Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 496

  • Pour un bilan de gauche a droite

    Ces élections régionales contiennent-elles un message ? Peut-on dire que le peuple, renvoyant chacun des partis à son échec, a voulu faire entendre aux politiques qu’il était urgent de changer leur fusil d’épaule ?

    À l'Élysée en tout cas, on ne l'entend pas de cette oreille. Une fois de plus la note dominante est l'autosatisafaction... « On ne change pas, on persévère » déclarait un ministre, répétant d'ailleurs ce que dit le Président Hollande depuis le début de son quinquennat. Jean-Christophe Cambadélis a eu beau insister sur la nécessité d'une « inflexion » de la politique gouvernementale en osant son « Il faut que cela change ». D se heurte au silence superbe de l'Elysée. Symbole au lendemain du Second tour : il n'y aura pas de revalorisation du SMIC cette année encore. Extraordinaires ces socialistes ! On peut dire que François Hollande est le grand gagnant de ces élections en demi-teinte. Il obtient le permis de continuer sans se remettre en question jusqu'en 2017.

    Le camarade Julien Dray, de son côté, de manière sans doute plus réaliste, a compris que la seule chose qu'il pourrait changer, ce n'était pas la politique gouvernementale, c'était la cuisine socialiste en interne : « On va changer beaucoup de choses dans le fonctionnement de notre Parti. On va même peut-être changer de nom ». À défaut de changer de politique, comme l'exige de son côté désormais rituellement la maire de Lilles Martine Aubry, on va faire de la tambouille. La tambouille d'ailleurs, Manuel Valls lui-même est pour. Ce qu'il faut changer, c'est ce Parti socialiste qui ose juger un gouvernement issu de ses rangs. Depuis 2008, Manuel estime que « Parti socialiste c'est daté ». Alors effectivement, pourquoi ne pas changer de nom et, à cette occasion, élargir la Plate-forme politique du PS ? Le nom est tout trouvé d'ailleurs : après « Les Républicains », ne peut-on pas créer « les Démocrates ». ? Ca ce n'est pas daté, c'est moderne, c'est Américain. Pendant que le gouvernement travaille à la loi Macron II, pour infuser toujours plus de libéralisme dans les rouages économiques et dans le vécu sociétal, pendant

    que l'on cherche à aligner le droit français et la société française sur le droit anglo-saxon et sur les sociétés anglo-saxonnes, autant essayer à nouveau d'amuser l'électeur en lui montrant qu'on change... La politique ? Non. Le Parti, pour le rendre toujours plus docile.

    Dans l'échec historique de Claude Bartolone en Ile de France, ce plantage politique du troisième personnage de l'État après dix sept ans de gestion socialiste de la Région, on peut lire aussi l'échec de « l'ouverture à gauche » des socialistes, la disparition électorale programmée des communistes, du Front de gauche et des écologistes. La dictature verte n'a pas été du goût des Franciliens. Ils auront en échange, comme tous les Français, la dictature de la Pensée unique, de la Politique unique et en prime peut-être une mue du Parti socialiste,devenu un Parti centralo-gauchiste, gauchiste sur le plan de la culture, du vivre ensemble, des pseudo « valeurs républicaines » et européen sans état d'âme, c'est-à-dire anglo-saxon pour le reste.

    Ce Parti centralo-gauchiste qui existe en espérance a déjà littéralement aspiré le Centre. L'échec du Modem dans la Région Aquitaine est cinglant. La très courte victoire d'Hervé Morin en Normandie ne donne pas envie de pavoiser. C'est que les centristes réels, avec le duo Hollande-Valls, sont au pouvoir et que le centrisme de M. Bayrou - hors sa bonne ville de Pau - est devenu franchement illisible. Et ce n'est pas l'éclatement des centristes dans ces micro-composantes électorales qui se retrouvent à l'UDI qui les rendra plus déchiffrables.

    La droite qui marche n'est pas la droite du centre, cette droite de M. Juppé, battu sévèrement à travers son adjointe Virginie Calmels, c'est la droite forte et fière de ses valeurs, la droite Manif pour tous, comme l'a bien vu Madeleine de Jessey, la présidente de Sens commun , citant les succès de Laurent Wauquier, Valérie Pécresse et Bruno Retailleau. Pourquoi ? Oh ! La raison tient encore à une tambouille électorale : parce que dans cette droite là, beaucoup d'électeurs du Front national peuvent se reconnaître et ils votent pour ses représentants. NKM, qui le paye aujourd'hui de son éviction, est sans doute partie en guerre trop vite contre le « Ni... Ni... » de Nicolas Sarkozy, parce que ce « Ni FN ni PS » cache au fond un « Surtout pas socialistes » qui est électoralement seul payant pour la droite dans une France de droite.

