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élections - Page 234

  • Le succès au Brésil de Jair Bolsonaro est rationnel !

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    Dimanche dernier, à la surprise générale, Jair Bolsonaro remportait quasiment la victoire au premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Avec 46 %, il devance de presque 20 points Fernando Haddad, le porte-voix de Lula, empêché de concourir car en prison depuis le mois d’avril de cette année.

    En lisant la presse « mainstream », on est frappé par le manque d’imagination des journalistes qui reprennent, quasiment au mot près, la même description de Jair Bolsonaro : « nostalgique de la dictature militaire »« homophobe, mysogine, rasciste ». Nous avons aussi la variante « l’élection de Bolsonaro constitue un danger pour la démocratie, le peuple doit se réveiller »… Ça tombe bien, c’est ce même peuple qui vient de le propulser à quelques marches du palais présidentiel. Résumer le choix des électeurs à un « dégagisme » est un peu réducteur, et les 49 millions de Brésiliens qui ont choisi Bolsonaro ne sont pas « homophobes, mysogines ou rascistes ».

    Le Brésil est un pays complexe, plus grand que l’Europe, avec de grandes disparités sociales, des populations aux origines bien différentes et pourtant avec quelques facteurs d’unité comme la langue portugaise, le drapeau et même son équipe nationale de football. Vouloir expliquer le choix des Brésiliens en quelques lignes est impossible sans tomber dans des analyses simplistes ou même caricaturales.

    Il est cependant vrai que les affaires de corruption ont littéralement dégoûté la population brésilienne. Depuis l’éclatement de l’affaire Lava Jato en 2014, il ne se passe quasiment pas une semaine sans qu’une personnalité politique d’envergure nationale ne soit mise en cause par la Justice. Des ministres, des gouverneurs, des députés, même le président Temer : beaucoup de figures des partis bien en place sont impliquées dans des affaires. Lula a été condamné à une peine de douze ans de prison pour avoir reçu un triplex en bord de mer, mais il reste une dizaine d’affaires pour lesquelles il attend encore d’être jugé…

    Il est également vrai que le Brésil vit une crise sécuritaire sans précédent. Avec plus de 63.000 homicides par an, une criminalité organisée florissante, la troisième population carcérale au monde, une crise migratoire à la frontière vénézuélienne, personne n’est épargné par les problématiques de sécurité. Chaque jour, les journaux dégueulent de faits divers les plus sordides les uns que les autres et la lenteur de la Justice donne un véritable sentiment d’impunité aux auteurs. « O crime compensa », autrement dit « le crime vaut le coup », comme disent les Brésiliens !

    Il est vrai, enfin, que la crise économique, le coût exorbitant des emprunts dû à un manque de concurrence du secteur bancaire, les lourdeurs administratives et des taxes douanières impressionnantes font du Brésil un pays dans lequel entreprendre et créer de la richesse revient à un chemin de croix.

    Jair Bolsonaro répond à ces trois défis en promettant plus de moralité dans la vie publique, plus de sécurité et un programme économique libéral. Mais ce n’est pas tout.

    Jair Bolsonaro représente à merveille le besoin vital des Brésiliens à être dirigés par une personnalité au caractère fort. Des empereurs du Brésil à Lula en passant par Getúlio Vargas ou la dictature militaire, les Brésiliens ont très souvent eu à leur tête des individus qui ont garanti une forme d’unité brésilienne. Malgré ses frasques, Bolsonaro est, aujourd’hui, le seul candidat qui possède cette stature d’homme fort, et sa devise de mettre le Brésil « au-dessus de tout » ne fait que renforcer cette image.

    L’autre point est que Bolsonaro a raison de dire que le Brésil est un pays chrétien, bien qu’il soit officiellement laïc. Des crucifix sont accrochés dans tous les tribunaux, commissariats et édifices publics, et la population est globalement très attachée aux valeurs familiales traditionnelles chrétiennes. Encore une fois, Bolsonaro est en phase avec la majorité des Brésiliens sur ces points. Les vierges effarouchées du politiquement correct auront bon crier au scandale, Jair Bolsonaro a fait une excellente campagne en phase avec les préoccupations brésiliennes, fruit de quatorze ans de gauchisme.

    Et non, le Brésil, qui est une démocratie certes jeune mais solide, ne va pas sombrer dans les ténèbres du fascisme, il s’agit tout bonnement d’une volonté de changement en testant un président très conservateur. Verdict final au deuxième tour, le 28 octobre.

    Sébastien Ferreira

    http://www.bvoltaire.fr/le-succes-au-bresil-de-jair-bolsonaro-est-rationnel/

  • Démocratie libérale ou démocratie illibérale ?

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    Macron et son mouvement tentent de mobiliser les « progressistes », autrement dit les libéraux de droite, de gauche et d’extrême gauche, comme dit Jean-Claude Michéa, autour de l’idée selon laquelle les élections européennes de 2019 doivent absolument mettre un terme à la progression des « nationalistes », laquelle est très nette dans la plupart des pays européens, y compris, désormais, l’Allemagne.

