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élections - Page 497

  • L'amendement sur le vote des étrangers a été rejeté comme les racines chrétiennes

    L'amendement mentionné hier a été rejeté lors de la discussion publique par103 députés contre 67.

    Un autre sujet a occupé les députés : l'inscription d'une référence, pour Delphine Batho, à la laïcité, pour Valérie Boyer et Jean-Frédéric Poisson, aux racines chrétiennes de la France dans la Constitution. Ces 2 amendements ont été rejetés mais voici le débat concernant les racines chrétiennes :

    JF Poisson :

    Je vais reprendre à Mme Batho, si elle me le permet, la dernière partie de son développement : je partage avec elle l’avis que l’amendement que j’ai l’honneur de défendre avec mes collègues est à l’évidence au cœur de la question la protection de la Nation, même si, par ailleurs, il ne porte pas exactement sur l’état d’urgence ni sur la déchéance de nationalité – cela pour me prévenir vos objections, monsieur le garde des sceaux.

    Nous proposons que la Constitution de la France rappelle que ses racines sont chrétiennes. Je voudrais m’en expliquer ici. Tout d’abord, je fais référence à un propos tenu récemment par M. le ministre de l’intérieur qui disait lui-même, au cœur de la période troublée que nous avons connue et que nous traversons encore, que ces racines sont « incontestables ».

    Deuxièmement, je veux faire remarquer que les trois mots qui composent notre devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », s’ils ne sont pas entrés dans l’histoire des idées après l’avènement du christianisme, en revanche ont connu une portée universelle avec l’avènement du christianisme dans l’histoire. Et même le concept de laïcité a une origine absolument indiscutable : la séparation des pouvoirs politique et temporel relève exclusivement d’une vision chrétienne de la société. Il me paraît que s’il faut se battre là dessus, il faut en rappeler l’origine.

    À un moment où notre mode de vie est si violemment remis en cause, en particulier s’agissant de la liberté d’avoir une religion ou de ne pas en avoir, de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou des relations entre les différentes communautés, certains ayant une vision de la communauté des hommes restrictive quant à un partage à caractère spirituel alors que nous ne connaissons, nous, selon la Constitution, qu’une seule République, il me semble que la dimension universelle des trois mots de notre devise doit être rappelée en inscrivant à l’article 1er de notre Constitution que les racines de la France sont chrétiennes."

    Puis Valérie Boyer :

    "Permettez-moi, mes chers collègues, de partager une partie de ce que Mme Batho vient de dire, comme mon collègue Jean-Frédéric Poisson. Je poursuis le même objectif à travers mon amendement, qui propose d’intégrer au premier alinéa de la Constitution : « Ses racines sont chrétiennes. » En effet notre nation repose sur un socle culturel, avec des traditions et des influences. Parmi ces influences, n’oublions pas le christianisme, qui a profondément marqué les sociétés européennes contemporaines et leur constitution, au côté de la philosophie grecque et du droit romain, de la Renaissance ou du siècle des Lumières, qui s’en sont inspirés.C’est le christianisme qui nous a permis d’envisager l’homme comme un individu à part entière. La protection de la dignité humaine repose sur ces valeurs chrétiennes. La France est certes aujourd’hui une République laïque, mais d’influence et de valeurs chrétiennes. D’ailleurs sans le christianisme il n’y aurait pas de laïcité : la laïcité n’existe que dans des pays de racines chrétiennes, comme la démocratie d’ailleurs.Aujourd’hui nous avons appris, grâce au christianisme, au catholicisme en particulier, à séparer le temporel du spirituel, comme cela vient d’être dit par Jean-Frédéric Poisson. Les pays démocratiques où nous vivons libres de croire ou de ne pas croire sont des pays de valeurs judéo-chrétiennes. À l’heure où nous sommes attaqués par les barbares, il est important de revenir, comme vous l’avez dit, monsieur le rapporteur, à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est le symbole. Si aujourd’hui, dans un texte relatif à la protection de la Nation, nous ne parlons pas de symboles, de quoi parlons-nous ? Pour moi, il est important aussi que l’on rappelle que ces valeurs qui nous rassemblent, la liberté, l’égalité, la fraternité, la Constitution, tout cela est inspiré par notre histoire, et que notre histoire ne doit pas être négligée.J’ajouterai un dernier mot sur quelque chose qui me semble absolument fondamental – et c’est un message aussi que nous devons envoyer aux terroristes qui ne souhaitent pas que nous vivions comme nous le désirons aujourd’hui. Il y a un problème d’égalité entre les hommes, mais aussi d’égalité entre les hommes et les femmes. Ça aussi, nous le devons à nos racines chrétiennes."

