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élections - Page 548

  • Jacques Sapir franchit le Rubicon

    L'économiste, classé à la gauche de la gauche, rêve de réunir la France du "non", Front national compris :

    "A partir du moment où l’on se donne comme objectif prioritaire un démantèlement de la zone Euro, une stratégie de large union, y compris avec des forces de droite, apparaît non seulement comme logique mais aussi nécessaire. (...)

    La présence de Jean-Pierre Chevènement aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan lors de l’Université d’été de Debout la France est l’un des premiers signes dans cette direction. Mais, ce geste – qui honore ces deux hommes politiques – reste insuffisant. A terme, la question des relations avec le Front National, ou avec le parti issu de ce dernier, sera posée. Il faut comprendre que très clairement, l’heure n’est plus au sectarisme et aux interdictions de séjours prononcées par les uns comme par les autres. (...) Même si, et c’est tout à fait normal, chaque mouvement, chaque parti, entend garder ses spécificités, il faudra un minimum de coordination pour que l’on puisse certes marcher séparément mais frapper ensemble. C’est la condition sine qua non de futurs succès."

    Louise Tudy

  • À Marennes, les frondeurs entendent mettre la pression sur le PS

    Avant les journées de rentrée de l'ancienne motion B, jeudi et vendredi prochains, les frondeurs pressent l'exécutif d'agir, entre autres, sur la réorientation du pacte de responsabilité vers les ménages et les collectivités locales.

    «C'est la rentrée de la dernière chance.» Avant l'université d'été du PS de La Rochelle (28 au 30 août) et la rentrée parlementaire, le député socialiste de la Nièvre Christian Paul et ses collègues frondeurs veulent maintenir la pression sur le gouvernement et le parti. Jeudi et vendredi prochains, ils seront réunis à Marennes (Charente-Maritime), non loin de La Rochelle, pour les journées de rentrée de l'ancienne motion B, qui avait obtenu 30 % lors du congrès PS de Poitiers.

    «Il reste 20 mois avant 2017 et un budget plein, rappelle Christian Paul. Ce qui peut être engagé doit l'être dans les prochaines semaines, que ce soit pour le budget ou d'autres initiatives qu'il faut prendre au plan européen», déclare le frondeur. Surtout, c'est sur la question de la réorientation d'une partie du pacte de responsabilité vers les ménages et les collectivités locales que l'aile gauche du PS et les frondeurs pressent l'exécutif d'agir, après l'adoption le 27 juillet du rapport de la commission budget lors d'un bureau national du parti.

    Rappelant que le PS avait fait «des choix très clairs qui appellent à un bilan et une réorientation du pacte de responsabilité», Christian Paul met en garde: «Si le gouvernement s'assoit sur ça, ce sera un “crash test” pour lui.» «Je ne m'imagine pas voter un budget qui se dirigerait à 180 degrés de ce que le PS a clairement énoncé il y a un mois», prévient-il. «Le courage politique, c'est de faire tout de suite le bilan du pacte de responsabilité et le réorienter», estime-t-il par ailleurs, soulignant que le gouvernement doit «montrer que le PS est respecté» et «ne pas occulter les choix du congrès».

    Autre critique formulée par les frondeurs: l'absence de «grandes réformes» lors du quinquennat, notamment la «grande réforme fiscale», la réforme de la sécurité sociale professionnelle ou celle de «l'égalité des territoires», liste Christian Paul.

    «Il y a une panne des ambitions réformatrices. C'est du réformisme de faible intensité», déplore-t-il. Pour le député de la Nièvre, un autre sujet de mécontentement existe: les migrants. «Les politiques menées ne sont pas à la hauteur du drame et du phénomène», affirme-t-il.

    À Marennes, où les frondeurs entendent donner le ton de l'université du PS de La Rochelle, deux sujets animeront les débats devant plus de 400 personnes attendues: «Comment les gauches se réinventent en Europe?», avec la présence de représentants de Syriza (Grèce), de Podemos (Espagne) et du SPD allemand, et «donner de la substance à cette alternative que nous sommes en train de construire».

    «La grande gauche»

    Son courant «a vocation à se consolider», prévient Christian Paul, alors que plusieurs composantes de l'aile gauche du parti (Maintenant la gauche, Un monde d'avance…) s'étaient réunies dans le cadre du congrès de Poitiers face à la motion gouvernementale portée par Jean-Christophe Cambadélis. «On a appris à travailler ensemble», se félicite Christian Paul.

