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élections - Page 570

  • L'avenir du FN se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité

    Analyse intéressante de Jérôme Sainte-Marie pour le Figaro :

    "La crise que traverse le Front national a l'apparence de la rénovation, de l'aggiornamento, de ces phases de transition qui suscitent au premier abord une faveur générale mais s'achèvent parfois par la destruction du système que l'on s'était promis d'adapter aux temps nouveaux. De manière moins ambitieuse, et partant moins risquée, l'avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.

    En termes de mutation ratée, la référence à l'extrême-droite est constituée par le Mouvement Social Italien, dont l'héritage mussolinien a été liquidé par Gianfranco Fini, et qui, après avoir changé jusqu'à son nom, se perdra dans une alliance gouvernementale avec Berlusconi. Il est pourtant un autre exemple, beaucoup plus proche, celui du Parti communiste français. Ainsi, au cours des années 1970, il a mené un travail idéologique en profondeur, consistant à liquider un héritage léniniste qui, de fait, le plaçait en marge du système politique. Cette entreprise, achevée par Robert Hue (...) a largement contribué à l'élimination presque complète d'un vote communiste qui concernait un Français sur cinq. Dès lors que toute spécificité idéologique était niée, et cela par ses propres dirigeants, le «parti de la classe ouvrière» devenant le «parti des gens», tout intérêt disparaissait pour ce vote. Le plus logique était de voter utile dès le premier tour, c'est à dire pour le Parti socialiste. Et le Parti communiste disparut pratiquement.

    En quoi ces exemples historiques nous informent-ils sur les risques courus par le Front national? Tout simplement par le caractère distinctif de l'expression électorale et de la participation militante. Pour ses électeurs, voter pour le Front national, c'est aujourd'hui se démarquer radicalement du reste de l'offre politique. La forme de dissidence pratiquée par Jean-Marie Le Pen a eu son utilité politique, mais toutes les études d'opinion montrent qu'elle est désormais massivement rejetée par les sympathisants frontistes. Ceux-ci ne souhaitent pas pour autant une mise en conformité avec les valeurs et les manières de l'UMP ou du Parti socialiste. Marine Le Pen profitait largement du partage des rôles avec son père, car ainsi elle pouvait manœuvrer sur des terres idéologiques nouvelles sans que soient rompus les liens avec le terreau d'extrême-droite. Désormais, il lui revient d'assumer l'ensemble de la doctrine frontiste.

    C'est là que surgit la difficulté. Il existe en France une fraction irréductible de l'électorat qui exprime son attachement aux valeurs traditionnelles et s'accommode mal de la neutralité en matière de mœurs. La mobilisation autour de la Manif pour tous (...) a renforcé la conscience qu'elle avait de son existence (...) Les tensions culturelles (...) ne font que se renforcer, à mesure qu'implose le projet de transformation sociale portée par la gauche.

     

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    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marion Maréchal-Le Pen, cinq ans d'ascension fulgurante

    En seulement quelques scrutins, la petite-fille du fondateur du FN est devenue une figure identifiée de la famille Le Pen et s'est installée dans le paysage politique en devenant la plus jeune députée de l'histoire. Retour sur les dates clés de cette progression.

    Candidate aux municipales de 2008

    En tant que petite-fille du fondateur du Front national, Marion Maréchal-Le Pen a baigné depuis son enfance dans l'environnement du parti. Dès 1992, elle figure d'ailleurs sur une affiche électorale: celle de son grand-père, qui la tient dans ses bras. Son adhésion officielle au FN se fait quelques années plus tard, à l'âge de 18 ans. L'année suivante, elle figure sur la liste FN à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Un première expérience politique aux enjeux limités: septième sur la liste, Marion Maréchal-Le Pen ne totalise avec ses colistiers que 6% des voix. Leur liste se classe en quatrième et dernière position. Le scrutin démontre l'intérêt précoce de la petite-fille Le Pen pour la politique, mais à l'époque, son nom reste très peu connu.

    • Le baptême des régionales de 2010

    L'engagement formel en politique de Marion Maréchal-Le Pen remonte à 2010. La militante et étudiante en droit n'a alors que 20 ans. La jeune fille accepte de se lancer dans la campagne des régionales, sollicitée par la candidate tête de liste dans les Yvelines, Marie-Christine Arnautu, amie de la famille. Marion Maréchal-Le Pen dit avoir choisi elle-même de s'engager, contre la volonté de sa mère. En coulisses, il se murmure que son grand-père l'a poussée à accepter cette candidature. 