    Nicolas Dhuicq est également intervenu :

    "Pour aller dans le sens de l’excellent Jean-Frédéric Poisson, au moment où nous nous exprimons, le petit-fils du fondateur des frères musulmans, redoutable bretteur qui pratique la taqiya, demande par provocation la nationalité française.

    Au moment où nous parlons, le peuple syrien est en guerre civile depuis plus de cinq ans. Au moment où nous parlons, tous les peuples arabes souffrent justement d’une difficulté à créer un espace que nous appelons aujourd’hui la laïcité, qui est le fruit de plusieurs siècles d’évolution – car quand, au XIIIe siècle, le roi répondait au pape qu’il était empereur en son royaume, c’était déjà le début de la laïcité.

    L’amendement de notre collègue Poisson va paradoxalement dans le sens de celui de Mme Batho et de la défense de ce que nous appelons la laïcité. S’il était accepté, il serait un message d’espoir pour les peuples arabes et pour les peuples qui cherchent aussi à vivre dans la liberté et dans la paix, qu’ils soient musulmans ou non, parce que ces peuples souffrent de l’idéologie wahhabite financée par les pétrodollars, qui amène à une vision totalement uniciste, unilatérale, sans aucune exégèse possible des textes sacrés, des hadiths et du Coran.

    Si nous acceptions l’amendement de M. Poisson, nous soutiendrions la laïcité et nous ferions œuvre utile pour tous les peuples épris de liberté."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 2017 : Les grandes manœuvres ont commencé

    Avec la démission sèche de Taubira, sa ministre emblématique, François Hollande est rentré en campagne, séchant d’emblée tous ses rivaux.

    Selon un sondage L'opinion en Direct/Elab pour BFM TV publié le 26 janvier, quelque huit Français sur dix approuvent la décision de Christiane Taubira ; plus que jamais on peut constater au sujet de sa démission surprise l'écart qu'il y a entre les pleureuses médiatiques et les vrais gens. On a voulu - elle a tout fait pour - donner d'elle une image gaullienne. On l'a montrée employant le "nous" de majesté et partant se mettre en réserve de la République en attendant des jours meilleurs. En réalité, son départ est perçu comme définitif et il fait l'unanimité auprès des Français de droite et de gauche. Aujourd'hui elle n'est plus ministre de la Justice. Au total, 81 % des personnes sondées s'en félicitent, dont 53 % qui tiennent à insister sur leur plein accord avec une telle mise sur la touche. Seuls 19 % la désapprouvent, en regrettant qu'elle quitte le gouvernement.

    Les sympathisants de droite et du centre, ainsi que ceux du FN approuvent quasi unanimement ce départ de l'ex-garde des Sceaux (91 % et 90 % respectivement). Les sympathisants de gauche sont plus mesurés et ne sont que 68 % à être d'accord avec ce départ. Plus étonnant pour la légende vivante qu'elle croit être : 68 % des Français portent un jugement négatif sur son bilan en tant que garde des Sceaux, contre 32 % qui garderont d'elle à ce poste une image positive. Parmi les sympathisants de la gauche, certes 57 % jugent positivement son bilan, mais 46 % des sympathisants socialistes affirment, eux, que ce bilan est mauvais, ce qui est aussi le cas de 82 % des sympathisants de la droite et du centre, et de 86 % des sympathisants du FN.

    Ce sondage permet de démythifier l'idole. On peut se demander si elle n'a pas été victime non pas de son succès qui n'existe pas mais de la loi qui porte son nom (sur le mariage pour tous) et qui serait un peu l'arbre cachant la forêt, ou plutôt l'arbre cachant le désert. Pour ce qui est de la politique pénale, par exemple, rarement on aura vu un ministre aussi en décalage avec les événements auxquels elle est censée répondre et s'adapter. Alors que, selon toutes les enquêtes, les vocations de petits malfaiteurs, entre vols à la tire et cambriolages, se multiplient, elle se bat pour remplacer les courtes peines par ce qu 'elle a appelé « la contrainte pénale ». Las ! Sa loi sur l'adaptation de la procédure pénale au droit de l'Union européenne fait l'objet d'une censure ample du Conseil constitutionnel : 27 des 39 articles sont retoqués par les sages. La ministre de la Justice censurée au nom du droit fondamental : quel camouflet ! Le séjour de Madame Taubira Place Vendôme, est un long flop traversé de coup de gueules inefficaces.

