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élections - Page 434

  • Nicolas Sarkozy cherche à récupérer les voix de La Manif Pour Tous

    Un article de Marianne détaille les manoeuvres politiciennes de Nicolas Sarkozy pour s'attirer les voix des défenseurs de la famille, qui défileront dimanche prochain à Paris. Malgré  sur la loi Taubira, l’ancien chef de l’Etat a tout essayé : OPA sur le mouvement Sens commun, avec notamment la nomination de l'ancien président Sébastien Pilard dans son équipe de campagne, déjeuner plein de promesses avec Hervé Mariton... 

    Il y avait pourtant une solution : promettre (même si ça n'engage que ceux qui y croient) d'abroger la loi Taubira.

    Il ne lui reste plus qu'à venir manifester dimanche prochain !

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Impôts, chômage, TVA : les oublis et les intox de Nicolas Sarkozy sur l’économie

    Cent milliards d’euros d’économie, 40 milliards d’euros de baisse d’impôts, 300 000 suppressions de postes dans la fonction publique… Nicolas Sarkozy a détaillé son programme économique dans Le Figaro ce dimanche 2 octobre. Le tout, en délivrant quelques fausses affirmations ou approximations. Retour sur certaines de ses déclarations. 
    Sur Alain Juppé et la TVA 
    CE QU’IL A DIT « Sur les impôts, Alain Juppé veut augmenter la TVA, alors que François Hollande l’a déjà fait en 2012. Est-ce vraiment cela l’alternance ? »
    AMNÉSIE 
    Il est vrai qu’Alain Juppé propose d’augmenter le taux normal de la TVA d’un point, de 20 à 21 %, en contrepartie de baisses d’impôts. Il est tout aussi juste de rappeler que François Hollande a fait passer ce même taux de 19,6 à 20 % au 1er janvier 2014, alors qu’il l’excluait pendant sa campagne. 
    Mais cette pique est pour le moins audacieuse venant de Nicolas Sarkozy : ce dernier, alors chef de l’Etat, avait en effet mis en place en janvier 2012 une hausse de la TVA de 19,6 % à 21,2 % en échange de baisse de cotisations sociales, soit un taux légèrement supérieur à celui qu’envisage son rival à la primaire de la droite. François Hollande s’y était opposé pendant sa campagne et avait annulé cette hausse après son élection. 
    Il est donc curieux de faire passer la hausse de TVA proposée par Alain Juppé comme une mesure de « gauche », alors qu’elle tient d’une vision plutôt libérale de l’économie, défendue par Nicolas Sarkozy lui-même en 2012. Dans cette affaire, ce sont surtout les changements d’avis de l’ex-président et de François Hollande qui ont brouillé les lignes. 
    Sur les baisses d’impôts qu’il propose 
    CE QU’IL A DIT « Je suis d’ailleurs le seul à proposer une baisse de l’impôt sur le revenu. (…) Je suis en outre opposé à ne baisser que les impôts des entreprises, parce que je veux un équilibre entre ce qui sera fait pour elles et pour les ménages. » 
    POURQUOI C’EST FAUX 
    Visiblement, Nicolas Sarkozy n’a pas lu attentivement les programmes de ses rivaux. Il est en effet loin d’être le seul à proposer une baisse de l’impôt sur le revenu ou, plus généralement, de la fiscalité des ménages : 
    • Alain Juppé propose de baisser l’impôt sur le revenu de 2 milliards sur un total de 13,6 milliards de baisse de la fiscalité des particuliers ; 
    • Jean-François Copé propose une baisse de l’impôt sur le revenu de 5 milliards d’euros, là aussi au milieu de nombreuses baisses de charges ; 
    • Bruno Le Maire, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet proposent également des baisses d’impôts pour les ménages. 
    En résumé, seul Jean-Frédéric Poisson ne formule pas de propositions concrètes pour faire baisser l’imposition des ménages, alors qu’il appelle à faire baisser les charges des entreprises. 
     
    Sur le niveau de diplôme des chômeurs 
    CE QU’IL A DIT « Le problème du chômage en France est massivement celui des travailleurs non qualifiés : 80 % des demandeurs d’emploi n’ont pas le bac, 40 % n’ont aucun diplôme. » 
    POURQUOI C’EST FAUX 
    Les chiffres avancés par Nicolas Sarkozy sont très loin de la réalité. Selon les données de l’Insee pour l’année 2015, ce ne sont pas 80 %, mais 56 % des chômeurs, qui n’ont pas le bac en France. Les non-diplômés ou niveau brevet des collèges représentent quant à eux 29,4 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi et pas 40 %. 
     
