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élections - Page 669

  • Panique à bord du Titanic

    « Le Front National a réussi dimanche son opération de banalisation en réalisant une très forte poussée au premier tour des élections municipales en France. Il pourrait apparaître comme un parti de gouvernement dans un pays durement frappé par la crise économique » est-il écrit aujourd’hui dans l’article consacré aux municipales sur le site de La Tribune de Genève. « En gérant localement des villes, le FN relève maintenant le défi d’apparaître comme un parti de gouvernement, fait valoir Nonna Mayer, spécialiste du FN au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)». Un constat qu’un PS en pleine crise d’autisme,  arc-bouté  sur sa ligne Maginot baptisé  Front républicain, ne veut ni voir ni comprendre. Son  Premier secrétaire Harlem Désir, a également prévenu solennellement les candidats PS, notamment ceux  de  Perpignan, Fréjus et Béziers arrivés en troisième position : ils seront privés de l’investiture de la rue de Solferino s’ils ne retirent pas leurs candidatures dans ces villes où le FN arrive  en tête. Son alter ego, Jean-François Copé, a quant à lui fait savoir que « le candidat (ou candidate) UMP qui serait tenté(e) de passer un accord » avec le FN pour faire battre la gauche socialo-communiste serait « immédiatement exclu(e). »

     Sylvain Crépon, spécialiste es  FN à l’université de Nanterre, estime que les   scores enregistrés par l’opposition nationale dimanche sont une « performance ». De fait cette percée évoquée par nous hier est incontestable : les listes FN-RBM récoltent  16% de suffrages en moyenne dans les 597 communes où elles étaient en lice, sont  en tête dans 16 villes de plus de 10 000 habitants,    330 d’entre elles  sont qualifiées  pour le second tour,  dont 114  triangulaires, 77 quadrangulaires, 22 pentagulaires dans les villes de plus de 30 000 habitants.

     «Ce score est inédit, mais pas historique, car il rejoint ceux obtenus par le parti dans les années 1990 dans le sud», « on revient dans la logique des années 1990 » affirme l’universitaire  qui évoque les élections municipales de 1995 où le FN  s’était maintenu dans 119 villes de plus de 30 000 habitants au second tour et avait fait élire trois maires, à Toulon, Marignane (Bouches-du-Rhône) et Orange (Vaucluse). «La page de la scission de Bruno Mégret a été tournée, rendant le FN plus fort. Les mégrétistes ont réintégré le FN ou ont quitté la politique», « cette page tournée, le Front National retrouve son socle d’électeurs

     Mais pour autant poursuit Sylvain Crépon,  s’il y a bien désormais « trois forces », «  il continue à y avoir bipolarisation de la vie politique française,  on ne peut pas dire qu’il (le FN,  NDLR),  a mis fin à la bipolarisation gauche-droite». «Il y a plutôt maintien de la bipolarisation, avec un brouillage des frontières entre droite modérée et droite extrême», affirme de son côté Nonna Mayer à l’AFP.

     En fait de brouillage constate Bruno Gollnisch,   il apparait surtout que les Français expriment  de plus en plus clairement leur rejet des vieux chevaux de retour du Système,  leur intérêt,  leur curiosité,  leur adhésion vis-à-vis du programme alternatif porté par le Front National. Nous sommes bien entrés depuis vingt ans, et particulièrement depuis quelques années,  dans une  phase de transition, de recomposition politique,    ce que M. Crépon et Mme Mayer n’ignorent pas…

     Alors, il est tout aussi évident que les menaces d’un Système qui panique devant la remise en cause de son hégémonie sur les esprits, les  leçons de morale administrées par l’UMPS  aux Français ayant voté FN  et/ou à ceux qui ne l’ont pas fait dimanche dernier mais s’apprêtent à le faire au second tour,  ne fonctionnent plus.  Ou à tout le moins, avec beaucoup moins de pouvoir de nuisance qu’avant.