    Exit Taubira

    Exit Taubira et avec elle exit la Gauche sociétale. Exit la Gauche traditionnelle. Exit Terra nova et l'alliance devenue traditionnelle depuis les Années 80, des Bobos avec la Diversité. Dans l'inconscient collectif, le 13 novembre a porté un coup électoral à cette alliance jusqu'ici donnée comme gagneuse. La Loi Taubira avait montré dès 2013 que cette sainte alliance du Bourgeois

    libertaire avec le Sans papiers moins cher était une alliance pour des voix ; autant dire : pour rire. 2015 aura vu le divorce acte entre les Charlies et leurs migrants. Claude Bartolone s'en mord encore les doigts : il n'avait pas compris que le schéma était périmé quand il a traité Valérie Pecresse de « candidate de la race blanche », et personne ne le lui avait expliqué avant qu'il ne refuse publiquement de s'excuser. Aujourd'hui, après son échec aux Régionales, c'est un mort politique en sursis, qui a regagné son Perchoir à l'Assemblée nationale par habitude. Nous sommes en 2016 : Place à une nouvelle gauche que l'on pourrait appeler la Gauche Macron. François Hollande a choisi : ce sera Macron, avec ses dérapages à répétitions et sa manière de s'en prendre aux 35 H, plutôt que l'icône Taubira. La loi du mariage homo ne lui aura pas porté chance, en isolant la ministre dans une espèce de gauchisme, étranger au fond à la gauche de Gouvernement que veut incarner François Hollande et dont tout le monde comprend aujourd'hui qu'elle devra être une droite honteuse, si l'équipe Hollande veut accéder au second tour de la Présidentielle.

    La campagne de la Présidentielle a lieu à droite. Ceux qui veulent y accéder doivent d'emblée le comprendre et accepter le ticket d'entrée : il s'agit de déclarer que l'on vote pour la déchéance de nationalité, cela aurait signifié rentrer dans le jeu du Président Hollande. Taubira refuse. Elle a eu le culot d'essayer de mettre le Gouvernement devant le fait accompli de ce refus unilatéral par son propre magistère de gauche en déclarant au micro d'une Radio d'Alger qu'elle croyait savoir que ce vote n'aurait pas lieu. Le Président, coutumier du fait et qui ne s'en porte apparemment pas plus mal, a dû encore avaler cette couleuvre. Mais il a contre-attaque (il ne pouvait pas laisser cette indiscipline impunie) en proposant à Christiane Taubira le ministère de la Culture. Le bruit s'en est répandu comme une traînée de poudre... On sait que Fleur Pellerin, l'actuelle pour la Culture, enchaîne les gaffes et se consacre tout entière, comme si sa vie en dépendait à restreindre les critères qui obligent à considérer un film comme classé X. On imagine un moment Christiane à la culture, revenant à ses premières amours indépendantistes et défendant la culture noire et la mémoire de l'esclavage... Mais Christiane n'a pas voulu de ce lot de consolation, et elle est partie, bien droite sur son vélo, au milieu des caméras. Bien droite pour ne jamais être à droite.

    François Hollande en migrant politique

    En réalité ce départ est encore une manière de prendre la pause. On s'aperçoit que la déchéance de nationalité est complètement revue, au fur et à mesure qu'elle passe sous le scalpel des experts juristes, Maître Jean-Pierre Mignard et d'autres. Qu'en reste-t-il ? Il y a d'abord ce jeu sur la double-nationalité : seuls les terroristes ayant la double nationalité seraient déchus de l'une d'entre elles (la française). En effet tous les accords internationaux que nous avons signés tendent à refuser le fait que l'on soit sans patrie. Qu'on le dise ou qu'on ne le dise pas, on pourra donc déchoir de leur nationalité française uniquement ceux qui, ayant ce double passeport, en garderaient un.

    Par ailleurs, à l'heure où nous écrivons, on murmure que cette déchéance de l'identité nationale serait possible non seulement pour un crime (le djihad en comporte forcément aujourd'hui) mais aussi pour de simples délits. Lesquels ? Il me semble que la Gauche pourrait trouver là une arme idéologique redoutable. Un homme qui pense de façon délictueuse (en contrevenant par exemple à la loi Gayssot) pourrait être déchu de la nationalité française. Avec à l'arrivée double bénéfice : on aura éliminé un gêneur, mais surtout on aura montré par des actes que l'identité française, depuis la Révolution du même nom, est tout entière idéologique, qu'elle ne se tient qu'à une conformité idéologique partagée et qu'en ce sens on peut et on doit la partager, sans souci d'identité, avec tous les bien-pensants du monde. Je souhaite me tromper mais je crains que ce jeu autour de la déchéance de nationalité (qui concernera quelques personnes) ne nous réserve des surprises et ne se révèle comme une loi à double fond.

