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élections - Page 432

  • Terrorisme, que proposent la Droite et le Centre ?

  • Jean-Frédéric Poisson explose sur twitter

    Lu sur le Figaro :

    "Un candidat a gagné plus de popularité que tous les autres grâce au débat. Logique puisqu'il était inconnu du grand public avant cette élection. Jean-Frédéric Poisson connaît une hausse jamais vue dans ce #baromètre: +757% en une semaine.

    En sept jours, le candidat chrétien-démocrate est passé de la dernière place qu'il trustait depuis le début de la campagne à la quatrième place, avec plus de 60 000 citations. De même, il dépasse trois candidats en termes d'écho, puisque chacun de ses tweets a été repris en moyenne 86 fois. Le candidat est parvenu à imposer ses thématiques, son rejet de l'immigration massive et du «multiculturalisme». Pour couronner le tout, sa prestation lors du débat a été appréciée des twittos, les deux mots qui reviennent le plus souvent étant «surprenant» et «révélation»."

    Philippe Carhon

  • Choisir son camp, éviter le pire

    C’est une première, dix jours après l’attaque au cocktail Molotov  faite pour tuer contre leurs collègues à la Grande Borne, des centaines de policiers ont manifesté hier  sur les Champs-Élysées à Paris. Ils ont crié leur ras-le-bol devant  la montée en puissance de la violence anti-flics des bandes en banlieues, qui  découle du sentiment d’impunité au sein des territoires perdus de la république. Etat d’urgence ou pas, plusieurs cocktails Molotov ont été lancés également  par des jeunes hier sur  le lycée professionnel Hélène-Boucher de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) La proviseure de cet établissement a été frappée, les forces de l’ordre dépêchés sur place  ont essuyé des tirs de mortiers artisanaux  et ont été harcelés par une centaines de «sauvageons», dixit M. Cazeneuve, qui  savent apparemment qu’ils ne risquent pas grand-chose…

    De racailles, d’un autre calibre peut-être, il est encore question avec la reprise ces dernières heures  de la ville syrienne de Dabiq aux mains de l’Etat islamique, proche de la frontière turque, par des miliciens anti Assad soutenues par Ankara. Une petite commune de 5000 habitants connue pour «abriter le mausolée du septième calife de la dynastie omeyyade, Sulayman Ibn Abd Al-Malik(674-717), que les djihadistes ne se sont pas privés de détruire à l’été 2014 au nom de la lutte contre les symboles idolâtres. Une ville érigée en symbole par l’EI comme lieu «d’une tradition prophétique particulièrement populaire chez certains djihadistes: celle de la dernière heure. Un hadith attribué au prophète Mahomet évoque une bataille décisive qui devait opposer   les musulmans et les Romains, les Byzantins à l’époque. Lesquels sont aujourd’hui les croisés et les Occidentaux, dans la propagande de l’EI» (LeMonde).

    Bien sûr les regards sont aussi tournés vers l’Irak dont la capitale Bagdad est toujours l’objet quasi quotidiennement d’attentats sanglants.  A Mossoul, deuxième plus grande ville irakienne à majorité sunnite, l’attaque au sol pour chasser l’EI  a débuté, avec le soutien de l'aviation de la coalition internationale. 30 000 hommes, militaires et policier irakiens, peshmergas kurdes, milices chiites du Hachd al-Chaabi (en retrait pour ne pas attiser les tensions communautaires, forces spéciales américaines britanniques, françaises sont donc engagés dans la libération de cette agglomération de 1,5 millions et demi d’habitants qui abriterait entre 3000 et 9 000 djihadistes de l’EI.

    Le site de langue française Sputnik, qui défend et promeut la politique de Vladimir Poutine, doute de la sincérité des intentions de Washington et de Ryad de se débarrasser vraiment du golem djihadiste. Il cite les propos d’«une source militaire et diplomatique russe», qui explique que «les services spéciaux américains et saoudiens sont convenus d’assurer pour les extrémistes de l’État islamique (…) une sortie en toute sécurité de Mossoul avant son assaut par les forces de la coalition internationale.» Selon (cette source), le plan des États-Unis et de l’Arabie saoudite prévoit également que les rebelles se déplacent de Mossoul à la Syrie pour attaquer les villes contrôlées par les troupes gouvernementales. Plus de 9000 militants de Daech seront déployés de Mossoul dans les régions orientales de la Syrie pour procéder à une offensive majeure qui impliquerait la prise de Deir ez-Zor et de Palmyre. L’autre but de cette opération sera, évidemment, de discréditer les réussites des forces aérospatiales russes et, bien sûr, c’est une tentative de saper les positions du président Bachar el-Assad.»

