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élections - Page 480

  • Réforme des présidentielles : la dérive oligarchique de l’RPS s’accentue !

  • Éditorial de L’Action Française 2929 - « La France ne peut pas se permettre de "rater" 2017 »

    S’il y a une chose qu’on ne reprochera pas à Manuel Valls , c’est de manquer de cynisme. Il a ainsi osé déclarer au Journal du Dimanche du 3 avril : « Je ne pense pas que l’on gagne une présidentielle sur un bilan, ni qu’on la perde sur un bilan. On la perd si on ne se projette pas dans l’avenir, si on n’a pas de vision ».

    Après cinq ans de mandat, un président souhaitant se faire réélire n’aurait donc pas à être jugé par les Français sur ses réussites et ses échecs, ou encore sur ses promesses trahies, mais uniquement sur sa « vision », sa capacité à se projeter « dans l’avenir ». Le mandat échu, cinq années à la tête du pays ? Pour du beurre ! comme disent les enfants. C’est tellement plus pratique comme ça ! Et le Premier ministre d’ajouter : « Je ne vois pas d’alternative à François Hollande à gauche. » C’est possible, même si nous, nous en connaissons plein, à gauche, qui se voient comme des alternatives au sultan actuel, à commencer par le vizir lui-même. Mais, même si c’était le cas, qu’importe ? L’élection présidentielle a pour fonction, du moins théorique, de nommer à la tête de l’Etat le meilleur pour la France, non pour la gauche, ou pour la droite. Mais à force de réduire la France à la République, régime des partis, on finit par réduire celle-ci au parti politique qui prétend l’incarner le mieux...

    Dans ce même entretien, pour mieux écarter l’hypothèque d’un bilan effectivement catastrophique, Valls en revient aux attentats. Le seul bilan qu’il accepte de présenter ? Celui des lois antiterroristes, dont l’usage à moyen terme dira si elles ne sont pas avant tout dirigées contre nos libertés fondamentales, le terrorisme se révélant alors un prétexte bien utile pour empêcher les patriotes de s’exprimer, ce que Cazeneuve a déjà commencé à faire en interdisant et faisant réprimer de manière violente des manifestations pacifiques mais politiquement incorrectes, le pouvoir socialiste récidivant, trois ans après les Manif pour tous... Le terrorisme, un prétexte bien utile, aussi, pour ne pas avoir à s’expliquer sur ses échecs en matière économique ou sociale. Ni, précisément, sur le manque de « vision » ou l’incapacité à « se projeter dans l’avenir » d’un président qui n’aura réussi à mener à son terme que la loi sur le prétendu mariage pour tous et, pour tout le reste, aura surtout prouvé son incompétence notoire. Quelle vision, par exemple, sur la réindustrialisation du pays ? Ou sur le tournant agricole qui se dessinait pourtant depuis plusieurs années aux plans européen et mondial, avec l’abandon de la politique agricole commune et l’aggravation de la concurrence déloyale, comme au plan phytosanitaire ? Pour ne pas parler de la politique étrangère ni de la submersion migratoire.

    Sa reculade piteuse sur la déchéance de nationalité, faute d’avoir obtenu d’un Sénat de droite qu’il vote le projet de loi constitutionnelle dans les mêmes termes qu’une Assemblée de gauche, est une illustration criante de l’incapacité du chef de l’Etat à se hisser à la hauteur de sa fonction. Alors que la grande majorité des Français y semble favorable, pourquoi ne pas avoir décidé de passer par la voie référendaire après avoir constaté les blocages politiciens contre un projet dont la dimension symbolique devait, théoriquement, réunir la nation ? Parce qu’en homme de la IVe République, François Hollande considère que donner directement la voix au peuple, c’est commettre un péché contre l’esprit de la république ; parce que, de plus, la pratique a totalement été discréditée en 2005 aux yeux du pays légal, le peuple ayant sur l’Europe osé ne pas suivre les consignes de l’oligarchie. Hollande craignait-il par ailleurs que les Français, même d’accord avec la déchéance de la nationalité — le premier article, sur la constitutionnalisation de l’état d’urgence étant plus technique —, n’en profitent pour le désavouer dans les urnes sans attendre 2017 ?

