L’UMP est de gauche mais elle ne le sait pas encore.
Les résultats des élections municipales de mars 2014 indiquent une nette défaite du PS et de la gauche. Mais s’agit-il seulement d’une défaite ? N’est-ce pas le début de la fin ? On s’accorde à dire que Mitterrand a tué le PC. Faut-il commencer à dire que Hollande a tué le PS ?
Ces derniers mois, à plusieurs reprises, des millions de Français, majoritairement de culture judéo-chrétienne, sont descendus dans la rue – ce qu’ils n’avaient jamais fait auparavant. À une échelle humaine, le soixante-huitardisme a subi un coup d’arrêt en 2013. À une échelle historique, le grand cycle de gauche commencé à la Renaissance s’est terminé en 2013. Le culte de l’individu, sans dieu, libre de tous ses caprices et irresponsable de tout, y compris de lui-même, a déraillé, de façon définitive. Pendant cinq siècles, le balancier idéologique s’est dirigé toujours plus vers la gauche. Ce mouvement est désormais inversé.
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Le PS agonisant : « Hollande m’a tuer ! »
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Contre le FN, tous les coups (bas) sont permis !
Le Monde, sous la plume de Sébastien Bonnefous le rappelait hier sur son site, le système et notamment le PS et ses pseudopodes, n’ont pas ménagé leurs efforts ces derniers mois pour inciter les Français à ne pas voter FN. La publication des derniers chiffres du chômage, qui indiquent une nouvelle progression de ce fléau, conséquence directe de la politique euromondialiste suivie avec un acharnement suicidaire par les partis bruxellois, devrait contribuer à conforter dimanche prochain les électeurs qui ont fait lever de belle manière la vague bleu marine le 23 mars. M. Bonnefous relève ainsi que si « le gouvernement dit avoir entendu « le message envoyé par les Français » au premier tour », il « n’indique nullement vouloir infléchir sa politique économique, promettant seulement davantage de justice sociale. Parallèlement, la lutte anti-FN a simplement évolué durant l’entre-deux-tours en un appel au front républicain, pas toujours respecté localement par les militants, comme à Béziers. Une variante qui pourrait s’avérer, à terme, tout autant inefficace. Si on ne fait que remplacer le soutien aux réformes au premier tour par le seul front républicain au second, ça ne marchera pas mieux. Il nous faut changer de discours quand quasiment un Français sur deux ne vote plus et ne nous écoute même plus, estime un responsable socialiste. » Il faudrait surtout que le PS change de logiciel, mais nous savons qu’il en est structurellement incapable, quant aux discours et aux promesses du PS…
De l’héritage de Jaurès, de son idéal de justice sociale, ne reste plus que quelques posters accrochés dans certains bureaux rue de Solferino, quelques formules incantatoires débitées par habitude. Bruno Gollnisch n’est pas le seul à constater que la défense du peuple et de la patrie a été remplacée par celle des minorités et du nouvel ordre mondial…
La gauche n’a pas ménagé ses efforts pour endiguer la vague nationale : les appels lors du 1er mai, prolongés dernièrement par des réunions publiques de lutte contre l’extrême droite lancés par les centrales syndicales de gauche, d’extrême gauche et des organisations du PS ; l’Université d’été socialiste de la Rochelle largement consacrée par Harlem Désir au combat contre le FN ; le forum à Paris sur « la République face aux extrémismes » en octobre 2013 ; le guide anti-FN lancé à grand renfort de publicité médiatique par le député Yann Galut en début d’année, la tournée anti nationale de Manuel Valls dans les villes ou le FN a le vent en poupe ces dernières semaines; les campagnes du même tonneau initiée par SOS racisme; les déclarations des Assouline, Taubira, Rihan-Cypel, Cambadélis, Hollande , Ayrault etc., désignant nommément le FN et ses dirigeants comme les ennemis à abattre; la réception à l’Elysée le 14 mars par François Hollande de la Licra, de, SOS racisme, de la LDH et du Mrap pour définir une offensive commune contre l’opposition nationale…
Autant de tentatives pitoyables pour masquer la raison d’être de cet acharnement : la conversion de la gauche à une idéologie et à des mots d’ordre qui trahissent tout particulièrement les intérêts des Français les plus modestes…qui ne sont plus guère défendus que par la droite nationale, populaire et sociale.