    Djihadistes qui fuyant l’offensive pourrait aussi  débarquer sous nos latitudes. Le britannique Julian King, commissaire européen à la Sécurité, a déclaré au quotidien allemand Die Welt que «la reprise (…)  de  Mossoul, peut conduire à ce que des combattants de Daech prêts à en découdre reviennent en Europe». «Même un petit nombre (de djihadistes) représente une menace sérieuse, à laquelle nous devons nous préparer » en « augmentant notre capacité de résistance face à la menace terroriste».

    A l’occasion de la réunion à Luxembourg des ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’UE pour discuter du siège d’Alep en Syrie, le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a affirmé que Bruxelles  n’envisage pas de sanctions contre la Russie mais probablement d’autres supplémentaires contre le régime syrien.  La veille à Londres, en présence du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, le secrétaire d’État américain John Kerry s’est montré beaucoup plus agressif et menaçant au terme d’une autre réunion avec les pays soutenant les milices décidées à abattre le régime laïque syrien.

    «Nous envisageons des sanctions supplémentaires et nous voulons nous montrer clairs, le président Obama n’a exclu aucune option pour le moment», a déclaré M. Kerry qui a qualifié les bombardements contre les civils à Alep de «crimes contre l’humanité»;  M Ayrault a demandé lui aussi que les bombardements cessent sur cette « ville martyre », son homologue britannique Boris Johnson s’est prononcé pour des sanctions accrues «contre les auteur de ces crimes».

    Sur le site Atlantico Roland Hureaux (universitaire, diplomate, membre de plusieurs cabinets ministériels) étrille l’«alignement aveugle (de la  France) sur la diplomatie américaine dominée par les néo-conservateurs». «La rupture totale des relations diplomatiques avec la Syrie en 2012 nous a privés de moyens essentiels tant pour lutter contre le terrorisme que pour diversifier notre action comme il sied à toute diplomatie compétente, ce que n’est plus la nôtre

    «Les Russes affirme-t-il, ont naturellement les moyens de réduire en quelques jours la résistance. Si la bataille traîne, c’est que, à l’encontre de la propagande déchaînée contre leurs supposés crimes contre l’humanité, ils tiennent à épargner la vie des civils, moins par humanisme d’ailleurs que par souci de l’opinion.»

    «Ceux qui tiennent le quartier Est d’Alep depuis quatre ans avaient commencé – qui s’en souvient ? – par précipiter leurs prisonniers du haut des immeubles. Les mêmes se réjouissent bruyamment (quand ils ne les revendiquent pas) des attentats perpétrés en France depuis deux ans». « Le gouvernement syrien, sinon démocratique (il n’y a plus de démocratie passé un certain seuil de tensions sociales, comme nous risquons d’en faire bientôt l’expérience) du moins légitime en droit international, a demandé l’appui des Russes dont l’intervention est donc légale. Toutes les autres interventions étrangères, à commencer par celle de nos forces spéciales en appui des djihadistes, sont illégales.»

    http://gollnisch.com/2016/10/18/choisir-son-camp-eviter-le-pire/

  • Pour « ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part ! »

    La cause du peuple, comme son titre l’indique assez, est une réflexion sur l’avenir des Français, notre avenir ? Pour Buisson comme pour monde&vie, il est national et il est chrétien.

