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élections - Page 551

  • Les personnalités de droite que Robert Ménard espère convaincre de soutenir Marine Le Pen

    Le Figaro donne un aperçu de l'interview de Robert Ménard à Valeurs actuelles :

    L'électorat FN, seul, ne pourra permettre [à Marine Le Pen] de l'emporter. Il lui faudra des passerelles vers d'autres électeurs», analyse-t-il d'abord.

    Avant de livrer, à l'instar de «(son) parcours et (sa) personnalités», une short list de responsables politiques de «très grande qualité», susceptibles de «contribuer» à l'accession de la présidente du FN au pouvoir. «J'ai une immense admiration pour Philippe de Villiers. (...) Nous avons besoin de son talent, de ses convictions. (...) Je veux croire qu'il aime tellement son pays (...) qu'il ne pourra pas, le moment venu, ne pas franchir le pas et s'associer, d'une manière ou d'une autre, à Marine Le Pen. Je le lui ai demandé. Je le lui redemanderai».

    De même, l'édile héraultais «pense à Thierry Mariani et à Charles Beigbeder, (qu'il) connaît bien, mais aussi à Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil». «Ils partagent les mêmes valeurs, les mêmes envies, les mêmes désirs, les mêmes exigences qui sont celles de la mouvance souverainiste de droite dans laquelle je m'inscris», précise-t-il au Scan. «Je les crois tout à fait aptes à rallier des gens comme Marine Le Pen. L'expérience de ministre de Thierry Mariani le conduira inéluctablement aux réalités qui s'imposent», prophétise-t-il. (...)

    Concernant Nicolas Dupont-Aignan, l'élu biterrois se montre enfin bien plus tranchant, le qualifiant d'«énorme déception». «Je le sens incapable d'assumer les ruptures nécessaires», poursuit-il au sujet du président de Debout la France, qui semble plutôt s'orienter vers un souverainisme de gauche. En témoigne notamment son «appel à Jean-Pierre Chevènement», lancé en juin dernier dans le FigaroVox, et qui semble avoir été entendu: ce dernier interviendra en effet, fin août, aux universités d'été de DLF."

    Réponses de Charles Beigbeder :

    "Je pense que la droite dite ‘de gouvernement' est favorite pour l'emporter, donc c'est avec celle-là que j'ai le plus envie de discuter. Mais je n'hésiterais pas une seconde et n'aurais aucun état d'âme à soutenir le FN"

    ... et de Thierry Mariani :

    "Il est toujours flatteur de se voir saluer par les responsables d'autres partis. Mais soutenir Marine Le Pen n'est pas à mon agenda, je me rangerai évidemment derrière le candidat désigné par la primaire de mon camp. Après la présidentielle, et quel qu'en soit le résultat, nous verrons en revanche comment l'échiquier politique évolue"

    Louise Tudy

  • Régionales : EELV s'allie avec le Front de gauche plutôt qu'avec le PS

    Dans quatre régions, comme le Nord-Pas-de-Calais/Picardie et la région Paca, des accords EELV/Front de gauche sont en cours ou déjà ficelés pour l'élection de décembre. Au grand dam du PS.

    Elle n'entend pas céder. Malgré les appels insistants du PS, Sandrine Rousseau, tête de liste écolo dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie, refuse toujours de se ranger derrière Pierre de Saintignon, le candidat socialiste. «Il était question d'un accord sur le minimum, de se mettre en ordre de marche derrière la tête de liste socialiste, ce n'était pas possible», affirme l'écolo. Elle a fait ses calculs et elle en est persuadée: si elle s'allie avec le Front de gauche (Fdg), elle espère passer devant le PS. «Les sondages nous créditent de 14% avec le Front de Gauche au premier tour, le PS est à 17%, le FN est à 31%. En cas de fusion pour le second tour, on est donc à égalité et on peut l'emporter», détaille la porte-parole d'EELV.

