Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 497

  • Barbara Mazières (FN) : "il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction"

    Barbara Mazières (FN), chargée de mission à la tête de la fédération FN du Maine et Loire, déclare à Nouvelles de France :

    "Le Front national sort d’un séminaire interne. Il semble que la ligne « Philippot » s’impose à votre mouvement. Qu’en pensez vous ?

    Nous n’avons pas dû avoir les mêmes informations. Il y a eu des discussions franches et libres. Certains points ont pu être affirmés comme la défense de la souveraineté – mais nous sommes tous d’accord là-dessus. Pour le reste, le Front National n’est pas un mouvement monobloc dans lequel un politburo dicterait ce qu’il faut penser de tout. Ce qui nous rassemble c’est la volonté de préserver notre souveraineté.

    Vous venez des milieux catholiques engagés en politique à la faveur de la Manif pour tous. Vous avez même affirmé que le combat contre la loi Taubira était l’une des raisons de votre engagement auprès de Marine Le Pen, vous qui militiez auparavant au RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Comment réagissez vous aux déclarations laïcistes ou néo-jacobines de certains cadres du FN ?

    Concernant la défense de la famille, je note surtout que le FN est le seul parti à affirmer qu’il abrogera la loi Taubira, et je pense que les reniements sur le sujets de bon nombre de ténors républicains, pourtant mis en avant lors des Manif pour tous, devraient faire réfléchir nos amis restés aux LR.

    S’agissant du laïcisme, je crois qu’il faut distinguer deux choses: la laïcité, saine distinction entre spirituel et temporel, concerne l’État, mais la société n’a pas à être laïque. Comme le disait De Gaulle : « La République est laïque, mais la France est chrétienne. » Dans la société, ce qui doit primer, c’est la liberté, notamment la liberté d’expression. L’Etat doit rester dans sa sphère et n’a pas à s’immiscer dans la conscience des citoyens. La religion a toute sa place dans notre société.

    Mais sur l’union des droites que vous défendez également, ne vous opposez-vous pas à la ligne actuelle du FN ?

    Les notions de droite et gauche n’ont plus vraiment de sens aujourd’hui. Je pense que le débat se situe entre mondialistes et souverainistes, atlantistes et partisans d’un monde multipolaire composé de peuples libres et divers. Personnellement, je retrouve dans le Front National les thèmes défendus par Charles Pasqua; j’y retrouve aussi la vision gaullienne qui me tient à cœur. Je me situe clairement dans le camp des souverainistes. Tous les souverainistes doivent s’unir dans le combat de la dernière chance. Il est sûr, qu’à titre personnel, je me sens clairement plus proche d’un Philippe de Villiers ou d’un Thierry Mariani que d’un Jean-Pierre Chevènement, mais je remarque que les jeunes ne s’embarrassent pas de ces détails: le syndicat étudiant La Cocarde, présidée par Maxime Duvauchelle est en ce sens une très belle initiative. Il entend intégrer, sans les fondre, les différents courants du souverainisme. L’important est de ne pas vouloir être hégémonique. Dans un combat politique, nous pouvons avoir des alliés qui ne soient pas des vassaux et qu’il faut respecter.

    En France, une élection présidentielle ou législative se gagne, on peut le regretter, à deux tours. Nous avons un réservoir de vote énorme à droite; il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction qui n’ose pas encore franchir le pas de voter pour nous. Il faut en avoir conscience. Nos ennemis jouent de nos divisions et de nos égos. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/barbara-mazi%C3%A8res-fn-il-faut-pouvoir-dialoguer-avec-cette-droite-de-conviction.html

  • LR : « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter»

    Les Républicains tenaient aujourd'hui leur Conseil National, qui comprend 2000 membres. Moins de la moitié (980) ont voté pour élire Luc Chatel face à Michèle Alliot-Marie. Mais avec seulement 55%. Plusieurs élus y ont vu un signe de la perte d’autorité de Sarkozy. Comme Philippe Gosselin :

     « Chatel aurait dû faire au moins deux tiers des voix ou les trois quarts. La volonté d’indépendance de Michèle Alliot-Marie a plu. Cela montre que Nicolas Sarkozy ne tient pas vraiment le parti ».

    Ce devait être une journée de débats sur la ligne politique du parti. Ce fut une litanie de prises de parole. Nicolas Sarkozy a déploré :

    « Un parti, ce n’est pas une succession de discours qu’on fait et après, on n’entend pas ce que vous dites ! ».

    Le président des Républicains a annoncé qu’il présenterait dimanche un texte sur les orientations du parti pour 2017 qui l’ « engagera » et sera « soumis au vote des adhérents en avril ». Sauf que ses concurrents ne se sentent pas tenus pas ses initiatives. Alain Juppé juge que le projet sera d’abord celui du candidat choisi à la primaire. Idem pour Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno le Maire.

    Sarkozy a annoncé sa volonté d’attribuer les investitures pour les législatives, en juin, soit avant la primaire. Là encore, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire ne veulent pas en entendre parler.

    François Fillon a déclaré à la tribune :

    "C’est une bonne chose de débattre de la ligne politique, sous réserve de ne pas oublier qu’une ligne politique est le résultat d’un projet pour la France et pas une synthèse hollandienne".

    Nadine Morano a reproché à Sarkozy d’avoir « eu tort de supprimer le ministère de l’immigration ». Hervé Mariton a lancé à propos de la loi Taubira : 

    "Je veux l’abroger parce que je vais tenir la promesse que tu avais faite. » 

    Edouard Philippe, proche du maire de Bordeaux, estime :

    « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter, où il n’y a même pas la moitié des conseillers nationaux qui votent ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sarko-j’ai-changé-et-je-vais-rechanger-encore

    Sens commun nous dira s’il soutient toujours "Sarko-je-vais-rechanger" ou s’il maintient ferme une exigence sine qua non de défense du mariage traditionnel.
    Souvenons-nous combien l’on regretta l’absence des principaux dirigeants de l’UMP dans la rue en 2013. Des cinq anciens Présidents ou Premiers ministres – Sarkozy, Juppé, Raffarin, Hortefeux, Fillon -, pas un ne vint faire un pas lors des manifs. Chacun, tenu par le poids du médiatiquement correct et la peur du sociétalement-bogochisé-obligatoire, se tint coi.
    En novembre 2014, Nicolas Sarkozy, dans un meeting de second rang de Sens commun, chahuté par une jeunesse frondeuse qui réclamait son engagement, prononça les mots fatidiques dans une formule dont chacun se souvient : « Si ça vous fait plaisir, etc. » Propos tenus sans conviction mais bien pour satisfaire l’audience. Exemple topique d’une promesse n’engageant que ceux qui l’écoutent mais qui suscita les cris de joie que l’on imagine de Sens commun ; et la satisfaction légitime de la Manif pour tous.
    Fin janvier 2016, veste retournée, emmanchant ses habits de campagne de 2016, Nicolas-j’ai-changé sort son livre programmatique : une œuvre réfléchie qui ne dépend pas des vociférations d’une salle ou du feu roulant des questions d’un journaliste. Bref, un contenu plus formel et engageant. Mais il n’est plus question d’abrogation de la loi Taubira, contrairement à son (pseudo)-engagement de fin 2014. L’on perçut naturellement une protestation fort crédible de nos deux mouvements amis mais distincts.

    Lire la suite

     

  • Les Républicains et la loi Taubira : petit résumé

    LR tient aujourd'hui son Conseil National. Luc Chatel, qui avait introduit l''idéologie du genre à l'école, a été élu à 55% président du conseil national, fonction honorifique abandonnée fin 2015 par Jean-Pierre Raffarin. Il était opposé à Michèle Alliot-Marie.

    Un lecteur nous propose un petit résumé de la position des candidats déclarés à la primaire LR (pour mémoire, il n'est pas besoin d'être membre du parti pour voter à cette primaire) :

