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élections - Page 664

  • Municipales : Bérézina de la gauche, ancrage local de la droite nationale

    Après un premier tour assez net au second tour des élections municipales, c’est une défaite très brutale qui se confirme pour le parti socialiste. La gauche subit des Bérézina dans la plupart des villes de France. Ainsi, la grande majorité des Français a décidé de sanctionner la politique de François Hollande en votant pour des candidats UMP, Front national et divers droite (photo en une : Robert Ménard nouveau maire de Béziers). Le basculement à droite est plus que significatif et semble dépasser par son ampleur celui de 1983. Aujourd’hui nous pouvons donc affirmer que la France est à droite… toutes les droites !

    La seconde spécificité de cette élection, c’est l’abstention. Ce sont près de 37 % des électeurs qui ont décidé de ne pas se rendre dans leur bureau de vote. Le message est clair, les Français croient de moins en moins à la politique en général et aux partis majoritaires en particulier.

    Plus concrètement, que s’est‑il passé dans les villes françaises ?

    Toulouse, Tourcoing, Roubaix, Reims, Quimper, Angers, Nevers, Saint‑Etienne, Pau, Belfort, Ajaccio, Caen, Montbéliard, Valence, Maurepas, Evreux, Roanne, Bar‑le‑Duc, Chambéry, Amiens, La Roche‑sur‑Yon, ou encore Brive‑la‑Gaillarde… On ne compte pas les grandes villes à avoir renvoyé l’équipe socialiste sortante. A Limoges, c’est la première fois depuis 1912 que la gauche n’a plus le pouvoir. A Montbéliard, la liste de Moscovici essuie une cuisante défaite. La gauche se maintient quand même dans ses fiefs de Paris, Lyon, Lille, Nantes et Strasbourg. Enfin, la ville de Grenoble est passée du PS aux Verts.

    Les premières réactions à l’annonce des résultats

    Sur la sellette, Jean‑Marc Ayrault a pris la parole pour confirmer les grands axes de la politique gouvernementale en affirmant qu’il ferait preuve d’une meilleure pédagogie ! Alain Juppé, lui, a commencé la soirée électorale en se félicitant que le Front national n’ait pas gagné les élections dans plus de villes, précédant un cortège de déclarations anti‑FN. Enfin, les représentants du gouvernement ont asséné toute la soirée les mêmes messages : « la politique du gouvernement doit être continuée », « le danger, c’est le Front national dont les idées sont banalisées par la droite », ou encore « c’est normal de perdre les élections à mi‑mandat ». Bref, aucune remise en question. Les électeurs trancheront lors des élections européennes qui approchent.

    La droite nationale réussit son pari d’ancrage local

     L’UMP parade, mais le Front national est aussi l’un des grands vainqueurs de ces élections municipales ?

    Hénin‑Beaumont avait été conquise au premier tour. Au second tour, les candidats soutenus par le Rassemblement Bleu Marine ont transformé l’essai et remportent ainsi les villes de Fréjus, Le Luc, Beaucaire, Cogolin, Hayange ou encore Villers‑Cotterêts. A Béziers, Robert Ménard, remporte une large victoire. A Mantes‑la‑Ville, dans les Yvelines, le Front national remporte encore une belle victoire qui a dû ravir Jean‑Marie Le Pen.

    Enfin, l’un des succès les plus importants de la droite nationale est réalisé à Marseille : si Gaudin est réélu à la tête de la Ville, le frontiste Stéphane Ravier gagne la mairie du VIIe secteur de la cité phocéenne, le plus peuplé de la ville avec 150.000 habitants ! Au conseil de Marseille, le Front national devient ainsi la deuxième force politique avec vingt‑et‑un élus, et passe devant le Parti socialiste. Il convient encore de noter, pour la Ligue du Sud, la réélection de Madame Bompard à Bollène, une semaine après son époux à Orange.

    Contre la droite nationale, le système aura usé d’armes diverses et variées…

    Politiciens de l’UMPS, professionnels de l’antiracisme, bobos de l’intelligentsia, chacun y aura été de son sourcil froncé et de sa voix chevrotante pour contrer la montée du FN. L’Union des étudiants juifs de France a ainsi, durant l’entre‑deux‑tours, mené une campagne anti‑Front national dans plusieurs villes. D’Olivier Py et ses ridicules menaces sur Avignon jusqu’à l’ancienne favorite du président, Valérie Trierweiler, qui s’inquiétait « du danger FN » : la caste bobo parisianiste a joué à se faire peur.