    L’universitaire et journaliste états-unien Yascha Mounk, qui est originaire d’Allemagne (il a appartenu au SPD pendant une vingtaine d’années), exprime la même idée dans un livre qui vient d’être traduit en français sous le titre Le Peuple contre la démocratie. Dans ce livre, il essaie de montrer, de manière peu convaincante, que les « populistes », malgré leur discours indéniablement démocratique, visent en fait à détruire les démocraties. Il avance comme preuve les exemples de la Turquie, du Venezuela, de la Pologne et de la Hongrie qui illustreraient le vrai visage antidémocratique du « populisme » !

    D’une part, il lui reste à démontrer que les gouvernements polonais et hongrois détruisent les institutions démocratiques ; d’autre part, l’amalgame qu’il fait avec ce qui se passe en Turquie et au Venezuela est une grossière manipulation qui consiste à mettre l’étiquette « populiste » sur tous les gouvernements que l’on n’aime pas pour pouvoir ensuite accuser les uns au titre des agissements des autres. Mounk, qui est un chaud supporter de Soros, nous prend pour des idiots.

    Yascha Mounk pense que l’idée de démocratie illibérale mène inévitablement à la destruction de la démocratie, ce qui, à mon sens, n’est pas fondé. C’est même l’inverse qui semble vrai ; il suffit de prendre connaissance des propos que tiennent, en privé, les membres de la caste euro-libérale pour prendre conscience de leur hostilité à l’égard de la démocratie. Sur ce sujet, le livre de Yánis Varoufákis intitulé Conversations entre adultes, dans lequel il a fait part de conversations (enregistrées à leur insu) au cours desquelles Wolfgang Schäuble et d’autres dirigeants européens disaient tout le mal qu’ils pensaient de la démocratie et du suffrage universel, est du plus grand intérêt. Schäuble a dit, par exemple : « Les élections ne peuvent changer la politique économique de l’Eurogroupe », ce qui signifie que les citoyens européens concernés ne peuvent plus faire de choix en matière d’économie !

    Mounk admet à demi-mot l’évolution antidémocratique des libéraux mais il espère qu’elle s’inversera. Contrairement à ce qu’il pense, cette évolution n’est pas surprenante parce que la démocratie et le libéralisme ne s’accordent guère, c’est le moins que l’on puisse dire (d’ailleurs, le libéralisme ne s’accorde ni avec la démocratie, ni avec la république, ni avec le conservatisme, ni avec la nation ethnoculturelle ; nous reviendrons sur ce point).

    En effet, tandis que le libéralisme est ordonné à l’individu (les libéraux ne connaissent que l’individu et l’humanité ; ils ignorent les communautés intermédiaires et, en particulier, les nations historiques ; la nation des très libéraux révolutionnaires français de 1789 n’était qu’une association des partisans des idées révolutionnaires), la démocratie ne connaît que des communautés de citoyens. La démocratie ne peut exister que là où il y a une communauté politique et de préférence une communauté politique relativement homogène (parce que le sentiment de parenté ethnoculturelle facilite l’acceptation par la minorité des décisions prises par la majorité), tandis que l’individualisme libéral, qui rejette l’idée de bien commun et toutes les appartenances communautaires, provoque la liquéfaction des communautés ethnoculturelles historiques, comme nous le constatons aujourd’hui partout ; c’est cette liquéfaction qui, par contrecoup, génère des mouvements néo-« nationalistes » dans de nombreux pays.

    Il y a une opposition insurmontable entre, d’une part, la souveraineté de l’individu propre au libéralisme et, d’autre part, la souveraineté du peuple propre à la démocratie. Ces deux formes de souveraineté sont incompatibles et ne pouvaient que s’opposer tôt ou tard ; nous y sommes. Il ne fait aucun doute que l’idée de démocratie « illibérale » sera au centre de la vie politique européenne au cours des prochaines années.

    Bruno Guillard

    http://www.bvoltaire.fr/democratie-liberale-ou-democratie-illiberale/

  • “Crispations identitaires” ?

    jean-joseph_thorelle-adam_et_eve_au_paradis_terrestre-249x300.jpgLe site communautaire oumma.com se félicitait mardi  de la décision du tribunal administratif de Nîmes qui a « purement et simplement annulé » la décision du maire de Beaucaire (Gard), notre camarade  Julien Sanchez,  « de supprimer les menus sans porc dans les cantines scolaires de Beaucaire ». L’édile national est accusé par l’auteur anonyme de cet article de « livrer une croisade, aux relents nauséabonds, dans les assiettes de ses chères têtes blondes », d’être porteur d’une «  haine aveugle (qui)  conduit vers des abîmes aussi absurdes qu’insondables » (sic). Pugnace, Julien n’entend cependant pas  plier devant les injonctions du juge déplore le site.  Il  a fait savoir dans un communiqué  que « les menus de substitution ne seront en aucun cas remis en place » qu’il ne se soumettrait pas à un interdit religieux, à des exigences communautaristes. Le site du quotidien La Croix attirait lui l’attention de ses lecteurs sur les avis des « experts » du  très  décrié Comité des droits de l’homme de l’ONU qui affirment que la législation anti-burqa,   la  loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans la rue »,  serait discriminatoire et porterait  atteinte à la liberté religieuse.Bernard Gorce rappelle opportunément que  « la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a par deux fois validé l’interdiction de la burqa, qui  peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du vivre ensemble. La CEDH considère même la mesure comme  nécessaire  dans une  société démocratique. » « La Cour reconnaît une  marge d’appréciation  aux États, prenant ainsi en compte des circonstances politiques, la menace que représentent certains courants de l’islam radical. »