    LesCandidatsLoiTaubira

    Michel Janva

  • Une démocratie à la dérive

    La France est, quoi qu’on prétende, une démocratie qui fonctionne mal.
    Son souverain devrait être le peuple. Or, le peuple n’est pratiquement jamais consulté, et quand il répond « mal », on s’empresse de contourner ses choix. Les principes fondamentaux qui encadrent cette volonté populaire à éclipses prolongées sont « interprétés » par un Conseil constitutionnel non élu, qui peut s’en servir pour castrer le Parlement. Celui-ci est de moins en moins représentatif, peuplé d’apparatchiks des partis, dont la compétence et la culture sont en chute libre, qui y trouvent la satisfaction d’ambitions sans rapport avec leurs faibles talents. Une partie de leur temps consiste, d’ailleurs, à entériner les directives des technocrates de Bruxelles.
    La justice qui n’est qu’une autorité, et non un pouvoir, réclame des moyens qui sont scandaleusement insuffisants dans notre pays. Les parquets soumis aux directives générales du ministre voudraient plus d’autonomie mais les magistrats, en repoussant avec dédain l’idéologie du « tout-sécuritaire », montrent que leur conception corporatiste du droit méprise les exigences légitimes du peuple. D’amont en aval, c’est le peuple, le « demos », le gêneur qui est laissé sur la rive.
    Les contradictions et les défaillances du système éclatent aujourd’hui au grand jour. Ainsi, la justice veut donc être plus indépendante. Pour l’être, pour être un pouvoir, les juges devraient être élus ! En tant que parlementaire, je souhaitais une extension des jurys populaires. Le nombre des jurés a été diminué : plus de juges, moins de peuple. Sans justification démocratique, à quoi servirait l’autonomie judiciaire ? À interpréter les textes en fonction de l’idéologie afin de contrecarrer la volonté du législateur ? C’est l’option manifeste d’un syndicat, rendu célèbre par le « mur des cons ». À suivre les vents dominants de l’opinion fabriquée par les médias ? Dans notre société folle, on se contente d’applaudir à l’impunité de la justice personnelle pendant qu’on continue de s’interroger sur le droit des policiers à faire usage de leur arme contre des malfaisants.
    Le doute envahit l’ensemble du système et suscite la multiplication des contestations violentes. La compétence des politiques est devenue un sujet de plaisanterie. Leur tendance à s’enliser dans des questions abstraites éloignées des problèmes concrets des Français les prive d’un respect indispensable à la démocratie. Ceux qui surnagent dans une flaque d’affaires douteuses éveillent le soupçon sur la corruption de l’ensemble. Pour un Cahuzac, combien de Thévenoud, de Balkany, de Lavrilleux ou encore de Sylvie Andrieux, etc ? Lorsque l’estime disparaît dans la majorité, alors naît ici ou là le sentiment que tout est possible, sinon permis.
    Le système ressenti comme injuste appelle chacun à se faire redresseur de torts. Et c’est le plus souvent la justice affaiblie qui doit faire face à cette dérive. Or, son arme de dissuasion, la prison, est devenue en même temps qu’une peine aléatoire une sorte de logement temporaire et gratuit de durée variable. Rien d’étonnant à ce qu’on demande à en sortir pour raison personnelle. Le refuser justifie que l’on bloque une autoroute ou qu’on saccage une ville pour se faire entendre. L’exigence d’une famille l’emporte sur le bien commun. Quand les tribunaux se font plus sévères avec des grévistes qui ont séquestré les cadres de leur usine, alors c’est le syndicat d’une entreprise nationale qui fait une grève par procuration. Si on ajoute à cela les occupations illégales d’immeubles, de terrains ou de voies publiques, les raids dévastateurs sur des centres-villes comme à Rennes récemment, et sans oublier les quartiers d’où la République s’est retirée, l’impuissance publique, les décisions politiques ou judiciaires rendues arbitraires par l’idéologie ou le rapport de force révèlent l’épuisement du système et la nécessité d’une franche rupture.

    Christian Vanneste Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVVkEAVVAOJLcSRNg.shtml

  • De la nécessité pour Marine Le Pen de s'emparer des sujets de société qui préoccupent l'électorat de droite

    Après s'être exprimé dans Minute et sur Boulevard Voltaire pour une alliance entre le FN et le bloc des droites patriote, Karim Ouchikh (SIEL), qui s'est donné 6 mois pour convaincre Marine Le Pen, répond aux questions de Nouvelles de France.

    Extrait :

    "Le séminaire de réflexion du FN des 5, 6 et 7 juin s’est déroulé à huis-clos, en présence des membres du Bureau politique et des parlementaires frontistes. Les personnalités extérieures, dont je fus, se sont exprimées le samedi après-midi, chacun au regard de son expertise particulière. Je ne peux donc juger de la nature des travaux auxquels je n’ai pas participé et donc de leurs conclusions politiques. A l’occasion de mon discours, j’ai particulièrement insisté sur la nécessité pour Marine Le Pen d’incorporer à son discours les sujets de société qui préoccupent surtout nos compatriotes de droite, au premier rang desquels ceux qui concernent notre socle anthropologique d’essence chrétienne (modèle familial classique, loi Taubira, GPA/PMA, fin de vie….).

    De façon générale, je crois essentiel que Marine Le Pen construise son programme présidentiel en intégrant ces questions centrales qui ne sont pas autant clivantes qu’on le prétend.

    D’un point de vue stratégique, il serait opportun que ces thèmes soient défendus par une coalition de forces authentiquement de droite, – la droite des valeurs que je désigne habituellement sous la vocable de ‘’bloc villiériste’’-, laquelle pourrait conclure, en ce domaine comme en tant d’autres, une alliance programmatique avec le FN : ce faisant, le FN éviterait le risque d’un grand écart idéologique et renforcerait son crédit auprès de l’électorat conservateur sur les toutes ces questions de société. C’est cette stratégie que j’ai défendue auprès de Marine Le Pen, sans avoir été entendu pour l’instant. Mais je ne désespère pas d’y parvenir ces prochains mois par un travail de conviction que j’entends mener, avec d’autres."