    Sandrine Rousseau le répète à l'envi: elle n'a «pas peur» d'affronter Marine Le Pen, candidate Front national. «C'est une grande gueule, elle s'essuie les pieds sur les habitants de la région et se sert de cette élection pour sa campagne pour l'Élysée. Il faut arrêter d'en être terrorisé! J'ai hâte de l'affronter sur des débats de fond», anticipe-t-elle. Pour elle, la présence d'une liste PS et d'une liste EELV/FdG va permettre de faire «une campagne sur les valeurs».

    Les militants EELV du Nord consultés le 12 septembre

    «Dans ma région, la moitié des électeurs de François Hollande ne vote plus PS», assure Sandrine Rousseau. Elle a donc lancé avec les fédérations locales d'EELV et du Front de gauche trois groupes de travail: le premier sur les points de divergence entre les partis, l'autre pour constituer les listes, et le dernier pour déterminer une organisation et un projet de campagne. Cette stratégie d'alliance n'attend plus que l'approbation des militants, à la faveur d'un vote prévu le 12 septembre, pour être entérinée.

    Au PS et même au sein d'EELV, on fulmine. «Le risque aujourd'hui dans les régions Nord-Pas-de-Calais/Picardie, Provence, peut-être aussi Grand Est, c'est que non seulement le Front national puisse gagner ces régions, mais qu'il puisse y avoir aussi une élimination pure et simple de la gauche, une auto-élimination. C'est un comble», a critiqué sur Sud Radio, début juillet, François De Rugy, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et favorable à un accord avec le PS. Le candidat socialiste Pierre de Saintignon, lui, ne veut pas croire à une division de la gauche. «Jusqu'au dernier moment, je travaillerai à l'union des forces de la gauche, pour continuer le dialogue et construire un laboratoire de la gauche», commente-t-il, éludant la possibilité qu'EELV et le Front de gauche se présentent contre le PS. «Laissons le temps au débat.»

    Discussions en cours

    Le Nord-Pas-de-Calais/Picardie n'est pas un cas isolé. Dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, une alliance vient d'être formée entre le Front de gauche et EELV, comme dans la région Rhône-Alpes-Auvergne par exemple, où les écolos se présenteront avec le Parti de gauche et le mouvement Ensemble. «Ce ne sont pas des soupes de logos, mais plutôt des dynamiques de rassemblement», explique David Cormand, responsable des élections au sein du parti. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, où la campagne est pour l'instant centrée sur l'affrontement entre Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen, des discussions ont également cours entre les écolos et le Front de gauche.

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFlpZyEyyOhFDlPtm.shtml

  • La cour d'appel confirme la suspension du congrès extraordinaire du FN

    La cour d'appel de Versailles a confirmé la suspension du congrès du Front national censé supprimer le statut de président d'honneur de Jean-Marie Le Pen, qui remporte ainsi une troisième victoire judiciaire face au parti qu'il a cofondé.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bertinotti, qui a porté la dénaturation du mariage, privée de place éligible

    Unknown-13C'était bien la peine de s'opposer à la France LMPT. Membre du gouvernement jusqu'en mars 2014, Dominique Bertinotti n'est pas récompensée par le régime pour avoir porté la loi LGBT de Taubira.

    Le 9 juillet, les militants parisiens ont largement voté pour une liste dirigée par Marie-Pierre de la Gontrie où l'ex-ministre ne figure qu'à la 13e position, place non-éligible en cas de défaite. En cas de victoire, la qualification pourrait être juste.

    Michel Janva

  • Le FN face au pouvoir : défense du système ou de la civilisation ?

    Extrait d'un article de Guillaume Bernard dans le Figaro sur la querelle interne entre Jean-Marie Le Pen et sa fille :