     Elles s’avèrent même plutôt contre-productives et nous doutons très fortement que les socialistes les plus malins  voient d’un bon œil  le départ de la Tournée anti-FN  organisée par  l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS racisme, dans des villes  susceptibles  de se donner un  maire  FN dimanche prochain.  

     A Hénin-Beaumont,  ces deux  pseudopodes du PS   sont arrivés après la bataille. Ils ont appelé hier à la «mise en place d’un comité de vigilance»  et organisé une manifestation des opposants au FN.  «Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos», ont braillé  devant  l’hôtel de ville les… 32  manifestants présents…rameutés en bus.

     «On veut pousser les gens à se mobiliser pour voter contre le FN et pousser les partis localement à tenir le front républicain»  explique l’indigné  Sacha Reingewirtz, nouveau président de l’UEJF,  qui évoque  les mânes du pauvre Mendés-France  à l’appui de son discours. Un garçon aussi déconnecté du réel  que le sont  Harlem Désir et ses autres  clones, qui feignent d’ignorer que même leurs électeurs ne croient plus depuis longtemps au fantasmatique danger fasciste!

     Certes, note encore Bruno Gollnisch,  tout cela est du théâtre, et il s’agit surtout  pour  tous ces vertueux démocrates   de justifier les  grasses subventions touchées ici ou là. C’est aussi au nom de considérations bien matérielles que l’apparatchik socialiste   Samuel Thomas, ex vice-président de SOS  racisme,  délégué général des Maisons des potes , appelle  les candidats dans les villes sensibles à signer ses engagements pour lutter contre les discriminations dont seraient  victimes les quartiers pluriels.

     «C’est dans ces villes que les électeurs anti-racistes pourront être mobilisés au second tour», a-t-il expliqué à l’AFP, promettant un coup de pouce des jeunes issus de l’immigration, champions de l’abstention,  en faveur des candidats de la gauche. Là aussi ce n’est  pas gagné, au regard du mépris, et c’est un doux euphémisme,   des jeunes des quartiers pour la clique cornaquant SOS  racisme.

     La chasse au gaspillages et à l’arrosage  clientéliste qui sera initiée par les mairies FN n’est à l’évidence  pas du goût de nombreuses sangsues  autoproclamées  « républicaines », « citoyennes », adeptes du « vivre-ensemble »…

    http://gollnisch.com/2014/03/25/panique-bord-du-titanic/

  • L'UMP, de l'alliance avec le FN à l'alliance avec le PC

    Philippe Gaudin (DVD soutenu par l'UMP) a ralié Dominique Joly (FN) au second tour des municipales à Villeneuve-Saint-Georges. L'UMP et l'UDI ont retiré leur soutien au candidat DVD. Philippe Gaudin réplique :

    « Je m’en moque, ça ne m’empêchera pas de continuer. Ce qui compte c’est de faire barrage à la maire sortante Sylvie Altman (PC) coûte que coûte ».

    Philippe Gaudin a recueilli 31,8% des voix au premier tour, contre 38,88 % à la maire sortante (PC) Sylvie Altman et 26,05 % au frontiste Dominique Joly. Dominique Joly a reçu le soutien de Marine Le Pen :

    « Villeneuve-Saint-Georges est une ville dans laquelle une fusion entre une liste divers droite et la liste FN peut faire battre la gauche. Ce candidat divers droite a toujours eu à notre égard un comportement tout à fait correct et respectueux. J’avais mis notamment cette condition pour envisager toute fusion car je crois que le respect de nos électeurs est l’un des éléments essentiels dans ce genre de réflexion ».

    A l'inverse, à Billy-Montigny, dans le Pas-de-Calais, 3 candidats étaient en mesure de se maintenir : le maire sortant communiste Bruno Troni, arrivé en tête avec près de 46 % des voix ; José Evrard pour le RBM avec 27 % et Tanguy Legrand avec sa liste divers gauche qui a enregistré un peu moins de 19 % des suffrages. L’UMP Fabrice Mulier s'est ralié au candidat communiste :

    « Nous avons fait le choix du front républicain ». « Nous voulons faire barrage au FN, c’est tout. On ne veut pas voir la ville entre leurs mains. Et en rejoignant la liste de M. Troni je ne garde pas mon étiquette UMP je deviens sans étiquette ».