« Cette stratégie de diabolisation du Front National a été rapidement critiquée en interne » explique Sébastien Bonnefous. « Si le combat sur les valeurs » (sic) « était nécessaire, celui-ci est vite apparu insuffisant à beaucoup de socialistes, leur rappelant trop les années 1980 de SOS racisme jugées obsolètes. Désigner à ce point le FN comme l’adversaire principal a été une erreur. En faisant cela, on l’a d’une certaine façon légitimé et installé au centre de la vie politique nationale , estime un dirigeant socialiste ».
Bref cette «stratégie anti-Front national du Parti socialiste est un échec (…). Avec 329 listes qualifiées pour le second tour, « le parti de Marine Le Pen a enregistré, à l’occasion du premier tour, des scores historiques qui le replacent dans la situation politique qu’il a connue dans les années 1990. En progression en nombre de voix dans les villes de plus de 10 000 habitants, de 0,7 % en 2008 à 9,2 %, il est arrivé en tête dans 328 villes (dont 17 de plus de 10 000 habitants) et devrait se maintenir au second tour dans plus de 200 triangulaires. »
Mais méfions nous de ce Système prévient Bruno Gollnisch qui, s’il protège bien mal la France et les Français, s’avère redoutable quand il s’agit d’assurer sa survie et de conserver ses prébendes. Déjà, certains médias rapportent de manière particulièrement indigne, et sans le recul qu’impose la déontologie, le tweet d’une élu ecolo-gauchiste d’Hénin-Beaumont, Marine Tondelier.
Elle affirme qu’une employée de la mairie issue de la diversité, (dont elle ne donne pas le nom…et qui ne souhaite pas porter plainte) aurait été victime d’une injure raciste d’une de ses collègues sympathisante frontiste. Affirmation provocatrice à laquelle Mme Tondelier se garde bien d’apporter le moindre commencement de début de preuve. Diffamez, diffamez, il en restera toujours quelque chose…
Pour freiner l’alternative dont le FN est porteur, l’UMP elle aussi n’est pas en reste a d’ailleurs noté Steeve Briois, qui constate que le candidat de MM. Copé, Fillon et Juppé à la mairie de Billy-Montigny dans le Pas-de-Calais « vient d’annoncer son ralliement à l’autocrate Bruno Troni, maire sortant communiste de la ville, pour faire barrage au candidat Front National José Evrard ». L’alliance des héritiers du goulag et des ultra-libéraux communiant dans le même immigrationnisme…
Autres échanges de bons procédés, à Carpentras et Avignon notamment, « l’UMP, en se maintenant au deuxième tour malgré des scores bien inférieurs à ceux du FN, cherche à favoriser l’élection des socialistes et de leurs alliés d’extrême gauche, pourtant minoritaires dans les urnes ».
Florian Philippot constate également que « le député UMP de Sarreguemines, Céleste Lett, a apporté son soutien officiel à la liste conduite par Laurent Kalinowski , PS, candidat de François Hollande à Forbach. Le député UMP participera même au meeting du candidat socialiste qui se tiendra (ce) jeudi ! ». Et ce, alors même que « le candidat officiel de l’UMP (est) toujours en lice pour le second tour » dans cette ville…
Notons enfin, que des magouilles anti-démocratiques sont aussi à craindre au moment du dépouillement des votes dimanche prochain dans certaines communes. L’Agence Breizh-info rapporte d’ores et déjà le soupçon de fraudes lors du décomptage des résultats le 23 mars dans la petite commune de Mousteru (Côtes d’Armor).
La candidate FN, Catherine Blein, qui a contacté le service juridique du FN, affirme que dix de ses bulletins -sur un total de 14 invalidés dans la commune- ont été invalidés « au motif que des petites croix, des traits rouges, un numéro auraient été ajoutés dans un coin. Un procédé classique pour faire annuler un bulletin. La candidate Bleu marine déclare même avoir surpris une personne sur le bureau de vote en train de se débarrasser d’un de ses bulletins avant qu’une témoin n’intervienne… ».
« Dans une étude consacrée à la fraude électorale publiée sur le site Histoire&Mesure, rapporte cet article, l’historienne Nathalie Dompnier rappelle qu’au lendemain des élections municipales de 1983, le député Alain Griotteray imputait le développement de ces pratiques délictueuses aux appétits de pouvoir d’une gauche en recul : La fraude électorale massive est apparue comme l’arme ultime pour limiter l’échec. […] Les socialistes ont vu que la fraude légale payait à Marseille. Ils l’étendront donc à une nouvelle loi générale pour les élections législatives. Les communistes ont constaté que la fraude brutale permettait de limiter les dégâts, ils sont donc en train de perfectionner leurs méthodes ».
