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Serge Laroze (FN) sur les 120 millions attribués par la mairie de Toulouse aux associations
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Municipales : que reste-t-il de la souveraineté du peuple ?
Michel Pinton revient, pour Liberté politique, sur l'évolution récente des élections municipales :
"En glissant un bulletin dans l’enveloppe officielle, nous acceptons de nous soumettre à une contrainte qui est si bien entrée dans les mœurs qu’elle nous paraît naturelle. Mais elle ne va pas de soi dans son principe : nous limitons notre liberté de citoyens au choix d’une liste de noms dont nous ne pouvons changer ni la composition ni l’ordre de présentation. (...)
Il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’il y a trente ans, les [électeurs] pouvaient rayer les noms des candidats qui leur paraissaient indignes de la charge, composer l’assemblée communale selon leur propre idée par la méthode du « panachage » des listes rivales et même ajouter les noms de personnes qui n’avaient pas fait acte de candidature. (...)
Ce n’est pas tout. Les listes qui nous sont proposées sont toutes construites selon le principe dit du millefeuille : après un homme vient une femme et réciproquement. (...) On aurait pu penser que les électeurs — et plus encore les électrices — de chaque collectivité locale étaient plus qualifiés que quiconque pour décider de la place à confier aux candidates dans les affaires municipales. (...) À nouveau notre liberté de citoyen est sévèrement bornée.
Enfin, les lecteurs de Liberté politique qui s’intéresseront aux conséquences de leurs votes, constateront, dans les semaines qui viennent, que le verdict des électeurs n’aura pas changé grand-chose au cours de la vie dans leurs communes. S’ils cherchent à comprendre pourquoi, ils apprendront que les décisions importantes et les options essentielles se prennent aujourd’hui dans d’autres instances qui portent les noms anodins de « communautés de communes » ou « communautés urbaines » ou autres. La distribution des responsabilités y est obscure, le contrôle des électeurs inexistant et le lien avec les administrés si mou qu’il répond rarement aux sollicitations. (...)
Qui recueille la puissance politique qui nous est retirée ? Je le résumerai en un mot : des initiés. Parfois ceux-ci sont des politiciens malins qui ont compris que ce système leur permettait de mieux asseoir leur pouvoir et leur influence ; parfois, des technocrates irresponsables mais persuadés de mieux savoir que quiconque où est le bien commun ; parfois encore des groupes de pression très minoritaires mais astucieusement placés ; le plus souvent, une coalition de ces trois familles. Elles ont le trait commun de se méfier de la liberté citoyenne ; elles la repoussent à leur profit dans des canaux le plus étroit possible. (...)"
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Les valeurs "républicaines" : qu'est-ce donc ?
Journaliste, écrivain et conférencier, Franck Ferrands'interroge sur Figarovox sur le sens du terme "républicain" :
C'est le mot à la mode: dans les médias, ces temps-ci, les bonnes choses sont qualifiées de «républicaines», les mauvaises, d'«antirépublicaines». [...]
Aux Etats-Unis, être Républicain traduit une appartenance politique. En Espagne, dans les années 1930, cela relevait d'un engagement fort. Mais en France, de nos jours, que signifie ce terme, si crânement revendiqué par le premier venu? Rien, ou pas grand-chose - n'en déplaise aux tribuns, aux éditorialistes, aux analystes qui, à tous vents, en usent et en abusent.
Qu'on permette à l'historien de souligner, pour commencer, que la forme républicaine d'un gouvernement n'a jamais garanti son caractère démocratique. [...] A l'inverse, une démocratie n'est pas obligatoirement une république: le Royaume-Uni sans doute est la plus emblématique des vieilles démocraties ; or son régime est bel et bien monarchique, même si la reine n'y détient de pouvoir qu'honorifique, et si son premier ministre est issu d'un parlement élu au suffrage universel direct.
J'irais jusqu'à rappeler que, selon un classement international établi en décembre 2013 par l'association autrichienne The Democracy Ranking en fonction du plus ou moins grand respect des droits humains au sein de 115 Etats souverains, les deux premiers (la Norvège et la Suède) sont des monarchies, et les deux derniers (le Yémen et la Syrie), des républiques! Que, dans les vingt «meilleurs élèves», onze relèvent d'un roi, d'une reine ou d'un empereur, alors que dix-huit des vingt plus mauvais affichent hautement leur dénomination républicaine - la France elle-même ne venant du reste qu'à la seizième place… [...]"
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Si le PS perd le vote des électeurs d’origine étrangère, il est fichu
La revue trimestrielle Commentaire (printemps 2014) publie un article consacré au « vote populaire » et tente de décrypter l’évolution de la sociologie politique.
Le PS « poursuit sa progression entamée dans les années 90 au sein des grandes agglomérations urbaines grâce à la concentration de deux groupes qui lui sont très favorables : les classes moyennes et supérieures intellectuelles et de service, d’une part, les milieux populaires à forte proportion de Français d’origine étrangère, d’autre part », affirment les chargés de l’étude.
Le mythe d’un PS destiné aux ouvriers est définitivement bon pour les orties. Le PS ne repose plus que sur les bobos, les fonctionnaires et les électeurs d’origine étrangère. D’où, comme nous l’avions déjà souligné, la grande crainte du gouvernement qui observe que les électeurs d’origine étrangère pourraient bien leur échapper si des gens comme Alain Soral ou Farida Belghoul maintiennent, voire développent leur influence.
