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élections - Page 497

  • Le PS désavoué par ses électeurs

    Le documentaire d’Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali analyse les raisons d’une défiance qui n’a jamais été aussi forte (France 3 JEUDI 28 – 23H05 – DOCUMENTARE)

    Toutes les enquêtes d’opinion montrent que les Français jugent leurs élus nationaux éloignés d’eux, formant une caste dont le souci n’est pas d’améliorer leur quotidien, mais de se faire élire. Jamais la défiance à l’encontre des représentants politiques n’a été aussi forte. Le Parti socialiste est le premier à pâtir de la crise que traverse notre culture démocratique, affirment Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali, auteurs d’un documentaire incisif intituléProfession socialiste.


    En 2012, au début du quinquennat de François Hollande, le Parti socialiste avait pourtant toutes les cartes en main : il dirigeait les grandes villes de France, la majorité des départements, la quasi-totalité des régions, l’Assemblée nationale et le Sénat.

    Trois ans plus tard, les socialistes ont tout perdu. Les orientations du gouvernement, contestées par une partie des militants, et l’absence de résultats expliquent en grande partie cette déroute.

    Surtout, affirment Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali, le Parti socialiste ne fait plus recette parce qu’il est devenu une machine électorale composée de professionnels de la politique, tous issus des élites. Cette dérive, Michèle Delaunay, députée socialiste de la Gironde, l’a dénoncée sur son blog en septembre 2014. Dans ce billet intitulé « Le tunnel ou comment faire carrière sans mettre un pied dans la vraie vie », l’ex-ministre déléguée aux personnes âgées dénonçait «ces élus [qui] n’ont jamais connu la vie réelle».

    Crise profonde

    Les auteurs du documentaire ne précisent pas que ce pamphlet avait été publié dix jours après que Thomas Thévenoud fut contraint de démissionner du gouvernement en raison de ses démêlés avec le fisc. Ce passage sous silence leur permet non seulement d’éviter d’alourdir le récit, mais surtout d’ériger en modèle cette cancérologue de formation, entrée en politique à l’âge de 54 ans. D’autant que les ténors du PS interrogés refusent de voir la réalité en face, de l’analyser. Bruno Le Roux, entré tôt en politique, chef du groupe PS à l’Assemblée nationale, reste convaincu que sa seule présence sur le terrain et son attachement à sa Seine-Saint-Denis natale le protègent de la « mécanisation de la politique ».
    Les origines de cette crise de la représentation sont rappelées avec précision. Jusque dans les années 1980, le personnel du Parti socialiste était surtout issu des classes moyennes et populaires. On entrait en politique à la faveur d’une expérience sociale. La professionnalisation du PS date de la décennie 1990 : la politique est alors devenue plus technique, les textes de loi sont passés de vingt à deux cents pages. D’assistant parlementaire à directeur de cabinet, le poste de «collaborateur» est devenu un métier incontournable. En 2012, le PS en comptait 10  000, répartis sur le territoire. Sans leur concours, les politiques n’auraient pas de capacité d’action.

    Le pragmatisme au détriment des idées

    A force de privilégier le pragmatisme au détriment des idées, les socialistes n’ont pas su porter une vision politique une fois arrivés au pouvoir. C’est l’une des conclusions que tire ce documentaire. On aurait pu ajouter que, faute d’avoir renouvelé son logiciel idéologique, le Parti socialiste a surtout fini par brouiller le clivage gauche-droite qui structurait la démocratie française.

    Signe que la crise est profonde, les élus interrogés ont peu de solutions à offrir pour regagner l’opinion publique. De Dominique Potier, député du département de Meurthe-et-Moselle, à Laura Slimani, la présidente des Jeunes socialistes, les plus lucides pensent tout juste qu’il faudrait exercer la politique «à durée déterminée».

    Antoine Flandrin
    27/01/2016

    Profession socialiste, d’Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali (France, 2015, 50 min). Le jeudi 28 janvier à 22 h 15 sur France 3.