    F"Il est généralement affirmé que Jean-Marie Le Pen n'a jamais voulu du pouvoir. Il y a, là, une erreur d'interprétation.Le Pen n'a jamais voulu que le FN obtienne le pouvoir pour sauver le «système». D'où son parfait désintérêt pour l'enracinement local de son parti. Le régime de la Ve République étant jugé par lui coupable de défaillance (notamment en raison de l'abandon de l'empire colonial) et de décadence (à cause en particulier de l'abandon de souveraineté et de l'ouverture des frontières à une immigration massive), la véritable fonction politique du FN n'est donc pas électorale (il ne s'agit que d'un moyen parmi d'autres pour exister) mais civilisationnel: il doit éveiller les consciences et témoigner d'une tradition pour, le moment venu - les Français étant sortis de leur torpeur et le régime s'étant effondré en raison du délitement social et de la submersion culturelle - recueillir le pouvoir afin de rebâtir un ordre nouveau. Pour lui, la quintessence du FN n'est pas celle d'un parti gestionnaire (qui, comme les autres, pourrait se discréditer étant donné la gravité de la situation, notamment l'écrasante dette publique) mais d'une force révolutionnaire. Après lui, l'homme providentiel devait être… sa fille (d'où ses manœuvres pour lui transmettre la direction du parti). La voir convertie au mirage de l'exercice bureaucratique du pouvoir en abandonnant son esprit de résistance donne au conflit entre le père et sa fille un caractère pathétique exacerbé allant bien au-delà du seul psychodrame familial.

    Pour dire les choses d'une manière synthétique et quelque peu simplificatrice: Jean-Marie Le Pen est prêt à détruire le FN (ce qu'il n'arrivera sans doute pas à faire) pour ne pas le voir, selon ses critères, dénaturé ; le clan Philippot a voulu éliminer le président d'honneur pensant ainsi donner des gages suffisants au «système» afin d'y espérer exercer le pouvoir."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Présidentielle 2017 : un sondage prédit un duel Juppé-Le Pen

    7 mai 2017, le président François Hollande, à l’Élysée depuis 2012, est éliminé dès le premier tour. Ce sont deux autres visages qui s'affichent sur les écrans : un duel Alain Juppé-Marine Le Pen s'annonce pour le second tour.

    Voilà le scénario qui ressort du sondage que publie RTL ce lundi 27 juillet.

    Selon cette enquête, Alain Juppé (LR) est le favori pour la prochaine élection présidentielle. A l'issue du premier tour, s'il avait lieu aujourd'hui, le maire de Bordeaux, qui caracole en tête des cotes de confiance depuis plusieurs mois, arriverait en tête du premier tour, recueillant 28% des suffrages, soit 1 point de plus que la présidente du Front National Marine Le Pen. S'il était le candidat de la droite républicaine, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy arriverait lui quatre points derrière Marine Le Pen.

    Selon cette enquête, 14% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012 se disent prêts à voter pour Marine Le Pen. Ce n'est pas un hasard si Alain Juppé droitise discrètement son discours depuis quelques temps. Quelle que soit la personnalité choisie à l'issue de la primaire à droite et au centre, François Hollande n'arriverait donc pas à franchir les portes du second tour. Son électorat serait, selon ce sondage, aspiré par l'ancien Premier ministre puisque 22% des électeurs de François Hollande en 2012 sont prêts à voter pour Alain Juppé (4% pour Nicolas Sarkozy).

    Source : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFlppuFVyBSuvBxZf.shtml

  • Christian Estrosi pique sa crise

    Ce mercredi, dans une lettre ouverte publiée dans le JDD, la tête de liste Les Républicains pour les prochaines régionales en PACA exhorte Marine Le Pen à exclure du Front national sa nièce Marion Maréchal-Le Pen. Le motif : l’inscription envisagée, sur la liste FN de cette région, de Philippe Vardon, ancien cadre du Bloc identitaire. Selon Christian Estrosi, un individu parfaitement non recommandable en raison de « son racisme, de son antisémitisme et de sa xénophobie ». La preuve : il a été condamné à quatre mois de prison.

    Pourquoi ? Pour incitation à la haine raciale – motif rarement invoqué de nos jours -, et pour distribution de « tracts intitulés avec finesse et mesure “Ni voilée, ni violée” », écrit-il. Des propos grossiers pour celui que ses anciens amis motards surnommaient « Minet ». Estrosi et son sens de la mesure dénonce aussi les « méthodes violentes » du Bloc identitaire. Quelques exemples depuis sa création en 2003.