    Dans plusieurs villes, le pseudo « Front républicain » n’a pas pu fonctionner ; dans d’autres, l’UMPS s’est réuni pour faire battre de toutes ses forces les candidats de la droite nationale — ce qui explique les défaites de Florian Philippot, Louis Aliot ou Gilbert Collard. Et à Fréjus et Beaucaire, dès hier soir, des voyous faisaient une démonstration de force contre la démocratie…

    Sur les plateaux de télévision, hier soir, les éléments de langage n’étaient pas les mêmes selon qu’on évoquait l’UMPS ou le FN…

    Des expressions comme « le FN est en embuscade », ou « le FN guigne cette ville » ont été employées par les journalistes. En revanche, l’UMP et le PS, eux, ne guignaient jamais des villes, ils ambitionnaient de les conquérir. Sémantiquement, la nuance est importante. France 3 a été jusqu’à parler de « soulagement » à Perpignan après la défaite de Louis Aliot… Il est à parier que jusqu’aux Européennes, diabolisation et traitement de défaveur seront à l’ordre du jour pour le Front national de la part du système et de ses valets médiatiques…

    http://fr.novopress.info/161257/municipales-berezina-gauche-ancrage-local-droite-nationale/#more-161257

  • Civitas félicite ses nouveaux élus municipaux

    Dans un communiqué publié sur ses sites internet, Civitas félicite ses élus au lendemain du second tour des élections municipales. On se souvient que Civitas avait encouragé les catholiques à s’engager à l’échelon municipal, sur le terrain associatif mais aussi politique. Selon ce communiqué, le mouvement aurait obtenu quelques centaines d’élus locaux.

    Bravo aux membres et amis de Civitas élus aux élections municipales

    Au lendemain du second tour des élections municipales, Civitas a de quoi se réjouir.

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  • Elections : rassurez-vous, le message a été entendu. Mais par qui ?

    Vincent Trémolet de Villers, rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et de Figarovox, se moque des discours de consultants tenus lors de la soirée électorale :

    "C'était une impression étrange. Assister à une soirée électorale et se trouver comme plongé dans une réunion. De celles qui s'étendent interminablement et ne débouchent sur rien. Le «sujet» (il n'y a plus de problèmes, d'interrogations, d'inquiétudes, d'angoisses, de conflits mais seulement des sujets), le «sujet» donc était la défiance des Français vis-à-vis du politique. Pour comprendre ce signal déceptif du client-électeur, il y avait tout le board. Dans ce brainstorming, la parole était libre et chacun y allait de ses explications. Ségolène Royal qui s'entend mieux, dit-on, avec le big boss était très pro active: «il faut mobiliser les énergies et libérer les forces créatrices». Pierre Moscovici plus dans le constat a d'abord posé le problème «il est difficile de réformer un pays comme la France». Il fallait «prendre acte» de ce qui s'était passé et reconnaître «un déficit d'explication». «Faire sens» aussi a ajouté Ségolène Royal. «En tant que responsable politique, nous ne pouvons pas ne pas tenir compte du résultat» a dit Michel Sapin qui s'y connaît. En face, ils n'étaient pas en reste. Jean- Pierre Raffarin qui domine depuis longtemps ce type de réunion (en quarante ans de carrière, il en a organisé des kick off dans des Novotel!) avait une réponse en trois points avec deux keywords «chômage» et «changement».

    Les plus jeunes cadres prirent aussi la parole. Marine Le Pen voulait virer tout le monde, changer de stratégie et offrir des goodies aux clients. Cécile Duflot est revenu aux fondamentaux: se mettre à la place de l'acheteur: «Moi, si j'étais un Français ou une Française a-t-elle dit, je ne sais pas si…» c'était un peu confusant mais l'intérêt de ce genre de réunion c'est de désinhiber. Rama Yade ne lâchait rien sur son segment. La marque UDI a-t-elle expliqué n'avait rien à envier aux autres marques, elle n'était simplement pas assez mis en valeur par la direction de la communication. Pujadas et Delahousse ont fait mine d'entendre ce qu'elle disait. Ils avaient bien préparé leurs slides et les faisaient défiler dès qu'il y avait un temps mort. Henri Guaino a parlé d'Etat, de Nation, de frontières, d'idées. Le reste des participants regardaient ailleurs: ils ont fini par lui couper le micro. On allait perdre le rythme du meeting. Tous les HP (Haut potentiels) ont utilisé le mieux possible leur temps de parole. Bruno Le Maire avait la colère directoriale et Laurent Wauquiez, l'éloquence commerciale. Dans son bureau le PDG n'a rien raté des débats. Quand Pujadas a libéré tout le monde en annonçant les prochaines réunions, ceux qui avaient joué le jeu en se déplaçant aux urnes (les autres n'avaient pris la peine d'allumer leur télévision) n'ont sans doute pas été pleinement satisfaits. Mais qu'ils se rassurent, «leur message a été entendu». Leurs petites inquiétudes (emploi, sécurité, impôts, famille, déclassement) ce n'est plus un sujet. Ils peuvent dormir tranquille, le board s' occupe de tout."