    Pas question de quitter le PS, comme l'avait fait le député du Morbihan Philippe Noguès en juin dernier, alors que d'autres parlementaires s'interrogent sur la nécessité ou non de rester: les frondeurs et la gauche du PS veulent peser de l'intérieur tout en créant des passerelles avec d'autres responsables et partis de gauche.

    «La grande gauche, c'est une nécessité politique absolue», estime Christian Paul. Pour la prochaine présidentielle, et même au-delà.

    Julien Chabrout

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuupFVEllFpvETKwFZ.shtml

  • Marion Maréchal-Le Pen : "J'étais contre l'exclusion de mon grand-père"

    C'est ce que Marion Maréchal Le Pen  a déclaré à Digne selon le quotidien La Provence :

    "J'étais contre l'exclusion de mon grand-pèreJ'en ai parlé longuement avec MarineC'est s'ouvrir la porte à de nouveaux ennuis. Un congrès physique après les régionales me semble plus légitime. J'aurais préféré un temps mort"

    Elle considère en outre que Jean-Marie Le Pen ne se serait pas présenté face à elle en PACA :

    "Il a voulu faire un coup de poker, mais il n'ira pas. Il n'est pas compris par les sympathisants. Je ne crois pas qu'il ait envie d'y aller"

    Philippe Carhon

  • Marine Le Pen et Florian Philippot n'ont pas lu Machiavel

    Intéressante analyse de Nicolas Lebourg à propos de l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN :

    5783"En politique, Nicolas Machiavel (1469-1527) demeure assurément l’un des meilleurs maîtres. Florian Philippot et Marine Le Pen ne l'ont probablement pas lu, et c'est fort dommageable pour eux (...)

    Dans le domaine de la cruauté, le maître florentin est explicite: «Il y a des cruautés bien pratiquées et des cruautés mal pratiquées.» Les premières sont étendues et commises au début du règne afin de pourvoir à la sûreté du nouveau prince. Le prince arrivant au pouvoir doit déterminer posément toutes les cruautés qu'il lui est utile de commettre et les exécuter en bloc pour n'avoir pas à y revenir.

    En acceptant de confier à son père la présidence d'honneur du parti en 2011, et en ne prévoyant pas à l'avance de voie de sortie, Marine Le Pen a emprunté le chemin inverse de celui décrit par Machiavel. Mais, pis, l'auteur italien nous enseigne sur l'étendue des problèmes posés par une faiblesse initiale. Il nous explique que les cruautés mal pratiquées, de peu nombreuses au début, «se multiplient avec le temps au lieu de cesser». Les sujets sont alors rongés par une continuelle inquiétude. Le prince est désormais contraint de toujours «tenir le couteau en mains»... ce qui finit par mal tourner. Voilà le meilleur éditorial sur l'état de la lepénie.

    Une fois l'erreur commise, comment se débarrasser de celui que l'on a été trop faible pour éliminer dès le départ? Ce que Machiavel exprimera en termes brutaux dans l'Histoire de Florence («Quant aux hommes puissants, ou il ne faut pas les toucher, ou quand on les touche il faut les tuer»), il l'enveloppe davantage dans Le Prince, mais c'est exactement la même pensée, et elle est très claire:

    «Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être ou caressés ou écrasés; ils se vengent des injures légères; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes; d'où il suit que, quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance

    Florian Philippot et Marine Le Pen se sont mis dans cette situation. Pis, Marine Le Pen, en rejoignant son vice-président dans la position d'absents au Bureau exécutif, avalise les bruits qui l'accusent d'être sous son emprise (...). Et, même dépendante, sa main paraît tremblante... alors qu'elle a en compétiteur un Nicolas Sarkozy dont ce n'est pas le défaut (...)

    Le problème sera sans doute moins l'évacuation d'un ténor âgé, qui a souvent dit lui-même qu'il était l'homme le plus haï de France, que l'incapacité de sa fille à faire fonctionner les statuts d'une association.

