
Ces dernières semaines, une confrontation entre le RN et l’AfD a secoué la sphère politique de la droite européenne sur fond de politique migratoire. Pour rappel, le RN et l’AfD siègent dans le même groupe européen, Identité et Démocratie (ID), et sont donc censés être des alliés. Cette controverse trouve ses racines dans la politique allemande : en effet, plusieurs dirigeants de l’AfD et de l’aile droite de la CDU se sont réunis à Potsdam avec le militant identitaire Martin Sellner pour discuter d’un projet de “Remigration”. Marine Le Pen, au lieu de corriger le problème en interne, a choisi de surréagir, se présentant comme farouchement opposée à l’idée de remigration. De ce fait, Marine Le Pen a demandé des éclaircissements par écrit à l’AfD. Le parti allemand a donné une réponse, d’abord par l’intermédiaire de Maximilian Krah, tête de liste pour les élections européennes, puis par l’intermédiaire d’Alice Weidel, codirigeante du parti. Au cœur de ce débat, il y a deux lignes qui s’affrontent. Une ligne « assimilationniste », incarnée par le RN, et une ligne identitaire, incarnée par l’AfD. La réalité derrière les étiquettes « assimilationniste » et « remigrationiste » est complexe. La remigration est plus globale, plus ancrée dans la réalité et ne s’oppose pas sur le principe de l’assimilation. C’est ce que nous allons développer.
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