Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 431

  • Les primaires : un jeu de dupes ?

    Selon l'analyse d'Hilaire de Crémiers, dans le numéro de novembre de Politique Magazine.

    6a00d83451619c69e201b7c8abc75e970b-320wi.jpgLa multiplication des votations n’est pas du tout une preuve de réalisme démocratique. Tout cela n’est que trompe-l’œil au profit des appareils et des apparatchiks.

    Comment peut-on faire croire aux Français qu’ils choisissent leur président de la République ? Contrairement à l’esprit même des institutions de la Ve République, il n’y a plus de lien direct entre le peuple déclaré souverain et le chef de l’État. Les partis politiques officiels ont réussi à capter entièrement à leur profit cette élection essentielle, capitale au sens étymologique du terme, celle qui concerne le chef, la tête. Ils en contrôlent désormais intégralement le déroulé et donc le résultat.

    Déjà les appareils politiciens avaient réussi à mettre la main sur l’ensemble des élections, jusqu’aux plus locales, et à aménager le système électoral à leur convenance ; ils s’en étaient tout simplement attribué les moyens légaux, politiques et financiers, s’autofinançant eux-mêmes par de tels procédés sur les caisses publiques. Il y a encore quelques décennies, beaucoup de villages, de bourgs, de cantons et un certain nombre de circonscriptions avaient des représentants non apparentés, hors système partisan, sui generis, issus en tant que tels de leur terroir. C’est devenu quasi impossible. La querelle partisane s’est immiscée jusqu’au fond du dernier hameau. Les élections locales sont devenues elles-mêmes des champs clos de guerre civile. Les législatives sont totalement verrouillées par le système des investitures qui donnent lieu aux plus sordides marchandages, aux plus sinistres règlements de compte. La dégradation de l’esprit public est la conséquence inéluctable de tels usages et de telles conceptions.

    L’État livré aux partis

    Maintenant, depuis plus d’une décennie, c’est la plus haute fonction de l’État qui n’échappe plus à l’emprise totalitaire des partis. Ils ont imposé la réforme constitutionnelle qui a réduit le septennat en quinquennat. Le peuple français, en fait, ne le demandait pas. C’était supprimer la durée, la dimension sacrée, radicalement différente, dans cette haute institution dont les racines, y compris constitutionnelles, conçues dans les débuts de la IIIe République et renouvelées dans la Ve, sont fondamentalement régaliennes, autrement dit royales. Ignorer, mépriser ce caractère relève de la crétinerie politicienne et d’un petit esprit de médiocrité bourgeoise qui est le propre de nos dirigeants actuels. Copier les États-Unis sur ce sujet était, une fois de plus, une sottise ; d’autant plus que nos institutions sont historiquement, socialement et politiquement différentes. Ne serait-ce qu’au regard de la particularité fédérale des États-Unis. Ah ! cette mauvaise manie des prétendues élites françaises de vouloir toujours copier l’étranger ! Que de bêtises commises depuis plus de deux siècles !

    Eh bien, ça continue ! On organise des primaires en s’imaginant imiter encore les Yankees. Ce n’est qu’une singerie supplémentaire qui casse définitivement la clef de voûte de ce qui reste debout de la maison France. Ni un De Gaulle ni un Mitterrand ne se seraient prêtés à pareil jeu. C’est n’avoir aucun sens de l’État, de l’État français spécifiquement.

    La gauche s’est livrée la première à cet essai pour l’élection de 2012. À défaut de Strauss-Kahn, le résultat fut Hollande. Chacun savait, y compris à gauche, que l’homme n’était absolument pas à la hauteur de la fonction : la preuve en a été, depuis lors, sur-administrée.  Monsieur 4 % est en passe de devenir Monsieur 1 % et, comme rien n’arrête le délire narcissique du pouvoir, le bonhomme laisse encore croire qu’il est candidat à sa propre succession. Jusqu’à quand ? Le livre « Un président ne devrait pas dire ça » révèle la goujaterie, l’incroyable légèreté, la suffisance idiote, le cynisme vulgaire de ce petit potentat socialo-bourgeois qui n’aime parler que de lui. Très loin de Mitterrand qui, du moins, comme le montre la publication de ses lettres à sa maîtresse Anne Pingeot, avait dans son cynisme prédateur une hauteur de vue, un goût de la beauté qui le rachetaient de ses mensonges et de ses bassesses. On sait maintenant que Mitterrand méprisait Hollande. À juste titre. Ce qui n’empêche pas Hollande de se peindre en Mitterrand !

