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élections - Page 652

  • « ..comment tout cela peut se terminer »

    Le site du Monde a consacré en fin de semaine dernière un article à une nouvelle étude de l’institut Ifop sur le FN, basée sur les travaux préparatoires de Céline Colange, «chercheuse rattachée à l’université de Rouen». A dire vrai, celle-ci ne nous apprend pas grand-chose, relatant qu ‘«il ya survote FN dans les quartiers populaires (des) grandes agglomérations, qui se situent à la périphérie des centres-Villes». Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP, constate l’évidence quand il dit  que «ce sont des quartiers qui concentrent trois types d’insécurité. Economique, avec les fermetures d’entreprises et le chômage; physique, avec la délinquance; et culturelle, avec le problème du communautarisme»… mot valise pour évoquer les conséquences de l’immigration de peuplement… Trois « Insécurités » qui sont au cœur des préoccupations du FN , au cœur de son programme national, alternatif aux politiques menées depuis des décennies par l’UMPS. Une alternative incarnée par Marine et le Mouvement national , qui, de mieux en mieux comprise et acceptée, explique une dynamique de plus en plus favorable au camp patriotique.

     Celle-ci est le sujet de toutes les inquiétudes du nouveau premier secrétaire du PS , Jean-Christophe Cambadélis  qui l’a redit dimanche dernier, invité du Grand Rendez-vous Europe 1, i-TELE, Le Monde. «Mon idée, a-t-il affirmé, c’est que le FN, aujourd’hui, est en dynamique et on ne sait pas comment tout cela peut se terminer ». «Cela peut se terminer avec uneMarine Le Pen au deuxième tour. Et dans le degré d’animosité de la droite vis-à-vis du Parti socialiste et le refus du désistement républicainon ne sait pas comment tout cela peut se terminer ».

     Au sujet des élections européennes, M. Cambadélis a donné sa conviction selon laquelle  le PS doit expliquer aux Français qu’«il ne faut pas se tromper de colère. Ce qui est en jeu, ce n’est pas Paris, c’est Bruxelles». Or , le problème qui se pose justement pour les bruxelloisdu PS comme pour ceux de l’UMP, c’est qu’un nombre croissant de Français comprend  que «Paris» et «Bruxelles» c’est essentiellement devenu la même chose!

     Nos compatriotes perçoivent de plus en plus clairement affirme Bruno Gollnisch que  nos gouvernements successifs, ravalés dans des domaines pourtant essentiels  au rang d’une grosse administration régionale, et notre assemblée, réduite au rôle de simple chambre d’enregistrement, ont abandonné notre souveraineté à la technostructure euromondialiste, à la Commission  européenne.

     C’est pourquoi l’on ne peut que déplorer l’abstention massive qui s’annonce (selon les sondages) en ce qu’elle consiste à valider le  système bruxellois…« qui ne dit mot consent » !

      Il y a cependant une logique à ce que, selon l’Ifop, 59% de ceux qui ont l’intention de voter affirment que les enjeux français détermineront leur vote, tandis que plus d’un sur trois dit vouloir sanctionner la politique (répondant  aux diktats européistes)  de François Hollande.  Aussi est-il faux de dire, à l’instar de beaucoup de doctes commentateurs et anlaystes,  que les électeurs « détournent l’enjeu » du scrutin, en  donnant la priorité aux préoccupations nationales…L’enjeu central  est bien celui-là !

     Les Français sont aussi clairvoyants quand 40% d’entre eux (selon une enquête CSA pourNice-Matin et BFM TV ) pensent que la politique européenne ne changerait « probablement pas » si l’actuelle  majorité de droite européiste au parlement européen  était battue le 25 mai par la gauche européiste. Seuls 29% jugent qu’elle changerait « probablement ». Une clairvoyance dont sait aussi faire preuve le député Henri Guaino lorsqu’il  affirme  qu’il ne votera pas pour l ’ultra fédéraliste européen et  tête de liste UMP francilienne Alain Lamassoure, parce qu’il   qu’il « incarne l’Europe dont plus personne ne veut… »

      Notons enfin que le dernier sondage Harris interactive pour LCP et Le Parisien, indique que les listes Front National arriveraient en tête le 25 mai avec une moyenne de 22% des suffrages, devant celles de l‘UMP (21%), du PS (17%), de l‘Alternative MoDem/UDI (9%), d’EELV (9%) et d’un Front de Gauche (8%) qui à l’évidence, d’élections en élections, ne parvient absolument pas à recueillir les suffrages des catégories populaires, à cristalliser la révolte de la France d’en bas.  

    http://gollnisch.com/2014/05/07/comment-cela-se-terminer/

  • Elections européennes : euroscepticisme versus souverainisme

    par Aristide Leucate

    Les élections européennes sont un peu cet angle mort des scrutins électoraux qui se tiennent tous les cinq ans depuis 1979, en même temps qu’elles constituent un formidable jeu de dupes quant à leurs finalités et à leurs enjeux.

    Un euroscepticisme mesuré…

    Y penser toujours (au regard de nos engagements conventionnels), mais en parler le moins possible (pour ne pas désespérer le populo qui vote mal) et toujours en ayant l’air de la fustiger (pour faire endosser ses propres échecs par ceux auxquels on a soi-même donné les moyens qui les ont suscités) sans l’éreinter. Voilà à quoi se réduit, pour la classe dirigeante, en France, depuis vingt ans, la question européenne, ses politiques, son identité comme son avenir. Entre totem et tabou, « l’Europe » paralyse ses partisans incapables de se départir d’une vision religieuse et électrise ses contempteurs, unanimes sur le diagnostic mais divergent sur les remèdes. Les Français eux-mêmes, conscients de l’omniprésence vétilleuse et intrusive de Bruxelles dans leur vie quotidienne, en appellent à une Europe à géométrie variable. Ainsi, selon un sondage réalisé par L’Ifop en novembre 2013, 58% de nos compatriotes souhaitent « des politiques économiques et budgétaires propres à chaque Etat », quand 47% estiment que l’euro est un handicap dans la crise frappant le Vieux continent, tandis que 74% d’entre eux exprimeront un vote de « méfiance à l’égard de l’Europe telle qu’elle se construit actuellement ». Dans le même temps, toutefois (ce qui démontre la forte instabilité de l’opinion sondagière), 61% ne souhaitent pas que l’Europe fasse référence à ses racines chrétiennes et 74% sont même favorables à une « gouvernance » franco-allemande et « avec un noyau dur de quelques pays ». Un retour à l’Europe originelle des Six, comme celle prônée par l’UMP Laurent Wauquiez ? Or cette réminiscence de l’Europe carolingienne, si elle ne peut occulter Rome et Athènes, peut encore moins faire l’économie de Nazareth et Jérusalem.

    …mais superficiel

    Et c’est tout le problème que révèle en creux le scrutin du 25 mai. L’Europe est un peu comme le sparadrap qui colle intempestivement aux doigts du capitaine Haddock. On voudrait bien s’en débarrasser mais elle survit obstinément, voire même s’élargit et se renforce. La classe dirigeante a tout intérêt à mettre la question sous le boisseau dans la mesure où, à Strasbourg, leurs représentants, PS ou UMP, adoptent d’une même voix les mêmes textes. La grande majorité de nos concitoyens ignore le fonctionnement d’une instance dotée pourtant d’un pouvoir de co-décision « législative » avec le Conseil des ministres de l’Union européenne. S’y intéresser un tant soit peu, au-delà d’un euroscepticisme, souvent plus intuitif et superficiel que réellement réfléchi, est impérieusement nécessaire, à l’heure où notre pays est littéralement dépecé par ce suppôt du mondialisme. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que d’observer une France amoindrie dans ses prérogatives souveraines corrélée à un abstentionnisme impressionnant. Le taux de participation s’est, en effet, considérablement dégradé depuis 1999 (46,76%) pour atteindre, dix ans plus tard, 40,63% !

    Le souverainisme, une idée en manque d’incarnation

    Certes, ces résultats calamiteux sont la résultante du sentiment selon lequel la France ne peut plus rien politiquement et économiquement au sein des institutions européennes. Mais loin d’être infondée, cette impression n’est guère étayée que par les slogans antieuropéens du FN, seul parti eurosceptique d’envergure. Les 55% recueillis par le non au référendum sur la « Constitution » européenne, ont été, à l’évidence, préemptés par le FN qui peine à rassembler, sous sa seule bannière, tous les souverainistes de droite et de gauche, ce, en dépit, de son « ni droite, ni gauche » de façade. Le « souverainisme », incarné, un temps, par le MPF de Philippe de Villiers, s’est avéré, par la suite, incapable de fédérer au-delà de leurs fondateurs, de Chevènement (MRC), à Dupont-Aignan (DLR), en passant par Coûteaux (SIEL) et Vanneste (RPF). Revendiqué à droite, aux marges d’une gauche qui en rejette toutes les implications logiques, il demeure inaudible pour l’ensemble des Français. Cette idée aussi éthérée et, finalement, étrangère au génie français, souffre d’une absence d’incarnation. Nous commémorons le 800e anniversaire de la naissance de Saint-Louis…