    En refermant ce livre de 450 pages, je me disais qu'il n'a pas son pareil, que cette longue chronique offre surtout à qui veut s'en saisir un programme politique et que Patrick Buisson, au fond, ne fait dans ces pages que républicaniser un certain Charles Maurras. On appréciera par exemple, ses pages sur la constitution de la Ve République, qui devait tenir la fonction présidentielle au-dessus des luttes de Partis mais qui, à contre-emploi, fait de cette élection, tous les cinq ans, la lutte finale. Reste, très clairement, une logique présidentielle, qui est une logique d'incarnation, avec la part de sacralité que cela comporte dans ce pays depuis la monarchie de droit divin. Sarkozy, arrivant à l'Elysée, pour la première fois de sa présidence, comme un joggeur, en short et baskets, n'a assurément jamais voulu de cette dimension transcendante, mais il n'est pas le seul. « De Giscard à Hollande, en passant par Sarkozy, la crise de la fonction présidentielle, quelle qu 'en aient été les formes, n'aura eu en définitive qu 'une seule origine : le refus des présidents successifs d'incarner la place du sacré dans la société ». Même s'il n'a sans doute pas beaucoup changé sur l'affaire algérienne, comme il le confie dans un chapitre évocateur, intitulé "La Guerre d'Algérie n'est pas terminée", on constate, chez Patrick Buisson des accents profondément gaulliens. Le Général reste pour lui la référence, ce gouvernant qui a gouverné pour la France. Quant à ses successeurs, le costume de président de la Ve est manifestement trop grand pour eux. Leur impéritie mène à une situation explosive. Le problème français est donc d'abord un problème d'incarnation du pouvoir.

    Le deuxième problème est la question des priorités : quelle peut être la priorité d'un Président en exercice ? La réponse fuse : c'est la nation. « Le collectif reprend le pas sur le connectif [le réel sur la télé]. Voici que le XXI siècle qui devait marquer l'avènement d'un monde postnational, s'ouvre sur une demande de réenracinement. Voici que contre toute attente, ta terre, l'attachement au territoire reprend place dans l'imaginaire politique et affectif des Français. Voici que sonne l'heure de la revanche pour les imbéciles heureux qui sont nés quelque part ». Telle est la foi inoxydable de Patrick Buisson, telle est l'intuition mère de sa stratégie politique. Elle est valable plus que jamais... Mais en même temps, elle ne suffit pas. Il faut préciser que, pour Buisson, la France qu'on aime ne saurait être que la France chrétienne. C'est naturel !

    Je ne résiste pas à citer une improvisation de Nicolas Sarkozy lui-même, dans une salle des fêtes de Vaucouleurs où l'on avait réuni les écoliers de la commune : « Jeanne d'Arc, ce n'est pas une légende, c'est une histoire vraie, comme les historiens viennent de vous l'expliquer. Et ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c'est la dimension du sacré, de la transcendance. Les voix que Jeanne entend ne s'adressent pas à son for intérieur, elles lui intiment de prendre la tête d'une aventure collective. Ce n'est pas un miracle religieux qu'elle va accomplir, c'est un miracle politique. C'est rare les miracles politiques, croyez-moi, je sais de quoi je parle. Ce qui est inouï dans notre histoire, c'est ça : c'est que la France est née de la rencontre de l'Église et de la monarchie ». Du Sarkozy dans le texte, collationné par Patrick Buisson. C'était en 2012, pour le sixième centenaire de la naissance de la sainte de Domrémy.

    C'est sans doute la dimension la plus originale du livre de Buisson, celle que l'on pourrait placer sous le signe du « populisme chrétien ». La laïcité est traditionnellement un système de partage des pouvoirs spirituels et temporels. Mais comme ciment social, elle ne fonctionne pas ; elle ne fait qu'exaspérer les populations étrangères, surtout quand elles sont d'origine musulmane. La laïcité, transformée en laïcisme n'est ni un moteur ni une espérance. Telle est « la supériorité des valeurs spirituelles sur des valeurs démocratiques que ne soulève aucune transcendance ».

    Le livre de Buisson commence par une phrase de Bernanos, continue avec force citations de Chesterton et se clôt sur une formule de Péguy, qui me semble donner le sens de toute la réflexion du Conseiller et la signification des deux voyages au Vatican de Nicolas Sarkozy : « Il faut que France, il faut que chrétienté continue. Par chrétienté, Péguy entendait, non pas tant une adhésion confessionnelle, que cette amitié supérieure, qui lie les Français entre eux...».

    Il faut lire Buisson de toute urgence ! 

    Abbé G. de Tanoüarn monde&vie 12 octobre 2016

    Patrick Buisson. La Cause du peuple éd.Perrin 466p. 21.90€.