    Source : LE MONDE | 28.01.2016

    http://www.polemia.com/le-ps-desavoue-par-ses-electeurs/

  • Si le FN passe, Ruquier prend ses cliques et ses claques

    FN ou pas, peut-être que cela commence à le titiller, lui aussi, de mettre à l'abri ses économies...
    « Si, demain, le Front national passe, je prends mes cliques et mes claques et je me tire […] »
    Une variante de « Si le FN passe, j’me casse », de Yannick Noah. C’est de Laurent Ruquier, qui s’emballe tout seul, interviewé par le JDD. C’est comme ça : si les Français élisent Marine Le Pen, le démocrate Ruquier mettra les voiles. Pourquoi, pour quoi faire, où ? Mystère et boule de gomme.
    Quelqu’un pourrait-il lui apprendre, au sieur Ruquier, que les 1,5 à 2 millions de Français vivant à l’étranger, selon les estimations de la Chambre de Commerce et dindustrie, n’ont pas attendu l’arrivée au pouvoir du FN pour s’expatrier ?
    Jeunes diplômés, cadres supérieurs, entrepreneurs, retraités, ils sont chaque année entre 60.000 et 80.000 Français à quitter leur patrie parce que l’herbe, ailleurs, leur semble plus verte et l’atmosphère plus respirable. Occasions professionnelles plus attractives, machines administratives qui ne broient pas l’esprit d’entreprise, conditions fiscales ou de vie incitatives, mais aussi fuite de certains quartiers où règnent homophobie et antisémitisme grandissants – Laurent Ruquier ne doit pas les fréquenter -, voilà l’essentiel des raisons évoquées par ceux qui en ont ras la casquette, de la gouvernance droite-gauche depuis trop longtemps.

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  • Quand Christian Estrosi perd son sang froid au Conseil Régional PACA

  • Intervention de Marion-Maréchal Le Pen à propos de la création d'une "assemblée parallèle".

  • Estrosi et la gîte à bâbord

    En 2002, le politiste Yves-Marie Adeline décrivait« La droite où l’on n’arrive jamais« . Sa thèse, développée en 2012 (La droite impossible : essai sur le clivage droite-gauche en France) est la suivante : la droite, même quand elle est au pouvoir, est contrainte par un système institutionnel, intellectuel, culturel et médiatique à mener une politique de gauche. Philippe de Villiers, dans son dernier ouvrage, nous décrit ainsi un président Giscard terrorisé par l’idée d’un nouveau Mai 68, prônant la « décrispation » pour finir, nous dit-il, dans un socialisme rampant.

    Christian Estrosi a réussi l’exploit d’ouvrir à la gauche des bras que les électeurs lui avaient résolument fermés. Alors que le souffle brûlant de l’opinion portait résolument à dextre, il a donné l’illustration magnifique de la règle d’or, pourtant déjà patinée par le temps, de la gîte structurelle à bâbord.

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  • Scandale en Île-de-France : Valérie Pécresse tient ses engagements de campagne !

    La région présidée par Valérie Pécresse a voté le 21 janvier, par 131 voix pour et 64 contre, la suppression de la réduction de 75 % dans les transports pour les étrangers en situation irrégulière et leur famille. « Une mesure sociale qui applique un principe républicain : une personne en situation irrégulière n’a pas lieu d’être mieux traitée que celui qui respecte la loi », peut-on lire sur son site. Scandale dans les rangs de la gauche, qui dénonce une « mesure injuste » visant à « stigmatiser »les étrangers ! Pire : elle a été soutenue par le groupe du Front national. N’est-ce pas la preuve que c’est une mauvaise mesure ?

    Décidément, l’opposition de gauche au conseil régional réagit par réflexe conditionné : ce n’est pas aujourd’hui qu’elle changera. Car, enfin, est-il scandaleux que Valérie Pécresse tienne un engagement de sa campagne ? C’est le contraire qui eût été scandaleux ! Et ce n’est pas parce que le Front national avait fait la même proposition que cette mesure est entachée d’illégitimité. Si le FN dit qu’il fait soleil, faut-il systématiquement prétendre qu’il pleut pour s’en différencier ?