    Et qu'en est-il de la droite de la droite, le Front national ? Il est électoralement à son plus haut avec presque 7 millions de voix au Second tour, tout près du PS... Il a à nouveau surélevé le fameux plafond de verre, mais il s'y est à nouveau cogné. La dédiabolisation ne suffit pas, il faudrait maintenant trouver des alliés, faire des alliances et vite ! Le Front national est condamné à la cuisine électorale s'il veut réussir.

    Alain Hasso monde&vie  14 décembre 2015

  • Le FN en 2016…

    En politique, il n’y a pas de miracle. Les succès électoraux sont toujours la rencontre entre un programme en adéquation avec les attentes du corps électoral  et un travail  de terrain,  de réflexion, de pédagogie, d’explication  dudit programme. Il s’agit donc de le présenter le plus clairement possible aux électeurs en en faisant ressortir les idées forces –les électeurs sont peu nombreux à mémoriser et/ou à  s’intéresser à l’intégralité d’un projet-, à dissiper les arguments hostiles distillés par ses adversaires. Une propagande antinationale, nous le savons, qui ne s’embarrassent jamais de subtilités à l’encontre du grand Satan frontiste mais qui garde (encore) une certaine efficacité. Enfin, au-delà même  de ces éléments tangibles, il y a aussi, notamment pour  ce qui concerne la reine des batailles dans notre «monarchie républicaine», à savoir  l’élection présidentielle, la part de l’équation personnelle du (de la) candidat(e). Or,  la perception par les Français de la personnalité  briguant leurs suffrages,  ne répond pas toujours à des critères de rationalité, mais laisse la part belle à l’impression, à la subjectivité.

    C’est pourquoi  la complaisance médiatique, la presse pipole aux tirages non négligeables  contrairement aux journaux dits « sérieux » mais démonétisés,  et surtout  les émissions d’infotainement, d’information-spectacle, concept né aux Etats-Unis, pèsent d’un poids non négligeable. Ils participent pour beaucoup  dans la manière de façonner l’image d’un candidat, de le rendre plus humain sympathique, proche des gens. L’exemple est connu et parfaitement emblématique,  le  slogan Mangez des pommes,  popularisé par les guignols de canal plus et placé dans la bouche de la  marionnette Chirac, a autant fait pour sa victoire en 1995 que sa volonté affichée de réduire « la fracture sociale »…

    Bien sûr, ne nous y trompons pas,  le FN, Marine ne jouiront jamais de cette complaisance là,  du fait même des idées,  des valeurs défendues par notre famille politique ; elles   suscitent  l’hostilité d’une très large fraction de la caste médiatique, laquelle  est structurellement et idéologiquement opposée à notre projet. Journalistes  qui  dépendent aussi  matériellement de groupes financiers dirigés le plus souvent par des personnalités qui partagent le tropisme mondialiste de «nos» élites politiques, intellectuelles, sociétales…Une évidence à prendre en compte pour souligner que l’éventuel changement de nom du FN, un débat qui n’est pas en soi illégitime, Bruno Gollnisch l’a dit, ne saurait être forcément une solution miracle pour gagner en attractivité. Au-delà de la forme (le nom de notre Mouvement) c’est bien le fond,  la colonne vertébrale  patriotique de notre programme,  qui est combattu par nos adversaires.  

    Marine le rappelait avant même les scores historiques engrangés par le FN aux dernières élections, dans un documentaire diffusé sur France 3 en octobre 2014, «il y aussi des gens extrêmement attachés (au FN),  c’est quand même une marque le Front National. C’est une marque de courage, c’est une marque de longévité, de persévérance, de pugnacité. Chacun a son avis sur le sujet. Ce n’est pas pour moi un sujet tabou mais je n’envisagerai sérieusement une éventuelle modification du nom du FN si je m’apercevais qu’à un moment donné il y avait un décrochage entre l’image du leader ou du candidat à la présidentielle et le Mouvement ».

