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élections - Page 675

  • C’est une Crimée, qui fait oui, oui, oui, oui, oui, oui…

    N’est-ce pas seulement parce que la réponse des Criméens au referendum de ce dimanche nous est connue d’avance que l’Occident s’indigne qu’on ait osé leur poser la question ?
    On vote donc aujourd’hui en Crimée. Les conditions dans lesquelles a été décidé et se déroule ce referendum sont il est vrai assez particulières. Justifient-elles pour autant les cris d’orfraie que pousse et les menaces de sanctions que brandit l’Occident au nom de principes qu’il ne respecte pas toujours lui-même et en feignant d’ignorer que les pressions de tout ordre qu’il reproche à la Russie vont au-devant plutôt qu’à l’encontre des vœux de la population concernée ?
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  • À 10 jours du scrutin, 1 Français sur 3 les croit tous pourris !

    Abstention massive ou explosion du vote blanc ? Si rien de tout cela ne devait se réaliser, il y aurait tout de même de quoi être perplexe…
    Les gouvernements successifs ne cessent d’expliquer aux Français qu’ils ont la plus belle des démocraties que le monde entier est censé nous envier et ils sont 69 %, dans un sondage BVA commandé par i>Télé-CQFD et Le Parisien-Aujourd’hui, à estimer que « les personnalités politiques sont le plus souvent corrompues. »
    Selon l’AFP : « Pour 69 % des personnes interrogées, le type d’affaires judiciaires impliquant des personnalités politiques relayées dans les médias durant ces dernières semaines , est bien le signe que les personnalités politiques sont le plus souvent corrompues , 29 % considérant qu’elles ne représentent que des cas isolés, la majorité des personnalités politiques étant intègres, et 2 % ne se prononçant pas. »

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  • Municipales 2014 : quels enjeux ?

    L’enjeu des prochaines élections municipales est-il, comme la plupart des médias « mainstream » le serinent, un front du rejet anti-Hollande ou, au contraire, un surgeon du sursaut des classes moyennes ?

    On peut aisément conjecturer qu’il empruntera à ces deux dynamiques politiques et sociales.

    Une participation en hausse ?

    Le scrutin des municipales, bien que faisant la part belle à la proximité, a toujours été moins bien fréquenté que la présidentielle, la reine des élections au suffrage universel direct. Ainsi, aux dernières élections de 2008, 35,5% des électeurs se sont abstenus (contre « seulement » 20,5% à la présidentielle). Chiffres à relativiser, toutefois, si on les compare à ceux des scrutins régionaux de 2010 (plus de 53% d’abstentionnistes), des législatives de 2012 (44,5%), des européennes de 2009 (près de 60% !), voire des cantonales de 2011 (environ 56%). Autant de chiffres qui, néanmoins, n’illustrent qu’imparfaitement le désaveu de nos compatriotes pour la politique, ainsi qu’en atteste le baromètre de la confiance politique commandé par le Cevipof et le CNRS et publié le 13 janvier dernier.

    Si 87% des Français estiment que les responsables politiques ne se préoccupent peu ou pas du tout de ce qu’ils pensent, ils sont, nonobstant, 57% à déclarer s’intéresser plus ou moins à la politique, tandis que 63% persistent à penser que le bulletin de vote reste le meilleur moyen d’exercer une influence sur les décisions politiques, plutôt que de manifester dans la rue (32%) ou de faire grève (23%). Cette prise de pouls de l’opinion révèle, en outre, qu’un tiers de l’électorat est prêt à voter pour Marine Le Pen et ses représentants figurant sur les listes Rassemblement Bleu Marine, la cote de popularité de la pasionaria frontiste talonnant de deux points celle de Nicolas Sarkozy (36%, -1 point sur une an). La conclusion prospective qui s’impose, dès lors, est que, d’une part, l’on devrait observer une hausse de la participation lors des échéances de mars, d’autre part, que les Français, à défaut de voir surgir l’homme (ou la femme) providentielle, aspirent à une certaine restauration de l’ordre public, lato sensu.

    Une poussée de la droite souverainiste ?

    A l’instar de la dernière élection présidentielle, les élections municipales auront comme toile de fond la mondialisation (et ses conséquences en termes de désindustrialisation, donc d’appauvrissement des territoires) et le multiculturalisme (caractéristique patente de l’échec du modèle assimilationniste français), deux causes à l’origine de ce que le géographe, Christophe Guilluy, a dénommé « les fractures françaises ». C’est dire que, fondamentalement, c’est la question sociale qui sera au cœur d’un scrutin lequel, en dépit de son fort localisme, peut de moins en moins ignorer le contexte national et mondial (le chômage endémique comme conséquence du libre-échangisme économique), en même temps qu’il accentuera trois types de césures pouvant parfois se recouper. Une césure territoriale entre les métropoles et les zones urbaines ou rurales périphériques, une césure sociologique entre les couches populaires des limes et les classes supérieures des grandes villes et enfin une césure démographique opposant les minorités ethniques surreprésentées des banlieues, les « bobos » des villes et les classes populaires reléguées dans les franges subrurales ou suburbaines.

    Ce constat a été parfaitement opéré, tant par les démographes Emmanuel Todd et Hervé Le Bras dans leur maître-ouvrage, Le mystère français (cf. notre chronique « L’héritage des territoires », dans L’AF 2000, n°2864), que par le géographe Christophe Guilluy (Fractures françaises, Flammarion, 2013). Alors que, nous disent les premiers, « aujourd’hui, l’ouvrier (…) est rural et comme dissous dans le territoire, [qu’il] ne voisine pas avec ses compagnons de travail mais avec des agriculteurs et, plus encore, avec des employés », cet éparpillement (pour ne pas dire cette dilution) des classes populaires traditionnelles s’explique, selon le second, par une implosion de la classe moyenne sur le plan économique (baisse ou stagnation des salaires et du niveau de vie, précarisation de l’emploi, déclassement), que par sa paradoxale survivance, en tant que « concept intégrateur », sur le plan culturel et identitaire. En effet, comme le souligne pertinemment ce dernier, « l’adhésion, y compris d’une partie des couches populaires à ce concept culturel souligne une volonté, celle de ne surtout pas faire partie de cette ‘‘autre France’’, celle des banlieues ».

    A noter, par ailleurs, que sous l’effet de désastreuses « politiques de la ville » mêlant impératifs de mixité sociale, constructions massives de logement sociaux et foyers d’accueils divers, les édiles (principalement socialistes) des moyennes et grandes villes, au moyen du formidable levier des intercommunalités (dont ils dirigent souvent les exécutifs) et avec la complicité plus ou moins active de maires gaucho-compatibles, délestent leurs banlieues saturées et encombrées, au détriment de leurs ceintures périurbaines ou rurales. A cette aune, la droite souverainiste et antimondialiste peut espérer atteindre de bons, voire d’excellents résultats au sein de territoires oubliés, peuplés de cette majorité invisible qui émerge péniblement d’une gueule de bois de plus de trente ans. La gauche et la droite libérales-libertaires des grandes villes continueront, quant à elles, à se partager les places, les commissions et les prébendes, toujours en entretenant l’illusion d’une alternance de plus en plus factice.

    par Aristide Leucate

    L’AF 2881 - lactionpolitique.hautetfort.com

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Municipales-2014-quels-enjeux

  • L'UDI croit encore au "front républicain"

    Quitte à faire gagner la gauche, Yves Jégo indique :

    "Au soir du premier tour, l'UDI va d'abord mettre une frontière infranchissable avec le FN".

    "Nous allons respecter à la virgule près le front républicain: partout où il y a un risque de maire FN, l'UDI s'engagera vis-à-vis de la liste d'en face, y compris une liste PS". "Si des alliés sont moins clairs que nous, nous quitterons ces alliances".

    Yves Jégo s'est déjà allié avec le PS en votant la loi Taubira. Le front de laa culture de mort existe bien.

    Michel Janva

  • Une nouvelle donne

    Certaines estimations indiquent  que  les listes FN-RBM  pourraient  être en position d’arbitre dans environ  90 des 240 communes de plus de 30.000 habitants. Une hypothèse  qui n’a peut être  pas échappé à Pascal Canfin,  ministre délégué EELV en charge du Développement, qui était mercredi l’invité de l’émission Question d’info  LCP/FranceInfo/AFP/Le Monde. Il a repris à son compte l’accusation formulée depuis longtemps par la droite, RPR-UDF hier, UMP aujourd’hui, vis-à-vis de la gauche en général et du PS en particulier. A savoir  que la montée en puissance des intentions de vote en faveur du FN, si elle se confirme lors des élections municipales les 23 et 30 mars,  pourrait servir les intérêts de la gauche en lui permettant,  de sauver quelques unes de ses  mairies. Assumant le «cynisme» de cette analyse, M. Canfin explique: «Il y a des triangulaires avec le FN (…). A partir de là, vous savez aussi bien que moi que cela peut changer le résultat du deuxième tour et auquel cas, s’il y a des triangulaires, des candidats de gauche peuvent être élus». Est-ce si certain, à la lumière notamment des enseignements des dernières partielles où le PS fut éliminé par les candidats du FN?

    Ce qui est aussi   une évidence, c’est que les deux principaux partis européistes, en dehors des défis homériques et des oppositions souvent artificielles  qui sont de mises lors des périodes électorales, préfèrent de très loin, continuer  co-gérer ensemble communes, régions, collectivités et autres assemblées, sans introduire le loup FN dans la bergerie.

    Une opposition nationale, comme c’et déjà le cas dans les conseils  régionaux,  au parlement européen où  elle  a des élus,  qui pourrait y dénoncer bien des collusions voire des turpitudes. Une opposition patriotique qui pourrait  aussi, surtout, en gagnant des mairies, y faire la preuve de sa compétence, de son sérieux, de sa crédibilité.  Et ce scénario là serait assez  catastrophique  pour le Système qui se partage  gâteaux, prébendes et privilèges, souvent au détriment de la prospérité et des intérêts des  Français.  

    Enfin, et ce constat vaut autant pour les souhaits hypothétiques de la gauche exprimés par Pascal Canfin que pour la propagande  oiseuse de l’UMP tendant de  faire croire à une complicité objective entre le FN  et le PS, les enquêtes d’opinions qui se succèdent observent des bouleversements qui remettent en cause leurs analyses.

    D’abord parce que lesdites enquêtes  indiquent que le vote FN  n’est plus seulement  l’expression d’un ras-le-bol, d’une volonté toute simple de faire un bras  d’honneur au Système, d’une révolte sans suite contre les partis des coquins et des copains et leur double-langage, mais aussi un vote d’adhésion à des idées. Cela implique que ces Français là veulent logiquement et légitimement que le programme du Front, en tout ou partie, puissent être appliqué.

     Nous évoquions dernièrement  sur ce blog, le Baromètre Opinion Way/Cevipof sur  la confiance politique, paru en   janvier 2014 qui a révélé le fossé grandissant entre le peuple Français et les  écuries électorales, les personnalités   qui  se partagent le contrôle des institutions.

    Selon ce baromètre, moins d’un tiers des Français fait confiance à  une UE survendue comme notre horizon indépassable par l’UMPS;  50% des sondés  ne croient plus à la démocratie et souhaitent être gouvernés par « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement et des élections »;  69% jugent ainsi que la démocratie ne fonctionne pas bien;  75% de nos compatriotes ne font plus confiance ni à l’Etat, ni à la République;   88% rejettent les partis politiques.

    Le FN répète depuis des décennies que le vrai clivage n’est plus tant entre la droite et la gauche, mais entre d’un côté les  défenseurs de l’identité et de la souveraineté nationales et de l’autre,  les partis communiant largement dans la même idéologie supranationale. Cette certitude fait son chemin puisque trois Français sur quatre considèrent que les « notions de droite et de gauche ne veulent plus rien dire » tandis que  60% affirment « ne plus avoir confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner».

    Autre grosse difficulté, à la fois pour les dirigeants du PS et leurs clones progressistes de l’UMP,  l’enquête BVA publié en  septembre 2013 indiquait que  70% des sympathisants UMP sont favorables à la « normalisation du FN ». Une étude récente YouGov pour Itélé, soulignait aussi la perméabilité des électeurs UMP aux idées frontistes ou à tout le moins leur volonté de faire battre la gauche socialo-communiste. Ainsi  50% des sympathisants  UMP seraient  favorables à des accords de désistement au second tour avec le FN (60% des électeurs frontistes y seraient aussi favorables, et seulement  16% des électeurs  UMP déclarent qu’ils ne voteraient probablement plus à droite en cas d‘accords électoraux avec le FN.

    Autant dire que le PS et l’UMP pourraient bien très rapidement remballer leurs certitudes…

    http://gollnisch.com/2014/03/14/nouvelle-donne/

  • Charles Beigbeder: « Je veux que les Parisiens soient fiers de leur ville »

    Alors qu’Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet partent comme les deux favorites des municipales parisiennes dont le 1er tour aura lieu le 23 mars prochain, Charles Beigbeder, tête de liste de Paris Libéré, mène sa campagne avec sérénité et confiance. Il a accepté de répondre à nos questions sur la raison de sa dissidence, son programme…
    1)      Charles Beigbeder, le 20 décembre 2013 vous avez annoncé votre entrée en dissidence dans la course aux municipales à Paris et vous avez présenté votre liste « Paris libéré » le 30 janvier dernier. Vous considérez Nathalie Kosciusko-Morizet comme votre concurrente. Que lui reprochez-vous exactement ? Qu’est-ce qui a motivé votre choix de conduire une autre liste de droite ?
     
