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élections - Page 611

  • Pourquoi les Parisiens (et les bobos) sont socialos…

    Jadis, les concierges votaient à droite. Nos digicodes votent socialiste.   

    Les médias se targuent de nous expliquer la périlleuse montée du vote FN : il y a d’un côté les rats des villes – riches, bien éduqués, bisexuels, endimanchés – et de l’autre les ratés, les chômeurs, les abrutis des campagnes qui n’ont pas compris l’hyper-réalité globalisée. Sur ces aimables prémisses, on multiplie les expertises savantes.

    Il y a pourtant un mystère dans cette histoire : c’est le vote de quelques grandes villes (pas toutes, quand même !) et de nos bons Parisiens. Dans une France au bord de la crise de nerfs et de la révolution, le Parisien bobo (sot, en espagnol) reste un euphorique du système. 6 % votent FN, le reste PS ou NKM. Alors, la question angoissée se pose : comment se fait-ce ?

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  • Islam, « affaire Buttey » : le FN pas assez clair ?

    Sur le site boulevard Voltaire, souvent d’une lecture stimulante, un contributeur,  Bernard Mitjavile, explique ce matin que le FN n’est pas à l’écoute des Français. Du moins pas totalement.  Il dit que la motivation première des électeurs qui votent FN est «en numéro 1 l’immigration et en numéro 2 l’insécurité ». C’est indéniablement vrai, les enquêtes d’opinion récurrentes avancent aussi la défense de valeurs traditionnelles comme étant un sujet sur lequel les Français sont le plus en phase avec le projet frontiste. L’auteur de cet article constate cependant que ce sont les « positions (du FN, NDLR) en matière économique et sociale :  l’État intelligent  ou stratège , la fin de l’euro et le retour au franc»,  ce qu’il traduit par «le maintien d’un État obèse avec le refus du remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite», « qui enregistrent le moins d’approbation chez les Français en général mais aussi pour les électeurs du FN ». Il  est exact de dire que le programme économique du FN ne suscite pas la même adhésion que son volet anti-immigration, même si le curseur  a bougé dans le bon sens ces derniers mois.  Cela s’est traduit,  nous l’avons dit ici, par  les efforts particuliers d’explications que nous avons fourni dans ce domaine.

     « Devant une telle situation, affirme  encore M. Mitjavile, un parti qui prétend être à l’écoute du peuple ferait évoluer sa ligne. Or, Florian Philippot et Marine Le Pen ont l’air tout à fait indifférents à cette situation et continuent à débiter leur catéchisme  antimondialiste  et anti-euro comme si l’opinion majoritaire des Français ne les intéressait pas ».

     Le phénomène démographique de «grand remplacement » que nous subissons  découle pourtant directement  de cette idéologie mondialiste, et Marine rappelait dans le JDD il y a quelques jours, que l’immigration est aussi «utilisée depuis trente ans par les grands milieux financiers pour peser à la baisse sur les salaires. Avec une grande efficacité si j’en crois les derniers chiffres». Bernard  Mitjavile surtout  ne comprend pas qu’un mouvement comme le FN veut faire oeuvre de pédagogie,  ne se vautre pas dans la démagogie en servant  aux électeurs ce qu’ils ont forcément  envie ou pour habitude d’entendre.

     Souhaitant porter nos idées au pouvoir, nous avons aussi pour vocation de proposer des solutions contre toutes les insécurités, identitaire mais aussi  sociale et économique, des remèdes qui nous apparaissent adaptés  à la crise que nous traversons. Chacun est libre d’y adhérer de les contester, et même en interne d’en discuter le bien fondé. Sachant qu’il est seulement  impensable pour nos adhérents, sympathisants et électeurs  que les fondamentaux indéracinables de notre courant  politique puissent être remis en cause,  à savoir la défense de notre identité  et souveraineté nationales.

     C’est pourquoi la question de la conversion à l’islam du jeune conseiller municipal  de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) Maxence Buttey, suspendu du FN  puis réintégré dans ses fonctions, est aussi sensible. Invité comme de bien  entendu avec gourmandise  par Le grand journal de Canal plus pour en discuter en fin de semaine  dernière,  les propos confus ou  surprenants   de ce jeune homme  n’ont pas dissipé le malaise.

     Sur les réseaux sociaux, les  blogues, les sites internet, les messageries, notamment celle de Bruno Gollnisch, de nombreux sympathisants frontistes (nous)  ont écrit à ce sujet.

     La teneur des  messages est à peu près toujours la même, peu ou ou prou similaire  à la grille de lecture qui est  la notre .  A savoir que la France, plus vieille nation d’Europe,  n’est pas une page blanche,  n’est pas née en 1789 avec la déclaration des droits de l’homme , et  que son identité  helléno-chrétienne lui est indissociable.

     Aussi, que le concept de laïcité défendu par nos instances ne doit pas dériver dans une remise en cause de la prééminence culturelle chrétienne  sous prétexte d’égalité de toutes les religions mises sur le même plan ; que  le voile de la bonne sœur, les processions catholiques, nos fêtes religieuses,  et la croix visible portée au tour d’un cou  en public ont toute leur place dans le  paysage français…

     Internautes qui même parfaitement républicains, agnostiques ou athées citent la fameuse réflexion de De Gaulle – « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »-  et ont salué la conversion à la foi catholique de certains de nos camarades de combat  comme Karim Ouchikh. Mais qui se méfient aussi du nomadisme religieux, qui est rarement un signe d’équilibre et de bonne santé pour un individu comme pour une société.  Nomadisme en vogue à Hollywood et sa galerie de névrosés, et chez les bobos des sociétés occidentales   avec la mode du bouddhisme  light notamment, mais qui apparaît dans l’opinion  d’une essence plus problématique  quand c’est l’islam qui enregistre des conversions.

     Sympathisants frontistes qui savent que  le FN a toujours  accueilli en son sein  des militants d’origine musulmane, qu’ils existent aussi des musulmans modérés, parfaitement respectables, droits, honnêtes et patriotes, mais qui ne comprennent pas qu’un militant national puisse « s’assimiler à l’envers ».  C’est-à-dire  abjurer la foi de sa lignée  pour se convertir à celle des populations qui ont colonisé notamment le département  de Seine-Saint-Denis dans lequel il vit.

     Il est bien sûr totalement vain de combattre une  religion, quelle qu’elle soit d’ailleurs, avec des arguments  rationnels et les sites islamophobes les plus grossiers tombent souvent dans ce travers.

     Répétons-le, le FN première formation politique de France depuis  les élections européennes, ne saurait avoir l’homogénéité idéologique propre aux groupuscules ou aux partis totalitaires.  L’hétérogénéité  des  opinions va de pair avec le développement de la masse de notre mouvement. Il apparaît pourtant évident, et les sondages en apportent aussi la démonstration, que les Français plébiscitent  les fondamentaux du  FN, mouvement perçu  comme  champion de la résistance nationale, culturelle, identitaire à la submersion mondialiste dont l’immigration extra européenne, et le communautarisme-multiculturalisme qu’elle génère, est une des conséquences les plus dramatiques .  

      Pour autant,  c’est parce que nous entendons porter Marine Le Pen  au pouvoir, ce qui commande de séduire au moins 50% des électeurs + un, qu’il nous faut toujours énoncer, sans nous renier, la solution la plus équilibrée , la plus juste, en adéquation avec nos convictions, mais aussi en anticipant sur l’image qui sera également  la nôtre sur le plan  international quand nous accéderons aux affaires.

