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élections - Page 288

  • Trump : derrière le chaos, la victoire ? (1re partie)

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    Faisons le bilan du coup d’État rampant qui le tenaille…

    Il est dit que Trump, chaotique, tombe en vrille. Avant de nous prononcer, faisons le bilan du coup d’État rampant qui le tenaille (avant de prévoir, en 2e partie, les prochains mouvements tactiques et stratégiques du président).

    Reprenons :

    1) Trump a gagné l’élection du 8 novembre avec un nombre écrasant de grands électeurs, et peut-être même la majorité du vote populaire (l’enquête menée par le vice-président Pence sur les fraudes électorales – dont le vote des illégaux – permettra de le savoir).

    2) Depuis la rencontre du 14 novembre (à l’hôtel Mandarin de Washington) entre la chef de file démocrate Nancy Pelosi, George Soros et un certain nombre de capitalistes, un coup d’État rampant a été mis en branle, visant à transformer Trump en Viktor Ianoukovytch. Il fallait trouver une histoire à vendre au public, tout en lançant une sédition à géométrie variable.

    3) On se souvient que tout avait démarré avec le piratage, en 2016, du serveur du Parti démocrate, et les publications de WikiLeaksdes courriels de Podesta (le directeur de la campagne Clinton). Ces deux actes ont été « imputés » à Poutine en personne, orchestrant un « acte de guerre » à l’encontre des États-Unis.

    4) Puis est survenu le fameux « dossier Trump » en janvier 2017, décrivant un Trump se livrant à la débauche dans un hôtel de Moscou. Ce dossier assemblé pour le compte du Parti démocrate par la firme américaine de salissage politique Fusion GPS a été, depuis, unanimement démoli.

    5) Depuis six mois, la relation entre Trump et le Congrès est à « qui manipule l’autre ». Le Congrès tentant d’imposer son programme à Trump (autrement dit celui des bailleurs de fonds électoraux), Trump cherchant à se rallier les élus républicains.

    6) La réalité est que la majorité des élus républicains veulent le vice-président Mike Pence comme président et, passivement ou activement, ont été complices de l’inquisition visant à faire tomber Trump pour collusion dans « l’ingérence russe dans nos processus démocratiques ».

    7) Cette inquisition se matérialise aujourd’hui par quatre enquêtes parlementaires (sans succès), une enquête du FBI (sans succès) et, enfin – in cauda venenum –, celle du procureur spécial Robert Mueller, républicain « bushiste » qui a recruté une équipe juridique… pro-Clinton afin de fouiller dans les affaires personnelles de Trump.

    8) Or, les lois américaines sont telles qu’on peut toujours trouver un crime. Le journaliste Tucker Carlson disant récemment : « Si je vais au restaurant à Moscou, il y a fort à parier que je serai inculpé par le FBI pour blanchiment d’argent ! »

    9) Début juillet, lorsque sa famille est passée à la moulinette des enquêtes, Trump a alors compris que sa mise à mort se profilait. Il a réagi…

    En 2e partie nous verrons comment Trump a ridiculisé les élus républicains « gestionnaires » tout en motivant les élus « idéologiques », comment il a débloqué un certain nombre d’obstacles, comment il a repeint le paysage à coups de tweets, de couteau (ou de massue !), et enfin comment il réorganise sa maison afin de tenter une échappée quand tous dormiront en août.

    http://www.bvoltaire.fr/trump-derriere-chaos-victoire-1re-partie/

  • Fin de carrière politique pour Bruno Gollnisch

    Lu dans Valeurs Actuelles :

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    Le Salon Beige

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La France a l’Assemblée qu’elle mérite

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    Des séances houleuses, l’Assemblée en a connues, mais des pitoyables comme celle de cette semaine, rarement.

    Joseph de Maistre (1753-1821), qui fut membre du souverain Sénat de Savoie avant que l’invasion française ne l’oblige, en 1792, à émigrer, est l’auteur de cette sentence : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite. » Une sentence maintes fois reprise et qui peut se décliner à l’envi. Et donc, par construction, dans une démocratie représentative, toute nation a l’Assemblée nationale qu’elle mérite. Les Français ont voulu, par action ou par inaction, une large majorité macronienne. Ils ont voulu, par action ou par inaction, faire rentrer des sans-culottes au palais Bourbon. Maintenant, il faut assumer. Pour cinq ans.