    Violentes, les distributions de soupe populaire hebdomadaire à une population trop souvent oubliée des « associations caritatives officielles » ?

    Violentes, les campagnes dénonçant le racisme anti-blanc ? Organisations de « rondes citoyennes de sécurisation », suite, justement, à une agression raciste ?

    Violente, la manifestation populaire en réaction au suicide, en prison, d’un homme incarcéré pour avoir tiré sur des racailles ?

    Violent, l’appel à suivre l’exemple de la Suisse pour l’interdiction de minarets, la dénonciation des Quick halal ? L’occupation, en 2012, de la mosquée en construction, à Poitiers, sans aucun dégât constaté ?

    En outre, très violent, pour le maire de Nice, le « parallèle insupportable entre la religion musulmane et des extrémistes barbares » du tract « Ni voilée, ni violée. Touche pas à ma sœur ».

    Venant d’un élu républicain qui déclarait, sur France TV Info, le 7 juillet 2013, qu’« islam et République ne sont absolument pas compatibles » et qui, le 6 avril 2015, sur France 3, n’hésitait pas à parler de « 5es colonnes islamistes », de « troisième guerre mondiale déclarée à la civilisation judéo-chrétienne » et qui enfonçait le clou en désignant un « islamo-fascisme », ces accusations ne manquent pas de piment.

    Mais, donc, une alliance entre Marion Maréchal-Le Pen et Philippe Vardon équivaudrait à « franchir une ligne rouge que même votre père […] n’avait jamais osé franchir », dit encore la lettre d’Estrosi à la présidente du Front national.

    Et l’inquisiteur député-maire niçois de déceler chez la jeune frontiste une personnalité « bien pire » que celle de son grand-père. « Derrière son sourire », elle « s’inscrit dans la tradition d’une extrême droite non pas Bleu-Blanc-Rouge mais Bleu-Brun Noir ».

    Autrement dit, Christian Estrosi avoue que le Front national est un parti parfaitement républicain.

    La crise d’Estrosi, elle fait pschitt !

    Caroline Artus

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFlppyVpkFzyKxfug.shtml

  • Hollande attaqué par l'opposition sur ses comptes de campagne brouillons

    LE SCAN POLITIQUE - L'Express révèle que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a noté des imprécisions dans les comptes de campagne du candidat socialiste en 2012.
    A l'origine de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la campagne de 2012, les membres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) se sont également penchés sur les dépenses de son adversaire d'alors, François Hollande. Et comme révélé par L'Express mardi, si aucune irrégularité majeure n'a été relevée, les enquêteurs ont été frappés par le manque de rigueur de l'équipe socialiste pour fournir les justificatifs et le détail des comptes de campagne.
    En cause, l'absence d'au moins 450 justificatifs de dépenses (contrats, devis, factures), concernant des frais de déplacements, de restauration, du matériel de campagne, de conseil en communication. La CNCCFP s'en est émue auprès du trésorier de campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier pointant notamment, dans une lettre datée du 17 septembre 2012, «l'absence de communication de pièces justificatives indispensables, l'insuffisance des explications et précisions nécessaires à l'authentification des facturations, l'incertitude du caractère électoral de certaines d'entre elles, l'imputation de frais postérieurs au scrutin, outre d'apparentes incohérences d'écritures comptables». Un échange rendu public grâce à une récente décision du Conseil d'État.
    La CNCCFP a également noté une surévaluation des dépenses, à l'inverse de ce qui a été constaté pour les dépenses de l'UMP. Par exemple, 44.153 euros de dépenses pour frais de personnel déclarés en 2012 correspondaient à des salaires versés après le second tour, et ne devaient donc pas figurer dans les comptes. Des erreurs auraient pu conduire au dépassement le plafond ouvrant droit à un remboursement des frais de campagne.
    «La transparence, c'est maintenant?»
    Une aubaine pour Les Républicains (LR) qui ne manquent pas de cibler l'Élysée et en appellent à l'avis de la Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique(HATVP). «Espérons qu'il ne s'agisse pas d'une nouvelle forme de ‘phobie administrative', maladie qui avait touché d'éminents ministres de François Hollande», ironise le député LR Guillaume Larrivé dans un communiqué. «Nous apprenons aujourd'hui, au détour d'une décision du Conseil d'Etat, que le financement de la campagne présidentielle de François Hollande soulève encore de lourdes interrogations, dont on attend toujours des réponses claires, argumentées et précises. De façon assez surprenante, des meetings de campagne de primaires ne semblent pas avoir été comptabilisés, tout comme l'inauguration du propre QG de campagne de François Hollande…», relève le député de l'Yonne.
    Il pointe l'inégalité de traitement dont a pâti selon lui Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été invalidés. «Il est surprenant que cela n'ait pas entraîné un recalcul des dépenses électorales par la CNCCFP. Des doutes sérieux pèsent désormais sur le respect du plafond de dépenses et du code électoral du candidat François Hollande. Il ne saurait y avoir deux poids deux mesures entre les comptes de campagne du candidat élu et les autres.C'est le principe même d'égalité entre candidats qui est en question (…) Le candidat Hollande doit faire toute la lumière sur ses comptes de campagne. La transparence, c'est maintenant?», s'interroge le jeune député, en référence au slogan de la campagne socialiste de 2012.
    Sur un ton beaucoup moins ironique le député Éric Ciotti s'est indigné sur Twitter. «Les révélations sur les irrégularités du compte de campagne de F. Hollande sont extrêmement graves. Pourquoi ces faits ont-ils été cachés?» s'interroge l'élu des Alpes-Maritimes.
    source