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  • Génération courage

    Du député Véronique Besse :

    "Lorsque Christiane Taubira annonçait que sa loi était, plus qu’une simple loi, une « réforme de civilisation », elle avait entièrement raison. Le mariage est un pilier de notre société ; la famille en est la cellule de base. Les affaiblir, les nier comme cela a été fait par la loi Taubira, c’est bien changer notre civilisation. Et c’est pour cela qu’il est urgent et nécessaire de revenir dessus et d’abolir le mariage dit « pour tous ». Croire qu’on pourra en faire l’économie pour rendre à notre pays sa grandeur et sa place est une erreur et un mensonge.

    Dans le cas de Nicolas Sarkozy, le mensonge est encore plus grand. Il y a à peine plus d’un an, il annonçait solennellement devant une salle qui n’attendait que cela, qu’élu, il abrogerait la loi Taubira. J’avoue que, pour ma part, je n’ai jamais cru à cette promesse de Nicolas Sarkozy. J’aurai presque préféré me tromper. Malheureusement, les faits m’ont donné raison. Ce reniement est l’illustration d’un monde politique à la dérive. Un monde politique sans conviction, sans boussole, qui navigue au gré des vents soufflés par les lobbies et gonflés par les sondages. Un monde politique tiède, triste et uniforme ; un monde politique sans aucune crédibilité et que la majorité des Français rejette avec dégoût, s’abstenant davantage élection après élection.

    A ce monde politique, que je côtoie et observe, sans en faire partie, à l’Assemblée nationale, il manque une qualité toute française, qui fait la différence entre un politicien ambitieux et un homme politique : le courage. Le courage de dire non, voire de dire « m… », quand cela est nécessaire ; le courage de dire la vérité, même quand celle-ci est désagréable à entendre ; le courage de se lever, quand tout le monde se couche ; le courage d’affronter l’adversité, quand il est toujours plus simple de la fuir ; le courage de la liberté et de l’indépendance : liberté de pensée, liberté de parole, liberté d’action… Notre monde politique est en pleine décomposition. Pour notre pays, cela sera salutaire si une nouvelle génération d’hommes et de femmes se lève. Une génération courage qui tiendra le cap, contre vents et marrées. C’est ce que je souhaite de toutes mes forces…

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/g%C3%A9n%C3%A9ration-courage.html

  • Face la gauche, des cadres Républicains voteront FN

    6a00d83451619c69e201bb08b104aa970d-320wi.jpgCommuniqué de Barbara Mazières, Secrétaire départementale du FN du Maine et Loire :

    "La nouvelle trahison de M. Sarkozy sur la loi Taubira, la trahison de M. Estrosi envers les électeurs Pro Famille, ou la position prise par Mme Fel, adjointe LR à la famille d'Angers, qui préfère voter pour le parti de Mme Taubira que pour les candidats du Front National ne peuvent que rendre perplexes les électeurs Pro Famille. Je tiens à rappeler que le Front National a, seul, clairement affirmé sa volonté d’abroger la loi Taubira.

    Les Républicains semblent déchirés entre le rapprochement avec les socialistes ou à un isolement avec la politique du Ni – Ni. Je sais bien qu’au sein de ce parti, tous ne pensent pas de même. Je rencontre même des cadres qui m’assurent que face à la gauche ils voteront pour le Front National. J’aimerais qu’il le disent publiquement. Pour ma part, je pense, comme l’a très bien dit Philippe de Villiers, que l’avenir se jouera entre les patriotes et les mondialistes. Je suis résolument dans le camp des patriotes, attachée aux valeurs de la famille, de la liberté d’entreprendre dans une Europe forte, indépendante et respectueuse des différences. J’ai 43 ans, et j’ai vu le mal fait par la gauche à notre pays : perte de notre souveraineté, désindustrialisation, chômage, lois sociétales, immigration de masse. Une grande partie de la « droite » aujourd’hui, et on le voit depuis 40 ans, n’a pas de grandes différences avec la gauche. Alors, pourquoi voter pour des gens qui ne veulent pas revenir sur les lois néfastes votées par la gauche ? Les électeurs de droites sauront faire un choix entre nos positions clairement affirmées et celle d’une « droite » se rapprochant de plus en plus de la gauche mondialiste."

