
L’échéance des élections européenne annonce l’entrée dans l’après Macron et, plus encore, dans l’après macronisme. La fin de la séquence Macron, en effet, ne se résume pas à une question constitutionnelle de non renouvellement de son mandat, le schéma politique sur lequel le macronisme repose, celui de la convergence des centres, a également atteint ses limites. Le centre élargi, composé du centre « traditionnel » augmenté des tendances les plus modérées du PS et de LR, ne dispose plus aujourd’hui, contrairement au schéma de 2017, d’une force de mobilisation nécessaire pour constituer un bloc capable de stabiliser durablement une majorité. La Macronie est enkystée dans cette construction instable marquée par les tensions qui travaillent son pôle droit et son pôle gauche.