    «  Mais  comme l’augmentation de la confiance qui nous est faire fonctionne de manière parallèle et que le FN engrange de plus en plus d’électeurs, de plus en plus d’adhérents, de plus en plus de sympathisants, je ne vois pas de raisons dirimantes aujourd’hui pour envisager une modification qui peut être nous ferait plus perdre qu’elle nous ferait gagner.»

    Nous le notions à la même période, l’opportunité  du maintien du nom du FN ne doit pas être motivée par une nostalgie, un passéisme contre-productif ou a contrario son changement par l’illusion de l’obligation d’une novation pour être dans l’air du temps médiatique, qui le serait tout autant. Soyons clair: la finalité de notre combat politique est  d’accéder au pouvoir et non de communier confortablement  dans l’entre-soi, dans le témoignage, aussi est-il légitime que cette question soit posée si ledit changement d’appellation pouvait être bénéfique et permettre de rassembler  plus largement nos compatriotes autour de nos idées.

    Bruno Gollnisch l’affirmait pareillement nous n’avons pas à rougir du nom de notre mouvement, sous le nom duquel des milliers d’adhérents ont milité courageusement, et pour beaucoup d’entre eux au prix de nombreux  sacrifices, avant de récolter les fruits dans les urnes de leur persévérance.   Mais  «le Front National est un instrument au service de la France. Si le FN devait s’appeler autrement demain, je ne m’attacherais pas l’étiquette mais à la substance». «Si dans l’avenir, il y a une novation importante dans la vie politique de notre pays, si nous devons donner le signe fort de quelque chose d’autre, on pourra l’envisager».  «En revanche, si le Front National devait abandonner ses convictions, il cesserait de m’intéresser comme tel même s’il conservait le nom et la flamme. »

    Pour autant, nous l’avons dit,  il appartient aussi au FN  de clarifier son projet économique, sa vision de l’Europe, encore mal compris ou peu identifiés par beaucoup de nos compatriotes pourtant acquis aux autres grands axes  de son  programme. Il est assez évident  que  la diabolisation de l’opposition nationale   –  certes moins vive qu’avant mais persistante  – ne  se fait plus tant  sur le thème  d’un FN fascisant,  héritier des heures les plus sombres de l’Histoire, que  par l’ exposé d’un scénario  anxiogène, décrivant   un FN au pouvoir entraînant  la France  dans le chaos économique sur fond de guerre civile plus ou moins  larvée.

    Fantasmes qui gardent encore un pouvoir de nuisance -malgré les succès incontestables de gestion dans les mairies FN-   notamment auprès de l’électorat castor, comme le nomme avec un humour pertinent Marine, celui qui se mobilise pour faire barrage au FN. Et ce,  avec encore un certain succès puisque malgré nos 7 millions d’électeurs le 13 décembre, nous n’avons échoué à prendre les deux ou trois régions qui nous étaient promises.   

    Dans les semaines qui viennent,   Marine Le Pen a donc décidé de prendre de la hauteur, de  privilégier le dialogue direct avec les Français en allant à leur rencontre dans nos terroirs, là où ils vivent et ils travaillent, et de ne répondre  qu’avec parcimonie aux sollicitations des  « grands médias ». Il s’agira ainsi pour la présidente du FN de nourrir sa réflexion dans le cadre de l’élaboration en  de son  programme présidentiel  pour 2017,  et d’échapper au filtre médiatique qui donne souvent une perception déformée de sa personnalité et de ses idées.

    Signalons enfin que Bruno Gollnisch sera bien évidemment présent au séminaire prévu fin janvier- début février et qui réunira  les parlementaires, les membres du  Bureau Politique du FN mais aussi quelques personnalités extérieures –à l’instar du   maire de Béziers Robert Ménard.  Occasion, à l’aube des très décisifs scrutins de 2017, de  plancher sur tous les sujets qui font débat :    la stratégie, le  programme, l’éventuel changement de  nom du FN, les modalités des alliances à nouer pour élargir notre audience électorale.

    http://gollnisch.com/2016/01/13/le-fn-en-2016/

  • Une proche de Xavier Bertrand préfère voir gagner la gauche au FN

    Interrogée par le Courrier de l'Ouest, Caroline Fel, adjointe LR au maire d'Angers et attachée de presse de Xavier Bertrand, estime préférer la victoire de la gauche que celle du FN :

    Barbara Mazières, chargée de mission FN dans le département, s'étonne, entre autres, de cette affirmation :