    Michel Janva

  • Sarkozy et sa vraie fausse sortie

    C'est aujourd'hui que l’ancien maire de Neuilly publie, à son tour, après Fillon, après Le Maire, après Juppé, après Copé, un livre qu'il intitule bizarrement "La France pour la vie", comme si cet amour à sens unique avait vocation au partage.

    Le contenu est connu à l'avance : il prétend établir lui-même le bilan de son quinquennat et reconnaître certaines de ses erreurs. C'est promis il cessera de ne pas tenir ses promesses.

    Et bien sûr, dans le même mouvement, le même homme commence par revenir sur l'une d'entre elles, non des moindres. Elle avait été faite en novembre 2014, du bout des lèvres il est vrai, aux défenseurs de la famille de "Sens Commun". Il s'était engagé à abroger la loi Taubira. Cela avait contribué à le marquer comme plus "à droite" que son rival Juppé, réputé "centriste". Ceci semble le déranger maintenant. Il dit donc y renoncer parce que "c'est pas facile".

    De toutes les promesses non tenues de l'ancien président Sarkozy, l'une est la plus couramment oubliée : celle d'abandonner la vie politique s'il était battu en 2012. Ce qui est advenu. Ce qu'il n'a pas fait.

    Bien entendu, peu de personnes averties pouvaient croire l'annonce d'un tel renoncement. Il eût semblé pourtant conforme à la logique même, et à la règle qu'observent, pour la plupart, les responsables politiques des démocraties qui fonctionnent normalement, – je ne parle donc pas de la nôtre. Le chef du camp vaincu lors d'une confrontation de cette nature quitte la scène, en principe de façon définitive.

    Le fondateur de la cinquième république allait même plus loin : si l'accord entre le chef de l'État et le peuple dans ses profondeurs est démenti, il doit démissionner. Ce que fit en 1969, après l'échec de sa réforme de régionalisation, le général De Gaulle. J'avais cru comprendre que Monsieur Sarkozy fait profession de s'en réclamer.

    Tout cela ne concerne pas seulement l'intéressé. C'est le signe d'une décadence lamentable aussi bien des institutions, que des équipes dirigeantes et de l'esprit public. Et les seules réactions qui se dessinent marquent le désamour d'un peuple pour l'ensemble de la classe politique qui le pille et le ridiculise aux yeux du monde.

    Il est hélas de fait aussi que les deux prétendants le plus souvent cités comme candidats de la droite pour 2017, sont précisément les deux hommes qui, l'un en 1997, l'autre en 2012 par leurs défaites, défaites l'une comme l'autre largement personnelle, ont permis aux socialistes d'occuper les palais nationaux, Jospin de 1997 à 2002, Hollande beaucoup plus catastrophique encore, depuis bientôt quatre ans. Celui-ci joue lui-même, en vue d'une réélection aussi désespérée que désespérante, de l'effet de rejet et/ou de division que provoquent, chacun à sa manière, ses rivaux plausibles, tous chevaux de retour, tous considérés par de nombreux Français comme responsables de divers échecs nationaux.

    Il se trouve que le 24 janvier, veille même de la publication d'un livre – dépourvu de sens s'il n'annonce pas une candidature, –l'ancien président intervenait sur le petit écran de TF1, lors d'un entretien au magazine "Sept à huit".

    Et il a lâché une nouvelle condition qui devrait relever du simple bon sens. Il déclare qu'il ne se présentera en 2017 "que si c’est utile"."La question de ma candidature ou pas ma candidature, déclara-t-il, n’est pas une question automatique, les semaines et les mois qui viennent vous donneront la réponse", alors qu’on lui demandait quelle serait sa décision s’il ne remontait pas dans les sondages. Et d'autoriser l'hypothèse de son possible renoncement : "Je n’irai que si c’est utile, bien sûr, bien sûr". Sur la question de savoir si les Français souhaitent changer de têtes et de génération : "c’est une question légitime", qu’il dit se poser "tous les jours".

    Doit-on prendre de telles fausses sorties au sérieux ?

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/