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élections - Page 494

  • Les 14 "convictions" des Républicains

    Lors du Conseil national réuni pour deux jours, Nicolas Sarkozy a présenté un texte qui est soumis à toutes les fédérations et militants. Ce texte sera envoyé, dès lundi, à tous les comités départementaux pour être, avant la mi-mars, « complété, amendé, corrigé au plus proche de nos territoires ». Avant que fin mars le Bureau politique adopte et amende, le cas échant, ce texte avant une consultation des militants en avril.

    Il s'agit de 14 convictions :

    • une « France une et indivisible ».
    • attachement à « l'autorité de l'État, un État qui encourage, qui protège, qui facilite, plutôt qu'un État qui empêche, qui contraint, qui paralyse. Les Républicains croient dans la liberté d'entreprendre, la responsabilité, la confiance et non la défiance. Ils veulent tourner le dos à la suspicion, au nivellement, à l'égalitarisme, à la bureaucratie qui paralyse tout ».
    • l'entreprise et le travail « doivent être le cœur de toutes politiques économiques ». « Les Républicains refusent le partage du travail et les 35 H et veulent refonder notre modèle social en faisant de l'entreprise le lieu principal du dialogue social ».
    • La quatrième conviction concerne la modernité.
    • Cinquième conviction, le « message universel de la France et à son rôle sur la scène internationale ».
    • les frontières européennes : ne pas accepter « que soit déléguée une partie de la souveraineté nationale sans garantie que les intérêts de la France seront respectés et défendus ».
    • politique d'immigration de la France. « Les Républicains souhaitent que la France continue d'être fidèle à son histoire d'ouverture et d'accueil de tous ceux qui sont opprimés pour leurs opinions, mais ils exigent que cela se fasse dans le respect de notre identité nationale. Ce qui signifie que le nombre d'immigrés accueillis soit conforme à nos possibilités en termes d'emplois, de logements et d'équilibre budgétaire ». « Les racines chrétiennes de la France ne sont pas un obstacle à l'assimilation mais à l'inverse nous entendons qu'elles ne soient pas victimes d'une immigration sans limite ou d'un communautarisme qui n'a pas sa place au cœur de la République ».
    • l'attachement à la culture.
    • La solidarité, rôle de l'Etat.
    • Concernant l'école, « Les Républicains croient dans l'école de la République fondée sur l'excellence, l'exigence et la transmission d'un savoir, d'une culture et d'une langue. Ils croient dans l'autorité, dans la récompense, dans l'effort, dans le respect qui est dû aux maîtres, dans la lutte contre l'absentéisme scolaire qui doit être sanctionné ».
    • La laïcité : « Les Républicains croient dans la laïcité. Il n'y a pas de fatalité à ce que les valeurs de la République continuent de reculer. Ils refusent toutes les formes de communautarismes. Ils exigent que soit préservée la neutralité religieuse dans les administrations, les Universités, les lycées, les collèges, les écoles publiques et même encadrée dans les entreprises ».
    • la politique pénale :« la République, ce n'est pas la culture du laxisme, du désarmement pénal et moral ».
    • Une « politique familiale ambitieuse. Ils refusent la fiscalisation des allocations familiales tout comme la fin de leur universalité. Ils rejettent la remise en cause permanente du quotient familial ».Opposition à la gestion pour autrui (GPA).
    • Agriculture et ruralité.

    Nicolas Sarkozy a déclaré aussi : 

    « Les Républicains refusent tout accord local, départemental, régional, national, avec le Front National. Et affirment la totale incompatibilité avec sa politique économique, européenne, sociale et sociétale ».