    Dans les faits, et ici Bruno Retailleau,  président du groupe LR au Sénat, fait la même constatation que Bruno Gollnisch, les dirigeants du RN et les policiers sur le terrain, les consignes données par le pouvoir politique font qu’ « il y a des lieux en France où la loi est si peu contraignante que l’homme le plus recherché de France  (Redoine  Faïd)  se sent en sécurité quand il est couvert par un vêtement pourtant interdit.  »  Notamment en effet  dans les quartiers pluriels où la verbalisation d’un contrevenante dégénérerait en émeute…

    C’est cette même frousse des autorités publiques, des partis soumis au prosélytisme islamique qui a été dénoncée ces derniers jours par Stéphane Ravier.   Le sénateur RN des Bouches-du-Rhône s’est indigné de ce que  «  les élus socialistes et communistes  ont refusé qu’une place du 15è arrondissement de Marseille porte le nom dArnaud Beltrame, pour ne pas provoquer la population. On peut toujours compter sur la gauche pour trahir et se coucher ! »

    Une gauche progressiste qui veut encore et toujours plus d’immigration, à l’image de Laurence Rossignolsénatrice  PS de l’Oise. Elle se désolait dans un communiqué de ce que le Français  n’ouvre pas assez son  portefeuille et sa  maison  aux immigrés clandestins («migrants » )  convoyés par l’Aquarius de George Soros. Car «dans une Europe qui est rongée par les nationalismes, la peur de l’autre, le rejet de l’autre, la France devrait, au contraire être le pays qui organise l’accueil des migrants et qui sait tendre la main (…). On ne pourra pas, dans les années, qui viennent perdre notre identité au motif qu’il faudrait sauver l’identité nationale. »  Une saillie qui illustre  mieux qu’un long discours le fossé qui sépare des élites ayant une vision abstraite, hors-sol de ce qu’est la nation française et  un peuple français tabassé par l’idéologie mondialiste mais attaché charnellement à notre pays.

    Ancien ministre de la famille, de l’enfance et des droits de l’enfance de François Hollande, Mme Rossignol sait cependant faire preuve de fermeté pour élargir encore un peu plus le droit imprescriptible à l’IVG.  Ce qui n’est pas sans une certaine logique si l’on part du principe que le maintien de la démographie sur notre sol doit être assuré par le recours à l’immigration de peuplement non européenne… Elle a ainsi déposé le 28 septembre une proposition de loi pour supprimer la clause de conscience qui permet à des soignants de ne pas pratiquer d’avortements. Une réponse à la déclaration de Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) qui avait affirmé quelques semaines auparavant, s’attirant les foudres des grandes consciences mélenchonistes, socialistes, macronistes, que les gynécologues n’étaient pas là « pour retirer des vies. »

    Le pulsion liberticide de Laurence Rossignol a été fermement taclée  par l’ Association Catholique des Infirmières et Médecins, qui a rappelé dans un communiqué que «le droit à l’objection de conscience est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’homme,  la Convention européenne des droits de l’homme, la loi de séparation de l’Eglise et de l’État, le droit constitutionnel français, le Code de déontologie médical, la loi Veil et bien d’autres textes reconnaissent le droit à la liberté de conscience. »  «Refuser la liberté de conscience aux médecins suppose de modifier tous ces textes un par un. Passer par-dessus toutes ces lois et décrets correspond à mettre notre pays à l’égal des régimes totalitaires staliniens et hitlériens. Ainsi les  médecins de la mort  obligés par la SS de faire des euthanasies, des expérimentations humaines et des avortements n’ont pas eu le choix.»

    Cette question de l’avortement, toujours sensible,  a été évoquée  sur RTL  au détour de l’actualité. Isabelle Choquet affirme  ainsi que le pape « s’est livré à une comparaison à l’emporte-pièces qui a surpris et parfois choqué» en estimant  que « le recours à l’IVG était semblable à l’utilisation d’un tueur à gagesEst-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? En France, ses propos ont suscité une vague d’indignation et de l’incompréhension jusque dans les rangs des catholiques (lesquels? NDLR). En Italie, la presse  s’est emparée du sujet avec, là aussi, des réactions assez vives. »  Porté au pinacle par les bien-pensants quand il  déclare qu’il faut accueillir en Europe plus largement l’immigration en provenance des pays du sud,  le pape François perd régulièrement son crédit progressiste quand il a l’audace de rappeler le dogme catholique du respect et de la protection de la vie à naître.

    Il nous semble que la cohérence devrait conduire le pape  à défendre le  devenir de la catholicité  sur notre continent européen  de manière globale. Dans son remarquable livre publié l’année dernière  Eglise et immigration : le grand malaise  (Presses de la renaissance) Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages Culture de Valeurs actuelles,  remet salutairement les pendules à l’heure. Il pourfend les errements intellectuels d’une certaine hiérarchie catholique dont l’immigrationnisme ne répond en rien aux valeurs chrétiennes qu’elle dit  défendre… et menace même la pérennité de la foi catholique en Europe.