     Concrètement cela veut dire  que nous aurons demain vocation à parler aux chefs d’Etat, aux  dirigeants politiques des  un milliard et demi de musulmans. Il nous faut donc faire preuve de fermeté en assumant ce que nous sommes, mais aussi de  finesse  et de précision dans nos propos.

     C’est une des  raisons  pour laquelle Bruno Gollnisch n’a jamais instrumentalisé la question de la religion islamique, traversée par de sensibilités diverses,  à des fins politiciennes.  Il sait aussi que la cohérence intellectuelle  invite à  dénoncer les causes plutôt que les conséquences, à savoir l’immigration massive plutôt que la religion des immigrés. Cette  submersion migratoire, qui découle aussi  de l’explosion démographique des pays du sud,  n’est pas l’œuvre d’un complot fomenté par les mollahs, les docteurs de la foi  de l’université al azhar du Caire ou  le  Grand Mufti de Jérusalem. Elle est  plus simplement de la responsabilité  directe des politiques criminelles menées par  l’UMPS depuis quarante ans,  par soumission au grand capital apatride, lâcheté, aveuglement,  bêtise ou  cosmopolitisme. Il ne faut pas l’oublier.

    http://gollnisch.com/2014/11/04/islam-affaire-buttey-fn-pas-assez-clair/

  • La quinzaine de la propagande à Bordeaux

    Lu ici :

    "La création de « l’Observatoire bordelais de l’Egalité » ne suffisait pas à Alain Juppé. Il faut désormais tenter d’éveiller la conscience des bordelais à cette thématique. Le maire de Bordeaux a donc décidé d’organiser, du mercredi 12 au jeudi 27 novembre 2014, « la quinzaine de l’égalité, la diversité et la citoyenneté ».

    Dans cette première édition qui « mêlera tables rondes, expositions, manifestations culturelles et sportives », les bordelais pourront assister à de nombreux évènements : La traditionnelle exposition sur les « arrestations, internements et déportations » (conçue pour le Consistoire de la Gironde), des conférences de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) dont un film sur son ancien président (Jean Pierre-Bloch) projeté au sein de la mairie et un débat sur l’esclavage conduit par Louis-Georges Tin, du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) ainsi que bien d’autres « œuvres de culpabilisation » comme le décrivait récemment l’écrivain Eric Zemmour.

    Mais les électeurs de droite n’ont pas fini d’être surpris par un programme que l’on croirait concocté par Bertrand Delanoë. Une conférence sur la « Transphobie » sera organisée dans les salons de la mairie par l’enseignant Stéphanie Nicot, homme qui a transformé son état civil (né Stéphane). Une autre sur le thème « Homosexualités et spiritualités », avec pour intervenant Jean-Christophe Testu, président du centre LGBT « le Girofard », et un concert d’un collectif de Roms (Chakaraka). Les bordelais pourront également se rendre à l’exposition « Moving beyond borders » organisée par un collectif d’associations proches de l’extrême-gauche et dénonçant le contrôle de l’immigration, ou encore venir écouter « des artistes du Jamel Comedy Club ».

    Au début du mois d’octobre, Alain Juppé déclarait sur son site internet qu’il fallait « éviter les controverses ou les clivages inutiles qui ne répondent à aucune préoccupation prioritaire des Français »…"

    Michel Janva

  • L’opposant numéro 1

    La distance entre Marine Le Pen et le premier de ses poursuivants est considérable.   

    Les sondages, pour reprendre la formule consacrée, ne sont que la photographie des opinions en un moment donné et ne sauraient donc avoir une valeur prédictive absolue. Quelque soin que prennent les instituts spécialisés à constituer leurs échantillons de population – leurs panels –, leurs enquêtes comportent toujours une marge d’inexactitude incompressible, et d’autant que pour telle ou telle raison il arrive que les sondés ne répondent pas avec une franchise entière. Enfin, et surtout, il arrive qu’avant publication leurs résultats soient faussés par des corrections, voire des manipulations, soit par suite d’erreurs méthodologiques, soit que le désir de satisfaire ceux qui les ont commandés ou d’influencer le public l’emporte sur le souci de la vérité.

    Cela dit, et ces réserves faites, on ne peut que constater l’existence de ces instruments de mesure politique, sociologique ou commerciale et le rôle grandissant qu’ils ont acquis sur le théâtre de notre vie.

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  • François Bayrou inaugure une « allée Abd El-Kader »

    Dans un élan de clientélisme et de mépris de soi, le politicien et maire de Pau François Bayrou a inauguré le 25 octobre une « allée Abd El-Kader ».

    Pour rappel, l’émir Abd El-Kader est ce chef local d’Algérie qui a mené de 1832 à 1847 une guerre farouche à l’armée française (et à d’autres tribus algériennes d’ailleurs).

    Il faut souligner qu’Abd El Kader, présenté comme un lettré tolérant, se battait pour permettre sur place la perpétuation des harems et de l’esclavage.
    Durant ces quinze années de guérilla antifrançaise, il y eut quelques trêves ; et au cours de l’une d’elles, les Français acceptèrent de rendre à l’émir une centaine de ses esclaves noirs, qui avaient cru trouver la liberté en se réfugiant sous notre drapeau. Abd el-Kader les fit tous décapiter. De même, un certain nombre de soldats français capturés ont fini égorgés.

    François Bayrou a choisi de procéder à l’inauguration en compagnie d’Azouz Begag, ancien ministre à « l’égalité des chances », qui déclarait en 2005 au magazine Respect (sic), à destination de ses congénères : « Il faut traverser le périphérique, aller chez les indigènes là-bas, les descendants de Vercingétorix… Il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller aux forceps. Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la police Nationale. Partout de manière à ce qu’on ne puisse pas revenir en arrière. »

    Thibaut de Chassey
    Source ici et 

    http://www.contre-info.com/

  • François Hollande: 78% des Français estiment que sa politique familiale est un échec. 97% d’entre eux lui administrent une douche froide

    Pour François Hollande c’est la douche froide! 78% des Français pensent que François Hollande, lui président, a échoué en matière de politique familiale, en dépit d’une propagande tous azimuts dans ce domaine.

    Ils sont unanimes à penser que ses politiques du chômage et fiscale sont de complets échecs. Même à gauche il n’a pas convaincu où 55% pensent qu’il a échoué.

    En comparaison Obama au plus bas dans les sondages bénéficie encore, malgré tout, de 40% d’opinions favorables et Vladimir Poutine caracole à 87% selon un sondage effectué fin octobre. Il bénéficiait de 84% d’opinions favorables en août.

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  • Législatives : l'idée de la proportionnelle intégrale fait son chemin

    Cela permettrait de sauver les meubles du PS :

    "Rue de Solferino, des projections auraient été réalisées. «Au scrutin majoritaire, le PS est laminé, affirme un élu. Nous avons fait des simulations très inquiétantes. Dans le Grand Est, par exemple, c'est une bérézina pour les socialistes». Reste un point capital. Modifier le mode de scrutin ? Pourquoi pas mais pour qui ? Pour le président de la République élu en mai 2017 ou pour François Hollande avant cette échéance? Certains observent que, si la proportionnelle intégrale était approuvée lors d'un référendum et si quelques mois plus tard, le président décidait de dissoudre, la nouvelle Assemblée permettrait toutes les combinaisons."