    Et avec la gauche :

    Les Républicains « refusent toutes formes de Front Républicain ou de grande coalition qui conduirait à la confusion en ouvrant un espace immense aux extrêmes. La France a besoin de choix clairs face aux grands défis qui sont les siens ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Présidentielle américaine : ça nous regarde

    Comme il est d’usage sous nos latitudes, la présidentielle américaine occupe une place de choix dans les médias, à  défaut d’intéresser peut-être vraiment  nos compatriotes. Journalistes français qui,  sans grande originalité, expliquent à l ’occasion des primaires au sein du parti républicain et démocrate que lacontagion populiste anti Système n’épargne pas les Etats-Unis au vu des sondages, mais aussi des premiers résultats de ces primaires dans l’Iowa et le New Hampshire. Dans cet Etat le républicain Donald Trump l’a confortablement  emporté la semaine dernière. Côté démocrate,  c’est le très socialisant (même à l’échelle de la vie politique européenne)  Bernie Sanders qui a engrangé une victoire écrasante sur Hillary Clinton, laquelle avait pourtant gagné le New Hampshire en 2008 face à Obama,  avant que celui-ci anéantisse finalement  ses rêves présidentiels. L’épouse de Bill Clinton et ancienne secrétaire d’Etat  (entre 2009 et 2013)   avait déjà été étrillée  dans l’Iowa,  ne l’emportant sur son rival  Sanders que d’une très courte tête.

    Donald Trump, qui certes n’est pas avare dans ses propos de tribune d’outrances  et d’analyses «étranges»,  concentre en France toutes les attaques, bien plus que le Mélenchon américain Bernie Sanders, du fait du tropisme gauchisant bien connu de notre petit monde médiatique.  Les journalistes  hexagonaux se livrent à satiété à la comparaison entre le milliardaire Trump,  baptisé héros des petits blancs frappés par la crise (le  New Hampshire ou il a viré largement en tête est pourtant un Etat avec une population plutôt aisée) et Jean-Marie voire Marine Le Pen,  relégués eux aussi hors du cercle de la raison et de la décence, car forcement coupables de démagogie et de xénophobie.

    Le portrait que dressait Le Parisien de M. Trump résume assez bien tout ce qui lui est reproché: «S’il est élu, il promet la construction d’un mur à la frontière mexicaine, payé par le Mexique, pour empêcher l’immigration clandestine. Il veut expulser des Etats-Unis les 11 millions d’immigrés clandestins. Face au terrorisme, il parle d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis. Il coupera rapidement la tête de l’organisation djihadiste État islamique et prendra leur pétrole. Il admire Vladimir Poutine, un leader fort. Dénonce le réchauffement climatique comme une invention des Chinois. Il est charismatique, brutal, se pose en sauveur d’une Amérique selon lui moribonde et devenue la risée du monde. »

    Icône en France au sein de la Caste, la très ambitieuse Hillary Clinton, alias «Sister frigidaire» comme elle est surnommée outre-Atlantique, traîne pourtant dans son pays une réputation assez sulfureuse. Elle date non pas tant de sa jeunesse gauchiste que de ses bourdes, de ses échecs, de ses fautes, de sa rapacité financière dont il est rarement fait état chez nous ou la clintonmania  précéda l’obamania.

    Certes les féministes (surtout aux Etats-Unis, moins dans Marie-Claire ou Elle…) ont reproché à Mme Clinton, lors  du scandale Monica Lewinsky,  en 1998, de ne pas avoir divorcé. « J’ai soutenu Bill à cause du Kosovo et pour le bien du pays» expliquait-elle alors  aux électrices. Comme le relevait Patrick Gofman («Hillary démasquée»), il était donc « essentiel  pour le bien du pays nord-américain que son président jouisse d’un harem  et que l ’Albanie musulmane, kollabo de l’envahisseur turc, mette la main sur la province natale de la Serbie Chrétienne, que ses monastères du XIIème siècle soient restaurés à la dynamite ? ».