  • Marion Maréchal-Le Pen joue l’ouverture aux Identitaires

    La liste que conduira Marion Maréchal-Le Pen aux élections régionales comportera Philippe Vardon, chef de file des identitaires niçois.


    Erreur

    La députée du Vaucluse, qui n’est toujours pas soutenue par Jean-Marie Le Pen, a également débauché un ancien adjoint de son adversaire Christian Estrosi.
    La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est une de celles que le FN ambitionne de conquérir aux élections régionales des 6 et 13 décembre 2015. Tête de liste investie, Marion Maréchal-Le Pen joue l’ouverture aussi bien vers la droite sarkozyste que vers l’extrême droite radicale.
    Dans les Alpes-Maritimes, son chef de file est l’ex-UMP Olivier Bettati. Ce dernier affrontera donc la tête de liste LR-UDI, Christian Estrosi, dont Olivier Bettati était jusqu’en novembre 2013 l’adjoint au maire.
    Question de générations
    Dans les Hautes-Alpes, le chef de file du FN est Amaury Navarranne. Militant frontiste depuis son adolescence, ce conseiller municipal de Toulon (Var) est un des assistants parlementaires européens de Bruno Gollnisch.
    Il s’agit même de l’unique rescapé des jeunes piliers de la campagne interne de Bruno Gollnisch contre Marine Le Pen pour la présidence du FN : tous les autres, dont beaucoup étaient parallèlement membres de l’Œuvre Française, en ont été exclus, conformément au souhait de Marine Le Pen de rompre avec les « groupuscules radicaux, caricaturaux, anachroniques » composés d’intégristes, de pétainistes ou d’« obsédés de la Shoah ».
    Même s’il a toujours démenti son appartenance personnelle à l’Œuvre Française, le choix d’Amaury Navarranne comme tête de liste confirme que la rupture en Provence-Alpes-Côte d’Azur entre Marion Maréchal-Le Pen et Jean-Marie Le Pen n’est pas idéologique mais générationnelle.
    Reste à savoir si Jean-Marie Le Pen répondra favorablement aux sollicitations de conseillers régionaux en rupture de ban (Lydia Schénardi, Hubert de Mesmay, Jean-Louis Bouguereau), qui rêvent de la voir prendre la tête d’une liste FN « canal historique ». L’intéressé laisse planer le suspens, en attendant que la justice se prononce, mardi 28 juillet, en appel, sur le retrait de sa présidence d’honneur du FN.
    Les Identitaires « régionalistes » et « européistes »
    Mais c’est surtout la présence de Philippe Vardon, chef de file des « identitaires » niçois, en cinquième place dans les Alpes-Maritimes, qui constitue une nouveauté. Christian Estrosi a même aussitôt écrit à Marine Le Pen afin d’exiger l’exclusion de Marion Maréchal-Le Pen du FN en raison de cette présence ! « Par cette alliance, votre nièce franchit une ligne rouge que même votre père n’avait pas osé franchir », sermonne le maire de Nice.
    En réalité, le rapprochement de Philippe Vardon, dont l’implantation électorale est réelle, avec le FN n’est pas récent.