    Le FN pourrait devenir un groupe important, voire le plus important, à l'Assemblée et, in fine, c'est l'UMP qui en pâtirait le plus.

    Michel Janva

  • FN, la petite bête qui monte, qui monte

    A plus de deux ans et demi du premier tour de la présidentielle,  il faudrait être bien sots ou naïfs  pour tirer des conclusions définitives des sondages concernant les probables acteurs majeurs de la course à l’Elysée en 2017. Tout juste peut-on  sentir, quand on en discute avec les Français, ce que les enquêtes d’opinions indiquent aussi, à savoir que Nicolas Sarkozy n’est pas attendu comme le messie. A l’image d’un Chirac affublé avant lui du surnom de « Super menteur», décrit en 2002 par Lionel Jospin  comme «usé, fatigué et vieilli », ce qui certes n’avait pas empêché le Premier ministre socialiste de mordre la poussière, le mari de Carla Bruni ne fait pas (plus) rêver le peuple de droite. Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié samedi, 75 % des personnes interrogées jugent que son retour en politique est «raté», constat partagé par 57 % des sympathisants de droite (contre 41 %) et même 48 % des sympathisants de l’UMP. 77 % des sondés estiment aussi qu’il n’a fait aucune proposition intéressante pour la France, dont 58 %  des sympathisants de droite et une majorité encore plus écrasante des sympathisants du FN et de l’UDI. Seuls 54% des sympathisants de l’UMP sont d’un avis contraire alors qu’ Alain Juppé  voit sa cote de confiance se confirmer au détriment de M. Sarkozy(45 %, soit + 2 points par rapport à il y a un mois, contre 24 %, soit – 4 points).

    Les partisans de Nicolas Sarkozy se plaisent à imaginer qu’Alain  Juppé connaitra au final le sort d’un Edouard Balladur face à Chirac en 1995. Pour autant,  les sondages en hausse dont jouit l’ex calamiteux  Premier ministre et tout aussi médiocre ancien ministre des Affaires étrangères (« le meilleur d’entre  nous » , sic), révèle en creux la désaffection vis-à-vis de Sarkozy. Il apparait au fil de ses réunions rongé par les tics, les mauvais gimmicks, utilisant des formules attrape-tout déjà  testées  en 2007 et 2012 avec l’insincérité que l’on sait. Il est devenu sa propre caricature et cela les Français le perçoivent.

     A contrario, signe que nos idées sont en phase avec les attentes de nos compatriotes, qu’elles sont clairement perçues comme une alternative à la pensée unique et bien évidemment preuve du grand talent de la présidente du FN, selon un sondage Ifop pour le JDD, 60% des Français estiment que Marine Le Pen est la personnalité qui s’oppose le plus à François Hollande.

     Cette enquête pointe surtout l’écart entre Marine et ses adversaires pour incarner ladite alternative au socialomondialisme. Car à cette même question «parmi les personnalités suivantes de droite, laquelle s’oppose le plus selon vous dans ses propos et ses actions à François Hollande? », Nicolas Sarkozy ne recueille que  21%, Alain Juppé 8%, François Bayrou et François Fillon 4%…

     Tout aussi révélateur de ce clivage qui ne cesse de se creuser entre le peuple  de droite et ceux qui affirment en être les représentants légitimes, parmi les sympathisants de l’UMP, ils sont 59% à avoir cité Marine Le Pen, 25% Nicolas Sarkozy et 10% Alain Juppé. Un véritable coup de massue dont les effets ne vont pas manquer de se faire sentir dans les rangs de la droite courbe…

     A gauche c’est Jean-Luc Mélenchon qui est cité comme premier opposant au hollandisme , devant  Martine Aubry (22%), Arnaud Montebourg (14%), Cécile Duflot (12%) et Benoît Hamon (5%).

     Dans un entretien donné au JDD, Marine constate qu’ «aujourd’hui, il n’y a plus de président de la République en France. Son prédécesseur faisait en sorte que cela se voit moins, mais c’est la même chose ». Elle pointe la «fracture entre le peuple et l’exécutif» et en  en appelle une nouvelle fois  à la «dissolution de l’Assemblée nationale, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen » et parce qu’il faut « purger le malentendu gigantesque né de la mise en œuvre d’une politique rejetée par une majorité de Français ».

     Faut-il s’étonner dans ces conditions de la chute colossale du nombre d’adhérents au PS ? Le site d’Europe 1 indique qu’au 31 juillet, le Parti socialiste avait enregistré 60 % de déperdition du montant de ses recettes d’adhésion. Et ce, « avant le remaniement, et avant l’affaire Thévenoud ».

     « A titre d’exemple Europe1 a sondé une quinzaine de fédérations socialistes. Résultat : il y a des pertes partout. Dans « la fédération du Nord, l’une des plus importantes», «dans certaines sections», notamment «à Dunkerque (…), on a perdu la moitié des adhérents».

     « En Charente-Maritime, sur les 1 000 militants, à ce jour, 500 participent effectivement à la vie du parti. En Gironde, certaines sources évoquent un effondrement de 4 000 à 2 000 cartes. Dans le Rhône, on prévoit 500 adhérents perdus sur 4 000. Et dans l’Isère, ce sont 1 000 adhérents sur 2 000 qui n’ont pas repris leur carte. Et la liste est loin d’être exhaustive ».

     Une érosion très nette aussi à l’UMP.  Les adhérents trahis, tapés au portefeuille par  le Sarkothon, écœurés par l’affaire Bygmalion, les salaires  somptuaires des apparatchiks , la guerre des chefs, l’absence de ligne politique claire devraient aussi être extrêmement nombreux à ne pas renouveler leur cotisation. Une réalité déjà avouée par les dirigeants de ce parti lorsque le scandale Bygmalion a éclaté.

     Officiellement l’UMP comptait 300 000 adhérents en 2007 et  encore un peu plus de 268 000 adhérents actuellement. Un chiffre totalement bidonné. Le 16 juin dernier L’Express citait « une source à l’UMP» qui faisait état de «125 000 adhérents à jour de cotisation», plus de deux  fois moins que le chiffre avancé aujourd’hui par la direction de ce parti !

     Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, indiquait au lendemain de la déculotté des européennes que son parti avait perdu «25 000 adhérents» en deux ans. En 2012 le site internet du PS revendiquait encore  «plus de 200 000 adhérents»…mais seulement 160 000 adhérents à jour il ya  quelques mois . Un nombre qui apparait encore bien trop  élevé pour être honnête, mais il est vrai qu’il y a trois ans le MoDem revendiquait 35 000 adhérents,  EELV 16 000 et le PC «70.000 à jour de cotisation»…

     Le Front National lui, a pendant longtemps pratiqué la discrétion sur le nombre de ses adhérents. Au motif que les partis du Système gonflant indûment le chiffre de leurs encartés, l’opposition nationale n’entendait pas entrer dans cette surenchère  mensongère.

     Juste avant la terrible scission mégrétise de décembre 1998, le FN comptait  environ 50 000 adhérents,  chiffre tombé à 6000-7000 en 2000. En janvier, pour le  congrès de Tours,  le FN comptait 22 000 adhérents à jour de cotisation.  En janvier 2012, le secrétaire général Steeve Briois  indiquait le chiffre de  40 000 .

     Fin 2012 indique le Huffington Post qui vient de consacrer un article à la progression fulgurante du nombre des adhérents frontistes, «en pleine crise interne de l’UMP, Marion Maréchal-Le Pen assurait que le FN enregistrait une explosion des adhésions« avec près de 600 adhésions jour. Entre le premier tour de l’élection présidentielle, qui a dopé les ralliements, et le psychodrame de l’UMP, le Front National affirmait être passé de 50.000 à 61 000 adhérents.»

     « Selon les informations du Huffington Post est-il écrit, le parti de Marine Le Pen compterait à ce jour 83 000 adhérents. Un chiffre qui correspond à quelques centaines près au corps électoral qui sera habilité à voter lors du prochain congrès de la fin novembre, indique une source frontiste au site d’information ».

     Prenons à titre d’exemple le département du Var. Le journal Var matin qui consacrait un article à la visite  de Marion Maréchal-Le Pen au sénateur-maire  David Rachline et au SD du FN 83 Frédéric Boccaletti,  cite celui-ci. Le  département compte en effet « près de 4 200 adhérents à jour de cotisation », alors qu’ils étaient «moins de 500 en 2010». Une dynamique qui renforce l’enracinement local: « après le lancement récent d’un journal», d’un «nouveau site Internet dans quelques semaines »,  « de nouveaux bureaux vont par ailleurs être ouverts à Hyères », ville où s’est présentée Bruno Gollnish aux  élections municipales et législatives.

     Il existe bien sûr une corrélation entre le poids politique d’un parti et son  nombre d’encartés. Le cercle vertueux adhésion-implantation-développement que l’on voit se confirmer peut être en effet perçu comme le  suggère un article du Figaro comme un effet de «vase-communicant», le résultat de la désaffection d’ex adhérents et électeurs de l’UMPS.  Tout cela est de très bon augure pour les futures échéances électorales note Bruno Gollnisch. Mais nous le savons aussi, notre accession au pouvoir est aussi grandement conditionnée par notre faculté à attirer à nous dans les urnes la grande masse des abstentionnistes qui ne croient plus depuis longtemps en la capacité d’une formation politique, quelle qu’elle soit, à sortir notre pays de l’ornière. C’est aussi à eux que nous devons nous adresser prioritairement.

    http://gollnisch.com/2014/11/03/fn-petite-bete-monte-monte/

  • Ukraine : l’Europe à la remorque des Américains

    Le comportement chaotique et ambigu de la diplomatie des membres de l’Union européenne traduit l’absence totale de vision géopolitique de celle-ci.   

    Le conflit qui se déroule depuis plusieurs mois en Ukraine est une parfaite illustration d’une constante de la géopolitique anglo-saxonne : s’opposer par tous les moyens à la constitution d’un bloc continental euro-russe.

    Cette stratégie très ancienne – elle remonte, en effet, au XVIIIe siècle, a été théorisée dès 1904 par H.J. Mackinder et complétée, beaucoup plus tard, par N. Spykman – s’est manifestée dans la politique de « containment » (« endiguement »), définie pendant la guerre froide par John Foster Dulles et appliquée sans interruption depuis lors. Elle est sous-jacente dans la pensée de Zbigniew Brzeziński telle qu’elle est exprimée dans Le Grand Échiquier. C’est elle qui inspire également le récent article de George Soros publié dans la presse européenne le 24 octobre dernier et qui présente l’Union européenne, selon ses propres termes, comme « de facto en guerre ». L’arrimage de l’Ukraine à l’Occident, son intégration dans l’OTAN et dans l’Union européenne sont alors conçus comme des moyens de déstabilisation et, à terme, de dislocation de la Russie.

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  • Les non-régions du président Pétaud par Georges FELTIN-TRACOL

    La grande réforme territoriale se fera-t-elle finalement ? Lancé avec fracas au printemps 2014 avec l’arrivée à Matignon de Manuel Valls, l’ambitieux projet risque de s’enliser dans les sables mouvants des procédures législatives du fait d’une majorité sénatoriale désormais d’opposition, d’un allié radical de gauche récalcitrant et d’élus P.S., tant nationaux que locaux, réticents. En outre, les différents votes parlementaires démontrent une ignorance profonde de l’histoire régionale, ce qui, après tout, n’est pas étonnant dans un pays colonisé, centralisé, asphyxié, dominé depuis des siècles par Paris.

    Au cours de l’été 2014, avec le vain espoir d’attiser l’attention du locataire (très précaire) de l’Élysée, Richard Roudier, militant actif de la Ligue du Midi et au Réseau-Identités, a publié une vigoureuse Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions (1). Il souhaitait apporter une « Réponse au bazar anti-identitaire » déclenché par des hiérarques P.S. obnubilés par leurs seules prébendes territoriales. Comment en effet accepter, d’une part, la fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardennes ou du Limousin, du Poitou-Charentes et du Centre et refuser, d’autre part, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ?

    Opposant résolu au gouvernement et à ses lubies, Richard Roudier ne manie pas la langue de bois, le jargon bureaucratique et la novlangue médiatique. S’adressant directement à « Flamby », il prévient que « toute initiative que vous prenez se transforme immédiatement en piège. À peine énoncée, la moindre de vos tentatives de réforme fait se lever contre vous, “ chez les gens ”, des torrents de haine littéralement surprenants… C’est le propre des situations pré-révolutionnaires (2) ». Le ton vif de la missive est légitime. « Cette lettre ouverte est […] une tentative ultime d’éveiller le président de la République au sérieux de sa fonction et à ses responsabilités séculaires puisqu’en France, un découpage territorial dure généralement 250 ans avant qu’on puisse trouver l’occasion de le changer en le jetant par les fenêtres… (3) » Il n’est pas le seul à s’en inquiéter. « François Hollande et Manuel Valls ont commis deux erreurs. D’abord, note Michel Feltin-Palas, c’est depuis Paris que les deux hommes ont dessiné la France de demain, sans prendre le temps de consulter les citoyens. Surtout, ils se sont contentés de regrouper les régions existantes, dont ils reconnaissent eux-mêmes que les contours n’ont pas grand sens (4). » En plus de l’improvisation palpable, de l’amateurisme tangible et des concessions scandaleuses accordées aux barons régionaux, la carte gouvernementale des nouvelles régions démontre la ferme et néfaste volonté d’éradiquer tout repère géo-culturel précis. Le Régime promeut « l’uniformité, la suppression des racines et des origines des peuples afin que les gens deviennent ainsi totalement maniables et façonnables à volonté… (5) » Richard Roudier l’assure : « Les 22 régions naturelles ont des défauts, mais elles valent encore probablement mieux que la réforme que le président veut en faire (6) ! » Ce plan ridicule présente de vraies non-régions, préalable à une super-pétaudière hexagonale.

    Que penser alors du projet du géographe Jacques Lévy publié dans L’Express ? Cet universitaire se fiche des identités vernaculaires, s’affranchit des délimitations administratives et propose dix régions de taille démographique et de superficie inégales. Il les obtient à partir des bassins de vie des Français au niveau local et des territoires vécus établis notamment d’après les déplacements domicile – travail. Si l’Alsace garde son identité propre, elle annexe Belfort et Montbéliard. L’Aquitaine englobe Limoges, La Rochelle et Poitiers. La Bretagne déborde de ses frontières historiques et s’empare de la Vendée, de Laval et de l’Anjou. Le Languedoc va d’Auch et de Toulouse jusqu’à Nîmes. La Lyonnaise s’adjoint l’Auvergne et le Sud du Jura. La Lotharingie commence dans les Ardennes pour se terminer au Sud de Chalon-sur-Saône… Le pire concerne la région dénommée « Bassin parisien ». Avec plus de vingt-deux millions d’habitants et une superficie de 149 148 km2, elle absorbe la Normandie, s’étend jusqu’à Chaumont, et couvre les territoires d’Amiens, de Nevers, de Tours, de Châteauroux, de Reims et de Charleville-Mézières. Cette région symbolise à l’excès la désastreuse hypertrophie parisienne.

    Certes, l’actuelle carte régionale ne convainc pas Richard Roudier qui ne cache pas son engagement régionaliste occitan. Naguère militant à Poble d’Oc, il connaît ses classiques. Qui se rappelle aujourd’hui du marquis Régis-Marie-Joseph de L’Estourbeillon de La Garnache ? Créateur en 1898 de l’Union régionaliste bretonne, il fut ensuite élu député royaliste du Morbihan. Qui est capable, à Paris, à Lille ou à Mâcon, de définir l’Arpitanie (7) ? Qui serait apte à traiter de l’Union générale des Rhodaniens fondée en 1926 par Gustave Toursier (8) ? Guère de monde !… La Lettre ouverte… de Richard Roudier se clôt d’ailleurs sur la couverture d’ouvrages qui firent date en leur temps dans la renaissance intellectuelle du fait régional français : Yann Fouéré, Robert Lafont, Guy Héraud, Jean-Pierre Richardot.

    L’héritage de Gravier

    Pour bien faire saisir au Président Pétaud ce qu’est vraiment une région, Richard Roudier salue les travaux d’un géographe « polémique » en son temps : Jean-François Gravier (1915 – 2005). Maurrassien, rédacteur dans les turbulentes revues de la Jeune Droite non-conformiste des années 1930, partisan de la Révolution nationale entre 1940 et 1944, Gravier se rendit célèbre en 1947 avec son Paris et le désert français. Favorable au polycentrisme urbain et au repeuplement des campagnes, « l’auteur s’y montre adepte résolu du Plan et de “ l’économie dirigée ”, qui prévaut à l’époque, mais pour défaire le centralisme plutôt que pour le faire triompher… (9) ». Cette référence est originale. « Monsieur le Président, plutôt que de vous lancer dans une révolution périlleuse qui ne contentera personne, vous devez construire dans le réel une réforme douce qui, parce qu’elle satisfera tout le monde à ce titre, apparaîtra alors comme révolutionnaire est d’abord une mesure qui reste ! (10) » Il n’est d’ailleurs pas anodin que Richard Roudier dédie sa Lettre ouverte… aux militants de Jeune Bretagne, à Jacques Cordonnier d’Alsace d’abord et à Didier Patte, président – fondateur du Mouvement Normand.

    L’un des rares points positifs de tous ces projets de redécoupage régional reste la réunification normande. Conscient de l’enjeu, le Mouvement Normand vient d’éditer une brochure qui récapitule son combat fondamental : « Nous voulons la Normandie, espace de taille humaine, à identité forte et notoriété reconnue mondialement (11). » Dès 2005, Didier Patte signalait que « la fusion pourrait être le signe fort d’une solidarité retrouvée, d’une volonté réaffirmée d’associer tous les Normands à la conquête de leur futur. Cela, les conservateurs de toute obédience l’ont rejeté a priori (12) ». Il va de soi que « nous avons lassé, peut-être, par notre volonté inentamée et toujours plus exigeante de voir renaître la vraie Normandie, mais nous ne nous sommes jamais découragés : nous savions que le sens de l’histoire nous donnerait raison un jour (13) ». Cependant, volontiers régionaliste, voire autonomiste, « le Mouvement Normand n’a jamais remis en cause l’unité de la France et le rôle primordial de l’État : c’est sans doute ce qui le distingue de maints mouvements régionalistes ou nationalitaires. […] Que l’État central soit à la manœuvre pour entreprendre cette salutaire évolution institutionnelle est un gage de réussite : nous en sommes persuadés (14) ».

    Mais l’État doit opérer avec minutie et s’inscrire dans la longue durée. Ainsi Didier Patte conteste-t-il aussi bien l’éclatement envisagé de la Picardie que « la création d’une “ eurorégion ” Île-de-France – haute Normandie – Picardie, rejetant, comme le suggère Marylise Lebranchu, la Manche vers la Bretagne ou l’ensemble bas-normand vers un fuligineux Grand Ouest… (15) ». Le rejet de toute subordination de la Normandie à la Bretagne est une impérieuse nécessité !

    Comment dès lors procéder au redécoupage ? Très éloigné du brouillon du Président Pétaud, Richard Roudier passe en revue différents critères avant de les récuser car trop artificiels. Pour lui, « ce qui caractérise […] une région identitaire; ce qui fait vraiment la Catalogne, la Bavière, l’Écosse ou la Flandre… Eh bien c’est la langue (16) ». Il insiste : « La fabrication d’un espace politique régional se caractérise fondamentalement par le processus de construction sociale d’une “ identité ” (c’est-à-dire par des ensembles anciennement constitués, notamment autour de la langue régionale ou de l’Histoire) et également par l’apparition d’institutions favorisant du même coup la légitimation de cet espace. “ L’identité ” étant alors entendue comme le résultat d’une objectivation du territoire rendue opératoire dans la réification d’une histoire, en partie mythifiée et utilisée dans les rapports de force avec l’État et entre collectivités territoriales, pour la définition légitime de cette identité régionale (17). » On retrouve un discours semblable au Mouvement Normand : « Une région n’est pas un espace incohérent, déterminé (au mieux) par des intérêts économiques communs, par essence changeants, partiels et qui, dans le meilleur des cas, transcendent les frontières administratives. Les régions doivent avoir une âme, résultante d’un long passé et d’une identité forgée au long des siècles. Elles se définissent aussi par des vocations particulières (18). » Déjà, en 1973, un auteur que Richard Roudier ne cite malheureusement pas, Paul Sérant – un ami du Mouvement Normand – , prévenait : « Qu’on ne dise pas que les régions naturelles et historiques de l’Europe sont ou trop nombreuses, ou trop imprécises, pour constituer les cellules de l’organisation de demain. Pour l’ensemble de l’Europe occidentale, ces régions ne seront pas plus nombreuses que ne le sont aujourd’hui les départements pour l’ensemble de notre hexagone (19). »

    Quel découpage régional ?

    Examinons une autre similitude entre Richard Roudier et Didier Patte. Tous deux défendent le département qui, selon le premier, « pourrait survivre avec la double mission classifiée de continuer à représenter, à son échelon, l’État ainsi que la Région qui a tout autant besoin d’une subdivision administrative propre, surtout si elle devient plus grande… (20) ». Dès lors, estimant qu’« en France, la carte des aires linguistiques dessine une quinzaine de régions identitaires évidentes (21) », le président du Réseau – Identités se réfère avec intérêt à la proposition de redécoupage d’Europe  Écologie – Les Verts qui est au fond « très proche du vrai ! (22) ». Quelle  est donc la France des régions selon Richard Roudier ? On y trouve une Grande Lorraine étendue aux Ardennes (historiquement la Haute-Lorraine), la Champagne, le Nord – Pas-de-Calais – Picardie, la Normandie réunifiée, le Val-de-France – « Cœur-de-France », l’Île-de-France, une Grande Bourgogne (avec la Franche-Comté), un Poitou-Charentes accrue de la Vendée, un ensemble Gascogne – Guyenne – Aquitaine, le Languedoc – Pyrénées, la Corse – promue collectivité autonome -, Provence – Alpes – Côte d’Azur avec l’Ardèche et la Drôme, l’Arpitanie et les Monts d’Oc. Inspiré par l’exemple maintenant révolu du demi-canton helvétique, il propose en outre la scission institutionnelle de l’Île-de-France entre une demi-région « Grand Paris » qui inclurait les deux couronnes urbanisées, et une demi-région francilienne (« Paris-Campagne » ?) plus rurale. Quant aux « Monts d’Oc », elle couvrirait le Massif Central et recouperait « les anciens parlers du “ Croissant occitan ” (nord-occitan) (23) ». Ces régions pourraient avoir des « départements autonomes » destinés à prendre en compte les spécificités flamandes, basques, catalanes, nissartes et savoisiennes. Pour sa part, le Mouvement Normand condamne le plan gouvernemental d’avril 2014, car « certains rapprochements […] nous paraissent trop technocratiques (Alsace – Lorraine – Champagne-Ardennes; Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées; Rhône-Alpes – Auvergne; l’énorme Sud-Ouest) (24) ». « Le Mouvement Normand, depuis plus d’une décennie, a proposé une nouvelle carte des régions de la face nord-ouest et ouest de la France : des régions le plus souvent à cinq départements. C’est-à-dire les Pays-Bas français (regroupement du Nord – Pas-de-Calais et de la Picardie), la Normandie, la Bretagne (avec la Loire-Atlantique), le Poitou-Charentes (avec l’adjonction de la Vendée, qui jadis, faisait partie du Poitou), l’Aquitaine. Cela entraînerait une mutation des Pays de la Loire, où l’on retrouverait la conjonction du Maine, de l’Anjou et de la Touraine (25). » En juillet 2014, le critique gastronomique Périco Légasse décrivait « le découpage “ idéal ” des régions (26) » qui coïncide à peu près aux propositions de Richard Roudier. Les quelques divergences se rapportent au destin de la Vendée ou des Ardennes.

    Le professeur Gérard Dussouy émet de pareilles suggestions. « À partir du découpage en vigueur, et en prenant en compte certaines revendications culturelles mais en veillant aussi à rétablir quelques cohérences territoriales, il nous semblerait rationnel […] d’envisager les régions suivants : Armorique (Bretagne, plus la Mayenne, l’ouest du Maine-et-Loire, la Vendée et le nord des Deux-Sèvres), Alsace (avec le Territoire de Belfort), Artois – Flandre – Picardie (Nord – Pas-de-Calais plus la Somme et le nord de l’Aisne), Aquitaine (la région actuelle agrandie de la Charente, Charente-Maritime et des Hautes-Pyrénées, afin de constituer un pôle Pau – Tarbes – Lourdes), Auvergne – Limousin (ensemble des deux régions actuelles qui récupérerait la Lozère pour réunir tous les pays de moyenne montagne du Massif Central), Bourgogne – Franche-Comté (moins le Territoire de belfort et l’ouest de la Nièvre), Champagne-Ardenne (qui incorporerait l’est de l’Aisne), Corse, Gascogne – Haut-Languedoc – Roussillon (Midi-Pyrénées moins les Hautes-Pyrénées, mais qui s’agrandirait de l’Aude, de l’ouest de l’Hérault, et des Pyrénées-Orientales en attendant que ces dernières puissent un jour, éventuellement, rejoindre la Catalogne), Île-de-France (région actuelle plus l’Oise, le sud de l’Aisne et le nord de l’Eure-et-Loir), Lorraine, Normandie (réunion des deux régions normandes), Pays ligérien (ex-région Centre moins le nord de l’Eure-et-Loir, mais avec l’est du Maine-et-Loire, la Vienne et le sud des Deux-Sèvres, et l’ouest de la Nièvre), Provence – Bas-Languedoc (P.A.C.A. actuelle plus le Gard et l’est de l’Hérault), Rhône-Alpes (27). »

    Avec un Languedoc à huit départements que Richard Roudier nomme « Languedoc – Pyrénées », cette nouvelle région « retrouve presque ses limites d’Ancien Régime (28) ». Vraiment ? Oublie-t-il que les États du Languedoc d’avant 1789 intégraient le Vivarais (l’Ardèche) et le Velay (la Haute-Loire moins l’arrondissement auvergnat de Brioude) ? Plus de deux siècles, trois Révolutions industrielles et plusieurs évolutions dans les modes de transport plus tard ont bouleversé les anciennes appartenances. Paul Sérant constatait qu’« en vivant aux frontières de l’Île-de-France, de la Picardie et de la Champagne, j’ai découvert la complexité et la profondeur du fait régional, de ses composantes géographiques, climatiques, historiques et ethniques. Je suis rentré à Paris mieux armé pour comprendre les problèmes de la France et aussi de l’Europe, car la merveilleuse diversité régionale dont bénéficie notre pays s’étend bien au-delà de ses frontières (29) ». Au sujet des contours régionaux, il avertissait que « l’important est qu’[…] on ne consulte pas seulement les experts économiques, car on aboutirait alors à la construction de régions dont “ Rhône-Alpes ”, qui ne correspond à aucune donnée naturelle, fournit actuellement en France un exemple affligeant (30) ».

    Pour ou contre Rhône-Alpes – Auvergne ?

    Une convergence notable unit les raisonnements de Richard Roudier, de Didier Patte, de Paul Sérant et de Périco Légasse : tous contestent soit l’existence de Rhône-Alpes, soit son union avec l’Auvergne. Pour le journaliste de Marianne, c’« est un non-sens. [Rhône-Alpes] se suffit à elle-même avec huit départements s’étendant de la Bresse à l’Oisans et d’Évian à Privas, et une population de 6 340 000 habitants qui la place en deuxième position après l’Île-de-France (31) ». Et pourtant ! L’aire Auvergne – Rhône-Alpes a connu deux moments historiques cruciaux communs. La moins éloignée se rapporte au temps des domaines du Connétable Charles III de Bourbon dans le premier tiers du XVIe siècle. La plus ancienne date du Moyen Âge avec le royaume de Bourgogne. « Durant le haut Moyen Âge, l’espace rhône-alpin – pour désigner par un terme commode les terres d’entre Rhône et Alpes dans lesquelles allaient s’organiser les principautés savoyardes et dauphinoises – constituait un centre domanial dominé par la monarchie bourguignonne (32). » « De Lausanne à Viviers, du Jura aux Alpilles en passant par Chambéry, Lyon et Vienne, poursuit Christian Lauranson-Rosaz, le royaume de Bourgogne – Provence a bien montré sa diversité mais aussi sa spécificité : bien qu’elle en soit à maints égards voisines, la Burgondie n’est ni la Lotharingie/Lorraine austrasienne, ni l’Italie lombarde, ni le Midi aquitain. C’est en ce sens qu’elle préfigure, même de très loin, le grand Sud-Est rhodanien que nous connaissons et qui joue un rôle fort dans les temps actuels, avec la dimension européenne qui est la sienne (33). » Certes, si « le pagus Lugdunensis ne fait l’objet d’aucune contestation, ni d’aucun découpage : ses franges occidentales – pagus Forensis (Forez) et le pagus Rodonensis (Roannais) – restent attachées à la cité de Lyon et au regnum Jurensis (34) » et demeure dans l’Empire, les Monts du Forez servant de frontière occidentale avec le Royaume des Francs, les échanges n’ont jamais été freinées par ces contraintes physiques et politiques.