    Outre-Atlantique, le  nom d’Hillary Clinton  reste aussi  attaché à l’échec cuisant qui fut  le sien sous la présidence de son mari,  dans sa tentative de nationaliser le système de santé (healthcare), alors soupçonnée de vouloir imposer en Amérique un collectivisme à la Française, ce qui n’était  pas bien sur un compliment dans la bouche de ses adversaires…

    Un sujet sur lequel elle  s’est d’ailleurs affrontée avec son  rival Bernie Sanders lors d’un débat le 11 février. Mme Clinton a fustigé ce qu’elle  juge être   le coût faramineux  de la proposition de Sanders sur une assurance-maladie publique et universelle. «Tous les économistes de gauche qui ont fait l’analyse disent que le compte n’y est pas », «Nous ne sommes pas la France», a-telle ajouté…

    Récemment, alors qu’elle était encore  secrétaire d’Etat,  deux affaires ont terni assez sérieusement  son image: le cafouillage calamiteux sur l’attaque de Benghazi, et l’utilisation  de sa messagerie personnelle, dans le cadre de ses fonctions officielles de chef de la diplomatie américaine, qui  fait l’objet d’une enquête du FBI  toujours en cours depuis plusieurs mois.

    FBI qui n’a peut être pas oublié cette année 1993 ou éclata le scandale dit du filegate. Alors  première dame des Etats-Unis, Mme Clinton aurait donné ordre à un ancien videur de bar nommé à la sécurité de la Maison Blanche, Craig Livingstone, de dérober plusieurs  centaines de dossiers  confidentiels du FBI qui concernaient des opposant républicains.

    En juin 2015, l’Afp rapportait que «la proportion d’Américains estimant (qu’Hillary Clinton, NDLR)  n’est pas honnête et digne de confiance est passée de 49 à 57% entre mars et juin, selon un sondage CNN, dans la foulée de révélations sur (ses activités) de 2009 à 2013, ainsi que de multiples articles sur d’éventuels conflits d’intérêts avec les donateurs de la fondation caritative Clinton. »

    Bien évidemment constate Bruno Gollnisch,  c’est principalement  à l’aune de son action sur la scène internationale qu’un patriote Français doit surtout juger la très progressiste Mme Clinton, pour connaitre ce que pourrait être ses orientations politiques (ou celles de ses bailleurs de fonds  et de ses soutiens…)  en cas de victoire à la présidentielle.

    Pendant les primaires démocrates de 2008,  elle était au nombre des faucons sur le dossier du nucléaire iranien, traitant alors Barack Obama  «d’irresponsable et de grand naïf » au motif que celui-ci entendait emprunter la voie de la négociation demandant  «aux ayatollahs d’ouvrir leur main et non de fermer leur poing. »

    Elle s’est signalée aussi par ses critiques vis-à-vis de l’actuel président américain  lorsque les premiers affrontements ont éclaté en Syrie en 2011  étant de ceux qui voulait un soutien  très massif aux groupes terroristes et autres rebelles en lutte contre le régime laïque en place.  Elle fut aussi il y a quelques mois au nombre des dirigeants américains qui ont avoué qu’Al-Qaïda fut financé par les Etats-Unis  et notamment la CIA.

    Hillary Clinton est aussi caractérisée par un  fort tropisme anti russe : lors d’une conférence tenue à Dublin le 6 décembre 2012, elle déclarait ainsi, sans trop user de diplomatie :  «les Etats-Unis s’opposeront à des processus d’intégration dans l’espace postsoviétique ». En clair,  elle signifiait  la crainte de Washington de voir l’Union Douanière, voulue  par Vladimir Poutine avec les ex républiques soviétiques d’Asie centrale,  être un succès et déboucher à terme sur une  Union Eurasiatique…

    Très en pointe dans les tentatives de déstabilisation de la Russie, via le conflit ukrainien,  quand elle était secrétaire  d’Etat, Hillary Clinton  n’avait pas hésité à comparer le président russe à «Hitler». Tout en finesse !

    Quant à l’avenir du  grand marché transatlantique (TAFTA) actuellement en cours  de négociation et que  le Front National  combat résolument, la candidate à l’investiture démocrate reste très floue. Elle s’est dite opposée à l’accord transpacifique (TPP), mais garde le mutisme sur le TAFTA…ce qui n’a pas empêché la Maison Blanche d’affirmer en juin dernier que Mme Clinton  partageait  les mêmes  vues que M. Obama sur ce dossier.

