotage du pull-over rouge tel qu’il était tissé en 2013.

    Comparons les situations, d’abord en 2013 (les étiquettes politiques sont celles d’Amérique du sud) :

    – gauche (7) : Bolivie, Brésil, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Argentine, Uruguay

    – centre (2) : Colombie, Paraguay

    – centre-droite (1) : Chili

    – droite (0)

    Voici maintenant la situation en 2018 en cas de victoire de Bolsonaro :

    – gauche (4) : Bolivie, Equateur, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Guyana, Uruguay

    – centre (0) :

    – centre-droite (4) : Argentine, Chili, Colombie, Pérou

    – droite (2) : Brésil, Paraguay.

    Ces changements d’étiquettes sont compréhensibles si on se réfère à l’étude du Pew Research Center intitulée Share of politically unaffiliated varies widely across globe réalisée en mars 2017 et qui montre le désintérêt des sud-américains pour l’encartage politique : 78 % des Chiliens, 60 % des Brésiliens et des Péruviens, 51 % des Argentins, 50 % des Colombiens, 46 % des Mexicains et 45 % des Vénézuéliens ne se reconnaissent pas en un parti, soit les taux les plus élevés au monde (à titre de comparaison, 2 % des Indiens, 3 % des Israéliens, 6 % des Suédois, 8 % des Turcs, 10 % des Néerlandais et des Tanzaniens, 13 % des Allemands et des Français, 14 % des Britanniques et des Sud-Africains, 15 % des Espagnols, 16 % des Libanais, 18 % des Canadiens et des Kenyans, 19 % des Russes, 21 % des Australiens, 22 % des Ghanéens, 26 % des Indonésiens et Nigérians, 31 % des Italiens, 32 % des Polonais, 34 % des Sénégalais, 37 % des Hongrois, 48 % des Japonais, 51 % des Tunisiens, 53 % des Grecs, 58 % des Philippins et 60 % des Jordaniens).

    Hristo XIEP

    https://www.medias-presse.info/lamerique-du-sud-bascule-a-droite/99807/

  • Le vrai clivage qui monte, qui monte, qui monte

    caspar-david-friedrich.jpgL’assassinat du journaliste saoudien  Jamal Khashoggi  dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul, a  finalement été  avoué par le pouvoir saoudien qui ne cesse de varier dans ses versions du drame.  Une exécution qui a permis aux médias de se souvenir,   malgré l’esprit d’ouverture tant vanté de son nouveau dirigeant Mohammed Ben Salmane,  que ce pays vit sous un  régime liberticide,  féroce avec ses opposants.  Et même criminel quand on constate la sauvagerie avec laquelle les forces saoudiennes interviennent au Yémen.  Un conflit  sanglant  qui n’a pas soulevé chez nous un émoi comparable à celui qui a endeuillé la Syrie, alors même que la République arabe syrienne  lutte pour sa survie,  contre le terrorisme islamiste et les tentatives de dépeçage  de  son territoire national.  Un sujet de réflexion certainement pour les parlementaires  du  groupe d’amitié France-Arabie saoudite à l’Assemblée  nationale,   composé  principalement  de députés  macronistes ou de droite (médiatiquement plus connus)   comme Olivier Dassault, Marc Le  Furr  ou Meyer Habib…

    Donald Trump a évoqué très directement  les mensonges du régime saoudien dans cette affaire Kashoggi.  Une dépêche Reuters rapportait lundi  que « Jared Kushner, conseiller à la Maison blanche et gendre de Donald Trump, a souligné l’importance essentielle de l’allié saoudien pour les Etats-Unis, ajoutant que Washington cherchait encore à établir les faits à propos de la mort de Jamal Khashoggi. Le président Trump, a-t-il poursuivi, est avant tout attaché aux intérêts des Etats-Unis.»

    Au nom de la défense ce qu’il estime être ses intérêts, de la  realpolitik diraient certains,   l‘Oncle Sam ne s’est jamais soucié, outre mesure,  du respect par ses commensaux des droits de l’homme et de la démocratie.  Intérêts bien présents dans l’esprit  de M. Trump qui  s’était félicité en mai 2017, lors de sa visite officielle en Arabie saoudite,  des contrats faramineux signés au profit des entreprises américaines entre les deux pays, alliés  depuis l’après-guerre. Ce  qui n’empêche pas Washington  de maintenir la pression sur Ryad. On sait notamment que le président américain  réclame instamment une augmentation de la production de brut, pour compenser  l’embargo sur l’Iran et faire baisser le prix du baril…

    La défense de l’intérêt national, au sens large, consiste aussi pour les gouvernants qui en ont la charge, à maintenir au sein des jeunes générations la flamme patriotique, le sentiment d’appartenance à une communauté nationale soudée notamment par une mémoire commune, la célébration des  épreuves surmontées ensemble, au prix de grands  labeurs, d’un grand courage  et parfois de sacrifices inouïes. Ce fut le cas de la Première guerre mondiale dont nous commémorerons  le centenaire et célébrerons  la victoire le 11 novembre.  Marine et une forte délégation du RN  se rendront  dans ce cadre à Verdun. Il  est entendu que cette guerre fut une terrible  boucherie préfigurant la suivante – ce qu’avait annoncé avec lucidité le grand historien Jacques Bainville à la lumière du funeste traité de Versailles –  et qu’aucun pays européen n’en est vraiment sorti vainqueur,  1914 marquant au contraire le début du déclin  de notre continent.