    Les partis politiques sont juridiquement de simples associations sans but lucratif. Or, des associations loi 1901, il y en a 1,1 million en France, rassemblant 23 millions de personnes: nos concitoyens connaissent la réalité associative. Marine Le Pen se positionne comme une candidate crédible, sérieuseet s'est même plusieurs fois offert le plaisir de critiquer des positions de la droite conservatrice en les traitant de démagogiques ou d'amatrices. Il ne sera pas forcément aisé d'arriver devant l'électorat conservateur en lui demandant de la préférer à Nicolas Sarkozy, pour un poste où elle veut sortir la France de l'euro, ou elle jouerait un rôle essentiel au Conseil de sécurité de l'ONU en rapprochant la France de la Russie, alors qu'elle n'arrive pas à faire fonctionner une association (...)

    L'ex-frontiste Jean-Marie Le Pen n'en restera pas làCar, et c'est chose fâcheuse pour Florian Philippot et Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a une excellente culture classique. Il a lu Machiavel."

    Philippe Carhon

  • Elections régionales: Marion Maréchal-Le Pen attaque un imam de Nice

    Marion Maréchal-Le Pen, candidate FN aux élections régionales de décembre en région Paca, a pris pour cible mercredi un imam de Nice qu'elle assimile à un "islamiste", une salve qui vise indirectement le député-maire de la ville Christian Estrosi.

    L'attaque en règle, sur les terres et les thématiques de son adversaire Christian Estrosi (candidat Les Républicains aux régionales), avait débuté mardi lorsque la jeune députée FN avait tweeté une interview pourtant très mesurée de l'imam niçois Abdelkader Sadouni parue dans Nice-Matin.

    L'imam d'une mosquée du quartier sensible niçois des Moulins y désapprouve la prière en plein air de 200 musulmans début août au pied d'un tour HLM d'un autre quartier de l'est de la ville.

    "Par ce genre d'actes, notre crédibilité est entamée, nos projets menacés", soulignait ce religieux, membre d'un comité de suivi du culte musulman qui rencontre régulièrement le maire de Nice. Avant d'ajouter: "Nous le savons, l'islam est un enjeu politique. Le FN va en tirer profit. Ne leur donnons pas le fouet pour se faire fouetter".

    "Avec Christian Estrosi, les islamistes n'ont même plus besoin de prières de rue pour se faire entendre à Nice, dixit l'imam", avait écrit mardi la candidate FN sur son compte électoral Twitter.

    La réponse du maire est venue d'un "retweet" de sa jeune conseillère municipale Marine Brenier: "Musulmans=islamistes? Jean-Marie Le Pen doit être fier de votre campagne de la haine".

    La réplique du Front national est arrivée en rafale mercredi après-midi, Marion Maréchal-Le Pen annonçant "toutes les cinq minutes une preuve des accointances islamistes et des fantasmes complotistes de l'imam Sadouni".

    Dans cette guerre des tweets, c'est le responsable religieux qui a cette fois rétorqué en évoquant "la chambre à gaz détail de l'histoire" de son grand-père Jean-Marie Le Pen et en lui donnant rendez-vous aux urnes.

    source  Afp via yahoo : lien

     

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuuppFpAylLZlgbSlh.shtml

  • Suède : l'extrême droite en tête d'un sondage pour la première fois

    Pour la première fois, le parti d'extrême droite des Démocrates de Suède, opposant véhément à la politique d'immigration généreuse de Stockholm, est arrivé en tête d'un sondage d'opinion.

    Le parti d'extrême droite suédois, les Démocrates de Suède, est arrivé en tête d'un sondage d'opinion pour la première fois. Selon ce sondage réalisé par l'institut Yougov pour le quotidien Metro, 25,2% des Suédois ont l'intention de voter pour cette formation, qui dépasse les sociaux-démocrates du Premier ministre Stefan Löfven (23,4%). Les Modérés, parti conservateur d'opposition, sont troisièmes avec 21,0%.   
     
    Les Démocrates de Suède (SD), qui ont leurs racines dans l'extrême droite radicale mais ont policé leur discours, sont entrés au Parlement suédois pour la première fois en 2010 et se sont hissés à la troisième place des élections législatives de 2014.
     
    Ostracisés au sein du système politique suédois, aucun des sept autres partis parlementaires ne dialoguant avec eux, ils se présentent comme "le seul vrai parti d'opposition" au gouvernement de gauche.
     
    "Il y a une assez grande insatisfaction chez les gens vis-à-vis du gouvernement, surtout dirigée contre sa politique d'immigration et d'intégration, et sur la question de la mendicité. Beaucoup ne considèrent pas les Modérés ou les autres partis comme une alternative sur ces questions et se tournent plutôt vers nous", a estimé le secrétaire des SD, Richard Jomshof.
     