    "[...] Mais je retiendrai surtout de ce long entretien l'inquiétante révélation de Mme Fel qui affirme préférer la victoire de la gauche à celle du FN. La gauche demeure l’alliée du Parti communiste - lequel se réclame toujours d'une idéologie qui a causé 100 millions de morts au XXe siècle et opprime aujourd'hui encore 1,5 milliard d'êtres humains (Chine, Vietnam, Corée du Nord). Une gauche française qui n'a rien fait pour protéger les Français, qui a fait exploser le chômage, les impôts et la dette. C'est cela que Mme Fel préfère à l'élection de Français simplement attachés à leurs racines, aux valeurs de la civilisation européenne et à leurs libertés, et qui souhaitent avec le FN une réforme profonde de l’Etat et de sa gestion. Dont acte. Mais il sera difficile ensuite de prétendre que c'est le FN qui fait gagner la gauche! [...]"

    6a00d83451619c69e201bb08ab0b03970d-800wi.png

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/une-proche-de-xavier-bertrand-pr%C3%A9f%C3%A8re-voir-gagner-la-gauche-au-fn.html

     

  • République, République, vous avez dit République ?

    Je n’écris pas beaucoup en ce début d’année, ce qui ne m’empêche pas, Dieu merci, de lire, d’écouter et de discuter politique, entre autres. En fait, je suis surtout en train de corriger des devoirs d’histoire-géographie de Seconde au milieu d’une actualité qui tourne à la rubrique nécrologique permanente : après Delpech, Galabru et Courrèges, c’est au tour de David Bowie de monter au Ciel… « Sale temps pour les saltimbanques », pourraient soupirer Audiard ou Gainsbourg s’ils étaient encore là pour le faire. Nécrologie, et commémorations, ces dernières semblant ne plus devoir cesser en cette République qui, a défaut d’une véritable mémoire, s’invente une histoire et une légitimité, au risque de se brouiller un peu plus avec les réalités et avec les sentiments d’un pays réel qui se sent, sans doute, délaissé ou méprisé.

    Ainsi, je suis agacé par la véritable sacralisation (qui n’est pas vraiment récente, à bien y regarder) d’une République dont on vante les valeurs sans interroger les fondements, philosophiques comme historiques, même si je constate aussi que nombre de personnes entendent « France » quand les officiels prononcent, rituellement, le mot « République », comme si les deux se confondaient forcément et comme s’il n’y avait de valeurs civiques que dans ce régime qui se drape dans la toge de Marianne, y cachant parfois quelques poignards destinés au César du moment, fût-il « normal »…

    Je me souviens de l’embarras de nos gouvernants quand une attaque terroriste ayant endeuillé le Danemark au printemps, ceux-ci reprenaient le discours officiel de janvier 2015 sur les « valeurs » en évitant, parfois bien maladroitement, de rajouter le qualificatif de « républicaines » pour un pays qui est et reste, envers et contre tout, un Royaume qui n’a guère de leçons de civisme et de démocratie à recevoir de quiconque, comme nombre de pays scandinaves et la Belgique voisine, mais aussi l’Espagne, le Royaume-Uni et le Luxembourg, souvent membres d’une Union européenne fondée sur des principes démocratiques reconnus à défaut d’être toujours respectés par les institutions d’icelle.

    Bien sûr, on peut aussi entendre le mot République au sens latin du terme qui signifie « la chose publique » ou « le bien commun », et, dans ce cas, un monarchiste, même s’il est « réactionnaire » ou maurrassien, et encore plus s’il se réfère aux monarchiens de 1789 ou aux catholiques sociaux du XIXe siècle, peut reprendre le terme sans barguigner, dans le sens qu’a développé, en son XVIe siècle, le juriste Jean Bodin, « théoricien » de la Monarchie absolue…  Mais, le plus souvent,nos gouvernants ne (re)connaissent pas cette généalogie politique du mot et se contentent d’y mettre ce qui peut s’apparenter à « leur » conception du Pouvoir et de sa légitimation, et de n’y voir qu’un régime politique défini, à la façon d’Anatole France (qui a compris bien des choses), que comme « l’absence de roi »