    Si l’on regarde le taux de chômage par diplôme estimé par l’Insee, on s’aperçoit, en revanche, que les personnes sans diplôme ou niveau brevet des collèges sont nettement plus touchées que l’ensemble de la population (16,8 % contre 10 % en 2015). Les diplômés d’un CAP ou d’un BEP s’en sortent mieux (10,8 % de chômeurs), juste derrière les diplômés du bac (10,1 %). Les détenteurs d’un bac + 2 ou d’un diplôme supérieur sont les mieux lotis (6,3 % et 6,2 %). 
    En résumé, il serait juste de dire que moins on est diplômé, plus on est exposé au chômage. Mais Nicolas Sarkozy grossit tellement le trait qu’il occulte le fait que près d’un chômeur sur deux (44 %) a le bac ou un diplôme plus élevé. 
    Sur son action pour Alstom en 2004 
    CE QU’IL A DIT « Aujourd’hui, et on le voit chez Alstom, où est l’Etat ? En 2004, j’ai fait entrer l’Etat dans le capital d’Alstom qui était en quasi-faillite. Nous avons joué notre rôle, redressé l’entreprise et revendu nos parts en dégageant un bénéfice. » 
    POURQUOI C’EST ROMANCÉ 
    C’est un argument récurrent chez Nicolas Sarkozy : à en croire l’ex-chef de l’Etat et ses partisans, il aurait « sauvé » Alstom par son action au ministère de l’économie. Le calendrier des événements colle assez bien à cette version, puisque c’est le 7 juillet 2004 que la Commission européenne a validé le plan de sauvetage du groupe industriel, qui incluait une renationalisation partielle. Soit à peine trois mois après sa prise de fonction, le 31 mars de la même année. 
    Reste que l’ancien président n’était pas le seul acteur de ce dossier, dans lequel il exagère quelque peu son rôle. Mario Monti, commissaire européen à la concurrence au moment des négociations sur l’accord, a contesté en 2007 le récit de Nicolas Sarkozy dans une tribune au Figaro. Il y rend hommage à Francis Mer, le ministre français chargé du dossier jusqu’à la fin de mars 2004 et explique que le processus était « très avancé » à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à Bercy. 
    Sur les économies budgétaires sous François Hollande 
    CE QU’IL A DIT « Personne n’a vu la couleur des 50 milliards d’euros d’économies que François Hollande a annoncés en grande pompe en 2014. » 
    POURQUOI C’EST EXAGÉRÉ 
    Nicolas Sarkozy a raison sur un point : le gouvernement a quelque peu revu ses ambitions à la baisse sur le plan de 50 milliards d’euros d’économies décidé en 2014. Le ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin, affirmait récemment que « 46 milliards d’euros » ont été trouvés entre 2015 et 2017. Une prévision optimiste et qui tient compte de 6 milliards d’euros d’économies réalisées sur la charge de la dette, un poste budgétaire qui n’était initialement pas inclus dans le périmètre du plan d’économies, notent Les Echos. 
    Les résultats seront donc inférieurs aux annonces. Il est néanmoins faux de laisser entendre que le plan d’économies a été purement et simplement enterré, quand des économies de plusieurs dizaines de milliards d’euros ont été réalisées. 

  • Karine Le Marchand :«Si je n’avais pas fait Marine Le Pen, on me serait tombé dessus»

    Le 6 octobre dernier, Karine Le Marchand est venue à la rencontre de 7 lecteurs dans les locaux du Parisien. L’animatrice est ainsi revenue sur la polémique suscitée par la présence de Marine Le Pen dans « Ambition intime ».

    http://fr.novopress.info/

  • Marine Le Pen : ce sondage qui annonce peut-être la fin du plafond de verre

    Pour l’instant, les lignes bougent peu, ou de façon minime.

    Les sondages s’empilent jour après jour et semblent confirmer les grandes lignes des élections à venir : la présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, et son élimination par le candidat issu des primaires de la droite, vraisemblablement M. Juppé, en l’état actuel des choses. Notons bien que si, dans les mois qui viennent, l’une de ces données se trouvait démentie par la réalité des votes – remontée de M. Sarkozy et élimination de M. Juppé, présence de la gauche au second tour, élimination de Mme Le Pen au premier ou, plus spectaculaire et inattendu encore, son élection au second -, ce serait un désaveu cinglant pour les sondeurs. Et ce ne serait pas le premier.

    Donc, pour l’instant, les lignes bougent peu, ou de façon minime. Mais c’est parfois de ces petits déplacements, ces +1, +2 auxquels on ne prête guère attention, que se jouent certains basculements. C’est peut-être ainsi qu’il faut regarder le dernier sondage ELABE pour Les Échos et Radio Classique, qui enregistre une hausse de 2 points de la popularité de Marine Le Pen, hausse qui la fait entrer dans le cercle restreint, le Top 5, des personnalités politiques les plus populaires (avec Juppé, Macron, Fillon et Bayrou). Et elle n’y fait pas qu’une incursion fugace puisqu’elle atteignait déjà ce niveau en janvier et que son socle est solide : elle est la seule, avec M. Juppé, à rassembler 10 % d’opinions très positives.

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  • Vaucluse : Yann Bompard (LS) remporte l'élection départementale face au FN

    ...avec 66,67% des voix face au FN qui totalise un retard de 1 786 voix. L'élection de 2015 avait été annulée suite à un recours du FN en raison de l'écart très faible de voix (8) :

    "La Ligue-du-Sud a remporté les élections départementales partielles d'Orange dimanche en réunissant 66,67% des suffrages face aux candidats Front national qui enregistrent 33,33% des voix, selon la préfecture. Yann Bompard, fils de Jacques Bompard, député-maire d'Orange et fondateur de la Ligue-du-Sud, et Marie-Thérèse Galmard retrouvent leurs sièges au conseil départemental de Vaucluse. Ils ont obtenu 3.535 voix alors que les candidats du FN, Jean-François Mattéi et Brigitte Vigne, n'ont rassemblé que 1.767 suffrages, avec un taux de participation de 24,61% (...) Le conseil départemental de Vaucluse, présidé par Maurice Chabert (Les Républicains), retrouve donc sa configuration initiale avec 12 élus de droite et du centre, 12 élus de gauche et écologistes, 6 élus FN et 4 élus de la Ligue du Sud."

    Yann Bompard déclare sur son compte twitter :

    "Heureux artisan ce soir de la méthode Bompard, un seul objectif: défendre notre terre et notre peuple. Merci à tous"

    La réaction du candidat FN ne laisse rien présager de bon pour l'avenir :

    "Bompard va avoir un problème avec le FN, on ne lâchera rien et on sera présent, on ne le laissera pas tranquille"

    Philippe Carhon

  • Mariton.org : la tambouille politicienne

    D'Eric Letty dans l'Action française 2000 :

    6a00d83451619c69e201b8d225f406970c-200wi.png"S’il existait un site Internet dédié à la tambouille politicienne, il s’appellerait Mariton.org. Après s’être montré complaisamment dans les défilés de la Manif pour tous – on ne lâchera rien !–, il avait publiquement déploré, après le vote de la loi Taubira (qu’il allait appliquer, puisqu’elle était votée…), que deux lesbiennes habitant sa bonne ville de Crest n’aient pas souhaité se faire “marier” chez lui. Sans doute espérait-il tirer les bénéfices de cet engagement dosé lors de la primaire des “Républicains”. Sa candidature retoquée, la logique eût voulu qu’il soutînt Poisson ; il a préféré se rallier à Juppé, peut-être en espérant, après la gamelle qu’il venait de se prendre, en décrocher une autre plus nourrissante. Mais quand on veut remplir son pot, mieux vaut ne pas cracher dans la soupe. Mariton a beau affirmer qu’il existait avant la Manif pour tous, c’est elle qui lui a donné ses étoiles, de général ou de cuistot. C’est ce qui lui fournissait sa monnaie d’échange vis-à- vis du clan juppéiste. Or, son premier mouvement après avoir été éliminé de la primaire a été de renier son image de “catho de service” en déclarant : « Je suis juif, je fais Kippour. » Et alors ? On a vu dans les cortèges de la Manif pour tous des rabbins marcher aux côtés de prêtres catholiques. Désormais, Mariton est nu. Et c’est à poil qu’il est allé le 29 septembre, une main devant, une main derrière, se faire tailler un costard chez Juppé."

    Michel Janva

  • Les Clinton déclarent leur indépendance, Pence sauve Trump

    Le prochain débat présidentiel du dimanche 9 octobre fera suite à une semaine déjà captivante, les Clinton prenant des risques, cependant que Mike Pence, vice-président putatif de Donald Trump, semble l’avoir sorti du bourbier dans lequel il s’était fourré.

    Les Clinton sont donc en terrain sûr, prétendant assurer le troisième mandat d’Obama afin de promouvoir son héritage politique. En conséquence, le président et son ministre de la Justice Loretta Lynch avaient pu manipuler les cartes de l’enquête sur les défaillances de l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton en matière de protection des secrets d’État. Accordant immunité judiciaire aux cinq principaux collaborateurs de madame Clinton, Loretta Lynch n’a laissé pour choix au directeur du FBI que d’inculper Hillary ou de se coucher. Il s’est couché, muselé.

    Si Hillary Clinton a le vent en poupe, il lui faut toutefois se méfier de Trump car ce dernier sait gagner quand il perd. Et les électeurs sont indociles. D’où la pseudo-gaffe de Bill Clinton, qui a pratiquement repris l’argumentation de Trump sur « Obamacare », l’œuvre dont le président Obama est le plus fier.

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  • Invasion (suite)

    "[...] Selon nos informations, les naturalisations progressent à un rythme sans rapport avec celui constaté ces dernières années. Depuis début 2016, les naturalisations par décret ont déjà augmenté de 18 %, avec 40 198 bénéficiaires. Entre 2013 et 2015, elles avaient progressé de 17 % et le total des naturalisations d’environ 16 %, alors qu’il avait été divisé par deux entre 2010 et 2012.

    Le Quai d’Orsay reçoit par ailleurs, actuellement, environ 1 000 dossiers par semaine à traiter de la place Beauvau. Le ministère des Affaires étrangères intervient dans ce processus parce qu’il s’occupe de l’état-civil des Français et qu’une majorité des étrangers qui demandent à être naturalisés sont nés à l’étranger.

    Qui sont les nouveaux Français ? Sans surprise, Eurostat observe qu’ils viennent très majoritairement d’un pays extra-européen. C’est le cas pour 78 % d’entre eux. Les statistiques fournies par l’organisme européen indiquent également que les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) arrivent en tête devant la Turquie, le Sénégal et le Portugal.

    Tous ces dossiers sont donc reçus par la sous-direction de l’accès à la nationalité française du ministère de l’Intérieur, qui les « approuve » (ou non) et les adresse au service central de l’état civil du MAE pour « réalisation » de la partie état-civil.

    Fait rarissime, ce service a déjà un stock de 10 000 dossiers en attente, acceptés par le ministère de l’Intérieur."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pronostics primaires et secondaires

    Le 4 octobre le FN  soufflait ses   quarante-quatre bougies  (que de chemin parcouru depuis sa création lors d’un fameux meeting au palais de la Mutualité!) et le lendemain c’était le magazine Valeurs actuelles qui fêtait ses cinquante ans en grande pompe aux Invalides. 500 invités dont Marine,Marion, Philippe de Villiers, Jean-François Coppé, Eric Ciotti, Philippe Lellouche,  Eric Zemmour, Elisabeth Lévy avaient répondu à l’invitation du  journal   dont le ton droitier et offensif est plébiscité par un nombre croissant de lecteurs . « Dans le monde actuellement déprimé de la presse écrite » indique Libération,  « entre juillet 2015 et juin 2016, les ventes ont grimpé de 5% sur un an, pour s’établir à 124 000 exemplaires par semaine en moyenne d’après l’ACPM. Quand Yves de  Kerdrel est arrivé fin 2012, le magazine publiait 87 000 exemplaires… » Si M. de Kerdrel est souvent accusé de « rouler pour Nicolas Sarkozy » (il s’en défend), la semaine qui vient de s’écouler nous invite surtout à nous interroger   sur les présupposés idéologiques,  dogmatiques  d’une certaine justice.

    Ainsi  la persécution dont est victime le FN  s’est manifesté hier avec  le renvoi  en procès de  Wallerand de Saint-Just et Jean-François Jalkh, dans l’enquête sur des soupçons d’enrichissement  aux frais de l’Etat lors des campagnes législatives et présidentielle de 2012. Lundi  c’était le tribunal correctionnel de Draguignan qui, suivant les réquisitions du  procureur Michel Darras,  a condamné  Philippe Vardon  (et ses trois  agresseurs) à six mois de prison ferme! Rappel des faits: le 30 mars 2014 à Fréjus, le soir de du second tour des élections municipales qui avait donné la victoire à David Rachline, le futur conseiller régional FN de PACA avait été attaqué, en compagnie de sa femme et de ses deux  enfants (âgés de 7 ans et deux ans) par trois jeunes maghrébins  multirécidivistes armés respectivement d’un cric, d’une manivelle et d’un démonte-pneu. M. Vardon avait réussi à protéger sa famille et à repousser les « jeunes » rendus agressifs par le résultat du vote des habitants de Fréjus. Mal lui en a pris: « L’origine de ces violences réciproques demeurera incertaine, Mais les violences, elles sont certaines » a affirmé le procureur pour justifier la fausse symétrie de la peine prononcée, les agresseurs se disant victimes d’injures racistes et de coups. Le conseiller régional FN a fait appel de cette décision proprement stupéfiante qui ne peut qu’accréditer pour beaucoup la thèse d’une « justice » partisane.

    Aberrante est aussi pour certains la croyance de Nicolas Sarkozy en une participation massive des électeurs frontistes à la primaire de la droite et du centre qui lui permettrait de l’emporter sur Alain Juppé. Certains  sondages (vraiment fiables?) indiquent que que 10% des participants à la primaire seraient proches de la gauche, mais qu’ une proportion identique de sympathisants frontistes se déplaceraient pour participer à ce scrutin. Certes, ce n’est pas gagné. Selon une autre  enquête, Odoxa pour France 2 réalisé les 29 et 30 septembre, 62% des Français jugent l’ex et l’actuel président de la République aussi mauvais l’un que l’autre. Ils sont respectivement 33% et 27% à souhaiter que Nicolas Sarkozy et François Hollande jouent à l’avenir un rôle politique important, loin derrière Alain Juppé (68%) et Marine Le Pen (50%).

    Sur le site de Marianne le 3 octobre Louis Hausalter notait que si Alain Juppé fait clairement de l’oeil aux « déçus du hollandisme », les invitant  à participer au scrutin de novembre, l’ancien président compte, lui, rabattre les électeurs du FN. Nicolas Sarkozy rêve donc d’un hold-up sur l’extrême droite pour surclasser son adversaire.»

    «Dans l’état actuel des choses, les personnes qui se déclarent certaines d’aller voter à la primaire sont loin d’être homogènes idéologiquement. On n’a pas 80% de sympathisants LR », observe Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop. Signe que certains électeurs FN pourraient en effet se mêler de la désignation du candidat de la droite, attendu qu’aucun sondage ne donne Marine Le Pen victorieuse à la présidentielle, poursuit-il : Ils sont au FN, mais ils voient la primaire comme un moyen d’effectuer un second choix.  Même si ces scénarios sont à prendre avec des pincettes, d’autant que sur le terrain, la frontière est évidemment loin d’être étanche entre FN et droite républicaineDe nombreux électeurs de droite sont idéologiquement très proches de l’électorat frontiste», avertit Jérôme Fourquet.

    « Sarkozy a compris qu’il y allait avoir quatre millions d’électeurs à la primaire. C’est pour ça qu’il va chercher les gens du FN, c’est son pari, assure un député filloniste, qui reste sceptique : Je n’y crois absolument pas. Mon analyse, c’est que le vote FN est un vote fidèle.  Un proche de Nicolas Sarkozy qui fait le pari exactement inverse se lance même dans une explication teintée de psychologie pour étayer sa démonstration : « L’électeur FN, il se planque, il a peur des soupçons. En allant voter à la primaire de la droite, il se refait une petite virginité : “vous voyez bien que je ne suis pas Front !”». Outre le fait que l’électeur FN se planque de moins en moins, c’est très mal le connaître affirme Bruno Gollnisch, être bien déconnecté de la réalité, que de croire qu’il se sentirait obligé de se refaire une virginité, a fortiori de cette manière!

    Ce qui est vrai c’est que certains frontistes, conscients de la désaffection de beaucoup de Français pour M. Sarkozy, espèrent une victoire de ce dernier à la primaire, estimant qu’il serait un adversaire qui ouvrirait plus de perspectives de victoire à la présidentielle pour laprésidente du FN que le maire de Bordeaux.

    D’abord expliquent-ils parce qu’une victoire  de Sarkozy générerait une candidature du centre, celle de de François Bayrou probablement, qui  se rallie  pour l’instant au panache gris de M Juppé. Ce qui accentuerait  le virage en tête de Marine au premier tour et pourrait éliminer le candidat de la « droite » du second. De plus, même en cas de qualification de M. Sarkozy pour le second tour face à Marine, après élimination des  champions du PS et de la gauche de la gauche, le positionnement droitier d’un Sarkozy souhaitant rattraper par le col  l’électorat national le priverait, du moins en grande partie, des réserves de voix en provenance de la gauche, contrairement à M Juppé dans le même cas de figure… Pour autant, les sympathisants marinistes et frontistes se livrant à ce type de prospectives et de calculs électoraux se déplaceront-ils dans des proportions significatives pour aller voter Sarkozy à la primaire?

    Quant à Alain Juppé sa prestation hier sur le plateau de David Pujadas sur France 2 n’a fait que confirmer qu’il ne possède pas la vista, n’entend pas mettre en œuvre les solutions nécessaires, courageuses pour enrayer le déclin de notre pays. Invité de  BFM Politique dimanche dernier, l’essayiste et philosophe se revendiquant de la gauche antilibérale,  Michel Onfray, en est aussi convaincu. Il a redit pareillement son opposition radicale à M. Sarkozy, rappelant qu’ «(il n’avait) jamais voté à droite de (sa vie)», et même pas pour Jacques Chirac  lors du  second tour de l’élection présidentielle en  2002, face à Jean-Marie Le Pen.

    «Parmi le personnel politique, a-t-il assuré,  il y a des gens d’un cynisme absolu, on le voit avec le livre de Patrick Buisson sur Nicolas Sarkozy. Si c’est Nicolas Sarkozy qui est élu aux primaires, on voit bien que Juppé n’y sera pas. C’est pas dans son style, il n’a jamais été capable d’agir en gaullien. C’est même l’un des fossoyeurs du gaullisme. Le gaullisme c’est la souveraineté, un gaulliste ne dirait pas on va abandonner la souveraineté pour faire l’Europe libérale.»

    Et M. Onfray d’y aller lui aussi de son pronostic: Sarkozy gagnera la primaire et «François Bayrou ira à la présidentielle. Et on peut penser un second tour Marine Le Pen-François Bayrou avec un score de maréchal pour Bayrou.»  Vraiment? La messe n’est pas dite, elle n’a d’ailleurs pas encore commencé.

    http://gollnisch.com/2016/10/07/pronostics-primaires-secondaires/

  • Comment Patrick Buisson veut refonder la droite française

    Minute-Buisson-Couv-251x350.jpg05/10/2016 – FRANCE (NOVOpress) : C’est sous ce titre, « Comment Patrick Buisson veut refonder la droite française », que l’hebdomadaire Minute consacre une large part de son numéro de cette semaine à La Cause du peuple, le livre que vient de publier aux éditions Perrin l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Un ouvrage magistral, qu’il importe de lire toutes affaires cessantes, si l’on en croit le journal. Extrait :

    « La Cause du peuple est le livre le plus important qu’il m’ait été donné de lire depuis plusieurs années, un ouvrage destiné à durer, à infuser dans la société française, digne, dans certains de ses chapitres, de L’Avenir de l’intelligence de Charles Maurras, et, pour ce qui est de la chronique, des écrits du cardinal de Retz, où la férocité de l’humour est servie par une maîtrise incomparable de la langue française et où l’élévation de la pensée politique, pour ne pas dire de la pensée anthropologique, repose une culture historique solidement charpentée. Autant dire qu’il est très éloigné de ce simple verbatim du quinquennat sarkozyste auquel les supposées exigences de l’actualité – et l’intérêt bien compris des parties mises en cause – ont voulu le réduire.

    La-Cause-du-peuple-223x350.jpg« La Cause du peuple est un ouvrage d’idées politiques, où la chronique – « L’histoire interdite de la présidence Sarkozy » comme dit en bandeau l’éditeur – n’est là que pour servir une démonstration générale, implacable, qui porte sur l’état de la droite, « ce grand cadavre à la renverse », et sur l’état de la France, l’« hibernation » de l’une étant l’une des causes principales de la déliquescence de l’autre.

    « En « objecteur de modernité », ainsi qu’il se définit très justement, Patrick Buisson pulvérise toutes les idoles idéologiques qui sont aussi les idoles médiatiques – fidèle en cela à sa réputation de s’être fait « une spécialité de l’abattage de masse de vaches sacrées » – et en appelle à une « politique de civilisation », à une « réforme intellectuelle et morale », qui, il l’assure, « finira par surgir du fond de notre désarroi » : « Il ne suffit pas de refaire l’Etat, assène-t-il, il faut refaire la France. » Gestionnaires, passez votre chemin ! »

    http://fr.novopress.info/