    2017... La France peut-elle se permettre de « rater » 2017 comme elle a déjà « raté » 2007 et 2012 ? La situation est chaque jour plus grave et le fait que de plus en plus d’intellectuels, même et surtout de gauche, s’interrogent sur les questions de civilisation est un signe qui ne trompe pas. Car il en est de la France et des vieilles nations d’Europe comme des corps affaiblis : ils sont plus exposés au développement des maladies que les autres. C’est lorsque les défenses naturelles sont déjà anémiées par un premier agresseur, que le second voit sa progression facilitée. Nous en sommes là, nos nations ne sont plus que de grands corps malades et les attaques du terrorisme islamiste qu’elles subissent ne sont pas la cause du mal, mais l’effet d’un mal premier, qui prospère tel un parasite sur une plante qui ne sait plus se défendre, je dirais un « épiphénomène », si le mot avait encore son sens véritable. En grec, que le pays légal ne veut plus qu’on sache, les « épiphénomènes », ce sont les symptômes qui apparaissent subitement. en pleine lumière. Le grec le dit également de l’ennemi, qui surgit, du fourré, par exemple. Pour être seconds, donc, rien de secondaire dans de tels « épiphénomènes ».

    Oui, ces attentas terroristes, ceux qui viennent d’ensanglanter Bruxelles après avoir ensanglanté Paris, ne sont que le surgissement de l’ennemi, tapi au cœur de nos cités, tapi après y avoir été enfanté et nourri, non-éduqué et non-enseigné, aussi, un surgissement lentement préparé, mûri, subventionné, même, par les milliards de la politique de la non-ville arrosant les « quartiers », à l’ombre d’une nation que ses élites ont reniée et qu’elles n’ont eu de cesse d’apprendre aux Français — comme aux Belges —, de souche ou néo, à renier eux aussi, les submergeant d’une idéologie mondialiste où les droits de l’homme, la honte de soi, la repentance généralisée étaient les instruments d’un affaiblissement généralisé de nos défenses naturelles. Car cette détestation, c’est le seul enseignement que ces élites ont méthodiquement transmis à tous ceux que cette idéologie mondialiste a depuis plus de quarante ans invités à venir et à ne surtout pas s’assimiler, parce que l’assimilation serait fâchiste, voire raciste. Elle est d’ailleurs contraire aux « valeurs » de l’Europe : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des pays de l’UE ». Tel est le principe de base, adopté le 19 novembre 2004 par le Conseil européen Justice et Affaires Intérieures... Vous n’avez pas la berlue : l’intégration, autrement dit le « vivre-ensemble », serait un « processus dynamique, à double sens » ! Inventé, surtout, en vue de détruire les peuples, en France au travers d’une République de la diversité en exemple du village planétaire, c’est-à-dire du marché globalisé. Par deux fois à Paris en 2015, en mars dernier à Bruxelles, le vivre-ensemble nous est revenu en pleine figure comme un boomerang. Et encore, ne retenons-nous que les principaux attentats.

    Le terrorisme islamiste n’est que l’épiphénomène sanglant de ce renoncement à soi, la face émergée de cet aveuglement devant ce raz-de-marée, prêt à nous submerger d’autant plus facilement que nous avons arasé toutes les digues. C’est pourquoi il ne suffit plus d’attendre ou d’observer des « signes » de renaissance, même et surtout lorsqu’ils touchent directement à notre mémoire nationale, comme le retour de l’anneau de Jeanne. Un signe, comme son nom l’indique, n’a de valeur qu’en dehors de lui-même. Il est inutile, trahi même, s’il n’invite pas à l’action et au rassemblement. « Besognons, et Dieu donnera la victoire ! »

    François Marcilhac - L’AF 2929

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,10379

  • Pays-Bas : Victoire du non sur l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE

    Le référendum néerlandais sur l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne est valide, a affirmé hier soir l'agence de presse néerlandaise ANP, dans une projection basée sur près de 40% des votes. L'ANP prévoit une victoire du non avec 61% des voix, contre presque 38% pour les partisans de cet accord, avec une participation dépassant le minimum de 30% nécessaire pour la validation du scrutin

    Ce référendum est issu d’une initiative populaire. Naturellement, aucun citoyen lambda ne sait vraiment ce qu’est cet accord, et le référendum est en fait pour ou contre l’UE. C'est une défaite pour l’establishment européiste selon Yves Daoudal :