    Cette République-là, à la merci des grands féodaux et de leurs partis, est justement celle que je dénonce et combats, et pour laquelle je n’ai pas de mots assez durs, non par haine d’elle-même, mais bien au contraire, par amour de la Chose publique, du Bien commun, de la nation française et de ses particularités et diversités… Cette République qui oublie les petits et les pauvres, cette République qui méprise les provinces et les villages, cette République qui parle de valeurs mais pense d’abord Bourse et compétitivité, cette République qui se verdit le temps d’une COP 21 et bétonne le jour d’après, de Notre-Dame-des-Landes (ce n’est pas fait !) aux entours de nos bourgs ruraux (la « rurbanisation », disent-ils, mais qui est une véritable artificialisation inutile des terres quand les centres-bourgs ont tant de maisons disponibles à remplir et à restaurer)… Cette République qui inscrit dans la pierre de ses bâtiments officiels la liberté comme pour être bien sûre qu’elle ne bouge plus de ses frontons et dans le cœur des gens, et qu’elle ne menace plus son règne… Si Bernanos, cet amoureux passionné de la liberté, était royaliste, ce n’est ni un hasard ni une surprise, comme l’a rappelé si souvent son disciple le plus fervent, Sébastien Lapaque, mais la simple constatation que la République enfermait la liberté dans ses textes et son Journal officiel, ce que moquaient aussi les Camelots du roi qui n’hésitaient pas, dans leurs chants joyeux, à clamer qu’ils « se foutaient de ses lois »… 

    Le professeur d’histoire que je suis n’a guère de chances, en étudiant les siècles passés, de devenir partisan d’une République née dans la Terreur des années 1792-94, et qui s’est tant de fois déshonorée, à l’intérieur comme à l’extérieur, préférant ses « coquins » et ses « valeurs » plutôt que la justice sociale (une formule qu’elle n’a même pas inventée puisque c’est… le roi Louis XVI qui l’a valorisée le premier !) et les libertés concrètes. Je me souviens, dans mon adolescence, avoir pleuré de l’aveuglement et de la lâcheté de la IIIème République face aux totalitarismes, de son hypocrisie profonde et bien pensante, tout comme je me souviens aussi de mes éclats de rire quand je lisais « La bande des Ayacks », ce roman de jeunesse qui s’en prenait à une société des adultes qui fleurait fort le monde des officiels de la République et qui « nous » vengeait de cette dernière… Est-ce un hasard, en définitive, si j’ai découvert la Résistance, celle des années sombres de l’Occupation allemande, dans les livres du colonel Rémy, ce résistant aux idées catholiques et royalistes (il sera abonné jusqu’à sa mort, en 1984, à l’hebdomadaire monarchiste Aspects de la France…) ? Mes deux premiers livres reliés cuir (de couleur bleu) étaient frappés de la croix de Lorraine et signés de Rémy, et, sans le comprendre alors, ils ont sans doute préparé le terrain à mon engagement royaliste ! D’ailleurs, dans ceux-ci, je n’ai pas souvenir d’avoir vu évoquées les valeurs républicaines dont on nous rabat les oreilles en tous lieux tandis que notre République déroule le tapis rouge aux dignitaires saoudiens d’un régime féodal et obscurantiste qui salit le nom de Monarchie

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1279:republique-vous-avez-dit-republique-&catid=50:2016&Itemid=61

  • Quand la gauche s'identifie au Front républicain

    Au lendemain du second tour des régionales, une question émerge : pour quoi ont voté les Français ? La réponse est claire, et le gouvernement n’a pas tardé à le souligner : pour la gauche.

    Pour le comprendre, il suffit d'écouter le premier ministre. Manuel Valls, oubliant sans doute qu'il est le chef d'un gouvernement et non d'un parti, a résumé la question en une équation très claire : morale = gauche.

    L'explication de cette égalité a été assénée à plusieurs reprises par un premier ministre ravalé au rang de directeur de campagne. Les Français en ont eu un condensé révélateur le vendredi précédent le second tour, alors que Manuel Valls tentait de ne pas répondre aux questions que Léa Salamé lui posait sur France Inter.

    Première affirmation, péremptoire, le refus de répondre à l'agression verbale par laquelle le candidat socialiste en Ile-de-France Claude Bartolone s'en est pris à son adversaire Valérie Pécresse en lui reprochant de défendre tout à la fois Versailles, Neuilly et la fameuse race blanche.

    Manuel Valls refuse de répondre : Claude Bartolone est un homme d’État - excusez du peu ! -, et le premier ministre ne s'abaissera pas à entrer dans un jeu politicien qu'il prétend dénoncer.

