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élections - Page 285

  • 30 ANS DE FANTASME SUR L’EXTRÊME DROITE, C’EST L’ANARCHO-TERRORISME DE GAUCHE QUI REVIENT

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    C’est un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Il remonte aux années soixante-dix. C’est celui des groupes terroristes d’extrême gauche : les Brigades rouges en Italie, Fraction armée rouge et Bande à Baader en Allemagne, Action directe en France. Le temps des groupes « anarcho-communistes », comme disent les historiens. Et un temps dont les services de renseignement et le ministère de l’Intérieur qui les coiffe se demandent s’il n’est pas en train de revenir au galop… parce qu’à force de jouer au pyromane, le feu finit toujours par prendre.

    Des faits concomitants dessinent, ces jours-ci, un drôle de climat. Jeudi, jour de manif, les CRS qui devaient assurer la sécurité du défilé se sont fait porter pâles. Las, écœurés, déboussolés par un pouvoir qui fait d’eux de la chair à griller. Dans le même temps se déroule, au tribunal correctionnel de Paris, le procès des « antifas » qui ont voulu tuer du flic en marge de la manif contre la loi Travail, en mai 2016. Une scène qui a fait le tour du monde : voiture incendiée, policiers roués de coups quand ils tentent d’échapper au brasier. « On voulait me mettre au sol pour m’achever », dit celui qui, menacé de mort, n’a pourtant pas fait usage de son arme.

    Pour compléter ce tableau, deux incendies criminels ont ravagé, à Limoges, puis à Grenoble, des casernes de gendarmerie. Ont été détruits des fourgons d’intervention, des camions logistiques, du matériel d’investigation et de nombreuses pièces à conviction, nous dit-on.

    Reste le plus inquiétant : ces incendies criminels viennent d’être revendiqués par le site indymedia.org, groupuscule anonyme d’extrême gauche et « chambre d’écho des positions les plus radicales chez les anarco-libertaires (sic) », écrit Le Figaro. Assurant que leur action « s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci », ils préviennent : « Quel (sic) que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage. » 

    Cela inquiète-t-il les médias ? Le personnel politique ? BFM TVFrance InfoFrance 2, peut-être ? Non. Le sujet vendeur, celui qui tourne en boucle, c’est le départ de Florian Philippot du FN. Un Philippot aujourd’hui paré de toutes les vertus et dont on apprend qu’il détient, depuis 2015, le record absolu d’invitations télé et radio (déjà 117 depuis le début de cette année). Ça, c’est de l’info, coco ! 

    Comment s’en étonner ? Voilà trente ans que tous ces gens-là n’ont d’yeux que pour « l’extrême droite », le retour de la bête immonde et autres foutaises. Pendant ce temps, « les factions de l’ultra-gauche » prospèrent, comme elles ont toujours prospéré sous les gouvernements de gauche et de droite molle à la Chirac qui les couvaient avec une bienveillance plus que coupable. On rappellera que les membres d’Action directe – qui revendiquaient plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire entre 1979 et 1987 – furent amnistiés par François Mitterrand qui demanda aux services de « réorienter leur action vers les groupes d’extrême droite », et refusa toute extradition vers l’Italie des terroristes réfugiés sur notre sol.

    La complaisance des socialistes envers ces groupuscules, et a fortiori celle d’un Mélenchon aujourd’hui, ne s’est jamais démentie. L’extrême gauche factieuse aura ainsi vécu des années idylliques sous le quinquennat de François Hollande, bouffon pétrifié de trouille qui, par lâcheté, a laissé s’installer, à Notre-Dame-des-Landes notamment, un État dans l’État. Cela, encore avec la complaisance des médias et des politiques, tout aussi lâches, qui n’ont eu de cesse de présenter ce joli monde comme de paisibles écolos, et de chanter la gloire de ce monde « libertaire, autogéré et anticapitaliste ».