La vigilance s’impose plus que jamais face aux pratiques de ce Système aux abois, que l’on sait capable de bien des vilenies.
http://gollnisch.com/2014/03/27/contre-fn-les-coups-bas-permis/
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Le clivage droite/gauche devrait voler en éclat
Pour Eric Zemmour, le 1er tour des élections municipales est un succès pour le Front National :
"Les municipales en France, depuis l'après-guerre, sont la matrice annonciatrice de ce qui va arriver ensuite: en 1947, c'est le RPF du général de Gaulle, en 1977 c'est le PS de Mitterrand et en 1983 ce sont les jeunes pousses de la chiraquie qui montent sur le devant de la scène.
Si ce score aux municipales se confirme par une deuxième lame de fond aux européennes où le Front National ferait plus de 20%, on verra naitre une forme de tripartisme, certes déséquilibré, avec un FN avec peu d'élus, mais avec un très fort potentiel.
En effet le FN est un parti, qui non seulement s'enracine, mais qui a un fort réservoir de voix. L' abstention, qui n'est plus le fait des pécheurs à la ligne mais qui devient un geste de protestation politique, est un vote frère du FN. Ce sont les jeunes et les classes populaires qui s'abstiennent le plus: l'abstention est la preuve d'une facture entre le peuple et les élites politiques et médiatiques, entre le bas et le haut, qui correspond au discours du FN. Il y a là un réservoir de voix énorme pour Marine Le Pen.
[...] La IVème République tripartite, c'était la proportionnelle. Dans le scrutin majoritaire à deux tours, le destin du tripartisme, c'est forcèment le bipartisme. A partir du moment où le Front républicainest mort, nous allons vers un tripartisme très fragile, qui finira en bipartisme. Avec le front républicain, le FN n'a aucune chance. Sans le Front républicain -ce qui se passe aujourd'hui- il a des chances de gagner: à Béziers, Ménard va gagner. Et il y aura beaucoup de Béziers. Ça rappelle le schéma des années 1920-1930 en Angleterre où il y avait le vieil affrontement du XIXème siècle entre les Whigs et les Tories et, où, petit à petit à partir de la guerre de 1914, les travaillistes ont pris la place des Whigs, qui sont devenus résiduels dans le paysage politique. La leçon: le tripartisme est impossible dans un scrutin majoritaire. Dès lors nous avons trois hypothèses: soit le bipartisme actuel repousse les assauts du FN, soit l'UMP explose et le FN prend sa place, soir le PS se vide de ses électeurs et le FN prend sa place.
On arriverait ainsi à un nouveau clivage, qui ne serait plus le clivage droite-gauche, mais une sorte de ligne «Juppé-Valls», libérale et européenne, contre des souverainistes sociaux…
C'est ce que j'attends depuis 1992, c'est le clivage fondamental entre le oui et le non de Maastricht. Mais il faut rester prudent. La fin du clivage droite-gauche: ça fait 20 ans que j'annonce ça, et je me plante ! Cela peut continuer, mais idéologiquement, géographiquement (métropoles/ périurbains), sociologiquement (classes populaires/ élites) tout indique qu'il devrait voler en éclat."
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Entre le PCD et Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est fini !
La nouvelle est tombée hier soir et a fait l’effet d’une bombe dans les équipes du PCD de Jean-Frédéric Poisson. Dans le XIIème arrondissement, la droite et le centre ont fusionné leurs listes pour augmenter leur chance de l’emporter et c’est ainsi que le nom de Franck Margain a disparu comme l’a annoncé exclusivement Valeurs Actuelles vers 20h. Le dépôt des listes était clôturé à 18h.
L’ambiance est plutôt bizarre et en porte-à-faux depuis cette annonce. En effet Franck Margain dans un communiqué a annoncé que le dépôt de la nouvelle liste avait été invalidé malgré « la manœuvre peu élégante de Madame Kosciusko-Morizet » et qu’il serait donc bien candidat. Mais la colère ne semble pas tomber. Il faut rappeler que Franck Margain avait été un des candidats lors des primaires et qu’il avait été fidèle à Nathalie Kosciusko-Morizet après sa victoire. Or cette dernière a agi totalement dans le dos de Franck Margain, qui l’a appris aux derniers moments sans avoir été averti. C’est dire le peu de considération qu’elle a pour le soutien du PCD lors de cette campagne municipale.