    Michel Janva

  • Victoires municipales : les élections européennes lancées de belle manière

    Les  tendances qui se sont  dégagées  au premier tour des municipales, celles d’un fort rejet du PS, profitant mécaniquement à l’UMP,  et d’une   montée en puissance d’un Front National remettant en cause l’hégémonie des deux principaux  partis européistes se partageant les rôles (« bipolarisation »),  ont  été amplifiées au second. C’est une gifle magistrale que les Français en colère ont adressé à François Hollande et au gouvernement  Ayrault, le Parti socialiste perdant plus de 155 villes de plus de 9000 habitants. Maigre consolation pour les éléphants de la rue de Solferino, des villes symboles comme Lille, Strasbourg  ou Paris restent dans le giron de la gauche. Dans la capitale, comme nous le pronostiquions  dés le mois de septembre,  la bobo  Nathalie Kosciusko-Morizet, incapable de rassembler à droite,  est même lourdement  battue par sa sœur jumelle  Anne Hidalgo qui l’emporte avec 54,3% des voix. L’UMP sort incontestablement ragaillardie de ces élections, le mouvement de balancier gauche-droite lui ayant été profitable, mais c’est une victoire plus fragile qu’il n’y paraît. Au-delà de la guerre des chefs qui va reprendre de plus belle, son programme largement interchangeable avec  celui du PS sur les questions européennes, leur commune soumission à la Commission européenne,  achèvera de rendre perceptible  à beaucoup la véritable alternative portée par le FN. Marine Le Pen a redit ce matin au micro de RMC sa conviction selon laquelle « il faut en finir  avec  le faux choix entre l’UMP et le PS, « faire exploser  l’Union européenne pour retrouver notre liberté », en finir avec «  l’immense souffrance » générée par  notre soumission économique et sociale  à Bruxelles.

     « Nous allons trancher la tête du canard qui veut que le FN ne sait pas gérer des villes » a encore  souligné la présidente du FN  sur cette même antenne. Rappelons-le, l’opposition nationale espérait réaliser de bons résultats à ces élections afin  d’engendrer une belle dynamique de  campagne pour les européennes. Cet objectif est pleinement  atteint, avec 1546 conseillers municipaux (nous en espérions 1000),  459 élus dans les intercommunalités,   et gagne 11 mairies de plus de 9000 habitants…Il faut toute la mauvaise foi du calamiteux Alain Juppé  pour affirmer ce matin au micro d’Europe 1 qu’ « il n’y a pas eu de vague Bleu Marine » !

     Certes, certains des 315  candidats FN-RBM en lice pour le second tour échouent parfois de très peu. A Perpignan (Pyrénées-Orientales) notamment, la liste conduite  vice-président du FN, Louis Aliot (44,89%)  a perdu, après le retrait de la liste du PS,  face à l’UMP  Jean-Marc Pujol (55,11%). Les agents de la  coalisation  clientéliste UMP-PS ont su  quadriller la ville pour mobiliser les abstentionnistes, notamment ceux  issus de la diversité, contre l’opposition nationale.  L’abstention est ainsi en baisse sensible pour s’établir  à 37,25%, contre 43,01% au premier tour.

     Cette même alliance objective entre partis du Système, les mêmes moyens, les mêmes procédés  ont permis à Forbach (Moselle) la victoire de Laurent Kalinowski (47,73%)  sur  la liste FN-RBM de Florian Philippot (35,17%) .  Les quartiers pluriels ont  été aussi mobilisés en Avignon par les amis de la candidate socialiste Cécile Helle,  qui  est arrivée en tête (47,2%) devant le candidat FN Philippe Lottiaux (34,7%).