    Ce sondage, réalisé en ligne auprès de 1.527 personnes entre les 14 et 17 août, est publié quelques jours après qu'un demandeur d'asile érythréen avoue le meurtre à l'arme blanche de deux Suédois dans un magasin Ikea. Ce qui avait amené l'un des dirigeants des Démocrates de Suède, Björn Söder, à critiquer la politique d'ouverture du pays aux réfugiés.
     
    La Suède a reçu 81.000 demandes d'asile en 2014, soit le nombre le plus élevé de l'Union européenne par rapport à sa population (9,7 millions).

    http://lci.tf1.fr/monde/europe/suede-l-extreme-droite-en-tete-d-un-sondage-pour-la-premiere-fois-8646514.html

  • L’idée d’une grande coalition souverainiste est un fantasme

    Eddy Fougier commente sur Atlantico la venue de Jean-Pierre Chevènement aux universités d’été le 28 et 29 août de Debout la France aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan :

    Dupont aignan"(...) D’abord, l’erreur magistrale a été d’avoir marginalisé et éliminé toutes les  forces politiques entre le FN et l’UMP ou le RPR (...) Il y a probablement un espace possible pour une droite néo-gaulliste,  post-gaulliste et souverainiste, mais la porte est très étroite. Cela fait un  petit moment que Nicolas Dupont-Aignan est sur le marché et il fait des scores  électoraux qui ne changent pas beaucoup (...)Pourra-t-il profiter d’une forme de décrédibilisation du FN lié aux  conflits internes ? Pourquoi pas. Pourra-t-il bénéficier d’un « recentrage » des Républicains si Juppé devait être candidat ?  Cela dépendra aussi des circonstances. Sur le fond, il est évident que la  thématique souverainiste ne va pas disparaitre, loin de là (...) Sans parler de l’ombre très forte du FN (...)

    PHO58ec1b10-a8b0-11e4-a2c2-56668b9fa149-805x453Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête des uns et des autres, mais j’imagine aisément que les militants du MRC doivent être assez décontenancés ! On a observé des passages d’un camp à un autre plutôt spectaculaire, le plus connu étant celui de Florian Philippot, ancien chevènementiste qui a rejoint les rangs du parti de Marine Le Pen, désormais vice-président du FN (...) Si le MRC et Debout la France peuvent se rassembler, des listes communes pourraient émerger aux européennes par exemple, néanmoins il y a peu de chances que cela aille bien plus loin (...)

    L’idée d’une grande coalition souverainiste, comme le projet d’une grande gauche radicale, fait partie des fantasmes, on ne l’a jamais vu. La pesanteur politique et institutionnelle en France conduit à ce qu’au second tour un choix s’impose, droite ou gauche, et si vous êtes au centre, ou si vous êtes de droite et de gauche, vous êtes marginalisé."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Elections régionales de décembre : déroute socialiste en vue

    Les élections régionales de décembre s’annoncent cruelles pour le parti socialiste. A l’heure actuelle, le PS contrôle toutes les régions métropolitaines, hormis l’Alsace. Mais au soir du 13 décembre, ce voile rouge sur les régions de France aura très probablement disparu. Selon les dernières prévisions des conseillers socialistes, le PS ne conserverait que trois régions métropolitaines, quatre en cas de succès. L’Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, la Bretagne et le Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon sont les derniers bastions « assurés » du parti socialiste. L’Ile-de-France pourrait peut-être être conservée si le PS y limite les dégâts. Pour le reste, sortez les mouchoirs…

    Si ces prévisions se confirment,  il s’agira de la cinquième défaite socialiste consécutive. De quoi susciter quelques angoisses à l’Elysée et à Matignon avant la présidentielle de 2017.

    http://www.medias-presse.info/elections-regionales-de-decembre-deroute-socialiste-en-vue/37117

  • Les élus locaux

    Il est de bon ton de nous expliquer que les élus locaux sont proches de la population, soucieux de l’intérêt général. Peut être auparavant, maintenant avec les communautés le moindre maire d’un village se prend pour un potentat, il n’a de fait plus de pouvoirs mais a des fonctions rémunératrices, (vice-président, administrateur par-ci, etc...), il est flatté d’être reçu par les préfets et autres autorités.

    Tout à l’heure j’entendais un reportage sur le projet d’implantation d’un parc éolien dans le parc du Verdon...