    Macron va-t-il se coucher de la même manière ?

    http://www.bvoltaire.fr/30-ans-de-fantasme-lextreme-droite-cest-lanarcho-terrorisme-de-gauche-revient/

  • Selon Robert Ménard : Après le départ de Philippot, il faut que le FN change de ligne

    "Marine Le Pen ne doit pas faire du Philippot sans Florian Philippot. C’est une bonne nouvelle à condition que cela se traduise par un changement de ligne politique, c’est-à-dire par la poursuite d’une ligne politique moins anti-européenne et moins mélenchoniste. [...] Je souhaite que le Front national cesse de faire peur à un certain nombre de gens et puisse s’allier avec le reste de la droite. On ne peut pas gagner tout seul. La droite classique ne gagnera pas toute seule non plus maintenant. Or nos électorats partagent bien des points communs. Ecartons ce qui nous sépare. Je pense par exemple, à la sortie de l’Euro ou encore aux revendications sur les 35 heures et la retraite à 60 ans. Ensuite, voyons comment on peut construire à partir de la base un nouveau mouvement capable non seulement de faire un gros score aux élections, mais aussi de gagner une élection. Or aujourd’hui, ce qui vient de se passer c’était un préalable qu’il fallait remplir. Ce préalable est rempli. Monsieur Philippot n’est plus là. Il sera ailleurs. Maintenant, encore une fois, il faut changer de ligne politique, être plus réaliste, plus terre à terre, plus près des gens, et pleins de bons sens. Voilà la politique qu’il faudrait adopter et gagner les élections. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • David Rachline (FN) : « Il faut nous adresser aux électeurs des Républicains »

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    8951-20170923.jpgAprès le départ de Florian Philippot, Marine Le Pen vient de nommer David Rachline, 29 ans, sénateur-maire de Fréjus, pour le remplacer à la communication du Front national.

    — Florian Philippot vient de claquer la porte du FN. Il a été valorisé et mis très en avant pendant la campagne présidentielle, est-ce que vous ne pensez pas que sa disgrâce affaiblit d’abord Marine Le Pen ?

    — C’est évidemment une triste nouvelle. Mais il n’y a qu’une seule ligne au Front national. Alors on peut débattre de ce qui stratégiquement peut être mis plus ou moins en avant dans notre programme. Ce sont des choses dont nous allons débattre au prochain Congrès et pour lesquelles les adhérents seront consultés par vote. Mais on ne peut pas imaginer autre chose que d’être derrière Marine Le Pen aujourd’hui. Elle est le moteur de notre mouvement politique et de toute notre famille d’idées. C’est elle qui donne la ligne, la stratégie et qui fixe le cap.Elle reste la plus efficace et la seule pour de nouveaux succès demain. C’est autour d’elle que cette refondation doit avoir lieu. 

    — Nicolas Dupont-Aignan a appelé à une alliance « allant de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen ». Que lui répondez-vous ?

    — Il ne faut pas se limiter à l’union des électeurs qui se réclament de la droite, il faut voir encore plus large et viser l’union de tous les électeurs patriotes.

    Pour autant, le Front doit vraiment mettre en œuvre une stratégie afin de s’adresser de manière extrêmement claire aux préoccupations des électeurs qui se réclament de la droite. Et cela passera par des discussions au moins avec Nicolas Dupont-Aignan.

    Je crois moins à la sincérité de Laurent Wauquiez. Il occupe selon moi ce créneau de manière commerciale et sans aucune sincérité de conviction ni d’idées. Quand les responsables politiques comme lui sont aux responsabilités ils font l’inverse de ce qu’ils ont annoncé. Laurent Wauquiez a fait partie de ces gouvernements qui ont trahi les Français et qui ont conduit aux échecs successifs de la droite.

    Il faut nous adresser aux électeurs des Républicains pour leur dire que les préoccupations qui sont les leurs sur l’économie, sur le soutien aux entreprises, sur la défense de la famille, sur toute une série de valeurs et de convictions, sont les nôtres.

    Et permettent de se rassembler au sein de notre mouvement. Ils y trouveront plus de sincérité et d’efficacité.

    Extraits d’un entretien réalisé par Caroline Parmentier
    pour le journal Présent daté du 23 septembre 2017

  • Le pitoyable spectacle des Républicains

    Maxime Tandonnet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, écrit dans Le Figarovox:

    "[...] les Républicains devraient avoir un rôle vital à jouer: prouver aux Français que la démocratie est toujours vivante et leur offrir une perspective d'alternance crédible. Or, ils n'échappent pas au mouvement d'effritement général et offrent en ce moment, comme les autres, un pitoyable spectacle. Les «constructifs» se sont désolidarisés, en quête de maroquins. La course à la présidence du parti se déchaîne et renvoie déjà à deux tragédies récentes: la lutte Copé/Fillon de l'été 2012 et les primaires 2017, de sinistre mémoire. Jamais deux sans trois, dit-on!