    Il l’expliquait notamment  dernièrement sur TVL et en janvier 2017 dans un entretien accordé au site Atlantico à l’occasion de la sortie de son livre: «l’Eglise regarde l’installation progressive de millions de musulmans en Europe comme une simple conséquence de phénomènes migratoires globalement positifs, et la progression du culte musulman sur notre continent comme une manifestation inéluctable de la liberté religieuse. Mais la question civilisationnelle n’est tout simplement jamais posée. Il y a une certaine confusion entre politique et charité, et une tentation de faire des préceptes évangéliques, qui sont des chemins de salut personnel, des principes de gouvernance politique. Il me semble que la confusion s’étend aussi à la notion même de la charité, dont on oublie qu’elle doit être juste, responsable, efficace, et qu’elle obéit à un ordre de priorité: Les plus proches ont un droit de priorité, écrit saint Thomas d’Aquin. Si l’on oublie ces adjuvants, la charité devient l’une de ces vertus chrétiennes devenues folles décrites par Chesterton, une caricature humanitariste d’elle-même qui n’a plus grand-chose de chrétien. »

    Et M. Dandrieu d’ajouter  encore: « le risque est double : pour l’Europe, que l’Eglise participe à la plonger dans le chaos et l’anarchie, sans profit pour personne, car les migrants n’y trouveront aucun secours si le continent ne possède plus ni stabilité, ni prospérité. Pour l’Eglise elle-même, qu’elle contribue à se marginaliser encore davantage en favorisant la progression en Europe d’un islam conquérant, et qu’elle se coupe encore plus profondément des populations européennes, qui sentent leurs souffrances ignorées au profit d’une attention exclusive donnée aux migrants, et qui s’indignent de voir que leurs inquiétudes quant à leur avenir et à celui de leur civilisation sont balayées d’un revers de main comme autant de crispations identitaires. Or ces inquiétudes pourraient constituer un formidable terreau pour cette nouvelle évangélisation à laquelle aspire l’Eglise en Europe, et qui jusqu’à présent, peine à prendre de l’ampleur : car il faudrait peu de choses pour que cette crise d’identité que traverse l’Europe accouche d’un retour vers le christianisme. Au lieu de quoi, l’Eglise prend ces inquiétudes de haut, adoptant vis-à-vis d’elles le même discours surplombant et moralisateur qu’une caste politico-médiatique pourtant massivement rejetée. En se coupant de ces populations autochtones européennes et de ses préoccupations légitimes, l’Eglise ne conduit pas seulement l’Europe à l’impasse, elle se tire aussi une balle dans le pied. » Puissions-nous être entendus…
  • L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    Ils ne s’y attendaient pas :

    L’image a fait l’effet d’un électrochoc dans un pays qui semblait vacciné contre l’extrême droite. Dimanche 7 octobre, près de 10 000 personnes se sont entassées dans les gradins du palais de Vistalegre, à Madrid, pour acclamer les leaders de la petite formation Vox, Santiago Abascal et José Antonio Ortega, venus égrener leurs « cent mesures urgentes pour l’Espagne ».

    Au programme : recentralisation de l’Etat, dissolution des régions autonomes, interdiction des partis indépendantistes, suppression de la loi de mémoire historique qui a interdit l’exaltation du franquisme en 2006 et de celle sur la violence faite aux femmes, récupération de Gibraltar, expulsion des immigrés en situation irrégulière, construction de murs à Ceuta et Melilla, retrait de l’espace Schengen, alignement sur le groupe de Visegrad (groupe informel réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie).

    La foule était si nombreuse que des centaines de personnes sont restées derrière les portes de ces anciennes arènes symboliques, qui ont vu naître en 2014 la formation de la gauche radicale Podemos. A l’intérieur, Vox s’en prenait à « la petite droite lâche », en référence au Parti populaire (PP), et à la « girouette orange », c’est-à-dire le parti libéral Ciudadanos, et promettait « la grande Espagne, de nouveau ».

    Lu sur Fdesouche :

    ABC : Qui admirez-vous dans la politique européenne ? On vous compare à Le Pen.

    Santi Abascal [photo], président de « Vox » : « Dans la politique européenne, j’admire la reine Isabelle la Catholique et Charles Quint. Et aujourd’hui, Viktor Orbán est le fer de lance d’une nouvelle Europe, fondée sur la souveraineté des nations, l’identité chrétienne et sur l’opposition à une immigration massive. »

    https://www.lesalonbeige.fr/lemergence-dun-parti-de-droite-nationale-en-espagne-surprend-nos-medias/

  • Le populisme identitaire gagne enfin l’Espagne !

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    Un tremblement de terre a secoué dimanche dernier le monde politique espagnol. Les oligarques du Système se croyaient bien à l’abri, l’Espagne étant le seul pays européen qui, par on ne sait quel miracle, semblait préservé du fléau, disent-ils en tremblotant, de plus en plus répandu sous la forme de « racisme », « xénophobie » et « populisme ». Populisme de droite, attention !
    Car celui de gauche, incarné par Podemos, existe bien depuis quelques années en Espagne. Mais il ne les inquiète guère. Ils l’ont même favorisé au début, car les bobos au pouvoir et les bobos de Podemos partagent, finalement, le même horizon individualiste et libéralo-libertarien de pensée.