    Sarkozy a (déjà) retourné sa veste

    Pendant que François Hollande joue ainsi les bons élèves du Florentin François Mitterrand, Sarkozy rame. Cette déchéance de nationalité pour les terroristes, c'était une de ses promesses de la Campagne de 2007. Promesse, promesse ! On voit tout ce que François Hollande pourra faire contre lui en inscrivant une telle loi dans la Constitution. Qui défend le peuple ?

    Comme si une telle preuve d'incapacité n'était pas suffisante, Sarko, le pitbull désormais sans maître puisque Patrick Buisson est au rencard, a eu la maladresse de déjuger sa propre parole dans son dernier livre La France pour la vie. Malgré la bonne volonté des militants de Sens commun et leur engagement sans faille à ses côtés, il a avoué dans son livre que les gens pouvaient s'aimer de toutes les manières, que ce n'était pas son affaire, bref qu'on ne vienne pas l'ennuyer avec la loi sur le mariage pour tous. Elle était votée et bien votée. On peut penser que Sarkozy, qui n'a toujours pas compris que l'élection se jouait à droite est définitivement déconsidéré par cette ultime palinodie, avec ce raisonnement simple qui est dans toutes les têtes : si un candidat agit ainsi que fera le candidat devenu président, et qui n'aura plus rien à perdre ?

    Alain Hasso monde&vie 3 février 2016

  • Que veut le peuple de droite ?

    ♦ Parmi les Français, les sympathisants du Front national et de l’UMP, aujourd’hui Les Républicains, ont des opinions voisines sur beaucoup de sujets. Ces deux groupes, lorsqu’on les interroge, sont souvent plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le sont des électeurs de gauche. Les sympathisants des partis dits du centre, UDI et Modem, se rapprochent, à un moindre degré, des électeurs du Front national et des Républicains.

    Ce « peuple de droite », formé de deux composantes -une droite populiste, autour du Front national, une droite « classique », celle des Républicains et de leurs alliés centristes- est aujourd’hui, de loin, la force électorale dominante sur l’échiquier politique. Au sein de cette force, l’électorat du Front national est en voie de devenir prépondérant.

    Quel serait le programme politique correspondant aux souhaits du peuple de droite ? Pour le savoir, il faut sélectionner, sondage après sondage, les propositions auxquelles adhèrent une majorité d’électeurs du Front national et des Républicains. Certaines d’entre elles recueillent aussi l’approbation d’une majorité ou d’une part substantielle des électeurs de gauche. D’autres propositions sont plus clivantes entre la droite et la gauche. Quel que soit le cas de figure, c’est avec de telles propositions que devrait être bâti un programme politique présidentiel capable de rassembler le peuple de droite au-delà de chacune des deux forces qui le composent.

    La présente note, actualisant et complétant des travaux précédents (1), vise à identifier un certain nombre d’éléments de ce programme, sur la base des plus récentes enquêtes d’opinion, réalisées et publiées depuis environ un an.

    Immigration : refuser que les migrants qui arrivent par dizaines de milliers sur les côtes italiennes et grecques soient répartis dans les différents pays d’Europe et que la France en accueille une partie.

    Trois Français sur cinq sont opposés à ces mesures voulues par Mme Merkel et par la Commission européenne. Ce refus est partagé par 97 % des sympathisants du FN et 71 % de ceux des Républicains. Par contre, 71 % des sympathisants du PS et 57 % de ceux du Front de gauche y sont favorables. L’opinion des sympathisants de l’UDI est, sur ce point, semblable à celle des sympathisants du Front de gauche (IFOP, 21 janvier 2016).

    Cette question a été posée cinq fois en des termes identiques depuis le début de septembre 2015. En cinq mois, la proportion des Français opposés à ces mesures est passée de 51 % à 60 %. Chacun de ces sondages fait apparaître à ce sujet un profond accord au sein du peuple de droite et un profond clivage entre la droite et la gauche.

    Immigration : réserver les allocations familiales et les aides aux logements aux seuls Français et ressortissants de l’Union européenne.

    Cette mesure est approuvée par deux Français sur trois. 93 % des sympathisants du FN et 81 % de ceux des Républicains y sont favorables, alors que les sympathisants de gauche la rejettent nettement (à 65 % pour le Front de gauche, 58 % pour le PS et 54 % chez les écologistes). Les sympathisants de l’UDI rejoignent sur ce point le peuple de droite (65 % d’approbation), ceux du Modem sont partagés à 50-50 (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

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    Immigration : supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents immigrés clandestins.