    1 – Cette majorité de non signifie que la majorité des Néerlandais est désormais contre l’UE. Un vrai cataclysme, dans un pays fondateur de la communauté européenne, membre du Bénélux qui en fut un noyau essentiel…

    2 – Cette majorité de non avec une participation supérieure à 30%oblige le gouvernement à ne pas ratifier l’accord Ukraine-UE conclu en 2014. Les Pays-Bas sont le seul pays à ne pas l’avoir ratifié, à cause de ce référendum. Et si les Pays-Bas ne ratifient pas l’accord, que se passera-t-il ? Eh bien, rien. Parce quel’accord est déjà mis en application, depuis le 1er novembre 2014 pour son volet politique, depuis le 1er janvier 2016 pour son volet économique. Pour le mettre en échec, il faudrait que les 27 autres pays en décident ainsi. Ce qui est inenvisageable. Les Néerlandais vont ainsi découvrir qu’ils peuvent voter ce qu’ils veulent, ça n’a aucun effet…

    Sauf que le résultat sera un renforcement sans doute sans précédent de l’euroscepticisme aux Pays-Bas, avec les conséquences qu’on imagine… au Royaume Uni, où la campagne du Brexit bat son plein.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/04/pays-bas-victoire-du-non-sur-laccord-dassociation-entre-lukraine-et-lue.html

  • Journal du Jeudi 07 Avril 2016 : Politique / Emmanuel Macron en ordre de marche

  • Un pouvoir aux abois

    Le Bulletin d’André Noël / Synthèse hebdomadaire, semaine du 4 au 10 avril 2016.
    ♦ C’est devenu presque un rituel ! Le chef de l’Etat et son premier ministre ponctuent leur discours d’un « nous continuerons à réformer jusqu’au bout ! » Le plus souvent c’est lorsqu’ils essuient un échec qu’ils affichent cette mâle détermination.
    Cette affirmation postule que les deux gouvernements de François Hollande ont déjà accompli de signalées réformes, les nouvelles annoncées s’inscrivant dans cette prétendue dynamique. Or, on a beau chercher : de réformes, on n’en trouve pas ! Ou, plutôt, la seule qui change, hélas ! La société et nos mœurs, c’est celle du « mariage pour tous ». Pour le reste ? Ce que les duettistes qui nous gouvernent appellent « réforme » ne sont que des aménagements à la marge de lois existantes, des baisses de charges parcimonieuses et sélectives, des réductions d’impôts après tant de hausses dans le cadre du pacte de compétitivité.

    La seule qui avait quelque ambition, la loi Alur sur le logement de la calamiteuse Cécile Duflot a été largement édulcorée après que la dame a quitté le gouvernement tant elle était catastrophique pour le secteur de la construction.