    Or, au cours de la semaine qui vient de s’écouler, l’Assemblée nationale a globalement donné une bien piètre image, largement relayée sur les réseaux sociaux et dans les journaux télévisés. En effet, pour qui est habitué aux débats au sein de l’Hémicycle, il y avait de quoi être consterné.

    Que Jean-Luc Mélenchon, à raison ou pas, quitte la séance avec sa phalange d’enragés, rien d’étonnant : pour faire le buzz, faire parler de soi et tenter de s’imposer comme force d’opposition, rien de tel. Il ne faudra, cependant, pas qu’il le fasse trop souvent car cela risque de lasser, à la fin. Mais qu’un Jean-Louis Bourlanges, député MoDem, modéré parmi les modérés – tant dans ses convictions que dans la manière de les exprimer –, dépité, quitte avec fracas la séance ne peut que laisser perplexe. Une perplexité accrue par le consternant commentaire de la présidente de séance : « Bah, il part, tant pis… »

    Certes, l’Assemblée nationale a toujours connu des séances houleuses. Il fut même un temps, pas si lointain, où les différends dans l’Hémicycle pouvaient se régler, au petit matin blême, par un duel. Le dernier connu eut lieu en 1967, opposant les députés Gaston Defferre et René Ribière, celui-ci ayant été traité d’abruti en séance par un Gastounet excédé d’être interrompu alors qu’il s’exprimait à la tribune. Le combat eut lieu à l’épée et s’acheva au premier sang. On imagine le massacre aujourd’hui !

    Des séances houleuses, oui, l’Assemblée en a connu, mais des pitoyables comme celle de cette semaine, rarement.

    Pitoyable par l’incompétence des présidents et présidentes de séance, obligés de se faire souffler ce qu’ils devaient dire par les administrateurs de l’Assemblée. Il est vrai que, durant la campagne, nombre des candidats d’En Marche ! avaient pris l’habitude qu’on leur mâche ce qu’ils devaient ânonner… lorsqu’ils daignaient participer à un débat. Il paraît qu’il faudrait les excuser et qu’ils auraient subi un bizutage de la part de ces vieux parlementaires, qui plus est sexistes. L’argument ne tient évidemment pas quand on sait qu’en grande partie, les attaques vinrent des Insoumis, qui n’étaient pas députés dans le précédent mandat, ou encore de parlementaires comme Mme Batho, pourtant peu suspecte de machisme !

    Pitoyable, évidemment, par la tenue des Insoumis. C’est bien connu : moins on est exigeant sur la tenue, plus c’est pire ! Pitoyable, aussi, dans le langage de plus en plus dépenaillé, à l’image de la défroque de M. Ruffin. Et que dire de ce député Insoumis qui, à la tribune, s’exclame, sentant sans doute l’impatience de ses collègues, qu’il reste « dix minutes avant d’aller manger » ? Sommes-nous à une AG d’étudiants ou dans le « temple de la démocratie française » ?

    Le paradoxe est que le débat portait sur le rétablissement de la confiance dans la vie publique. L’affaire est bien mal engagée. Heureusement, tout de même, durant cette semaine parlementaire calamiteuse, des députés ont fait honneur à leur charge. Et sur tous les bancs. Je pense au socialiste Olivier Faure, au communiste André Chassaigne, au LR Julien Aubert. Et, bien évidement, à Emmanuelle Ménard !

    La France a l’Assemblée qu’elle mérite.

     

    http://www.bvoltaire.fr/france-a-lassemblee-merite/

  • La coqueluche Macron, ça ne marche plus ! [rediffusion]

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    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ Hier soir je voulais regarder la télévision. Horreur : sur trois chaînes généralistes d’information vers 21 heures, il y avait devinez qui ?… Emmanuel Macron ! Sur l’une il parlait de la banlieue avec des jeunes ; sur les autres il commentait le programme de François Fillon, gorge déployée. C’est simple : on trouve du Macron partout : sur nos télévisions, sur la première page des hebdomadaires, dans les journaux, à la radio, sur nos smartphones. Car il est la coqueluche de nos médias mainstream, dont tout le monde connaît l’objectivité et la sagesse. On en vient à souhaiter une journée sans Macron, comme il y a des jours sans auto : afin de limiter la pollution. Le mot coqueluche correspond bien à la réalité, d’ailleurs : une maladie infantile qui se transmet très facilement, par voie aérienne, aux personnes fragiles. Par voie hertzienne donc, dans le cas du virus Macron.