    Pour autant,  il est possible de s’interroger sur ce que rapportait  Jean-Dominique Merchet sur son blogue Secret Défense le 19  octobre, à l’occasion   de la présentation à l’Elysée, de « l’itinérance mémorielle et territoriale  (sic) que le chef de l’Etat compte effectuer dans l’Est et le Nord de la France, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918. »  « Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918. Il n’y aura pas de défilé ou de parade militaires , indique-t-on à l’Elysée, où l’on refuse  une expression trop militaire . On précise que cela a été négocié avec l’Allemagne, la chancelière Merkel étant une invitée de marque des cérémonies.»

    «  Si les armées organisent leur propre cérémonie,  le président de la République ne sera pas présent aux Invalides (pour rendre hommage aux militaires français),  précise l’Elysée (…).  L’idée de rendre hommage aux Maréchaux, et à travers eux aux officiers d’active, a du gros plomb dans l’aile. Au-delà du cas délicat de Philippe Pétain, c’est bien l’idée même d’un tel hommage qui coince en haut lieu. Le chef d’état-major des armées, grand admirateur des coloniaux Gallieni et Lyautey, devra trouver une autre occasion.»

    Et quand ce n’est pas Mme Merkel qui s’oppose de concert avec M. Macron à la célébration de la victoire des armées françaises, nous pouvons compter sur la gauche sectaire ordinaire pour donner de la voix. Nous l’avons constaté dernièrement avec les hurlements des bien-pensants contre la  décision du Conseil régional des Pays de la Loire de donner au lycée de Carquefou, près de Nantes, le nom d’un héroïque militant national d‘Action Française. En l’espèce celui de  l’officier de marine Honoré d’Estienne d’Orves, un des organisateurs du réseau de résistance  Nemrod, fusillé par l’occupant allemand le 29 août 1941.

    La gauche et c’est là peut-être une de ses spécificités, mais aussi il faut bien le dire, une de ses forces, ne désarme jamais sur le front culturel, métapolitique.  Elle ne lâche rien. Elle ne se résout jamais à abandonner dans l’espace public  des  symboles à l’adversaire afin de  maintenir son hégémonie sur les esprits, quand bien même sa vision du monde serait -elle minoritaire et rejetée par nos compatriotes. Et ce, très souvent,  avec la complicité d’une  droite courbe et couchée qui n’a pas protesté en Ile-de-France contre la décision  du maire communiste de Vitry (Val-de-Marne), Jean-Claude Kennedy, de donner  au   collège de la ZAC Seine-Gare, dont l’ouverture est prévue en septembre 2019  le nom du  « collège Josette et Maurice Audin».  Une volonté d’honorer, comme l’a fait récemment Emmanuel Macron, ce militant du parti communiste algérien, vraisemblablement  abattu par l’armée française en tant  que  complice actif  des terroristes  poseurs de bombes  du FLN qui tuèrent, mutilèrent des dizaines de nos compatriotes civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger en 1957  (voir ici ou encore ici).

    Les nationaux, eux, savent cependant dépasser les clivages ou à tout  le moins les mettre de côté, quand il s’agit de défendre l’intérêt général du peuple français. Bruno Gollnisch en a apporté une nouvelle preuve hier  lors de sa conférence de presse dans les locaux du parlement européen à Paris. Le député national a retracé dans le détail les persécutions politiques dont les nationaux sont la cible dans l’affaire dite des assistants parlementaires, donnant des preuves  tangibles de notre bonne foi et a contrario de  la duplicité, de la partialité, du double-langage des initiateurs de cette cabale.  A cette occasion, il aussi tenu à témoigner sa sa « solidarité » avec Jean-Luc Mélenchon, dont il a compris la colère lors des perquisitions dont le dirigeant de LFI, son parti et ses collaborateurs ont été l’objet. « Forcément, le pouvoir veut couper les deux bouts de l’omelette. Les populismes, c’est l’ennemi ! » a-t-il relevé en commentant les attaques menées contre la principale force d’opposition qu’est le RN mais aussi contre LFI

    Populisme qui était l’objet du débat mené le 17 octobre dans l’émission de Frédéric  Taddeï sur RT,Interdit d’interdire.  Invité à s’exprimer, le journaliste, essayiste et libraire François Bousquet a bien résumé les raisons de  ce  phénomène politique. La  poussée populiste a-t-il dit s’explique par le déni de la démocratie qui est apparu clairement aux yeux des Français  lors du  référendum  de 2005 qui a rejeté nettement la constitution européenne, laquelle a cependant été ratifiée deux ans après par les parlementaires.