     Seule contre tous, la frontiste Valérie Laupies (47,26%)  s’est également inclinée à Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui a vu  le candidat DVD Lucien Limousin (52,74 %) l’emporter. Le FN rate de quelques voix la prise de la mairie de Carpentras (Vaucluse),  Hervé de Lépinau (42,15%),   talonnant le maire PS sortant Francis Adolphe (44,46% des voix). A  Saint-Gilles (Gard), le «front républicain» et la mobilisation des « minorités »  a joué aussi  à plein contre Gilbert Collard.  La liste UDI-UMP d’Eddy Valadier (51,5% des suffrages) l’emporte sur celle du député du RBM ( 48,50%).

     Pareillement, la liste conduite par Dominique Martin à Cluses (Haute-Savoie) progresse significativement entre les deux tours pour obtenir 37,23% des suffrages mais échoue devant le conglomérat  UDI et MoDem  soutenant Jean-Louis Mivel  (41,19%).

     Nous ne pouvons aussi que regretter que  la liste DVD de   Philippe Gaudin qui avait fusionné avec celle du frontiste Dominique Jolly à Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne), rate d’une  trentaine de  voix son élection à la mairie et en  déboulonne  la communiste Sylvie Altman.

     Mais il s’agit aussi de se réjouir, après le succès de Steeve  Briois dés le premier tour à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)  de très belles victoires.  A Béziers (Hérault),   la liste conduite par l’ex  président de Reporters sans frontières, Robert Ménard,  et qui bénéficiait du soutien du FN, l’emporte avec prés de 47% des voix  loin devant l’UMP Elie Aboud (34,62 %), et le socialiste Jean-Michel Du Plaa (18,38 %).  M. Ménard a même profité de la baisse de l’abstention dans cette commune  (31,49% hier contre 36,74% le 23 mars) pour renforcer son score.

     Avec une abstention également en  baisse (31,53 % au premier tour, 29% hier),    le frontiste David Rachline  remporte  Fréjus (Var)  avec 45,55% des suffrages devant l’UMP, Philippe Mougin ( 30,43%)   et le maire sortant  Elie Brun ( 24,1% des votes).  Le nouveau maire FN a aussitôt  lancé un  appel au rassemblement de toutes les énergies pour redresser la ville alors  que des « jeunes des quartiers » (souvent  venus  d’autres commune avoisinantes) ont scandé des slogans de haine à l’annonce des résultats. La réaction de l’ex maire UDF de Fréjus, François Léotard en dit long également  sur le décalage entre les antifrontistes rabiques  et la population.

     « L’élection d’un parti xénophobe et anti-européen à Fréjus ne peut provoquer pour le maire que j’ai été pendant vingt ans jusqu’en 1997 qu’une grande tristesse a-t-il déclaré. Je m’associerai à toute initiative pouvant permettre un contrôle d’opposition aux décisions du conseil municipal de Fréjus ». M Léotard, visiblement ébranlé,  semble avoir oublié que ce rôle de contrôle  incombe tout simplement  au conseiller municipal d’opposition… ce qu’il n’est même plus.

     Au Luc (Var),  le frontiste Philippe de La Grange  a surpris les médias locaux en  emportant  la ville, avec 42,02 % des suffrages, devant le DVD Dominique Lain (40,92 %), le DVG  Ali Torchi (16,17 %) et le maire sortant  André Raufast (0,86 %).

     A Cogolin (Var) , à quelques encablures  de Saint-Tropez, le frontiste Marc-Etienne Lansade l’emporte  franchement avec 53,1% des suffrages devant le  maire sortant, le DVD Jacques Sénéquier (46,9%) en faveur duquel les candidats du PS et de l’UMP  s’étaient retirés… Ainsi dans le Var,  le FN aura désormais  au moins 174 élus dans les  trente-quatre communes de ce département  où il fait son entrée dans les conseils municipaux.

     La plus grande ville conquise par le FN est… un  secteur. En l’occurrence le  7e de Marseille, le plus peuplé de la capitale phocéenne  avec 150 000 habitants qui a vu la liste FN-RBM conduite par   Stéphane Ravier   arrivée en tête avec 35,8 % des suffrages, devant l’UMP-UDI Richard Miron (32,5 %) et la liste PS-EELV-FG de Garo Hovsepian (31,7 %). La réaction abasourdie et vipérine de Jean-Claude Gaudin en dit long sur l’importance  de cette victoire pour le FN…

     A Beaucaire (Gard) dans une ambiance pour le moins électrique suscitée par les jeunes issus de la diversité  appelés à la rescousse par certains de ses adversaires,   Julien Sanchez l’emporte également de belle manière avec 39,81 % des suffrages. Il devance nettement le maire sortant sans étiquette Jacques Bourbousson (29 % des voix), le DVD  Christophe André (24,31 %)  et le DVG Claude Dubois ( 6,85 %).