    Plutôt que de s'unir, ils se désagrègent. La guerre des ego bat son plein. Mme Pécresse, M. Estrosi créent leurs propres entités. M. Juppé nie la légitimité de M. Wauquiez à prendre les rênes du parti. M. Raffarin se reconvertit dans le spectacle. M. Copé joue en solo sur la PMA. Les coups tordus sont de retour. La fracture bat son plein entre macronistes, centristes anti-macronistes et droitiers.

    Le fond du problème est qu'aucun responsable politique n'a encore pris la mesure de l'ampleur de la crise du politique dans notre pays. Tous, sans exception, continuent à fonctionner sur les schémas anciens sans tirer les leçons des événements de ces derniers mois. Depuis 30 ans environ, les Français ne cessent d'éprouver, d'année en année une méfiance grandissante envers leur classe dirigeante. 89% estiment que les politiques ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux (CEVIPOF). [...]

    Plutôt que de créer chacun son misérable petit parti, les Républicains n'ont qu'un signal à donner: le destin de la France l'emporte sur leurs destins individuels. Ils doivent au contraire s'unir pour l'intérêt général, comme une sorte de cabinet de guerre britannique, d'où émergera certes un leader naturel, en temps voulu, par la force des circonstances, et non se chamailler pour satisfaire leur ego médiatique. Plutôt que de donner cette image délétère de carriérisme narcissique, il leur appartient de se rassembler par-delà leurs divergences et de travailler, autour du débat d'idées, à la préparation de l'avenir sur les grands thèmes qui conditionnent l'avenir de la France: la politique industrielle, la transformation nécessaire de l'Europe, la solidarité avec l'Afrique, la recherche d'une issue à la crise migratoire, la lutte contre le terrorisme, la réforme des institutions politiques pour restaurer une démocratie digne de ce nom. Mais encore la sécurité des biens et des personnes, la réhabilitation des savoirs fondamentaux à l'école, l'organisation territoriale, l'indivisibilité de la République face au communautarisme. Hélas, aujourd'hui, nous sommes à mille lieues de cette prise de conscience."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • FLORIAN PHILIPPOT EST PARTI, MAIS LES QUESTIONS QUI FÂCHENT NE SE SONT PAS ÉVANOUIES !

    Ce n’est pas le Front National qui est en jeu, c’est la France.

    Enfin ! ont dit certains. Enfin, Florian Philippot a quitté le Front national. Et avec lui, une partie des cadres et militants qui partageaient une ligne socialo-souverainiste peu en phase avec les fondamentaux du mouvement. Nombreux sont ceux qui s’en félicitent – sans doute à juste titre. Il ne faudrait pas croire, cependant, que toutes les questions qui fâchent sont purgées. En réalité, ce n’est qu’un premier pas.

    Reconnaissons à l’intéressé quelques succès. Il a fortement contribué à l’accroissement du nombre des électeurs du parti, notamment en poussant à la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen. Même si la méthode manquait singulièrement d’élégance, cette exclusion était nécessaire, tant l’homme est imprévisible et capable du pire, emporté par des propos souvent maladroits, parfois douteux. Et le Front national doit sans doute à Philippot quelques centaines de milliers d’électeurs issus des classes populaires, qui ne constituaient pas son vivier naturel. Ceux-là, insensibles à des thématiques plus conservatrices, pourraient bien se trouver orphelins.

    Le vice fondamental de Philippot est de n’avoir pas compris que le Front national est un parti ontologiquement de droite. Non pas de droite libérale, ouverte à tous les progressismes – en bref, de « droiche » -, mais de droite traditionnelle : enracinée, souverainiste, identitaire, historiquement antilibérale – en dépit de son détour reagano-thatchérien des années 80 – et conservatrice. La ligne traditionnelle du parti – qui ne s’est trouvé classé à l’extrême droite que par le fameux mouvement sinistrogyre théorisé par Guillaume Bernard – est conservatrice. Ce qui n’est nullement incompatible avec des positions économiques et sociales antilibérales, tant le terme « libéral-conservateur » constitue un oxymore. 