    Un événement capital  pour comprendre  le sentiment du peuple français d’avoir été dépossédé  de sa souveraineté.  M. Bousquet a cité  Pierre-André Taguieff  qui note qu’« au cœur du populisme se trouve  une demande d’hyperdémocratisme, de démocratie directe, de démocratie référendaire. « Comment se fait-il  que LFI, le FN  et Dupont-Aignan qui font 45%  au premier tour, avec des gens qui ne votent pas, avec 4 millions de personnes   qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales,  les abstentionnistes,  aient  (seulement) 4% des députés?  Il y a un problème de représentation. Tous les peuples  sont confrontés à ce problème de représentation,  il y a un déni de représentation. Dans la demande populiste il y a un désir, une demande d’être réellement représentée. » Ce qui induit de se poser la question de savoir si un système pyramidal qui repose sur sa pointe et non sur sa base a de grandes chances de  perdurer dans le temps? A moins de changer de peuple, cela apparaît très compliqué…

    https://gollnisch.com/2018/10/23/le-vrai-clivage-qui-monte-qui-monte-qui-monte/

  • Folies sur référendum

    6a00d8341c715453ef022ad39ab2e2200d-320wi.jpgDepuis des mois les négociations sur le Brexit piétinent. Ainsi, la réunion des 27 représentants des États-Membres de l'Union européenne, le 17 octobre à Bruxelles, cherchait-elle à avancer sur ce sujet. Or, à la fin du dîner de travail il fut décidé de ne pas prévoir de réunion du Conseil, ce que les médiats appellent un Sommet, au mois de novembre. Et, faute de progrès suffisants dans les discussions, aucune date n’a été fixée. Michel Barnier, négociateur en chef des Continentaux conserve la confiance des institutions. Il est chargé de décider quand sera convoqué le conseil, mais d'ores et déjà, il est demandé à la Commission européenne de se préparer à une sortie sans accord.

    On ne peut pas acter plus clairement la situation d'impasse dans laquelle Britanniques et Continentaux se trouvent donc embourbés.

    Dans ce contexte, ce 20 octobre à Londres, se déroulait une manifestation à la fois inédite et imprévue. Elle a rassemblé environ un demi-million de personnes. Le correspondant du Monde à Londres évoque sans réserves le chiffre de 700 000, à comparer avec celui de 100 000 mobilisés en juin, appuyés depuis lors par une pétition en ligne ayant recueilli 900 000 signatures.[1] Défiant l’intoxication de l'opinion par les tabloïds et submergeant les vieux appareils partisans rouillés, ce courant d'opinion réclame résolument, pour les conditions de sortie de l'Angleterre, un nouveau référendum.[2]

    Le 24 juin 2016 c'est seulement une courte majorité de Britanniques, de façon disparate selon les quatre nationalités rassemblées dans le Royaume-Uni : les Anglais des villes industrielles votant pour, les Londoniens ou les Écossais votant contre. 51,89 % des 72,21 % de votants, se sont prononcés par référendum en faveur de ce qu'on appelle le Brexit, c’est-à-dire pour la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne.

    Cette orientation a été reprise par un nouveau cabinet britannique, dirigé par Theresa May, alors que celle-ci avait campagne pour le maintien.

    Chef du gouvernement depuis 2016, elle s'accroche désormais à l'idée qu'on ne saurait revenir en arrière par rapport à ce qui est présenté pour la volonté irréformable du peuple.

    La sortie est donc supposée prendre effet, en vertu de l'article 50 du traité sur l'Union européenne, presque irrévocablement en mars 2019.

    Or, depuis deux ans nous avons pu mesurer combien les conséquences pratiques risquaient de s'en révéler catastrophiques ou du moins très lourdes. Le prix matériel le plus élevé sera supporté par le peuple et les entreprises d'outre Manche.

    Et ceci se vérifiera quel que soit l’accord adopté ou non, au gré de négociations qui butent sur des points, au départ négligés, mais qui sont devenus cruciaux tel que la frontière entre les deux parties de la verte Érin.

    Il n'y aura pas de Brexit heureux : ni pour le Continent, ni pour les îles que nous appelons britanniques[3], ni d'ailleurs pour les îles anglo-normandes, etc. Boris Johnson et quelques autres ont menti, délibérément, sur des points très importants, et désormais tout le monde le sait. Nigel Farage a reconnu lui-même après le vote de 2016 qu'il ne croyait pas à sa victoire. Ses partisans se sont eux rassemblés ce 20 octobre à Londres pour contre-manifester : ils étaient environ 1 200.