    Un jeu de dupes

    Et, maintenant, voici la droite ou la prétendue droite qui s’est mise, elle aussi, aux primaires, tant les ambitions y sont nombreuses.

    Lire la suite "Les primaires : un jeu de dupes ?"

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le directeur de cabinet d’Alain Juppé devant la justice

    L’ex-président du conseil départemental du Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher et son ancien directeur de cabinet, Ludovic Martinez, actuel directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel d’Agen dans une affaire de « frais de bouche », a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

    Michel Diefenbacher, à la tête du Lot-et-Garonne sous l’étiquette UMP de 2004 à 2008, et Ludovic Martinez, son directeur de cabinet de 2001à 2007, avaient été mis en examen en 2014 pour « octroi d’un avantage injustifié par une personne dépositaire de l’autorité publique« . L’instruction ouverte à Agen avait fait suite à une plainte contre X déposée en 2010 par Pierre Camani, actuel président PS du Conseil départemental et sénateur du Lot-et-Garonne.

    Les faits mis en cause concernent l’attribution d’un marché de frais de bouche au Conseil départemental pour un montant estimé entre 200 000 et 300 000 euros, entre 2005 et 2007, liées à un éventuel non-respect de la procédure d’attribution de marchés publics. « C’est extraordinaire qu’on renvoie le président du Conseil général, ce n’est bien évidemment pas lui qui s’occupait de ces choses-là », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Me Michel Dufranc, avocat de Michel Diefenbacher. « C’est l’administration qui n’a pas joué son rôle. On ne comprend pas pourquoi le directeur général des services n’est pas poursuivi« , a-t-il poursuivi.

    Joint par l’Agence France-Presse, Ludovic Martinez, directeur de cabinet d’Alain Juppé (LR) à la mairie de Bordeaux depuis 2008, s’est dit « très serein« . « C’est une affaire bizarre. Il n’y a eu ni enrichissement personnel, ni fausse facture, ni préjudice pour la collectivité. Cette affaire n’est pas de notre responsabilité, mais de celle de l’administration« , a-t-il ajouté. La responsable de l’entreprise de traiteur a également été renvoyée dans cette affaire. La date du procès n’est pas encore connue.

    Article repris d’Infos Bordeaux (avec AFP).

    http://fr.novopress.info/

  • Juppé ? Ça la fiche mal !

    On n’apprend pas tout dans les grandes écoles.

     

    Anticiper l’avenir est, certes, un exercice plus ardu que celui consistant à prédire le passé. Nonobstant, les amateurs d’oracles pourraient bien voir un signe du destin dans la récente affiche d’Alain Juppé, laquelle arbore le slogan qui suit : « Un mandat pour agir. » Déjà, quand on a un passé judiciaire, il y a des mots qu’il faut éviter, tel celui de « mandat », qui peut être « de dépôt » ou de « perquisition ». Puis, le vocable d’« agir », comme si un Président était « mandaté » pour peigner la girafe ou chasser les Pokémon GO…

    Ça, c’est pour le fond. Car point de vue présentation, il y aurait également à redire : quel maquettiste dément a-t-il pu pondre pareille aberration graphique ? Un sarkozyste infiltré ? Une taupe lepéniste ? L’aspect faire-part de décès de la chose en question a déjà évidemment fait le tour des réseaux sociaux, surtout lorsque sortie le jour de la Toussaint : on ne saurait être plus exquis.

    Lire la suite

  • 40 ans de reniement de la fausse droite illustrée en 2 minutes, et Juppé piégé dans ses mensonges

    Quand la fausse droite de Sarkozy et de Juppé était pour l’immigration et la préférence nationale…

  • Journal du Jeudi 3 novembre 2016 - Politique / Parti Communiste cherche candidat

  • La recomposition du spectre politique se fera au-delà des partis et sur la base du clivage doctrinal

    Guillaume Bernard, maître de conférences à l’ICES (Institut Catholique d’Études Supérieures) a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir à l’occasion de la parution de son nouvel ouvrage, La guerre à droite aura bien lieu (DDB, octobre 2016). Extraits :

    "Vous affirmez que le débat politique s’est déplacé à droite. La gauche continue pourtant encore d’imposer ses idées (Mariage pour tous, antiracisme, vivre-ensemble, etc.). Cela n’est-il pas contradictoire ?