    Il y a quelques années, un projet de ligne à haute tension y avait été abandonné. Bien entendu il y a des opposants, et en face le maire d’Aups, joli petit village varois, qui justifie l’implantation des éoliennes parce que ça va rapporter du pognon à la collectivité, peut-être à d’autres aussi...

    Nous avons déjà expliqué que l’éolien est une imposture mais ça rapporte. Si ça ne produit pas d’électricité ça fait du blé...

    En fait la réaction de cet élu est typique, c’est Moi j’ai décidé. La vision est toujours à courte vue, il suffit de leur aligner une liasse de biftons pour qu’ils soient prêts à signer n’importe quoi, le résultat on le voit en traversant la France avec cette magnifique succession de Zac, Zup et ronds-point artistiques.

    https://euro-reconquista.com/site/s...

  • Hollande attaqué par l'opposition sur ses comptes de campagne brouillons

    LE SCAN POLITIQUE - L'Express révèle que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a noté des imprécisions dans les comptes de campagne du candidat socialiste en 2012.
    A l'origine de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la campagne de 2012, les membres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) se sont également penchés sur les dépenses de son adversaire d'alors, François Hollande. Et comme révélé par L'Express mardi, si aucune irrégularité majeure n'a été relevée, les enquêteurs ont été frappés par le manque de rigueur de l'équipe socialiste pour fournir les justificatifs et le détail des comptes de campagne.
    En cause, l'absence d'au moins 450 justificatifs de dépenses (contrats, devis, factures), concernant des frais de déplacements, de restauration, du matériel de campagne, de conseil en communication. La CNCCFP s'en est émue auprès du trésorier de campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier pointant notamment, dans une lettre datée du 17 septembre 2012, «l'absence de communication de pièces justificatives indispensables, l'insuffisance des explications et précisions nécessaires à l'authentification des facturations, l'incertitude du caractère électoral de certaines d'entre elles, l'imputation de frais postérieurs au scrutin, outre d'apparentes incohérences d'écritures comptables». Un échange rendu public grâce à une récente décision du Conseil d'État.
    La CNCCFP a également noté une surévaluation des dépenses, à l'inverse de ce qui a été constaté pour les dépenses de l'UMP. Par exemple, 44.153 euros de dépenses pour frais de personnel déclarés en 2012 correspondaient à des salaires versés après le second tour, et ne devaient donc pas figurer dans les comptes. Des erreurs auraient pu conduire au dépassement le plafond ouvrant droit à un remboursement des frais de campagne.
    «La transparence, c'est maintenant?»
    Une aubaine pour Les Républicains (LR) qui ne manquent pas de cibler l'Élysée et en appellent à l'avis de la Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique(HATVP). «Espérons qu'il ne s'agisse pas d'une nouvelle forme de ‘phobie administrative', maladie qui avait touché d'éminents ministres de François Hollande», ironise le député LR Guillaume Larrivé dans un communiqué. «Nous apprenons aujourd'hui, au détour d'une décision du Conseil d'Etat, que le financement de la campagne présidentielle de François Hollande soulève encore de lourdes interrogations, dont on attend toujours des réponses claires, argumentées et précises. De façon assez surprenante, des meetings de campagne de primaires ne semblent pas avoir été comptabilisés, tout comme l'inauguration du propre QG de campagne de François Hollande…», relève le député de l'Yonne.
    Il pointe l'inégalité de traitement dont a pâti selon lui Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été invalidés. «Il est surprenant que cela n'ait pas entraîné un recalcul des dépenses électorales par la CNCCFP. Des doutes sérieux pèsent désormais sur le respect du plafond de dépenses et du code électoral du candidat François Hollande. Il ne saurait y avoir deux poids deux mesures entre les comptes de campagne du candidat élu et les autres.C'est le principe même d'égalité entre candidats qui est en question (…) Le candidat Hollande doit faire toute la lumière sur ses comptes de campagne. La transparence, c'est maintenant?», s'interroge le jeune député, en référence au slogan de la campagne socialiste de 2012.
    Sur un ton beaucoup moins ironique le député Éric Ciotti s'est indigné sur Twitter. «Les révélations sur les irrégularités du compte de campagne de F. Hollande sont extrêmement graves. Pourquoi ces faits ont-ils été cachés?» s'interroge l'élu des Alpes-Maritimes.
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