Le PCD est très choqué. D’ailleurs c’est bien ce qu’il ressort du communiqué du président du PCD Jean-Frédéric Poisson qui considère que cette décision est humiliante : « elle signale une absence totale de respect des personnes, incompatible avec l’exercice normal d’une responsabilité publique ». Du coup le parti a appelé à battre la liste du XIIème de Valérie Montandon et à ne pas soutenir les listes de NKM sur Paris;
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Les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas
Entretien avec Renaud Camus
Au vu des résultats du premier tour des élections municipales ce dimanche, l’heure est au sauve-qui-peut du côté socialiste. Que devrait faire François Hollande selon vous ?
Je ne sais pas, et malheureusement ça ne m’intéresse pas beaucoup. Je ne peux pas me mettre à sa place : nos objectifs sont rigoureusement opposés. Tout ce que je vois (mais cela, je le savais déjà avant son élection), c’est que tant qu’il est là, on perd un temps précieux pour le salut de la nation, son indépendance et son identité. La colonisation du territoire national se poursuit et même s’accélère, et non seulement il ne fait rien pour y mettre un terme, lui et son gouvernement y collaborent activement. Peut-être qu’un Manuel Valls Premier ministre ralentirait un peu cette course à l’abîme – je n’y crois guère. Je le vois plutôt comme un virtuel second Sarkozy, aussi inefficace que le premier contre le changement de peuple et de civilisation.
On parle de « vote sanction » à l’encontre de la politique nationale : vous êtes d’accord ?
Oui, bien sûr, mais à condition d’inclure, paradoxalement, l’abstention dans le vote sanction ; et d’ailleurs de considérer que l’expression est bien insuffisante. Plus ou moins consciemment, les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas mais aussi, plus gravement encore, qu’il ne concerne pas la France, ni l’Europe, ni notre civilisation
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Quand l'UMP fusionne avec des listes de gauche
Jean-Claude Gaudin, maire UMP sortant de Marseille, a fusionné l'une de ses listes, celle du 2e secteur, avec celle du maire guériniste du Panier, Lisette Narducci (PRG). Cela lui permettra de ravir ce secteur à la gauche. Le leader PS Patrick Mennucci dénonce «des accords de longue date» entre Gaudin et Guérini, une «alliance scélérate» avec un «partage des tâches». Dans ce secteur, le FN a réalisé 16%.
Jean-Michel Baylet, patron du PRG, assure
«désavouer totalement cet accord contre-nature». «Je ne peux accepter que des PRG fusionnent avec l’UMP dont nous ne partageons absolument pas les valeurs. C’est d’autant plus condamnable que ce 2e secteur de Marseille n’est aucunement menacé par le Front national. Ceux qui ont passé cet accord seront sanctionnés par les instances de notre parti».
Du côté de l'UMP, pas de réaction.
Même alliance contre-nature à Blagnac (31), avec la fusion de la liste PRG/PS/PC avec celle de l'UMP (3e à 21,82 %) fait des remous (voir les résultats du 1er tour). Ces candidats s'allient contre le maire sortant, de gauche, arrivé en tête avec 37,98 % des voix.
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Une majorité de sympathisants UMP et FN en faveur d'accords locaux
Atlantico : Selon un sondage exclusif Ifop pour Atlantico, les sympathisants UMP (55%) et FN (62%) souhaiteraient la mise en place d'accords électoraux aux scrutins locaux. Après une légère baisse de cette volonté de rapprochement chez les sympathisants UMP depuis la présidentielle de mai 2012, ce chiffre repart à la hausse en mars 2014, comment l'expliquer ?
Atlantico : Selon un sondage exclusif Ifop pour Atlantico, les sympathisants UMP (55%) et FN (62%) souhaiteraient la mise en place d'accords électoraux aux scrutins locaux. Après une légère baisse de cette volonté de rapprochement chez les sympathisants UMP depuis la présidentielle de mai 2012, ce chiffre repart à la hausse en mars 2014, comment l'expliquer ?
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Municipales: Spectaculaire progression du FN, gifle pour la gauche
MUNICIPALES 2014 - Marqué par les affaires et le désaveu du gouvernement, ce scrutin voit la montée du Front national, qui pourrait emporter d’autres villes après Hénin-Beaumont…
Le Front national a réalisé une spectaculaire progression dimanche au premier tour des municipales, marqué par une sanction de la gauche au pouvoir, sur fond d'impopularité record de l'exécutif qui a permis à la droite de progresser. Tour d’horizon des grands enseignements du premier tour.
