Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
Administrer, gérer une collectivité territoriale, aujourd'hui, n’est pas simple. Les problèmes à résoudre sont multiples et souvent inopinés. Pour les maires des villes moyennes, il faut parfois réagir rapidement à un problème survenu dans la nuit, programmer les investissements, maîtriser les dépenses, assurer les services et ce quotidiennement. Chaque jour, toutes ces questions s’imposent à la responsabilité des élus municipaux. Il y a, de fait, de moins en moins de candidats au poste ingrat de maire car, dans les années à venir, la tâche des élus sera encore plus délicate. Les contraintes financières vont croissant, l’urbanisme devient, dans les grandes agglomérations, un vrai casse-tête entre l’obligation de densifier imposée par l’Etat et la nécessité de préserver le cadre de vie par la création de jardins et de parcs.
2014 : un tournant dans la gestion municipale
Trois domaines vont être directement bouleversés par les décisions du gouvernement et les lois adoptées. Premier domaine, l'intercommunalité. La loi Valls crée les intercommunalités qui doivent regrouper un minimum de 200 000 habitants. Ces intercommunalités seront obligatoirement compétentes pour les règles d’urbanisme, la politique du logement, le développement économique. Nombre de petites villes aujourd'hui autonomes vont devoir, lors de ce prochain mandat municipal, être souvent intégrées dans une intercommunalité et perdre ainsi notamment la maîtrise de la définition de leur urbanisme. C’est là un enjeu majeur pour bon nombre de maires.
Le deuxième domaine affecté, c'est effectivement l'urbanisme par la loi Duflot de janvier 2013. Cette loi impose, pour nombre de villes, la construction d’au moins 25% de logements sociaux d’ici 2025. C'est une loi irréaliste et pernicieuse pour des municipalités tranquilles qui vont se retrouver avec de multiples cas sociaux à gérer. La loi ALUR (Accès au logement et à un urbanisme rénové), ce n'est pas la rumeur de Niort ou du 9-3, c'est pire ! Elle bouleversera réellement les règles de constructibilité de l'habitat municipal avec un objectif clairement affiché : densifier et socialiser. Cette loi est une menace directe pour le caractère résidentiel de bon nombre de villes françaises.
Enfin, troisième domaine, les recettes et les finances municipales affectées par des prélèvements directs de l’Etat, équivalents souvent à 12 ou 15 points d’impôts supplémentaires (1 point représentant 200 000 €). Or, se rajoutera à cela la baisse programmée de la dotation globale de fonctionnement (DGF), l'augmentation du fonds de péréquation, la modification de la contribution foncière des entreprises, le financement des rythmes scolaires (réforme Peillon 2013), les pénalités pour le manque de logements sociaux. Bon nombre de villes ou de villages relativement bien gérés et encore à taille humaine vont ainsi vite se retrouver dans le rouge car comment assurer à l'avenir le service public quotidien tout en maîtrisant les dépenses ? Pour certains maires, après les élections, ce sera le vrai casse-tête !
Les maires ne sont plus maîtres de leurs dépenses où de leurs recettes. Ces recettes seront en diminution en raison des prélèvements constants de l’Etat, de la baisse de la dotation globale de fonctionnement et de la forte augmentation du fonds de péréquation. Pour certaines municipalités qui ne disposent pas du foncier disponible ou des fonds nécessaires pour réaliser des logements sociaux, l'augmentation des pénalités pour le manque de logements impactera leurs ressources.
La réalité est donc cruelle
Les maires ne seront plus maîtres de leurs budgets. Que vont-ils chercher à faire ? Probablement le plus d'économies possibles, tout en tentant de maintenir les services indispensables. Ils vont différer des investissements ou réduire leur autofinancement. Ils vont hypothéquer l’avenir des villes et par là, l'avenir du pays.