    L’AF 2885 - lactionpolitique.hautetfort.com

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Elections-europeennes

  • Elections municipales et européennes de 2014 : la branlée qu'on va leur mettre. (acte II)

    Branlée ? Le terme peut choquer et vous m'en voyez bien conscient. Evoquons alors, même si nous restons dans les mêmes eaux, une déculottée. C'est une déferlante Front National qui a traversé la France lors des dernières municipales, imagée par un chiffre : le Front National a augmenté ses suffrages par rapport à l'échéance précédente de 80%. Or 80%, le lectorat en conviendra, ce n'est guère loin de 100%. C'est ainsi que pour résumer, lors des dernières municipales, le Front National n'a pas été loin de DOUBLER ses résultats. On comprendra dès lors les espoirs de beaucoup tout comme les inquiétudes de certains.
    Le résultat est d'autant plus surprenant que le Front National ne disposait pas d'une grande histoire locale. Il n'a pas les grands réseaux dont disposent et l'Ump et le Parti Socialiste. Le succès prend dès lors l'allure d'un séisme.
    Les élections européennes, même si elles ne sont plus nationales comme de par le passé (une liste par « grande région » désormais contrairement à une liste unique), ne peuvent pour autant être considérées comme locales. En ce sens, le succès pour le Front National a toute chance d'être encore davantage marqué lors des élections qui auront lieu dans moins de rois semaines. Quel terme faudra t-il alors utiliser ? Séisme ? Tsunami ? Ouragan ?
    Les sondages concordent. Le problème n'est plus de savoir si c'est la gauche ou la droite qui va prendre l'ascendant – la gauche est maintenant souterraine et en conséquence on observera à quelle profondeur elle va plonger – mais qui va être proclamé au vu des résultats premier mouvement de France. A ce titre, il faut bien remarquer que la droite ne fait plus recette et qu'une personnalité aussi médiatique que Nkm n'a même pas su profiter de l'impopularité de la gauche en place pour prendre la mairie de Paris. La droite, dont certains ont un peu vite annoncé le succès, ne bénéficie plus aujourd'hui d'un vote d'adhésion.
    Le vote de droite est de plus en plus celui de ceux qui refusent la gauche, et qui, pour l'instant, n'ont pas encore franchi le pas qui, par la suite, les mènera vers le Front National.
    Si Nicolas Sarkozy avait réussi sa présidence, il n'eut pas commencé la campagne électorale des élections présidentielles de 2012 avec un potentiel aussi bas, situé seulement à 40%. Et sa remontée constante durant la campagne ne fut le fait que du peu d'intérêt des Français pour François Hollande. Quant à la lutte pour la présidence de l'Ump, elle a fait deux morts : François Fillon et Jean-François Copé. Aucun des deux, alors que le temps a depuis bien passé, n'a pu revenir à la vie politique.
    Le même choix structurel pour la France effectué par les deux frères amis de la politique française a les conséquences catastrophiques que l'on sait. Et justement cela se perçoit et se sait de plus en plus chez les Français. En ce sens, le Front National n'a même plus l'obligation de briller pour gagner. Les mêmes politiques menées par la droite et la gauche sont tellement détestables que le Front National apparaît comme la seule solution désormais possible pour de plus en plus de Français.
    Quant à l'espoir d'une autre solution, on ne voit pas où, hors Front National, on peut la trouver. Le centre est toujours mou et la maladie de Jean-Louis Borloo risque de conforter François Bayrou pour une nième candidature qui sera une nième défaite. De surcroît, si proche qu'est le centre, aussi bien de l'Ump que du Ps, qu'il ne constituera pas une alternative. Le Front des gauche reste ce qu'il fut dès les origines : un parti petit-bourgeois qui s'adresse aux personnes en difficulté, sans que celles-ci, à juste titre, ne l'écoute : on les comprendra. Les écologistes restent enfermés dans leur dogmatisme et en ce sens, la préférence qu'ils ont accordé à Efa Choly aux dépens de Nicolas Hulot est emblématique. Déconnectés des réalités quotidiennes, ils alternent et vont alterner, « soutien sans participation » et « participation sans soutien ».
    Dans de telles conditions, quand bien même n'aimerait-on pas le Front National, qu'il faudrait néanmoins voter pour lui : c'est maintenant une question de devoir civique et républicain.

    ALain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFAAFppyZpYYKsQCmD.shtml

  • Les limites étroites de la démocratie européenne

    Les sujets de fond, comme la fracture entre le nord et le sud de l'Europe, ne sont guère débattus pendant cette campagne pour le renouvellement du parlement européen. Logique, dans la mesure où ce parlement n'a pas vraiment son mot à dire à ce sujet. Par Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective.

    En 2009, la dernière fois que les Européens ont été appelés aux urnes pour élire leur parlement, tous semblaient exposés aux mêmes dangers : dans tous le pays, les gouvernements s'efforçaient de faire face aux conséquences de la crise mondiale qui avait éclaté en 2008. Cinq ans plus tard, à la veille de nouvelles élections au Parlement européen, la situation est bien différente.

    En 2009, la nécessité commune était de secourir les banques en difficulté, de combattre la récession et de limiter la brusque hausse du chômage. Tout le monde était d'accord sur la stratégie à mettre en place : d'abord une relance économique, à laquelle devait ensuite succéder une consolidation budgétaire.

    Il y avait bien sûr quelques différences d'un pays à l'autre, mais comparées aux défis communs, la plupart des observateurs les considéraient comme d'importance secondaire. Le chômage au sud de la zone euro était seulement un peu plus élevé qu'au nord et les ratios des dettes publiques par rapport au PIB semblaient être sur le chemin de la convergence.

    Certes, tout le monde pensait que l'état des finances publiques grecques était pire que ce qu'indiquaient les autorités, mais personne n'imaginait que les chiffres officiels de la Grèce étaient aussi éloignés de la réalité - ainsi qu'on a pu le constater par la suite. Les divergences entre les pays de la zone euro paraissaient moindres que celles qui s'observaient au sein de beaucoup d'entre eux.

    La réalité d'une fracture entre le nord et le sud, absente de la campagne des élections européennes

    Aujourd'hui le chômage au sud de la zone euro est trois fois plus élevé qu'au nord ; le ratio de la dette publique par rapport au PIB y dépasse de presque 50 points de pourcentage celui du nord et le coût du crédit est de 250 points de base plus élevé pour les entreprises du sud que pour celles du nord. La fragmentation financière a un peu diminué, mais les divergences entre pays de la zone euro restent considérables. Leur apparition et les réactions qu'elles ont suscitées ont été le thème central des débats de politique économique depuis 2009.

    Si l'Europe était unifiée sur le plan politique, cette question dominerait aussi la campagne des élections au Parlement européen. Un camp proposerait des transferts budgétaires massifs du nord vers le sud, un autre insisterait sur la nécessité d'ajustements structurels comme condition préalable aux investissements et à la création d'emplois. Et un troisième camp demanderait aux gouvernements d'accepter que ce soit aux travailleurs d'aller vers les bassins d'emplois, plutôt que d'espérer que les emplois aillent vers les travailleurs. Le débat serait suffisamment animé pour susciter l'intérêt des électeurs et les inciter à participer aux élections européennes.

    Au lieu de cela, ces idées (qui rappellent les débats américains suscités par la Grande dépression dans les années 1930) font rarement l'objet de discussion en Europe. Les principaux partis politiques européens évitent soigneusement les idées trop clivantes. Leurs manifestes et leur matériel de campagne ne traduisent pas le sentiment d'urgence qu'appelle la situation actuelle.

    Les opposants à l'Europe actuelle tout aussi divisés

    Cela bénéficie aux partis marginaux favorables à des solutions radicales, qui espèrent profiter de la colère des électeurs contre quiconque peut être tenu pour responsable de la situation actuelle. Mais ces partis ne sont pas unis. Ceux du nord s'élèvent contre les risques induits par le soutien financier aux pays du sud ; au sud en revanche (et en France), ils protestent contre l'austérité imposée par le nord. Cela ne constitue pas la base d'un discours commun, et encore moins d'une politique commune.

    Une nouvelle procédure de désignation de la commission, mais...

    Y-a-t-il une meilleure solution ? Les fédéralistes européens sont partisans d'une politiquement Europe intégrée, et voudraient que les différentes options soient présentées aux citoyens, débattues ouvertement et tranchées par les élections. Dans cette perspective, ils se sont saisis de l'idée proposée initialement par Jacques Delors, l'ancien président de la Commission européenne, et qui a trouvé sa traduction dans le traité de Lisbonne adopté en 2007 : les partis désignent leurs candidats à la présidence de la Commission et le choix se fait en fonction du résultat des élections au Parlement.

    Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne en décembre 2009, cette procédure novatrice sera appliquée lors des prochaines élections. D'un point de vue démocratique, elle constitue certainement un progrès, mais elle ne change pas fondamentalement la nature du scrutin, car le pouvoir de la Commission européenne est strictement limité.

    Les élections au Parlement européen ne décident en rien du degré de solidarité en Europe

    La Commission ne peut en effet proposer au Parlement ni de prélever des impôts ni de décider de transferts financiers, toute décision concernant la fiscalité nécessitant l'accord unanime des 28 pays membres. Elle ne peut pas réformer le marché du travail parce que cela relève des compétences nationales. Elle ne peut décider ce que la Banque européenne d'investissement doit faire parce que cette dernière dispose de sa propre gouvernance. Et si elle peut appeler les gouvernements des pays membres à supprimer les restrictions relatives à la mobilité de la main d'œuvre, elle ne peut les y contraindre.

    Plus fondamentalement, les élections au Parlement ne peuvent décider du degré de solidarité entre citoyens européens, alors qu'aux Etats-Unis, ou dans tous les pays de l'UE, la redistribution est une prérogative du gouvernement central : les parlements nationaux peuvent décider de prélever des impôts pour financer les transferts. Leur capacité d'action n'est pas bornée par la loi, mais par des considérations politiques (comme en Belgique, en Italie ou en Espagne).

    En Europe, les citoyens des pays les plus riches acceptent une certaine solidarité avec ceux des pays moins prospères, mais à condition qu'elle soit volontaire : ils n'accepteraient pas d'être contraints par un vote européen de subventionner leurs voisins. Aussi longtemps que cette situation prévaudra, le Parlement européen ne pourra rien faire dans ce domaine et l'intérêt des citoyens européens pour son élection restera inévitablement limité. C'est pourquoi il ne faut pas juger le scrutin du 25 mai à la même aune que les élections législatives nationales.

    Traduit de l'anglais par Patrice Horovitz

    Jean Pisani-Ferry est professeur à la Hertie School of Governance de Berlin. Il est actuellement commissaire général à la stratégie et à la prospective à Paris. Il a été directeur de Bruegel, un cercle de réflexion économique basé à Bruxelles.

    Jean Pisani-Ferry

    source : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140505trib000828381/les-limites-etroites-de-la-democratie-europeenne.html

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAAFVAkkklZzgHuSz.shtml

  • "Moi, président de la République...": deux ans de présidence pour François Hollande - 05/05

  • Européennes : le Parti de la France soutient 2 listes de Christine Boutin

    Communiqué de Carl lang, président du PdF :

    "Des candidats représentant Le Parti de la France figurent es qualité sur les listes FORCE VIE menées par Jean-Claude Martinez dans la circonscription électorale du Sud-Ouest et Cyril Brun dans la circonscription électorale du Nord-Ouest.

    Carl Lang et Le Parti de la France appellent leurs militants et sympathisants à s’associer à la campagne électorale de ces deux listes afin de faire entendre aux électeurs d’autres messages que ceux des partis du système politico-médiatique qui confisquent la démocratie à leur profit et se partagent non seulement les dizaines de millions d’euros du financement public mais aussi la quasi intégralité des temps d’antenne sur les radios et télévisions nationales.

    La participation du Parti de la France à ces deux listes s’inscrit dans notre volonté commune de défendre nos valeurs européennes de civilisation, le modèle familial basé sur l’union d’un homme et d’une femme,  la vie selon l’ordre naturel et notre conception de la grande Europe des Patries."

    Michel Janva

  • Tribune. Hollande, deux ans pour quoi faire ?

    06/05/2014 – PARIS (NOVOpress) - Franck Guiot est un militant très actif, ayant participé à de nombreuses manifestations, que ce soit dans le cadre des « Manifs pour tous », avec le collectif « Pas mon président » ou bien encore aux côtés du Printemps français. Nous publions ci-dessous la tribune qu’il nous a adressée ce jour, consacrée aux deux années de François Hollande passées à la tête de l’État. Si l’on a coutume de dire que “l’on ne tire pas sur une ambulance”, nous ferons exception pour celle-ci…

    Voici deux ans, François Hollande était élu sur un grand mensonge « Président de la République Française », élection très controversée et acclamée Place de la Bastille par une horde de drapeaux étrangers.

    Passons sur le charisme proche de zéro et les caricatures justifiées du personnage (cravate de travers, manche de chemise qui dépasse de 20 centimètres …), et sur les couacs de ces deux années pour nous intéresser à l’inaction de François Hollande.

    Qu’a-t-il réussi ? : rien !

    François Hollande a réussi à créer une division dans le peuple français en réalisant un passage en force de la loi sur le « mariage pour tous », avec des méthodes de répression policière dignes des pires régimes autoritaires contre les opposants à cette loi (gazages, garde à vue et prison pour tous…).

     

    François Hollande est le président de l’échec : échec en matière de Justice Sociale en massacrant fiscalement les familles et en particulier les classes moyennes ; échec en matière de sécurité avec une explosion de la délinquance ; échec en matière d’exemplarité du pouvoir politique (affaire Cahuzac, affaire des écoutes…) ; échec en matière d’immigration

    Ces échecs à tous les niveaux sont renforcés par une police et une justice partisanes, qui préfèrent protéger les délinquants plutôt que les victimes, avec d’un côté un laxisme effrayant envers les racailles et les groupes de casseurs et une répression policière accrue envers les opposants au régime (manif pour tous, veilleurs…).

    Toute la communication du Parti Socialiste se résume à « faire barrage à l’extrême-droite » comme l’a encore martelé Manuel Valls lors du « grand » rassemblement des bobos bisounours du MJS le 3 mai 2014 , rassemblement où la nouvelle présidente du MJS s’est ridiculisée par une citation « La différence entre la droite et la gauche, c’est que la gauche elle veut que tous les pays aillent mieux »…

    D’ailleurs les seuls arguments des socialistes pour refuser la réalité sont de traiter systématiquement de fasciste, de réactionnaire ou de raciste toute personne qui n’entre pas dans le moule de la pensée unique, mais heureusement les Français ne sont plus dupes de cette arnaque de langage.

    Hollande n’a donc réussi durant ses 2 ans qu’à décrédibiliser totalement le Parti socialiste auprès des électeurs, à se créer une opposition parmi ses alliés traditionnels que sont les écologistes et les communistes, à constituer face à lui une opposition déterminée à droite avec un Front National très fort et une très grande partie des militants et sympathisants de l’UMP fortement convaincue qu’il est venu le temps de casser ce système qui ne marche plus en renversant les lignes, alors que les élites parisiennes sont encore nombreuses à rester dans le déni de réalité, bien accrochées au politiquement correct.

    Le premier avertissement pour Hollande et son pouvoir à bout de souffle a eu lieu lors des Municipales où la gauche a perdu plus de 160 mairies et où le Front National s’est implanté de façon durable au sein des exécutifs locaux.

    La seconde et dernière sanction pour Hollande lui sera fatale lors des élections européennes du 25 mai 2014 qui sera un test national contre le pouvoir de gauche, mais aussi contre toute cette technocratie européenne qui ne marche plus.

    L’immigration demeure le thème prioritaire de ce scrutin : il nous faut sortir rapidement de Schengen pour nous permettre d’enrayer l’invasion migratoire devenue incontrôlée aux frontières de l’Europe.

    Les Français ont ainsi compris qu’il fallait rapidement tourner la page de cette Union européenne aux antipodes mêmes de l’idée d’Europe, car elle ne protège plus les nations qui la composent.

    Le 25 mai, François Hollande devra tirer définitivement les enseignements de son échec et proposer une dissolution rapide de l’Assemblée Nationale pour permettre aux Français de choisir une autre politique.

    Franck Guiot

    http://fr.novopress.info/165443/tribune-hollande-ans-faire/#more-165443

  • Elections européennes – Le UKIP premier parti britannique

    Le parti UKIP, hostile à l’Union Européenne, devrait être le grand vainqueur du scrutin du 22 mai, devenant le premier parti britannique.

    Tous les sondages donnent le UKIP en tête et le créditent de 38% d’intentions de vote. Un succès qui repose en partie sur le talent de Nigel Farage, le leader du parti, à trouver les formules assassines et à clouer au pilori l’establishment.

    Voici une succession d’affiches qui font mouche auprès des électeurs.

    Lire la suite 

  • Elections européennes: le jeu des six familles... politiques

     

    On peut rassembler les groupes qui composent le Parlement européen en six grandes familles politiques. Au volapuk linguistique le dispute celui des idées. Pas facile d'en tirer un programme politique cohérent.

     

    La continuité

     

    Le premier (en nombre de députés) des partis européens est le seul à défendre sans réserve le bilan de ces dernières années. Il faut dire que les deux postes clés de l'exécutif ont été occupés par des hommes issus de ses rangs : le Portugais José Manuel Barroso à la tête de la Commission de Bruxelles et le Belge Herman Van Rompuy au Conseil européen.

     

    Sans parler de la place prédominante dans le cénacle des chefs d'État et de gouvernement avec Angela Merkel et Nicolas Sarkozy (jusqu'en 2012). Pas de projet de rupture en vue, donc, sinon un contrôle plus strict de l'immigration et une main tendue à ceux qui considèrent qu'il est temps de redéfinir les compétences de l'Europe, en « laissant les pays seuls responsables du règlement des problèmes de moindre importance », promet son manifeste.

     

    Candidat malheureux pour emmener les troupes au combat, le commissaire français Michel Barnier a admis lui-même que Bruxelles s'occupait de trop de choses. Le coeur du projet du PPE reste l'« économie sociale de marché », un concept des années 1950 dont les politiques de libéralisation et la crise ont usé les contours au point de les rendre indiscernables. Le scandale de la NSA étant passé par là, le centre droit veut faire de la protection des données « un droit humain ». Mais il part au combat lesté d'une ambiguïté sur les intentions de son candidat, l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui a admis qu'il visait plutôt la présidence du Conseil européen... avant de se rétracter.

     

    Un fédéralisme assumé

     

    L'ALDE, qui regroupe libéraux et démocrates, est le seul mouvement à porter un projet ouvertement fédéraliste et s'est choisi comme tête de liste deux vétérans de la politique européenne : le Finlandais Olli Rehn, qui termine un troisième mandat à la commission aux Affaires économiques et monétaires, et le Belge Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre.

     

    « J'avoue que je suis obsédé. Pas par le fédéralisme. Je suis obsédé par la perte de richesse en Europe aujourd'hui », explique le Belge.

     

    Candidat malheureux à la présidence de la Commission européenne en 2009, il rêve secrètement d'y revenir si les deux partis du centre n'arrivaient pas à s'entendre. Mais son fédéralisme militant, qui l'a rapproché d'un autre cheval fou de la scène bruxelloise, Daniel Cohn-Bendit, effraie les chefs d'État.

     

    Passablement affaiblis partout en Europe, particulièrement en Allemagne où le FDP, désormais marginalisé, fournissait le gros de ses troupes au Parlement de Strasbourg, les membres de l'ALDE entonnent un credo libéral classique : défense des libertés individuelles, de la libre circulation des personnes et des capitaux, critique virulente de la politique de surveillance électronique de la NSA. Un cadre idéologique où l'Alternative de François Bayrou, pourtant membre de l'Alliance, aura peut-être du mal à s'inscrire.

     

    PSE le changement ... sans rupture

     

    Donnés gagnants dans les sondages, les socialistes européens ont joué la carte de la personnalisation du combat électoral en poussant sous les feux de la rampe l'actuel président du Parlement, Martin Schulz. Au risque de se désunir. Cet ancien libraire de 58 ans, dont vingt avec un mandat de député, n'aura pas le soutien du Labour britannique, qui juge que sa venue sur l'île d'Albion pendant la campagne pourrait s'avérer « contre-productive », vu l'euroscepticisme ambiant au Royaume-Uni.

     

    Le programme du PSE, intitulé « 100 jours pour changer l'Europe », plaide pour un retour à une politique keynésienne de soutien à la demande, financée par une lutte plus active contre l'évasion fiscale et la taxe sur les transactions financières. Il réclame l'« abolition de la troïka », l'attelage formé par la Commission, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, qui a imposé la rigueur aux pays sous programme d'aide. Il propose de porter la « garantie européenne pour la jeunesse » - créée en 2013 pour financer la formation des jeunes chômeurs - de 6 milliards à 22 milliards d'euros et de compléter le pacte de stabilité par un « Pacte de progrès social », autrement dit de mesurer les restrictions budgétaires à l'aune de leurs conséquences sur l'emploi et les filets de sécurité sociaux. Sur le terrain financier, ses propositions sont dans la continuité de ce qui a été entrepris par la Commission Barroso II.

     

    Comme les Verts, il plaide pour une réindustrialisation de l'Europe sur fond de « décarbonisation » de l'économie. Mais on cherche en vain une proposition d'harmonisation fiscale ou sociale ou une proposition de réforme institutionnelle ambitieuse de la zone euro. Signe que les sociaux-démocrates sont divisés sur ces sujets.

     

    Les Verts, le "new green deal"

     

    Les écologistes européens ne se sont pas compliqué la vie pour « marketer » leur programme. Ils l'ont appelé comme en 2009 le « New Green Deal ». Comme on pouvait s'y attendre, ils proposent de revoir à la hausse les objectifs climatiques de la Commission européenne... en dépit du fait que l'industrie les juge destructeurs et que les négociations multilatérales sur le climat, qui reprendront à Paris en 2015, n'avancent pas.

     

    Mais ils se cherchent également désormais un positionnement beaucoup plus offensif sur les terrains sociaux et financiers. Leur nouveau paradigme : la « réduction des dettes », financière mais aussi sociale (les inégalités) et environnementale (la captation des ressources naturelles aux dépens des générations futures), un credo plus éloigné que jamais du discours keynésien de la social-démocratie.

     

    Outre la création d'une taxe sur les transactions financières, ils plaident pour une restructuration des dettes publiques et privées en Europe, autrement dit une redistribution radicale de patrimoine entre Européens. Fidèles à leur credo paritaire et à leur phobie du culte du chef, ils présentent deux têtes de liste : le vétéran José Bové et une Allemande de 32 ans diplômée en turcologie, Ska Keller.

     

    La gauche européenne contre le mur de l'argent

     

    La gauche de la gauche a choisi de se ranger derrière Alexis Tsipras, le leader de la coalition grecque Syriza, qui avait créé la surprise en 2012 en devenant le premier parti de gauche grec, loin devant le tout-puissant Pasok.

     

    Son fonds de commerce : la montée des inégalités non seulement au sein des sociétés européennes, mais entre pays du Nord, créanciers, et pays du Sud, débiteurs. Un constat difficilement réfutable. Sa cible : les politiques d'austérité et le « bloc multicolore néolibéral » qui unit, selon son leader, sociaux-démocrates et conservateurs. Se référant au leader du cartel des gauches français des années 1920, Édouard Herriot, Tsipras entend « détruire le mur de l'argent » et demande la levée des mémorandums européens, ces programmes d'ajustement inspirés de ceux du FMI qui guident désormais les choix économiques du sud de l'Europe, et une restructuration des dettes sur le modèle de celle pratiquée au bénéfice de l'Allemagne dans les années 1950.

     

    Eurosceptiques de droite très divisés

     

    Selon les sondages, les partis eurosceptiques qui n'appartiennent pas à la gauche devraient être les principaux gagnants de l'élection. Le Front national en France, le PVV aux Pays-Bas, le FPÖ en Autriche et l'Ukip au Royaume-Uni pourraient tous arriver en tête. En Italie, le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo pourrait dépasser 20% des voix. En Allemagne, le parti antieuro AfD devrait entrer au Parlement, de même que les néonazis du NPD.

     

    Tous ces groupes ont certes en commun un rejet de l'Union européenne et de la zone euro dans sa configuration actuelle, mais, souvent, le rapprochement s'arrête là. Quoique favorable, comme le FN, à une sortie de l'UE, l'Ukip rejette, au nom de la tradition libérale britannique, toute alliance avec l'extrême droite française. Même situation de la part d'AfD, qui rejette l'euro au nom des principes de l'ordo-libéralisme allemand et qui ne peut souffrir les intentions du FN en matière d'utilisation de la planche à billets.

     

    Officiellement, le parti de Marine Le Pen a forgé une alliance regroupant le PVV néerlandais et le FPÖ autrichien. Mais, outre que cette alliance a refusé de présenter un candidat commun à la Commission, elle affiche des programmes assez divergents. Le FPÖ ne cherche pas à sortir de l'UE, mais à la changer en une vaste confédération. Quant au PVV, il défend une certaine tradition libérale néerlandaise assez éloignée du programme du FN. Enfin, l'inclassable Mouvement 5 étoiles se rapproche plus de la gauche : il veut revenir à une « communauté européenne » plus solidaire avec l'émission d'« eurobonds ». Et, seulement en cas d'échec, sortir de la zone euro. Il refuse toute alliance.

     

    Florence Autret et Romaric Godin

     

    source : La Tribune

     

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAAkklEZEEjGiiQZz.shtml

     

  • Pour le PS, il y a en effet un 'retournement économique'

    L'envolée du chômage frappe aussi le PS. Alors que François Hollande annonce un "retournement économique", certains socialistes se voient contraints de pointer à Pôle emploi, suite à l'échec des élections municipales. La rue de Solférino a déjà commencé à faire les comptes : 1000 personnes au moins sont sur le carreau. Il s'agit des secrétaires particulières, des chefs de cabinet, des assistants ou encore des attachés de presse qui se retrouvent au chômage.

    Au coup par coup, certains sont recasés dans une région, mais les régions socialistes ont déjà pléthore de collaborateurs. Quant aux cabinets ministériels, c’est inenvisageable, le nombre de collaborateurs étant plutôt revu à la baisse.

    Il faut savoir qu’au PS, un élu verse environ 10% de son salaire en cotisation au parti. Alors depuis la gifle aux municipales, les cotisations ont fondu.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/pour-le-ps-il-y-a-en-effet-un-retournement-%C3%A9conomique.html