Le FN présent dans plus de cent triangulaires
A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, Tarascon, le FN est arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d'enregistrer d'autres victoires après celle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où Steeve Briois l'a emporté dimanche, permettant au parti de gagner pour la première fois une ville de plus de 10.000 habitants dès le premier tour. Au second tour, le parti devrait être présent dans plus d'une centaine de triangulaires.
«C'était inespéré», a salué Marine Le Pen, qualifiant ce scrutin de «cru exceptionnel» marquant «la fin de la bipolarisation de la vie politique». L'autre grand gagnant du scrutin est l'abstention, qui atteignait à 1h du matin 38,62% sur plus de 22,5 millions de bulletins dépouillés, selon le ministère de l'Intérieur, soit le niveau le plus élevé jamais atteint pour ce scrutin.
L’impact des affaires politiques
Alors que la campagne a surtout été marquée par des affaires touchant la droite (écoutes Buisson, affaire Sarkozy/Herzog, attaques contre Copé), la gauche a subi de plein fouet les conséquences de l'impopularité d'un exécutif au plus bas dans les sondages, François Hollande restant, au bout de deux ans de mandat, le président de plus impopulaire de la Ve République. Le message envoyé par les électeurs au président de la République pourrait d'ailleurs le conduire à procéder à un remaniement gouvernemental plus large qu'il ne l'avait prévu, après le second tour.
«Le Front était jusqu'ici un vote national, nous sommes en train de démontrer qu'il est aussi un vote local, un vote qui s'est enraciné», s'est félicité le vice-président du FN, Florian Philippot, qui a obtenu près de 36% à Forbach (Lorraine). Le FN a fait même une poussée dans l'Ouest, alors qu'il y était peu présent.
Gifle pour la gauche
Devant cette montée frontiste, la gauche s'est mobilisée sur son registre habituel : le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé «les forces démocratiques et républicaines» à faire barrage au FN au second tour. Le porte-parole du PS, David Assouline, a reconnu une hausse «inquiétante» du parti d'extrême droite, tandis que Pierre Laurent, numéro un du PCF, parlait d'«une alerte pour la gauche tout entière» et Olivier Besancenot (NPA) d'un «système politicien carbonisé». «La gifle attendue est bien arrivée pour la gauche», a commenté le directeur de BVA, Gaël Sliman.
Résultat spectaculaire: Niort a basculé à droite après près de 60 ans de gouvernance de la gauche, tandis que Strasbourg et Toulouse, villes que le PS avait enlevées à la droite en 2008, pourraient bien lui échapper. Même dans les villes que la gauche ne perd pas, l'hémorragie est souvent considérable : à Nantes, la candidate PS Johanna Rolland, adoubée par Jean-Marc Ayrault, perd 20 points par rapport à son mentor en 2008; à Lille, Martine Aubry en perd 12, à Lyon Gérard Collomb est en ballottage, alors qu'il était passé dès le premier tour la dernière fois.
Il y a un «tassement incontestable mais pas l'effondrement que la droite espérait», a voulu relativiser Thierry Mandon, porte-parole des députés PS. Dans certaines villes, son parti maintient ses positions, comme à Bourg-en-Bresse, Rodez ou Aurillac.
Pour la gauche, espoirs déçus à Marseille, bonne chances à Paris
Mais à Marseille, la ville devrait rester aux mains du «vieux lion» Jean-Claude Gaudin (UMP), qui arrive largement en tête devant le FN Stéphane Ravier, le candidat PS Patrick Mennucci n'arrivant qu'en troisième position dans cette cité sur laquelle les socialistes fondaient de grands espoirs.
A Paris, la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a fait mentir les pronostics en se classant en pole position sur l'ensemble de la capitale devant Anne Hidalgo (PS). NKM a jugé «le changement possible», «tout proche» après deux mandats de Bertrand Delanoë (PS). Mais mathématiquement la partie s'annonce des plus serrée pour l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, Anne Hidalgo restant largement en mesure de l'emporter.
L’équation des triangulaires
La gauche risque aussi de perdre Amiens, Angers, Reims, Saint-Etienne et Laval. Au Havre, le maire sortant UMP, Edouard Philippe, est réélu dès le premier tour, comme Alain Juppé à Bordeaux ou Xavier Bertrand à Saint-Quentin (Aisne). Le président de l'UMP, Jean-François Copé, réélu dès dimanche à Meaux, a appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour, estimant que «les conditions d'une grande victoire» de la droite étaient réunies.