    Philippe Carhon

  • Programme économique du FN : faux problème et vrai alibi

    La conquête du pouvoir par les urnes implique nécessairement de servir aux électeurs les paroles qu’ils veulent bien entendre quitte à les trahir une fois aux manettes.
    Contre le Front national, les partis dits républicains ont dû constater à leurs frais que le vieux procès en antisémitisme s’est finalement soldé par un non-lieu. Quant à porter le fer sur la question migratoire, la stratégie, dans le contexte actuel, est risquée comme une arme à double tranchant. Reste le programme économique, qui s’est imposé au fil du temps comme la cible principale du discours anti-FN, et il faut bien reconnaître que ça fonctionne encore plutôt bien.
    Les régionales ont, en effet, démontré que la marge qui sépare le premier parti de France d’une victoire éclatante dès le premier tour est, dans certaines régions, inférieure à 10 % de l’électorat : dans le détail, les électeurs effrayés par la sortie de l’euro ou tout simplement par l’inexpérience en matière économique de cette formation politique. Marine Le Pen l’a parfaitement compris et cherche à rectifier le tir. Elle n’a, d’ailleurs, pas le choix, car les Français ont pris la fâcheuse habitude de croire qu’il est indispensable de produire un programme économique, même modeste, pourvu qu’il soit chiffré et adoubé par les médias et les experts économiques, pour faire du parti politique qui en est l’auteur un parti de gouvernement crédible.

    Lire la suite

  • Les retraités doivent-ils avoir peur du programme économique du FN ?

    Etions-nous à l’agonie quand notre franc dévaluait régulièrement pour devenir lourd et encore plus lourd ?
    Zemmour et Naulleau recevaient la semaine dernière Florian Philippot sur Paris Première.
    Éric Zemmour a fait remarquer au vice-président du Front national qu’une grande partie des retraités qui votent FN au premier tour des élections ne le faisaient pas au second, par peur de la sortie de l’euro, et donc d’une dévaluation de leur patrimoine et de leur pouvoir d’achat.
    De très nombreux économistes n’affirment-ils pas que l’application du programme économique de Marine Le Pen entraînerait une telle dévaluation ? Il est probable, en effet, qu’une sortie de l’euro verrait notre « Franc Nouveau » se dévaluer de 20 à 30 % par rapport à l’euro européen.
    Et alors ! Faudrait-il en avoir peur ?
    Avez-vous peur, braves retraités français, quand l’euro se dévalue de près de 30 % par rapport au dollar ?
    Il y a deux ans, il était à 1,40 dollar pour 1 euro. Aujourd’hui à 1,10. Quand vous alliez aux États-Unis, vous aviez 140 dollars pour 100 euros ; aujourd’hui 110. Donc, vous n’allez plus aux États-unis et évitez d’acheter des produits américains.
    Avez-vous peur, braves retraités français, quand vos actions en bourse se dévaluent de près de 30% ?

    Lire la suite

  • L'amendement sur le vote des étrangers a été rejeté comme les racines chrétiennes

    L'amendement mentionné hier a été rejeté lors de la discussion publique par103 députés contre 67.

    Un autre sujet a occupé les députés : l'inscription d'une référence, pour Delphine Batho, à la laïcité, pour Valérie Boyer et Jean-Frédéric Poisson, aux racines chrétiennes de la France dans la Constitution. Ces 2 amendements ont été rejetés mais voici le débat concernant les racines chrétiennes :

    JF Poisson :

    Je vais reprendre à Mme Batho, si elle me le permet, la dernière partie de son développement : je partage avec elle l’avis que l’amendement que j’ai l’honneur de défendre avec mes collègues est à l’évidence au cœur de la question la protection de la Nation, même si, par ailleurs, il ne porte pas exactement sur l’état d’urgence ni sur la déchéance de nationalité – cela pour me prévenir vos objections, monsieur le garde des sceaux.

    Nous proposons que la Constitution de la France rappelle que ses racines sont chrétiennes. Je voudrais m’en expliquer ici. Tout d’abord, je fais référence à un propos tenu récemment par M. le ministre de l’intérieur qui disait lui-même, au cœur de la période troublée que nous avons connue et que nous traversons encore, que ces racines sont « incontestables ».

