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élections - Page 611

  • Manuel Valls penche à droite

    Manuel Valls ne pouvait ignorer que sa fracassante rupture avec les dogmes, les rites et les appellations en cours dans la « vieille maison » y susciterait un tollé général.   

    Même à une époque où un scoop chasse l’autre, même dans un pays – le nôtre – qui, comme le reste de l’Occident, ne communie plus que dans le culte universel rendu à l’Immédiateté, même s’il arrive à plus d’un homme politique – fût-il de haut niveau – de parler pour ne rien dire et de tenir des propos qui, pieusement enregistrés par le premier micro qui passe, font les gros titres du soir et sont oubliés dès le lendemain, il ne me semble pas inutile de revenir sur l’interview accordée par Manuel Valls à notre jeune confrère L’Observateur.

    Il est en effet assez peu croyable que le Premier ministre n’ait pas pesé et repesé la formulation des réponses très directes et très franches qu’il a données aux questions délicates qui lui étaient posées, qu’il n’ait pas lu et relu les épreuves qui lui ont été soumises et qu’il n’ait pas prévu et mesuré les conséquences à court et à plus long termes de ses prises de position.

    À la relecture, en tout cas, ses déclarations, qui forment un tout cohérent, peuvent être réparties en trois catégories distinctes.

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  • Au PS, les Tontons flingueurs sont de sortie

    Ces derniers jours, Michel Audiard serait comme chez lui au siège du PS. Les porte‑flingues sont de retour, les échanges ne se font plus qu’au luger et à la grenade, on peine à imaginer comment Manuel Valls pourrait jouer les Lino Ventura pour remettre de l’ordre rue de Solférino.

    La première à tirer, c’est Martine La Lilloise, contestant le gouvernement, elle prône un retour aux politiques de relance par l’offre des années 80. Elle n’hésite pas à égratigner au passage le Mexicain, pardon le président, le jugeant « incapable » et avouant même « Il a tout raté. Le chômage, il n’a pas réussi à le faire baisser, et la croissance n’est pas au rendez‑vous ».

    En l’absence du patron, il semblerait que le petit personnel se rebiffe ?

     L’abstention de 39 députés socialistes sur le vote du budget, alors qu’ils n’étaient que 33 lors du dernier vote, vient gonfler les rangs des « frondeurs » ; à noter la présence des anciens ministres Batho, Filipetti et Hamon.

    Ce dernier en profite et rafale, il estime que la ligne suivie par l’exécutif« menace la République [...] parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique ». Il enfonce le clou, jugeant que la ligne politique du gouvernement, c’est la préparation tout droit pour 2017, d’un immense désastre démocratique. Il y a un risque de voir le Front National, « non seulement à l’arrivée au second tour de la présidentielle, mais aussi à la tête du pays ».

     

    Face à cette charge, renforcée par les déclarations d’Aurélie Filippetti, Stéphane Le Foll s’énerve et menace d’excommunication du PS.

    « Les cons, ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît ».

    Face à la zizanie ambiante, le Premier ministre a dû penser à cette citation ; du coup, il passe à l’artillerie lourde, car « C’est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver ».

    Il sonne le rappel à l’ordre général : Entre Manuel, le Catalan, François le Corrézien, Martine la Lilloise, et les porte‑flingues du PS en embuscade, les prochains mois vont être périlleux…

    Non, vraiment, Lino avait raison, « On ne devrait jamais quitter Montauban. »

    http://fr.novopress.info/177212/au-ps-les-tontons-flingueurs-sortie/#more-177212

  • Mariage pour tous entre UDI-UMP et PS ?

    Pierre Cheynet, Secrétaire départemental du Front National de Haute-Loire annonce :

    "Le « mariage pour tous » a des conséquences insoupçonnées en Haute-Loire. On vient d’apprendre dans les colonnes du Progrèsque le sénateur UDI Gérard Roche demandait la main du premier secrétaire altiligérien du PS André Chapaveire, ou plus exactement de ses candidats, pour les unir à ceux de la majorité départementale UMP-UDI dans le cadre de « binômes mixtes » aux prochaines élections !