    La fédération départementale UMP, par la voix de son secrétaire Philippe Rapeneau, dit

    «prendre acte de cette décision mais n’apporte en aucun cas son soutien à la candidature de M. Troni. Cette décision n’engage que Fabrice Mulier et ses colistiers ».

    Michel Janva

  • Imposer la parité pour les municipales est une absurdité

    Que penser de la thèse de Gordon Childe selon laquelle chaque secteur qui se féminise est un secteur en déclin ?
    La loi du 17 mai 2013 exige désormais, pour les communes de plus de 1.000 habitants, qu’il y ait autant de femmes que d’hommes sur les listes électorales. Cette nouveauté change considérablement la donne dans la plupart des communes pour les municipales.
    Dans un monde politique composé à 80 % d’hommes, cette réforme crée de sérieuses difficultés sur le terrain. En effet, cette exigence de parité a rendu plus délicate la constitution des listes dans ces villes.
    Les candidats sont obligés de courir pour chercher des candidates alors qu’il n’existe pas réellement de réservoir féminin en politique. Pour boucler les listes, la plupart sont contraints à faire des bricolages et des trafics.
    En effet, certains candidats sont obligés de faire appel à des parents, à des amis, aux femmes mariées utilisant leur nom de jeune fille. Un candidat en est même arrivé à passer une petite annonce pour trouver des colistières… De nos jours, monter une liste respectant le critère paritaire s’avère être une vraie bataille !
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  • "Le PS pourrait être la grande victime d’un combat entre le FN et l’UMP"

    Forte de sa percée aux municipales, Marine Le Pen affirme que le bipartisme est mort et que le FN est la troisième force de la vie politique française. Vraiment une bonne nouvelle ?


    Après le bipartisme, le bipartisme par rtl-fr

  • Les résultats contredisent les instituts de sondage

    Les instituts de sondage pointés dans Présent :

    "S’ils avaient prédit un mauvais score pour la gauche et une poussée du Front national, Robert Ménard, soutenu par le FN à Béziers, devait être au coude-à-coude avec l’UMP (44 % pour le premier, 30 % pour le second), le FN Steeve Briois battu dans tous les cas de figure au second tour (élu dimanche avec 50,25 %), les listes d’union de la gauche d’Anne Hidalgo l’emporter sur celles de l’UMP NKM à Paris (ces dernières sont en tête en nombre de voix)… et les listes socialistes de Patrick Mennucci à Marseille menacer l’UMP Jean-Claude Gaudin (37,64 %, tandis que celles du FN Stéphane Ravier, à 23,16 %, devancent celles du PS à 20,77 %)…

    Certes, un sondage n’indique que l’opinion du jour du sondage et les sondés peuvent mentir… A la différence des Instituts de sondage qui eux, bien sûr, ne sont jamais soupçonnables de malhonnêteté. Et puis quoi encore !"

    Michel Janva

  • Le conflit ouvert par la gauche sur le mariage a laissé une trace durable

    Jean-Marie Guénois réagit au sondage publié hier par La Croix :

    "La question du mariage homosexuel a probablement pesé dans le choix électoral municipal de «catholiques pratiquants» selon un sondage Harris-Interactive publié mardi par La Croix. Prudence toutefois dans l'analyse car il s'agit d'un scrutin local et d'un sondage «sortie des urnes» mais une tendance semble se dessiner nettement: alors que la question du mariage homosexuel a été jugée «très importante» ou «importante» pour 37 % des Français, les prises de positions des candidats sur ce thème l'ont été de la même façon pour 42 % des catholiques pratiquants réguliers dans ce scrutin.