    Fuyant les photographes, pas vraiment à l'aise devant les micros, la jeune candidate vit ce baptême de façon difficile. « J'ai été propulsée sur le devant de la scène. Je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas apprécié l'exercice  médiatique », explique-t-elle au Monde. Une séquence vidéo, dans laquelle la candidate perd ses moyens lorsqu'elle ne parvient pas à répondre à la question d'une journaliste, met en lumière cet engagement très jeune, voire trop, et l'inquiétude de Marion Maréchal-Le Pen face aux médias.

    • Élue députée en 2012

    Après l'expérience des régionales, Marion Maréchal-Le Pen décide de mettre de côté sa carrière politique naissante et de se consacrer à son Master de droit à Paris-II Assas. Elle ne compte pas s'afficher sur le devant de la scène pour le scrutin des législatives. Son grand-père y tient pourtant: des semaines durant, Jean-Marie Le Pen tente de la convaincre de se présenter dans le Vaucluse, terre favorable au FN. « Es-tu une Le Pen ou pas ? », l'interroge le patriarche, selon des propos rapportés par L'Express. « J'aimerais que tu laves mon honneur », lui demande également celui qui est, à l'époque, président du parti. Rétive, Marion Maréchal-Le Pen sollicite le soutien de sa tante, Marine Le Pen, pour persuader Jean-Marie Le Pen d'oublier sa candidature. Mais alors que son grand-père est en passe de renoncer, Marion Maréchal-Le Pen accepte finalement de porter les couleurs du FN aux législatives.

    Avec succès: la candidate parvient à devancer son rival UMP dans la troisième circonscription du Vaucluse au premier tour. Elle profite du maintien de la candidate socialiste au deuxième tour et remporte le siège de députée avec 42% des voix. Marion Maréchal-Le Pen devient du même coup, à 22 ans, la seule élue FN de l'Assemblée -Gilbert Collard, son collègue, appartient au Rassemblement Bleu Marine- et la plus jeune des députés que l'hémicycle ait connus.

    • Des sorties polémiques

    À l'image de son grand-père, dont elle reste très proche, Marion Maréchal-Le Pen a attiré l'attention, depuis son accession à la députation, avec quelques phrases polémiques. Tout récemment, elle a fait sortir de ses gonds le premier ministre Manuel Valls lors d'une séance dans l'hémicycle. Sa déclaration mentionnant le «mépris crétin» dont ferait preuve Manuel Valls a déclenché une réponse musclée de l'intéressé. Par la suite, une phrase de la députée FN rapportée par le Journal du Dimanche entretiendra la polémique : « Achevez donc Manuel Valls qui est au bord de la crise cardiaque. Faites-moi ce plaisir, je vous fais confiance », aurait-elle déclaré devant des militants.

    Deux mois plus tôt, Marion Maréchal-Le Pen s'en était pris au journaliste Gilles Leclerc à l'occasion de la remise du «prix d'élu local de l'année» au maire FN d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Le journaliste était chargé de remettre le prix, et a pris la peine, lors de la cérémonie, de préciser qu'il n'était pas «volontaire» pour «cet exercice particulier». «Franchement, c'est minable. Je suis regonflée à bloc! Mais on va vous avoir... Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal!», avait lancé la députée au journaliste.

    Marion Maréchal Le-Pen n'hésite pas non plus à se distancier de sa tante. En janvier, une vidéo polémique de l'ancien conseiller de Marine Le Pen, Aymeric Chauprade, agite le parti. La présidente appelle les cadres du FN à ne pas relayer l'enregistrement. Ce que Marion Maréchal-Le Pen s'empressera de faire sur Twitter. Quelques semaines plus tôt, elle figurait également parmi les membres du parti ouvertement hostiles à l'arrivée, dans le parti, de Sébastien Chenu, ancien UMP et fondateur de Gaylib.

    • Favorite pour la candidature aux régionales

    Fruit de la querelle ouverte entre Marine Le Pen et son père, la candidature de Marion Maréchal-Le Pen à l'investiture en Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour les éléctions régionales de décembre est désormais officielle. Jean-Marie Le Pen a renoncé à cette candidature, plaidant pour que sa petite-fille soit candidate à sa place. À 25 ans, la députée se prépare à une campagne en Paca, région dans laquelle, là encore, le Front national peut espérer de bons scores. Marion Maréchal-Le Pen doit toutefois faire face à la candidature de Bruno Gollnisch, fidèle de Jean-Marie Le Pen, qui souhaite lui aussi être investi par le FN dans cette région.