    La campagne du vide

    La campagne de la coqueluche Macron compense, il est vrai, par son matraquage terroriste le vide abyssal de son programme. L’intéressé n’a-t-il pas affirmé dans le Journal du dimanche que « c’est une erreur de penser que le programme est le cœur » d’une campagne électorale, alors que, selon lui, la politique, c’est « mystique », c’est un « style », une « magie (1) ».

    Avec Macron la politique, comme à Disneyland, est en effet magique. Abracadabra !

    Macron n’est ni de gauche ni de droite. Mais Abracadabra : toute la gauche, de Robert Hue à Pierre Bergé, se rallie à lui. L’immigration ? Abracadabra : pas de problème puisque « c’est aussi une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables (2) ». Le chômage ? Abracadabra : « le point-clé c’est de sécuriser la rupture et l’après-rupture (3) », donc, en clair, de faciliter… les licenciements. La durée du travail ? Abracadabra : « Il faut s’adapter aux individus (4) ». Les retraites ? Abracadabra : « Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations (5) ». La sécurité ? Abracadabra : « Je poursuivrai les bonnes décisions de Jean-Jacques Urvoas (6) ». L’Europe ? Abracadabra : « Nous avons besoin de l’Europe parce que l’Europe nous rend plus grands, parce que l’Europe nous fait plus forts (7) ».

    L’impunité pour la coqueluche

    La coqueluche répand à longueur d’ondes et en toute impunité son enfilage de perles, calculé dans le moindre détail pour ne déplaire à personne, car elle ne craint pas la contradiction. Au contraire, elle l’évite soigneusement.

    Pour cette raison la coqueluche n’a pas voulu participer à la primaire de la gauche. De même, la coqueluche ne craint ni les médias ni le parquet financier : personne ne lui posera les questions qui fâchent. Ni sur ses financements, ni sur son patrimoine, ni sur ses impôts, ni sur le prix de ses costumes. Personne ne lui demandera non plus comment elle a pu construire un « mouvement » en si peu de temps. Mais, comme disaient nos ancêtres, « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ».

    La coqueluche se répand d’autant plus facilement dans notre quotidien qu’elle se déploie dans un monde aérien et donc hors sol : celui des réunions de banquiers, des médias de propagande, des meetings préfabriqués, du politiquement correct et des sondages bidonnés.

    L’hologramme de la superclasse mondiale

    La superclasse mondiale, inquiète de la progression de la révolte populaire en Occident et déçue du fiasco « hollandais », misait sur deux candidats pour l’élection présidentielle française de 2017, pour garder la main : à droite Juppé et à gauche Macron.

    Juppé tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Macron !

    La coqueluche Macron n’est donc qu’un clone, qu’un hologramme politique : l’hologramme de la superclasse mondiale et le dernier espoir des bobos.

    Un clone qui promet en effet de ne rien changer à la politique mise en œuvre depuis bientôt 30 ans en France et en Occident, sinon une nouvelle fois de « transformer le pays (8) ». On sait ce que signifie cet appel maladif au changement dans la bouche d’un oligarque…

    D’ailleurs qui se ressemble s’assemble. Quels sont les soutiens officiels de Macron ? Le gratin mondialiste d’Alain Minc à Jacques Attali. Voilà qui devrait ouvrir les yeux, s’il en était besoin, sur la signification politique d’une telle candidature.

    On ne marche plus !

    Dans les meetings de la coqueluche, également organisés dans leurs moindres détails par des sociétés de conseil très bien payées, les caméras complaisantes nous montrent des figurants brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire « Je marche », l’air épanoui.

    « Lève-toi et marche » : Emmanuel en nouveau Messie en quelque sorte ? Hélas, les communicants qui entourent le clone ignorent manifestement que marcher signifie aussi, dans la langue de la France d’en bas, « se faire avoir ». En d’autres termes suivre En marche ! revient à se faire avoir ou à « marcher dans la combine », pour les plus rusés.

    La coqueluche frappe, c’est bien connu, surtout les bébés et les personnes fragiles.

    La France réelle, elle, ne marche pas.

    Michel Geoffroy 14/03/2017

    Notes :
    1
     TV libertés du 13 février 2017.

    2 Interview sur la chaîne israélienne i24 news, le 25 décembre 2016.
    3 Marianne du 13 novembre 2016.
    4 Interview à L’Obs du 9 novembre 2016.
    Interview à L’Obs. du 9 novembre 2016
    6 LeFigaro.fr du 17 février 2017.
    7 LeFigaro.fr du 14 janvier 2017.
    8 Le 20 janvier 2017.

    https://www.polemia.com/la-coqueluche-macron-ca-ne-marche-plus/

  • Les enjeux d’une chute de popularité

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    Emmanuel Macron vient d’enregistrer la seconde plus forte baisse de popularité d’un Président de la République trois mois après son élection, avec une baisse de 10 points[1]. Le record restant le cas de Jacques Chirac après son élection de 1995 (15 points). Ce n’est pas étonnant, et c’est même logique en un sens. Pourtant, la situation n’est pas ici comparable. La particularité de l’élection présidentielle qui a porté Macron à la magistrature suprême donne une signification spécifique à cette chute de popularité. Dans un monde de communication, rien n’est pire que d’avoir une mauvaise image. Et c’est ce qui est en train d’arriver à Emmanuel Macron. Car, si la prophétie auto-réalisatrice à fonctionné dans un sens, et a permis son élection, elle pourrait fort bien fonctionner dans l’autre sens.

    Le précédent de Jacques Chirac

    On se souvient de l’élection de 1995. Jacques Chirac, concurrencé par Edouard Balladur, avait du gauchir son discours, et faire campagne sur la « fracture sociale » pour l’emporter. Mais, dès son arrivée au pouvoir, il mit en œuvre une politique de droite classique, orchestré à l’époque par Alain Juppé. Cette politique devait aboutir à l’un des plus long et des plus durs conflits sociaux, à propos de la réforme des retraites. Ce conflit obligea le gouvernement d’Alain Juppé de retirer son texte, et déséquilibra toute la politique de Jacques Chirac, aboutissant à la dissolution, et à l’élection d’une majorité de « gauche » en 1997.

    En un sens, c’est un peu ce que l’on constate avec l’élection d’Emmanuel Macron. La réalité du Président n’est visiblement pas celle du candidat, et la distance entre les dires du candidat et les faits du Président égale celle de Jacques Chirac. Après avoir limogé 4 ministres en raison des soupçons que pesaient sur eux, il s’obstine à conserver sa ministre du travail qui traine cependant un lourd dossier derrière elle (l’affaire de Las Vegas). Il est revenu sur ses promesses qu’il s’agisse de l’enseignement supérieur et de la recherche ou du budget de la défense. Il paie ici au prix fort la démission du général Pierre de Villiers, l’ex Chef d’Etat-Major des Armées. Mais d’autres dossiers pèsent aussi lourdement sur sa politique comme l’annonce d’une forte augmentation de la CSG, l’annonce de restrictions budgétaires pour les collectivités locales, ou encore les tergiversations sur la suppression de la taxe d’habitation. Mais, le plus grave est, bien entendu, la réforme qu’il entend faire passer par ordonnances du Code du Travail, une réforme qui va considérablement aggraver la situation des salariés[2].

    Il n’est donc pas étonnant qu’Emmanuel Macron connaisse le même sort que Jacques Chirac en 1995. Et cela pourrait promettre un automne particulièrement chaud[3].

    Emmanuel Macron n’est pas Jacques Chirac

    Mais est-ce réellement la même situation qu’avec Jacques Chirac ? La grande différence est ici le pourcentage des électeurs inscrits sur le total des votants qui ont voté soit pour Emmanuel Macron soit, aux élections législatives pour le parti qu’i a créé, La République en Marche. De fait, Emmanuel Macron est certainement l’un des Présidents les plus mal élus de la Vème République, et il s’appuie sur une majorité parlementaire qui, elle aussi, est certainement la plus mal élue depuis 1958.

    Tout ceci rappelle une métaphore dont les économistes sont friands, celle de la « bootstrap economy »[4]. C’est, en fait, une métaphore avec un personnage de bande dessinée qui court vers une falaise, l’atteint, et continue à courir, jusqu’à ce qu’il regarde le sol sous lui. Et ce n’est qu’à ce moment qu’il tombe…En un sens, nous avons une Présidence qui repose largement sur un effet de « bootstrap ». La capacité d’Emmanuel Macron a exercer le pouvoir dépend largement de l’illusion du pouvoir qu’il peut donner. Si cette illusion se dissipe, alors il sera ramené à la réalité : un Président mal élu, appuyé sur une majorité encore plus mal élu que lui-même.