    Mais ne voilà-t-il pas que quinze mois avant le terme de son quinquennat, le chef de l’Etat avait la velléité, non pas de « continuer » les réformes mais d’en promouvoir deux ? L’une portant sur la déchéance de la nationalité des terroristes qui devait être inscrite dans le marbre de la Constitution, la seconde, la loi « travail », sur le Code du même nom. Or il vient de renoncer en bloc à la première et il est en train de renoncer en détail à la seconde. Réformer jusqu’au bout ?
    Il est déjà à la fin de son mandat mais il feint de ne pas s’en rendre compte ! Certes, il lui reste un peu plus d’un an à courir mais peut-on courir en étant paralysé ? C’est la condition actuelle de l’exécutif. Ce pouvoir aux abois est condamné à l’impuissance ; le malheur est que notre pays n’a pas les moyens de se permettre un immobilisme de plus d’un an car les crises sont là qui exigent une action résolue.
    Il n’a plus de majorité à l’Assemblée nationale ou, plutôt, celle-là est à géométrie variable : les communistes, les écolos en grande partie sont depuis un moment déjà en dissidence. Il y a bien sûr le noyau dur de ses opposants internes, les frondeurs socialistes auxquels s’ajoutent, selon les textes examinés, les humeurs du moment, voire l’agressivité de Valls à leur égard, des dizaines d’autres élus du PS.
    Si le premier ministre a pu faire passer la première loi Macron grâce à l’article 49/3 permettant le vote bloqué, il a dû y renoncer pour la loi El Khomri, après l’avoir pourtant annoncé, le risque étant trop grand que, conjugués avec les suffrages des députés de droite, ceux de la gauche aboutissent à faire tomber le gouvernement. Pour ce qui est de la déchéance de la nationalité, là encore le pouvoir a dû céder devant la fronde de ses partisans à l’Assemblée nationale. Rappelons ce qu’avait annoncé le chef de l’Etat le 16 novembre, à Versailles, devant le Parlement réuni en congrès, pour mesurer l’ampleur de son renoncement face aux députés socialistes: «Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français.» Il ajoutait, pour indiquer la limite posée, que la mesure ne devait « pas avoir pour résultat de rendre quelqu’un apatride », ce qui excluait les Français n’ayant que cette nationalité-là. Dans un souci d’égalité, absurde en ce domaine, les députés socialistes ont voulu l’étendre à tous les Français afin que les binationaux ne soient pas discriminés !
    Résultat : cela aboutissait à rendre des Français apatrides, contrairement à ce qu’annonçait le président de la République. Si la droite (y compris le Front national) avait approuvé la déchéance des binationaux, c’est parce qu’elle y était d’autant plus favorable qu’elle le proposait elle-même (LR, les Républicains ayant copié le Front sur ce point), elle l’aurait donc approuvée pour que cela soit intégré dans la Constitution.
    Le Sénat a donc voté de son côté un texte exactement conforme à ce qu’avait exprimé le chef de l’Etat le 16 novembre. Et c’est ce que Valls lui reproche et dont il l’accuse ! Les sénateurs auraient fait échouer la réforme conditionnelle ; même son de cloche à l’Elysée.
    En somme, on aurait voulu que les sénateurs avalisent le reniement du président et s’alignent sur la position des députés avec la déchéance pour tous ! Le résultat ? Les terroristes binationaux resteront français alors qu’il s’agissait de les priver de l’honneur de l’être. Le président en sort affaibli, déconsidéré, ce fiasco s’ajoutant à celui qui s’amorce autour de la loi El Khomri.

    La déchéance de Hollande

    Pour forcer la main du Sénat, le président du groupe PS au Palais Bourbon, Bruno le Roux, qui ne fait rien sans l’aval conjoint de Hollande et Cambadélis, a « tweeté » le message suivant le jour de l’attentat à Bruxelles : « Attentats terroristes et protection de notre pays, la droite sénatoriale qui bloque la révision constitutionnelle est irresponsable. » Autrement dit, l’opposition en général et les sénateurs en particulier feraient le jeu des terroristes en refusant la déchéance pour tous que les députés ont imposés à Hollande et à Valls, incapables de s’y opposer. C’est évidemment une honte que de récupérer le sang et les larmes à des fins bassement politiciennes pour sortir le chef de l’Etat de la nasse dans laquelle il s’est enfermé. Mais, de plus, l’argument est juridiquement sans valeur et loin de justifier la déchéance pour tous, il en montre la dangereuse absurdité. Le patron des députés PS se sert de l’arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, seul survivant et « logisticien » des tueurs islamistes du 13 novembre. Il n’est pas binational mais seulement français. Dès lors, il ne pourrait être déchu de sa nationalité, sauf si cette déchéance est étendue à tous. C’est là évidemment manifester une évidente mauvaise foi car le président du groupe PS à l’Assemblée nationale ne peut ignorer qu’en France les lois ne peuvent être rétroactives. En conséquence, même si les sénateurs avaient adopté le texte voté par l’Assemblée nationale, rendant ainsi la réforme de la Constitution possible, Salah Abdeslam n’aurait pas pu être privé de sa qualité de Français.
    Mais admettons, un instant, que le Sénat se soit incliné et que la déchéance pour tous fût instaurée. C’eût été une aubaine pour les terroristes français et un danger permanent pour nous tous. Privés de leur nationalité, ils deviendraient apatrides, condition ainsi définie par l’article 1er de la Convention de New-York du 28 septembre 1954 : « le terme d’apatride s’appliquera à toute personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation. » Ce qui serait le cas des terroristes ainsi déchus.
    On notera que cette définition ne fait aucune distinction entre les apatrides, ceux qui sont privés de patrie à cause de bouleversements historiques et ceux qui peuvent l’être pour d’autres raisons.
    Que fait-on d’un apatride puisqu’on ne peut l’expédier sur la planète Mars ? Selon la convention de 1954 dont la France est signataire, il reste sur le territoire où il est devenu (ou resté) apatride et là « l’apatride bénéficie du droit en vigueur appliqué aux étrangers résidents. » Ce qui revient, de fait, à le priver de ses droits civiques comme dans le cas d’indignité nationale. Ajoutons qu’en 1954, l’Union européenne, telle que nous l’avons aujourd’hui, n’existait pas, tout comme l’espace Schengen.
    Que l’on soit Belge, Allemand, Américain ou Brésilien le statut d’étranger était le même, le fait d’être européen ne constituait pas une différence. Il y en a une, maintenant, applicable aux apatrides, en l’absence de dispositions contraires. Sa peine achevée, le terroriste resterait chez nous… comme s’il était encore chez lui, sans droit de vote, ni la possibilité de devenir fonctionnaire : la belle affaire ! Serait-il assigné à résidence ou pourrait-il circuler librement à l’intérieur de l’espace Schengen ? Avec quel papier ? Celui fourni par l’OFPRA (Office français pour les réfugiés et apatrides) sous forme d’une carte de séjour « temporaire » mais qui devient définitive puisqu’il n’a pas d’autre endroit où aller, contrairement à d’autres apatrides pour lesquels la situation est temporaire. Cela signifie que si la proposition d’origine parlementaire avait été adoptée nous aurions tout de même à demeure les terroristes Français…comme s’ils n’avaient pas été privés de leur nationalité.
    Les bénéficiaires du fiasco de Hollande sont les terroristes ; les binationaux ne seront donc pas déchus de leur nationalité française, l’honneur d’être français leur sera conservé même s’ils ont massacré nos compatriotes. C’est la déchéance, oui ! mais… de François Hollande.

