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élections - Page 498

  • Adieu, Nicolas !

    Notre confrère du Figaro a publié dans son édition du 22 janvier quelques « bonnes feuilles » du dernier ouvrage de Nicolas Sarkozy qui sortira le lundi 25 janvier. L’ancien Président y fait acte de (sincère ?) contrition sur ses erreurs passées. Il esquisse aussi ce qui peut s’apparenter à un début de programme pour 2017 mais rien de transcendant, à part le fait qu’il ne reviendra pas sur le mariage pour tous, se coupant ainsi d’une partie de son électorat potentiel.
    L’ancien locataire de l’Élysée reconnaît volontiers « être resté quelques mois de trop l’homme alors qu’il aurait fallu être immédiatement le président ». C’est bien vrai, tant les travers du personnage sont vite apparus. Le Fouquet’s a été une erreur symbolique, même s’il est tout aussi vrai que ses adversaires socialistes fréquentaient et fréquentent toujours des restaurants moins emblématiques mais nettement plus onéreux. Que dire de l’épisode des vacances sur le yacht de Vincent Bolloré, resté en travers de la gorge de beaucoup de nos compatriotes ? Ces deux épisodes ont marqué, plus à raison qu’à tort, son quinquennat du sceau de l’infamie.
    Quelques pages plus loin, Nicolas Sarkozy avoue avoir trop tardé à engager les réformes « qui auraient dû être engagées dès les premiers jours ». Il regrette « le ratage de la réforme de la taxe professionnelle et aussi celui du RSA ». Surtout, il s’en veut de ne pas être allé assez loin sur les 35 heures et l’ISF en les supprimant complètement. Dont acte.
    Que penser de ce droit d’inventaire à la sauce « républicaine » ?
    Tout d’abord que ces regrets arrivent un peu trop tard et que la très grande majorité des Français ne vont pas y être très sensibles. Simplement parce que le mal est fait et que les Français en paient les pots cassés.
    Beaucoup pensent, aussi, que c’est un coup politique et médiatique que tente l’ancien chef de l’État. Il est aujourd’hui distancé dans les sondages par Alain Juppé et François Fillon. Chaque jour passant, ses chances de remporter la primaire prévue les 20 et 27 novembre prochains s’amenuisent. Il essaie de se relancer avec ce livre « témoignage » mais, contrairement à ses plus proches compétiteurs, Fillon et Juppé, il a du mal à se projeter dans l’avenir.
    Beaucoup de nos compatriotes penseront aussi qu’il est difficile de revenir sur la scène politique quand on en a été évincé assez peu glorieusement en 2012. Nicolas Sarkozy a perdu par rejet et son adversaire a gagné par défaut.
    Il est aussi difficile de revenir en grâce dans le cœur et l’esprit des Français quand on a abaissé la fonction présidentielle (Hollande fait pire), quand on a tant promis et aussi peu tenu.
    À environ quinze mois avant le premier tour de la présidentielle de 2017, les aveux de Nicolas Sarkozy résonnent un peu faux et comme le chant du cygne. Les Français ont fait leur choix et l’ont confirmé à travers différents sondages : ni Hollande, ni Sarkozy… Ni l’un ni l’autre ne sont plus crédibles. Mais le plus étonnant, c’est que le président des Républicains veut encore y croire. Faut-il être aveugle et sourd à ce point ? Ou bien être doté d’une ambition irrépressible ? Ou encore cultiver un goût du pouvoir exacerbé ? La réalité risque d’être très amère car le divorce est aujourd’hui consommé. Elle peut se résumer dans deux mots : adieu, Nicolas. Mais qui le lui dira ? Faut-il encore qu’il soit à même de l’entendre, de le comprendre et de l’accepter.

    Henri Saint-Amand Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVFVFVFykcptRLTIy.shtml

  • La Manif pour tous pèse plus qu'ils ne le pensent

    Analyse de Roland Hureaux pour Atlantico :

    "Il y a aussi, par-delà la question propre du mariage des homosexuels, l'image que va donner Nicolas Sarkozy en prenant cette position : celle d'un homme qui ne tient pas parole, ou pire encore celle d'un homme qui se "dégonfle" devant le "politiquement correct", qui rentre dans le rang en quelque sorte (...)

    Les homme politiques de droite ont tendance à penser que c'est quantité négligeable. Ou alors ils disent que se mettre à dos les gens de cette sensibilité n'a pas d' importance puisque de toutes façons ils leur reviendront, n'ayant pas le choix au second tour. Ils auraient pourtant dû être attentifs à certains épisodes électoraux qui montrent que La Manif pour tous pèse plus qu'ils ne le pensent. Les échecs à la mairie de Strasbourg de la sénatrice UMP Fabienne Keller qui avait voté, on se demande pourquoi, la loi Taubira ou, à la mairie de Paris, celui de Nathalie Kosciusko-Morizet, dont la simple abstention avait choqué beaucoup d'électeurs de la droite parisienne, ne sont certainement pas étrangers à leurs prises de position. Le sénateur Jean-Pierre Michel (PS), un des plus ardents promoteurs du mariage homosexuel - et fondateur du Syndicat de la magistrature, ce qui n'arrange rien - a perdu son siège en 2014 quand les maires ruraux de la Haute-Saône ont appris ce que leur élu faisait de son mandat.

    Aux dernières régionales, La Manif pour tous a encore frappé. La liste UMP qui a fait le plus faible score, la seule en-dessous de 20% au premier tour, est celle qu'a conduite en Midi-Pyrénées Dominique Reynié, président de la Fondation pour l'innovation politique, professeur à Sciences Po Paris et ardent promoteur du mariage homosexuel et même de la gestation pour autrui (...)

    Dans ces affaires, il ne faut pas voir seulement l'effet du nombre. Les gens qui ont milité dans La Manif pour tous, même si certains les jugent ringards, ont généralement une intense vie sociale : dans les paroisses, les associations de parents d'élèves, voire les partis politiques ou tout simplement dans les dîners en ville. Bref, ils causent (...) Il est important de prendre en compte ces facteurs invisibles qui font qu'une campagne électorale prend ou ne prend pas. Et je pense qu'en l'espèce, La Manif pour tous a joué et peut encore jouer un rôle très important pour soutenir ou au contraire plomber un candidat (...)

    Pourquoi le mariage homosexuel, que l'on peut juger être un enjeu mineur, est-il un sujet qui fait la différence ? Parce qu'il suppose une transgression : vouloir réviser la loi Taubira, c'est être politiquement incorrect vis-à- vis de la force idéologique dominante. Une idéologie portée par les médias qui en ont fait un enjeu sacré au sens religieux du terme, ce qui n'est pas le cas par exemple d'un taux de TVA. Or, c'est très difficile d'être transgressif. Où voulez-vous que la droite le soit ? (...) Mais il ne faut pas oublier que dans l'autre camp, pas seulement les catholiques, mais aussi les musulmans, les classes populaires sans attache religieuse et éloignées du milieu bobo (les anciens communistes par exemple), il y a une évidence inverse : marier les homosexuels est complètent absurde ! (...)

    Pourquoi est-ce une erreur, selon vous, de ne pas vouloir revenir sur la loi Taubira ?

    Pour plusieurs raisons. La première est celle d'une certaine logique historique. La loi Taubira fut la réforme emblématique de la présidence Hollande. La Manif pour tous fut le plus grand mouvement social qui s'y opposa et s'opposa donc au gouvernement Hollande. Ce fut aussi dans l'histoire de France et avant "Charlie" (dont personne n'a vraiment compté les effectifs), les manifestations les plus nombreuses de toute notre histoire.

    Alors faire comme si ce mouvement n'avait jamais existé, s'asseoir sur la sensibilité qu'il représente, c'est, avouons-le, quand on est de droite, ne pas faire preuve d'une grande intelligence historique. En politique, il ne faut certes pas être superstitieux : on ne dira donc pas que cet aveuglement portera malheur. Mais le manque d'intelligence, lui, porte rarement chance (...)

    Dernier point : le débat n'est pas seulement électoraliste, il est aussi philosophique. Ceux qui pensent qu'il ne faut pas revenir sur la loi Taubira se réfèrent implicitement à la théorie du sens de l'histoire. Essayer de revenir sur le mariage homosexuel, ce serait aller contre le sens de l'histoire, ce serait être réactionnaire, rétrograde. C'est ce que dit la gauche. Mais quel mauvais rôle joue dans ce cas la droite, réduite qu'elle est à n'être que le mauvais coucheur qui dit non, non, non, et qui finalement dit oui...