    Au contraire, Philippot a voulu en faire un mouvement détaché de ses racines philosophiques et culturelles. Un second chevènementisme, en oubliant que son ancien mentor est un homme de gauche, au sens philosophique du terme, et que le combat pour le souverainisme, s’il permet des alliances objectives de circonstance, est insuffisant pour former une coalition. Par ailleurs, ses prises de position sur les sujets de société ont contribué à éloigner du parti nombre d’électeurs potentiels qui ont préféré se rabattre sur les bonimenteurs de l’UMP.

    Philippot parti, il reste à Marine Le Pen à comprendre que son parti a besoin d’une profonde refondation. Pas seulement cosmétique, mais idéologique. La manière dont elle a mené sa campagne, ses approximations, son manque de formation flagrant sont sans doute pour beaucoup dans l’échec persistant du parti. Parce que gagner des électeurs est une chose, gagner les élections en est une autre. Et force est de constater qu’en la matière, le parti a à peine décollé.

    Débarrassée de l’encombrante présence du Menhir, débarrassée de son mauvais génie Philippot, Marine Le Pen peut désormais se consacrer à faire du Front national une véritable force de droite souverainiste, identitaire, traditionaliste sans outrance, réaliste en économie et conservatrice sur les sujets de société. En bref, ce qu’attendent tous ceux qui rêvent d’une véritable recomposition à droite. Une droite populaire, ouverte à d’autres, sans outrance, sérieuse dans les solutions proposées, capable d’établir un programme de gouvernement en s’appuyant sur des personnalités compétentes. À condition de ne pas les faire fuir par un caporalisme passé de saison, de les écouter et d’en apprendre ce qui est nécessaire pour que, plus jamais, ses électeurs ne connaissent la honte d’un certain 3 mai 2017.

    À Marine Le Pen de montrer qu’elle en est capable. Sinon, comme le propose Robert Ménard, il faudra la remplacer. Parce que ce n’est pas le Front national qui est en jeu, c’est la France.

    http://www.bvoltaire.fr/florian-philippot-parti-questions-fachent-ne-se-evanouies/

  • Crise au Front national : rien à voir avec la scission de 1998, par Bruno Mégret

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    La crise au Front national, qui pourrait conduire à une rupture entre Florian Philippot et Marine Le Pen, amène de nombreux commentateurs à faire le parallèle avec ce qu’ils appellent la scission mégrétiste. Ce faisant, ils commettent un certain nombre d’erreurs car ce n’est exact ni pour Florian Philippot, ni pour Bruno Mégret. Pour Florian Philippot : « Bruno Mégret est parti sur une offre politique plus radicale ». Pour Bruno Mégret : « Florian Philippot défend un souverainisme nostalgique et une politique sociale passéiste digne des années 1960. » : deux points de vue clairement opposés.

    Le conflit entre Marine Le Pen et Florian Phillipot est-il comparable à la scission du FN de 1998 ?

    Certainement pas. D’abord les causes de ce divorce n’ont rien de comparable. Florian Philippot et sa présidente partagent en effet les mêmes options politiques, notamment sur la stratégie et le programme.

    En 1998, il y avait en revanche une profonde divergence entre la stratégie que j’incarnais et celle de Jean-Marie Le Pen. Je voulais pour ma part que le Front national s’engage dans la conquête du pouvoir et pour cela il fallait que Le Pen cesse ses provocations verbales et abandonne ses références sulfureuses qui donnaient aux médias des arguments pour légitimer la diabolisation. Contrairement à ce dernier, je pensais également qu’il fallait proposer des alliances avec la droite classique et structurer le parti pour en faire une force capable un jour de gouverner. Jean-Marie Le Pen, de son côté, jugeait ces efforts inutiles car il ne voulait pas du pouvoir, se satisfaisant d’une attitude de protestation et de témoignage.

    Par ailleurs j’avais le soutien d’une large majorité des cadres et des militants puisque c’est près de soixante pour cent d’entre eux qui m’ont suivi lors de la scission. Philippot, de son côté, est loin d’avoir un tel appui. On peut même penser que, parmi les causes de la crise d’aujourd’hui, il y a l’opposition que lui porte une grande partie des militants.

    Quelle est alors la signification de la crise actuelle du Front national ?