    Ce que vous décrivez est le résultat de deux choses. D’une part, la force d’inertie du « système » : il existe une profonde distorsion entre les élites politiques et intellectuelles d’un côté et le peuple de l’autre. Les hommes de droite ont abandonné le terrain de la culture et l’instruction pendant des décennies. La reconquête du terrain intellectuel est donc lent ; cela n’a rien d’étonnant.

    D’autre part, la formation du spectre politique par sédimentation : pendant deux siècles, depuis la Révolution française, les idées nouvelles sont apparues par la gauche et ont repoussé sur la droite celles qui étaient apparues auparavant. Le résultat de ce mouvement sinistrogyre est que la droite est composite : elle a été en partie colonisée intellectuellement par la gauche. Il y a, en son sein, des idées anciennement de gauche même si elles sont classées électoralement à droite. Il existe une droite ontologiquement de droite (c’est la droite classique) et une droite classée à droite mais idéologiquement de gauche (c’est la droite moderne).

    Ce que je décris, c’est l’arrêt brutal de l’expansion des idées de gauche avec la chute du mur de Berlin et le changement de contexte (passage de l’affrontement Est-Ouest à une mondialisation incontrôlée). Désormais, l’innovation intellectuelle et la progression électorale viennent par la droite du spectre politique. C’est un processus sur le long ou du moins le moyen terme que j’ai proposé d’appeler le « mouvement dextrogyre ». Cela se traduit par un phénomène encore hybride : il n’y a pas que des idées ou des partis entièrement et uniquement classiques qui progressent. Mais, la philosophie classique retrouve voix de cité : elle se redéploie à nouveau. Le « dextrisme », c’est donc à la fois la droitisation de l’électorat et le glissement (désormais de droite vers la gauche) des idéologies sur le spectre politique. Le « mouvement dextrogyre », ce n’est pas un durcissement dans la modernité, c’est un retour en force des idées classiques. Toute une partie de la droite retrouve ses racines idéologiques.

    Or, sans qu’elle en soit forcément consciente, une grande partie de l’opinion publique est instinctivement classique : quand les Français veulent rester culturellement ce qu’ils sont, quand ils voient dans l’Europe une civilisation et rejettent la bureaucratie de l’UE, quand ils approuvent les crèches de Noël dans l’espace public, quand ils défendent la famille traditionnelle, etc., ils font de la philosophe classique sans même le savoir. La modernité a eu beau chercher à rendre tout artificiel (contractualisme social, positivisme juridique), elle n’a pas réussi à détruire l’ordre naturel des choses (elle ne peut que l’obscurcir) et à le déraciner entièrement du cœur et de l’esprit des hommes.

    Quels sont les camps qui au sein de la droite ne pourront qu’inévitablement se faire la guerre ?

    C’est au sein du camp classé à droite que passe la ligne de fracture entre les pensées classique et moderne. La première est de nouveau à l’offensive, tandis que la seconde est désormais sur la défensive. Voilà pourquoi il y aura la guerre. La droite classique est susceptible de retrouver son espace politique tandis que la droite moderne est en train de glisser vers le centre et d’envisager une alliance avec la gauche modérée(c’est la « grande coalition »). L’avenir d’une partie de la droite (la droite moderne), c’est de redevenir la gauche. Ce qui perturbe la compréhension de ce phénomène, c’est que la ligne de fracture ne passe pas entre les organisations partisanes mais en leur sein. Il y a, dans des proportions différentes, des partisans des deux philosophies dans tous les partis de droite, depuis le centre jusqu’au FN compris.

    La « guerre à droite », c’est donc, bien entendu, l’affrontement électoral entre les partis. Mais cette guerre là est quelque peu superficielle. La « vraie » guerre à droite est encore souterraine même si elle se révèle de plus en plus ouvertement : les distorsions au sein des partis apparaissent de plus en plus clairement (même si chacun d’eux cherche à maintenir en leur sein diverses tendances pour essayer de capter différentes strates électorales), la production intellectuelle qui se vend en librairie est clairement de droite (Villiers, Zemmour, Buisson et… moi, si vous permettez cette immodestie).

    La « vraie » guerre à droite, c’est l’affrontement idéologique entre les classiques et les modernes ou, si vous préférez, entre les réalistes d’un côté et les idéalistes ou utopistes de l’autre. Cette guerre va opposer la peuple de droite, la droite d’en bas, aux partis qui ont, eux, intérêt, au statu quo. Si elle est gagnée par la base, elle conduira à la recomposition du spectre politique de telle manière que le clivage entre partis recoupe les divergences doctrinales.

    Lire la suite "La recomposition du spectre politique se fera au-delà des partis et sur la base du clivage doctrinal"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Election américaine : la bulle Clinton commence à se dégonfler

    FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : A quelques jours de l’élection américaine, la candidate démocrate Hillary Clinton est donnée gagnante par la plupart des sondages. Néanmoins, en recourant à une méthode plus qualitative, une équipe de l’université de Caroline du Sud — la USC Dornsife — aboutit au résultat inverse : c’est Donald Trump qui l’emporterait nettement en termes de voix.

    Quoi qu’il en soit, plusieurs faits récents mettent du plomb dans l’aile de la candidature de l’ancienne « première dame ». Le candidat républicain avait reproché à son adversaire d’avoir été avantagée lors d’un débat avec Bernie Sanders. Elle aurait reçu à l’avance des questions posées par les journalistes. WikiLeaks, peut‑être aidé en sous‑main par les services russes, a confirmé ces accusations en dévoilant certains courriels. Donna Brazile, présidente intérimaire du parti démocrate et commentatrice sur CNN, déclare notamment dans un de ces courriels qu’elle obtient de temps en temps « les questions à l’avance », ce qui lui permet ensuite de les faire parvenir à Hillary Clinton. Elle a démissionné de la chaîne à la suite de ces révélations.

    Vendredi dernier, le chef du FBI a déclaré avoir trouvé de nouveaux messages dans le cadre de l’affaire de la messagerie d’Hillary Clinton. Le FBI avait ouvert une enquête concernant l’utilisation illégale d’un serveur privé par Hillary Clinton entre 2009 et 2013 lorsqu’elle était à la tête de la diplomatie américaine. Des messages découverts récemment relancent la question de savoir si des informations confidentielles ont alors été divulguées : le FBI a donc rouvert l’enquête. Hillary Clinton a reconnu sa faute professionnelle, mais assure que le dossier est vide. Donal Trump évoque, quant à lui une « crise constitutionnelle » en cas d’élection de la candidate démocrate.

    http://fr.novopress.info/

  • Il est à peu près impossible de débattre du programme du FN comme du coran

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 vérités :

    6a00d83451619c69e201b7c8ab081e970b-800wi.jpg"[...] La crise des migrants, les questions européennes, le traité de libre-échange avec le Canada, le chômage... Tout cela n’est envisagé qu’en fonction du score du FN que cela pourrait provoquer. Et tout semble d’ailleurs fait pour faire monter le FN – à rebours des déclarations larmoyantes ou belliqueuses sur la république en danger. 

    Des décennies de gabegie gouvernementale ont amené la France au bord du précipice. Aux plans social, sécuri- taire, identitaire, économique, la situation est en tout point catastrophique. Là se trouve la première raison du vote FN. Pourtant, les dirigeants du PS continuent à imaginer que le clientélisme électoral et l’ouverture des frontières vont tout régler. Quant aux dirigeants LR, ils ne semblent pas disposés à rompre avec le socialisme, trop préoccupés de ce que les médias pourraient dire d’eux. On entend même le favori des sondages nous bercer d’un lénifiant refrain sur l’« identité heureuse », plagiant le gourou social-démocrate Alain Minc qui parlait naguère de « mondialisation heureuse ». Or, ce que tous les Français constatent, c’est que, loin des utopies, la situation se dégrade gravement.

    La deuxième raison du vote FN tient, de toute évidence, au manque de confiance envers les « élites » – qui, non seulement ont échoué, mais, en outre, ne cessent de nous matraquer avec une propagande sans rapport avec la réalité. Or, là aussi, tout est fait pour ancrer, plus profondément encore dans l’esprit des Français, que les médias et les politiciens mentent, refusent de voir la vérité en face, et pratiquent une forme de propagande. À cet égard, la mâle déclaration du directeur du « Monde », Jérôme Fénoglio, signalant que son quotidien, prétendument objectif, refuserait systématiquement toute tribune d’un cadre du FN, semble faite tout exprès pour faire monter l’exaspération des électeurs. Le même numéro du « Monde » contenait un long dossier pour montrer que le FN n’avait pas changé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le « Monde » n’a pas changé non plus. Ce quotidien reste ce qu’il est depuis longtemps : un organe de propagande de gauche.