    Je suis candidat à la Mairie de Paris. Par conséquent, tous les autres candidats sont, de facto, mes concurrents directs, au moins pour le premier tour de scrutin. Nathalie l’est moins qu’Anne Hidalgo, car notre priorité est d’assurer l’alternance à l’Hôtel de Ville qui doit être libéré de ses occupants actuels. Je reproche à Nathalie Kosciusko-Morizet de n’avoir pas su fédérer toutes les sensibilités des parisiens qui veulent l’alternance. Elle est souvent trop proche d’Anne Hidalgo, notamment sur le thème du logement. Je suis surpris de constater un grand nombre de similitudes dans leurs propositions.
     
    C’est la volonté d’être libre de mes choix qui a été ma principale motivation à prendre mon indépendance dans cette élection. La demande légitime des  parisiens, qui ne se reconnaissent plus dans la classe politique, d’être représentés par des membres de la société civile, m’a décidé à franchir le cap.

  • Le 3e tour des municipales : les communautés d'agglomération

    Lu dans Présent :

    "Les élections municipales des 23 et 30 mars prochains se doubleront d’un enjeu que beaucoup d’électeurs ne perçoivent pas toujours très clairement : celui du contrôle des agglomérations et de l’ensemble des structures intercommunales, « lieux de pouvoir aussi importants que méconnus ». Entre le 31 mars et le 2 mai prochains, seront pourtant désignés les exécutifs des 2 145 structures intercommunales.

    Dans plusieurs grandes villes, spécialement à Lille, Bordeaux, Marseille, Amiens, Reims, Saint-Etienne, Angers, l’UMP et ses alliés spéculent sur un PS en recul pour prendre la direction de communautés urbaines qui leur paraissent gagnables. Par exemple, dans le Nord-Pas-de-Calais, si le candidat de l’UMP et de l’UDI parvient à s’emparer de Tourcoing, comme certains sondages en indiquent la possibilité, Martine Aubry, même confortablement réélue dans sa ville, perdra néanmoins la présidence de la communauté urbaine de Lille.

    A Marseille, prévient Jean-Claude Gaudin, l’élection du 30 mars « donnera les clés de la ville, de la communauté urbaine et, dès 2016, de la grande métropole ». Votée par les parlementaires fin 2013, la création de cette métropole Aix-Marseille réunira 93 communes et 1,8 million d’habitants.

    Comme le notait récemment un journaliste politique : « La place prise par l’intercommunalité dans le débat public, quasi nulle, est inversement proportionnelle à son importance dans les politiques locales. Depuis plus d’un siècle, les lois successives de décentralisation ont transféré des compétences essentielles des mairies vers les regroupements de communes, notamment le développement économique, l’aménagement du territoire, l’organisation des transports urbains, l’habitat, l’assainissement de l’eau. »

    Autrement dit, les scrutins locaux sont un peu comme les élections européennes : les pouvoirs de décision ne se trouvent pas exactement là où beaucoup d’électeurs le croient. Ces derniers votent de plus en plus souvent pour des coquilles vides. Ou, du moins, de plus en plus vidées de leur substance décisionnaire. [...]

    Dans les municipalités, comme à Bruxelles, de transferts de souveraineté subreptices en transferts furtifs de compétences locales, le pouvoir politique s’anonymise… [...]"

    Michel Janva

  • Élections, pièges à….