Maîtriser l'urbanisme, c'est une question centrale pour les maires. L’urbanisme fonde le caractère d’une ville et la protège. Grâce à la décentralisation voulue par Gaston Deferre en 1982, les villes françaises ont pu établir leurs propres plans d’occupation des sols (POS) qui leur ont souvent permis de préserver leur caractère propre, résidentiel ou non. La loi Duflot bouleverse ces règles et impose que le plan local d’urbanisme, successeur du POS, soit défini, élaboré au niveau intercommunal par les unités créées par la loi Valls. C'est bien toute la donne qui change. Les maires ne maîtriseront plus rien d'où la protestation d'ailleurs de nombreux élus, tous bords confondus. Devant cette fronde municipale, le gouvernement a d'ailleurs introduit une clause transitoire selon laquelle une ville qui lance son plan local d’urbanisme (PLU) conserve la compétence d’élaboration de ce plan pendant trois ans à compter du transfert des compétences à l’intercommunalité. Mais, trois ans cela passe vite, d'autant que, s'il est exact de dire que certaines villes pourront garder cette compétence transitoire, elles ne la garderont que sous la férule de l’Etat. Les futurs maires devront se battre pour protéger leur cadre de vie.
Aussi, à tous les maires élus dimanche ou le 30 mars, en reprenant Voltaire nous souhaitons un Macte Animo Generose Puer !
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/03/24/de-l-etat-providence-a-la-commune-providence.html
élections - Page 667
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De l’Etat Providence à la Commune Providence
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A défaut de prendre Paris, l'UMP pourrait gagner le Grand Paris
Lu dans Libération :
"C’est le scénario qui affole la gauche et prend de court la droite: même si Paris reste à gauche après le deuxième tour des municipales, la métropole du Grand Paris, qui verra le jour au 1er janvier 2016, sera probablement à droite. La présidence de la structure deviendrait ainsi, selon le mot d’un spécialiste «le plus beau poste d’opposition en France». Ce que personne n’avait prévu.
Les 337 membres du futur conseil métropolitain étant issus des conseils municipaux, le premier tour des élections dans les 124 communes de la métropole a d’ores et déjà dessiné l’esquisse générale, peinte en noir pour la gauche. Il faudrait qu’elle ne perde aucune des villes difficiles à garder, type Bobigny, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Villepinte, Saint-Ouen ou Livry-Gargan pour espérer un petit 51% des conseillers. Hypothèse peu vraisemblable. [...]
Le système de désignation des conseillers offre, dans chaque ville, une forte prime majoritaire au camp qui emporte la municipalité. Paris, cas à part, enverra à la métropole 90 conseillers reflètant le rapport gauche-droite au sein du Conseil de Paris. Mais dans les autres communes, le nombre de conseillers, lié à la population, sera au maximum de cinq dont minimum quatre pour la majorité et un pour l’opposition. Avec quelques villes qui basculent, c’est vite plié. [...]"
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"La théorie du genre, cauchemar de la gauche dans le 9-3"
Et ce sont les musulmans de Seine-Saint-Denis qui l'affirment :
"L’effondrement de la gauche dans le 9-3 a surpris tout le monde. La droite est arrivée première dans six villes de gauche, et elle va récupérer sans grande surprise, le dimanche 30 mars, deux villes à la gauche : Aulnay-sous-Bois et Villepinte. Cet exploit a été possible aussi grâce à l’utilisation de la théorie du genre, comme arme redoutable pour neutraliser l’électorat musulman acquis à la gauche.
Nous avons vu parlé dans notre site du cas de Bondy et Aulnay-Sous-Bois, là on découvre le cas de Blanc-Mesnil où la droite a réussi à déstabiliser la majorité sortante en mettant en avant ce poison de la gauche. [...]"
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Comment le PS a perdu le vote des électeurs issus de l'immigration
Laurent Chalard est Docteur en géographie de l'Université Paris IV-Sorbonne . Il est également membre du think tank European Centre for International Affairs (1).
Contrairement aux élections présidentielles de 2012, où le parti socialiste avait été le grand bénéficiaire d'un vote massif en sa faveur des populations françaises issues de l'immigration extra-européenne, les mauvais résultats de cette formation politique au premier tour des élections municipales de 2014 laissent penser que cela n'a cette fois-ci pas été le cas, puisque la progression de leurs effectifs dans le corps électoral au fur-et-à-mesure du temps aurait dû lui être favorable. Est-ce cependant le produit de gains électoraux par la droite auprès de ces personnes ou la conséquence d'une abstention généralisée? Les statistiques concernant le vote selon l'origine de la population n'existant pas en France, le seul moyen d'appréhender la question est d'analyser les taux de participation et les résultats de la gauche dans les territoires où les français issus de l'immigration non européenne se concentrent.