    Bref, « les jours les plus sombres de notre histoire » semblaient ne devoir jamais menacer la tranquillité de ceux dont les seules idées consistent à agiter un épouvantail si fallacieux qu’il n’épouvante déjà presque plus personne. Tout s’est pourtant effondré pour eux lorsque dimanche dernier la progression du jeune parti VOX, mis en orbite par des gens ayant quitté il y a quelques années le Partido Popular, s’est concrétisée dans le succès éclatant qu’a récolté son premier grand rassemblement célébré à Madrid.

    Dix mille personnes dans la salle et cinq mille restées dehors ont acclamé pendant des heures les discours des principaux dirigeants du parti. Il a fallu se frotter les yeux et ouvrir les oreilles frappées de stupeur en entendant des choses jamais ouïes, de mémoire d’Espagnol démocrate, sur une tribune publique.
    On y a célébré l’histoire. Non pas celle de la guerre civile, mille fois rabâchée par une gauche qui s’abreuve encore à son sang, mais la grande histoire, celle d’il y a 447 ans, lorsque le 7 octobre 1571 – la date du Rassemblement n’a pas été choisie par hasard – la coalition chrétienne dirigée par l’Espagne vainquit à Lépante l’empire ottoman et « empêcha l’Europe, fut-il dit à la tribune, de tomber dans la barbarie ».

    Dans un langage et dans un esprit qui a évité aussi bien la langue de bois chère aux politiciens de tous bords que les travers de la vieille droite ringarde et cléricale qui a tant sévi en Espagne, on y a défendu la patrie (nom jusqu’à présent imprononçable) tout comme la famille, ainsi que les coutumes et les traditions (festives, comme la corrida ; ou sacrées, comme les processions) qui, elles aussi, font l’objet du mépris et des attaques gauchistes.

    C’est dire que les deux grands sujets du programme de VOX – la lutte contre l’immigration de peuplement et contre la sécession qui, en Catalogne et au Pays Basque, menace la nation espagnole – n’ont pas été, bien s’en faut, les seules questions présentes. C’est en réalité l’ensemble de la vision « politiquement correcte du monde » qui a été mise sur la sellette, le plus remarquable ayant sans doute été ceci : en même temps que des mesures étaient avancées pour contrer les méfaits économiques de la mondialisation, ce n’est pas du tout l’économie qui a présidé le discours de ceux qui savent sans doute que la vie de l’esprit est aujourd’hui bien plus menacée que celle du corps.

    Rien n’est pourtant encore joué. Pour retentissant que soit ce premier grand succès, il ne faut pas oublier que VOX n’a pas encore de représentants au Parlement espagnol, même si tous les sondages assurent qu’il y entrera lors des prochaines échéances. Dans la plus immédiate, les élections au Parlement de l’UE l’an prochain, il semble évident qu’il obtiendra une poignée de députés. C’est ainsi, d’ailleurs, que Podemos avait débuté lors des précédentes élections « européennes », juste avant lesquelles il avait été créé. Tous les espoirs sont maintenant permis pour que VOX suive, dans sa progression, une voie analogue.

    Javier Portella Écrivain et journaliste espagnol

    http://www.bvoltaire.fr/le-populisme-identitaire-gagne-enfin-lespagne/

  • Lancement du « Front de la liberté », alliance électorale en vue des élections européennes

    Lancement du « Front de la liberté », alliance électorale en vue des élections européennes

    dpf0xhew0aiblvf-jpg-large.jpgD’Olivier Bault dans Présent :

    Marine Le Pen a rencontré Matteo Salvini lundi à Rome pour annoncer le lancement d’un « Front de la liberté », c’est-à-dire d’une alliance électorale en vue des prochaines élections européennes. Il s’agit, selon les mots de la présidente du Rassemblement national, de « rendre leur pouvoir aux peuples, ce qui est le fondement même de la démocratie ». Le ministre de l’Intérieur italien a résumé ainsi la convergence de vues entre la Ligue italienne et le Rassemblement national français : « Nous partageons la même idée de l’Europe, de l’agriculture, du travail, de la lutte contre l’immigration, et nous sommes contre les ennemis de l’Europe que sont Juncker et Moscovici, enfermés dans le bunker de Bruxelles. »

    La rencontre entre les deux leaders de la droite dite « populiste » s’est déroulée à l’occasion d’un forum sur le thème « Croissance économique et perspectives sociales dans une Europe des nations ». Le nom de « Front de la liberté » se justifie par le fait que, selon Marine Le Pen, les deux partis affiliés au groupe Europe des Nations et des Libertés au Parlement européen luttent « pour que les nations ne disparaissent pas au bénéfice de cet empire totalitaire qu’est devenue l’Union européenne ».

    Sur le thème de l’immigration, les deux dirigeants ont été d’accord pour dire qu’il fallait aider les pays d’origine des immigrants pour fixer les populations sur leur territoire. Marine Le Pen a dénoncé la volonté du patronat en Europe de laisser venir ces gens perçus comme source de main-d’œuvre à bon marché, alors que « les hommes veulent rester avec leur peuple dans leur pays, au sein de leur culture. Ils n’ont pas envie de partir de leur pays au risque de leur vie ». On se souvient que Salvini avait lui aussi dénoncé, lors d’un récent sommet européen à Salzbourg, la volonté des dirigeants européens de faire venir des « esclaves » pour remplacer les enfants que les Européens ne font plus. Lundi à Rome, Salvini a déclaré : « Marine Le Pen et moi sommes en train de rassembler l’héritage social de la gauche qui a trahi ses valeurs, nous défendons les précaires que la gauche a oubliés. » […]

    https://www.lesalonbeige.fr/lancement-du-front-de-la-liberte-alliance-electorale-en-vue-des-elections-europeennes/

  • Montée des « populismes » : mythe ou réalité ? – Journal du mardi 9 octobre 2018

    Politique / Montée des « populismes » : mythe ou réalité ?
    Salvini, Le Pen, Bolsonaro, Bannon… Les journalistes voient des “populistes” partout… mais qu’en est-il réellement ? Peut-on comparer ces personnalités et leurs velléités ? Cercle vertueux ou spirale dangereuse ? Alain de Benoist, auteur du Moment populiste répondra à nos questions.

    Social / Les syndicats se remettent en marche
    Pour la 12e fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les syndicats descendent dans la rue. Un nouveau rassemblement des mécontents qui, comme les précédents, ne semble pas en mesure de faire chavirer le pouvoir.

    Société / Les eaux corses en péril

    International / B. Kavanaugh : l’homme qui conforte Trump
    A moins d’un mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, la nomination à la Cour suprême du juge conservateur Breth Kavanaugh pourrait bien confirmer la position dominante de Donald Trump…

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Rencontre stratégique entre Marine Le Pen et Matteo Salvini

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     EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Marine Le Pen rend visite à Matteo Salvini pour lancer la campagne des européennes.

    Après une rentrée en demi-teinte de la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen traverse les Alpes pour rencontrer son allié Matteo Salvini. L’homme fort transalpin est un des meneurs de la droite populiste européenne, et Marine Le Pen espère se servir de sa popularité pour lancer sa campagne européenne.

    Quelles annonces ont été faites ?

    Premièrement Marine Le Pen a émis une fin de non-recevoir à la proposition de Steve Bannon de rejoindre la fondation de l’ancien dirigeant de Breitbart « le Mouvement ». Cela intervient juste après l’ouverture pourtant engagée par Louis Alliot, compagnon de Marine Le Pen. Cela fait d’ailleurs beaucoup de refus pour l’ancien conseiller de Donald Trump après Viktor Orban, les Finlandais et le FPÖ autrichien. Par ailleurs Matteo Salvini a déclaré, en parlant des élections européennes, « le rendez-vous de mai sera une révolution du bon sens ».

    Quelles sont les projections concernant cette élection ?

    Pour Matteo Salvini, sa croisade contre « le bunker de Bruxelles » se déroule à merveille. Il caracole en tête avec près de 30% des intentions de vote. Pour Marine Le Pen, c’est plus complexe. En effet même si les sondages lui sont plutôt favorables la plaçant en tête au coude à coude avec La République en Marche, Nicolas Dupont-Aignan et Les Républicains pourraient venir perturber la fête.

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  • Pour un Front de la liberté… réaliste!

    europe-des-nations-276x300.jpgLes gros médias, c’est le moins que l’on puisse dire,   n’ont pas beaucoup fait état de la rencontre qui s’est déroulée hier entre Marine Le Pen et Matteo Salvini à Rome.  La présidente du RN répondait à l’invitation de l’Union générale du travail (UGT), syndicat (à ne pas confondre avec son homonyme espagnol) proche de la Ligue, pour intervenir sur le thème de « la croissance économique et les perspectives sociales dans une Europe des nations. » Une réunion qui fut donc boudée par la grosse presse française  - couverte en revanche de manière très exhaustive par RT –  mais pourtant hautement symbolique  en ce qu’elle permettait de lier, sous l’égide d’un syndicat très en pointe dans la défense des intérêts des travailleurs, questions économico-sociales et problèmes migratoires.   Elle matérialise, à quelques mois des élections européennes dont Marine a rappelé le caractère décisif,  la lutte des nationaux, des populistes/souverainistes contre une idéologie mondialiste qui est le ciment de cette Europe technocratique. UE dont les dérives totalitaires s’accélèrent. On le constate notamment avec les persécutions qui ne se démentent pas contre les eurosceptiques,  discriminations dénoncées de nouveau par Bruno Gollnisch dans l’affaire dite des assistants parlementaires lors de sa conférence de presse du 2 octobre.

    Marine et Matteo ne se  sont pas contentés d’afficher leur identité de  vue «contre les ennemis de l’Europe que sont Juncker et Moscovici, fermés dans le bunker de Bruxelles»;  leurs constats communs sur «l’Europe, l’agriculture, le travail, la lutte contre l’immigration», la nécessité de «construire (une autre Europe) avec d’autres Européens »,  sur la base du  triptyque «sécurité, identité, prospérité»,  «pour remplacer ce qu’est devenu au fil des ans l’Union européenne. »

    Cette conférence a aussi été le lieu d’une annonce importante, au moment ou les nationaux cherchent à mener à bien le rassemblement le plus large et le plus efficace possible pour mener la lutte contre le système bruxellois à tuer les peuples. La présidente du RN,  le dirigeant  de laLigue et  vice-président du conseil des ministres italien ont ainsi annoncé le lancement  du  Front de la liberté, une alliance électorale dans la perspectives des élections de mai prochain.

    Les aspirations des peuples européens à plus de libertés, de protections, d’identité sont non seulement légitimes, mais elles peuvent être satisfaites et Marine a d’ailleurs loué les résultats obtenus par le nouveau gouvernement italien sur le front de la lutte contre la submersion migratoire. Beaucoup ont été frappés dans ce domaine par les propos de Gérard Collomb,  lors de son discours  de passation de pouvoir le 3 octobre . Le ministre démissionnaire a avoué ses échecs et ceux de ses prédécesseurs, malgré les milliards déversés dans les quartiers pluriels, par une  gauche et une droite pareillement immigrationnistes,   pour favoriser le vivre-ensemble.  « Je suis allé dans tous ces quartiers » a déclaré M. Collomb,  «la situation est très dégradée. On ne peut plus continuer à travailler commune par commune, il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale. » « Aujourd’hui, on vit côte à côte. Moi, je le dis toujours : je crains que demain on vive face à face. »

    La seule vision d’ensemble qui tienne  est celle développée et défendue  par l’opposition  nationale, et M. Collomb  le sait peut-être  dans son for intérieur,  mais aura-t-il le courage de le dire, de confesser clairement  que les politiques des partis du Système peuvent conduire la France à la guerre civile,  si un changement radical n’est pas  amorcé?  Valéry Giscard d’Estaing  lui au moins, a  fait son  mea culpa en  se confiant à son biographe, dans un livre à paraître dont Le Point publie quelques extraits (repris sur le site fdesouche).

    «Son grand regret» , est-il écrit, « le regroupement familial, décidé par un simple décret de Jacques Chirac en 1976. (…) L’idée de faire venir les familles des immigrés paraissait, à l’époque, naturelle. Avec l’augmentation massive de l’immigration en provenance de pays musulmans, elle divise profondément. Raymond Barre, d’ailleurs, le suspendit pour trois ans, avant que le Conseil d’État annule cette décision au motif que le regroupement familial faisait désormais partie de principes généraux du droit.»

    « Avec le recul, Valéry Giscard d’Estaing regrette cette initiative : L’idée en soi était juste et généreuse (…) Mais elle a été mal appliquée, et j’ai eu le tort de ne pas plus surveiller l’application ; j’en ai donc la responsabilité (…).  Dans son essai, Le sens de la République, l’historien (de gauche, spécialiste de l’immigration et  favorable à sa poursuite, NDLR)  Patrick Weil a aussi révélé que (VGE) avait eu le projet de dénoncer les Accords d’Evian pour pouvoir rapatrier quelque 500 000 Algériens en cinq ans.»

    A l’évidence, les lignes bougent et nous verrons certainement dans les mois et les années à venir certaines personnalités contraintes, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle, à certaines révisions déchirantes, même s’il  n’est jamais facile – ego quand tu nous tiens ! - d’avouer ses erreurs ou de faire le deuil de ses illusions. Michel Onfray lui ne varie pas dans ses convictions d’homme de gauche réaliste comme il se décrit;  l’homme par qui le scandale arrive en endossant dernièrement le costume du pamphlétaire attaquant la cour. Il a créé l’émoi avec sa seconde lettre  publique adressée  au président de la République  dans laquelle il pourfend  avec ironie, mais non sans une assez grande violence verbale,   l’épisode de  Macron et du  selfie-doigt d’honneur lors  du déplacement de ce dernier  à Saint-Martin  (voir ici et ici)

    Accusé d‘homophobie et accessoirement d’atteinte à la dignité du chef de l’Etat, M. Onfray affirme que son ton voltairien et son insoumission expliquent que son passage prévu sur France 5 pour parler de son dernier livre en date,  ait été déprogammé.  Bref, l’essayiste libertaire et  philosophe athée subirait à peu de chose près le sort d’un Eric Zemmour aujourd’hui banni du service public. Michel Onfray  a rappelé aussi les attaques dont il a été l’objet par le candidat Macron au cours de la campagne présidentielle, du fait de ses critiques virulentes contre l’Europe bruxelloise et  de la soumission à celle-ci  de la classe politique.

    Par mesure de rétorsion contre sa liberté de ton,  l’Elysée aurait aussi fait pression  pour que France Culture renonce à diffuser  les cours qu’il donne  à l’Université populaire de Caen (UPC)  dont il est le créateur. Il a annoncé le  27 septembre sur le site de l’UPC que dans ces conditions  il arrêtait ses activités. Il concluait son propos  par l’avertissement suivant: «La lutte contre les idées du FN qui avait motivé la création de l’Université Populaire en 2002, doit désormais être élargie à tous ceux qui mettent en péril la liberté de conscience, de pensée et d’expression. Ils sont bien plus nombreux qu’à l’époque. Plus nombreux et d’autant plus dangereux qu’ils sont désormais au pouvoir. »