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuklAAlVpyLiXgmPZm.shtml

  • Loi Taubira : Valérie Pécresse se couche face à la gauche

    Valérie Pécresse est en campagne pour les élections régionales de décembre. Elle sera tête de liste UMP en Ile-de-France. Samedi, elle a tenu un meeting à Rosny-sous-Bois.

    Aujourd'hui, son équipe de campagne a diffusé un message à ses militants pour les inciter à répondre aux attaques de la gauche. Le Salon Beige s'est procuré ce message.

    La gauche attaque Valérie Pécresse sur les réseaux sociaux, la traitant notamment d'homophobe (dans la barre de recherche, tapez "pécresse homophobe" pour accéder aux tweets).

    Que préconise l'équipe de Pécresse ? De se coucher devant la gauche, dans la grande tradition politiquement correcte de la droite. Plutôt que d'assumer une opposition à la loi Taubira, elle invite à montrer que Valérie Pécresse a été très active dans la lutte contre la pseudo "homophobie" et elle considère que l'abrogation de la loi Taubira est définitivement perdue :

    "Nous comptons sur vous pour répondre à ces attaques. 2 angles :

    quand elle était ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse a lancé une vaste campagne anti-homophobie (article : http://bit.ly/1I5qtR9 + lien de la photo à tweeter : pic.twitter.com/iHnoxaQDCP).

    - Valérie Pécresse était contre le mariage pour tous en 2012 mais considère aujourd'hui que l'abrogation de la loi n'est pas "humainement" réaliste (http://bit.ly/1ybdp7L + image à tweeter : pic.twitter.com/YVyf2TjBho)"

     

    Voilà l'UMP de Nicolas Sarkozy : une opposition factice à la loi Taubira. Pas de conviction sincère dans la durée. Aucune volonté de revenir sur les lois votées par la gauche.

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  • Jean-Marie Le Pen renonce à être candidat aux régionales en Paca

    Jean-Marie Le Pen a prévu de publier un communique ce lundi 13 avril pour confirmer ses intentions.

    Au JDD, il avait déclaré ne voire que Marion pour prendre la tête de liste en PACA :

    "Il n'y a aucune autre personnalité qui ait autant de notoriété et de particularité au sein du Front national pour cette région".

    Au Figaro, il confie :

    «Je suis affligé de voir la régression de la notion de liberté de penser et d'expression, y compris dans nos rangs. La pression de la censure se fait de plus en plus lourde»

    «Une chose m'a étonné, quand Marine Le Pen a dit son opposition à ma candidature aux élections régionales, Monsieur Philippot, lui, parle de rupture totale et définitive. C'est donc lui qui donne le ton, qui tient la baguette du chef d'orchestre

    «Au Front national, un certain nombre de gens déclarent qu'ils sont aux portes du pouvoir. C'est qu'ils ne savent pas ce qu'est le pouvoir, ni où il est. Nous ne sommes pas exactement aux portes du pouvoir parce qu'on a fait quatre, cinq ou même six millions de voix. Il faut en faire plus que ça.»

    Michel Janva

  • Populisme italien : le thermomètre qui monte

    D’accord, ce n’est pas nouveau, le populisme ayant toujours été assez notable chez nos cousins italiens. Outre les traditionnels et constants électorats radicaux, ces deux dernières années, ceux qui rêvaient d’une révolution douce avaient placé leurs espoirs dans les manifestations des « Forconi » (sorte de « Bonnets rouges ») et dans le parti « Cinque Stelle » du comique Beppe Grillo, qui a très vite montré ses limites.
    
La nouveauté est que, pour la première fois peut-être, tout en se passant des alliances avec les conservateurs immobilistes et autres libéraux convaincus de la droite molle, on peut parler de rassemblement. Un fait particulier dans un pays où les mouvements dits « national-populistes » (il faudrait vraiment leur trouver une dénomination satisfaisante !) sont nombreux et en opposition pérenne, parfois pour de minimes divergences.
    Ainsi, la récente manifestation du 28 février dernier à Rome, organisée par la Lega Nord et rassemblant plusieurs de ces mouvances, fut un succès : Lega Nord, CasaPound, Fratelli d’Italia… tous ralliés autour du slogan « Renzi, rentre chez toi » 1 mais surtout unis autour des thèmes les plus graves : immigration, sortie de l’euro, souveraineté et préférence nationales.
    
Le mérite en est au travail du nouveau secrétaire général de la Lega Nord, Matteo Salvini. Il a su mettre entre parenthèses les aspects – osons le dire – plus sots de la ligue, comme le mépris et les inlassables moqueries des Italiens du Sud (chez lesquels un projet similaire à la Lega semble voir le jour) ; amoindrir le sécessionnisme du Nord permettant ainsi à d’autres mouvements comme CasaPound de se rapprocher ; et focaliser sur la véritable urgence : l’immigration de masse.
    
La situation est catastrophique, Frontex annonçant un million de futurs immigrés prêts à traverser la Méditerranée cette année. Et tant que la politique italienne, avec son opération Mare Nostrum, se résumera à lancer ses bateaux à la rescousse dès qu’un boat people pointe au large, le rythme n’est pas près de ralentir. Le message « venez donc, les militaires italiens vous escortent jusqu’à la rive, et les Français financeront votre installation » lancé à toute l’Afrique encourageant les candidats au départ.

 Cependant, comme en France avec les promesses du Front national, l’incertitude demeure : quand bien même quelque coalition arriverait au pouvoir, pourra-t-elle vraiment faire quelque chose en matière d’immigration et d’économie ? Mais, surtout, un véritable changement de nos sociétés (à défaut de révolution) pourra-t-il naître des urnes ? Si cela fut le cas dans les années 30, il faut se rappeler qu’à l’époque les souverainetés nationales existaient encore et les pouvoirs forts étaient quand même beaucoup moins forts.

    Audrey D’Aguanno

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukllkluklMGRfdZWA.shtml

  • Valls l’affirme : le FN n’accédera jamais au pouvoir

    Chaque Français doit désormais le savoir : si, d’aventure, le Front national venait un jour à remporter soit l’élection présidentielle soit les élections législatives, le vote serait tout bonnement annulé.

    J’avais émis cette hypothèse dans une chronique le 15 mars dernier, mais je ne pouvais imaginer que Manuel Valls m’en apporterait aussi rapidement une confirmation explicite. Chaque Français doit désormais le savoir : si, d’aventure, le Front national venait un jour à remporter soit l’élection présidentielle soit les élections législatives, le vote serait tout bonnement annulé. C’est, en effet, et sans la moindre ambiguïté, le sens qu’il faut donner aux propos que le Premier ministre a tenus ce vendredi sur le plateau d’une chaîne de télévision portugaise : « La France possède l’arme nucléaire, il est hors de question que ce pays tombe entre les mains du Front national ».

    Il y a trois façons d’analyser cette phrase.

    Ou bien Manuel Valls a totalement perdu la raison car ce qu’il affirme revient à légitimer une insurrection générale avec, à la clé, au minimum, la paralysie générale du pays, sans écarter l’éventualité d’une guerre civile. Ou bien il est extrêmement sûr de lui car, dans son for intérieur, le décret d’interdiction du Front national est déjà prêt, il ne resterait plus qu’à le signer en temps utile, c’est-à-dire lorsque les sondages donneront gagnante Marine Le Pen ou bien sa formation avec une probabilité non négligeable. Dans un cas comme dans l’autre, il est manifeste que Manuel Valls constitue un très grand danger pour la démocratie...

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  • Liberté, liberté chérie, gardons le cap!

    Laurent Fabius sur le même axe d’attaque, la même ligne que Nicolas Sarkozy, à moins que ce ne soit l’inverse.  Nous ne parlons pas ici de leur volonté commune et successive d’éliminer le régime laïque syrien, mais de leur offensive conjointe contre le FN. Dans un entretien au Journal du Dimanche publié hier, l’ex président bling-bling et immigrationniste, qui s’était quelques jours auparavant  proclamé « humilié » (sic) par les tensions qui se sont manifestées entre Marine et Jean-Marie Le Pen,  a redit son objectif  premier partagé avec le PS : l’éradication du FN. Aux régionales de décembre a affirmé M. Sarkozy, pas un seul exécutif régional ne  doit tomber dans l’escarcelle de l’opposition nationale. « Je ne veux pas que le pays se réveille avec le sud à la petite-fille (Marion) et le nord à la fille (Marine) » a-t-il insisté.  Dimanche toujours, le ministre des Affaires étrangère de François Hollande, expliquait dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France la dangerosité des  propositions économiques du Front National en estimant que Marine Le Pen propose de «sauter sans parachute de l’avion ». Selon Laurent Fabius, les Français votent FN « par protestation et par déception». «Nous avons eu la droite, disent certains, cela n’a pas marché. Nous avons la gauche, c’est difficile (sic). Essayons autre chose. Sauf que cette autre chose, c’est le saut dans l’inconnu. » Saut dans l’inconnu ? Oui, d’une certaine manière…mais la vie, des individus comme des sociétés,  est un perpétuel saut dans l’inconnu ! Surtout, le langage de rentier frileux, dépassé par les événements de ce ministre socialiste n’occulte pas le fait que les Français sont moins bêtes, résignés  et fatalistes qu’il ne le croit. Ils  sont de plus en plus nombreux a juger que l’avion dans lequel ils ont pris  place est piloté par un équipage UMPS aux instruments déréglés, à la vue brouillée, qui perd de l’altitude et ne va pas tarder à se fracasser sur la montagne.