    [...] Cette question pourrait a fortiori ne concerner que moins de 10 % de la population, voire 5 %... C'est-à-dire les plus convaincus, les pratiquants de tous les dimanches car les sondeurs retiennent «pratiquant régulier» celui qui va à la messe une fois par mois. Or, même avec toutes les marges d'erreur, ces chiffres - 37 % des Français et 42 % des catholiques pratiquants réguliers - prouvent que la question du mariage homosexuel est désormais jugée suffisamment sérieuse pour s'inviter, parmi d'autres et pour longtemps, dans la liste des critères de choix d'un nombre très significatif d'électeurs."

    Michel Janva

  • 2 listes FN fusionnent avec la droite

    En Moselle, à L'Hôpital, 5000 habitants, le candidat divers gauche, Gilbert Weber, est arrivé premier avec 36% des voix. Celui du FN, Jean-Claude Dreistadt, est second, avec 24%. Une alliance aurait lieu avec le quatrième, le DVD Jean-Marcel Labach (18%).

    Marine Le Pen a confirmé la fusion entre la liste divers droite Philippe Gaudin, qui vient de perdre le soutien de l'UMP, et la liste FN de Villeneuve-Saint-Georges (94). La gauche y a fait 38,87%, la droite 31,80% et le FN 26%.

    La présidente du FN a par ailleurs annoncé soutenir le candidat de droite de la ville de Sevran. Dans cette ville, le candidat PS Stéphane Gatignon est arrivé en tête avec 42,50% des voix, suivi par le Front de gauche Clémentine Autain (24,66%) et par le divers droite Philippe Geffroy.

    Au final, le FN sera présent dans 328 communes au second tour dimanche.

    Michel Janva

  • Mais c’est quoi, être « républicain », à la fin ?

    Républicains, l'UMP, le PS et l'extrême gauche ? C'est une plaisanterie ?
    En dépit du taux d’abstention record que viennent d’enregistrer les élections municipales – 38,6 % – et qui a porté le FN dans un nombre également record de villes dès ce premier tour, la droite et la gauche brament à l’unisson. Selon le Premier ministre, les abstentionnistes seraient animés « d’inquiétudes, voire de doutes » ; Brice Hortefeux y voit « de la lassitude, du mécontentement ». Pour Jean-François Copé, c’est « la colère » qui est responsable du vote FN ; et tous en choeur en appellent au vote républicain pour « tout faire pour empêcher le FN de conquérir des villes », clame le porte-parole du PS David Assouline. Rien de moins.
    Mais c’est quoi, être républicain, à la fin ? Être contre la monarchie ? Que les royalistes se lèvent ! S’opposer aux communautarismes religieux, ethniques, sociaux, culturels, sexuels ou politiques ? Que l’UMPS et l’extrême gauche restent assis !
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  • Le FN dispose peut-être d'une réserve de voix et pourrait encore progresser

    Guillaume Bernard décrypte pour le Figarovox les résultats du premier tour des municipales. Extraits :

    "[...] [D]eux phénomènes convergent pour expliquer la progression du FN: d'une part, la défiance de plus en plus grande des électeurs vis-à-vis des élites, en particulier politiques (qui se traduit notamment par l'abstention) et, d'autre part, la progression des idées du FN: «dédiabolisation», crédibilisation de son discours (en particulier à cause de la différenciation peu nette, sur un certain nombre de sujets importants, comme le multiculturalisme ou la construction européenne, entre la droite et la gauche). La progression du FN est d'autant plus significative que son électorat de prédilection, l'électorat populaire, est normalement celui qui s'abstient le plus: par conséquent, soit il s'est extrêmement mobilisé, soit le FN dispose peut-être d'une réserve de voix et pourrait encore progresser (si tant est que certains de ses électeurs du premier tour ne s'en détourne au second).

    Traduit-elle une adhésion profonde au programme du FN ou un vote de protestation ?