    La grande illusion du président

     Dans cette situation, si le président avait quelque courage, s’il voulait que notre pays puisse prendre un nouveau départ, il redonnerait la parole au peuple en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale, à défaut de démissionner. Il a songé un instant, dit-on, à organiser un referendum sur la déchéance de la nationalité, les sondages lui indiquant que nos compatriotes y seraient massivement favorables. Mais, au degré d’impopularité qu’il a atteint sans précédent sous la Vè République, le risque était trop grand pour que l’électeur au lieu de répondre à la question veuille se débarrasser du questionneur à cette occasion.
    Au moins, à défaut de se retirer avant terme, on aurait pu espérer qu’il renoncerait à tenter d’accomplir un second mandat. Or, il n’en est rien ! Sa garde rapprochée, hollandistes de la première heure et de la dernière : les Le Foll, Sapin, Rebsamen, entre autres, préparent déjà sa campagne, définissent les thèmes et envisagent différents scénarii selon que l’adversaire sera Sarkozy, Juppé, voire… Le Maire en pleine ascension, le vent dans le dos. C’est faire preuve d’un bel optimiste, mais l’optimisme est une des rares qualités de François Hollande. Encore qu’à un tel degré, ce n’est plus de l’optimisme mais de l’aveuglement. Songez que selon l’enquête mensuelle CEVIPOF, publié dans Le Monde et portant sur un échantillon de 21.000 personnes, ce qui est exceptionnel, la catégorie des « très satisfaits » de son action est à… 1% ! Mais il en faudrait pourtant plus que ce sondage pour le décourager !

    Sur quoi se fonde son optimisme ?