    Ni Marine, ni Macron nous dit M. Onfray,  c’est son choix et c’est son droit ! Mais rassurons-le, il gardera sa liberté de ton et de parole si les Français nous confient les destinées de notre pays. Certes, et cela ne date pas d’aujourd’hui,  la liberté de conscience, de pensée et d’expression est en effet menacée, mais  par ceux qui sont les adversaires les plus acharnés des idées défendues par  l’opposition nationale. Ce ne sont  pas des groupes de pression émanant de notre famille de pensée qui concoctent des lois liberticides, communautaristes,  entendent  interdire la libre expression de M Onfray ou d’autres, quand bien même nous ne la partageons pas.  Quant principe de réalisme dont il se targue, il devrait  le conduire à mieux jauger et juger de l’action politique menée par notre courant politique qui en est épris. Et pour citer un philosophe qu’il apprécie, Nietzsche,  disons que le RN, la Ligue, tous les nationaux lucides se veulent    comme «l’Helléne ( qui ) n’est ni optimiste, ni pessimiste. Il est  essentiellement viril; il voit les choses terribles telles qu’elles sont et ne se les dissimule pas. » C’est bien au fond le reproche principal qui nous est fait par nos adversaires…

    https://gollnisch.com/2018/10/09/pour-un-front-de-la-liberte-realiste/

  • Droite aux européennes : la course au rassemblement

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    « Cher Nicolas, […], nous avons une responsabilité historique, une responsabilité commune, celle d’être le socle d’un large rassemblement de celles et ceux de toutes sensibilités politiques qui croient en la France, à sa liberté, à son droit inaliénable de choisir son avenir. » Dans sa lettre ouverte à Nicolas Dupont-Aignan du 31 mai dernier, Marine Le Pen prenait l’initiative et proposait au président de Debout la France une liste commune aux européennes, liste qui verrait les deux présidents occuper les dernières places symboliques afin de favoriser le rassemblement. Une prise de position à contre-pied savamment calculée.

    « Nous sommes voisins à l’Assemblée nationale, elle n’avait qu’à venir m’en parler directement », s’était agacé le président de DLF. Car, derrière cette manœuvre, se dessinait un renversement. Car, après avoir appelé à voter pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan s’est posé en rassembleur de la droite, a contrario des Républicains qui choisirent au mieux la neutralité, au pire le ralliement à Macron. Par cette lettre ouverte, Marine Le Pen inversait la tendance en tendant au député de l’Essonne une main qu’il ne pouvait pas saisir.

    Car Nicolas Dupont-Aignan venait de fonder les Amoureux de la France avec, notamment, Emmanuelle Ménard, Nicolas Dhuicq et Jean-Frédéric Poisson. Une manière de garder l’initiative, consolidant sa position de faiseur de pont, prolongeant ainsi sa décision de l’entre-deux-tours de 2017. Cette lettre ouverte aurait signifié, si le président de Debout la France y avait répondu favorablement, une perte d’initiative au profit de sa rivale. Rajoutons à cela que le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, avait posé une seule condition : ne pas figurer sur une liste du Rassemblement national.

    Il faut dire que cette lettre ouverte intervenait concomitamment avec la défection du député européen Bernard Monot, stratège économique du RN, au profit de Nicolas Dupont-Aignan. Un coup dur pour le groupe européen du RN. Récemment, le président de DLF annonçait : « Philippe Loiseau et Sylvie Goddyn, qui travaillent sur l’agriculture pour l’un et sur la pêche pour l’autre, m’ont écrit […] pour dire “On soutiendra M. Dupont-Aignan”. » Une annonce qui précédait un rétropédalage des deux intéressés qui ont réaffirmé leur attachement au Rassemblement national.

    Ce 6 octobre, l’ambiance entre les deux leaders de la droite s’est nettement refroidie. En cause, un « off » de Dupont-Aignan : « En fait, le plus dingue n’était pas celui que l’on croit au débat du second tour. » Une petite phrase captée par la caméra de TF1, qui n’a pas manqué de faire réagir : « Il crache dans la soupe », s’agace Jean-Lin Lacapelle. « Le mépris affiché pour ses alliés (anciens, et potentiels futurs) est dérangeant, et peut porter à s’interroger sur la sincérité de la volonté de rassemblement », a jugé, pour sa part, Philippe Vardon. « Il fait les poubelles du RN », déclare, pour sa part, le maire RN de Fréjus, David Rachline, alors que la conseillère régionale RN de Tarascon, Valérie Laupies, annonce, elle aussi, soutenir Debout la France aux européennes.

    Visiblement, aucun cadre du RN n’a émis l’hypothèse que le président de DLF, dans son « off », visait Emmanuel Macron. Pour eux, la personne visée était Marine Le Pen. En clair, il faut attaquer Dupont-Aignan sur son image de rassembleur, pointer son ambition personnelle et démolir son image de faiseur de pont. Afin de rester la seule alternative à droite de la droite. Et stopper l’hémorragie. Même s’il manque à Dupont-Aignan la « grosse prise » qui lui permettrait de prendre l’ascendant sur Marine Le Pen.

    À droite, donc, l’ambition est d’apparaître comme rassembleur. Face à Emmanuel Macron, gagnera celui qui s’imposera comme un fédérateur et non comme un diviseur. Une donnée qui écarte LR. Le parti de Laurent Wauquiez préfère, en effet, creuser sa troisième voie (ni eurosceptique ni europhile) et chassera sur les terres du centre. À droite de la droite, la bataille est lancée pour le Rassemblement. Car Marine Le Pen veut concurrencer La République en marche, tandis que Dupont-Aignan veut en finir avec Les Républicains. « Achever l’implosion des LR pour recomposer la droite », confie-t-il. Deux stratégies qui divergeaient dès le départ, pas étonnant que le vernis craquelle.

    Marc Eynaud

    http://www.bvoltaire.fr/droite-aux-europeennes-la-course-au-rassemblement/