    Il est assez difficile de démêler ce qui relève de la protestation et ce qui appartient à l'adhésion. Elles sont, en fait, intimement liées : le vote FN peut (mais pas nécessairement) commencer par être l'expression d'un rejet des autres partis politiques pour, ensuite, se transformer en une adhésion. Au sein de l'électorat FN, la progression de l'adhésion est, ces dernières années, certaine : si seulement la moitié des électeurs du FN il y a encore quelques années souhaitaient vraiment l'arrivée au pouvoir de son candidat à la présidentielle, ils sont maintenant une écrasante majorité (plus de 85 % semble-t-il). Quand il vote pour le FN, l'électeur ne se détourne plus seulement des autres partis qu'il entend sanctionner, il fait un choix positif (du moins sur certains thèmes : l'immigration, l'insécurité, la construction européenne).

    De manière générale, il est certain que le vote aux extrêmes est plus protestataire que celui qui se porte sur les partis modérés puisqu'il s'appuie sur le rejet des «sortants». Cela dit, est-il vraiment crédible de penser que les électeurs qui votent pour un parti libéral ont attentivement lu Adam Smith ou que ceux qui se prononcent pour les sociaux-démocrates ont une vision précise de l'œuvre de John Maynard Keynes? Ainsi, l'opposition entre vote protestataire et vote d'adhésion mérite-t-elle d'être très fortement relativisée. Dans tous les courants d'opinion, la plupart des électeurs adhèrent, même de manière quelque peu imprécise, à quelques grands principes. Pour le FN, c'est le protectionnisme et la préférence nationale. [...]

    Tous ces éléments conduisent à penser que l'on s'oriente donc vers une recomposition du système partisan: de bipolaire il est en train de devenir tripolaire (gauche, droite, FN). La force du FN c'est qu'il est capable de réunir des électorats venant de droite et gauche (pour ce dernier souvent passé d'abord par l'abstention) ; sa faiblesse, c'est que son électorat est, en partie, volatil. Il semblerait que si l'ensemble des personnes qui ont déjà voté, une fois, pour le FN, celui-ci pourrait atteindre le tiers des suffrages. En tout cas, si, dans quelque temps, la progression du FN empêchait de constituer une majorité parlementaire et que cela rende nécessaire la constitution d'un gouvernement de grande coalition à l'allemande, cela ne pourrait que provoquer une recomposition des organisations partisanes elles-mêmes.

    Le PS semble avoir définitivement l'électorat populaire. En 2007, Nicolas Sarkozy avait su capter une partie de ces électeurs en déshérence. Aujourd'hui l'UMP doit-il partir à la reconquête de cet électorat, quitte à chasser sur les terres du FN, ou bien l'abandonner pour une ligne plus centriste et consensuelle (incarnée par exemple par Alain Juppé)?

    Sans le dire explicitement, vous mettez sur le tapis la question de la légitimité de ce qu'il est convenu d'appeler la «ligne Buisson». Disons-le sans détour: celle-ci n'est pas décriée pour des raisons électorales car elle a permis, en 2007, la victoire de Nicolas Sarkozy et a empêché, en 2012, l'hémorragie. Elle est, en fait, attaquée pour des raisons idéologiques: pour tous ceux qui ont adopté (consciemment ou non) l'idéologie de gauche, elle est une anomalie, presqu'une hérésie face au sens inéluctable de l'histoire qui voudrait que les idées de droite disparaissent totalement. Or, la ligne Buisson a conduit une partie de la droite qui, pendant deux siècles avait été colonisée par les idées de gauche, à penser de nouveau avec certains des concepts de droite. Elle est une des manifestations de ce que j'ai proposé d'appeler, notamment dans vos colonnes, le «mouvement dextrogyre»: la pression idéologique et la poussée électorale viennent, désormais, par la droite. Les attaques contre la ligne Buisson viennent donc surtout de ceux qui sont électoralement positionnés à droite mais qui ne sont pas (ou peu) doctrinalement de droite.

    Mais, cela n'empêche pas l'UMP de se trouver devant une alternative assez cruciale pour son avenir: soit accepter la droitisation de son discours pour se maintenir sur son créneau électoral, soit consentir de glisser sur sa gauche et laisser, sur sa droite, un espace politique qui sera inéluctablement occupé par d'autres. [...]"

    Michel Janva