Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 667

  • Cette défaite de la gauche, « c’est une raclée pour Najat Vallaud-Belkacem »

  • Le Grand-Orient de France se réjouit du nouveau gouvernement

    Manuel Valls a été initié en 1994 au GODF, où il fréquentait la loge Infini maçonnique. Il est aussi toujours intime d’Alain Bauer, ancien Grand Maître du GODF (2000-2003). Il a bien traité les obédiences maçonniques pendant son passage au ministère de l’Intérieur. Notamment en organisant la première cérémonie de vœux aux frères dans ce ministère. Sa position sur la laïcité a beaucoup plus aux franc-maçons.

    François Rebsamen, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, est aussi un frère du GODF

    Jean-Yves Le Drian est aussi membre du GODF de Lorient.

    Pas de séparation de la république et de la franc-maçonnerie.

    Michel Janva

  • Gouvernement Valls : continuité et compromis…

    On ne voit pas d’emblée pourquoi les mêmes, faisant la même politique, réussiraient mieux que précédemment.
    Vite fait, ce n’est pas contestable. Bien fait ? C’est une autre histoire.
    Compte tenu du caractère qu’on prête à Manuel Valls et qu’on refuse à François Hollande – on ne prête qu’aux riches –, on pouvait se demander si la formation du nouveau gouvernement obéirait à la lettre de la Constitution ou se ferait conformément à l’usage dévoyé qui en est fait depuis des années.
    Dans la première hypothèse, c’est naturellement au Premier ministre, qui détermine et conduit la politique de la nation, de constituer son équipe, de la présenter pour approbation au président de la République qui l’a désigné et de solliciter sa validation par les Assemblées, que ce soit par le biais d’un vote sur sa déclaration de politique générale ou en s’exposant au dépôt d’une motion de censure. Ainsi fonctionne une démocratie parlementaire. Dans la deuxième hypothèse, c’est le chef de l’État qui impose les hommes de son choix au chef du gouvernement et à sa majorité. C’est ainsi que fonctionne la Ve République, cette monarchie tempérée par l’institution du quinquennat.
    Lire la suite

  • La belle équipe de combat

    Communiqué ironique de Bernard Antony sur le nouveau gouvernement :

    "La composition du gouvernement décidé hier, 1er avril, et rendue publique ce jour, appelle les observations suivantes.

    Revoici en belle position Ségolène Royal. Il ne faut certes pas dauber ici sur les questions de la vie privée – vie publique du chef de l’Etat. Comme chacun le sait ceci n’interfère pas du tout sur les choix politiques de ce dernier. On mesure cependant ici la grandeur de madame Royal acceptant avec abnégation de travailler pour la République avec le père de ses enfants, bien qu’il l’ait abandonnée jadis. On aurait apprécié que dans le même élan de pure utilisation des compétences acquises, François Hollande eut le panache d’attribuer à Valérie Trierweiler, ardente militante LGBT, par exemple le ministère de la Santé. En effet celui-ci en tant que tel n’existe plus. Il aurait pu de même rétablir pour l’actrice Julie Gayet, ancienne militante ardente de la Ligue Communiste Révolutionnaire, celui du Temps libre, jadis voulu par François Mitterrand pour le gouvernement de Pierre Mauroy. Ceci n’aurait pas déplu au camarade Mélenchon.

    Madame Taubira, contrairement à ce que nous avions imprudemment anticipé, est maintenue à la Justice. En fait Manuel Valls qui a fait un beau tandem avec elle dans la mise en œuvre de la loi de dénaturation du mariage et de répression policière de ses opposants, n’était, sur d’autres plans, qu’en apparent désaccord avec elle. Ils étaient dans un jeu de rôle : Manuel jouait celui du méchant flic et Christiane celui de la gentille juge... pour les malfrats. Nul doute que l’entente de Manuel Valls et de Christiane Taubira sera désormais visiblement sans nuage. Madame la ministre de la Justice qui est, comme nul ne saurait en douter, titulaire de plusieurs authentiques doctorats, continuera à apporter au gouvernement les fruits de son expérience et de sa vaste culture.

    Quant à Manuel Valls on ne peut que comprendre le choix du chef de l’Etat quand on considère les grandes œuvres qu’il a accomplis comme ministre de l’Intérieur. Il a en effet, sans faiblir, courageusement dissout deux ou trois groupuscules d’extrême-droite qui mettaient la République en danger. Et il a combattu avec le courage des héroïques combattants de « No pasaran » l’effroyable menace des conjurés de la « quenelle »."