     Français, de droite, de gauche, d’ailleurs,  qui constatent aussi  que la même semaine ou les députés votaient majoritairement en faveur  des salles de shoot (avec le soutien d’Alain Juppé), ce  débat  médiatisé  a grandement (opportunément)  occulté  l’annonce de la réforme  des allocations familiales prévue pour le 1er juillet prochain. Elle  devrait toucher 500 000 familles FRANCAISES (près de 10% des allocataires) qui se verront priver de toutes allocations.

     Français qui s’inquiètent aussi  des menées liberticides, sous couvert de lutte contre le terrorisme,  portées en germe par le  projet de loi sur le renseignement,  examiné à l’Assemblée nationale à partir d’aujourd’hui.  Présenté  par Manuel Valls mi-mars , et soutenu par l’UMP, au nom de l’unité nationale,  dans la foulée des attentats de janvier , il a pour objectif avoué de légaliser les activités de renseignement.

     Avec ce projet de loi, rapporte le site du magazine Challenges, « les enquêteurs et agents pourront effectuer en toute légalité des interceptions de sécurité portant sur les contenus des courriels et des conversations téléphoniques, uniquement s’ils sont en lien direct avec l’enquête (…). L’un des points les plus controversés du texte concerne les Imsi-catchers, ces appareils qui permettent, en imitant le fonctionnement d’une antenne-relais, d’intercepter les téléphones portables, leurs données de connexion ou écouter les conversations. La commission des lois a encadré leur utilisation, en obligeant les agents à tracer exactement leur utilisation.Toutes ces écoutes et interceptions seront autorisées par le Premier ministre, sans passer par un juge mais après avis sous 24 heures d’une nouvelle autorité administrative, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) ».

     Pourtant,  «même le New York Times, dans un éditorial intitulé L’État français de surveillance, s’en est pris à ce texte. Le quotidien américain estime qu’il concentre un immense pouvoir dans les mains du Premier ministre en lui offrant, à lui plutôt qu’aux juges, le contrôle sur le processus d’approbation d’une demande de surveillance formulée par les services de renseignement ».

     Jeudi dernier , cinq hébergeurs de données informatiques français, dont les deux poids-lourds  OVH et Gandi, ont affirmé dans un communiqué que ce projet de loi les poussera «à l’exil » pour ne pas perdre leurs clients. Ils ont dénoncé la « captation en temps réel des données de connexion» et leur traitement   au moyen de «boîtes noires aux contours flous ». Ce projet poursuit ce communiqué,  «n’atteindra pas son objectif, mettra potentiellement chaque Français sous surveillance, et détruira ainsi un pan majeur de l’activité économique de notre pays ».

     Un projet de loi  qui n’en doutons pas aussi,  vise également  les opposants pacifiques mais les plus déterminés aux politiques nocives menées par ce gouvernement, à commencer par les militants de la cause nationale, patriotique, identitaire au sens large. Tout ceux qui notamment n’ont pas manifesté leur sympathie et leur encouragement, comme l’ont fait dans le même élan  Manuel Valls et Nicolas Sarkozy sur tweeter, à la candidature de la calamiteuse Hillary Clinton,  figure de la bien-pensance mondialiste,  aux primaires du parti démocrate dans le cadre de la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis.

     Même l’ex ministre de la Défense,  le centriste Hervé Morin, c’est tout dire, s’est ému sur Sud Radio le 1er avril  de ce que  « désormais les services de renseignements peuvent procéder à des interceptions sur des risques de violences collectives. Est-ce que ça veut dire que tous ceux qui préparent une manifestation peuvent faire l’objet d’une interception ? Est-ce que tous ceux qui ont par exemple manifesté contre le mariage pour tous peuvent faire désormais l’objet d’une interception ? Moi ça me touche ».

     « Je veux être certain que les services de police et de renseignement ne procèdent pas du contrôle qui relève du contrôle politique. Par la construction de fichiers qui dépasseraient largement la lutte contre le terrorisme. On est dans une période d’instabilité politique, il ne faudrait pas que le cadre législatif permette des dérives pour qu’un jour tel ou tel prenne le pouvoir en considérant qu’il y a des libertés sur lesquelles on peut s’asseoir. Je vous rappelle que François Mitterrand, lui, ne s’était pas gêné pour le faire. »

     Concomitamment à cette volonté de fichage, de répression de toute contestation un peu bruyante des politiques gouvernementales, la liberté d’expression est combattue par la Caste  dans de nombreux domaines. Le Figaro recueillait samedi le sentiment de Jean-Marie Le Pen qui se disait  «affligé de voir la régression de la notion de liberté de penser et d’expression, y compris dans nos rangs. La pression de la censure se fait de plus en plus lourde».

     La veille, dans ce même quotidien, l’ex magistrat Philippe Bilger, interrogé longuement à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Ordre et désordres, notait pareillement que ladite liberté d’expression  « continue de décliner, de se déliter ». «La  tuerie odieuse de Charlie Hebdo a été aussi un massacre contre une certaine liberté d’expression. Mais je n’ai jamais considéré que l’immense fusion républicaine du 11 janvier avait comme par enchantement insufflé dans la tête des élites la volonté de favoriser une liberté d’expression pleine et entière, comme un principe démocratique irremplaçable. D’une part la liberté d’expression demeure trop souvent une valeur destinée à ses seuls amis et d’autre part on ne se préoccupe plus de la vérité ou de la fausseté mais de la décence ou non. Moins de ce qu’on a dit que de son droit ou non à l’expression. De plus en plus, pour les rares qui veulent obstinément penser, écrire et parler librement, il convient de payer une dîme à des autoroutes où les péages sont gérés par des directeurs de conscience et d’esprit autoproclamés. »

     Un jugement qui vient à l’appui de ce que disait Bruno Gollnisch quelques jours auparavant, mercredi dernier,  sur BFM TV, interrogé par Ruth Elkrief, après le tollé ayant suivi les récents propos du président d’honneur du Front National.  «Comme un concert de pleureuses affirmait-il, monsieur Cazeneuve, monsieur Valls, madame Taubira, etc. ont annoncé des poursuites pénales. Si ces sujets ne sont pas libres, les journalistes ne devraient pas pouvoir poser de questions. Si vous posez une question, c’est donc que l’on peut répondre, que l’on peut débattre. (…). Je constate avec regret qu’en France, qui se veut le pays de la liberté d’expression, cette liberté d’expression se réduit comme une peau de chagrin. »

    Quelques mots  enfin pour s’arrêter sur ce qu’affirme également Philippe Bilger dans ce même entretien au Figaro : « Je n’exclus pas qu’un FN autrement nommé, sans son président d’honneur, débarrassé de ses lubies économiques et historiques, puisse devenir la part importante et acceptable d’un bloc de droite enfin homogène et solidaire ». Il serait intéressant que M. Bilger précise ce que pourrait être  un   bloc de droite homogène et  solidaire  dans lequel Marine Le Pen et les dirigeants du Front côtoieraient des extrémistes atlanto-bruxellois et immigrationnistes.

     C’est à la base de l’UMP, aux élus et cadres de bonne foi,  à ses électeurs affirme Bruno Gollnisch, et nous  ne doutons pas qu’ils sont nombreux à partager les valeurs du FN,  de dire leur refus des dérives antinationales, des lubies mortifères de la droite juppéo-lagardo-sarkozyste. Ce sont les Etats-majors de cette droite là,  partageant grandement les mêmes obsessions que la gauche, qui   bloquent  (pour l’instant) cette alternative patriotique dont la France a urgemment besoin pour retrouver le chemin de sa puissance et de sa prospérité.

     Et nous invitons M. Bilger à méditer  sur ce qu’il est advenu d’un Gianfranco Fini qui a suivi en Italie  l’évolution qu’il  souhaite en France pour le Front National. Une «mue» du FN, un   chemin Fini (une impasse)  que l’ex ambassadeur,  historien et essayiste  Elie Barnavi, homme de gauche  pourtant fin connaisseur du monde politique,  préconise également pour l’opposition patriotique dans sa tribune publiée sur le site israélien I24 news le 12 avril, avec la même méconnaissance… ou la même rouerie ?

    http://gollnisch.com/2015/04/13/liberte-liberte-cherie-gardons-le-cap/

  • Vers 2017. Le Front national au pied du mur

    Par gros temps, les Français voudront être rassurés, moins sur les points d’interprétation historique du siècle dernier que sur la capacité du Front national à assurer la continuité de l’État et les rapports de force à venir avec sang-froid, méthode et sans sectarisme.

    De l’espionnage de la vie privée aux lois liberticides, de l’abus d’impôts au financement de l’anarchie migratoire, du conditionnement éducatif au reformatage sociétal, de la planche à billet monétaire au chômage de masse… Les États sont devenus les courroies de transmission des intérêts de l’oligarchie mondialisée. Cette oligarchie organise la désappropriation des populations par la spoliation fiscale vers les États et par la libéralisation vers les banques. De ce fait, la division entre libéraux et étatistes est désormais obsolète. Reste celle entre souverainistes profonds (de la famille à la civilisation) et oligarchie étatico-bancaire, qui dispose des moyens médiatiques de contrôle social et de répression des États.

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  • "Le fameux slogan ni droite ni gauche ne doit pas être un « ni droite ni droite » à peine masqué"

    De Me Frédéric Pichon sur Boulevard Voltaire :

    Fred-pichon"Si le Front national a connu une indéniable progression à l’occasion des dernières élections départementales et si la mauvaise foi de la classe politico-médiatique a réussi à faire passer cette progression comme une stagnation, il n’en reste pas moins que les reports de voix de l’électorat de droite au profit des candidats Front national opposés à ceux du Parti socialiste n’ont pas été aussi importants que l’on aurait pu l’espérer

    Certes, les appels du pied de Nicolas Sarkozy en faveur du ni-ni – qui, dans la plupart des cas, étaient un appel implicite à voter PS – y ont été pour beaucoup. Mais pas seulement. Et à y regarder de plus près,ce n’est pas tant sur les sujets historiques du FN – identité, souveraineté, insécurité – que cet électorat est rétif, puisque les sondages d’opinion montrent qu’il partage les mêmes inquiétudes que l’électorat frontiste sur ces questions, que sur les questions d’économie. 

    EtNicolas Sarkozy ne s’y est pas trompé en attaquant le Front non sur les thèmes identitaires mais sur les sujets économiques : le Front national aurait un programme économique d’extrême gauche proche de SYRIZA en Grèce ou de Mélenchon. Certes, c’est un fait que si le Front national a siphonné les voix des milieux populaires issus de la gauche,il peine à mordre à droite. Or, c’est là que se situe la plus grosse marge de manœuvre pour arriver au fameux plafond de verre des 51 %.

    Si l’on ne peut blâmer la réhabilitation de l’État stratège qui est, somme toute, un concept bonapartiste et gaullien, de surcroît dans un contexte de mondialisation où les multinationales jouent le rôle de féodalités financières face à l’État garant du bien commun,il semble que la défense des PME, petits commerçants et artisans soit oubliée du logiciel de communication.Bien entendu, la microéconomie n’a rien à voir avec la macroéconomie et les petits subissent souvent les affres des grands groupes cosmopolites, mais les faits sont là : la pédagogie n’a manifestement pas été suffisante pour convaincre une partie de cet électorat de se déplacer au second tour.

    Le fameux slogan ni droite ni gauche ne doit pas être un « ni droite ni droite » à peine masqué, comme le faisait remarquer Éric Zemmour. Bien entendu, la droite libérale, affairiste et atlantiste, porte une immense responsabilité dans la destruction de la nation, de la famille et du lien social, mais elle n’est pas la seule.Le jacobinisme étatique, la bureaucratie et l’assistanat concourent eux aussi à ce déclin, si bien que le socialisme et l’ultra-libéralisme – qui n’a rien à voir avec la libre entreprise, qui est un principe de droit naturel – sont les deux mamelles d’un même système matérialiste et économiste où l’homme, la nation et le bien commun sont relégués au second plan. 

    Enfin, le sujet des valeurs familiales ne concerne pas simplement une poignée d’irréductibles Versaillais enfermés dans une caricature sociologique, mais manifeste l’attachement d’une partie de notre peuple à ce qu’Orwell appelait la « common decency », le sens commun. Il est partagé aussi bien par certaines classes aisées que par les classes populaires. Apparaître en dissidence sur ce point avec l’intelligentsia bobo-médiatique n’est pas, loin s’en faut, un handicap dans la stratégie de conquête du pouvoir mais apparaît comme une marque de courage, de lucidité et est susceptible de séduire l’électorat conservateur déçu par la stratégie centriste de Nicolas Sarkozy. En réconciliant les classes populaires, les artisans et commerçants et les classes plus aisées séduites par un conservatisme sociétal, le Front national pourra saigner à blanc la machine UMP, véritable escroquerie électorale destinée à tromper les patriotes de droite de bonne volonté."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La solution Marion Maréchal Le Pen pour sauver le FN ?

    C'est sans doute l'investiture de Marion Maréchal Le Pen comme tête de liste aux régionales dans la région PACA qui pourrait être la solution de sortie de crise vers le haut au sein du Front National. Mais pour cela, dans la logique du scénario d'apaisement et de réconciliation familiale, il faut que chacun sauve les apparences. Sentant bien qu'il n'aura pas gain de cause mais souhaitant rester président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen  semble donc s'orienter doucement vers cette solution qu'il pourrait proposer lundi, comme il vient de leconfier au JDD :

    "Si je n’étais pas candidat, je ne vois que Marion. Il n’y a aucune autre personnalité qui ait autant de notoriété et de particularité au sein du Front national pour cette région"

    Cette solution est d'ailleurs déjà largement évoquée au sein du FN. Cela éviterait à Jean-Marie Le Pen une exclusion du FN que personne ne semble en réalité vraiment souhaiter...à part Florian Philippot qui se retrouverait désormais isolé, selon l'Express :

    129769268_4"Si les cadres du parti sont déterminés à ne pas investir le président d'honneur du FN en PACA, ils ne veulent pas, par fidélité, à avoir à se séparer de lui. A part les proches de Florian Philippot, l'heure est donc à l'apaisement (...) Au "Carré", on sait que l'exclusion de Jean-Marie Le Pen deviendra inévitable s'il se lance dans une candidature dissidente aux régionales. "Il est ingérable dans ses déclarations publiques. Mais Jean-Marie Le Pen aime le droit et il a un côté légaliste. Il est attaché aux formes et au respect des procédures", glisse un haut dirigeant du parti qui espère donc que, malgré les coups de menton, le "Menhir" acceptera la décision du bureau politique (...) 

    La direction espère que "des discussions vont pouvoir être engagées" entre Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal Le Pen avant vendredi et qu'un compromis sur la candidature en PACA pourra être trouvé. La députée du Vaucluse avait déjà prévenu qu'elle ne mènerait pas de liste FN aux régionales si son grand-père souhaitait être candidat (...)Mais si Jean-Marie Le Pen l'adoubait, la situation serait évidemment différente... Or, l'affection réelle de Jean-Marie Le Pen pour sa petite-fille et leur proximité ne sont plus à démontrer (...) 

    Signe de la volonté chez les cadres de ne pas avoir à recourir à l'arme de l'exclusion, les différents appels, vendredi, à l'apaisement. "J'appelle instamment chacun à l'unité, à la décence et au respect mutuel entre patriotes",a twitté Marine Le Penalors que son compagnonLouis Aliotse disait sur RMC "pas favorable à une exclusion". "Je tiens compte du travail effectué, de tout ce qu'il a apporté au Front national. La vie de Jean-Marie Le Pen s'est faite au service de son pays." La volonté de pacifier la situation est d'autant plus forte quele vice-président du parti Florian Philippot avait tapé fort contre le président d'honneur jeudi,estimant que la "rupture" avec Jean-Marie Le Pen était "totale et définitive".  

    Florian-PhilippotMais au FN, même quand on le condamne pour ses dérapages,on ne touche pas à la figure du père impunément. Selon nos informations,l'annonce erronée jeudi par Florian Philippot sur RMC de la tenue d'un bureau exécutif dans l'après-midi contre Jean-Marie Le Pen a provoqué une explication de texte entre le vice-président et Marine Le Pen. Les tweets au vitriol des proches de Florian Philippot ont également donné lieu à d'intenses tensions internes (...)Florian Philippot, par l'annonce du bureau exécutif, a essayé de mettre Marine Le Pen devant le fait accompli. Mais ça n'a pas marché. "Lui est ses copains ont montré un côté outrancier et se sont méchamment cornérisés dans cette affaire", glisse à L'Express un membre du bureau exécutif du FN. 

    Une "outrance" qui, par retour de balancier, favorise le maintien de Jean-Marie Le Pen au sein du parti. "Son exclusion est improbable. On ne peut pas faire n'importe quoi avec le président-fondateur, nous avons tous du respect pour son parcours", résume un des principaux dirigeants du parti (...) "Notre attachement à Jean-Marie Le Pen n'est plus politique, il est sentimental, résume le collaborateur de l'une des figures du parti. Ceux qui sont au FN depuis longtemps ont de la tendresse et de l'affection pour lui. Ils sont entrés pour lui au FN. C'est pour lui qu'ils y sont restés. Nous avons tous notre point de croix avec le visage de Jean-Marie Le Pen dans notre salon..."  

    Philippe Carhon