    Toujours ignares et bornés, souvent faméliques et corrompus, voilà les maîtres de la France. On nous dit qu'on les changera. Changer le personnel ne servira à rien. De pareilles institutions corrompent leurs hommes quels qu'ils soient.
    Charles Maurras.
    C'est un prodigieux moyen de propagande. C'est aussi, hélas, un élément d'abêtissement en ce sens que les gens se fient à ce qu'on leur montre. Ils n'imaginent plus. Ils voient. Ils perdent la notion de jugement et ils se prêtent gentiment à la fainéantise. La TV est dangereuse pour les hommes. L'alcoolisme, le bavardage, et la politique en font déjà des abrutis. Etait-il nécessaire d'ajouter encore quelque chose ?
    Louis-Ferdinand Céline.
    La République, ça ! Allons donc ! La République, cette puante macédoine défaisons, de mendiants, de prévaricateurs, de trafiquants d'influence, de ministres véreux ?
    Henri Béraud.
    Créer des mécontents pour obtenir les agités, et jouir enfin du désordre, c'est le procédé ordinaire de l'esprit de révolution.
    Charles Maurras.
    L’adrénaline fait frémir les candidats en lice. Les élections à venir donnent du travail aux journaleux et à leur canard en faillite, aux préfectures, aux politiciens évidemment et souvent à leur progéniture, à leur femme ou maîtresse, aux banques, aux imprimeries, à la Poste... Et puis les élections, surtout, font perdre du temps aux hommes et aux femmes qui n'ont rien compris. Tout d'abord, la campagne électorale les excite et attise les petites divisions de nounous "commèreuses" et de citoyens fictifs. Dans le même temps, les abrutis qui se prennent encore au jeu électoral cultivent consciemment ou inconsciemment (peu importe) un esprit de supporteur, de fan enclin à soutenir devant son poste chinois de télévision le dernier candidat "du" terroir mis à la mode par un Système qui tire les ficelles de toutes les marionnettes les plus en vue. (Que devient José Bové que le média graisseux et olivâtre a explicitement fait passer pour le nouvel Astérix de notre Gaule il y a quelques années et cela au cours d'une émission télé qui lui était entièrement consacrée en première partie de soirée ?) Candidat du terroir ou candidat du peuple comme l'inénarrable Jean-Luc Mélenchon qui passa toute sa jeunesse à pourrir son pantalon et son tablier en peau de porc au sein d'un Sénat où les profiteurs s'empiffrent comme des ténias bien planqués dans leur boue. Longévité sénatrice et maçonnerie rigolarde qui ne l'empêchent pas d'être présenté comme un homme populaire et même quasi révolutionnaire par ces média qui veulent faire l'opinion. Faut-il encore une fois, par ailleurs, décrire la manière avec laquelle les commentateurs assermentés présentent l'égérie des invertis et de la république en danger ? Cette femme parvenue à deux doigts de la fin de son processus de dédiabolisation serait la candidate du renouveau et de la laïcité défendue bec et ongle contre les terrifiants nazislamistes. Nous savons depuis 2002 et la grosse fanfaronnade de Roger Cukierman présentant le second tour obtenu par Jean-Marie Le Pen lors du 21 avril comme un avertissement adressé à la population judéophobe et antisioniste que l'opposition patriotique officielle était factice. Cet événement est en effet des plus éloquents, constitue l'indice que la grosse machinerie électorale est une énorme guignolerie qui persiste à dicter sa loi aux gens placides, abrutis, éduqués, polis, bêtes suivant les ordres appuyés de l'Engeance. Et la masse d'individus ébahis reste suffisamment importante pour que rien ne change. Grâce à la magie des élections qui dessinent artificiellement les camps politiques puis malaxent les consciences subjuguées par ces partis tout superficiels et qui ne peuvent faire un tri politique qu'en fonction de ce que le Système propose, le citoyen isolé comme jamais dans cette société contre-nature est condamné à tourner en rond jusqu'à la mort. Car évidemment, les choix proposés sont tous artificiels : ils ont l'apparence de la radicalité, de la nouveauté, de l'authenticité, de la générosité, de la tolérance, de l'intransigeance, de la propreté, de l'écologie, du patriotisme, du racisme, que sais-je encore ? C'est un peu comme le cinéma 3D qui déglingue les yeux et le bulbe des petits enfants cinéphiles. L'impression totale du réel, mais surtout, en outre, l'impossibilité de fuir cette prison mentale. Trop de journaux, trop de télé, trop de radio, trop de conformisme au travail, à l'école, en famille, trop de politesse idéologique, trop de retenue, trop de grégarisme, trop d'ignorance, trop de naïveté, trop de pensée comprimée, trop de tabous. L'électeur est avant tout un individu enseveli de préjugés systémiques. Il est programmé mentalement au cours de son interminable enfance (une enfance et une adolescence prolongées et des études souvent bidon qui n'en finissent pas) non seulement pour vénérer (même inconsciemment) ou pour maintenir complètement irrationnellement un état d'esprit maladif de tolérance, d'antiracisme névrotique, une propension à ne pas accepter l'enracinement, à exiger l'égalité pour rien, à se chamailler entre frères et à se faire battre sans broncher par l'Autre, mais aussi est-il programmé, le cerveau verrouillé, pour ne pas imaginer la vie, la société, le monde sans l’électoralisme, sans l'urne qui sanctifie, sans la griserie des vingt heures annonçant le vainqueur et le défait, sans ce suspens interminable qui précède le grand match, le Super Bowl de la politicaillerie émaillée de ses strass, de ses paillettes et de ses publicités.
    La comédie américaine grand public de facture moyenne The Truman Show constitue dans une certaine mesure une allégorie de ce que vit l'électeur lambda. Il a le sentiment d'avoir le choix, de pouvoir s'engager d'une manière opératoire sur tel ou tel chemin, d'aimer ou de ne pas apprécier telle ou telle personne, de « voir ailleurs » quand il le souhaite. Ce sentiment de liberté n'est pas remis en cause, jamais remis en question en son for intérieur ; il le vit naturellement. Sous l'œil torve de ses maîtres qu'il ne parvient même pas à détecter (puisqu'il ne les cherche pas...), l'électeur s'excite, pactise, s'épanche, déchante, erre, s'agrippe de nouveau à son candidat, à son parti ; et c'est reparti pour un tour. Parfois l'image du hamster enfermé dans sa cage affreuse et tournant, désœuvré, sa roue, nous fait penser à cet électeur qui s'excite ainsi bestialement ou comme un chien baveux avec son os en plastique qui fait pouet pouet quand il le mord en grognant. Mais voilà, l'élection l'a fait fantasmer ; il s'est défoulé par son biais ; il a rêvé ; il a trouvé un nouveau point d'appui ; il a le sentiment faux de ne pas être seul. Bref, l'électeur ne peut imaginer la politique autrement que dans le cadre prétendument démocratique. L'électeur actif tout comme l'électeur passif, le petit nightclubeur qui n'a jamais voté et qui ne votera jamais ! Il faut le dire sans ambages : il existe bel et bien une conscience collective assise sur la croyance superstitieuse de la démocratie curative et de l'élection prophylactique. Il existe bien la survivance historique de l'homme providentiel dans cette conscience collective mais même l'unité héroïque, l'individu charismatique désiré reste assimilé, dans cette idéosphère si prégnante, au système électoral dans son entièreté.
    Réveillons-nous !
    D'aucuns nous rétorqueront que la critique de l'électoralisme et du démocratisme est incongrue à quelques semaines des élections préférées des Français, les municipales. Pouah ! Nous connaissons les antiennes des "modérants" ne manquant jamais de nous dire que les municipales ont leur spécificité, que ces élections ne sont pas contrôlées par le Système. Enfin, avec le bulldozer de l’intercomrnunalité, l'aspect pragmatique des élections locales en a pris un coup... Les petites libertés disparaissent, qu'on le veuille ou non. Mais reste la grosse propagande électoraliste amadouant l'homme, l'exhortant à participer au devoir de sa liberté. Car la petite élection locale, celle où presque tout le monde connaît tout le monde, la villageoise, n'a pas besoin de la fanfare médiatique pour vivre, n'a pas besoin du fantasme démocratiste pour être considérée comme utile : elle est une histoire de familles, a trait à la vie organique des populations enracinées. Nous pensons quant à nous que si nous pouvions nous en passer pendant quelque temps, ce ne serait pas plus mal. Histoire de désintoxiquer complètement le Français, de le désaliéner, de le mettre devant le fait accompli qui lui dessillera les yeux.
    Oui nous pouvons vivre sans démocratie effective ou de carton ! Doit-il s'en convaincre avant d'appréhender, enfin, son intrinsèque nocivité ?
    Il est plus que temps de renouer avec la pensée nationaliste et antidémocratique. Pensée centrale et axiome politique oublié avec ces quarante ans de Front national et de jeux électoraux incessants. Quarante ans d'approximation nationale, quarante ans de publicité démocratique sous le masque patriotique, quarante ans de volontés gaspillées, quarante ans d'oubli, quarante ans pour remiser dans les livres d'histoire écrits par d'obscurs nomades la pensée nationaliste radicale. Une longévité étouffante qui ne permit in fine qu'à légitimer auprès de la mouvance nationale l'urne poisseuse de la Gueuse et la grand-messe du Vingt heures.
    Il faut douter, enfin, du patriotisme et dénier le nationalisme à ces électoralistes bien peignés qui s'incrustent chez les nationalistes sincères pour trouver colleurs d'affiches, cotisants et cybers militants. Mais bon sang ! Comment pourrions-nous oublier la grande leçon d'un Ernest Renan, libéral contraint de témoigner en faveur de la monarchie entière, de la non-démocratie dans son essence et même de la dictature.
    « En quoi consiste la vraie pénitence ? s'interroge Renan. Tous les Pères de la vie spirituelle sont d'accord sur ce point : la pénitence ne consiste pas à mener une vie dure, à jeûner, à se mortifier. Elle consiste à se corriger de ses défauts, et parmi ses défauts à se corriger justement de ceux qu'on aime, de ce défaut favori qui est presque toujours le fond même de notre nature, le principe secret de nos actions. Quel est pour la France ce défaut favori, dont il importe avant tout qu 'elle se corrige ? C'est le goût de la démocratie superficielle [...]. Corrigeons-nous de la démocratie. » Cette dernière est la pire erreur. « C'est, en tout cas, l'erreur qui affaiblit le plus une nation. Une assemblée élue ne réforme pas. Donnez à la France un roi jeune, sérieux, austère en ses mœurs ; qu'il règne cinquante ans, qu'il groupe autour de lui des hommes âpres au travail, fanatiques de leur œuvre, et la France aura encore un siècle de gloire et de prospérité. »
    Les élections municipales ne peuvent redorer le blason de leur démocratie. Quels que soient les résultats des prochaines fêtes urniques. Nous nous rappelons, de notre côté, de l'extase vécue par de jeunes militants à la suite de la victoire des Mégret à Vitrolles... « Aujourd'hui Vitrolles, demain la France ! » lisions-nous alors sur les murs de notre université. Il n'a pas fallu grand-chose pour dégonfler l'euphorie mégrétiste et, à terme, nous l'avons observé, le nationalisme de certains militants. Aujourd'hui ces élections s'illustrent avant tout par la mise en valeur d'un FN post-nationaliste et d'un populisme des plus niais. Les histoires de fesses de Hollande, les petites polémiques cousues main, et la starisation de candidats hybrides comme ce transsexuel effrayant étiqueté écologiste qui comble de bonheur gitons politiciens, journaleux égrillards, dégénérés tératoïdes,crapoussins de bistrots, janissaires préfectoraux, greluchons de conseils régionaux, hétaïres élyséennes, cagots voyageurs, uranistes marinistes, et Roger-bontemps du spectacle télévisuel, complétant le tableau d'une campagne électorale toujours plus dérisoire.
    Nous devons rompre radicalement avec la culture morbide de l'électoralisme, et c'est à nous de prendre l'initiative, de décider du moment où plus rien ne sera comme avant ! C'est à nous de prôner la fin de la démocratie. Personne ne le fera à notre place. Ni Dieudonné, ni Zemmour, ni la familia ou la maisonnée Le Pen, ni les prétendants de telle ou telle dynastie moribonde. Si nous devons commencer par la destruction des symboles démocratiques, nous le ferons. À nous de réfléchir dès maintenant sur l'incontournable problématique anti-démocratique. Arrêtons de perdre un temps si précieux avec ces gesticulations qui ne profitent qu'à quelques malins et à l'Engeance.
    François-Xavier Rochette. Rivarol du 27 février 2014

  • Un effort de transparence

    Les plus naïfs peuvent s’accrocher au mythe de la séparation des pouvoirs , qui n’a pas plus  été  réellement effective sous la Vème  République qu’avant, mais  personne ne peut  croire  les dénégations maladroites des membres du gouvernement, tétanisés par la peur d’être soumis à l’accusation d’instrumentaliser la justice à des fins politiques.  Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls,  Christiane Taubira jurent la main sur le cœur qu’ils ont été mis au courant des écoutes de Nicolas Sarkozy et de son avocat Me Herzog  (depuis près d’un an!),  par les révélations parues dans la presse. Les Français ont l’habitude d’être pris pour des truffes, mais là c’est tout de même le pompon!

    Si la durée desdites écoutes, au terme d’une procédure autorisée sous le gouvernement Fillon, peut apparaître démesurée et attentatoire  à la vie privée, il  appartient à  Thémis de faire la lumière sur le très trouble dossier du financement supposé de la campagne présidentielle de 2007  de M. Sarkozy par la Libye de M.  Kadhafi. Le premier ayant ensuite  beaucoup œuvré à  l’élimination  du second…

    L’ex chef de l’Etat ne sort pas grandi de toutes ses affaires à répétition, qui compromettent (?) son grand retour annoncé, alors qu’une  information judiciaire pour trafic d’influence a été ouverte le 26 février.  Autre information et pas des moindres, qui a filtré dans les médias,  les enquêteurs  et autres « grandes oreilles » auraient découvert que Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, tuyautait  M. Sarkozy sur l’affaire Bettencourt par le biais de Me Herzog.