  • Donald Trump : "Les Clinton sont des criminels, rappelez-vous de cela, ce sont des criminels"

  • Jean-Frédéric Poisson, la "révélation" des primaires de la droite

    LE SCAN POLITIQUE - Inconnu avant la soirée de jeudi, le président du Parti chrétien démocrate a bénéficié de l’« effet nouveauté » et s’est attiré les faveurs des téléspectateurs. Il est en tête des recherches Google et Twitter. Pari réussi.

    Venu avec la seule ambition de sortir de l’anonymat, Jean-Frédéric Poisson a su profiter du premier débat de la primaire à droite, organisé jeudi soir par RTL, Le Figaro et LCI, pour se faire connaître. Fort d’un « effet nouveauté », le candidat issu du Parti chrétien démocrate a en effet montré un visage sérieux et décontracté, et paru au point sur l’ensemble de ses dossiers. Une prestation sans pression, contrairement à ses adversaires, qui semble avoir convaincu les téléspectateurs et internautes.

    Selon notre sondage Kantar Sofres pour Le Figaro, LCI et Public Sénat, réalisé avant et après l’émission et publié ce vendredi, le député des Yvelines obtient 37% d’opinions favorables, soit un bond de +29% en une soirée. Idem sur Le Figaro.fr, où il vient fermer le podium des candidats jugés les plus convaincants avec 17% des voix exprimées par les quelque 30.300 votants recensés vendredi matin. S’il devance la plupart de ses adversaires, il reste toutefois distancé par Alain Juppé (24%) et Nicolas Sarkozy (26%).

    Favorable à des passerelles avec le FN et critique sur l’avortement [...]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jean-Frederic-Poisson-la

  • Charles Beigbeder : « L’union des droites progresse. Par les idées, pas encore par les partis ! »

    Charles Beigbeder a cosigné avec Christian Vanneste, Robert Ménard, Jean-Frédéric Poisson, Xavier Lemoine et d’autres encore une tribune appelant à « une vraie droite ».

    Ils manifesteront tous dimanche car, plus que jamais, la famille traditionnelle doit être défendue.

    http://www.bvoltaire.fr/charlesbeigbeder/lunion-des-droites-progresse-par-les-idees-pas-encore-par-les-partis,288649

  • [Point de vue] Des primaires pour amuser le peuple

    La campagne présidentielle s'ouvre par des primaires à l'américaine au sein de la droite dite modérée. Tout cela ressemble à une drôle de "grand-messe" dite de la laïcité républicaine. Mais, soyons sérieux, lorsque l'on est royaliste, que l'on œuvre pour le retour de Louis XX, comment peut-on soutenir un de ces idiots qui nous polluent les ondes aujourd’hui de la droite à la gauche en passant par les LR et autres PS ? D'un autre côté tout n'est-il pas fait pour qu'une majorité insolente (comprendre ici en grand nombre et quelque peu impertinente) de personnes n'aillent pas voter afin que seuls les apparatchiks et leurs appareils votent et puissent se réélire ? Car il n'y a que grâce à l'abstention que ceux qui tuent la France (depuis plus de cinquante ans pour les plus récents et plus de deux siècles en général) peuvent être réélus... A moins que la République ne permette à des "idiots" qui seraient, de surcroît manipulés, de voter. Platon aurait-il vu juste ?
    Je me suis laissé dire que l'Alliance Royale envisageait de présenter un candidat dont le programme serait de réveiller les esprits afin de rétablir la monarchie. L'initiative est louable, mais y parviendra-t-elle dans ce jeu de polichinelles républicains où les parrainages sont difficiles à décrocher lorsqu'on sort du "système"?  Et les Français suivront-ils ce candidat, eux se déclarant favorables pour un tiers d'entre eux (selon un sondage de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" publié le 30 août 2016)) au retour d'un Roi ?