    Il suffit aujourd’hui que ces enfants justifient de leur résidence en France pendant une période continue ou discontinue d’au moins cinq ans, depuis l’âge de onze ans, pour qu’ils deviennent automatiquement français à dix-huit ans. Près de trois Français sur cinq sont d’accord pour supprimer cela. Cette proposition est fortement soutenue par les sympathisants FN (à 73 %) et Républicains (à 66 %) alors que ceux de gauche la désapprouvent à 52 %. Elle est également soutenue par la majorité des sympathisants UDI (58 %) et Modem (59 %) (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

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  • Bruno Mégret : "Il n’y a aucune fatalité au déclin de la France et de l’Europe"

    6a00d83451619c69e201bb08b79458970d-320wi.jpgComment un président élu en 2017 peut en cinq ans réussir le redressement de la France ? .C'est le thème du récit d'anticipation écrit par Bruno Mégret dont nous avions parlé ici. Ce dernier s'explique :

    "Si je me suis mis en retrait de la politique, je ne me suis pas pour autant désintéressé du sort de notre nation et je me ronge de voir chaque jour notre identité et nos valeurs mises à mal par une classe politique et médiatique d’essence totalitaire, entièrement vouée au politiquement correct.

    Je déplore d’autant plus cette évolution qu’il n’y a à mes yeux aucune fatalité à ce déclin de la France et de l'Europe. D’autres hommes au pouvoir et tout pourrait changer.

    C’est ce que j’ai voulu démontrer dans ce livre. Un livre d’espoir qui prouve que tout demeure possible."

    Il est possible de commander ce livre ici.

    Philippe Carhon

  • Alain Juppé, entre parole et inaction

    Cher Alain, il faudrait crotter plus fréquemment vos souliers dans la boue des provinces.
    On a pu voir Alain Juppé, tel un monarque visitant les faubourgs, découvrir avec horreur la situation du camp de Grande-Synthe. « Pire que ce qu’il avait pu imaginer. » C’est que, cher Alain, il faudrait crotter plus fréquemment vos souliers dans la boue des provinces. Que ces visites dépassent votre goût du réel se peut ! Mais qu’elles vous le fassent découvrir serait plus qu’un oubli : une omission, par nature peccamineuse… Et ne pas solliciter quelque collaborateur pour s’informer auprès des sites Web alternatifs serait une faute d’action, cette fois. Tant ceux-ci ont fait maints reportages de la situation réelle.
    Tenez, je m’en vais vous l’apprendre : vous a-t-on informé qu’en ces camps, un jeune converti iranien fut tué le 10 décembre dernier ? Vous a-t-on dit que certains d’eux doivent se réfugier dans l’église de ce village et que des paroissiens se mobilisent pour payer des chambres d’hôtel à ceux les plus pourchassés ? Devra-t-on attendre un nouvel Oradour ou massacre des Lucs pour qu’une action soit engagée ? Ah non ! C’est vrai, l’église vient d’être rasée à coups de bulldozer. Ça aussi, vous l’ignoriez ?

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  • Immigration : les Allemands plébiscitent le radicalisme

    AfD-vs-immigration

    Le parti Alternative für Deutschland (AfD) avait connu un premier succès en faisant son entrée au Parlement européen avec un discours eurosceptique. Mais depuis six mois, les campagnes réclamant la sortie de l’euro ont été remplacées par les slogans contre l’afflux d’immigrés, l’insécurité et le terrorisme.

    La semaine dernière, Frauke Petry, présidente de l’AfD, avait suscité la controverse médiatique en déclarant : « Aucun policier ne veut tirer sur un réfugié, je ne le veux pas non plus. Mais en dernière instance, on doit pouvoir avoir recours aux armes.« 

    Mais le tollé suscité parmi les politiciens et les journalistes s’est brisé devant cette réalité : plus l’AfD durcit son discours, plus les sondages lui sont favorables.

    Les candidats AfD sont maintenant évincés des plateaux télés mais ils grimpent à 12 à 13 % des intentions de vote.

    Il faut encore préciser que les agressions sexuelles massives du soir du réveillon de Nouvel An n’en finissent pas d’alimenter le débat. A ce jour, il n’y a aucune condamnation et les enquêteurs doutent qu’un immigré finisse un jour en prison pour ces agressions sexuelles. La police confirme par contre que les suspects sont en très grande majorité des Maghrébins et sont tous, statutairement, demandeurs d’asile ou réfugiés…

    http://www.medias-presse.info/immigration-les-allemands-plebiscitent-le-radicalisme/48712

  • [Éditorial de L’Action Française 2925] Vers l’élection présidentielle

    Le moindre des paradoxes de nos institutions n’est pas que l’élection qui devait permettre de neutraliser les défauts inhérents à la république est finalement devenue, au cours des décennies, celle qui les aggrave. Nous voulons évidemment parler de l’élection du président de la république au suffrage universel.