    Sur l’agenda d’Hillary, figure en bonne place, les  caucus démocrates du Nevada (20 février) et la primaire de Caroline du Sud (27 février), avant  l’étape, peut-être déterminante,  du  1er mars  quand onze Etats voteront. Les jeux ne sont pas faits, et il serait stupide d’enterrer trop vite, dans cette démocratie-ploutocratie américaine très verrouillée,  cette  redoutable compétitrice, qui ne s’avoue jamais vaincue, et qui dispose d’un réseau et de  soutiens de poids.

    http://gollnisch.com/2016/02/15/presidentielle-americaine-ca-nous-regarde/

  • Barbara Mazières (FN) : "il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction"

    Barbara Mazières (FN), chargée de mission à la tête de la fédération FN du Maine et Loire, déclare à Nouvelles de France :

    "Le Front national sort d’un séminaire interne. Il semble que la ligne « Philippot » s’impose à votre mouvement. Qu’en pensez vous ?

    Nous n’avons pas dû avoir les mêmes informations. Il y a eu des discussions franches et libres. Certains points ont pu être affirmés comme la défense de la souveraineté – mais nous sommes tous d’accord là-dessus. Pour le reste, le Front National n’est pas un mouvement monobloc dans lequel un politburo dicterait ce qu’il faut penser de tout. Ce qui nous rassemble c’est la volonté de préserver notre souveraineté.

    Vous venez des milieux catholiques engagés en politique à la faveur de la Manif pour tous. Vous avez même affirmé que le combat contre la loi Taubira était l’une des raisons de votre engagement auprès de Marine Le Pen, vous qui militiez auparavant au RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Comment réagissez vous aux déclarations laïcistes ou néo-jacobines de certains cadres du FN ?

    Concernant la défense de la famille, je note surtout que le FN est le seul parti à affirmer qu’il abrogera la loi Taubira, et je pense que les reniements sur le sujets de bon nombre de ténors républicains, pourtant mis en avant lors des Manif pour tous, devraient faire réfléchir nos amis restés aux LR.

    S’agissant du laïcisme, je crois qu’il faut distinguer deux choses: la laïcité, saine distinction entre spirituel et temporel, concerne l’État, mais la société n’a pas à être laïque. Comme le disait De Gaulle : « La République est laïque, mais la France est chrétienne. » Dans la société, ce qui doit primer, c’est la liberté, notamment la liberté d’expression. L’Etat doit rester dans sa sphère et n’a pas à s’immiscer dans la conscience des citoyens. La religion a toute sa place dans notre société.

    Mais sur l’union des droites que vous défendez également, ne vous opposez-vous pas à la ligne actuelle du FN ?

    Les notions de droite et gauche n’ont plus vraiment de sens aujourd’hui. Je pense que le débat se situe entre mondialistes et souverainistes, atlantistes et partisans d’un monde multipolaire composé de peuples libres et divers. Personnellement, je retrouve dans le Front National les thèmes défendus par Charles Pasqua; j’y retrouve aussi la vision gaullienne qui me tient à cœur. Je me situe clairement dans le camp des souverainistes. Tous les souverainistes doivent s’unir dans le combat de la dernière chance. Il est sûr, qu’à titre personnel, je me sens clairement plus proche d’un Philippe de Villiers ou d’un Thierry Mariani que d’un Jean-Pierre Chevènement, mais je remarque que les jeunes ne s’embarrassent pas de ces détails: le syndicat étudiant La Cocarde, présidée par Maxime Duvauchelle est en ce sens une très belle initiative. Il entend intégrer, sans les fondre, les différents courants du souverainisme. L’important est de ne pas vouloir être hégémonique. Dans un combat politique, nous pouvons avoir des alliés qui ne soient pas des vassaux et qu’il faut respecter.

    En France, une élection présidentielle ou législative se gagne, on peut le regretter, à deux tours. Nous avons un réservoir de vote énorme à droite; il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction qui n’ose pas encore franchir le pas de voter pour nous. Il faut en avoir conscience. Nos ennemis jouent de nos divisions et de nos égos. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/barbara-mazi%C3%A8res-fn-il-faut-pouvoir-dialoguer-avec-cette-droite-de-conviction.html

  • LR : « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter»

    Les Républicains tenaient aujourd'hui leur Conseil National, qui comprend 2000 membres. Moins de la moitié (980) ont voté pour élire Luc Chatel face à Michèle Alliot-Marie. Mais avec seulement 55%. Plusieurs élus y ont vu un signe de la perte d’autorité de Sarkozy. Comme Philippe Gosselin :

     « Chatel aurait dû faire au moins deux tiers des voix ou les trois quarts. La volonté d’indépendance de Michèle Alliot-Marie a plu. Cela montre que Nicolas Sarkozy ne tient pas vraiment le parti ».

    Ce devait être une journée de débats sur la ligne politique du parti. Ce fut une litanie de prises de parole. Nicolas Sarkozy a déploré :

    « Un parti, ce n’est pas une succession de discours qu’on fait et après, on n’entend pas ce que vous dites ! ».

    Le président des Républicains a annoncé qu’il présenterait dimanche un texte sur les orientations du parti pour 2017 qui l’ « engagera » et sera « soumis au vote des adhérents en avril ». Sauf que ses concurrents ne se sentent pas tenus pas ses initiatives. Alain Juppé juge que le projet sera d’abord celui du candidat choisi à la primaire. Idem pour Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno le Maire.

    Sarkozy a annoncé sa volonté d’attribuer les investitures pour les législatives, en juin, soit avant la primaire. Là encore, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire ne veulent pas en entendre parler.

    François Fillon a déclaré à la tribune :

    "C’est une bonne chose de débattre de la ligne politique, sous réserve de ne pas oublier qu’une ligne politique est le résultat d’un projet pour la France et pas une synthèse hollandienne".

    Nadine Morano a reproché à Sarkozy d’avoir « eu tort de supprimer le ministère de l’immigration ». Hervé Mariton a lancé à propos de la loi Taubira : 

    "Je veux l’abroger parce que je vais tenir la promesse que tu avais faite. » 

    Edouard Philippe, proche du maire de Bordeaux, estime :

    « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter, où il n’y a même pas la moitié des conseillers nationaux qui votent ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sarko-j’ai-changé-et-je-vais-rechanger-encore

    Sens commun nous dira s’il soutient toujours "Sarko-je-vais-rechanger" ou s’il maintient ferme une exigence sine qua non de défense du mariage traditionnel.
    Souvenons-nous combien l’on regretta l’absence des principaux dirigeants de l’UMP dans la rue en 2013. Des cinq anciens Présidents ou Premiers ministres – Sarkozy, Juppé, Raffarin, Hortefeux, Fillon -, pas un ne vint faire un pas lors des manifs. Chacun, tenu par le poids du médiatiquement correct et la peur du sociétalement-bogochisé-obligatoire, se tint coi.
    En novembre 2014, Nicolas Sarkozy, dans un meeting de second rang de Sens commun, chahuté par une jeunesse frondeuse qui réclamait son engagement, prononça les mots fatidiques dans une formule dont chacun se souvient : « Si ça vous fait plaisir, etc. » Propos tenus sans conviction mais bien pour satisfaire l’audience. Exemple topique d’une promesse n’engageant que ceux qui l’écoutent mais qui suscita les cris de joie que l’on imagine de Sens commun ; et la satisfaction légitime de la Manif pour tous.
    Fin janvier 2016, veste retournée, emmanchant ses habits de campagne de 2016, Nicolas-j’ai-changé sort son livre programmatique : une œuvre réfléchie qui ne dépend pas des vociférations d’une salle ou du feu roulant des questions d’un journaliste. Bref, un contenu plus formel et engageant. Mais il n’est plus question d’abrogation de la loi Taubira, contrairement à son (pseudo)-engagement de fin 2014. L’on perçut naturellement une protestation fort crédible de nos deux mouvements amis mais distincts.

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  • Les Républicains et la loi Taubira : petit résumé

    LR tient aujourd'hui son Conseil National. Luc Chatel, qui avait introduit l''idéologie du genre à l'école, a été élu à 55% président du conseil national, fonction honorifique abandonnée fin 2015 par Jean-Pierre Raffarin. Il était opposé à Michèle Alliot-Marie.

    Un lecteur nous propose un petit résumé de la position des candidats déclarés à la primaire LR (pour mémoire, il n'est pas besoin d'être membre du parti pour voter à cette primaire) :

    LesCandidatsLoiTaubira

    Michel Janva

  • Une démocratie à la dérive

    La France est, quoi qu’on prétende, une démocratie qui fonctionne mal.
    Son souverain devrait être le peuple. Or, le peuple n’est pratiquement jamais consulté, et quand il répond « mal », on s’empresse de contourner ses choix. Les principes fondamentaux qui encadrent cette volonté populaire à éclipses prolongées sont « interprétés » par un Conseil constitutionnel non élu, qui peut s’en servir pour castrer le Parlement. Celui-ci est de moins en moins représentatif, peuplé d’apparatchiks des partis, dont la compétence et la culture sont en chute libre, qui y trouvent la satisfaction d’ambitions sans rapport avec leurs faibles talents. Une partie de leur temps consiste, d’ailleurs, à entériner les directives des technocrates de Bruxelles.
    La justice qui n’est qu’une autorité, et non un pouvoir, réclame des moyens qui sont scandaleusement insuffisants dans notre pays. Les parquets soumis aux directives générales du ministre voudraient plus d’autonomie mais les magistrats, en repoussant avec dédain l’idéologie du « tout-sécuritaire », montrent que leur conception corporatiste du droit méprise les exigences légitimes du peuple. D’amont en aval, c’est le peuple, le « demos », le gêneur qui est laissé sur la rive.
    Les contradictions et les défaillances du système éclatent aujourd’hui au grand jour. Ainsi, la justice veut donc être plus indépendante. Pour l’être, pour être un pouvoir, les juges devraient être élus ! En tant que parlementaire, je souhaitais une extension des jurys populaires. Le nombre des jurés a été diminué : plus de juges, moins de peuple. Sans justification démocratique, à quoi servirait l’autonomie judiciaire ? À interpréter les textes en fonction de l’idéologie afin de contrecarrer la volonté du législateur ? C’est l’option manifeste d’un syndicat, rendu célèbre par le « mur des cons ». À suivre les vents dominants de l’opinion fabriquée par les médias ? Dans notre société folle, on se contente d’applaudir à l’impunité de la justice personnelle pendant qu’on continue de s’interroger sur le droit des policiers à faire usage de leur arme contre des malfaisants.
    Le doute envahit l’ensemble du système et suscite la multiplication des contestations violentes. La compétence des politiques est devenue un sujet de plaisanterie. Leur tendance à s’enliser dans des questions abstraites éloignées des problèmes concrets des Français les prive d’un respect indispensable à la démocratie. Ceux qui surnagent dans une flaque d’affaires douteuses éveillent le soupçon sur la corruption de l’ensemble. Pour un Cahuzac, combien de Thévenoud, de Balkany, de Lavrilleux ou encore de Sylvie Andrieux, etc ? Lorsque l’estime disparaît dans la majorité, alors naît ici ou là le sentiment que tout est possible, sinon permis.
    Le système ressenti comme injuste appelle chacun à se faire redresseur de torts. Et c’est le plus souvent la justice affaiblie qui doit faire face à cette dérive. Or, son arme de dissuasion, la prison, est devenue en même temps qu’une peine aléatoire une sorte de logement temporaire et gratuit de durée variable. Rien d’étonnant à ce qu’on demande à en sortir pour raison personnelle. Le refuser justifie que l’on bloque une autoroute ou qu’on saccage une ville pour se faire entendre. L’exigence d’une famille l’emporte sur le bien commun. Quand les tribunaux se font plus sévères avec des grévistes qui ont séquestré les cadres de leur usine, alors c’est le syndicat d’une entreprise nationale qui fait une grève par procuration. Si on ajoute à cela les occupations illégales d’immeubles, de terrains ou de voies publiques, les raids dévastateurs sur des centres-villes comme à Rennes récemment, et sans oublier les quartiers d’où la République s’est retirée, l’impuissance publique, les décisions politiques ou judiciaires rendues arbitraires par l’idéologie ou le rapport de force révèlent l’épuisement du système et la nécessité d’une franche rupture.