    Michel Janva

  • Pourquoi les écolos quittent le navire ?

    À force de descendre vers des abîmes d’impopularité toujours plus profonds, François Hollande prendra-t-il enfin acte du rejet massif des Français à son égard ?
    Mais pourquoi donc les écolos quittent-ils le navire ? Parce que la soupe du gouvernement ne serait plus assez bonne ? Parce que, tout compte fait, les maroquins, bof ? Parce qu’ils seraient définitivement allergiques à Valls qui leur donnerait des boutons ?
    Laissez-moi rire… Les écolos se sont toujours accommodés de Valls, lequel, en réalité, leur a permis à peu de frais, alors qu’ils faisaient mine de le combattre férocement et le brocardaient chaque fois qu’ils le pouvaient, de se mettre en valeur à l’intérieur du gouvernement Ayrault. Quant aux maroquins ministériels, loin d’en être blasés, ils en sont extrêmement friands puisque, à chaque négociation avec le Parti socialiste, ils en réclament toujours plus. Les écolos ne sont en effet jamais les derniers quand il s’agit d’aller à la soupe : on l’a bien vu en mai 2012 où ils ont demandé et obtenu deux portefeuilles malgré le score ridicule de leur candidat au premier tour des présidentielles (Eva Joly : 2,31 %).
    Alors, pourquoi ? Mais parce que les élections européennes sont dans deux mois ! Pour eux, en effet, il ne s’agit nullement d’une rupture stratégique fondamentale, d’un divorce définitif avec leurs protecteurs socialistes, mais seulement d’un retrait tactique momentané.
    lire la suite

  • L'ultra-droite déjà mobilisée contre Valls

    Le nouveau Premier ministre ne doit pas affronter la seule opposition de son aile gauche. L'extrême-droite s'agite déjà sur les réseaux sociaux et promet de lui barrer la route.
    La nomination de Manuel Valls à Matignon a crispé la gauche de la gauche, les écologistes et même l'aile gauche du PS. Mais la figure de l'ancien ministre de l'Intérieur agace aussi terriblement la droite de la droite. A peine nommé, les réseaux d'extrême droite se déchaînent contre lui.
    Au centre des reproches, la répression policière contre les manifestations opposées au mariage pour tous au printemps dernier qui sert d'élément fédérateur aussi bien à l'ultra-droite qu'aux réseaux catholiques intégristes.
    Ses positions sur la PMA, la GPA et l'euthanasie mis en avant
    "Célèbre pour avoir fait gazer des familles lors des Manifs Pour Tous. Célèbre pour avoir honteusement minimisé les mobilisations lors de ces manifestations. (...) Célèbre, enfin, pour avoir fait preuve de laxisme face aux bandes ethniques du Trocadéro et de Trappes, ou encore face aux casseurs d'extrême-gauche qui ont littéralement mis la ville de Nantes à sac", écrit Bloc identitaire sur son site. Le mouvement d'ultra-droite, qui estime que le nouveau locataire de Matignon "voue une haine à la France, à ses traditions et à son identité", a lancé sur Twitter le hashtag #pasmonpremierministre, largement repris.
    Pour le Printemps français, mouvement radical né dans la contestation du mariage pour tous, cette nomination n'exprime rien de moins que "l'ambition d'achever la destruction du mariage, de la famille et de la filiation, qui sont le socle fondamental de toute humanité". "Il s'est d'ores et déjà prononcé pour la PMA et l'euthanasie", s'inquiète le Printemps français. Ce qui est exact. Manuel Valls a même pris des positions icoloclastes en faveur de la gestation pour autrui (GPA) même si c'est aussi lui qui a annoncé que le volet PMA et GPA de la loi famille serait enterré.
    "Obéir à la franc-maçonnerie"
    "Il est maintenant prouvé que François Hollande n'a pas eu d'autres choix que d'obéir à la franc-maçonnerie", poursuit le Printemps français dans un communiqué qui appelle à "entrer en résistance". Sa porte-parole Béatrice Bourges dresse un portrait particulièrement inquiétant de celui qu'elle appelle "Manuel Gaz" depuis mars dernier. "Il s'est radicalisé, il ne supporte aucune contradiction, il n'a aucune capacité d'écoute et d'empathie", s'alarme-t-elle. Cette radicalité s'exprimerait jusqu'au physique du nouveau Premier ministre. "Son visage a changé. Il y a deux ou trois ans, il était plus souriant. Sa mâchoire est devenu proéminente", confie l'agitatrice à L'Express. "On entre dans une phase plus radicale de gouvernement. Avec Ayrault, c'était plus mou. Avec Valls, on entre dans le dur. Mais il va nous trouver sur son chemin", affirme Béatrice Bourges, sans plus de précision. Le site du Printemps français relaie également la page Facebook "Valls dégage", créée le 27 mars et qui détaille ce qui serait le bilan catastrophique de l'ancien ministre de l'Intérieur place Beauvau.
    Pétition pour qu'il démissionne
    La nébuleuse Jour de colère, à laquelle participe le Printemps français, relaye sur son compte Twitter une pétition appelant à la démission de Manuel Valls sans préciser que cette pétition en ligne, signée par près de 47.000 personnes, a été lancée... en janvier 2014. Et que l'initiateur de la pétition, Malik B., lui reproche des "propos racistes" alors que la France est un pays "multiculturel". Un grief bien éloigné de ceux mis en avant habituellement par Jour de colère dont la manifestation le 26 janvier dernier a été l'occasion de dérapages racistes et antisémites. Parmi les contempteurs de Manuel Valls, l'ancien humoriste Dieudonné. Mardi, il a déjà mis en ligne une quenelle dédicacée au Premier ministre et plusieurs tweets pour le dénigrer.
    Moins radical, la Manif pour tous qualifie de "provocation" la nomination de Manuel Valls. Albéric Dumont, son coordinateur général, dit être "particulièrement inquiet car il est le symbole du mépris qu'a eu le gouvernement" pour les anti-mariage pour tous. Et de dénoncer celui qui est "à l'origine de la répression arbitraire et du contrôle au faciès sur simple port d'un sweat-shirt Manif pour tous". "On espère que le Valls Premier ministre sera plus ouvert que le Valls ministre de l'Intérieur", conclut-il. Sans avoir l'air d'avoir même envie d'y croire.
    Alexandre Sulzer
    Source : L'Express : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-ultra-droite-deja-mobilisee-contre-valls_1505250.html#xtor=AL-447
    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAyFZVuFyRCZGItDt.shtml

  • Valls à Matignon, un poison d’avril pour Mélenchon

    Avec le matador anti-quenelle, le pouvoir va s'enfoncer un peu plus dans cette voie sans issue de l'austérité commandée par l'Union européenne.
    En ce début de semaine post-Bérézina, pour la gauche de la gauche, l’addition est plutôt salée. Si Marie-Noëlle Lienemann pique une grosse colère, ce n’est rien à côté de celle de Mélenchon ! Est-ce une surprise ? Non, car après l’humiliation des urnes, le locataire de l’Élysée vient en effet de nommer le ministre… le moins à gauche qui soit, lequel culminait à peine à 6 % lors des primaires socialistes.
    Manuel Valls, dit « El Blanco », s’installe à Matignon : un véritable bras d’honneur pour les socialistes à l’ancienne qui ne comprennent toujours pas qu’ils se sont trompés de séance. Le nouveau film est en version sous-titrée bruxelloise, et à la place de la comédie attendue, c’est un film noir qui défile sur le grand écran de la mondialisation. L’âpre goût de la réalité, sans doute. Au fond de la salle, les cierges allumés lors du discours du Bourget sont éteints : ils se sont pris un seau d’eau sur la mèche… Il n’y a jamais eu de combat contre la finance, il n’y a jamais eu de « Moi Président ». Il n’y a jamais eu de président. Cette fois-ci, le figurant Hollande a dit « On ne joue plus ». Certains ont mis deux ans à comprendre !
    Lire la suite

  • UMP : une militante LGBT sur la liste Ile-de-France aux européennes

    On m'informe que Aurore Bergé tient la 6ème place sur la liste UMP Ile-de-France aux européennes.

    Aurore Bergé avait activement défendu la loi Taubira. Elle a été récemment battue à l'élection municipale de Magny-les-Hameaux (78).

    Michel Janva

  • Vaucluse : l'UMP disparaît quasiment du paysage politique

    Dans un communiqué, le député-maire d'Orange Jacques Bompard se réjouit que les Français aient envoyé un message clair aux socialistes

    "Jacques Bompard se réjouit de l’élection des candidats qu’il a soutenus, notamment son suppléant Louis Driey  à Piolenc, brillament réélu avec  57 % des voix au premier tour, à Bollène, à Camaret-sur-Aigues et au Pontet, ainsi que des excellents résultats d’Hervé de Lépinau à Carpentras, de  France Barthélémy-Bathelier à Valréas et de Gérard Gérent à Sorgues. 

    Dans tout le département, et notamment à Avignon, au Pontet, à Orange, à Bollène ou à Carpentras, l’UMP recule fortement et disparaît quasiment du paysage politique local. Cette déroute est la preuve que la stratégie, dictée par Paris, de refuser l’union des droites, n’est pas comprise par bon nombre d’électeurs, voire de nombreux élus locaux adhérents de l’UMP. En effet, la majorité des électeurs souhaite l’union des droites et s’affligent que les divisions de leur camp permettent à la gauche, minoritaire en voix, de s’imposer pour mener sa politique destructrice et ruineuse, comme c’est le cas à Avignon ou Carpentras. Si l’UMP acceptait l’union des droites prônée par Jacques Bompard, l’ensemble du Vaucluse serait aujourd’hui aux mains des élus de bon sens. [...]

    Jacques Bompard invite donc les responsables  nationaux de l’UMP à enfin entendre le message de leurs électeurs et de réaliser l’union des droites sur un thème fédérateur : battre la gauche et ses alliés d’extrême-gauche partout où cela est possible."

    Michel Janva

  • Édito : Un nouveau premier ministre, pour quoi faire ?

    Hollande, acculé par les résultats catastrophiques des municipales à changer de premier ministre, a donc choisi le candidat des sondages. Ce que Mitterrand n’avait pas fait à la suite des municipales perdues de 1983, conservant encore Pierre Mauroy une année, Hollande a été contraint de s’y résigner,...

    ...en raison non seulement de l’ampleur de la débâcle électorale mais surtout de la personnalité de Jean-Marc Ayrault qui, contrairement à Mauroy, n’a jamais su revêtir les oripeaux de sa fonction. Son incapacité à obtenir la solidarité au sein de son équipe en était le signe le plus révélateur. Manuel Valls saura-t-il faire régner la discipline à l’intérieur de son « gouvernement de combat » ?

    Il ne fallait évidemment pas s’attendre de la part du président de la république à un choix original, même si la gauche de la gauche ne peut que critiquer une nomination qui confirme l’orientation sociale libérale du quinquennat, alors que la claque électorale reçue par la majorité légale est due moins à une vague bleue qu’à l’abstention des électeurs les plus à gauche de Hollande, ce que confirment les relativement bons scores des communistes, mélenchonistes et autres écologistes. Le risque politique pour Hollande n’est pas nul, le parti socialiste ayant vu sa faible majorité parlementaire fondre comme neige au soleil, depuis deux ans, au gré des législatives partielles. Et il n’est pas interdit de penser que Valls pourrait être, sous la Ve république, le deuxième premier ministre à voir, à plus ou moins long terme, son gouvernement censuré par le parlement. Mais Hollande, coincé entre les exigences de Bruxelles et les mauvais chiffres du déficit public et du chômage, en proie, de plus, à une chute de confiance historique qui fragilise sa légitimité, veut rassurer les marchés tout en stabilisant son impopularité. Ayant, semble-t-il, fait son deuil, au moins temporairement, de son électorat le plus à gauche, il pense faire coup double, voire triple ou quadruple, en nommant à Matignon Valls, déjà comparé à Michel Rocard, ou Gerhard Schröder : rassurer Bruxelles sur l’orientation libérale du quinquennat — le « choc de solidarité » n’ayant été annoncé par Hollande que pour la perspective en pendant du « choc de compétitivité » —, donner des gages au Medef — Valls était favorable à l’assouplissement des 35 heures et à la TVA sociale —, satisfaire les Etats-Unis et Tel Aviv sur la politique étrangère du nouveau gouvernement — le tropisme atlantiste et sioniste de Hollande étant une constante partagée par le nouveau premier ministre –, plaire, enfin, à l’électorat de droite, auprès duquel la popularité de Valls, qui repose sur un malentendu, risque d’être de courte durée.

    Certes, le fait que ses dents rayent le parquet n’est pas pour déplaire au militant moyen de l’UMP, toujours à la recherche de l’homme fort et qui appréciait chez Sarkozy cette ambition à nue comme le signe d’un caractère viril gage d’efficacité, ce qui, évidemment — le précédent quinquennat l’a montré —, est aller un peu vite en besogne. En réalité, Valls et Sarkozy ont en commun d’être passés maîtres dans l’art de l’esbroufe. Avec, chez Valls, une brutalité assumée et un mépris cynique des libertés publiques qui font, paradoxalement, de ce réputé social-libéral un commissaire politique accompli ...tendance IIIe internationale. Spécialisé dans la répression arbitraire des opposants politiques, surtout pacifiques, d’une incompétence rare, voire d’une mauvaise volonté manifeste dans la lutte contre l’insécurité, d’un zèle funeste, en revanche, pour brader une nationalité française que la république, bonne fille, lui a pourtant généreusement octroyée à l’âge de vingt ans, et d’une totale servilité envers Bruxelles dans la politique immigrationniste, Manuel Valls n’a à présenter aux Français qu’un bilan catastrophique, que dissimulent mal ses rodomontades sur les Roms à destination du gogo de droite ...et des écologistes qui voient en lui la réincarnation de la Bête immonde. La seule chose qui pourrait réjouir ses ennemis au sein de la majorité présidentielle : qu’il se brûle les ailes dans ses nouvelles fonctions. On sait que jamais un premier ministre en exercice n’a accédé à la présidence de la république — Pompidou et Chirac ne l’étaient plus lorsqu’ils ont été élus.

    De toute façon, quelle que soit la personnalité du nouveau fusible de l‘Elysée, l’amélioration de la situation ne saurait dépendre d’un changement à Matignon, tant que le chef de l’Etat lui-même continuera de prendre ses ordres à Bruxelles ou à Washington et que notre économie sera soumise à des règles édictées par une oligarchie mondialisée et peu soucieuse de la prospérité nationale. C’est ce que les plus lucides des Français ont signifié au pays légal en votant, lorsqu’ils en avaient l’occasion, pour des candidats n’appartenant ni à la majorité actuelle ni à l’UMP-UDI, c’est-à-dire au système à bout de souffle qui conduit le pays à sa ruine. On ne peut en ce sens que se féliciter de l’élection de Robert Ménard, candidat du pays réel à Béziers, ou de la réélection, au premier tour, de Jacques Bompard à Orange. Quant à la progression du Front national, si elle confirme son ancrage électoral et le passage à un vrai vote d’adhésion, elle ne saurait toutefois dissimuler les limites, voire les faiblesses de la ligne stratégique « tout populiste » du parti de Marine Le Pen, que ce soit en matière sociale, européenne ou laïcarde. Certes, le FN sera désormais à la tête de dix municipalités et de la mairie du septième secteur de Marseille — l’équivalant d’une grande ville —, mais le parti est encore loin d’avoir lissé sa présence sur le territoire et, surtout, d’avoir réussi à délégitimer la droite parlementaire aux yeux d’un électorat qu’il n’a cessé de mépriser, notamment l’année dernière, alors qu’il devra l’attirer, lui aussi, s’il veut devenir un vrai parti de gouvernement. Si Louis Aliot, à Perpignan, a progressé de quelque dix points entre les deux tours — le candidat FN, Philippe Lottiaux progressant quant à lui de cinq points à Avignon — , il n’en est pas de même de Florian Philippot, parachuté à Forbach, qui aurait dû, dans cette cité industrielle en déshérence, être le premier à recueillir les fruits de sa propre stratégie. Or son score au second tour a baissé par rapport au premier, signe que l’électorat de gauche est resté majoritairement fidèle aux imposteurs socialistes tandis que celui de droite, en avalisant par son vote une quadrangulaire, a encore préféré la réélection d’un socialiste à l’élection du numéro 2 du FN. Nous l’avons dit et répété : la défense de la société et de la famille françaises et celle de l’industrie et de l’ouvrier français, loin d’être antinomiques, sont complémentaires puisque les attaques subies ont même origine — l’oligarchie mondialisée — et même objectif — la marchandisation de l’homme et l’éradication de la solidarité nationale. Or le FN aurait pu, l’année dernière, par l’affirmation claire de quelque convictions simples, détacher un électorat sensible à la préservation de la société d’une UMP particulièrement désunie, voire veule sur le dossier. Il a malheureusement raté cette occasion historique, semblant indifférent à des questions essentielles. Même s’il progresse encore aux européennes — des élections qui servent traditionnellement de défouloir en raison de leur absence d’impact direct sur la politique intérieure —, il n’en reste pas moins que c’est toute sa stratégie que le FN doit repenser s’il veut passer à l’étape supérieure. Mais le veut-il vraiment ?

    François Marcilhac - L’AF 2883

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-Un-nouveau-premier-ministre