    Le général De Gaulle, en l’inscrivant dans la Constitution en 1962, n’avait-il pas voulu en finir avec le régime tout puissant des partis en créant, entre un exécutif ayant recouvré à la fois toute son efficience et sa réalité symbolique, et le peuple français, un lien quasi-charnel que l’assassinat du Roi, en 1793, avait rompu et qu’une Restauration, certes bénéfique pour les Français, mais malheureusement éphémère, avait été impuissante, au XIXe siècle, à renouer en profondeur ? Le président, en étant directement élu par les Français, devenait, en quelque sorte, leur « souverain », et la Ve République une monarchie républicaine. Assurément, les partis continuaient de jouer leur rôle, mais dans l’esprit des réformateurs de 1962, leur jeu se trouvait raisonné, voire neutralisé par une élection qui inscrivait dans la politique nationale la prééminence de la continuité de l’Etat et du Bien commun, incarnés par un président « au-dessus des partis », sur le jeu des intérêts particuliers et des groupes de pression.

    Certes, dès 1965, c’est-à-dire dès la première élection du président au suffrage universel, les partis se rappelèrent au souvenir du général en le mettant en ballotage. La cuirasse institutionnelle avait un défaut... celui du déni de réalité : en république, il n’est pas facile de faire rentrer dans sa « besace », comme disait Boutang, des partis qui monopolisent le système électoral lui-même. La crise algérienne passée, le général était redevenu le simple porte-parole d’une majorité politique, voire politicienne. La médiocrité croissante de ses successeurs n’allait que rendre encore plus évidente l’impossibilité à faire de la république une monarchie comme une autre. Oui, le président de la république n’est que le chef d’un clan et, entre l’ambition personnelle du candidat et l’intérêt du ou des partis — et des lobbies, souvent étrangers — qui le soutiennent, s’instaure une dialectique savante, où chacun doit trouver son compte, le peuple français étant le grand perdant d’un régime qui non seulement demeure, mais réussit le tour de force d’être chaque jour davantage à la fois celui des partis et de l’étranger — la soumission à l’ordre européen allant aujourd’hui de pair avec une politique migratoire visant à la dissolution du peuple français.

    La réduction à cinq ans du mandat présidentiel n’aura fait qu’aggraver les défauts de ce qui n’est plus et n’a peut-être jamais vraiment été le dialogue d’un homme avec ses concitoyens. D’autant que le quinquennat aura réduit la durée utile du mandat à trois ans et demi. Le spectacle offert par la classe politique depuis le second tour des régionales, qui ont lancé la campagne pour 2017, est, de ce point de vue, aussi révélateur qu’affligeant. A droite comme à gauche, on ne parle plus que de primaires, et le fait que des voix toujours plus nombreuses, à gauche, veuillent y inclure le président en exercice indique combien la fonction présidentielle a perdu de son aura — mais Hollande, en se voulant « président normal », a participé de la désacralisation de sa fonction. La généralisation des primaires elles-mêmes montre combien le candidat est devenu l’homme d’un parti et ne cherche plus à se revendiquer l’homme de la nation. Que la gauche les ait la première instituées peut se comprendre : elle n’a jamais accepté le caractère à ses yeux bonapartiste de l’élection du président de la république, même si, avec Mitterrand, elle a su en jouer. Mais que la droite s’y soit résolue prouve que celle-ci a définitivement abandonné toute teinture gaullienne et finalement seul le FN — c’est peut-être sa force, qui ne préjuge d’aucune victoire — conserve l’esprit originel des institutions en ne laissant pas des primaires désigner son candidat : Marine Le Pen s’impose, dans ce qu’elle croit être le lien qu’elle a tissé avec les Français — la réalité de ce lien est une autre affaire : le jeu électoral repose sur des semblants, qui ne sont pas tous faux pour autant.