    Sur le site du Point, la journaliste d’investigation Sophie Coignard (auteure  il y a quelques années avec Alexandre Wickham, de  l’excellent « L’Omerta française« ) tient  à rappeler que Gilbert Azibert, ex  secrétaire général du ministère de la Justice sous Sarkozy, « surnommé  Annulator, quand, président de la chambre de l’instruction à Paris, il réduisait à néant un nombre appréciable de dossiers, parfois sensibles », « est l’un des dignitaires de la Grande Loge nationale française (GLNF).« 

    « Comme tous ses collègues initiés, il a donc prononcé deux serments : l’un dans les prétoires, l’autre en loge. (…) Son exemple met en lumière toutes les difficultés qui résultent de cette double allégeance : est-ce que l’une, professionnelle, prend toujours le pas sur l’autre, discrète ? Une question d’autant plus douloureuse qu’aucun magistrat, en France, n’a jamais eu le courage d’effectuer son coming out« .

    « À tous les étages de la magistrature, et surtout aux plus élevés – c’est à cela que ça sert -, les francs-maçons sont là ». Mais « en France, c’est l’omerta. Résultat : dès qu’une affaire éclate, le soupçon jaillit » et la journaliste souligne  que ce n’est pas  le  cas dans d’autres pays aux Etats-Unis bien sûr  ou les maçons s’affichent en pleine lumière, mais aussi en Grande-Bretagne et en Italie.

    En 2003, auditionné par la Commission Stasi sur la laïcité, Bruno Gollnisch créa l’effroi et la stupeur chez les membres de ladite commission, lorsqu’il souleva justement la question de l’affiliation de responsables de l’Etat,de dépositaires de l’autorité publique, à des syndicats politisés et/ou à  des sociétés secrètes,  à la franc-maçonnerie pour parler clairement .

    Le député FN avait relevé que le Premier ministre britannique de l’époque , le travailliste Tony Blair,  estimait dans l’ordre des choses que les personnages publics occupant  des fonctions dans l’appareil de l’Etat,  les ministres et fonctionnaires  déclarent publiquement leur appartenance aux syndicats, loges,  et autres  » associations » . Est-il impensable, comme le souhaitent certains,   de demander la publication du nom des membres des loges exerçant des fonctions publiques,  à l’instar de ceux des associations d’anciens élèves des grandes écoles qui publient un annuaire consultable par tous?

    « Un gage de transparence indispensable au bon fonctionnement de la démocratie » avait-il noté. « Je suis inquiet de votre conception de la sphère privée  » lui avait  répliqué d’un air pincé  le philosophe laïcard  d’extrême gauche  Henri Pena-Ruiz. Ce dernier, qui milite aujourd’hui au Parti de Gauche  du Grand oriental Mélenchon, n’est certes   nullement gêné par les agissements bien  sectaires des rouges du Syndicat de la Magistrature – souvent pointés par Bruno Gollnisch et le FN-  et bien silencieux (?)  sur   les troubles  connexions  entre le monde des affaires, les sociétés secrètes et la classe politicienne.

     Pour prendre également  l’exemple de l’Italie, il est ainsi  interdit aux magistrats de faire partie de sociétés secrètes  comme la maçonnerie, et le scandale maçonnique retentissant comme celui impliquant la loge P2,  le krach de la banque Ambrosiano en 1982,  reste très vivace dans les esprits.

    Or, nul besoin de fantasmagorie, de  se plonger dans la lecture de bulletins confidentiels ou de sites complotistes , pointés avec horreur   par  les humanistes,  pour avoir connaissance du nombre particulièrement élevé de maçons impliqués  dans des embrouilles  politico-affairistes. Les livres ne manquent pas sur le sujet comme celui  de Ghislaine Ottenheimer et de Renaud Lecadre « Les  Frères Invisibles « .  Quant à la «  grande presse« , elle s’en fait régulièrement l’écho,  les dossiers sur le  pouvoir ou l’influence des francs-maçons, voire les affaires qui en découlent,   sont des  marronniers des magazines français qui exposent le poids des maçons dans la justice,  la police, les partis politiques…

    Si la classe politicienne qui dénonce le populisme, le sentiment du « tous pourris » qui  gagne une majorité de Français,  voulait lever les soupçons de collusions, de corruptions, de règne du  deux poids deux mesures  qui accablent notre système démocratique, cet effort de transparence là serait  une nécessité. Chiche ?

    http://gollnisch.com/2014/03/12/effort-de-transparence/