    Quelle crédibilité lui reste-il ? A ce jeu, la droite ne peut être que perdante : l'idée d'un sens de l'histoire est inséparable de l'idéologie. Or aujourd'hui, la gauche est presque entièrement idéologique (...) Se rallier à ce qu'on dit être le sens de l'histoire, c'est, de fait, se rallier à la gauche. Si la droite fait cela, elle ne perd pas seulement sa crédibilité, elle perd, de fait, son utilité.

    Analyse à lire en intégralité ici.

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Abrogation de la loi Taubira : l’entrisme au sein des Républicains n’a pas porté ses fruits

    Tribune de maître Frédéric Pichon pour Boulevard Voltaire. Extrait : :

    "À supposer que l’abrogation de la loi Taubira soit l’alpha et l’oméga de l’engagement politique (...), force est de constater que l’entrisme au sein des Républicains n’a pas porté ses fruits sur ce sujet.

    Après les déclarations de Copé, puis le rétropédalage d’Estrosi, c’est maintenant Sarkozy qui vient d’annoncer qu’il ne reviendrait pas sur le mariage homosexuel après avoir dit le contraire devant des militants de Sens commun quelques mois auparavant, tout en précisant de manière cynique que cela « ne coûtait pas cher ».

    Certes, il fallait être bien naïf pour croire en la parole d’un homme qui a dit tout et son contraire depuis qu’il fait de la politique.

    Que vont-ils faire, maintenant ? S’accrocher à un Hervé Mariton (que Sens commun avait snobé en misant sur Sarkozy) ou un Jean-Frédéric Poisson qui, au moins sur ce sujet, ont le mérite d’être restés fidèles ? Sauf miracle, ces candidats à la primaire ne seront pas les candidats à la présidentielle. Les électeurs auront donc le choix entre un Juppé qui subventionne les associations LGBT dans sa ville et un Sarkozy qui vient de les trahir. La solution serait peut-être d’aller voir ailleurs.

    Marine Le Pen, en dépit de son absence aux Manifs pour tous, a toujours dit qu’elle abrogerait la loi Taubira et, à ce jour, elle est la seule présidentiable à rester fidèle à cette position. Alors pourquoi, en toute logique, ne pas franchir le Rubicon ?

    Je le dis sans haine : il y a un atavisme bourgeois au sein de cette frange conservatrice. On est abonné à Valeurs actuelles, on a lu le dernier Zemmour ou le dernier Villiers mais on continue toujours à rester un brave petit soldat des Républicains parce que le logiciel psychologique de cette famille de pensée ne permet pas de casser les « barrières mentales » dans lesquelles elle s’est enfermée.

    Il y a quelque chose qui relève de la conversion, dans ce franchissement de la ligne jaune. Nous avons affaire, ici, à des gens plutôt honnêtes et patriotes, mais quelque chose les retient encore : ils ont trop à perdre. Pourquoi la France des oubliés dont parle Christophe Guilluy dans Fractures françaises rejoint-elle en masse Marine Le Pen ? Parce qu’elle n’a plus rien à perdre. « À ceux qui n’ont plus rien, la patrie est le seul bien », rappelait Jaurès.

    Il faut parfois passer par un certain dépouillement, une certaine ascèse mentale pour acquérir une véritable liberté intérieure vis-à-vis du prêt-à-penser et des codes sociologiques. Peut-être seraient-ils inspirés d’aller à la rencontre de cette France qui souffre : les éleveurs affamés par une Union européenne dictatoriale, les ouvriers de l’Est et du Nord, leurs compatriotes qui tentent de survivre sur ces morceaux de territoire que la République a abandonnés au communautarisme et à un islamisme conquérant. Cette France-là n’a peut-être pas autant reçu que les militants de Sens commun. Mais elle a du bon sens, des valeurs – ce qu’Orwell appelait la décence commune.

    Alors peut-être que si cette rencontre s’opérait entre les classes populaires et cette frange conservatrice, en laissant les marchands du temple et les élites qui ont bradé la France sur l’autel de la mondialisation patauger dans leur mare de compromis et de trahisons, ils travailleraient véritablement pour le bien commun"

    Philippe Carhon

  • La grande misère du populisme de gauche

    Incarnation actuelle du populisme de gauche, Jean-Luc Mélenchon s’était choisi Marine Le Pen pour principale adversaire et prétendait faire barrage au Front national. Sa défaite est sans appel.

    Le Front national recrute aujourd'hui - bien que ce recrutement ait commencé avant l'accession de Marine Le Pen à la présidence du parti lepéniste - dans des milieux populaires que la gauche regardait depuis longtemps comme sa chasse gardée. En conséquence, la sémantique politique du parti lepéniste s'est infléchie vers des thèmes qui appartenaient jusqu'à présent à la gauche - comme, par exemple la défense d'« acquis sociaux » tels que la retraite à 60 ans - et son programme économique ménage une pins grande part à l'action de l'État qu'à l'époque où Jean-Marie Le Pen présidait le parti (il s'agit toutefois de se donner par ce biais les moyens d'une politique, et non d'un dogme idéologique comme chez les marxistes du Parti de Gauche).

    En toute logique, on retrouve aussi des éléments lexicaux communs dans le discours du Front national et celui du « populisme de gauche », dont Jean-Luc Mélenchon reste la figure la plus emblématique. Qu'il soit de « droite » ou de « gauche », le populisme se caractérise en effet par la volonté de rendre au peuple la souveraineté qui lui a été confisquée par une oligarchie politique, médiatique, financière... Dans un entretien publié sur le site de L'Express le 16 septembre 2010, Mélenchon s'exclamait, par exemple : « Je n'ai plus du tout envie de me défendre de l'accusation de populisme. C'est le dégoût des élites - méritent-elles mieux ? Qu'ils s'en aillent tous ! J'en appelle à l'énergie du plus grand nombre contre la suffisance des privilégiés. Populiste, moi ? J'assume ! »

    On retrouve ici la fameuse distinction entre « pays réel » et « pays légal », accompagnée d'une forte revendication démocratique, notamment par le recours aux référendums. Mais tandis que le populisme « de droite » identifie le peuple à la nation, celui « de gauche » l'identifie à une classe sociale. Ainsi, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon s'en prennent tous deux au mondialisme, mais, tandis que la première insiste sur la défense de l'identité française menacée par l'immigration de masse, la protection des intérêts des Français menacés par la mondialisation de l'économie, l'émancipation du peuple français de la double tutelle de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, Jean-Luc Mélenchon, renouant avec le discours anticapitaliste du courant trotskiste-lambertiste auquel il appartenait avant d'adhérer au PS en 1976, ne s'oppose en réalité à la mondialisation que dans la mesure où, dans sa forme actuelle, elle manifeste le triomphe du libéralisme abhorré. Les thèmes annexes qu'il développe cultivent les antiennes de la gauche : égalitarisme, lutte des classes, féminisme (lutte des sexes), défense des acquis sociaux (« Méluche » n'oublie pas que son électorat se recrute davantage dans la fonction publique que parmi les ouvriers, comme le montrait un sondage Ifop publié par L'Humanité le 10 février 2012), écologisme politique...

    « Notre chance, c'est le métissage »

    L'ex-président du Parti de Gauche (il a démissionné de sa direction en juillet 2014) a lui-même résumé sa doctrine dans l'article de L'Express cité précédemment : « Je me réclame d'un intérêt général, un mot au moins aussi disputé à gauche qu'à droite. (...) Pour moi, cette querelle est tranchée par l'écologie politique : un intérêt général humain est prouvé, celui de la conservation de son écosystème mis en cause par le capitalisme productiviste. J'enchaîne. S'il existe un intérêt général humain, il faut en débattre : c'est la fonction de la démocratie. Ensuite, il faut qu'il soit pensé en fonction de l'intérêt de tous : c'est la république. Ce n'est possible que si nous sommes à égalité : c'est le socialisme. Ecologie, république, socialisme. Pour y parvenir, la fin et le moyen se confondent, c'est ce que j'appelle la révolution citoyenne ! »

    Mais pour l'internationaliste Mélenchon, la citoyenneté ne s'envisage pas de la même manière que pour Marine Le Pen. En avril 2012, avant la présidentielle, le tribun gauchiste s'exclamait, lors d'un meeting au Prado, à Marseille : « Notre chance, c'est le métissage ». À ses yeux, l'immigration reste une chance pour la France, comme il l’affirmait sur France Info le 13 novembre 2014 : « Si les immigrés rentraient chez eux, notre système social s'effondrerait »... Ce discours coupé des réalités auxquelles le vrai peuple se trouve quotidiennement confronté n'a pas convaincu les masses laborieuses dont Mélenchon prétendait disputer le vote à Marine le Pen, puisque le Front national est devenu le premier parti de France, tandis que l'extrême gauche populiste reste cantonnée à la marge du champ politique français. Alors que les Français se sentent - à commencer par les moins fortunés - dépossédés de leur identité et de leur héritage commun par les effets résultant de l’immigration de masse, le patriotisme leur parle davantage que l'idéologie internationaliste de l'extrême gauche « populiste ».

    Hervé Bizien monde&vie 13 janvier 2016

  • Juppé dans la course à la présidentielle : quand Ali perce sous Alain

    Source : Boulevard Voltaire
    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu.

    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu. Coqueluche des médias « mainstream », il cultive tranquillement son image de futur père de la nation, en endossant le costume rapiécé pour l’occasion d’un De Gaulle ultra-light effectuant son retour au pouvoir à soixante-dix ans passés. Assurément, il n’a déjà aucun mal à se démarquer d’un Sarkozy frénétiquement compulsif et agité, comme du synthétique et apathique Guimauve le Conquérant, actuellement à l’Élysée.

    Mais Alain Juppé, ci-devant Premier ministre de Chirac, anciennement frappé d’inéligibilité pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux et prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris – infamie civique qui le força à un lointain exil québécois —, est aussi maire de Bordeaux, une ville bien connue de l’auteur de ces lignes (qui y a vu le jour) dont l’évidente transfiguration – lui valant d’être, aujourd’hui, classée au patrimoine de l’UNESCO – a contribué, hélas, à sa « boboïsation ».
    Ce faisant, la cité girondine apparaît comme un laboratoire donnant une vague idée de sa vision mondialisée et multiculturelle – c’est-à-dire multi-conflictuelle – qu’il projette sur la France. Après avoir renié publiquement, devant le grand confesseur Pujadas, le programme musclé du RPR sur l’immigration – auquel, pourtant, il ne manqua pas d’apporter activement sa pierre dans les années 1990 —, faisant passer le néo-FN philippotiste pour une succursale du PS, « le meilleur d’entre nous » se « normalise » désormais en épousant les codes et les principes de l’oligarchie.

    Ainsi, cet invité, blanchi sous le harnais, du groupe transatlantique libéral-immigrationniste de Bilderberg s’est-il prononcé en faveur d’un « accommodement raisonnable » avec l’islam en France, faisant ainsi référence à un concept d’origine québécoise visant à « “permettre à certains citoyens de garder leur culture par un assouplissement des normes réglementaires”, selon le très à gauche sociologue bordelais François Dubet » (Infos Bordeaux, 1er juin 2015).

    La réalité est que ce très proche de Tareq Oubrou, recteur de la Grande mosquée de Bordeaux auquel il décerna, en 2014, les insignes de la Légion d’honneur et, accessoirement, fondateur de l’AMG (Association des musulmans de la Gironde), membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), elle-même émanation de la confrérie des Frères musulmans – dont il fut l’exégète complaisant et passionné du fondateur, Hassan el-Banna 1 –, ne s’est jamais caché de courir, babouches aux pieds, après la communauté musulmane.

    Le 31 janvier prochain, notre dhimmi « Républicain » se rendra en Algérie pour un voyage de trois jours au cours duquel il se murmure qu’il rencontrera le président FLN Bouteflika. Mais, surtout, Ali Juppé veut aller convaincre les quelque 20.000 « Français » inscrits au consulat de France à Alger, en vue de la primaire de la « droite » et du centre.
    Question : les Français d’outre-mer ou expatriés aux États-Unis, en Chine ou en Russie auront-ils droit à autant d’égard ?

    1 : Je n’hésite pas à m’inspirer de tous les courants islamiques anciens ou modernes : salafisme, soufisme […], Frères musulmans. […] Hassan el -Banna, à ce titre, reste pour moi l’un des personnages qui m’ont le plus marqué » (Loi d’Allah, loi des hommes. Entretiens avec Leïla Babès, Albin Michel, 2002).