    Je ne parle pas ici du sempiternel « front républicain », auquel Nicolas Sarkozy semble s’être, une nouvelle fois, rallié – ce qui risque de compliquer sa campagne, puisque, jusqu’à présent, toute sa communication consistait à dire que lui seul était en mesure de séduire les électeurs du FN et de les ramener dans le « giron républicain ». À nouveau, nous constatons la contradiction: le FN doit bien être un parti républicain, puisqu’il participe à toutes les élections ; pourtant, il persiste à être présenté comme non républicain.

    Pourquoi donc le traiter différemment des autres ? Ne serait-il pas possible de dire : je suis d’accord avec tel point de son programme, pas avec tel autre... On pourrait alors nouer des alliances ponctuelles et s’opposer sur les points de désaccord. Mais tout se passe comme si personne ne pouvait débattre du programme du FN. Si je puis me permettre cette provocation, cela m’évoque le coran qui, lui non plus, ne semble pas pouvoir être débattu en France. Il semble impossible de dire : ceci me semble inacceptable, cela ne me pose aucun problème, et ce dernier point mériterait clarification. Dans un pays où l’on débat de tout, y compris des sujets les plus futiles, il est donc à peu près impossible de débattre du programme du FN comme du coran !

    À vrai dire, la liberté de débat est sévèrement encadrée (pas de liberté pour les ennemis de la liberté, comme on disait en 1793 !). Et même la liberté de vote est sous tutelle. Tout récemment, Christophe Habbas, grand maître du Grand Orient, obédience maçonnique très liée à la gauche, déclarait : « À quoi bon le suffrage universel, si c’est pour voter extrême droite? » Je serais tenté de lui répondre : à quoi bon vanter le suffrage universel si vous récusez les votes qui ne vous plaisent pas !"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/il-est-%C3%A0-peu-pr%C3%A8s-impossible-de-d%C3%A9battre-du-programme-du-fn-comme-du-coran.html

  • Très primaires

    « La vie des morts est de survivre dans l’esprit des vivants disait Cicéron »: dans un billet publié en 2012 consacré à la Toussaint, Bruno Gollnisch le notait, « en honorant nos morts (…) nous nous relions à eux, qu’ils fussent riches ou pauvres, glorieux ou humbles ». « Maurice Barrès avait bien compris le lien charnel qui existe entre la terre et les morts. C’est que la terre de France n’est pas seulement la propriété des personnes qui y vivent aujourd’hui, et dont on ne sait trop s’il faut les qualifier d’habitants ou de nationaux. Elle appartient aussi au milliard d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques y ont vécu, travaillé, souffert, aimé, et qui, si souvent, ont donné leur vie pour elle. » « Disons-le tout net » affirmait encore le député frontiste, « un peuple qui n’honore pas ses morts n’a plus d’avenir. D’autres viendront, qui progressivement prendront la place des amnésiques, et ne coloniseront pas que ses cimetières. Car tout se tient. » Cette manière de voir, de sentir, de ressentir est partagée par tous ceux qui se reconnaissent dans ce qu’il est convenu d’appeler  « la droite des valeurs« .

    Droite des valeurs à laquelle appartient Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD) et candidat atypique à la primaire de LR, auquel sa petite formation est rattachée.  Pour ses détracteurs, M. Poisson ne serait pas un républicain exemplaire. C’est un (nouveau) signe qui ne trompe pas disent-ils, si  Nicolas Sarkozy affirmait dernièrement qu’il voterait François Hollande en cas de duel au second tour de la présidentielle  l’opposant à Marine Le Pen, M. Poisson lui, sur l’antenne de RTL ce  lundi 31 octobre, a affirmé qu’il lui était « impossible » de voter pour (M. Hollande). « Un président de la République sortant qui divulgue des secrets d’Etat dans un livre (Un président ne devrait pas dire ça, NDLR)   publié dans le cadre d’entretiens avec des journalistes (Fabrice Lhomme et Gérard Davet, NDLR). »

    « Je suis le seul des candidats à la primaire à avoir dit pourquoi je ne partageais pas le projet politique du Front National a-t-il précisé. Je suis opposé à la préférence nationale, je suis opposé à la peine de mort, je n’ai pas la vision qu’a le Front National de la laïcité, je ne partage pas sa vision ni de l‘Europe ni de l’euro et je n’aime pas l’orientation prise par ce parti politique en ce qui concerne l’éducation et sa réforme. Partant de là, je ne vois pas comment je pourrais soutenir la candidate du FN ».