    Et, c’est pourquoi la chute de 10 points dans les sondages que l’on constate aujourd’hui est, pour Emmanuel Macron, bien plus inquiétante qu’elle ne l’était pour Jacques Chirac. De plus, Jacques Chirac pouvait se targuer d’une certaine expérience en politique, à la différence d’Emmanuel Macron. Pour ce dernier, les fautes qu’il accumule, et il commence à en accumuler depuis ces dernières semaines, vont se combiner dans une interrogation qui agira comme un acide sur sa Présidence : est-il digne d’occuper ce poste ? L’autoritarisme affiché du Président, et qui se révèle dans la direction de LREM commence déjà à provoquer des problèmes avec les « militants »[5]. Si nul ne conteste la légalité de son élection, sa légitimité est de moins en moins acquise

    Le dilemme des souverainistes

    Mais, Emmanuel Macron peut s’appuyer sur un élément qui pourrait le maintenir en place ; c’est l’absence d’une opposition crédible. Les « Républicains » (l’ex-UMP) sont divisés, et certains se sont d’ores et déjà ralliés. Les souverainistes des deux bords sont à la fois peu nombreux à l’Assemblée Nationale (du fait du mode de scrutin) et affaiblis par des problèmes de cohérence dans leurs positionnements, mais aussi par la guerre intestine qui les mine, et qui parfois les oppose. Pourtant, ils devraient savoir qu’ils n’ont aucun avenir tant qu’ils n’uniront pas leurs forces, et ceci n’impliquant nullement que les divergences qui les opposent doivent être oubliées. Mais le politique a ceci de différend avec la politique qu’il se concentre sur ce qui oppose le plus. La question du politique, c’est celle de la relation ami-ennemi. Sans une coordination entre les différentes forces d’opposition un pouvoir affaibli, décrédibilisé et progressivement dépourvu de légitimité, pourra se maintenir. C’est à cette vérité que les souverainistes devront, rapidement, se confronter.

    [1] lejdd.fr

    [2] fr.sputniknews.com

    [3] Voir mon interview-vidéo consacré à cette question : YouTube

    [4] Cette métaphore est prise très au sérieux, comme en témoigne des travaux comme lien – pdf 

    [5] bfmtv.com

    Source

    http://www.voxnr.com/12239/les-enjeux-dune-chute-de-popularite

  • Les vérités romaines d’Édouard Philippe

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    Franck Buleux EuroLibertés cliquez ici

    S’interroger sur le président Emmanuel Macron est naturel, n’est-il pas celui qui trace le destin national pendant, au moins, une mandature quinquennale ?

    Trois mois après son investiture, j’ai souhaité rappeler ce que pensait alors le député-maire du Havre, loin d’être Premier ministre, du candidat En marche ! Emmanuel Macron. En effet, il est intéressant, pour tester la cohésion (à terme) du couple représentant l’exécutif français, de rappeler l’estime portée par Édouard Philippe à l’homme, certes seulement candidat, qui le nommera Premier ministre dès la victoire de mai 2017.

    Pour ce – politiquement – proche d’Alain Juppé, à la barbe bien taillée, qui pratique la boxe (sport interdit par la Fédération sportive lorsque l’on porte un système pileux développé, mais passons sur ce sujet épineux…), le candidat issu du gouvernement de Manuel Valls n’a ni le charisme de Kennedy, ni les principes moraux de Pierre Mendès-France.

    Non, pour l’ancien élu normand aujourd’hui au sommet de l’exécutif bicaméral, Macron ressemble à Macron ou, plus précisément, à Naevius Sutorius Macro, dit Macron. Ce Macron (né en 21 avant J.-C. et mort en 38) était préfet – haut fonctionnaire – devenu, à la suite d’une révolution de palais, le conseiller de l’empereur Tibère. Certains historiens indiquent que ce dévoué Macron finit par étouffer Tibère.

    Le successeur de Tibère, Caligula, qui avait une relation intime avec l’épouse de Macron, finit par pousser le couple au suicide. Ce qui fut fait.