    Aristide Leucate

    http://fr.novopress.info/197341/juppe-course-presidentielle-ali-perce-alain/#more-197341

  • La Manif pour tous a encore frappé

    Les opposants au mariage homosexuel se font une place dans le paysage électoral et témoignent d'une vraie capacité de représailles à l'égard de ceux qui ont trahi leur camp.
    Le bruit qui a entouré les dernières élections régionales, ayant surtout porté sur le Front national, a occulté un fait qui touche d’abord « les Républicains » mais qui a une portée plus large : l’échec de Dominique Reynié, que ce parti avait désigné comme tête de liste dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et qui, avec 18,8 % au premier tour, a réalisé le plus mauvais score des Républicains en France.
    Professeur à Sciences Po Paris et président de la Fondation pour l’innovation politique, Reynié avait consacré la première année de son mandat à la tête de cette fondation de droite (2005) à organiser un colloque en faveur du mariage des homosexuels, ce qui avait facilité son introduction sur les plateaux de télévision. Puis il avait pris parti pour la GPA, proposant seulement de l’encadrer. Il s’était aussi manifesté comme un fervent partisan de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

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  • Oskar Freysinger : « On ne peut pas faire venir un millions d’étrangers comme Mme Merkel et croire que tout va bien aller » – référendum sur l’expulsion des criminels étrangers le 28 février

    La suisse est un pays souverain , la cours européenne doit donc être soumise au droit suisse selon l’élu. Le référendum sur « l’Initiative populaire fédérale sur le renvoi des étrangers criminels « qui aura lieu le 28 février en Suisse à l’initiative du parti UDC dont Oskar Freysinger est le vice-président, est l’objet principal de cette interview, elle fait suite à la précédente initiative de l’UDC sur le renvoi des étrangers criminels qui fut adoptée en 2010. Elle est combattue par une écrasante majorité des formations politiques, de la gauche à la droite. Mais cette opposition n’effraie visiblement pas l’UDC. Ancien conseiller national, le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger est vice-président de l’UDC Suisse.

    Le côut des  prisonniers étrangers (73% de des prisonniers) coûtent 730 millions par an de Francs suisses. Une loi qui est différente de la déchéance de nationalité qui va être débattue en France, car elle ne concerne pas les bi-nationaux qui ont un passeport suisse. Car elle concerne l’expulsion automatique des criminels étrangers coupables de faits graves. Avec cette procédure cela concernerait le renvoi de 10 000 étrangers par an dans leur pays respectifs.

    freysinger

  • Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi » : soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté

    Tugdual Derville a accueilli sans surprise le revirement de Nicolas Sarkozy :

    "[...] Rappelons que, le 15 novembre 2014, Monsieur Sarkozy s’était engagé clairement, d’abord à « réécrire » cette loi, puis, cédant à la foule réunie par le mouvement Sens commun, à l’abroger. Mais, ce jour-là, il avait usé d’une formule un brin méprisante, révélatrice d’un état d’esprit versatile : « Si vous préférez qu’on dise qu’on doit l’abroger pour en faire une autre (…), si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher ». Il faut lire entre les lignes.Dans ce contexte le mot « franchement » signe l’absence de sincérité. L’orateur entendait séduire, voire acheter l’adhésion « pas très cher ». Ce n’était ni le discours d’un homme de conviction, ni celui d’un homme de parole.

    Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi »…

    Argument facile. Soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté. Je crois surtout que, comme tant d’autres leaders surannés, l’ancien président n’a rien compris à ce qui monte depuis 2012, ce puissant courant d’écologie humaine attaché aux repères anthropologiques. Comme François Hollande, il occulte la cause des enfants. Dans leur guerre de nombrils, les politiques recherchent la « posture » qu’ils croient la plus favorable à court terme. Les yeux rivés sur la concurrence, ils oublient le service du bien commun. Entretenir le flou reste un mauvais calcul à long terme… L’argument utilisé pour le retournement de veste (« Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière ») n’est pas pertinent. M. Sarkozy cède à la dialectique de l’inéluctabilité utilisée par le lobby LGBT. C’est la loi Taubira qui est régressive. Des juristes – ceux de l’Institut Famille et République récemment – ont étudié comment abroger ou réécrire cette loi, pour protéger l’enfant. Au lieu de les suivre, Nicolas Sarkozy se laisse féliciter par Laurence Rossignol… En reniant sa parole, il joue contre son camp. L’impact est désastreux.