    Pour comprendre ce qui se passe au FN, il faut savoir que Marine Le Pen a hérité de ce mouvement alors qu’elle n’en avait pas les idées. Après une première phase, au cours de laquelle elle a appliqué la stratégie qui était la mienne, elle a entrepris de changer le programme du Front national pour remplacer, dans ses priorités, la défense de notre identité par un souverainisme nostalgique et une politique sociale passéiste digne des années 1960. La situation actuelle résulte de ce double malentendu ou de cette double imposture.

    Au début, en effet, cette nouvelle ligne n’a pas été clairement perçue par les électeurs qui, exaspérés par les problèmes liés à l’immigration et rebutés par la classe politique, ont massivement voté pour un Front national qui était resté pour eux sur la ligne que nous avions forgée pendant des années. Mais, lors de la campagne présidentielle et législative du printemps dernier, les Français ont commencé à comprendre ce qu’était le Front national d’aujourd’hui et quelles étaient les insuffisances de Marine Le Pen. Dès lors, l’électorat a reflué et les scores n’ont plus été à la hauteur de ce que les cadres et les militants espéraient. D’où la fronde et la crise. D’où aussi la volonté de Marine Le Pen de stigmatiser Philippot, non parce qu’elle serait en désaccord avec lui, mais parce qu’elle veut l’utiliser comme bouc émissaire pour écarter d’elle la contestation qui gronde.

    Quel est dans ces conditions l’avenir d’une éventuelle scission ?

    Une aventure solitaire de Philippot a peu de chance de prospérer car il n’aurait qu’un faible soutien militant et sa ligne politique ne pourrait pas lui apporter beaucoup d’électeurs. En revanche, il aurait le soutien des médias. Et c’est une autre différence importante entre ma démarche et celle de Florian Philippot. Car ce dernier aurait la sympathie du Système qui se servirait de sa dissidence pour tenter de rediaboliser le FN, alors que mon initiative, parce qu’elle mettait nos idées sur la route du pouvoir, a été clairement combattue par lui. Ce n’est pas un hasard si, juste après la scission et avec une rapidité inhabituelle, les juges ont accordé à Le Pen le monopole du sigle et du logo FN et si le premier ministre d’alors, M. Jospin, a aussitôt versé la subvention d’Etat à Le Pen et cela juste avant les élections européennes de 1999. Malgré ce soutien et en dépit de la candidature Villiers/Pasqua qui a limité mécaniquement notre potentiel de voix, la liste que je conduisais n’est arrivée que deux points derrière celle de Le Pen.

    Que serait devenue la droite nationale si ce score avait été inversé ?

    A la lueur des erreurs désastreuses commises par Marine Le Pen et au vu de ce qui se passe aujourd’hui au Front national, je regrette en effet que ce score n’ait pas été inversé. Car, si le FN que j’incarnais l’avait emporté et si c’était lui qui avait été présent lors des dernières élections présidentielle et législatives, la droite nationale ne serait pas en crise.

    Sans doute ne l’aurait-elle pas emporté mais le score que nous aurions obtenu aurait donné à la droite nationale une crédibilité et un poids qui auraient changé la donne politique et permis tous les espoirs pour l’avenir.

    Bruno Mégret

    Texte repris du site de la fondation Polémia

    https://fr.novopress.info/

  • LE FRONT NATIONAL, UN PARTI COMME LES AUTRES ?

    La démission de Florian Philippot du Front national n’a pas fini de faire causer dans les chaumières et sur les plateaux de télévision. L’occasion d’y voir un brin plus clair ?

    Quand les médias affirment que le Front national n’est pas un parti comme les autres – ce que prétendent également ses dirigeants –, c’est assez vrai ; mais pas forcément de la manière dont on l’entend communément. Deux raisons, pour commencer, voulant que la marginalité attire fatalement les marginaux et l’adversité les fortes têtes, cocktail par nature explosif auquel s’ajoutent encore deux autres raisons : la dimension familiale et amicale de sa direction. C’est à la fois la principale force et l’indéniable faiblesse du Front national.

    Chez les concurrents, bien sûr que l’affect et la psychologie jouent sur le bon ou le mauvais cours des événements. Mais chez les lepénistes, cette dimension humaine est encore plus exacerbée. On s’y aime, on s’y déchire. On s’y fâche, on s’y réconcilie. On y pratique la culture du secret, on s’y donne en spectacle.