     Le candidat FN Joris Hébrard, au Pontet (Vaucluse) a lui aussi viré en tête au soir du second tour  dans une triangulaire, avec 42,62 % des voix, devant l’ UMP  Claude Toutain (42,52 %) et la liste divers droite de Frédéric Quet (14,84 %). Le faible écart de voix entre M. Hébrard et  M. Toutain laisse présager un recours de l’UMP…

     A plusieurs centaines de kilomètres du Vaucluse, c’est dans l’Aisne   que le FN emporte aussi une mairie, à  Villers-Cotterêts, célèbre pour l’Ordonnance éponyme  qui en août 1539  imposa la rédaction des actes officiels et notariés en français en lieu et place  du  latin. Le candidat FN Franck Briffaut a creusé l’écart avec  41,53 % des suffrages, loin devant la liste du maire sortant, le socialiste Jean-Claude Pruski (34,66 %), et la liste DVD de  l’UDI Jean-Claude Gervais (23,80 %).

     A Hayange (Moselle), ville de l’acier, commune sinistrée et ravagée par les politiques de désindustrialisation menée main dans la main par le PS et l’UMP sous influence bruxelloise, le candidat frontiste, l’ex cégétiste Fabien Engelmann,  l’a emporté hier soir. Il totalise   34,70% des suffrages  devant la liste DVD de Thierry  Rohr (28,32%) et le maire sortant, le PS  Philippe David (27,23%).

     Autre symbole de taille, autre coup de tonnerre  à Mantes-la-Ville (Yvelines), commune dans laquelle Jean-Marie Le Pen en 1997, lors d’un déplacement de soutien à la candidature de sa fille Marie-Caroline pendant la  campagne des  législatives, tomba dans un véritable traquenard tendu par la gauche, l’extrême gauche, les soutiens de l’époque de  la  socialiste d’Annette Peulvast-Bergeal. Justice immanente, le candidat frontiste Cyril Nauth l’emporte avec 30,26 % des suffrages, devant la maire PS sortante, Monique Brochot (29,35 %), la liste DVG  d’Annette Peulvast-Bergeal (28,29 %)  et celle du DVD Eric Visintainer (12,09 %).

     Relevons aussi  que Philippe de Beauregard (Ligue du Sud), soutenu par le FN, a emporté la ville de Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), et que  Marie-Claude Bompard, la femme du maire d’Orange qui lui a été élu dés le premier tour avec près de 60% des voix, a  gagné hier  la mairie de  Bollène avec 55,35 % des voix, devançant  le candidat de la gauche Jean-Pierre Lambertin.

     Un mot encore pour noter que s’il existe comme nous l’avons vu d’assez fortes  disparités entre les communes,  le niveau de l’abstention a  battu un nouveau record   sous la Ve République, avec un taux hier  de 36,3% (36,45% au premier tour).  Au deuxième tour de 2008, l’abstention était  de 34,80%.

     Cette grève du vote est un signe du désarroi de  nos compatriotes devant les promesses non tenues de la classe politicienne, Français désabusés qui renoncent ainsi à faire entendre leur voix…laissant ainsi les autres décider à leur place.  C’est  bien évidemment une erreur profonde répète Bruno Gollnisch, qui rappelle que tous les Français pourront voter le 25 mai aux européennes pour confirmer leur refus d’être pris en otage, de subir la  désastreuse politique jumelle des euromondialistes de l’UMP et du PS.