    Appel à la guerre civile

    Deuxième propos, tout aussi radical : l'arrivée au pouvoir, ne fut-ce que dans une seule région, du Front national, déclencherait la « guerre civile ».

    En deux phrases et autant de coups de menton, le premier ministre a résumé les règles et les valeurs de la République.

    La première, et sans doute la plus importante, c'est que la gauche seule est habilitée à définir les règles. L'exemple de l’instrumentali-sation de la « race blanche » - qui, on l'a constaté depuis, n'a guère réussi à Claude Bartolone - est particulièrement typique. C'est le premier ministre qui, publiquement, clouait deux mois plus tôt Nadine Morano au pilori qui justifie la démarche du candidat socialiste. Le tort de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy : être de droite. La raison de Claude Bartolone : dénoncer la race blanche. C'est clair, et facile à comprendre...

    La seconde découle de la première : seule la gauche peut faire une politique républicaine. Là encore, la démonstration est limpide. Elire des candidats Front national, ce serait déclencher la « guerre civile ». Et la droite est fautive qui court après l'extrême droite. Et tant pis si, ce disant, on dresse les Français contre les Français...

    Au nom de la morale

    Faut avouer, c'est simple. Le problème, c'est que le peuple français est extrêmement bête puisque, malgré les éructations vallsiennes, il porte le Front national en tête au premier tour ; et lui accorde près de sept millions de voix au second - soit presque autant que le PS, pardon ! l'union de la gauche, les cinq régions en moins, c'est toujours une consolation.

    Aussi a-t-il fallu répéter, le soir des résultats, à l'attention de ceux qui n'avaient pas bien compris ; parce que, comme le dit l'inénarrable Manuel Valls, « il faut apporter la preuve que la politique ne reprend pas comme avant ».

    Ce qui signifie très clairement que les idées de droite n'auront plus cours en France.

    C'est ce que le ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a dit au nom du gouvernement, à savoir que jamais les présidents de régions élus avec les voix de la gauche ne pourront parler ou agir comme le Front national.

    Dans le Nord remporté face à Marine Le Pen, Xavier Bertrand a immédiatement obtempéré en affirmant, sous une (peu) énigmatique étiquette Le Rassemblement, que « l'Histoire retiendra que c'est ici que nous avons stoppé la progression du Front national ».

    NKM a fait de même en dénonçant la stratégie de Nicolas Sarkozy, ce qui lui a valu - faut pas pousser ! - d'être débarquée de la direction des Républicains.

    C'est cela le « sursaut citoyen » qui affirme à la face du monde que, en France, il n'y a qu'une politique morale, celle de gauche, et que les citoyens qui ne l'ont pas compris ne sont que des citoyens de seconde zone.

    Un sursaut qui affirme en fait que le seul Front républicain, c'est la gauche !

    Seulement, ainsi que l'a souligné François Fillon, ce sursaut « n'efface pas le 6 décembre qui reste le véritable baromètre de l'état du pays ».

    Il n'efface pas surtout le discours de Nicolas Sarkozy affirmant qu'il n'est « pas immoral » de voter Front national. L'homme a sans doute le regard fixé sur 2017, mais il n'entend pas admettre que l'on dise qu'un électeur de gauche vaut davantage qu'un électeur de droite.

    Il n'efface pas non plus l'affirmation, limpide, de Marion Maréchal-Le Pen : « Ne les écoutez pas, il n'y pas de plafond de verre ! »

    Hugues Dalric monde&vie 14 décembre 2015

  • Le « Printemps français », c’est maintenant !