    Sur une croissance légèrement meilleure, 1,2% au premier semestre contre 1% prévu, ce qui devrait la faire dépasser 1,5% sur l’ensemble de l’année. Tout le monde sait que c’est insuffisant pour enrayer la montée du chômage. Le pouvoir des ménages aurait augmenté de 1,7%, la plus forte hausse depuis 2007, les exportations reprennent, ainsi que les investissements des entreprises. Le déficit budgétaire qui devait être de 3,8 %, en 2015, sera de 3,5% ce qui laisse espérer atteindre la « terre promise » à Bruxelles des 3% en 2017. Il pense que ces bourgeons de la reprise fleuriront à la fin de l’année et au début 2017, au moment où s’ouvrira la campagne électorale et où il annoncera sa candidature. Il pourra broder sur le thème : « à force de persévérance, ma politique commence à porter du fruit, laissez- moi continuer… » Il dénoncera en même temps le programme de la droite sur le thème, déjà utilisé par le PS en 1993 : « Au secours, la droite revient ! »
    Si la conjoncture est porteuse, il pense que l’idée de le faire participer aux primaires tombera d’elle-même. Il espère aussi qu’auparavant, la droite se sera déchirée à l’occasion de ses propres primaires.
    Toutefois ces améliorations de notre situation économique doivent peu à l’action du gouvernement mais l’essentiel à la conjoncture mondiale : chute du cours du pétrole et des matières premières, ce qui entraîne une baisse des prix et favorise la consommation, baisse également de l’euro par rapport au dollar, faible taux d’intérêt, etc. Mais rien ne garantit la pérennité de cette situation, la conjoncture pouvant se retourner du jour au lendemain dans un contexte mondial essentiellement fluctuant.
    Or, même si cela devait durer et s’épanouir en 2017, la grande illusion du chef de l’Etat est de croire qu’il pourrait s’en attribuer les mérites, notamment si le chômage s’améliorait à la marge. Car l’opposition aurait tôt fait de rafraîchir la mémoire des Français, si tant est qu’ils aient oublié les promesses du candidat Hollande. C’est à cette aune-là qu’ils mesureront l’état du pays.
    Il avait promis que le déficit budgétaire serait de 3% en 2013, il est de 3,5% en 2015 ; toujours selon l’engagement de Hollande en 2012, le budget serait en équilibre à la fin de son quinquennat, or, il le prévoit aujourd’hui avecun déficit de 3% ! La croissance devait être de 3%, nous en sommes bien loin. Et le chômage devait régresser de façon significative.
    Or, si en 2012, il y avait trois millions de chômeurs, aujourd’hui, au bas mot, il y en a 3.800.000. Même si à la fin du quinquennat, il y en avait quelques-uns de moins, à force de tripatouillage des statistiques, le compte n’y serait pas !
    Quant à la division de la droite, dans laquelle il met beaucoup d’espoir, on ne saurait évidemment l’exclure : dans le domaine de la zizanie et de la lutte fratricide, elle a une lourde et tragique expérience. Souvenons-nous qu’elle était qualifiée par Guy Mollet de « la droite la plus bête du monde ». Il y a presque toujours eu deux candidats rivaux à la présidentielle, Chaban-Giscard, Barre-Chirac, Balladur-Chirac.
    Il est probable que 2017 ne fera pas exception ; que Sarkozy ou Juppé sorte vainqueur de la primaire, il n’est pas exclu qu’un concurrent mécontent de la désignation essaiera d’entrer en lice, peut-être soutenu en sous-main par celui des deux qui aura été défait à la primaire.
    Mais, là encore, François Hollande, se trompe car il mésestime, malgré les sondages éloquents (15% selon leFigaro Magazine), l’ampleur du rejet dont il est l’objet, et pas seulement à droite, et la colère suscitée par tant d’incompétence et de légèreté dont pâtit le pays. Alors, même si les candidats de droite ont encore la folie de s’écharper, cela pèsera peu ; les électeurs sont prêts à voter pour celui qui sortira vainqueur du pugilat, persuadés que n’importe qui ferait mieux qu’Hollande dont le quinquennat a tellement affaibli le pays.
     
    Le Bulletin d’André Noël, n°2465

  • Robert Ménard sur le Rendez-Vous de Béziers : « On en a assez des divisions »

    Dans une vidéo, Robert Ménard explique que Le Rendez-Vous de Béziers, qui fera de la ville, durant trois jours fin mai, la capitale de la droite française, a pour but de déterminer ce qui, « à droite, nous réunit », de voir « ce que les électeurs du Front national comme ceux des Républicains ont en commun » et de « bâtir le programme de salut public » sur lequel « l’ensemble des candidats de droite devrait se mettre d’accord ».

    Robert Ménard lance un appel aux leaders de droite : « On en a assez des divisions. Maintenant, il faut que vous vous battiez pour la France. Si comme vous le dites la situation est aussi grave que ça, alors c’est terminé oubliez les problèmes d’ego, les problèmes de boutique, oubliez-vous un peu et pensez à la France ! »

    Les hommes politiques qui viendront à Béziers, explique-t-il, seront dans la salle. Ils interviendront au même titre que le public. « Il y a plus de 70 % des Français qui ne veulent plus des partis politiques. Il y a encore plus de Français qui se méfient des hommes politiques […] Donc il faut imaginer une autre façon de faire de la politique. C’est ce qu’on essayera pendant trois jours de faire à Béziers. »

    Robert Ménard le promet : « Ça ne sera pas le marchepied pour un candidat. Il ne s’agit pas de faire de la propagande pour un candidat. » Quel qu’il soit.

  • Présidentielle : temps de parole, parrainages… la réforme a été adoptée grâce à des députés LR (MàJ)

    05/04/2016

    L’Assemblée a adopté les principes applicables dès 2017 concernant notamment parrainages et temps de parole.

    Grâce au soutien de vingt-deux députés Républicains de toutes tendances, le gouvernement a pu faire adopter définitivement, mardi après-midi, à l’Assemblée, la proposition de loi organique de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle. Le pari était loin d’être gagné, car, s’agissant de la loi organique, la majorité absolue des voix de l’ensemble des députés (soit 287) était requise. Or le groupe socialiste (285 élus) a perdu au fil des élections partielles la majorité absolue des voix à l’Assemblée.

    Le groupe LR s’est beaucoup divisé, alors que le patron du groupe, Christian Jacob, avait donné mardi matin pour consigne l’abstention, au motif qu’«à un an de l’élection présidentielle, il ne faut toucher ni aux règles ni au mode de scrutin». Au final, 67 élus LR (sur 197) ont voté contre, dont l’ancien président de l’Assemblée, Bernard Accoyer, les candidats à la primaire: François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Bruno Le Maire ou Frédéric Lefebvre. Et 107 LR se sont abstenus, dont le président du groupe.

    Vent debout contre cette réforme, les 29 centristes de l’UDI ont voté à l’unanimité contre ce texte que Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, a qualifié en séance de «manœuvre politicienne de verrouillage». Dix écologistes (sur 17) ont aussi voté contre, en particulier Noël Mamère et Cécile Duflot, ainsi que 12 députés Front de gauche.

    Au cœur de la révolte des «petits partis»: l’article 4 de la loi organique, qui prévoit de remplacer la règle d’égalité de l’accès aux médias audiovisuels à tous les candidats à la présidentielle par un «principe d’équité» pendant la période intermédiaire (environ vingt jours) avant l’ouverture de la campagne officielle. Le texte préconise au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de tenir compte de «la représentativité des candidats» (notamment en fonction des sondages), et de «la contribution de chaque candidat à l’animation du débat électoral».

    Parmi les autres mesures phares contenues dans ces textes: la publication intégrale des noms de tous les élus qui parraineront un candidat, à charge pour le Conseil constitutionnel, auquel les maires devront adresser directement les formulaires de parrainage par voie postale, de les rendre publics «au moins deux fois par semaine».

    Le Figaro

    29/03/2016

    La loi de «modernisation» visant à modifier les règles de la campagne et réviser la stricte égalité du temps de parole pour tous les candidats provoque la colère des moins médiatiques d’entre eux.

    Pour Isabelle Attard, «l’objectif semble clair: limiter le choix des Français à trois bulletins : Parti socialiste, les Républicains (LR) et Front national».

    La proposition de loi organique, déposée par le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, puis adoptée – en petit comité – par la chambre basse en deuxième lecture le 24 mars, provoque la colère des représentants des petits partis, de droite comme de gauche. «Ainsi, mesdames et messieurs les députés du groupe socialiste, vous voulez faire taire les écologistes, le Front de gauche», s’était insurgé le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, pendant la séance.

    Cœur de la discorde: le texte prévoit une réduction de la période de stricte égalité du temps de parole dans les médias de cinq à deux semaines. En dehors de ces deux semaines, la proposition de loi compte substituer une répartition équitable à un partage égalitaire. Le temps de parole attribué à chacun sera fonction de la «la représentativité des candidats» et de leur contribution «à l’animation du débat électoral». Soit des temps de paroles entre autres indexés sur les courbes des sondages et les résultats obtenus aux précédents scrutins. Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a vivement dénoncé «cette modification dangereuse et scandaleuse» qui donne au CSA «un rôle ahurissant de censeur». [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/714253-elections-un-temps-de-parole-base-sur-les-sondages-et-les-resultats-precedents

  • La droite au pied du mur dans les régions

    Dans son éditorial du Figaro de ce 4 avril, Yves Thréard écrit à très juste titre ceci :

    "Les habitants d'Ile-de-France savaient-ils que leurs impôts locaux servaient à financer le séjour d'une importante délégation du conseil régional au Festival de Cannes ? 23 personnes étaient sur la Croisette en mai 2015, pour une facture de 258 000 euros. On ignore si, pour ce prix-là, le champagne était compris !