    Certes Louis XX, seul détenteur légitime du trône de France, n'a pas vocation à se présenter à une élection présidentielle, pourtant il porte le seul message et le seul programme crédibles dont la France a réellement besoin.
    Sans cette alternative contre révolutionnaire royale,  il nous resterait à voter pour le moins pire, mais ne serait-ce pas continuer à encourager ces erreurs devenues errements ou seul l'individualisme commande au pire, justement ? 
    Et si le Roi ne pouvait resurgir en France que du chaos ? Il suffirait alors de "les laisser faire et rester à la maison le jour du vote".
    Nous savons que la France est et restera catholique, que son socle social demeurera la famille traditionnelle, et ses valeurs celles que les rois lui ont donné. Alors la fin de leur "récré" sonnera toute seule car la France n'a plus les moyens de financer ses détracteurs et ce ne sont ni l'euro, ni l'UE moribonds s'effondrant qui les sauvera, mais les choses rentreront enfin dans le bon ordre... par notre action et par la grâce de Dieu, n'en déplaise à beaucoup.
    La France, notre France, ne saurait être autre que catholique et Royale. Vive Louis XX. 

    Michel Andriot

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2205-point-de-vue-des-primaires-pour-amuser-le-peuple

  • Retour sur deux favoris inquiétants : Juppé & Sarkozy

    Il faut bien reconnaître que la droite, à travers les deux favoris, ne présente guère de champion fiable. Nicolas Sarkozy a trop souvent trompé son public. Quant à Alain Juppé, lui qui se vante de ne jamais avoir lu le Coran, il serait sans doute le plus islamophobe des présidents.

    Pour sa campagne aux primaires, Juppé veut capitaliser sur cette image d'homme consensuel qu'il entretient savamment depuis quelques années. À la différence de Sarkozy, il sait jouer les vieux sages. Il entretient une image d'homme d'écoute, comme il le fait dans son livre consacré à l'éducation (Mes chemins pour l'école, Plon, 2015), où il donne la parole aux professeurs et aux parents. On en aurait la larme à l'œil ! En réalité, il ne veut pas se mettre à dos l'Éducation nationale. La paix sociale est à ce prix. Le maire de Bordeaux cajole la communauté des enseignants, car elle pourra compter à la Présidentielle. Ainsi, il récuse les réformes brutales. Au fond, ne fait-il pas comme Hollande qui, en 2012, avait promis 60 000 recrutements dans l'Éducation nationale ? Le sacre du consensus exige de ne pas froisser...

    Vieux sage ou vieux singe ?

    Juppé est adoubé par les enquêtes d'opinion, mais il apparaît comme l'homme du statu quo, y compris auprès des patrons. À la différence de Juppé, Sarkozy sait qu'il ne peut faire réagir qu'en clivant. Le hic est qu'on l'a trop vu s'agiter, surtout quand les promesses ne sont suivies d'aucun effet. Sa méthode fétiche : dire tout de go ce que les gens ont envie d'entendre. Sarkozy s'adapte à ses différents publics. Invité dans une école, il annonce aux parents qu'il est contre la réforme des rythmes scolaires. Devant les chefs d'entreprise, il devient climato-sceptique, tout en trouvant un nouveau dada avec le sujet malthusien de la surpopulation mondiale. Il aime susciter le buzz par ses propositions chocs, dont il sait pertinemment qu'il ne les réalisera pas. Il entend suspendre le regroupement familial ? Cette proposition est si téméraire que beaucoup y voient une pure démagogie. Pendant son quinquennat, Sarkozy n'avait d'ailleurs pas cherché à limiter l'immigration, les chiffres le prouvent... Sur l'économie et l'emploi, il reprend son numéro fétiche en tapant sur la France paresseuse, en égrenant son chapelet de mesures : dégressivité des allocations-chômages et suppression au bout de plusieurs offres d'emploi refusées... Ces mesures n'avaient pourtant pas été envisagées sous son quinquennat. Sur la sécurité, il promet l'internement des fichés S. Mais comment garder 10 000 personnes qui, sur le plan pénal, ne sont pas toutes condamnées ou inculpées ? À moins d'instaurer une loi des suspects... Comment entretenir ces centres qui exigeront du recrutement et donc des crédits budgétaires de nature à freiner toute maîtrise des dépenses publiques ? Comment violer la présomption d'innocence, alors que les partisans de Sarkozy la réclament pour leur maître, récemment renvoyé en correctionnelle ? Au début, Sarkozy proposait l'assignation à résidence avec bracelet électronique (TF1,16 novembre 2015) : prière de ne pas rire. Sarkozy promet désormais des centres de rétention pour les personnes fichées S, mais « qui présentent un danger réel ». Danger ? c'est « le fait d'avoir des connexions avec des personnes se livrant à des activités terroristes ». Mais la France n'a surtout plus les moyens de surveiller aussi intensivement des suspects en si grand nombre.