    Jean-Marie Le Pen n’est pas le premier homme politique divorcé de France ; c’est le seul dont l’ex-femme a posé nue dans Playboy. Le Front national n’est pas le seul parti de France à avoir connu une scission ; c’est le seul dont le siège était tenu par des hommes en armes. Les « fils de » et les « filles de », les concubins et les conjointes, les épouses et les maris sont légion en politique, surtout en France ; mais le Front national demeure unique en son genre.

    Le père pousse sa fille à la présidence du mouvement. Elle est aidée à la manœuvre par deux de ses beaux-frères – Samuel Maréchal et Philippe Olivier, chacun leur tour en disgrâce et en cour –, avant d’exclure son père dans un de ces psychodrames familiaux coutumiers des habitués de Montretout. Puis, Marine Le Pen dirige le Front national avec, entre autres proches, son compagnon, Louis Aliot, et un Florian Philippot victime, lors de leur première rencontre, d’un « coup de foudre amical et professionnel ». Pendant ce temps, c’est la nièce, Marion Maréchal-Le Pen – fille du Samuel Maréchal plus haut évoqué –, qui crée la surprise, encouragée par son grand-père, Jean-Marie Le Pen.

    Saupoudrez le tout de rumeurs de liaisons homosexuelles dont l’influence politique dépasserait le simple cadre récréatif et tous les ingrédients sont idéalement réunis pour une parfaite série télévisée, quelque part entre Game of Thrones et La Famille Adams. À ce détail près qu’on aurait beau jeu de prétendre que les scénaristes sniffent en cocaïne l’équivalent du PIB des Hauts-de-Seine.

    Pourtant, ce sont aussi ces liens qui sont l’atout de cette formation. Ils lui permettent de tenir bon par gros temps, de se serrer les coudes et de toujours – pour l’instant ? – rebondir. Gilbert Collard, nouveau venu dans cet univers impitoyable, n’a pas tort de voir en la démission de Florian Philippot « une fracture relationnelle plutôt qu’une divergence de vues ». En revanche, Robert Ménard, lui aussi novice en la matière, se berce peut-être un peu d’illusions lorsqu’il déclare : « Maintenant, à Marine de ne pas faire du Philippot sans Philippot. Il faut surtout et avant tout ne plus reprendre sa ligne politique. »

    Car, une fois encore, la ligne « ni droite ni gauche » remonte à 1995, théorisée à l’époque par le même Samuel Maréchal, alors patron du Front national de la jeunesse ; Florian Philippot n’ayant donc fait que théoriser ce que Marine Le Pen défendait de façon plus instinctive. À cet égard, la collection complète de L’Aviso, le journal de son association d’alors, Générations Le Pen, prônait déjà la même ligne et ne professait qu’un mépris souverain pour cette hypothétique union des droites.

    Pareillement, c’est de concert, après l’élection présidentielle de 2002, que Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen décidèrent d’entamer le processus de ce qu’on allait appeler la « dédiabolisation » du Front national, allant même jusqu’à envisager d’en changer le nom. Rien de bien neuf sous le soleil, donc.

    On conclura en disant qu’en politique, la dynamique compte plus que cette union censée faire la force. Une dynamique qui semble, pour le moment, connaître un sérieux coup de mou. Ce ne sera pas le premier ; encore faudrait-il que ce ne soit pas le dernier. Là est toute la question.

    http://www.bvoltaire.fr/front-national-parti-autres/

  • Lettre ouverte à nos amis encore au Front National, par Alain Escada, président de Civitas