    L'Europe, la vraie, l'Europe de notre culture commune, survivra à cette épreuve. Elle en a connu d'autres. L'Angleterre et l'Écosse ne cesseront d'en faire partie comme en font aussi partie la Norvège ou la Suisse, indépendamment des institutions.

    Mais avant tout, ceci devrait faire réfléchir ceux qui admirent encore les procédures référendaires.

    Au gré de telles tromperies, les politiciens demandent aux peuples de répondre à leur, place par oui ou par non, à des questions que les diplomates eux-mêmes peinent à résoudre.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. "Almost 700,000 march to demand ‘people’s vote’ on Brexit deal. Huge London demonstration was largest since the protest against the Iraq war in 2003"
    [2] cf. Photos de la manifestation. 
    [3] appellation que nos amis irlandais récuse. Celle que George Bernard Shaw appelait encore en 1906 "la Seconde île de John Bull" refuse d'être dite britannique…

    http://www.insolent.fr/

  • Bruno Gollnisch, 30 ans de mandats électifs

    Le site de Bruno Gollnisch cliquez là

    bruno-gollnisch.jpg

  • COMMENT MÉLENCHON A MIS FIN À SA CARRIÈRE

  • Jean-Marie Le Pen aimerait voir Bruno Gollnisch tête de la liste RN aux européennes

    Jean-Marie Le Pen aimerait voir Bruno Gollnisch tête de la liste RN aux européennes

    Dans son journal de bord, Jean-Marie Le Pen estime que Bruno Gollnisch

    «paraît de loin le plus qualifié. Les élections européennes sont des élections capitales […] elles seront considérablement en faveur du Rassemblement national, surtout si la personnalité qui en est la tête de liste est capable de gouverner un groupe parlementaire de plus d’une centaine de membres.»

    Par ailleurs, il suggère de faire partie de la liste :

    «J’accepterai moi-même d’y figurer […] je serai le doyen des doyens, même si l’âge ne compte pas. Il faut que les anciens soient représentés»

    Sur ce dernier point, il a peu de chance d’être exaucé. Ce qui devrait lui laisser le temps de terminer le 2e tome de ses Mémoires. Le 1er tome a en effet laissé un goût de trop peu.

    https://www.lesalonbeige.fr/jean-marie-le-pen-aimerait-voir-bruno-gollnisch-tete-de-la-liste-rn-aux-europeennes/

  • Nerfs solides, cuir épais, endogamie et viol démocratique

    agora.jpgA la sortie de son audition hier à Nanterre où il a été auditionné dans la foulée des perquisitions qui ont eu lieu mardi, dans le cadre de l’enquête ouverte sur ses assistants parlementaires européens et ses comptes de campagne, Jean-Luc Mélenchon s’est voulu serein. Il a insisté sur sa probité et celle de son parti. Les médias mettent ce matin  plus spécifiquement en cause  la société Médiascop de Sophia Chikirou, laquelle aurait surfacturé  des prestations au candidat de  LFI lors de la présidentielle. M Mélenchon a réitéré ses propos sur la dimension politique, persécutoire de cette affaire,  pouvoir macronien en comparaison  duquel feu “l’Etat RPR” avec ses magouilles et ses méthodes peu reluisantes,   aurait été de la gnognotte a-t-il affirmé. La veille, interrogé par l’agence Reuters, le député RN Sébastien Chenu a  douté  de la solidité des nerfs de M. Mélenchon après avoir vu les images “dévastatrices” de ce dernier, empêché de pénétrer dans ses bureaux en cours de perquisition.  “ On ne donne pas les clefs d’un pays à quelqu’un qui force des portes”, “quand il prend ses premiers coups, qui sont rudes, il dérape”, “il n’est pas solide parce qu’il n’est habitué en réalité à prendre ces coups-là.” “Il est le miroir de ce qu’a été le Front(National)  il y a trente ans, selon Sébastien Chenu, qui a souligné les similitudes entre la scène de mardi et un déplacement houleux de Jean-Marie Le Pen (…)  à Mantes-la-Jolie en 1997.” Au-delà des similitudes que certains pourront trouver entre les deux tribuns précités, précisons cependant que dès son ascension électorale dans les années 80,   les dirigeants et militants du FN furent  soumis à des persécutions, à des pressions politiques,  psychologiques , physiques même, à des traquenards, des coups tordus (Carpentras, Mantes-la-Jolie en sont deux exemples emblématiques)  autrement  plus importants et violents  que ceux  subis par LFI et son dirigeant.