    Ce dialogue direct du candidat avec les Français n’avait pas seulement pour objectif — trop ambitieux — de court-circuiter les partis. Comment ne pouvait-il pas en finir, par la même occasion, avec une République comme règne de l’étranger, dont les partis ont été bien souvent et demeurent les courroies de transmission ? Ruse de la république : le tout récent voyage de Juppé en Algérie démontre que, là aussi, l’élection au suffrage universel n’a fait qu’aggraver ce vice inhérent à la république. Que la visite d’un présidentiable français en Algérie soit devenu un passage obligé suffit à lui seul à démontrer combien le peuple français est devenu autre depuis des décennies : seraient-ce donc les binationaux, c’est-à-dire des citoyens dont l’allégeance est double, qui désormais décident de notre destin ? Quel sens peut avoir un dialogue entre un homme et son peuple quand ce peuple ne se définit plus seulement comme français ? « Il y a une diaspora algérienne très importante en France, qui représente une clientèle électorale de plusieurs millions de voix. Aujourd’hui, ils s’abstiennent, mais en 2012 ils ont voté massivement en faveur de François Hollande », rappelle Benjamin Stora (Le Figaro du 1er février). On comprend pourquoi Juppé lors de son voyage a déclaré que « les binationaux sont une passerelle entre nos deux pays. La France est riche de sa diversité. » Dire que De Gaulle prétendait avoir bradé l’Algérie pour que Colombey-les-deux-Églises ne devienne pas Colombey-les-deux-Mosquées. Se doutait-il que, cinquante ans plus tard, les candidats à l’élection présidentielle française devraient, pour avoir une chance de l’emporter, se fait adouber par Alger ? Et les binationaux franco-algériens sont loin d’être les seuls. Oui, dans ce contexte, la querelle sur la déchéance de nationalité paraît bien dérisoire. La question est devenue : qu’est-ce qu’un citoyen — et subsidiairement un électeur — français ?

    Un sursaut est évidemment nécessaire pour empêcher la république de poursuivre jusqu’ à la dissolution de la France sa politique mortifère. Oui, en 2017 il faudra choisir. Choisir un candidat qui soit intraitable sur la question de la survie non seulement des fondements de notre société mais de la nation elle-même, puisque nous en sommes là. Non que nous nous illusionnions sur la capacité du régime à susciter un recours, puisque, précisément, c’est pour pallier les insuffisances criminelles du régime que des recours se sont révélés nécessaires dans l’histoire — et nous ont presque toujours déçus. Royalistes, nous connaissons le nom de celui qui rendrait vaine jusqu’à la nécessité même d’un recours. Tout en agissant pour son retour — et dans l’espoir qu’il le désire autant que nous —, il nous faudra bien en l’attendant semble-espérer dans un candidat suffisamment patriote à la fois pour ne pas ressentir le besoin d’aller chercher à l’étranger sa (contre-)légitimité et pour rassembler tous les Français désireux que notre pays continue, simplement, d’exister. Nous le désignerons, le moment venu, mais il fallait bien, à l’aube de ces quinze mois de démagogie politicienne, rappeler le combat essentiel. Afin d’y prendre toute notre part.

    François Marcilhac - L’Action Française 2925

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,10063

  • Éric Zemmour : « David Cameron épluche les oignons, Donald Tusk pleure »

    Un compromis a été trouvé à Bruxelles entre les Anglais et les Européens pour éviter une sortie de l’Angleterre de l’Union européenne. Mais il ne semble satisfaire personne.

    « C’est la rencontre du sadique et du masochiste : l’un dit “fais-moi mal”, l’autre lui répond “pas question” ! », lâche Éric Zemmour. « Entre Londres et Bruxelles, les deux compères sont de mèche : c’est David Cameron qui épluche les oignons et Donald Tusk qui pleure », poursuit-il. Le journaliste note que « quand le Premier ministre anglais fait semblant de vouloir quitter l’Europe, le président du Conseil européen fait semblant de supporter toutes les offenses pour le retenir ». Il parle d’une « alliance de deux faibles » : d’un côté l’Anglais, « parce que son parti et son peuple veulent quitter l’Union européenne » ; de l’autre Bruxelles, « car la crise grecque et celle des migrants sont en train de saper un édifice européen déjà branlant ».

    Éric Zemmour enfonce le clou :

    Les oligarques européens ont sapé eux-mêmes des principes qu’ils jugeaient éternel. Comme l’URSS de jadis, cette construction impériale sans empire est en train de se désagréger. Tout acharnement thérapeutique serait contraire à sa mort dans la dignité.


    http://fr.novopress.info/

     

  • Eric Zemmour : "Le carton du Front National aux régionales est dû à Daesh et à madame Merkel"

    Dans l’émission Paris Première, Eric Zemmour s’est livré, à l’occasion d’un débat sur une éventuelle réorientation du programme économique du FN, à un décryptage politique qui n’a pas vraiment plu à Florian Philippot, actuel numéro 2 du FN :

    Eric Zemmour : Vous avez bien compris que cette attaque économique, c’est un prétexte pour vous attaquer. Ce que l’on vous reproche au Front National, c’est d’avoir fait main basse sur un parti en gouroutisant Marine Le Pen (…)

    Au Front National, vous êtes détesté, quand on fait des votes, vous arrivez loin non seulement derrière Marion Maréchal-Le Pen mais aussi Louis Aliot et aussi Steeve Briois. Vous n’êtes pas aimé au sein du parti, tout le monde me le dit (…)

    Depuis dix minutes, on ne parle que d’économie alors que le carton du Front National aux régionales, que ça vous plaise ou non, est dû à Daesh et à madame Merkel. Vous avez été sauvé par Daesh et Merkel qui vous ont ramené aux fondamentaux du Front National sur l’immigration et l’islamisation.