    Aujourd’hui, les populations d’Ambert et de Saint-Anthème, communes du Puy-de-Dôme, sont plus tournées vers Montbrison, sous-préfecture de la Loire, voire vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand, plus éloignée. Quant à la Haute-Loire, ce n’est pas un hasard si le député – maire U.M.P. du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, revendique son rattachement à la seule région Rhône-Alpes si échoue le mariage avec l’Auvergne. Il est vrai que depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les deux tiers du territoire altiligérien sont attirés par le département de la Loire. L’Yssingeleais et le Velay ont fourni une abondante main-d’œuvre aux usines et aux mines de houille du bassin stéphanois et des vallées de l’Ondaine et du Gier. En outre, sur le plateau de la Burle (35) coupé par la délimitation entre l’Ardèche et la Haute-Loire, et donc par Rhône-Alpes et l’Auvergne, les Ardéchois de Sainte-Agrève, de Saint-Martin-de-Valamas et de Coucouron, ont plus de contacts avec le versant vellave de Tence ou du Chambon-sur-Lignon qu’avec Tournon-sur-Rhône et l’Ardèche du couloir rhodanien. Jacques Lévy le confirme : « La plupart des Auvergnats l’ont compris : leur intérêt consiste à se rapprocher d’une grande ville dynamique comme Lyon et non pas à former avec le Limousin une région Massif Central, comme le prônait naguère Valéry Giscard d’Estaing (36). »

    Richard Roudier estime cependant que la « Rhodanie auvergnate des Alpes et du Tripou […] est mort-née (37) ». Il a tort. Si une grande région Rhône-Alpes – Auvergne se révèle impossible à constituer, la région « Monts d’Oc » serait viable à la seule condition d’y inclure les départements de la Loire, de l’Ardèche et du Rhône maintenu (38) tandis que l’Ain, la Drôme et l’Isère rejoindraient une grande région Savoie. Illogique ? On oublie que jusqu’en 1601, la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex appartenaient aux États de Savoie dont l’autorité s’appliquait aussi au Franc-Lyonnais (39).

    Pour des capitales néo-régionales médianes !

    Outre les départements, ces régions nouvellement configurées reposeraient aussi sur des structures intercommunales. Les communautés de communes (C.D.C.) devraient avoir un seuil d’existence viable de 30 000 habitants afin de correspondre aux « pays », véritables « unités démocratiques de base (40) ». Les ennemis des régions profitent des dysfonctionnements de l’intercommunalité souvent perçue comme l’« impérialisme » de la ville-centre sur sa périphérie proche pour soulever la question lancinante et fallacieuse de la capitale régionale. Pour le Mouvement Normand, « la solution raisonnable serait que l’on considérât l’ensemble métropolitain normand (agglomérations de Caen – Le Havre – Rouen + les C.D.C. interstitielles) comme la “ capitale ” de la Normandie moderne (41) ». Il insiste sciemment qu’« une métropole n’a pas le privilège intangible de vouloir concentrer tous les organes de direction d’une région. Peut-il y avoir une région sans métropole ? Réponse : oui. Peut-il y avoir une métropole sans région ? Réponse : non (42) ». En effet, « ce qui distingue la Normandie d’autres régions, c’est son polycentrisme, même si Rouen accède au rang de métropole. Les trois villes importantes : Caen, Le Havre et Rouen ont des fonctions et des rôles complémentaires : centralité à Caen, puissance à Rouen, dynamisme économique au Havre (43) ». Richard Roudier en généralise le principe à l’échelle nationale. Pour la Normandie, il suggère le choix d’une commune « équidistante entre Caen et Rouen, mais également située non loin du Havre par le Pont de Normandie (44) » : Pont-Audemer ou bien l’agglomération Deauville – Trouville. En Bretagne réunifiée, le principe de l’équidistance entre Rennes, Nantes, Brest et Quimper ferait de Vannes la nouvelle capitale bretonne. La capitale du Languedoc – Pyrénées ne serait ni Toulouse, ni Montpellier, mais Narbonne. Quant à la Grande Bourgogne, ce statut reviendrait à Dole entre Dijon et Besançon. Tours ferait une excellente capitale du Val-de-Loire. Dans l’optique de l’union Auvergne – Rhône-Alpes, les parlementaires ont entériné que Lyon en soit la nouvelle capitale, ce qui est une erreur grossière, car la capitale des Gaules possède une indéniable dimension européenne. Ce vote risque d’accroître plutôt les effets délétères de « Lyon et le désert luguno-auvergnat » et d’anémier les autres centres urbains locaux. La meilleure capitale rhodano-auvergnate doit se situer à égale distance de Lyon et de Clermont-Ferrand. De savants calculs géographiques assignent cette centralité à Saint-Chamond dans la Loire. Mais voisine de cette commune dont l’édile fut longtemps l’indépendant de droite Antoine Pinay, Saint-Étienne pourrait en assumer le rôle et accueillir certaines institutions régionales tandis que les anciens locaux auvergnats deviendraient ceux du conseil régional économique, social et environnemental. Saint-Étienne et ses environs immédiats s’en trouveraient redynamisés…

    Néanmoins, le dessin des régions, leur masse humaine ou leur superficie ne sert à rien si la région française n’acquiert pas une véritable autonomie politique. « La fédéralisation de la France, estime Gérard Dessouy, s’impose comme la voie à suivre pour, de concert, moderniser le pays et préparer son intégration à l’espace européen (45). » Sa proposition provocatrice risque d’indisposer le plus grand nombre alors qu’« il est possible d’organiser un pluralisme ordonné, dans un fédéralisme à plusieurs niveaux. Il trouverait sa solution dans des unions régionales par affinités linguistiques ou économiques (46) ». Quant à Richard Roudier, il soutient une meilleure répartition des compétences. « L’État doit se concentrer sur les fonctions régaliennes; les régions se spécialiser sur les entreprises, l’emploi et l’accessibilité du territoire; le département s’occuper de la solidarité sociale et territoriale; et le bloc communal, des services de proximité et du lien social (47). »

    Pour une vraie régionalisation…

    Le Mouvement Normand est encore plus explicite. « Au nom du principe de subsidiarité, il faut donner à la région les pouvoirs et les moyens d’une politique régionale effective. C’est une question d’efficacité. Pouvoirs sans limites ? Non, la Normandie est terre de France et, en tant que telle, elle doit être solidaire du reste de la nation. Le pouvoir régional le plus ambitieux possible ne doit pas empiéter sur les prérogatives régaliennes de l’État : la diplomatie, la défense, la sécurité, les grandes politiques nationales (santé – politique économique et sociale – objectifs éducatifs, etc.) (48). » Il considère que « la clause de compétence générale (sauf les compétences régaliennes) doit être réservée aux seules régions selon le principe que la décentralisation passe d’abord par la régionalisation. Les autres structures (métropoles, départements, communautés de communes, communes) devraient dépendre hiérarchiquement de la région, laquelle, bien entendu, reconnaît et reconnaîtrait la prééminence de l’État (49) ». Les régionalistes normands ont raison d’affirmer qu’« une région n’est importante et efficiente que par l’ampleur des pouvoirs qui lui sont accordés, notamment en matière budgétaire. Cet argument est tout à fait valable et nous ne le récusons pas, bien au contraire. Le Mouvement Normand ne limite pas son programme à la réunification de la Normandie : l’extension des pouvoirs de la région est une de nos priorités, notamment en matière d’aménagement de son territoire (et, par conséquent, de son financement). La seule limite que nous imposons au pouvoir régional est le respect des pouvoirs régaliens de l’État (50) ».

    Cela suppose au préalable un changement des mentalités et une remise en question radicale du très minable personnel politicien (51). Est-ce seulement possible ? Oui l’assure Richard Roudier par le biais d’un geste national fort : changer la capitale de la France ! Il faut que Paris et l’Île-de-France dégonflent tant démographiquement qu’économiquement. À l’instar de Pierre Fougeyrollas (52), il envisage la création d’une nouvelle capitale française, baptisée « Franceville », au milieu de l’Hexagone « entre Creuse et Haute-Vienne, mais on pourrait tout aussi bien installer la nouvelle cité dans le Bourbonnais, au cœur de l’histoire nationale, dans le berceau des Bourbons (53) ». Les géographes ont calculé ce « nombril » qui serait la commune de Nassigny (198 habitants) dans le département de l’Allier (54). Les exemples de transfert de capitale ne manquent pas. Outre Washington fondé ex nihilo, mentionnons Brasilia au Brésil, l’ivoirienne Yamoussoukro, la kazakhe Astana ou, au Myanmar (ex-Birmanie), Naypyidaw. Dernièrement, la présidente argentine Cristina Kirchner a proposé de faire de Santiago de l’Estero la nouvelle capitale fédérale. En 1986, son lointain prédécesseur, Raul Alfonsin, suggérait de dynamiser le Sud argentin avec un « projet Patagonie » dans lequel la ville de Viedma devenait la nouvelle capitale de l’Argentine (55).

    On constate que la véritable révolution territoriale attend son heure. Elle devient urgente au moment où un autre géographe « polémique », Christophe Guilluy, observe l’éclatement de l’Hexagone en trois ensembles épars (56). Décidément, la géographie devient un vrai outil politique !

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Richard Roudier, Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions. Réponse au bazar anti-identitaire, Éditions Identitator, 2014.

    2 : Idem, pp. 19 – 20.

    3 : Id., p. 10.

    4 : Michel Feltin-Palas, « Les régions dont la France a besoin », dans L’Express, 29 octobre – 4 novembre 2014.

    5 : Richard Roudier, op. cit., p. 21.

    6 : Id., p. 42.

    7 : L’Arpitanie désigne une aire linguistique spécifique avec l’arpitan (ou franco-provençal). Son territoire coïncide avec une très grande partie de la région Rhône-Alpes, l’espace romand suisse, hormis le canton du Jura et le district bernois de Moutier, le Val d’Aoste en Italie, à l’exception des territoires walser germanophones.

    8 : Avec son Union générale des Rhodaniens, l’Ardéchois Gustave Toursier (1869 – 1950) préconisait déjà une large décentralisation régionale et défendait la formation d’une structure commune autour du Rhône, de la frontière suisse jusqu’à la Camargue.

    9 : Richard Roudier, op. cit., p. 31.

    10 : Idem, p. 15.

    11 : Didier Patte, 6 mois de réflexion pour la réunification de la Normandie, Mouvement Normand, 2014, p. 2.

    12 : Idem, p. 7.

    13 : Id., p. 1.

    14 : Id., p. 2.

    15 : Id., p. 31.

    16 : Richard Roudier, op. cit., p. 41.

    17 : Id., p. 69, souligné par l’auteur.

    18 : Id., p. 47.

    19 : Paul Sérant, Des choses à dire, La Table Ronde, p. 218.

    20 : Richard Roudier, op. cit., p. 107.

    21 : Id., p. 68.

    22 : Id., p. 67.

    23 : Id., p. 100.

    24 : Didier Patte, op. cit., p. 29.

    25 : Id., p. 17.

    26 : Périco Légasse, « Pour Marianne, voici le découpage “ idéal ” des régions », dans Marianne, 18 – 24 juillet 2014.

    27 : Gérard Dussouy, pp. 158 – 159, souligné par l’auteur.

    28 : Richard Roudier, op. cit., p. 110.

    29 : Paul Sérant, op. cit., pp. 41 – 42.

    30 : Id., p. 218.

    31 : Périco Légasse, art. cit., p. 23.

    32 : Laurent Ripart, « Du Royaume aux principautés (Savoie – Dauphiné, Xe – XIe siècles) », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, textes réunis par Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial, Université de Savoie, coll. « Sociétés, religions, politiques – Laboratoires Langages, littératures, Sociétés », Université de Savoie, 2008, p. 250.

    33 : Christian Lauranson-Rosaz, « Conclusion », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 283.

    34 : Pierre Ganivet, « représentation, répartition et évolution des pouvoirs à Lyon autour de l’An Mil », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 135.

    35 : La burle désigne le vent du Nord qui souffle en violentes rafales en hiver sur les plateaux de l’Aubrac, du Haut-Forez et du Mézenc – Vivarais, élevant ainsi rapidement de très hautes congères qui égarent les voyageurs…

    36 : Jacques Lévy cité par Michel Feltin-Palas, art. cit. On ne peut qu’exprimer notre désaccord sur ce sujet avec les propos, compréhensibles, des amis auvergnats entendus dans l’émission n° 204 du 18 octobre 2014 de « Méridien Zéro » consacré au « socialisme identitaire : à la rencontre du M.A.S. Auvergne ».

    37 : Richard Roudier, op. cit., p. 114, souligné par l’auteur.

    38 : Rappelons qu’en 2015, le Grand Lyon deviendra une « euro-métropole » et recevra les compétences départementales. Elle pourrait aussi prendre en charge les compétences régionales et ainsi devenir une véritable collectivité autonome.

    39 : Outre une enclave dans la Dombes, le Franc-Lyonnais se nichait sur la rive gauche de la Saône et s’étendait sur une dizaine de paroisses (Rochetaillée-sur-Saône, Cuire, Genay, etc.), y compris la Croix-Rousse dont le plateau constitue maintenant le IVe arrondissement de Lyon.

    40 : Richard Roudier, op. cit., p. 82.

    41 : Didier Patte, op. cit., p. 17.

    42 : Idem, p. 18.

    43 : Id., p. 12.

    44 : Richard Roudier, op. cit., p. 100.

    45 : Gérard Dussouy, op. cit., p. 156.

    46 : Idem, p. 153.

    47 : Richard Roudier, op. cit., p. 26.

    48 : Didier Patte, op. cit., p. 41.

    49 : Idem, pp. 18 – 19.

    50 : Id., p. 37.

    51 : Le redécoupage ne doit pas se limiter aux seules régions. Un réduction du nombre d’académies (et par conséquent de rectorats) s’impose afin d’obtenir une cohérence administrative certaine entre le territoire régional et le cadre de l’enseignement national.

    52 : Pierre Fougeyrollas, Pour une France fédérale. Vers l’unité européenne par la révolution régionale, Denoël, 1968.

    53 : Richard Roudier, op. cit., p. 118.

    54 : Adrien Jaulmes, « la France. La quête du juste milieu », dans Le Figaro, 18 août 2014.

    55 : cf. Anaïs Dubois, dans Libération, 5 septembre 2014.

    56 : Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, 2014.

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