    Deuxièmement, je veux faire remarquer que les trois mots qui composent notre devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », s’ils ne sont pas entrés dans l’histoire des idées après l’avènement du christianisme, en revanche ont connu une portée universelle avec l’avènement du christianisme dans l’histoire. Et même le concept de laïcité a une origine absolument indiscutable : la séparation des pouvoirs politique et temporel relève exclusivement d’une vision chrétienne de la société. Il me paraît que s’il faut se battre là dessus, il faut en rappeler l’origine.

    À un moment où notre mode de vie est si violemment remis en cause, en particulier s’agissant de la liberté d’avoir une religion ou de ne pas en avoir, de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou des relations entre les différentes communautés, certains ayant une vision de la communauté des hommes restrictive quant à un partage à caractère spirituel alors que nous ne connaissons, nous, selon la Constitution, qu’une seule République, il me semble que la dimension universelle des trois mots de notre devise doit être rappelée en inscrivant à l’article 1er de notre Constitution que les racines de la France sont chrétiennes."

    Puis Valérie Boyer :

    "Permettez-moi, mes chers collègues, de partager une partie de ce que Mme Batho vient de dire, comme mon collègue Jean-Frédéric Poisson. Je poursuis le même objectif à travers mon amendement, qui propose d’intégrer au premier alinéa de la Constitution : « Ses racines sont chrétiennes. » En effet notre nation repose sur un socle culturel, avec des traditions et des influences. Parmi ces influences, n’oublions pas le christianisme, qui a profondément marqué les sociétés européennes contemporaines et leur constitution, au côté de la philosophie grecque et du droit romain, de la Renaissance ou du siècle des Lumières, qui s’en sont inspirés.C’est le christianisme qui nous a permis d’envisager l’homme comme un individu à part entière. La protection de la dignité humaine repose sur ces valeurs chrétiennes. La France est certes aujourd’hui une République laïque, mais d’influence et de valeurs chrétiennes. D’ailleurs sans le christianisme il n’y aurait pas de laïcité : la laïcité n’existe que dans des pays de racines chrétiennes, comme la démocratie d’ailleurs.Aujourd’hui nous avons appris, grâce au christianisme, au catholicisme en particulier, à séparer le temporel du spirituel, comme cela vient d’être dit par Jean-Frédéric Poisson. Les pays démocratiques où nous vivons libres de croire ou de ne pas croire sont des pays de valeurs judéo-chrétiennes. À l’heure où nous sommes attaqués par les barbares, il est important de revenir, comme vous l’avez dit, monsieur le rapporteur, à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est le symbole. Si aujourd’hui, dans un texte relatif à la protection de la Nation, nous ne parlons pas de symboles, de quoi parlons-nous ? Pour moi, il est important aussi que l’on rappelle que ces valeurs qui nous rassemblent, la liberté, l’égalité, la fraternité, la Constitution, tout cela est inspiré par notre histoire, et que notre histoire ne doit pas être négligée.J’ajouterai un dernier mot sur quelque chose qui me semble absolument fondamental – et c’est un message aussi que nous devons envoyer aux terroristes qui ne souhaitent pas que nous vivions comme nous le désirons aujourd’hui. Il y a un problème d’égalité entre les hommes, mais aussi d’égalité entre les hommes et les femmes. Ça aussi, nous le devons à nos racines chrétiennes."

    Nicolas Dhuicq est également intervenu :

    "Pour aller dans le sens de l’excellent Jean-Frédéric Poisson, au moment où nous nous exprimons, le petit-fils du fondateur des frères musulmans, redoutable bretteur qui pratique la taqiya, demande par provocation la nationalité française.

    Au moment où nous parlons, le peuple syrien est en guerre civile depuis plus de cinq ans. Au moment où nous parlons, tous les peuples arabes souffrent justement d’une difficulté à créer un espace que nous appelons aujourd’hui la laïcité, qui est le fruit de plusieurs siècles d’évolution – car quand, au XIIIe siècle, le roi répondait au pape qu’il était empereur en son royaume, c’était déjà le début de la laïcité.

    L’amendement de notre collègue Poisson va paradoxalement dans le sens de celui de Mme Batho et de la défense de ce que nous appelons la laïcité. S’il était accepté, il serait un message d’espoir pour les peuples arabes et pour les peuples qui cherchent aussi à vivre dans la liberté et dans la paix, qu’ils soient musulmans ou non, parce que ces peuples souffrent de l’idéologie wahhabite financée par les pétrodollars, qui amène à une vision totalement uniciste, unilatérale, sans aucune exégèse possible des textes sacrés, des hadiths et du Coran.

    Si nous acceptions l’amendement de M. Poisson, nous soutiendrions la laïcité et nous ferions œuvre utile pour tous les peuples épris de liberté."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html