    Un climat  qui nécessitait en effet  d’avoir le cuir épais et du caractère pour ne  pas courber l”échine devant l’adversaire!  Climat qui  n’est guère plus serein aujourd’hui  pour  l’opposition nationale  au fur et à mesure que ce Système qui vacille sur ses bases,  montre les crocs  et tente désespérément, par tous les moyens,  de freiner la vague populiste… Autant dire que Marine  parle vrai quand elle dénonce  l’acharnement judiciaire contre le RN,  un  “gouvernement des juges. ”  Bruno Gollnisch tiendra d’ailleurs lundi prochain une conférence  de presse dans les locaux du Parlement  européen  à Paris,  au cours de laquelle il apportera de nouvelles révélations  dans l’affaire dite des assistants parlementaires du FN.

    Jean-Luc Mélenchon  est  une victime collatérale, par  symétrie en quelques sorte,  des tentatives desBruxellois de mater un peuple français qui rue de plus en plus fortement dans les brancards. Le dirigeant de LFI,  ont rapporté avec une certaine  gourmandise des médias qui lui font un peu payer son mépris pour la caste journalistique,  serait  désormais contesté en interne. Comme de juste,  ce serait   sa violence populiste, telle qu’elle s’est manifestée notamment  par son comportement lors des perquisitions évoquées plus haut,  qui gênerait un nombre croissant de ses sympathisants.

    La parole a été  ainsi donnée  ces dernières heures   à Clémentine Langlois, une ex-candidate LFI qui a créé un petit Collectif des insoumis démocrates (sic, les autres ne le sont pas?) qui s’insurge contre  le centralisme/dirigisme  des décisions  au sein de ce parti. Mais aussi contre les mauvaises manières de M Mélenchon au moment ou il tente de rassembler autour de lui  des figures de l’aile gauche du PS qui viennent d’en claquer la porte, comme  la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le  député européen Emmanuel Maurel.   Les médias font aussi état d’un ras-le-bol de députés comme  Clémentine Autain ou François  Ruffin (qui se positionnerait pour l’après-Mélenchon) mais qui n’oseraient pas encore sortir  du bois. A dire vrai, on peut ne pas aimer M. Mélenchon  mais Mme Autain, MM. Coquerel, Ruffin,  Corbière n’ont pas  son épaisseur…

    A ce tableau des critiques qui pleuvent sur LFI s’ajoutent les accusations d’homophobie et de complotisme  proférées par certains macronistes  contre  le jeune  Juan Branco.  Ex candidat LFI  dans le 93  lors des dernières législatives, par ailleurs avocat de M.  Mélenchon  (et de Julian Assange), M. Branco s’est fait connaître par le combat qu’il a également mené, à l’instar  notamment de Marine le Pen et de  Bruno Gollnisch au parlement européen,   contre la loi Hadopi . Il lui est reproché depuis mardi d’avoir analysé la nomination au poste de secrétaire d’Etat auprès de Jean-Michel Blanquer du socialiste strauss-kahnien Gabriel Attal,  élu en 2017 député sous les couleurs de LREM,  sous l’angle d’une “promotion-canapé.” M Branco en veut pour preuve le fait  que M. Attal  est pacsé   avec Stéphane Séjourné,  conseiller politique d’Emmanuel Macron et du  secrétaire d’État/porte-Parole Benjamin Griveaux. ” Tout Paris le sait, dit-il sur twitter,  mais il paraît que ces choses là ne se disent pas. Il ne faudrait pas brusquer notre si chère endogamie”

    M. Branco analyse aussi sous l’angle de “l’entre soi, du  népotisme, de l’ endogamie”,  la nomination au poste de secrétaire d ‘Etat à la transition  écologique de la très controversée  ex (?) lobbyste Emmanuelle Wargon,  fille de feu Lionel Stoléru,  qui fut  député et secrétaire d’Etat   de VGE  et de François Mitterrand.  Loin des “fantasmagories complotistes”, explique-t-il,  la jeune garde macroniste  consisterait  en  “un petit cercle d’ami(e)s plutôt incompétents qui par sociabilités successives ont pris le pouvoir de l’Etat. “

    Ce constat sur  l’existence de réseaux dont les happy few se cooptent  et se font la courte échelle n ‘est ni nouveau, ni très original, quand bien même émane-t-il d’un militant comme Juan Branco, lui aussi issu du sérail. Idem pour son analyse de ” la couardise des journalistes qui, le sachant, mais craignant le procès d’intention alors qu’ils ont pour rôle d’exposer les puissants, ont renoncé à leur mission, jouant d’inventions pour masquer au lecteur la réalité de ce qui devant leurs yeux se jouait. ” “L’élection de Macron écrit-il encore,  ne doit qu’à ça: une complaisance terrible face à un individu qui avait utilisé tous les leviers invisibles de la petite société parisienne pour se hisser à sa tête et s’imposer au pays. Le viol démocratique qui s’en est suivi aurait pu être évité. “