    « J’ai redit aussi pourquoi je ne pense pas que le Front National soit en mesure de gouverner pacifiquement », a poursuivi le député des Yvelines qui dans ce contexte… s’abstiendrait? « Dans l’état actuel des choses, probablement. Maintenant, ça dépendra de la manière dont (Marine) peut faire évoluer son projet elle aussi ». « Le redressement de la France implique de tels changements et de telles ruptures que si jamais Mme Le Pen changeait d’avis sur les choses que j’ai dites tout à l’heure, alors pourquoi pas. » 

    Bref si le FN abandonne une large partie de son programme, M. Poisson pourrait voter pour sa présidente... Mais celui du chouchou des médias et favori des  primaires  lui pose également  un sérieux problème. Et il n’hésite pas à le dire, affirmant qu‘il pourrait voter Le Pen si elle était en duel face à Juppé, s’attirant les foudres des instances de LR. « Plus je vois évoluer Alain Juppé, a-t-il dit, plus je me dis que le projet de société multiculturelle qui a mis la France par terre est décidément à côté de la plaque. » Dernièrement, M. Poisson, qui entretient à l’Assemblée des relations très  courtoises avec Marion Maréchal-Le Pen,  avait appelé à « briser le cordon sanitaire » entre la droite et le FN et avait déclaré « comprendre les électeurs de Robert Ménard » .

    Lundi sur Europe 1, le très suffisant Bruno Le Maire a estimé que M. Poisson devait « clarifier ses positions sur les règles de la primaire et ses relations avec le FN ». « Soit il retire ses propos, soit il se retire de la primaire ». « Je pense qu’il a tenu des propos sur le FN qui n’ont pas leur place dans une primaire de la droite et du centre », qu’il doit « clarifier sa position par rapport à ce qu’il a dit sur le FN, sur Marion Maréchal-Le Pen et le soutien éventuel au vainqueur. Ça devient urgent. » (sic).

    Mais pour bien anodines, timides diraient certains au regard de la gravité de la situation, que sont ces diverses déclarations de M. Poisson, il est cependant jugé transgressif par Marianne. Le site du magazine s’inquiétait de sa participation annoncée le 12 décembre à une réunion publique avec le maire de Béziers Robert Ménard et Philippe de Villiers…à laquelle le président du PCD a finalement renoncé. « Une participation à la petite sauterie de Ménard chapeautée par le Front National, aurait définitivement scellé son sort » indiquait Marianne.

    A dire vrai,  ce sont aussi les récents propos du président du PCD sur le « lobby sioniste » et Hillary Clinton qui ont semé la consternation chez les apparatchiks de LR, sommés notamment de réagir par la montée au créneau  d’un groupe de pression communautaire,  l’autoproclamé Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

    Dans Nice-Matin le 19 octobre, M. Poisson affirmait que « Mme Clinton est la pire des candidates démocrates et que les deux mandats d’Obama sont une catastrophe (…). La proximité de Mme Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France. »

    Au micro de de la matinale de Radio France Internationale il précisait son propos:  « Le 21 mars dernier, Mme Clinton a prononcé devant l’AIPAC (l’American Israel Public Affairs, NDLR) (…), un discours qui est de mon point de vue belliqueux, qui est déséquilibrée, qui ignore à peu près la dignité du peuple palestinien et qui veut faire des Etats-Unis d’Amérique la seule puissance interlocutrice en charge de l’installation de la paix au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens ».

    Le Crif avait exigé immédiatement qu’une « sanction exemplaire » soit administrée à M Poisson par  la Commission d’organisation de la primaire de la droite et du centre. Nathalie Kosciusko-Morizet qui  avait saisie la Haute Autorité de la primaire avait hurlé son désespoir: « Où va-t-on ? Je veux une clarification sur ce que sont les valeurs républicaines de la droite et du centre » (sic).

    M. Poisson a donc été contraint de se coucher sur l’antenne de la radio communautaire RCJ,  d’appeler dans le même esprit  le député binational franco-israélien Meyer Habib, d’envoyer  une lettre d’excuse et de pardon aux membres du Crif, dans laquelle il « regrette que (ses) propos aient pu (les) blesser ou causer des craintes ou des doutes dans (leur)esprit » et a rappelé sa « (condamnation), avec la dernière énergie (de) toute forme d’antisémitisme ». Une repentance qui a permis à Thierry Solère (président de la Commission d’organisation de la primaire) et qui avait « ( condamné) avec la plus grande force » sur France Info l’analyse de M. Poisson, de déclarer que  « l’incident est clos ».