    Alain le collabo, Nico le théologien

    L'islam fait peur. Hollande et Valls sont largués sur ce sujet et coincés sur la question des racines chrétiennes. Sarkozy se présente, lui, en héraut de l'identité chrétienne. Alors que son compétiteur de Bordeaux s'est illustré par la construction d'une gigantesque mosquée, dont l'imam, Tarek Oubrou, est membre de l’UOIF et ancien des frères musulmans, Sarkozy, Tout pour la France; se félicite, lui, d'avoir créé le Conseil français du culte musulman mis en place au cours d'un conseil des ministres en 2003. Pourtant, cette institution a été incapable de juguler l'islam des caves et des mosquées salafistes qui s'est développé en roue libre depuis les années 2000...

    Sarkozy colporte aussi des inepties sur la Chrétienté. Dans son livre-programme, il fait certes la leçon à l'islam à qui il reproche de ne pas contextualiser ses textes. Il lui oppose l'attitude du christianisme « qui fait des commentaires, de l'interprétation, de la critique une constante ». C'était bien parti. Las... Sarkozy impute au Moyen-Âge chrétien l'abandon de cette attitude : « Lorsque l'Église a abandonné l'interprétation au Moyen-Âge, ce furent alors toujours des périodes de récession, d'absolutisme, de violence ou de persécution. » Suivez mon regard : le christianisme peut être violent... comme l'islam ! et l'islam ne pas l'être, comme le christianisme. Problème de cette fausse symétrie ? l'Église médiévale n'a jamais autant interprété les textes, comme le disait naguère le Père de Lubac. Alors ? Nico le théologien aurait pu nous surprendre. Il n'échappe pas au Politiquement correct le plus éculé, même quand il cherche à se démarquer avec son souci théologique...

    François Hoffman monde&vie  21 septembre 2016

  • Dernières élections en Bosnie-Herzégovine, le grand vainqueur est la République Serbe de Bosnie

    Dimanche 2 octobre 3,3 millions d’habitants de Bosnie-Herzégovine étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants locaux dans un scrutin à un tour unique. Les résultats de ces élections municipales ont permis de confirmer quelques signaux forts déjà perçus sur la scène politique dans les deux entités qui composent le pays.

    Dans la Fédération de Bosnie-Herzégovine (ex-Fédération croato-musulmane) le parti majoritaire SDA (Parti pour l’action démocratique) du président Bakir Izetbegović (fils de Alia Izetbegović, président de la République de Bosnie-Herzégovine puis président du collège présidentiel de Bosnie-Herzégovine et auteur de La Déclaration Islamique) ne peut pas vraiment crier victoire. Certes le parti bosniaque (musulman) gagne presque tous les arrondissements de Sarajevo (où la participation a été parmi les plus faibles du pays) mais perd des villes importantes comme Bihac, Zenica et Visoko gagnés par des indépendants. Avec son allié du SBB (Alliance pour un meilleur future en Bosnie) le SDA gagne en tout 34 municipalités soit 11 de moins qu’en 2012. Le SDP (Parti Social Démocrate) conserve quant à lui les villes de Tuzla, Gradacac, Gracanica, Kljuc et Bosanska Krupa.

    Dans les municipalités croates il n’y a pas de grand bouleversement : le HDZ (l’Union démocratique croate de Bosnie) gagne 16 municipalités et le SDP (Parti Social Démocrate 8.

    Le grand vainqueur des élections est indubitablement le président de l’autre entité de la Bosnie-Herzégovine, la République serbe de Bosnie (Republika Srpska) dont le président est Milorad Dodik. Son parti, le SNSD (Alliance des Sociaux Démocrates Indépendants), allié au DNS (l’Alliance démocratique nationale) a remporté 30 municipalités soit 11 de plus que les 19 gagnés lors des dernières élections. [....]

    Nikola Mirkovic

    La suite sur Stratpol

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Dernieres-elections-en-Bosnie