    L’année 2015 est passée. Chacun comprend bien que nous venons de vivre une de ces années charnières, annonciatrice d’un basculement historique majeur. La réalité stupéfiante a révélé l’incompétence des politiques. Alors, aujourd’hui, du peuple doit jaillir ce cri : « Charlie Hebdo, Hyper Cacher, le Bataclan, plus jamais ça ! »
    La patrie est en danger et ses dirigeants dénient ce réel, transposant pathologiquement leurs peurs sur une menace fasciste fantasmée, révélatrice du mécanisme de défense paranoïaque d’une nomemklatura aux abois, obsédée par la défense de ses intérêts de classe.
    Suite aux attentats, alors qu’on espérait un réflexe gaullien, monsieur Valls conseilla aux Français de s’habituer au terrorisme. Honte à lui ! Le terrorisme n’est point une fatalité, mais le fruit de l’inconséquence politique d’une caste dirigeante soumise aux intérêts d’un mondialisme qui n’est que le visage lifté de l’impérialisme américain.
    Une telle irresponsabilité ne peut se reproduire en 2016 sous peine de faire courir de plus grands drames au pays. Identifier les vrais problèmes, sous l’angle de la perspective historique longue dans laquelle s’écrit le futur, s’impose pour sortir de l’aveuglement idéologique élitaire.
    La responsabilité est d’affronter collectivement les vrais débats sociétaux. Au préalable, un retour à la véritable démocratie, celle des affrontements idéologiques assumés entre une vraie gauche et une vraie droite, s’impose. Alors, seulement, la question devenue fondamentale de la place du religieux dans la société pourra être traitée.
    Pour assurer la paix aux générations futures, un débat sur la sécularisation de l’islam s’impose au moment où les élites mondialisées, aliénées par un suicidaire « syndrome du bunker », pratiquent une fuite en avant, historiquement condamnable, ouvrant les frontières à des millions de jeunes hommes porteurs d’une vision sociétale immature.
    Musulmans et non-musulmans de France ont le devoir mutuel d’ouvrir un débat de fond sur leurs conceptions différentes de la laïcité. Ils contreront ainsi le risque d’un face-à-face mortel qui ne servirait que les intérêts de l’oligarchie internationale qui les manipule peut-être. Mondialistes et islamistes ont un intérêt commun qui n’est point celui des masses populaires aux spiritualités variées.
    Suite aux attentats, un jeune dit à l’auteur de ces lignes : « À quoi ça sert de travailler, puisqu’on va tous mourir à la guerre ? » Ces propos tragiques sont à considérer avec sérieux et il appartient à la base populaire d’œuvrer pour que l’avenir des jeunes générations ne s’écrive un jour en lettres de sang.
    Alors souhaitons que 2016 soit l’année du réveil des peuples et du retour à la responsabilité collective, dans le but de redéfinir les repères sociétaux aujourd’hui brouillés. Seul un « Printemps des peuples » permettra de sortir de l’impasse tragique dans laquelle le pays se trouve. Un véritable vivre ensemble est à ce prix.

    Bruno Riondel

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVkVpZlVFwsLCSKMs.shtml

  • Républicains : les feuilles mortes se ramassent à l’appel

    Le vide se fait peu à peu autour de lui et il entend les derniers compagnons, les derniers hommes liges murmurer dans son dos. L’hiver est bientôt là.
    Toutes ces fidélités qui frissonnent comme des feuilles quand souffle le vent d’hiver… C’est tremblant. C’est troublant. Tombera ? Tombera pas ? Et de quel côté ? Comme dans un drame shakespearien, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de désertions, de rébellions, de petites et de grandes, de basses et de hautes trahisons au souverain reclus dans son donjon de la rue de Vaugirard.
    Les premiers à lever puis à brandir l’étendard de la révolte auront été, bien entendu, ceux qui avaient si longtemps siégé en son Conseil sans jamais se mettre en travers de ses volontés, de ses foucades, de ses errements : celui-ci pendant cinq ans son principal ministre, celui-là préposé aux Affaires étrangères, cet autre à l’Agriculture, cette autre à l’Écologie et à l’Environnement. L’un après l’autre, ils ont quitté la cour, emmenant avec eux leurs propres vassaux, leur clientèle et leur trésor de guerre avant de se poser ouvertement en rivaux et en prétendants avoués au trône en déshérence.

    Lire la suite

  • Si Marine Le Pen est élue, l’État suivra

    Le CEVIPOF, le Centre de recherches de la vie politique française, a révélé les chiffres de sa gigantesque enquête réalisée auprès de 25.000 agents de l’État. Celle-ci révèle que chez les policiers et militaires, les intentions de vote en faveur du Front National atteignent 51,5%, contre 30% environ en 2012. Selon Claude Askolovitch, si le FN passe en 2017, il n’y aura aucun trouble social :

    « Si Marine Le Pen prenait le pouvoir alors l’État suivrait. Les professeurs râleraient (ils sont un peu moins de 10 % à annoncer un vote Front National). Mais dans l’administration, cela passerait (environ un quart des fonctionnaires votent Front National). Et ceux qui tiennent réellement la République (policiers, gendarmes, militaires) seraient d’accord dans leur majorité. Il y aura un assentiment. Ce qui veut dire que Marine Le Pen peut prendre le pouvoir demain. Il ne se passera rien. Le FN, c'est la République. Ce sont ceux qui la défendent qui vous le disent. Et après on peut discuter à l’infini et très sérieusement sur ce qu’est devenue la République. Tous les débats sont libres. »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Vote FN chez les militaires et les policiers ? Le principe de réalité

    Selon une enquête, 51,5 % des militaires et policiers avaient prévu de voter FN aux régionales. Ils n’étaient que 30 % à voter FN en 2012.
    Le 7 août 2014, un article du Figaro.fr titrait « Les gendarmes mobiles sensibles au vote FN ». Cette affirmation s’appuyait sur une étude de l’IFOP faite dans certains bureaux de vote situés près des casernes de gendarmes mobile, notamment ceux de Satory à Versailles, pour la présidentielle de 2012.
    Par exemple, lorsqu’à Dijon on votait à 13,4 % pour le FN, le bureau où se situait la caserne des gendarmes mobiles enregistrait un score de 30,8 %. À Hyères, le score du FN était de 42 % dans le bureau « pandorisé » alors que Marine Le Pen obtenait moins de 22 % dans l’ensemble de la ville.
    Interrogé en août 2014 sur ce phénomène – sinon « sociétal », mais quasi mystérieux pour ceux qui dissèquent le vote FN comme d’autres lisaient dans les entrailles de poulet -, Jean-Jacques Urvoas, le député socialiste spécialiste des questions de sécurité de son parti, tenait à relativiser les choses : « Cette étude ne m’alarme donc pas plus. Si le pourcentage réalisé par Marine Le Pen chez les gendarmes mobiles atteint le même niveau en France, là je serai inquiet. »

    Lire la suite

  • Sarkozy entre «dans la zone rouge»

    L’ex-chef de l’Etat perd 15 points auprès des sympathisants de droite et du centre dans le baromètre Elabe pour « Les Echos ».
    L’année débute bien mal pour Nicolas Sarkozy. Son principal rival dans la course à la primaire de la droite en novembre , Alain Juppé, fait une rentrée remarquée dans les médias à l’occasion de la publication cette semaine de son nouveau livre programme, « Pour un Etat fort » (Jean-Claude Lattès). Et les mauvais sondages s’accumulent pour le président des Républicains. Dans le baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, l’ex-chef de l’Etat perd 15 points de popularité ce mois-ci auprès des sympathisants de droite et du centre, à 46 % d’image positive.
    Devancé par Juppé, Fillon, Le Maire
    Pour la première fois, il entre en territoire négatif, avec 53 % d’image négative. Et, fait aggravant, sa chute est encore plus rude dans le noyau dur de son électorat : il recule de 17 points chez les partisans des Républicains. « Nicolas Sarkozy est dans la zone rouge », résume Bernard Sananès, le président d’Elabe.
    Le président des Républicains est ainsi un peu plus distancé par le maire de Bordeaux, qui recule de 5 points, mais caracole en tête à 73 % d’image positive chez les sympathisants de la droite et du centre. Il est même devancé désormais dans cette population par François Fillon (59 %) et Bruno Le Maire (49 %), en baisse respectivement de 4 points et 1 point, ou par… le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron (63 %), en progression de 5 points.
    « Une sérieuse alerte »
    La situation n’est guère meilleure auprès de l’ensemble des Français : Nicolas Sarkozy abandonne encore 4 points à 24 % d’image positive, tandis que François Fillon baisse de 1 point (34 %) et Alain Juppé de 2 points (51 %), le maire de Bordeaux occupant toujours la tête du palmarès devant Emmanuel Macron.
    « C’est une sérieuse alerte, insiste Bernard Sananès. Le doute s’est installé sur la capacité de l’ex-chef de l’Etat à être le leader dont la droite a besoin ». Selon le sondeur, Nicolas Sarkozy paierait la manière dont il a géré la séquence qui a suivi les attentats de novembre et surtout les résultats insuffisants enregistrés par son camp lors des élections régionales en décembre. Contrairement aux têtes de liste de la droite et du centre qui l’ont emporté de haute lutte lors de ce scrutin : Xavier Bertrand gagne 10 points de popularité en un mois auprès de l’ensemble des Français, Valérie Pécresse 3 points, et Laurent Wauquiez 6 points.

    Stéphane Dupont

    Les Echos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVkFFkklkrDJEQJMI.shtml