Enfin, le débat qu’on attendait tous ! Valérie Hayer et Jordan Bardella face à face, à armes égales. D’un côté, une candidate qui n’avait rien à perdre avec des sondages dans les chaussettes. De l’autre, un candidat qui doit éviter les faux pas, parfois inévitables dans une campagne longue et harassante, pour consolider sa position confortable sur cette ligne bleue des 30 % d’intentions de vote. D’un côté une sorte de rock star qui cartonne chez les jeunes, mais pas que chez les jeunes désormais. De l’autre, une grande inconnue au bataillon, il y a encore deux mois, qui tente de prendre gentiment la lumière. D’un côté, un animal politique précoce. De l’autre, une techno. D’un côté, un grand gaillard issue de banlieue. De l’autre, une bourgeoise rurale, originaire d’une province bien sage.
élections - Page 25
-
Débat Bardella-Hayer : cela aurait pu être pire…
-
[ÉDITO] À Domrémy, Marion Maréchal relève le drapeau de Jeanne d’Arc
-
Soirée Éveilleurs-BV : en coulisse de la rencontre des trois bretteurs de la droite
-
Allemagne. L’AfD est le parti le plus populaire chez les moins de 30 ans
De plus en plus mécontents des conditions dans lesquelles ils vivent – la perspective croissante d’une guerre en Europe, un niveau de vie en chute libre, l’immigration de masse et un avenir sombre en général – un grand nombre de jeunes Allemands considèrent désormais l’Alternative für Deutschland (AfD) comme le parti qui articule le mieux leurs préoccupations.
Les résultats de l’étude 2024 Jugend in Deutschland, publiés il y a quelques jours, ont révélé que 22 % des Allemands âgés de 14 à 29 ans voteraient pour l’AfD si les élections fédérales avaient lieu aujourd’hui, ce qui fait de ce parti de droite et antimondialiste le parti le plus prisé parmi les jeunes.
-
Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella passaient leur grand oral
-
Elections : Les seniors ne sont plus hypnotisés
La sociologie du vote Macron inquiète l’équipe présidentielle, avec la fuite des électeurs seniors et il y a de quoi. Il faut remonter aux sources pour se souvenir que Macron a été élu avec seulement un quart des voix des Français, compte tenu du volume de l’abstention et des votes répertoriés des seniors, qui ont massivement voté pour lui, le voyant en gendre idéal, jeune, beau, entreprenant et dynamique. La prime à une certaine jeunesse et à un changement d’image du personnage présidentiel, bien aidé il est vrai par un matraquage médiatique jamais vu sous les républiques : où 95% des médias prennent fait et cause pour un candidat et où, pour la première fois, il n’y avait plus de presse de droite et de presse de gauche soutenant chacune « son » candidat, mais une presse sous emprise ressassant le vote Macron. Plus tard, elle a ressassé le confinement et le vaccin, quitte à sortir du principe de réalité qui devrait normalement être le fil conducteur du journaliste. En résumé, ce président là a été élu par les vieux et plus particulièrement, par les vieilles, regroupés sous le terme moderne de « boomers ». Les jeunes, chez qui le taux d’abstention est bien plus fort, se partageant plutôt entre RN et LFI.
-
Élections européennes : à défaut de Souverain, votons souverainiste !
Les élections européennes sont pour tous les Français soucieux de l’intérêt national une occasion, certes incomplète et imparfaite, d’infléchir le projet européen. Ce projet – la suppression des souverainetés nationales au profit d’une entité supranationale fondée sur les principes de libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des marchandises –, que nous dénonçons depuis son origine, est non seulement une aberration en soi, mais elle a, de plus, largement fait la preuve de son caractère inutile, voire néfaste, notamment en matière d’économie, d’agriculture ou d’immigration.
-
Jean-Yves Camus à propos des manifs anti-Le Pen d’ avril 2002 : . «On n”a pas songé à l’époque à répondre à la montée du vote FN. On a seulement voulu crier au danger. F comme fasciste, N comme nazi… C’était le degré zéro de la réflexion politique !»
Pour d’autres, c’est l’année 2015 qui constitue l’année charnière. Comme cette avocate rennaise à la retraite, qui préfère demeurer anonyme. Née dans une famille radicale-socialiste, elle a «bouffé du curé tous les dimanches» depuis son enfance et considère aujourd’hui encore que la laïcité est l’un des combats les plus importants à mener. Sa mère, très active au PS, l’initie à la vie citoyenne, l’emmène assister au dépouillement des votes. Le jour de l’élection de Mitterrand, mère et fille étaient allées à la mairie de Laval fêter la victoire… et ont vite rebroussé chemin, quand elles ont entendu chanter «L’Internationale» : c’était leur ligne rouge. En 2002, cette dame a voté Chevènement au premier tour. L’affiche du second tour lui fait un choc : «mes parents ont connu la Seconde Guerre mondiale, ça a réactivé cette idée dans notre esprit». Elle manifeste contre le FN, vote Chirac à contrecœur.
-
[ÉDITO] 50 jours avant les élections européennes : rien ne va plus !
©shutterstock_editorial_2142921871
Plus que - ou encore - cinquante jours.
Cinquante jours avant les élections européennes. Cinquante jours, c’est aussi ce qui sépare Pâques de la Pentecôte, ce jour où, pour les chrétiens, le Saint-Esprit vint rendre visite aux disciples de Jésus-Christ. Pentecôte, du grec ancien pentêkostê hemera, le cinquantième jour. Plus que cinquante jours, donc, pour que le petit cénacle de la Macronie, barricadé dans ses certitudes, retrouve un peu de souffle – le souffle du Saint-Esprit ! – et évite la descente au tombeau ouvert. Cinquante, c’est aussi la moitié de cent. Merci, on savait ça, mais c’est histoire de rappeler que la Macronie aime les chiffres ronds (nous n’aurons pas l’inélégance de rappeler ceux de la dette…). À l’occasion de ces cent jours, ce week-end, Frédéric Sirgant évoquait pour nous l’avalanche de messages en provenance des ministres d’Attal pour nous rappeler tout ce qui aurait été fait – ou plutôt projeté – durant ces cent premiers jours du petit prodige donné à la France. Un prodige qui aurait multiplié les bonnes nouvelles comme autant de petits pains et poissons.
-
La question des alliances européennes
Où trouver des alliances au parlement Européen une fois les élections passées ? Si tout se déroule normalement, comme le prédisent les sondages pré-électoraux, les choses devraient changer notoirement avec l’arrivée de nombreux députés de droite, ou taxés d’extrême droite. Pour autant ce qui restera de la gauche ne sera pas forcément uni et des alliances, ou du moins des convergences sur des sujets importants, pourraient naître dans certains partis de gauche, surtout si l’on en juge par la montée en puissance du tout jeune parti le BSW créée par Sarah Wagenknecht en janvier de cette année. Un parti atypique à gauche, qui se démarque des habitudes que l’on peut trouver dans les classiques mouvements de cette tendance, que ce soit en Allemagne même, mais surtout en France.