    À elle seule, cette histoire résume la folie des grandeurs des élus socialistes qui gouvernaient 21 de nos 22 régions métropolitaines jusqu'en décembre dernier. De Rhône-Alpes aux Pays de la Loire, l'ampleur de la gabegie est édifiante."

    Et il ne manque pas de rappeler aussi à quel point le p. de la r. François Hollande avait démontré comme président du conseil général de la Corrèze combien le gaspillage et l'endettement pouvaient fonctionner et ponctionner au niveau de ces Départements que l'on n'a toujours pas supprimés, aggravant le mille-feuilles administratif, sans doute pour ne pas faire comme les autres pays européens.

    Hélas une fois établi ce désolant constat, le diagnostic ne suffit pas. La période pourrait avoir ceci de passionnant que les régions pour lesquelles on a voté en décembre n'ont pas reçu leurs compétences et leurs définitions précises. Elles restent à construire : l'Ile-de-France, par exemple, la plus peuplée, la plus riche, la plus bigarrée, etc. peut-elle exister sans maîtriser le projet du Grand Paris ?

    On peut ainsi saluer par exemple l'opiniâtreté de Mme Pécresse, se féliciter qu'elle l'ait emporté sur Bartolone, apprécier l'audit qu'elle a fait établir de la déplorable gestion Huchon, etc. Très bien de lutter contre la fraude dans les transports en commun, de resserrer les boulons, de placer un pilote dans l'avion.

    Reste cependant à savoir la destination de l'appareil, et, sur ce point le flou artistique, dans lequel la droite française se complaît, me paraît préoccupant.

    http://www.insolent.fr/

  • Collectif Horizon : l’union de la carpe et du lapin ?

    Cette curieuse alliance déçoit de la part de Sébastien Pilard et Madeleine de Jessey.

    Né de la Manif pour tous, le mouvement Sens commun s’est créé au sein de l’UMP pour peser sur ses choix et influencer ses dirigeants et candidats. Tenant de valeurs humaines fortes, modérément libéral en économie, plutôt eurosceptique, Sens commun revendique 9.000 adhérents, ce qui constitue une jolie performance. Reste à déterminer quelle est son influence réelle.

    Sens commun, c’est la bourgeoisie catholique conservatrice qui pense peser sur les choix d’un parti eurobéat, libéral, libertaire, sans colonne vertébrale, sans philosophie politique ni anthropologie.

    Sens commun, ce sont aussi des jeunes courageux affirmant leurs convictions face aux requins de la politique. C’est un mouvement qui inspire de la sympathie, une large adhésion, du respect et du scepticisme : qui peut prétendre changer quoi que ce soit au sein d’une telle machine électorale ? Mais il a le mérite d’exister et, finalement, comme il est facile de critiquer, nul ne peut leur reprocher l’expérience qui mérite d’être menée.

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  • Xavier Bertrand : "Plus rien ne sera jamais comme avant"...sauf mes indemnités d'élu.

    Mais ça c'était avant :

    "Lors de son discours de victoire le 13 novembre dernier, il promettait de faire de la politique autrement, clamant haut et fort : « Plus rien ne sera jamais comme avant. » Dans la foulée, il démissionnait de son poste de maire de Saint-Quentin et de député.

    Sauf que Xavier Bertrand, toujours président de l'agglomération de Saint-Quentin, a fait voter, le 26 janvier dernier, une délibération qui lui assure 4 000 euros brut mensuels, révèle le quotidien La Voix du Nord. À cette indemnité, il faut ajouter les revenus de président de région, 5 236 euros brut, pour calculer le salaire de Xavier Bertrand. Soit 9 236 euros brut mensuels."

    Ceci dit, lorsque l'on cumule les voix des Républicains, du Centre, de la Gauche, des écologistes et de l'extrême gauche pour gagner au deuxième tour, un cumul d'indemnités est mérité, non ? 

    Philippe Carhon