    Une réalité bien perçue  également  par un très grand nombre de nos compatriotes,  de tous bords politiques. Pour le reste, chacun aura compris que la volonté du RN  de rendre au peuple ses droits et  ses libertés, de redonner à notre pays sa respiration démocratique  n’ a pas grand chose à voir avec les vœux qui sont ceux de l’extrême gauche communiste ou socialo-trotskyste. Mais nous ne nous sentons pas obligés de dire que M Mélenchon et ses amis ont tort quand ils disent qu’il fait jour à midi. 

    https://gollnisch.com/2018/10/19/nerfs-solides-cuir-epais-endogamie-et-viol-democratique/

  • En Bavière, intox et manipulation après les élections

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    Par Tarick Dali, contributeur de La Droite libre ♦ Rien de plus prévisible qu’une soirée électorale ! Non pas grâce aux sondages, mais du fait des médias dont on sait, par avance, ce qu’ils diront et qu’ils se copieront les uns les autres.

    La soirée de dimanche dernier n’a pas dérogé à la règle, qu’on l’ait suivie en France ou en Allemagne : la CSU a essuyé un cuisant revers, les Verts sont les grands vainqueurs, l’extrême-droite effectue une percée historique. Et le choix des médias, unanime, est clair : la CSU doit, au parlement de Munich, constituer une majorité avec les Verts, histoire de pérenniser le merkelisme, version allemande du macronisme ou du juppisme.

    Le revers du CSU

    Ce scénario n’a aucune cohérence politique et les intéressés n’en veulent pas, mais les médias tentent de l’imposer, relayant, ce faisant, la volonté de moins en moins discrète des technocrates de l’Union européenne de se passer du suffrage populaire. Parce qu’à y regarder de plus près, le résultat réel des élections régionales du 14 octobre en Bavière n’a qu’un lointain rapport avec ce qui a été dit et écrit un peu partout. La seule information exacte est que la CSU a essuyé un sérieux revers, à son plus bas niveau depuis les années 1950. À part cela, tout est à peu près faux.

    La première cause du revers de la CSU est d’abord la forte mobilisation des mécontents de tout poil. La participation est passé de moins de 64 % en 2013 à plus de 72 % dimanche. C’est pourquoi en perdant un peu moins de 600 000 voix et obtenant tout de même plus de 5 millions de suffrages sur 13,6 millions exprimés et 6,8 millions votants (les électeurs allemands votent deux fois), la CSU conserve la confiance de 27 % des inscrits, au lieu de 30 % il y a quatre ans. La baisse est sensible mais rappelons par exemple que les députés français macroniens qui font la pluie et le beau temps depuis dix-huit mois, ont été choisis par 13 % des inscrits.

    Les Verts et l’AFD, faux gagnants de ces élections

    On attribue ensuite la progression des Verts, 17,5 % des exprimés contre 8,6 % en 2013, au transfert en leur faveur de prétendus électeurs centristes de la CSU, partisans de Merkel. C’est une invention pure et simple. Les Verts gagnent effectivement 1,3 million voix intégralement puisées, d’une part dans la déconfiture des socialistes du SPD qui, en perdant 1,1 million voix, descendent sous la barre des 10 % des exprimés, et pointent à la cinquième place, et d’autre part, à la mobilisation de leurs électeurs : 8 points de participation supplémentaires équivalent, en effet, à 800 000 électeurs et 1,6 million suffrages.

    On fustige la montée de l’extrême-droite. Certes, l’AFD qui était à zéro en 2013, progresse plus encore que les Verts, avec 1,4 million voix et entre pour la première fois, au Landtag. Mais, outre le fait qu’à 10,2 %, c’est un de ses plus faibles résultats dans le pays, l’AFD recule en Bavière de 300 000 voix par rapport aux élections au Bundestag de septembre 2017. Et plus un seul journaliste ne souligne désormais que ce parti n’est que le quatrième de l’État libre de Bavière, après qu’ils eurent tous prédit, avec une gourmandise dont on ne sait si elle était plus hypocrite que cynique ou l’inverse, qu’il disputerait la deuxième aux Verts.

    Les Électeurs libres, un parti qui compte

    La CSU est en tête, suivie des Verts, l’AFD quatrième et les socialistes cinquièmes. Où est le troisième ? C’est à croire qu’il n’existe pas. Il gêne, en effet, beaucoup les journalistes. Aussi bien français qu’allemands… Il s’agit des Freie Wähler, FW, les Électeurs libres. Depuis les années 1950, il existe une fédération des électeurs libres dans toute l’Allemagne qui rassemble des associations qui présentent des candidats uniquement aux élections locales. Au fil du temps, l’association des électeurs libres de Bavière a été la seule à émerger vraiment au point de se constituer en parti politique il y a dix ans, après être entrée au Parlement de Bavière, avec plus de 10 % aux élections régionales de 2008. Le jeune parti atteint 9 % en 2013, et 11,6 % dimanche dernier, devant l’AFD et les socialistes. Et ces résultats s’appuient sur des positions clairement de droite, alliant un libéralisme entrepreneurial à un conservatisme traditionnel, en faveur de la famille, de la sécurité, pour l’autorité, contre la drogue, et à des propositions d’écologie raisonnable, comme la protection des eaux, le recyclage et contre le gaspillage. Dès dimanche soir, aussi bien les responsables de la CSU que ceux de FW se sont dits prêts à s’allier pour offrir un gouvernement stable et efficace à la Bavière. C’est l’hypothèse la plus probable, la coalition CSU-FW comptant 122 sièges sur 205. Pourrait d’ailleurs s’y joindre le parti libéral FDP, qui revient au Landtag avec 5,1 % des exprimés et 11 parlementaires régionaux.

    Pourquoi donc ce silence sur FW et, dans une moindre mesure, sur le FDP ? d’abord parce que le résultat réel est que la droite bavaroise, dans sa globalité, est passée d’une élection régionale à l’autre, de 62 à 66 % des suffrages exprimés, et de 40 à 50 % des inscrits ; ensuite, parce que ces deux partis apportent la démonstration que tous les commentaires “autorisés” sont bidon.

    Pour faire simple, en oubliant la progression de la participation, on pourrait affirmer que les 500 000 voix perdues par la CSU ont été récupérées intégralement par FW, sans même parler des 300 000 suffrages supplémentaires engrangés par le FDP. C’est évidemment plus compliqué et il est clair que des électeurs de la CSU sont partis à l’AFD. Mais si on dit tout ça, ça signifie que la droite bavaroise, à l’instar de toute la droite allemande, ne veut plus de Merkel, ni de sa coalition avec les socialistes. Et c’est ce qui va empoisonner encore un peu plus les relations à l’intérieur de cette grande coalition d’autant que les socialistes vont peut-être, aussi, vouloir se faire entendre et se demander s’ils n’auraient pas intérêt à s’en aller aussi.

    La clef est à l’intérieur de la CDU qui pourrait aisément redresser la barre si elle se résolvait, enfin, à remplacer Merkel quitte à faire confirmer par des élections le choix clair d’une nouvelle coalition CDU-CSU-FDP. Mais cette hypothèse, ni Merkel, ni Junker, ni évidemment le croisé anti-Orban, Macron, n’en veulent. Mais tous ont du plomb dans l’aile. C’est la bonne nouvelle de ce dimanche.

    Tarick Dali 15/10/2018

    Source : La Droite libre

    Crédit photo : Sven Mandel [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/en-baviere-intox-et-manipulation-apres-les-elections/

  • Bavière : la leçon des élections régionales

    6a00d8341c715453ef022ad37367c6200c-320wi.jpgLes élections du 13 octobre à la Diète régionale de Bavière ont donné lieu de ce côté-ci du Rhin aux commentaires les plus fantaisistes et les plus fielleux.

    La CSU, parti chrétien social bavarois, étant l'allié de droite du parti de Frau Merkel au plan national, et désormais la troisième composante de la Grosse Koalition au gouvernement, GroKo, formée avec les socialistes, il est extrêmement tentant pour des commentateurs français[1] de pontifier sur un prétendu effondrement de la droite.

    En même temps ils alimentent à peu de frais la chronique de la fin du long règne de Merkel. Ils anticipent ainsi un peu vite. On ne pourra commencer à confirmer l’affaiblissement de la chancelière véritablement, après son recul de 8 points à 32,7 % en 2017, qu'au soir du 28 octobre, au vu des résultats du Land de Hesse, dans la mesure où ce sera la CDU et non la CSU qui sera comptabilisée.

    On peut le souhaiter éventuellement mais on ne saurait, comme le fait si élégamment Donald Trump aux Etats-Unis, vendre la peau de cet ours avant de l’avoir tué.

    La CSU a lourdement reculé, certes. Mais son leader national le ministre actuel de l'Intérieur Seehofer, critique ouvertement depuis des mois la politique migratoire, affirmée depuis 2015 par Mme Merkel. Il est donc assez difficile de confondre le recul de l'un avec l'usure évidente du pouvoir de l'autre et son impopularité relative en tant que chancelière. Mais, ne l'oublions jamais, la France se montre, plus encore que le pays de Descartes, celui de Voltaire et de ses sarcasmes.

    Le parti bavarois n’a nullement atteint son plus bas historique : après avoir obtenu 52,3 % des suffrages en 1946, il en obtiendra 27,4 % en 1950. Cette CSU a pris le contrôle du pouvoir à Munich en 1957, étant alliée à l'époque avec les libéraux du FDP et le parti des réfugiés.

    Avec 37,3 % des voix cette année, ce qui est souligné comme un très important recul (-10,4 %), la CSU se trouve toujours à la première place, une fois de plus, depuis un demi-siècle. Très peu de forces politiques en Europe peuvent se prévaloir d'un pourcentage pareil et d'une stabilité comparable. Remarquons aussi sa forte résilience : en 2008 déjà la CSU avait perdu la majorité absolue. Elle l'avait retrouvée en 2013.