    Même les plus aveugles, même les plus inconditionnels, tous doivent bien admettre ce matin que le Front National est entre-déchiré et ressemble à un radeau à la dérive.
    Ce n’est pas Civitas qui pleurera sur le sort de Florian Philippot, dont les mœurs dissolues l’avaient conduit à considérer sur un plateau de télévision que la défense de la famille n’avait pas plus d’importance que la culture des bonsaïs, ni sur celui de Sophie Montel qui estimait que le discours du FN sur l’immigration était trop “anxiogène”.
    Mais ces départs – outre qu’ils préfigurent l’apparition prochaine d’un parti philippotiste – amorcent la nuit des longs couteaux au sein d’un FN dont plusieurs cadres rivalisent déjà pour succéder aux partants. Et surtout, il faut bien constater que tous les lobbies de l’anti-France restent bien présents au sein même de l’état-major du FN et vont continuer à le miner de l’intérieur.
    Le lobby LGBT s’est emparé de nombreux leviers de commande au sein du FN et se renforce par cooptation. La franc-maçonnerie y est également ouvertement représentée et pas seulement par un Gilbert Collard qui, sans être corrigé par la présidente du parti, avait déclaré devant des représentants d’organisations juives que lorsque Marine Le Pen disait “La France aux Français”, elle pensait “La France aux Juifs”, tandis que Louis Aliot faisait pleurer dans les chaumières en précisant qu’il porte au cou l’étoile de David de son grand-père rabbin et que Nicolas Bay faisait un pèlerinage à Yad Vashem.
    Est-ce vraiment de cette façon que le Front National pense servir la cause de la France et des Français ?
    Ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs élus régionaux et municipaux du FN, ainsi que des responsables locaux qui ont consacré des années de leur vie à implanter ce parti, et j’ai écouté leur désarroi. 
    Je m’adresse à eux et à vous tous en toute franchise sur quelques points essentiels. 
    1. La France ne pourra être sauvée sans prendre en compte la dimension spirituelle et morale de notre combat. Ne pas tenir compte de la mission de “fille aînée de l’Eglise” dévolue à la France et s’entêter dans un engagement politique placé sous les auspices de la République maçonnique, vassale du Nouvel Ordre Mondial qui nous impose simultanément la destruction de la Famille et l’immigration de grand remplacement, c’est persister dans une voie sans issue. 
    2. Il est temps d’admettre avec lucidité que notre camp ne parviendra pas à conquérir les commandes de l’Etat par des élections. L’étude de l’Histoire nous enseigne que, depuis la fin des Monarchies, ce sont seulement de graves circonstances exceptionnelles marquées par le délitement des institutions qui ont permis à des hommes vertueux et aguerris de notre camp de reprendre le pouvoir en main pour entreprendre pour quelque temps un travail de restauration nationale. 
    3. En revanche, les élections municipales offrent encore, à un échelon naturel, la possibilité pour notre camp de conquérir des mairies et d’administrer des communes en servant le bien commun. 
    4. La participation à d’autres élections, dans les circonstances actuelles, au vu de l’évolution démographique et des outils de manipulation de l’opinion publique mis au service de l’anti-France, ne peut permettre que d’aider à la diffusion de nos idées et à l’élection de quelques personnes prêtes à mener un combat ingrat d’opposition aux projets destructeurs du pouvoir en place. 
    5. Notre devoir est d’envisager le pire, et d’organiser sans plus tarder des villages gaulois, îlots de chrétienté, dans lesquels assurer la survie de notre civilisation, de nos us et coutumes, de nos traditions, de notre foi, et à partir desquels ultérieurement, quand Dieu voudra, lancer la reconquête. 
    Il faut cesser avec les vaines illusions et les promesses de victoires rapides. Il ne s’agit pas non plus de sombrer dans le désespoir ou le quiétisme. Il faut faire preuve de discernement, prendre en compte le réel, et nous organiser, nous structurer, pour être en mesure d’encaisser les prochains chocs, en gardant foi en Dieu et en servant fidèlement quelles que soient les difficultés à venir. 
    Rejoignez Civitas, prenez votre part de cette bataille, participez à notre enracinement local. 
    Dieu – Patrie – Famille, tel est le triptyque autour duquel nous proposons de nous rassembler.
    Alain Escada,
    président de Civitas

  • Départ de Florian Philippot. Pour Gilbert Collard, “Marine veut reprendre la maîtrise complète de son discours”

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    Le désormais ex vice-président du front National Florian Philippot a annoncé son départ du parti jeudi 21 septembre, une décision “purement relationnelle” pour Gilbert Collard. Sophie Montel, très proche de Florian Philippot, a quant à elle imité le vice-président du parti en claquant la porte du Front national.

    Selon Gilbert Collard :

    Marine veut reprendre la maîtrise complète de son discours, et elle a bien raison.

    Pour le député Rassemblement bleu Marine du Gard, le départ du vice-président Florian Philippot est “un événement surinterprété” :

    Marine lui a retiré ses délégations, elle le remet à sa place égalitaire, la place qu’on a tous, c’est tout. Il a fait le choix de partir.