     Le député FN  considère de la même façon  qu’un simple remaniement ministériel ne répondra pas  aux attentes de nos compatriotes, à la crise de confiance  aiguë qui frappe cet exécutif. Le   sondage Tilder/LCI/OpinionWay publié en fin de semaine en apporte s’il était nécessaire la confirmation :   87% des Français sont favorables à un changement de politique économique et non de personnel politique. C’est en effet tout l’enjeu du combat que nous menons et mènerons dans les mois et les années à venir !

    http://gollnisch.com/2014/03/31/victoires-municipales-les-elections-europeennes-lancees-belle-maniere/

  • Après la déculottée, la gifle du 3e tour

    Conséquence logique de sa déroute aux municipales, la gauche va perdre plusieurs dizaines d'intercommunalités. La désignation des nouvelles équipes dans les établissements publics de coopération intercommunale s'effectuera durant la deuxième semaine du mois d'avril. Exemples :

    • Paris

    Le PS espérait gouverner la future Métropole du Grand Paris (regroupant Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis), mais il n'aura pas la majorité des 337 conseillers métropolitains, à cause de la perte de nombreuses villes dans la petite couronne parisienne. Cette institution devrait être dominée à plus de 54 % par l'UMP et l'UDI. La gauche (PS, Front de gauche et EELV) n'obtiendrait qu'à peine plus de 45 % des sièges. 

    • Marseille

    Grâce à sa large victoire dans la cité phocéenne et dans plusieurs municipalités jusqu'alors détenues par la gauche (parmi lesquelles La Ciotat), l'UMP s'empare de la présidence de la communauté urbaine, occupée depuis 2008 par le socialiste Eugène Caselli. 

    • Lyon

    Bien que réélu à Lyon, Gérard Collomb pourrait être délogé de la présidence de la communauté urbaine, regroupant 58 communes dont bon nombre sont passées à droite : Chassieu, Décines, Francheville, Mions, Pierre-Bénite, Rillieux-la-Pape, Saint-Priest, Saint-Fons.

    • Toulouse

    Le nouveau maire Jean-Luc Moudenc (UMP) a l'intention de briguer la présidence de la communauté urbaine. Outre Toulouse, plusieurs communes de l'agglomération sont passées à droite, parmi lesquelles Balma et Saint-Orens.

    • Strasbourg

    Sur les 95 membres de l'agglomération, 47 sont clairement à gauche et deux autres sont apparentés. La partie va être serrée.

    • Bordeaux

    La droite reprend les commandes de la communauté urbaine avec 63 sièges sur 105.

    • Lille

    Martine Aubry devrait être dépossédée de la présidence de la communauté urbaine de Lille, avec la chute de Tourcoing et de Roubaix.

    • Saint-Etienne

    La communauté d'agglomération devrait basculer à droite.

    Michel Janva

  • Le PS n'est plus qu'un parti de "bobos"

    Maragaret Thatcher avait déclaré :

    "Le problème avec le socialisme est qu’on finit toujours par tomber à court de l’argent des autres".

    Quand on est ces "autres", au bout d'un moment, la coupe est pleine. S'obstinent donc à voter à gauche les gens qui en ont les moyens, c'est le nouveau luxe du bobo, avec celui d'habiter en centre ville, de rouler à vélo la semaine et en 4x4 le WE...

    Si on observe les résultats d'hier, on constate que:

    La gauche garde Paris, mais perd Saint-Ouen, Bobigny, Argenteuil, Aulnay sous bois, Villepinte, Livry-Gargan, Villeparisis, le Blanc-Mesnil, Villejuif, l'Haye les Roses, Juvisy, Athis-Mons, Viry Chatillon...

    La gauche garde Lille, mais perd Loos, Roubaix, Tourcoing...

    La gauche garde Lyon, mais perd Rillieux la pape, Décines-Charpieu, Chassieu, Saint-Priest, Mions, Saint-Fons, Pierre-Bénite, Grigny...

    Dans la plupart de ces villes, les participations sont très faibles (50,6% à Bobigny55% à Saint-Ouen49,5% à Tourcoing58% à Juvisy58,5% à Argenteuil). L'électorat populaire et immigré est resté chez lui, et l'on peut pointer du doigt les récentes lois sociétales pour expliquer en partie cette fracture.

    Michel Janva

  • Les nouveaux maires du Front National

    Le Front National disposera au final de onze maires encartés et de deux maires indépendants élus avec le soutien du parti. Au premier tour, Steeve Briois avait été élu maire d’Hénin-Beaumont. Douze autres communes ont été conquises au soir du second tour.

    Stéphane Ravier devient le maire du 7e secteur de Marseille. Le secteur le plus peuplé de la cité phocéenne !

    David Rachline, 26 ans à peine, a emporté Fréjus (Var).

    Julien Sanchez est élu à la tête de la commune de Beaucaire (Gard) .

    Franck Briffaut prend les commandes de Villers-Cotterêts (Aisne) .