    Il semble donc aujourd'hui qu'elle formera à nouveau le prochain gouvernement du Land. On observe que les Grünen, avec 17,6 % des voix, prennent petit à petit la place des sociaux-démocrates, eux-mêmes en crise, dans toute l'Europe.

    Le parti dit des électeurs libres, FW, Freie Wähle mériterait un peu plus d'attention. Car, alliée de la CSU cette petite formation de tendance libérale-conservatrice a obtenu 11,6 % des voix et compte 27 élus, avec lesquels les 85 députés CSU pourront former une majorité plus cohérente que celle de Berlin.

    Si le slogan Merkel muß weg continue de se répandre, nul ne sait le jour et l'heure. En revanche la cause en semble assez claire : sa politique d'accueil des réfugiés et immigrés provoque une explosion de mécontentements dans toute l'Europe, sous des formes différentes, depuis la Suède jusqu'à l'Italie, en passant par l'Angleterre[2] et jusqu'en Hongrie. En Autriche elle a conduit à la chute historique des sociaux-démocrates. En Bavière elle a produit une nouvelle poussée du parti Alternativ für Deutschland qui obtient 10,21 % et fait avec 22 députés son entrée au Landtag.

    On est tenté de poser la question : est-ce grave docteur ?

    Ce qui est gravissime c'est que nous soyons gouvernés par des gens qui jugent ces réactions des peuples, pourtant logiques et prévisibles, immorales, incorrectes, inappropriées, en un mot : populistes.

     en cliquant sur ce lien.

    Apostilles

    [1] "Spécialistes" qui souvent ne semblent manifestement pas parler un mot d'allemand.
    [2] Le refus de l'immigration semble la grande cause du Brexit.

    http://www.insolent.fr/2018/10/baviere-la-le%C3%A7on-des-elections-regionales.html

  • Les élections en Allemagne préfigurent la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement europée

    Les élections en Allemagne préfigurent la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement européen

    Lu dans Les 4 Vérités :

    La CSU bavaroise, pourtant beaucoup plus conservatrice qu’Angela Merkel, a payé au prix fort son alliance avec la chancelière responsable d’une catastrophique invasion migratoire. Dimanche 14 octobre, elle a enregistré son plus mauvais score depuis 1950, avec 37 % des voix, en recul de plus de 10 points par rapport aux dernières élections de 2013.

    Mais la CSU n’est pas seule à essuyer un échec cinglant. Le parti social-démocrate (SPD), lui aussi présent dans la coalition de gouvernement à Berlin, a connu un revers important, passant au-dessous de 10 % et divisant ses voix par deux par rapport à 2013, au profit des Verts (qui emportent 18 % des suffrages).

    L’AfD, parti « populiste » connu pour son opposition à la politique migratoire d’Angela Merkel, réalise un score plus faible qu’annoncé par les sondeurs, avec 10,3 % des suffrages. Cela ne l’empêche pas d’entrer, pour la première fois, au parlement bavarois. Mais, surtout, les commentateurs oublient en général de noter que l’AfD était concurrencée par les Freie Wähler (les électeurs libres), un parti aussi conservateur qu’elle et plus compatible avec la CSU dominante. Les Freie Wähler réunissent, eux, 11 % des voix.

    Ce dimanche électoral manifeste, une fois de plus, le ras-le-bol des peuples devant la politique (ou l’absence de politique) migratoire de l’oligarchie européenne.

    Voilà qui préfigure bien la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement européen en mai prochain.

    Mais, surtout, les conséquences de ce vote devraient éclairer sur ce qui sera possible dans les prochains mois.

    Si, comme il est probable, une coalition entre la CSU et les Freie Wähler (peut-être soutenue par le parti libéral FDP) prend la tête de la Bavière, cela montrera que l’alliance populistes-conservateurs reste la meilleure recette de la droite pour prendre ou garder le pouvoir.

    Une alliance avec l’AfD aurait certes été une bien meilleure nouvelle à moyen ou long terme, mais l’expérience prouve que cette alliance populistes-conservateurs a souvent besoin d’une sorte de « sas de décompression ». Et les Freie Wähler pourraient parfaitement jouer ce rôle pour banaliser les idées de l’AfD et les faire porter par une nouvelle coalition.

    En France, on attend avec impatience une structure capable, elle aussi, de porter les revendications populistes du RN, tout en sachant s’allier, tantôt avec le RN, tantôt avec LR, pour enfin en finir avec le socialisme!

    https://www.lesalonbeige.fr/les-elections-en-allemagne-prefigurent-la-vague-populiste-qui-devrait-sabattre-sur-le-parlement-europeen/