    N’est-ce pas un camouflet pour ceux qui l’ont alors cru ?

    Devant Sens commun, Nicolas Sarkozy était en campagne pour la présidence de l’UMP. Au jeu de la barbichette, la question était : qui tient qui ? Peu de participants furent dupes. Qui peut ignorer que les promesses politique de campagne sont devenues des attrape-mouches jetables ? La perte de crédit de la parole politique est telle que les Français sont habitués aux sincérités successives. Elles alimentent leur mépris pour les partis et leurs chefs. Les citoyens regardent ces derniers comme des acteurs plus que comme des hommes d’État. On raffole des joutes comme on aime le jeu. On assiste au spectacle sans croire à la chanson.

    Que faut-il faire pour ne pas désespérer ?

    Bien sûr, ne pas se laisser abuser par « La France pour la vie », et autres balivernes hypnotiques en forme de déclaration d’amour. Ensuite, renoncer à la quête éperdue du leader providentiel. Dans notre pays, elle gaspille une énorme énergie. Une maxime de Confucius nous aidera à écarter les inconstants et les inconsistants : « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l’État ? Mais celui qui ne sait se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres ? » Enfin, sans attendre un sauveur chez nos contemporains, continuer la construction de cette « polis parallèle » que décrivait le dissident Tchécoslovaque Vaclav Benda. Tisser des liens et prendre des initiatives de terrain, humanitaires, sociales et culturelles, fondées sur une véritable anthropologie, c’est notre réponse aux démolisseurs de tout poil qui continuent de saper les fondements de la vie en société. Telle est la véritable politique capable d’établir ce que Vaclav Havel nommait « la vie dans la vérité »."

    Michel Janva

  • Le reniement de Sarkozy sur le mariage : plus qu'une offense, une trahison à l'égard des familles

    Communiqué de Karim Ouchikh, Président du SIEL, Adminstrateur national du RBM et Conseiller régional Île-de-France :

    "Reconsidérant sa position initiale, Nicolas Sarkozy vient de faire savoir, dans son dernier ouvrage, qu'il renonçait définitivement à abroger la loi Taubira sur le mariage homosexuel.  

    Cette volte-face radicale ne surprendra que ceux qui avaient encore la naïveté de créditer l'ex-chef de l'État d'une quelconque constance dans l'affirmation de ses opinions. 

    Les candidats LR à la primaire, pour la plupart d'entre eux, s'aligneront à coup sûr sur ce renoncement qui achève de discréditer un parti qui s'est distingué, depuis sa fondation, par le peu d'empressement apporté à la défense de la famille. 

    Devant pareille démission politique, le SIEL rappelle son opposition fidèle non seulement au mariage des couples homosexuels mais aussi à toutes les atteintes à notre socle anthropologique, de l'adoption par les couples du même sexe à la procréation médicalement assistée (PMA) en passant par le gestation pour autrui (GPA).

    Parmi les personnalités présidentiables, seule Marine le Pen s'est engagée à abroger la loi Taubira, sans effet rétroactif : nul ne peut douter qu'elle tiendra parole. Le SIEL lui exprime sa confiance et lui assure de son concours dans l'élaboration de sa politique familiale ambitieuse qu'elle ne manquera pas de proposer aux Français d'ici 2017.

    Plus que jamais attaché à la défense authentique de nos valeurs et de nos traditions, le SIEL appelle tous les Français à participer au combat de civilisation contre les forces libérales-libertaires vouées à détruire notre modèle familial traditionnel."

    Michel Janva

  • “La France apaisée” : nouvelle campagne pour le FN

    La stratégie de normalisation du FN se poursuit avec une nouvelle affiche et un nouveau slogan, « La France apaisée », qui se rapproche des codes de communication des partis dits « de gouvernement ». On ne peut s’empêcher de penser à la célèbre affiche de Mitterrand en 1981, « la force tranquille », qui est restée depuis un modèle de communication politique institutionnelle. On quitte en tout cas avec cette affiche les slogans « clivants ». À voir si cela est en phase avec les attentes des électeurs frontistes et si cela suffira à faire sauter le pas aux hésitants.

    http://fr.novopress.info/