    Le Crif avait estimé dans un communiqué que les propos du président du PCD sur l’AIPAC,  « au-delà de leur caractère insidieusement antisémite », « (relevaient) des thèses conspirationnistes« ! Le blogue arrêts sur images (le 22 octobre) a eu l’honnêteté  de rapporter la défense qui fut  celle de M. Poisson dans cette affaire: « Le soutien des géants de la finance américaine à Madame Clinton n’est pas une nouveauté ». « L’existence de groupes de pression sionistes à Washington non plus: il y a profusion d’informations disponibles sur cette question, des plus tendancieuses (comme par exemple celles qui sont publiées par les musulmans radicaux) aux plus factuelles  (…). Ma réponse relayait simplement ce que la presse spécialisée a écrit elle-même, en particulier à propos du discours du 16 mars 2016 de Hillary Clinton devant l’AIPAC . Et ce que les sites d’information, en France comme aux États-Unis, ont publié. »

    L’article d’arrêts sur images rappelait l’évidence en  soulignant que l’AIPAC  « se présente bien comme un lobby pro-Israël, une appellation reprise dans les médias français (Médiapart, Le Monde ou encore Le Figaro), comme américains (à l’exemple du Wall Street Journal ou de NBC News). Aucun mystère donc sur le fait que l’AIPAC soit un lobby. Idem, sur la proximité de Clinton avec les marchés financiers, la question a été largement traitée par les médias américains (suite notamment à la publication par Wikileaks des mails de son directeur de campagne). »  Avant d’ajouter que « Si le statut de lobby de l’AIPAC semble admis, impossible en revanche de trouver le terme sioniste dans les articles de grands médias américains (New York Times, Washington Post, Wall Street Journal, Fox News, NBC News) qui traitent du discours de Clinton devant l’AIPAC dont parle Poisson. Et en France ? Quasiment pas. Dans un article d’octobre 2016, le magazine Jeune Afrique qualifiait quand même l’AIPAC de lobby sioniste. Mais le terme le plus choquant de l’interview de Poisson est sans doute celui de soumission, que ne reprend pour son compte aucun média américain. »

    Choquant pour qui? Pour les amis d’Hillary Clinton, soutenue pour toutes les mauvaises raisons que nous avons détaillé  dans de récents articles, par la quasi intégralité  de la caste politico-médiatique dans notre pays?  Précisons pour notre part qu’en effet  le terme de Lobby (groupe de pression en bon français)  n’est pas  aux Etats-Unis chargé de la connotation péjorative qu’il peut avoir sous nos latitudes.  Les lobbies  ont pignon sur rue outre-Atlantique, agissent dans la sphère publique avec une assez grande transparence, interpellent directement élus et candidats.  Ce qui,  tout compte fait, a au moins le mérite d’une certaine clarté pour le citoyen qui sait alors à qui s’en tenir, pour peu certes qu’il fasse un minimum d’effort pour d’informer,  sur les allégeances et les soutiens de ceux à qui il accorde son vote et sa confiance .

    C’est le cas d’un lobby très actif, très  institutionnel comme l’AIPAC, dont Marine et le vice-président du FN  Louis Aliot avaient d’ailleurs rencontré très officiellement un représentant,  lors d’un voyage aux Etats-Unis en 2011, dans le cadre de la campagne présidentielle , en la personne  de William J. Diamond.

    Enfin, si ce n’est la soumission, du moins la très forte empathie de Mme Clinton pour la vision des relations internationales et de la politique étrangère américaine défendue par l’AIPAC peut aussi s’expliquer pour des histoires de gros sous…qui jalonnent la carrière du couple Clinton. Russia Todays’ en faisait l’écho lundi,  « Steve Plocker, plume éminente du quotidien israélien Yediot Aharonot« ,  s’inquiétait de l’impression donnée aux Américains  par la candidate démocrate  d’être l’obligée, la  débitrice  d’un lobby pro-israélien finançant très largement sa campagne.

    « Steve Plocker a pu consulter les données publiques concernant le financement de la campagne des candidats à l’élection présidentielle américaine. 1,35 milliard de dollars ont été collectés par Hillary Clinton, contre 710 millions pour Donald Trump. Les cinq plus grands donateurs d’Hillary Clinton, qui financent sa campagne à hauteur de près de 70 millions de dollars sont:  le dirigeant de fonds d’investissement Donald Sussman (20 millions de dollars), la milliardaire Mary Kathryn Pritzker (15 millions de dollars), l’israélo-américain Cheryl Saban (12,5 millions de dollars), le magnat de la finance George Soros (11,8 millions de dollars), et le fondateur des produits de régime Slim-Fast, Daniel Abraham (9,6 millions de dollars). D’autres membres éminents de la communauté juive américaine tels que le réalisateur Steven Spielberg, le créateur de mode Ralph Lauren ou encore le co-fondateur de Facebook Dustin Moskovitz ont généreusement contribué à la campagne d’Hillary Clinton. De façon plus générale, selon une étude menée par le site d’analyse de statistiques et de sondages 538, en septembre 2016, 95% des donateurs juifs avaient décidé de soutenir la candidate démocrate. »