    Florian Philippot : C’est beau comme du Minute...

    Philippe Carhon

  • L'étoile Hillary Clinton pâlit...

    La favorite de la primaire démocrate a subi un désaveu dans l'Iowa et devrait perdre dans le New Hampshire. De quoi faire douter ses partisans.
    Hillary Clinton a surpris tout le monde lundi soir à Des Moines en prenant la parole à l'issue de la primaire démocrate dans l'Iowa, alors que les résultats du vote n'étaient pas encore complets et que ceux qui étaient tombés la montraient au coude-à-coude avec Bernie Sanders. En effet, à la stupéfaction de sa propre équipe de campagne, elle a déboulé sur l'estrade au beau milieu de la retransmission du discours de victoire de Ted Cruz qui créait l'événement du côté républicain. Et, bousculant le programme prévu, et notamment les discours de Bill et de sa fille Chelsea qui étaient censés intervenir, elle se déclara super soulagée, avant de remercier l'Iowa de son vote, comme si elle était victorieuse et qu'elle avait connaissance de chiffres dont les membres de la presse, dubitatifs, ne disposaient pas encore.
    Sans doute cherchait-elle ainsi à prendre son rival de vitesse avant qu'il ne se déclare lui-même victorieux, tant cette annonce aurait été humiliante pour elle, avant sa défaite annoncée dans le New Hampshire acquis à Sanders, alors qu'elle était partie avec 40 points d'avance sur lui au début de la campagne
    Mais, après tout, pourquoi pas ? D'autant qu'elle a simplement pris un peu d'avance puisqu'elle a été officiellement déclarée gagnante d'un des scrutins les plus serrés de l'histoire des primaires démocrates le lendemain après-midi avec 49,8 % des voix contre 49,6 % pour Sanders. Et que la stratégie de « c'est celui qui le dit qui l'est », qui n'a rien de neuf, aurait sans doute soulevé moins d'objections chez un homme.
    On la soupçonne d'un manque d'authenticité
    Sauf que sa réaction ne risque pas d'arranger sa réputation alors que son électorat peine à lui faire confiance en la soupçonnant d'un manque d'authenticité, voire d'honnêteté. Et elle pourrait même confirmer l'impression que le clan Clinton forge ses propres règles sans se plier à la loi commune. Or, c'est notamment cela qui lui a été reproché à propos de ses e-mails qu'elle a préféré gérer depuis sa boîte mail personnelle plutôt que suivre le protocole imposé par la Maison-Blanche pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
    Bref, Hillary Clinton aurait pu s'abstenir de ce faux pas alors qu'elle apparaît si affaiblie. Elle peine, en effet, à convaincre. Y compris les femmes, qui devaient constituer le socle de son électorat. En effet, les plus jeunes se sont ralliées à Bernie Sanders. Les plus traditionnelles la jugent carriériste. Quant aux féministes de sa génération, qui ont fait sauter le tabou d'un président noir en élisant Obama, elles estiment désormais d'autant moins urgent de faire sauter celui d'une femme à la présidence qu'elles ne jugent plus Hillary Clinton crédible pour défendre la cause des femmes : n'a-t-elle pas soutenu son mari, et donc cautionné ses frasques, sans même chercher à divorcer depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche ?
    La charge de Carly Fiorina
    Enfin, elle ne parvient pas à susciter l'enthousiasme, car elle manque tragiquement d'émotions. Elle est toute en volonté, en compétences, en combativité, et elle apparaît froide, dure et robotisée. Un défaut aussitôt exploité par Carly Fiorina, sa rivale républicaine, qui la décrit comme une femme de pouvoir qui aime en user et en abuser sans comprendre que le peuple aurait besoin, pour le lui confier, de lui faire confiance et donc de la connaître, et qui enfonce le clou en se présentant, au contraire, sous un jour humain et familial en disant qu'à l'inverse d'Hillary elle aime passer du temps avec son mari. Un coup aussi bas que celui de Trump déclarant : « Si Hillary Clinton ne peut pas satisfaire son mari, qu'est-ce qui l'autorise à croire qu'elle pourra satisfaire l'Amérique ? »
    De sorte que, tour à tour accusée de ne pas être assez féminine ou pas assez féministe, Hillary Clinton se heurte à une quadrature du cercle dont elle ne parvient pas à sortir.

    Cécile David-Weill Le Point.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVuVkyplAkTEpzncJ.shtml