
La semaine dernière, François-Xavier Bellamy a expliqué à Gabrielle Cluzel comment la nomination de von der Leyen à la présidence de la Commission européenne, en 2019, avait constitué une entorse aux pratiques politiques européennes. La tradition voulait que la présidence revienne au candidat désigné avant les élections par le parti vainqueur : en 2019, le PPE (centre droit) était le groupe le plus nombreux, mais ce ne fut pas le Bavarois Manfred Weber qui fut désigné mais Ursula von der Leyen qui sortit du chapeau, sous l'influence d'un Macron désireux de former des majorités plus progressistes. Ce qui fut fait puisque, sur les sujets migratoires et agricoles notamment, c'est la gauche verte et le centre qui ont mené le bal durant cinq ans, Ursula von der Leyen faisant plus que suivre le mouvement. Aujourd'hui, celle qui aspire à un second mandat commence à payer le prix de sa trahison. Et les partis de centre droit sentent qu'ils pourraient eux aussi payer le fait d'avoir joué le jeu de ce « en même temps » bruxello-strasbourgeois.