    Désorienté par le succès du FN, Gérard Roche confond désormais sa droite et sa gauche. Il ne fait en cela qu’imiter Laurent Wauquiez, qui s’était déclaré prêt à voter pour n’importe quel candidat de gauche pour faire échec au Front National lors des dernières élections cantonales, en mars 2011..."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sondage Ifop-“Valeurs actuelles” : La France “zemmourisée”

    Sondage Ifop-“Valeurs actuelles”. Notre étude exclusive le révèle : les Français approuvent très majoritairement les propos du polémiste. Près d’un sur deux acquiesce même à une phrase qui lui avait valu d’être… condamné !

     

    Tenu à distance, comme sentant le soufre, par la plupart des politiques, de droite comme de gauche, Éric Zemmour bénéficie dans le même temps d’une large approbation des Français. Et ce avec une très forte notoriété (72 %) et malgré une image qui reste clivante (deux fois plus de “bonnes opinions” à droite qu’à gauche). « On ne saurait mieux résumer que par notre sondage, le premier à lui être consacré, le gigantesque fossé qui s’est creusé entre les Français et leurs représentants sur toute une série de sujets », décrypte Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop.

    Alors qu’à droite, à l’exception du FN, on se montre si frileux sur ces questions, il se trouve respectivement 80, 87 et 93 % des sympathisants MoDem, UMP et UDI à penser, comme Zemmour, qu’« on ne peut plus rien dire sans se faire traiter de raciste ». Idem, alors que leurs partis se situent aux antipodes, pour plus de la moitié des électeurs écolos (53 %), PS (58 %) et jusqu’à… 67 % des électeurs de Mélenchon en 2012 !

    Autre plébiscite pour Zemmour : comme lui, 62 % des Français estiment que « la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme » (plus des deux tiers à droite et près de la moitié à gauche, dont… 53 % chez les écolos). Sur l’incompatibilité de l’islam avec la République, ils sont encore près de 6 Français sur 10 (dont 38 % à gauche) à l’approuver.[...]

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sondage-Ifop-Valeurs-actuelles-La

  • Suspens... vers la fin de la majorité à l'Assemblée nationale?

    Les données sont simples : 

    • Le PS détient la majorité à l'Assemblée nationale à 1 voix près.
    • La loi veut que lorsqu'un député est absent 6 mois, il soit systématiquement remplacé par son suppléant. L'aubaine pour Pierre Moscovici dont le calendrier était presque trop parfait : le 5 mai, il reçoit une mission de 6 mois des mains de Manuel Valls. D'une pierre deux coups : son suppléant prend son siège à l'Assemblée et lui réussit son oral  - au rattrapage pour être sûr de tenir 6 mois? - d'entrée à la commission européenne.
    • Le 5 novembre : ces deux échéances seront atteintes.

    Sauf que voilà : la commission parlementaire va investir Moscovici, le contraignant comme le veut la loi à démissionner de son poste de député, le 1er ou le 3 novembre, soit au plus 48 heures trop tôt. Si cette date est maintenue, le Doubs connaîtra une législative partielle et le PS a toutes les chances de perdre sa voix d'avance à l'Assemblée nationale.

    Le Salon Beige

  • Manuel Valls a soif de pouvoir. Son scénario : un nouveau parti pour contrer Marine Le Pen

    Fidèle à lui-même; Manuel Valls agite une fois de plus le spectre de «l’extrême droite». Cette fois, c’est pour justifier la nécessité de créer un nouveau grand parti de gauche.

    « Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir… », déclare-t-il à l’Obs (ex-Nouvel Obs).

    Mais en agissant de la sorte, Manuel Valls confirme une communication d’électron libre qui aurait valu à n’importe quel autre ministre d’être écarté du gouvernement. Valls, sûr de son destin, se voit comme le seul véritable détenteur du pouvoir, tant au sommet de l’Etat qu’à la tête de la gauche. Il en est convaincu, c’est lui qui sera le candidat à l’élection présidentielle. Et pour arriver au second tour, il est persuadé d’avoir la bonne idée, celle qu’il avait déjà avancée en 2007 puis en 2011 : changer le nom du parti, éliminer le qualificatif « socialiste » et parvenir à impliquer tous les courants de la gauche.

    Manuel Valls ne manque donc pas une occasion de brandir la menace que Marine Le Pen – qui elle-aussi veut changer le nom de son parti ! – ferait peser sur la République. Seule une gauche unifiée au sein d’un nouveau parti pourrait la vaincre, une gauche que seul lui pourrait diriger, bien entendu…

    http://www.medias-presse.info/manuel-valls-a-soif-de-pouvoir-son-scenario-un-nouveau-parti-pour-contrer-marine-le-pen/16971

  • Les duettistes Valls Sarkozy, champions de la « taqiya »

    Chacun a le droit de critiquer l’entreprise Total et les orientations de sa direction. Pour autant, Gérard Filoche membre du Bureau national du PS, a prouvé  qu’il était un grossier personnage en ne respectant pas le temps élémentaire du recueillement, en accablant sur tweeter son PDG Christophe de Margerie. Il l’a traité notamment de «suceur de sang» le jour même ou l’on apprenait son décès dans un accident sur un aéroport moscovite, à son retour d’une réunion avec le Premier ministre russe Dimitri Medvedev. L’ensemble de la classe politique française a rendu hommage au patron de Total. Vladimir Poutine a salué mardi la mémoire « d’un vrai ami de la Russie » ainsi que Gennady Timchenko avec lequel il avait noué de profonds liens d’amitiés et qui co-présidait avec le patron français le conseil économique de la chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR). M. Timchenko est le co-propriétaire du groupe gazier privé Novatek, qui en partenariat avec  Total a lancé un immense chantier dans l’Arctique. Une dépêche de l’agence Ria Novosti a rappelé que M. de Margerie « critiquait le conflit en Libye et les sanctions antirusses. Désormais, Moscou a perdu un canal de liaison informel important avec l’élite politique et d’affaires européenne…».

     Gérard Filoche ex responsable de la LCR qui comme beaucoup d’anciens trotskistes a trouvé le gîte et couvert au PS, s’est attiré les foudres de Manuel Valls pour son tweet (« il ne mérite pas d’être au PS »), tandis que le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis indiquait que cet apparatchik  sera bientôt convoqué par la Haute autorité du parti chargée des questions d’éthique.

     Un moindre couac certes pour le PS et le gouvernement au regard de la montée en puissance de la fronde contre sa propre politique. 39 députés socialistes se sont abstenus mardi sur le budget 2015 –des « Prophètes de malheur » selon  le secrétaire d’État à la Réforme de l’ÉtatThierry Mandon-, dont les anciens ministres Benoît Hamon (Education) , Aurélie Filippetti(Culture), Delphine Batho (Ecologie) et l’ «alliée» écolo-gauchiste Cécile Duflot (Logement).

     Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture,  Stéphane Le Foll,  a invité M.  Hamon à «(quitter) le Parti Socialiste » ce dernier ayant  affirmé que la politique de l’exécutif « menace la République » et mène vers un « immense désastre démocratique »  en 2017.

     Jean-Christophe Cambadélis, lui, n’a pas incité Benoit Hamon à quitter le PS mais  lui rétorque que « le danger pour la République, ce n’est pas le PS, c’est le FN. » Dialogue de sourds  puisque c’est bien la politique menée par le gouvernement Valls que les frondeurs considèrent comme précipitant le passage au vote  FN des électeurs des classes moyennes rejoignant ainsi celui des classes populaires….

    Jean-Luc Mélenchon, rigolard s’est empressé de son côté proposer d’ouvrir «un camp de réfugiés», d’offrir gracieusement «l’asile politique » à ces  frondeurs, proposant à  Filoche et Hamon de  rejoindre le Parti de Gauche.

     Il est aidé dans sa stratégie de débauchage  par le Premier ministre qui dans un entretien accordé auNouvel Obs  publié mercredi se dit, «pourquoi pas»,  favorable à un changement de nom du Parti socialiste (M. Cambadélis y est opposé) qui symboliserait son souhait d’acter dans les faits le virage idéologique  de la gauche de gouvernement, d’«en finir avec la gauche passéiste».

    Prenant bien soin de ne pas utiliser le qualificatif socialiste et anticipant la disparition de François Hollande de la présidentielle de 2017, M. Valls propose de «bâtir une maison commune» de «toutes les forces progressistes», celle d’une  gauche «pragmatique, réformiste et républicaine». «La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d’hier plutôt que de résoudre les problèmes d’aujourd’hui, cette gauche-là se trompe de combat», estime notre spécialiste de l’enfumage. Comprendre  surtout dans sa bouche qu’hors la fuite en avant euromondialiste il n’y a point de salut.

     Un constat que Nicolas Sarkozy fait également sien, lui qui veut aussi changer le nom discrédité de l’UMP mais qui,  enregistrant le succès phénoménal du livre de Zemmour -qui vaut tous les sondages-,  a tenu un discours ciblé sur l’immigration mardi soir à Nice.

     « Tu as de la chance, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir. » Cette remarque de M. Sarkozy à Philippe de Villiers, rapportée par Eric Branca et Arnaud Folch dans leur ouvrage consacré au créateur duPuy-du-Fou, pose le personnage.

     Mais mardi soir, le mari de Carla Bruni avait endossé le costume du patriote vigilant :  « les Français veulent rester en France, que la France ne ressemble pas à un autre pays. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer notre pays». «Nos valeurs doivent être défendues, face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident».

     Un proche de l’ex chef de l’Etat, le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé vient aussi opportunément de rendre son rapport cette semaine sur le radicalisme islamique dans les prisons françaises. « Alors qu’environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40 000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane relateLe Figaro,  la radicalisation islamiste est aujourd’hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus» constate notamment l’étude de M. Larrivé.

     Il affirme que «les signes extérieurs de radicalisation (dans nos prisons)  ont presque totalement disparu, laissant la place à une radicalisation et à un prosélytisme beaucoup plus discrets et, partant, plus difficiles à repérer et précise que cette stratégie de dissimulation ou de camouflage est théorisée par certains radicaux sous le nom de Taqiya.»

     Fort bien mais faut-il rappeler à M. Larrivé qui critique aujourd’hui dans ce même rapport  le laxisme de la réforme pénale de Mme Taubira  que la loi sur les peines planchers du précédentgouvernement Fillon  -qui peuvent être assorties en tout ou partie du sursis…- était sans effetpuisque le texte comporte une dérogation de «circonstances exceptionnelles» systématiquement appliquée par les juridictions (loi du 10 juillet 2007)?

     Faut-il encore lui rappeler que c’est Nicolas Sarkozy qui a supprimé la loi –trop rarement appliquée- permettant d’expulser un criminel étranger du territoire national une fois sa peine exécutée, appelée bien improprement selon la terminologie gauchiste « Double peine » ?

     Faut-il rafraichir la mémoire de M. Sarkozy et de ceux qui vont  à ses meetings  en rappelant que  la délinquance  a continué de progresser entre 2002 et 2012 ?  Qu’entre 2007 et 2012 sont entrés  sur notre territoire et en toute légalité plus d’immigrés non européens (environ 200 000 par an) que sous le gouvernement Jospin ? Que la majorité présidentielle n’a pas souhaité revenir sur le droit du sol, mettre réellement fin au regroupement familial, à la fabrication à la chaîne de Français de papier ?

     Faut-il de nouveau souligner que si le droit de vote n’a pas été accordé aux étrangers non communautaires  par l’ex  majorité présidentielle  -alors même que M. Sarkozy et de nombreux cadres UMP y sont favorables- c’est sous la pression des électeurs du FN…et par peur de la sanction des urnes ?

     En fait de Taqiya, constate Bruo Gollnisch, M.  Sarkozy est un champion toute catégorie,  même si son clone Manuel Valls peut  monter lui aussi  sur une marche du podium.

    http://gollnisch.com/2014/10/23/les-duettistes-valls-sarkozy-champions-taqiya/

  • Hamon, Filippetti, etc. : l’art de cracher dans la soupe quand on est parvenu

    Voilà comment la France court à l’abîme, abrutie par les discours romantico-paléo-marxistes de petits marquis parvenus.   

    Ils sont trois ex-ministres, trois « frondeurs » comme ils disent, à avoir refusé de voter le budget : Delphine Batho, Aurélie Filippetti et Benoît Hamon, respectivement sortis du gouvernement le 2 juillet 2013 pour la première, et le 25 août 2014 pour les deux autres.

    Avant de se pencher sur leur geste de frondeurs, il est intéressant de se pencher un instant sur leur passé. Aurélie Filippetti, agrégée de lettres, fait sa carrière politique et littéraire sur le passé familial, celui de mineurs lorrains, communistes de père en fils et filles. Pourquoi pas. Delphine Batho comme Benoît Hamon sont « nés en politique » lors des manifs contre le projet de loi Devaquet, en 1986, elle à Paris, lui à Brest. Batho abandonne, avant de les avoir commencées, de vagues études d’histoire, Hamon obtient une licence du même métal à l’arraché, mais comme les Dray, Désir, Julliard et Compagnie avant eux, ils vont faire carrière au PS.

    La suite, on la connaît : députés, députés européens, porte-parole des candidats en campagne ou du parti, ministres… Preuve s’il en fallait encore que les manifs estudiantines vous ouvrent la carrière bien plus sûrement que les diplômes. Même pour enseigner à l’université ! Car en lisant sa fiche Wikipédia, on découvre, fait ahurissant, que Benoît Hamon fut même membre du conseil d’administration de l’université Paris-VIII (ex-Vincennes) en tant que « personnalité extérieure » durant l’année 2008-2009, avant d’y devenir « professeur associé » à l’Institut d’études européennes.

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  • Non, M. Sarkozy, 2017 ne sera pas 2007 !

    Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?   

    Il nous avait pourtant dit qu’il avait changé mais, manifestement, il s’agissait d’une des nombreuses paroles de Nicolas Sarkozy à laquelle il vaut mieux ne pas apporter de crédit… Car ce mardi 21 octobre, lors d’une réunion publique à Nice, Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?

    Alors que son retour, à peine un mois après son annonce, semble de plus en plus compliqué, voici donc Nicolas Sarkozy consacrant les deux tiers de son intervention à l’immigration. Tout y est passé, l’ancien président évoquant « l’immigration qui menace notre façon de vivre » ou encore la défense de « nos valeurs face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident », puis appelant à « refonder » l’espace Schengen ou encore mettant en cause l’Aide médicale d’État responsable d’un « tourisme médical sous prétexte d’urgence » . Le verbe se fait dur, comme quoi s’être débarrassé de son conseiller Buissonnier ne lui a pas pour autant passé ses envies de braconnage électoral… Car on nous annonce des discours de la même teneur à Toulon puis Marseille, après Nice, ce qui ne doit sans doute rien au hasard dans une région PACA plaçant le FN en tête des sondages pour les prochaines élections régionales.

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  • La Aubry revient sur l'eau


    Pendant deux ans, depuis 2012, la fille de Jacques Delors avait boudé dans son coin. Cela nous faisait des vacances. Malheureusement, avec certains professionnels du spectacle, il faut savoir que les adieux se prolongent et se renouvellent, d'années en années, de salles en salles.

    L'entracte est terminé. Elle réapparaît, plus Aubry que jamais.

    En 2011 elle avait imaginé l'emporter lors des primaires communes au parti socialiste et aux radicaux. Cette opération avait été réalisée au sein de l'électorat "de gauche". Nous mettons des guillemets car, au sein de celui-ci pouvaient s'inscrire, en payant une somme symbolique, quiconque se disait "de gauche", y compris toute la frange cégétiste et même les vieux rogatons de l'appareil stalinien.

    Sur les 2,7 millions de gens, qui participèrent au premier tour, il est probable que ces infiltrés auront voté Montebourg. À l’époque, le futur champion ministériel du protectionnisme n'existait que dans sa tête personnelle, déjà assez enflée. Il s'était rendu, en septembre, à la fête de "l'Humanité" pour faire passer le message de sa convergence. Ce candidat à la candidature, "le plus à gauche", rassembla sur son nom 455 000 voix. Or, cette planche pourrie se rallia à Hollande, contre Aubry. Et, sur les 2,9 millions de votants du second tour, il manqua 374 000 voix à la première secrétaire en place du parti pour recevoir l'investiture.

    Rappelons que cette gifle et cette trahison amenèrent, à la candidature et à la présidence, un personnage auquel personne ne croyait, et dont la popularité, depuis, est retombée, d'ailleurs, comme un soufflet.

    Aubry croyait pouvoir compter sur sa position de départ : comme patronne du PS, comme maire d'une métropole, comme ancienne numéro deux du gouvernement Jospin de 1997 à 2000. Souvenons-nous que, de cette galère, elle s'était retirée à temps. Assurée de sa popularité supposée en tant que responsable des 35 heures, elle semblait invincible.

    L'élimination de Dominique Strauss-Kahn, du fait de ses frasques new-yorkaises en mai, avait dégagé le terrain. Il s'agissait en effet de son seul rival, au point qu'elle n'envisageait même pas de l'affronter.

    L'impopularité du président sortant semblait lui assurer un triomphe facile.

    Elle paraît trop intelligente pour ne pas avoir tiré certaines leçons de son amère déconvenue : il lui faut à tout prix empêcher de perdre les voix les plus à gauche. Le prochain Montebourg sera obligé de se rallier à elle.

    La prochaine échéance, en 2016 pour les primaires, en 2017 pour l'élection elle-même, représente sa dernière chance d'accomplir à la fois son rêve, car elle sera âgée de 67 ans, et celui de son vieux père, qui pourrait alors fêter ses 92 printemps en même temps que le 25e anniversaire du traité de Maastricht.

    Son ambition, depuis ses jeunes années, n'a jamais varié. Depuis toujours Madame Aubry, aux encouragements paternels, vise la présidence de la république et toute son action n'a jamais tendu que vers cet objectif.

    Elle réapparaît tout simplement parce qu'elle croit possible d'utiliser une fenêtre de tir, entre l'impopularité de ses rivaux, l'inexistence de l’opposition sur le terrain et le désarroi des électeurs de gauche.

    Ne doutons ni de sa capacité de nuisance, ni de son véritable projet.

    Son calcul consiste dès maintenant en une double et oblique manœuvre.

    Elle vise d'abord à représenter une "autre politique", définie comme plus "à gauche". Elle la suppose susceptible de rallier à la fois les frondeurs au sein du parti socialiste et les électeurs des deux forces qui se sont, d'ores et déjà séparées, en fait de la majorité gouvernementale : les communistes du front de gauche et les écolos, avec lesquels elle avait négocié le si avantageux accord électoral qui leur a permis d'entrer au parlement.

    Mais parallèlement elle ne démentira pas, du moins dans l'immédiat, sa prétendue filiation "européenne", non plus que son étiquette "sociale-démocrate". Elle les réaffirme même en dépit des contradictions évidentes entre ce qu'elle préconise concrètement et les engagements européens de la France

    Tout le monde se souvient de sa formule "quand il y a du flou c'est qu'il y a un loup". Elle fut lancée par deux fois à l'encontre de Hollande en octobre 2011. Cette phrase, qu'elle attribue à sa grand-mère lui convient, en fait, parfaitement.

    Avec elle il y aura toujours du flou, parce qu'elle est une louve.

    Ses oscillations cependant ne devraient plus passer inaperçues.

    Le 7 octobre par exemple elle affirmait, peut-être sur le coup de l'une de ses habituelles colères, ne pas avoir le temps de recevoir le Premier ministre s'il venait à Lille. Puis, le même jour, elle se serait accordée avec Jean-Marc Ayrault. Et dans la soirée son service de presse installé à la mairie de Lille démentait la bourde du matin :"Si Manuel Valls vient, bien évidemment, Martine Aubry ira à sa rencontre". Et, deux jours plus tard, le 9 octobre, ils déjeunaient ensemble dans un salon de thé de la capitale des Flandres.

    Le 19 octobre le Journal du Dimanche titrait : "Aubry défie Hollande". Or la lecture de sa longue interview, tissue des lieux communs et demi-vérités dont la gauche de la gauche fait sa rhétorique se révèle fort instructive.

    En apparence, elle tient le discours qu'aiment entendre ses supposés partisans, l'aile marchante du PS comme les sous-marins du PC.

    En réalité elle ménage explicitement les gens pour qui Hollande et Valls font actuellement figure de moindre mal.

    Écoutons-la : "Entendons-nous bien : la question n’est pas de renoncer à réduire les déficits. Je sais de quoi je parle : pour moi, bien utiliser chaque euro qui nous est confié par les Français est une obligation. J’ai rétabli les comptes de la Sécurité sociale, ma ville est bien gérée…"

    Mais qui donc croit-elle tromper ?

    Peut-être son état-major juge-t-il intelligent de prendre les Français, qu'ils soient gauchistes, sociaux-démocrates ou de droite, pour des crétins. C'est le pari que fait la camarade Aubry. Elle se dit "candidate au débat". Eh bien, chiche, débattons…

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2014/10/la-aubry-revient-sur-leau.html