L'analyse de plusieurs territoires tests dans les trois plus grandes métropoles du pays va nous permettre de répondre à cette question. Commençons par le cas emblématique de Marseille, où le candidat du parti socialiste, Patrick Mennucci, a fait un résultat particulièrement médiocre, récoltant à peine plus de 20 % des voix, alors qu'il aurait pu bénéficier de la dynamique démographique locale (une forte immigration internationale et un départ des classes moyennes vers les communes de la périphérie). Dans les fameux «quartiers nord» à l'électorat d'origine maghrébine et comorienne conséquent, l'abstention a atteint des niveaux records, touchant plus d'un inscrit sur deux et progressant fortement en point comme en volume par rapport à 2008 (par exemple, il y a eu + 7000 abstentionnistes dans le 7° secteur de Marseille!).
A Paris, le même phénomène se constate, puisque les trois arrondissements du nord-est (18°, 19° et 20°), qui concentrent l'électorat d'origine étrangère, plus diversifié qu'à Marseille, ont vu leur taux de participation se réduire entre 2008 et 2014 alors qu'il est stable à l'échelle de la municipalité, pouvant expliquer à eux seul la seconde place d'Anne Hidalgo derrière Nathalie Kosciusko-Morizet. Il en va de même en Seine-Saint-Denis dans des communes comme Bobigny ou Bondy, où les candidats de droite font des scores inespérés, respectivement de 44 et 37 %, arrivant même en tête dans la ville-préfecture, pourtant bastion des bastions du parti communiste.
Enfin, dans l'agglomération lyonnaise, l'abstention augmente par rapport à 2008 dans les deux banlieues de l'est à forte population maghrébine, Vaulx-en-Velin et Vénissieux, pour atteindre le taux particulièrement impressionnant de 62 % dans la première. Ces différents exemples témoignent donc indirectement d'une abstention très importante des français issus de l'immigration extra-européenne, à l'origine en partie de la perte de vitesse du parti socialiste à l'échelle nationale.
Cette faible mobilisation est la conséquence de la combinaison de plusieurs facteurs, structurel et conjoncturel.
Le premier, d'ordre structurel, a trait aux caractéristiques des élections municipales, qui n'a jusqu'ici, en règle générale, jamais beaucoup intéressé les populations d'origine extra-européenne, les enjeux locaux concernant peu les personnes peu éduquées et les jeunes, catégories surreprésentées parmi ces populations, d'autant qu'elles ont parfois un rapport conflictuel avec les autorités locales. La mobilisation dans le cadre d'associations diverses et variées, que ce soit à buts sportif, social ou religieux, ne se traduit guère au moment des élections pour l'instant. L'identification au «quartier» plus qu'à la commune constatée dans ces territoires vient probablement renforcer le processus.
Le deuxième facteur, conjoncturel, concerne la politique sociétale très à gauche du gouvernement, qui a aliéné une partie non négligeable des français issus de l'immigration extra-européenne et plus particulièrement de confession musulmane, qui, s'ils sont attachés aux valeurs de gauche sur le plan social, sont plutôt conservateurs sur le plan culturel, comme l'a montré le débat sur la théorie du genre qui les a fortement inquiétés. S'ils ne sont pas allés voter, sauf contexte local particulier, pour l'UMP, dont ils jugent la politique, à tort ou à raison, raciste, ils ont manifesté leur mécontentement en s'abstenant.
Le dernier facteur, dont on ne peut dire encore s'il est conjoncturel ou structurel, tient à la disparition de «l'épouvantail Nicolas Sarkozy», personnage très clivant, qui s'est mis à dos les populations d'origine extra-européenne suite à ses propos tenus à Argenteuil peu avant les émeutes de 2005. L'UMP n'ayant plus de réel leader, étant donné la guerre des chefs qu'elle traverse, aucun ne cristallise complètement la rancœur de ses populations comme ce fut le cas pour l'ancien président.
La grande énigme désormais concernera les prochaines élections présidentielles. Le parti socialiste récupèrera-t-il mécaniquement l'électorat issu de l'immigration extra-européenne ou le début de désamour s'avérera-t-il plus durable, à l'origine d'une recomposition de l'échiquier politique? A l'heure actuelle, ce dernier scénario paraît peu probable, dans le sens que le succès de l'extrême-droite risque de conduire les dirigeants de l'UMP à faire de la surenchère pour récupérer une partie des électeurs frontistes, alors que le parti socialiste va probablement tirer les conséquences de cette situation en abandonnant les parties les plus polémiques de sa politique sociétale.Laurent Chalard http://www.voxnr.com/cc/d_france/EFAVluuVAuxDepwTTC.shtml
Source :
Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/03/25/31001-20140325ARTFIG00389-comment-le-ps-a-perdu-le-vote-des-electeurs-issus-de-l-immigration.php
(1)Le site de Laurent Chalard : http://laurentchalard.wordpress.com/about/Lien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, immigration, lobby 0 commentaire -
Eric Zemmour à propos du vote FN : « Il y a un thème unificateur, c’est l’hostilité à l’immigration galopante «
Le premier tour des municipales a été marqué par un score historique du FN. Est-ce le signe d’une recomposition de la vie politique Française? L’analyse d’ Eric Zemmour pour Figarovox.
(…) Oui, mais il semble qu’il y ait deux FN qui n’aient rien à voir sociologiquement, celui du Sud et celui du Nord…Je suis d’accord avec le fait qu’il y ait deux FN: une variante plus ouvriériste dans le Nord et dans le Sud, une classe moyenne pied noir, souvent composée de retraités.
Mais il y a un thème unificateur, c’est l’hostilité à l’immigration galopante et la crainte de voir l’islam changer le mode de vie français. Si ce n’était pas le cas, l’électorat du Nord voterait Front de gauche!
Mais dans le Nord, on ne peut pas dire que le problème principal soit l’immigration…
Bien sûr qu’il y a des immigrés dans le Nord! Et puis il faut arrêter de croire que les gens votent Front National parce qu’ils ont forcément des immigrés dans leur environnement immédiat.Au contraire ils votent Front National parce qu’ils n’en veulent pas près de chez eux. C’est un vote préventif.
En général, ces gens se retrouvent dans le périurbain parce qu’ils ont été contraints de quitter la banlieue où ils se sont retrouvés en minorité. Et ils votent FN pour qu’ils ne leur arrivent pas deux fois la même chose…
(…) Le Figaro
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Le PS agonisant : « Hollande m’a tuer ! »
L’UMP est de gauche mais elle ne le sait pas encore.
Les résultats des élections municipales de mars 2014 indiquent une nette défaite du PS et de la gauche. Mais s’agit-il seulement d’une défaite ? N’est-ce pas le début de la fin ? On s’accorde à dire que Mitterrand a tué le PC. Faut-il commencer à dire que Hollande a tué le PS ?
Ces derniers mois, à plusieurs reprises, des millions de Français, majoritairement de culture judéo-chrétienne, sont descendus dans la rue – ce qu’ils n’avaient jamais fait auparavant. À une échelle humaine, le soixante-huitardisme a subi un coup d’arrêt en 2013. À une échelle historique, le grand cycle de gauche commencé à la Renaissance s’est terminé en 2013. Le culte de l’individu, sans dieu, libre de tous ses caprices et irresponsable de tout, y compris de lui-même, a déraillé, de façon définitive. Pendant cinq siècles, le balancier idéologique s’est dirigé toujours plus vers la gauche. Ce mouvement est désormais inversé.
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Contre le FN, tous les coups (bas) sont permis !
Le Monde, sous la plume de Sébastien Bonnefous le rappelait hier sur son site, le système et notamment le PS et ses pseudopodes, n’ont pas ménagé leurs efforts ces derniers mois pour inciter les Français à ne pas voter FN. La publication des derniers chiffres du chômage, qui indiquent une nouvelle progression de ce fléau, conséquence directe de la politique euromondialiste suivie avec un acharnement suicidaire par les partis bruxellois, devrait contribuer à conforter dimanche prochain les électeurs qui ont fait lever de belle manière la vague bleu marine le 23 mars. M. Bonnefous relève ainsi que si « le gouvernement dit avoir entendu « le message envoyé par les Français » au premier tour », il « n’indique nullement vouloir infléchir sa politique économique, promettant seulement davantage de justice sociale. Parallèlement, la lutte anti-FN a simplement évolué durant l’entre-deux-tours en un appel au front républicain, pas toujours respecté localement par les militants, comme à Béziers. Une variante qui pourrait s’avérer, à terme, tout autant inefficace. Si on ne fait que remplacer le soutien aux réformes au premier tour par le seul front républicain au second, ça ne marchera pas mieux. Il nous faut changer de discours quand quasiment un Français sur deux ne vote plus et ne nous écoute même plus, estime un responsable socialiste. » Il faudrait surtout que le PS change de logiciel, mais nous savons qu’il en est structurellement incapable, quant aux discours et aux promesses du PS…
De l’héritage de Jaurès, de son idéal de justice sociale, ne reste plus que quelques posters accrochés dans certains bureaux rue de Solferino, quelques formules incantatoires débitées par habitude. Bruno Gollnisch n’est pas le seul à constater que la défense du peuple et de la patrie a été remplacée par celle des minorités et du nouvel ordre mondial…
La gauche n’a pas ménagé ses efforts pour endiguer la vague nationale : les appels lors du 1er mai, prolongés dernièrement par des réunions publiques de lutte contre l’extrême droite lancés par les centrales syndicales de gauche, d’extrême gauche et des organisations du PS ; l’Université d’été socialiste de la Rochelle largement consacrée par Harlem Désir au combat contre le FN ; le forum à Paris sur « la République face aux extrémismes » en octobre 2013 ; le guide anti-FN lancé à grand renfort de publicité médiatique par le député Yann Galut en début d’année, la tournée anti nationale de Manuel Valls dans les villes ou le FN a le vent en poupe ces dernières semaines; les campagnes du même tonneau initiée par SOS racisme; les déclarations des Assouline, Taubira, Rihan-Cypel, Cambadélis, Hollande , Ayrault etc., désignant nommément le FN et ses dirigeants comme les ennemis à abattre; la réception à l’Elysée le 14 mars par François Hollande de la Licra, de, SOS racisme, de la LDH et du Mrap pour définir une offensive commune contre l’opposition nationale…
Autant de tentatives pitoyables pour masquer la raison d’être de cet acharnement : la conversion de la gauche à une idéologie et à des mots d’ordre qui trahissent tout particulièrement les intérêts des Français les plus modestes…qui ne sont plus guère défendus que par la droite nationale, populaire et sociale.
« Cette stratégie de diabolisation du Front National a été rapidement critiquée en interne » explique Sébastien Bonnefous. « Si le combat sur les valeurs » (sic) « était nécessaire, celui-ci est vite apparu insuffisant à beaucoup de socialistes, leur rappelant trop les années 1980 de SOS racisme jugées obsolètes. Désigner à ce point le FN comme l’adversaire principal a été une erreur. En faisant cela, on l’a d’une certaine façon légitimé et installé au centre de la vie politique nationale , estime un dirigeant socialiste ».
Bref cette «stratégie anti-Front national du Parti socialiste est un échec (…). Avec 329 listes qualifiées pour le second tour, « le parti de Marine Le Pen a enregistré, à l’occasion du premier tour, des scores historiques qui le replacent dans la situation politique qu’il a connue dans les années 1990. En progression en nombre de voix dans les villes de plus de 10 000 habitants, de 0,7 % en 2008 à 9,2 %, il est arrivé en tête dans 328 villes (dont 17 de plus de 10 000 habitants) et devrait se maintenir au second tour dans plus de 200 triangulaires. »
Mais méfions nous de ce Système prévient Bruno Gollnisch qui, s’il protège bien mal la France et les Français, s’avère redoutable quand il s’agit d’assurer sa survie et de conserver ses prébendes. Déjà, certains médias rapportent de manière particulièrement indigne, et sans le recul qu’impose la déontologie, le tweet d’une élu ecolo-gauchiste d’Hénin-Beaumont, Marine Tondelier.
Elle affirme qu’une employée de la mairie issue de la diversité, (dont elle ne donne pas le nom…et qui ne souhaite pas porter plainte) aurait été victime d’une injure raciste d’une de ses collègues sympathisante frontiste. Affirmation provocatrice à laquelle Mme Tondelier se garde bien d’apporter le moindre commencement de début de preuve. Diffamez, diffamez, il en restera toujours quelque chose…
Pour freiner l’alternative dont le FN est porteur, l’UMP elle aussi n’est pas en reste a d’ailleurs noté Steeve Briois, qui constate que le candidat de MM. Copé, Fillon et Juppé à la mairie de Billy-Montigny dans le Pas-de-Calais « vient d’annoncer son ralliement à l’autocrate Bruno Troni, maire sortant communiste de la ville, pour faire barrage au candidat Front National José Evrard ». L’alliance des héritiers du goulag et des ultra-libéraux communiant dans le même immigrationnisme…
Autres échanges de bons procédés, à Carpentras et Avignon notamment, « l’UMP, en se maintenant au deuxième tour malgré des scores bien inférieurs à ceux du FN, cherche à favoriser l’élection des socialistes et de leurs alliés d’extrême gauche, pourtant minoritaires dans les urnes ».
Florian Philippot constate également que « le député UMP de Sarreguemines, Céleste Lett, a apporté son soutien officiel à la liste conduite par Laurent Kalinowski , PS, candidat de François Hollande à Forbach. Le député UMP participera même au meeting du candidat socialiste qui se tiendra (ce) jeudi ! ». Et ce, alors même que « le candidat officiel de l’UMP (est) toujours en lice pour le second tour » dans cette ville…
Notons enfin, que des magouilles anti-démocratiques sont aussi à craindre au moment du dépouillement des votes dimanche prochain dans certaines communes. L’Agence Breizh-info rapporte d’ores et déjà le soupçon de fraudes lors du décomptage des résultats le 23 mars dans la petite commune de Mousteru (Côtes d’Armor).
La candidate FN, Catherine Blein, qui a contacté le service juridique du FN, affirme que dix de ses bulletins -sur un total de 14 invalidés dans la commune- ont été invalidés « au motif que des petites croix, des traits rouges, un numéro auraient été ajoutés dans un coin. Un procédé classique pour faire annuler un bulletin. La candidate Bleu marine déclare même avoir surpris une personne sur le bureau de vote en train de se débarrasser d’un de ses bulletins avant qu’une témoin n’intervienne… ».
« Dans une étude consacrée à la fraude électorale publiée sur le site Histoire&Mesure, rapporte cet article, l’historienne Nathalie Dompnier rappelle qu’au lendemain des élections municipales de 1983, le député Alain Griotteray imputait le développement de ces pratiques délictueuses aux appétits de pouvoir d’une gauche en recul : La fraude électorale massive est apparue comme l’arme ultime pour limiter l’échec. […] Les socialistes ont vu que la fraude légale payait à Marseille. Ils l’étendront donc à une nouvelle loi générale pour les élections législatives. Les communistes ont constaté que la fraude brutale permettait de limiter les dégâts, ils sont donc en train de perfectionner leurs méthodes ».
La vigilance s’impose plus que jamais face aux pratiques de ce Système aux abois, que l’on sait capable de bien des vilenies.
http://gollnisch.com/2014/03/27/contre-fn-les-coups-bas-permis/
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Le clivage droite/gauche devrait voler en éclat
Pour Eric Zemmour, le 1er tour des élections municipales est un succès pour le Front National :
"Les municipales en France, depuis l'après-guerre, sont la matrice annonciatrice de ce qui va arriver ensuite: en 1947, c'est le RPF du général de Gaulle, en 1977 c'est le PS de Mitterrand et en 1983 ce sont les jeunes pousses de la chiraquie qui montent sur le devant de la scène.
Si ce score aux municipales se confirme par une deuxième lame de fond aux européennes où le Front National ferait plus de 20%, on verra naitre une forme de tripartisme, certes déséquilibré, avec un FN avec peu d'élus, mais avec un très fort potentiel.
En effet le FN est un parti, qui non seulement s'enracine, mais qui a un fort réservoir de voix. L' abstention, qui n'est plus le fait des pécheurs à la ligne mais qui devient un geste de protestation politique, est un vote frère du FN. Ce sont les jeunes et les classes populaires qui s'abstiennent le plus: l'abstention est la preuve d'une facture entre le peuple et les élites politiques et médiatiques, entre le bas et le haut, qui correspond au discours du FN. Il y a là un réservoir de voix énorme pour Marine Le Pen.
[...] La IVème République tripartite, c'était la proportionnelle. Dans le scrutin majoritaire à deux tours, le destin du tripartisme, c'est forcèment le bipartisme. A partir du moment où le Front républicainest mort, nous allons vers un tripartisme très fragile, qui finira en bipartisme. Avec le front républicain, le FN n'a aucune chance. Sans le Front républicain -ce qui se passe aujourd'hui- il a des chances de gagner: à Béziers, Ménard va gagner. Et il y aura beaucoup de Béziers. Ça rappelle le schéma des années 1920-1930 en Angleterre où il y avait le vieil affrontement du XIXème siècle entre les Whigs et les Tories et, où, petit à petit à partir de la guerre de 1914, les travaillistes ont pris la place des Whigs, qui sont devenus résiduels dans le paysage politique. La leçon: le tripartisme est impossible dans un scrutin majoritaire. Dès lors nous avons trois hypothèses: soit le bipartisme actuel repousse les assauts du FN, soit l'UMP explose et le FN prend sa place, soir le PS se vide de ses électeurs et le FN prend sa place.
On arriverait ainsi à un nouveau clivage, qui ne serait plus le clivage droite-gauche, mais une sorte de ligne «Juppé-Valls», libérale et européenne, contre des souverainistes sociaux…
C'est ce que j'attends depuis 1992, c'est le clivage fondamental entre le oui et le non de Maastricht. Mais il faut rester prudent. La fin du clivage droite-gauche: ça fait 20 ans que j'annonce ça, et je me plante ! Cela peut continuer, mais idéologiquement, géographiquement (métropoles/ périurbains), sociologiquement (classes populaires/ élites) tout indique qu'il devrait voler en éclat."
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Entre le PCD et Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est fini !
La nouvelle est tombée hier soir et a fait l’effet d’une bombe dans les équipes du PCD de Jean-Frédéric Poisson. Dans le XIIème arrondissement, la droite et le centre ont fusionné leurs listes pour augmenter leur chance de l’emporter et c’est ainsi que le nom de Franck Margain a disparu comme l’a annoncé exclusivement Valeurs Actuelles vers 20h. Le dépôt des listes était clôturé à 18h.
L’ambiance est plutôt bizarre et en porte-à-faux depuis cette annonce. En effet Franck Margain dans un communiqué a annoncé que le dépôt de la nouvelle liste avait été invalidé malgré « la manœuvre peu élégante de Madame Kosciusko-Morizet » et qu’il serait donc bien candidat. Mais la colère ne semble pas tomber. Il faut rappeler que Franck Margain avait été un des candidats lors des primaires et qu’il avait été fidèle à Nathalie Kosciusko-Morizet après sa victoire. Or cette dernière a agi totalement dans le dos de Franck Margain, qui l’a appris aux derniers moments sans avoir été averti. C’est dire le peu de considération qu’elle a pour le soutien du PCD lors de cette campagne municipale.
Le PCD est très choqué. D’ailleurs c’est bien ce qu’il ressort du communiqué du président du PCD Jean-Frédéric Poisson qui considère que cette décision est humiliante : « elle signale une absence totale de respect des personnes, incompatible avec l’exercice normal d’une responsabilité publique ». Du coup le parti a appelé à battre la liste du XIIème de Valérie Montandon et à ne pas soutenir les listes de NKM sur Paris;
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Les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas
Entretien avec Renaud Camus
Au vu des résultats du premier tour des élections municipales ce dimanche, l’heure est au sauve-qui-peut du côté socialiste. Que devrait faire François Hollande selon vous ?
Je ne sais pas, et malheureusement ça ne m’intéresse pas beaucoup. Je ne peux pas me mettre à sa place : nos objectifs sont rigoureusement opposés. Tout ce que je vois (mais cela, je le savais déjà avant son élection), c’est que tant qu’il est là, on perd un temps précieux pour le salut de la nation, son indépendance et son identité. La colonisation du territoire national se poursuit et même s’accélère, et non seulement il ne fait rien pour y mettre un terme, lui et son gouvernement y collaborent activement. Peut-être qu’un Manuel Valls Premier ministre ralentirait un peu cette course à l’abîme – je n’y crois guère. Je le vois plutôt comme un virtuel second Sarkozy, aussi inefficace que le premier contre le changement de peuple et de civilisation.
On parle de « vote sanction » à l’encontre de la politique nationale : vous êtes d’accord ?
Oui, bien sûr, mais à condition d’inclure, paradoxalement, l’abstention dans le vote sanction ; et d’ailleurs de considérer que l’expression est bien insuffisante. Plus ou moins consciemment, les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas mais aussi, plus gravement encore, qu’il ne concerne pas la France, ni l’Europe, ni notre civilisation
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