    Fabien Engelmann emporte la mairie d’Hayange (Moselle).

    Philippe de la Grange se saisit de la mairie du Luc.

    Joris Hebrard est élu à la tête de la ville du Pontet.

    Marc-Etienne Lansade portera l’écharpe de maire de Cogolin (Var).

    Cyril Nauth obtient la mairie de Mantes-la-Ville (Île-de-France).

    Quant à Jean-Jacques Adoux, maire sortant du Hamel (Oise), il a choisi d’apparaître désormais sous les couleurs du FN.

    Enfin, deux maires ont été élus avec le soutien du FN sans pour autant appartenir au parti de Marine Le Pen. Il s’agit de Philippe de Beauregard, proche de Jacques Bompard, qui devient maire de Camarets-surAigues. Et du journaliste indépendant Robert Ménard qui emporte la mairie de Béziers.

    http://medias-presse.info/les-nouveaux-maires-du-front-national/8157

  • Sud : la gauche tombe, la droite reprend du poil de la bête et le FN réussit sa percée

    La plupart des grandes villes de la région tombent à droite ; voire même au centre.
    Les sondeurs nous disent souvent que les résultats du premier tour sont amplifiés au second. Ce n’est pas toujours vrai ; la preuve par ceux du Front national.
    Certes, il y a Béziers, où Robert Ménard, le nouveau maire passe à 47,30 % des voix. Pour lui, « il s’agit d’une victoire républicaine, puisqu’il n’y a pas de vaincus, mais que des vainqueurs, les Biterrois en l’occurrence. » À Fréjus, le frontiste David Rachline emporte la timbale, avec 45,6 %, tout comme son homologue Julien Sanchez à Beaucaire (39,81 %). Sans compter deux autres villes varoises de moindre importance ayant basculé vers le FN : Le Pontet avec Joris Hébrard (42,62 %) et Le Luc avec Philippe de la Grange (42,02 %).
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  • Remanier, et après ? Dissoudre l'assemblée ?

    Alexis Brézet écrit dans le Figaro :

    "Ce n'est pas une vague, c'est un tsunami! Le premier tour avait été cruel pour François Hollande, le second est assassin. Amplifiée par une abstention galopante, la débâcle rose est quasi générale. Elle était, au fond, prévisible: de révolte fiscale en Manif pour tous, la colère qui nourrit depuis deux ans l'impopularité abyssale de l'exécutif ne pouvait pas ne pas s'exprimer dans les urnes. Il fallait à nos dirigeants tout l'entêtement satisfait de ceux qui ne veulent rien entendre ni rien voir pour penser un seul instant qu'ils pourraient échapper au désastre.

    Cette fois, impossible de nier la réalité! Cette raclée historique, qui en annonce beaucoup d'autres (européennes, sénatoriales, régionales…), est un terrible réquisitoire contre ce quinquennat entamé dans l'illusion et qui, à mi-course, sombre déjà dans le discrédit. Elle sanctionne la faillite d'une politique qui a spectaculairement échoué en matière économique (chômage record, déficits galopants, impôts délirants) mais qui n'a pas su davantage tenir la promesse fondatrice d'apaiser le pays et de réconcilier les Français. Elle sanctionne aussi l'échec d'un homme qui, sauf en de rares occasions, n'aura jamais su se hisser à la hauteur de sa fonction, et qui, sous peine de se voir entraîné dans une spirale de rejet aux conséquences imprévisibles, doit aujourd'hui réagir vite et fort - tout ce qu'il déteste. [...] Gare! Après la carte du changement du premier ministre, il ne restera à François Hollande que celle de la dissolution, contrainte et forcée."

    Au mauvais résultat électoral, il faut ajouter ce matin l'échec économique. Bercy rate son objectif d’un déficit ramené à 4,1 % l’an dernier. Le déficit s'élève à 4,3% en 2013Les dépenses ont été tenues mais les recettes n’ont pas été au rendez-vous. La dette atteint 93,5 % de PIB.

    Michel Janva

  • Robert Ménard, candidat du pays réel, élu triomphalement à Béziers

    Robert Ménard : « Béziers se libère de vingt années de mauvaise gestion »

    « Ce soir, Béziers se libère de vingt années de mauvaise gestion », s’est félicité Robert Ménard après l’annonce de son succès au second tour des élections municipales, saluant une « victoire de l’espoir » demandant un « changement en profondeur ».