    S’il faudra attendre les élections européennes de 2014 pour que le Bloc identitaire appelle à voter FN, le groupe niçois présidé par Philippe Vardon – Nissa Rebela – a soutenu Marine Le Pen dès la présidentielle de 2012. Le FN refuse toutefois de soutenir sa candidature aux législatives de la même année. En 2013, le Rassemblement bleu Marine refuse toujours son adhésion.
    Aux élections départementales de mars 2015, le FN avait déjà investi des membres de Nissa Rebela, dont son secrétaire général Benoît Loeuillet. Cette fois, la porte s’ouvre également pour Philippe Vardon.
    Auparavant, pourtant, Marine Le Pen avait refusé tout rapprochement avec le Bloc identitaire qu’elle qualifiait en novembre 2012 sur BFMTV d’« européiste » et de « régionaliste ».
    La « question raciale »
    Reste sur le fond une autre opposition entre le FN et Les Identitaires. D’un côté, le FN sous Marine Le Pen défend l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine ou de couleur de peau, à condition que les immigrés s’assimilent à la culture française.
    De l’autre, Les Identitaires ne se placent pas uniquement sur le terrain culturel mais aussi ethno-racial en défendant les « Français de souche », c’est-à-dire dans leur esprit les Français blancs de peau, contre « le métissage ethnique » et « toute logique intégrationniste ou assimilatrice ». Selon eux, « l’immigration extra-européenne » pose effectivement problème en soi, puisque « l’Europe ne saurait intégrer des peuples qui seraient anthropologiquement hétérogènes ».
    Rapprochement entre le FN et Les Identitaires
    Plusieurs raisons expliquent malgré tout l’actuel rapprochement entre le FN et Les Identitaires, qui ont rompu en 2012 avec leur aile la plus extrémiste (Philippe Milliau, Richard Roudier). Cette rupture est justement intervenue à la suite d’un conflit avec Philippe Vardon. De fait, celui-ci a contribué à infléchir le racialisme du Bloc identitaire, qui, par exception, accepte dorénavant « à titre militaire (Légion étrangère) » les naturalisations d’étrangers « extra-européens ».
    Tout d’abord, Les Identitaires ont acquis des compétences et une notoriété en matière de propagande et de communication politiques. Ce qui constitue un vivier de cadres formés pour un FN qui en manque encore.
    Plusieurs maires frontistes ont ainsi embauché des Identitaires au sein de leur service de communication, Julien Langella par Marc-Étienne Lansade à Cogolin et Damien Rieu par Julien Sanchez à Beaucaire.
    Ensuite, Marion Maréchal – Le Pen comme la grande majorité des militants FN se retrouvent dans le vocabulaire des Identitaires, que récusent à l’inverse Marine Le Pen et Florian Philippot : « Français de souche », « remigration » ou encore le concept de « grand remplacement » théorisé par l’écrivain Renaud Camus.
    Enfin, auteur l’année dernière d’un ouvrage titré « L’imam Estrosi : demain à Nice, 20 mosquées ? », Philippe Vardon a fait condamner en 2013 la mairie de Nice pour subvention illégale du culte musulman. Un fait d’arme, sur un sujet devenu le cheval de bataille des Identitaires, qui le rend populaire au sein de l’électorat du FN voire d’une partie de celui de droite.