    Christian Vanneste Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVVkEAVVAOJLcSRNg.shtml

  • De la nécessité pour Marine Le Pen de s'emparer des sujets de société qui préoccupent l'électorat de droite

    Après s'être exprimé dans Minute et sur Boulevard Voltaire pour une alliance entre le FN et le bloc des droites patriote, Karim Ouchikh (SIEL), qui s'est donné 6 mois pour convaincre Marine Le Pen, répond aux questions de Nouvelles de France.

    Extrait :

    "Le séminaire de réflexion du FN des 5, 6 et 7 juin s’est déroulé à huis-clos, en présence des membres du Bureau politique et des parlementaires frontistes. Les personnalités extérieures, dont je fus, se sont exprimées le samedi après-midi, chacun au regard de son expertise particulière. Je ne peux donc juger de la nature des travaux auxquels je n’ai pas participé et donc de leurs conclusions politiques. A l’occasion de mon discours, j’ai particulièrement insisté sur la nécessité pour Marine Le Pen d’incorporer à son discours les sujets de société qui préoccupent surtout nos compatriotes de droite, au premier rang desquels ceux qui concernent notre socle anthropologique d’essence chrétienne (modèle familial classique, loi Taubira, GPA/PMA, fin de vie….).

    De façon générale, je crois essentiel que Marine Le Pen construise son programme présidentiel en intégrant ces questions centrales qui ne sont pas autant clivantes qu’on le prétend.

    D’un point de vue stratégique, il serait opportun que ces thèmes soient défendus par une coalition de forces authentiquement de droite, – la droite des valeurs que je désigne habituellement sous la vocable de ‘’bloc villiériste’’-, laquelle pourrait conclure, en ce domaine comme en tant d’autres, une alliance programmatique avec le FN : ce faisant, le FN éviterait le risque d’un grand écart idéologique et renforcerait son crédit auprès de l’électorat conservateur sur les toutes ces questions de société. C’est cette stratégie que j’ai défendue auprès de Marine Le Pen, sans avoir été entendu pour l’instant. Mais je ne désespère pas d’y parvenir ces prochains mois par un travail de conviction que j’entends mener, avec d’autres."

    Philippe Carhon

  • Programme économique du FN : faux problème et vrai alibi

    La conquête du pouvoir par les urnes implique nécessairement de servir aux électeurs les paroles qu’ils veulent bien entendre quitte à les trahir une fois aux manettes.
    Contre le Front national, les partis dits républicains ont dû constater à leurs frais que le vieux procès en antisémitisme s’est finalement soldé par un non-lieu. Quant à porter le fer sur la question migratoire, la stratégie, dans le contexte actuel, est risquée comme une arme à double tranchant. Reste le programme économique, qui s’est imposé au fil du temps comme la cible principale du discours anti-FN, et il faut bien reconnaître que ça fonctionne encore plutôt bien.
    Les régionales ont, en effet, démontré que la marge qui sépare le premier parti de France d’une victoire éclatante dès le premier tour est, dans certaines régions, inférieure à 10 % de l’électorat : dans le détail, les électeurs effrayés par la sortie de l’euro ou tout simplement par l’inexpérience en matière économique de cette formation politique. Marine Le Pen l’a parfaitement compris et cherche à rectifier le tir. Elle n’a, d’ailleurs, pas le choix, car les Français ont pris la fâcheuse habitude de croire qu’il est indispensable de produire un programme économique, même modeste, pourvu qu’il soit chiffré et adoubé par les médias et les experts économiques, pour faire du parti politique qui en est l’auteur un parti de gouvernement crédible.

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