    Dans un article écrit pour le quotidien Libération le 19 janvier 2017, soit avant la révélation de l’affaire qui plomba la candidature du « candidat de la droite et du centre », Édouard Philippe rappelle malicieusement cette antique histoire tout en indiquant (pour se dédouaner ?) qu’il ne « souhaite cela ni à son homonyme ni à Brigitte ». Oui, Édouard Philippe appelle l’épouse du futur Président par son seul prénom, sans doute pour réduire la portée de ce personnage à son prénom. On n’oserait pas écrire machisme…

    Sans souhaiter la bunkerisation du couple Macron et le suicide comme expression finale d’une volonté politique fondée sur la trahison, Édouard Philippe, doux maire de la ville normande la plus peuplée, n’hésite pas à évoquer cette méthode de fin de vie.

    Rappelons que le livre Suicide, mode d’emploi écrit par Claude Guillon et Yves le Bonniec, paru en 1982 aux éditions Alain Moreau, fut interdit à la vente en France pour « incitation au suicide ». Mais Édouard Philippe, dont le jeunisme est un atout déclaré, n’était même pas encore, à cette époque, militant chez les jeunes (sic) rocardiens.

    Macron, le nôtre, est, pour son futur collaborateur, l’expression du populisme patricien. Et Dieu sait que le terme « populisme » est chargé d’une énergie on ne peut plus négative. Heureusement que le sectateur Philippe ajoute que le candidat Macron plaît « à ceux qui n’aiment ni Fillon, ni Le Pen ». C’est probablement le cas de ce juppéiste, partisan du « ni, ni » (ni Fillon, ni Le Pen), mais le 19 janvier dernier, il n’en a pas encore conscience. L’homme de Sablé est encore favori. Ce choix se concrétisera après l’affaire dite Pénélope. Comme quoi l’esprit ne vient pas toujours si rapidement aux « bien nés ».

    Pour l’héritier d’Antoine Rufenacht, ancien directeur de campagne de Jacques Chirac en 1995 et « tombeur » des communistes au Havre la même année, Emmanuel Macron « n’assume rien mais promet tout »… Laissons-lui la paternité de ce message et abstenons-nous de le commenter.

    Pour le sage du Havre, le candidat Macron est le « promoteur des autocars », à la fois « juvénile » et « cynique ». Quel portrait !

    Heureusement que notre futur Premier ministre étale sa culture de l’Antiquité romaine pour nous rappeler que la traduction latine « En marche ! » est ambulans.

    Depuis, Édouard Philippe, pourfendeur du « banquier technocrate » (je le cite toujours…) est monté dedans. À grandes enjambées…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Derrière le masque des élus LREM, le retour des socialistes

    Lu dans La Lettre A :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Casier judiciaire vierge des candidats: le grand bluff

    Les réseaux et la presse retentissent d’une clameur qui permet de poursuivre gaiement le Macron bashing, distraction estivale pratiquée avec d’autant plus de joie mauvaise que je n’ai pas voté pour Jupiter et sa bande. « Les députés n’auront pas besoin d’un casier judiciaire vierge » nous annonce la presse.

    Démagogues et ignorants

    Aïe, mauvaise pioche, la ministre de la Justice qui a souhaité retirer cette partie du texte, a entièrement raison sur ce point. Curieux d’ailleurs que cette revendication, guère poétique, qui est une ânerie démocratique et juridique, soit devenue ce serpent de mer. Que l’on voie émerger de loin en loin, transformée en étendard par les démagogues qui pensent gagner des voix en proclamant qu’il faut laver plus blanc que blanc. Il y a également malheureusement aussi des gens de bonne foi qui, souvent par ignorance, la voient à tort comme un moyen de moralisation de la vie publique.

    Mélenchon dans l’ornière

    Concernant les politiques qui la brandissent, on peut légitimement penser qu’il s’agit de mauvaise foi. Les équipes d’Emmanuel Macron la présentaient comme une des mesures phares de la loi de moralisation, première initiative que le jeune monarque, par François Bayrou interposé (!) devait présenter au Parlement. On voit mal qu’ils n’aient pas lu les avis du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel qui leur avait mis les points sur les i. Quant à Jean-Luc Mélenchon, l’homme de la VIe république, qui nous a martelé la proposition pendant des mois, soit, mal entouré il est ignorant, soit c’est un cynique. Dans les deux cas, c’est ennuyeux.

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