    Laurent de Boissieu

    Source : La croix :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFZZZVyuZzmmwSRzQ.shtml

     

  • Economie : le FN change de discours

    Comme le constate Dominique Albertini dans Libération :

    "Après avoir été taxé de gauchisme par les élus Les Républicains, le FN amende sa ligne pour rassurer les milieux économiques en vue de la présidentielle. [...] Lors d'un récent déplacement en Normandie, Marine Le Pen a rendu hommage aux petits entrepreneurs : «Ils sont héroïques de se battre dans ces conditions», a-elle lancé, prônant un «Etat stratège mais pas intrusif». Elle a ensuite évoqué dans un communiqué la «colère» des Français «contre un impôt déjà trop lourd».

    De leur côté, la plupart des candidats frontistes aux régionales tiennent un discours économique franchement libéral.Lors de son lancement de campagne en Paca, Marion Maréchal-Le Pen a jugé que «la politique doit être la moins contraignante possible pour être efficace». En Bretagne,Gilles Pennelleplace la «baisse des impôts» en tête de ses priorités. Dans les Pays-de-la-Loire, Pascal Gannat dénonce la «spoliation fiscale des entrepreneurs» et appelle à «libérer l'économie de ses pesanteurs». Enfin, les stratèges économiques du FN, déjà à l'œuvre sur le prochain programme présidentiel, envisagent plusieurs inflexions allant dans le même sens. [...]

    «Après les élections départementales, on a été quelques-uns à se demander si notre positionnement n'avait pas limité les reports de voix de l'UMP vers le FN au second tour, témoigne un cadre frontiste. Aujourd'hui, on a sans doute fait le plein des voix à gauche. Il ne serait peut-être pas inutile d'équilibrer un peu notre discours en matière sociétale et économique.» Le FN s'y est d'ailleurs efforcé au printemps en s'engageant dans unmouvement contre le Régime social des indépendants(RSI), en solidarité avec les petits patrons, commerçants et artisans mobilisés.

    «Il faut désamorcer les arguments de nos adversaires qui disent que nous sommes de gauche», reconnaît également Bernard Monot. Cet eurodéputé est, avec Jean-Richard Sulzer, l'un des stratèges économiques du Front national ; il dirige un «comité d'action programmatique» chargé d'élaborer ce volet pour la candidature de Marine Le Pen en 2017. Et ce programme pourrait connaître quelques évolutions par rapport à la dernière édition.«Le paysage a changé depuis 2012 : il n'est plus possible d'augmenter la fiscalité sans décourager les acteurs économiques, explique Jean-Richard Sulzer. Ce ne sera pas le grand soir.»

    Concernant les particuliers, le dernier programme présidentiel proposait de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu, notamment avec la création d'une tranche supérieure à 46 % : «Les classes moyennes paieront moins, mais les foyers aisés paieront davantage», pouvait-on lire. Cinq ans plus tard, «on proposera sans doute la stabilité fiscale, tout en simplifiant le système», poursuit Sulzer. Plus précisément, «on va proposer une grande réforme fiscale qui va énormément réduire le nombre d'impôts en France, et en particulier sur les entreprises, explique Bernard Monot. Il s'agit notamment debaisser le taux de l'impôt sur les sociétés à 25 %[contre 33,33 % aujourd'hui, ndlr]». Certes, cette baisse serait accompagnée d'un élargissement de l'assiette, aboutissant à un niveau de prélèvement quasi stable. Mais le taux pourrait être encore plus bas pour les entreprises investissant en France. Le programme de 2012 prévoyait, lui, un taux maximum de 34 %, dégressif selon la taille des entreprises. [...]

    Autre évolution déjà actée :il ne sera plus question en 2017 de ramener l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, comme c'était le cas en 2012. «Nous n'avons jamais défendu la retraite à 60 ans», a osé Nicolas Bay en mai. Seule la référence à 40 annuités de cotisation pourrait être retenue, et non plus un âge légal. «En interne, il est même question d'une fusion de tous les régimes ainsi que d'une retraite à points», assure un membre du bureau politique.Quant au temps de travail hebdomadaire, si rien n'est encore tranché, une remontée progressive de 35 heures à 39 heures est envisagée. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html