    Encore une fois rappelons que ces donateurs là, notamment des idéologues mondialistes comme le tristement célèbre M. Soros qui sévit aussi en Europe, ne sont pas forcément, partout et toujours,  représentatifs de la communauté dont ils se réclament. Pas plus que le Crif et les habitués des médias parlant en leur nom constate Bruno Gollnisch,  ne représentent  l’avis  et les convictions de la totalité de nos compatriotes de confession et/ou d’origine juive. Et surtout qu’il est particulièrement stupide, primaire et maladroit d’expliquer implicitement  que défendre un monde multipolaire, de bonnes relations avec la Russie,  une politique équilibrée et de bon sens au Proche-orient, les souverainetés et les identités nationales, les racines helléno-chrétiennes de notre civilisation serait le début du commencement de l’antisémitisme.

    http://gollnisch.com/2016/11/02/tres-primaires/

  • Hillary Clinton menteuse et pas meilleure que François Hollande pour les secrets d'Etat

    Comme dans les jours précédant le Brexit, le camp de Donald Trump reprend espoir :

    "Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse mercredi, dans le sillage des clôtures en repli de Wall Street mardi (-0,7%), puis des Bourses de Tokyo (-1,76%) et de Hong Kong (-1,45%) mercredi, craignant une victoire de Donald Trump, synonyme pour eux de grandes incertitudes politique et économique (...)

    Une enquête ABC-Washington Post donne le candidat républicain pour la première fois en tête depuis le mois de mai, avec 46% des intentions de vote, contre 45% à Mme Clinton

    A part ABC, les autres enquêtes d'opinion publique donnent toujours l'avantage à la démocrate, mais leur moyenne établie par le site Real Clear Politics ne place plus Mme Clinton qu'à 2,2 points devant son adversaire (45,3% contre 43,1%) au niveau national (...)"

    Et la face sombre d'Hillary Clinton apparait de plus en plus au grand jour :

    "Le site internet Wikileaks, qui révèle chaque semaine des emails concernant Hillary Clinton, vient de dévoiler le 31 octobre qu’une collaboratrice de la chaîne CNN avait donné à Mme Clinton la liste des questions qui allaient être posées durant un débat de la primaire démocrate l’opposant à Bernie Sanders (...)

    Mais c’est surtout l’affaire de sa propre boîte email qui s’est réinvitée sur le devant de la scène. Le FBI avait classé l’affaire en début d’année, mais son directeur, James Comey, vient d’annoncer qu’il rouvrait l’enquête sur Hillary Clinton. Pour rappel, Hillary Clinton a utilisé sa boîte email personnelle alors qu’elle était Secretary of State, c’est à dire n°2 du gouvernement Obama en charge entre autres des affaires internationales (...). Or cet usage est totalement interdit, vu qu’il expose les secrets d’Etat et les opérations militaires à n’importe quel « pirate » sur internet. Hillary Clinton avait plaidé l’ignorance, et le FBI, n’ayant pas trop le choix, lui avait accordé le bénéfice du doute. Mais ses opposants avaient au passage souligné que de nombreux emails avaient été effacés du serveur avant l’enquête (...)

    Le contenu des emails pourrait avoir des conséquences, par exemple si le secret d’activités militaires a ainsi été fragilisé (chacun pense à l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye alors qu’Hillary Clinton était en poste). Mais s’ajoute désormais à cela le risque d’accusations de mensonge et de parjure. Comme lors de l’affaire Monica Lewinski, frasque sexuelle de Bill Clinton alors qu’il était président, ce n’est plus l’affaire en elle-même qui est jugée, mais le mensonge (potentiel) de l’élu. Le risque pénal est donc important pour Hillary Clinton (...)"

    A l'exception de Jean-Frédéric Poisson et de Marine Le Pen, la grande majorité de la classe politique française de souhaiter la victoire d'Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé en tête. Il faut dire, qu'à l'époque de la désastreuse guerre en Libye, le premier était président de la république et le second ministre des affaires étrangères...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html