Mais cette éventuelle «vague bleue» dépend pour partie du nombre de triangulaires qui opposeront dimanche prochain gauche, droite et FN et d'éventuelles consignes de désistement pour faire barrage au FN. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ores et déjà prévenu que la majorité ferait «tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité». Le chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, a, lui aussi, défendu le front républicain pour contrer le FN.
Pour l’UMP, pas d’alliances avec le FN ni de désistement en faveur de la gauche
Mais l'UMP restera fidèle à sa ligne depuis 2011, le «ni PS, ni FN». «Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le front républicain», a annoncé Henri Guaino, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy et député des Yvelines. L'ex-Premier ministre UMP François Fillon a confirmé: «Aucun désistement» en faveur de la gauche, ni «alliance» avec le FN.
La vice-présidente de l'UDI, Rama Yade, fidèle au mot d'ordre de son parti, a préconisé le front républicain dans les villes où le FN arrive en tête. A Pau, le président du MoDem, François Bayrou, arrive nettement en tête avec près de 42% des voix dans cette ville qu'il tente de conquérir pour la troisième fois. Son bras droit, Marielle de Sarnez, est élue dès le premier tour conseillère de Paris sur la liste du maire UMP du VIe arrondissement. Les écologistes ont des raisons de se réjouir, ayant franchi les 10% dans plusieurs grandes villes (Annecy, Valence notamment) et surtout devançant à Grenoble le dauphin désigné du maire sortant PS.Source : 20minutes avec Afp : http://www.20minutes.fr/politique/1331354-municipales-spectaculaire-progression-du-fn-gifle-pour-la-gauche -
Enracinement local, victoire totale ?
Une vague, c’est bien, mais encore faut-il avoir un surf solide pour pouvoir bien en profiter ! Depuis 1995 à Orange, Jacques Bompard a montré l’exemple d’une implantation locale réussie. Elu maire, puis conseiller général, puis député, Bompard s’est même payé le luxe d’étendre la « zone libérée » à d’autres communes du Vaucluse.
Lorsqu’il a fallu défendre dans les médias le bilan des communes emportées par le FN en 1995, c’est d’ailleurs à Orange que les responsables frontistes se sont référés. On imagine que cela a pu faire sourire le député-maire Jacques Bompard quand on sait de quelle manière il a claqué la porte du parti et la profonde inimitié qui l’oppose désormais à Jean-Marie Le Pen. Mais Marine et Marion, plus conciliantes que le Menhir sans doute, ont trouvé un terrain d’entente avec Bompard. Plusieurs candidats aux élections municipales ont ainsi bénéficié du soutien commun du Rassemblement Bleu Marine et de la Ligue du Sud (le petit parti local des bompardiens) et, dans le Vaucluse, chacun essaie de travailler en bonne intelligence. En attendant de pouvoir (re)prendre l’ascendant sans doute… « Politique d’abord » comme nous l’a enseigné Charles Maurras le vieux maître de Martigues !
Avec sa réélection, à nouveau dès le premier tour, pour un quatrième mandat, Jacques Bompard pourra sans doute toujours être cité en exemple par les différentes composantes de la droite nationale. Mais il n’en aura désormais plus le monopole. -
Chantage et vengeance : les voilà, leurs fameuses « valeurs républicaines » !
On sait désormais ce que sont ces « valeurs républicaines » que la quasi-totalité de la classe politique ne cesse de jeter à la face du Front national…
Ça y est, on sait désormais ce que sont ces omniprésentes « valeurs républicaines » que la quasi-totalité de la classe politique ne cesse de jeter à la face du Front national… On en arrivait à se demander si elles existaient vraiment…
Tout d’abord, grâce à Olivier Py, directeur du festival d’Avignon, indigné par le succès du candidat frontiste Philippe Lottiaux (il a devancé d’une courte tête la candidate socialiste dimanche soir, lors du premier tour des élections municipales) : « 30 % au FN, je ne reconnais pas ma ville. »
« Sa » ville, allons bon ! Comme étaient sans doute « ses » villes précédentes : Orléans, dont il était en 1997 le directeur du Centre dramatique national… ou encore Paris où il dirigeait le Théâtre national de l’Odéon en 2007 ! « Sa » ville, donc ! Comme « sa » conception du suffrage universel… et « ses valeurs républicaines » : « Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front national. Cela me semble tout à fait inimaginable […] Je n’envisage que deux solutions possibles : soit je démissionne et on nomme un nouveau directeur ; soit on délocalise le festival dans une autre ville. »
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