Quant à l’UMP, elle « appuie sur la coalition électorale traditionnelle de la droite modérée (…), mais elle bénéficie également du soutien d’une fraction significative des milieux populaires qui ont basculé à droite, notamment des ouvriers des zones périurbaines et rurales, particulièrement sensibles aux thèmes de l’immigration et de l’insécurité ».
Mais c’est au final le FN qui vient perturber le plus les lignes sociologiques et qui confirme depuis longtemps sa place de premier parti ouvrier de France. Le FN continue de mordre sur les électorats de gauche comme de droite.
http://medias-presse.info/si-le-ps-perd-le-vote-des-electeurs-dorigine-etrangere-il-est-fichu/7720
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Vers le printemps de la France
A trois jours du premier tour des élections municipales, le triste spectacle que donne la classe politicienne aux Français est perçu par de nombreux politologues et journalistes comme de nature à favoriser l’ opposition nationale dans les urnes. Dans Le Figaro, Yves-Marie Cann, directeur adjoint du pôle opinion de CSA, résume l’opinion de beaucoup de ses confrères lorsqu’il explique que «Le FN se nourrit évidemment du tous pourris (…). Mais cela ne suffit pas pour préjuger du score du parti de Marine Le Pen. Comme il est présent dans beaucoup plus de communes qu’en 2008, où il avait une liste dans un peu plus de 80 villes seulement, son score en voix sera mécaniquement supérieur. Il pourra donc provoquer davantage de triangulaires. Après, tout dépendra des reports de voix.» Et aussi (surtout?) de l’abstention ajouterons-nous, qui peut faire des ravages au sein des sympathisants de l’UMP ou du PS, mais aussi handicaper la progression du FN si la France en colère boude les urnes… Mais les affaires qui éclaboussent l’UMP et le PS, ne sont pas la raison déterminante du dynamisme d’un FN qui engrange surtout des soutiens du fait de l’alternative économique, sociale, souverainiste identitaire dont il est porteur. Il est certes plus simple, plus rassurant, plus commode pour les partis du Système de nier ce vote d’adhésion à des idées ou de le minorer…
Au-delà des scandales à répétition, l’UMP, véritable auberge espagnole idéologique, est logiquement ébranlée par l’illisibilité de sa ligne politique, écartelée entre son aile droitière, très forte en gueule notamment dans le sud-est où pour les raisons sociologiques que l’on sait la porosité de son électorat traditionnel avec les thématiques frontistes est très forte, et son aile bobo-progressiste et immigrationniste. Pour sa dernière réunion publique d’avant le premier tour hier à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet qui suscite légitimement la défiance du peuple de droite, a d’ailleurs repris les mêmes arguments que Jean-Luc Mélenchon pour inviter «la gauche» à voter pour elle afin de sanctionner François Hollande et un gouvernement…dont la ligne socialo-libérale-européiste est pourtant essentiellement la sienne.
Officiellement, toutes les composantes de l’UMP se retrouvent pour affirmer qu’elles n’appelleront pas à voter pour un canddiat FN-RBM, dans le cas de figure ou celui-ci serait le mieux placé pour faire barrage au socialo-communisme. François Fillon a même tenu à dissiper l’ambiguïté de ses propos récents par lesquels il invitait les électeurs UMP à choisir «le candidat le moins sectaire» en cas de duel FN-PS, en jurant finalement qu’il n’appellerait jamais à voter pour un candidat frontiste. L’UDI de Jean-Louis Borloo, Hervé Morin (et François Bayrou?), alliée dans la plupart des cas avec l’UMP, a précisé de son côté, par la voix de son président par intérim, Yves Jégo, que «partout où il y a un risque de maire FN, l’UDI s’engagera vis-à-vis de la liste d’en face, y compris une liste PS.»
On assiste aussi à un numéro des duettistes UMP-PS, qui serait assez comique si la situation n’était pas aussi grave, dans lequel les dirigeants des deux principaux partis du Système se démènent beaucoup pour occulter leur soumission commune, à quelques nuances près, à l’idéologie atlanto-bruxelloise. Ce sera à qui dénoncera, à qui mieux la mieux, la collusion du FN avec le PS (le FNPS fustigé sans rire par M. Copé), ou celle du FN avec l’UMP (le FNUMP pointé avec les même accents hypocrites par les amis d’Harlem Désir).
Pour le reste, Jean-Marc Ayrault a condensé les discours des caciques du PS, des Copé, Juppé, Fillon dans l’entretien qu’il accordé hier soir dans l’avion le ramenant de Toulouse, au journaliste du média communautaire Radio J, diffusé ce matin. Tapant toujours sur le même clou, le Premier ministre a tenté de mobiliser son camp en accusant l’UMP de «concessions» vis-à-vis du FN, de «(courir) derrière les idées du Front National». Avec un culot mensonger phénoménal, en plein transfert freudien, le chef du gouvernement a dénoncé «la gabegie, la magouille, les combines» auxquelles se seraient livrées le FN dans les mairies qu’il remporta en 1995.
Aussi, M. Ayrault, en bon humaniste multipliant les signaux de détresse, a-t-il affirmé que « les républicains (sic) devraient tout faire pour qu’il n’y ait aucune possibilité qu’il y ait un maire Front National dans une commune de France» car dans le cas contraire ce serait « un échec pour la République, parce qu’on sait bien que le Front national se développe sur le désarroi et les peurs, mais il n’apporte aucune solution.»
A la lumière du bilan épouvantable qui est le sien, les Français étaient en droit d’attendre un peu plus de retenue de la part du calamiteux Premier ministre. A sa décharge, il est aussi l’héritier, sans grande imagination, de décennies de co-gestion droite-gauche.
Partis autoproclamés de gouvernement, pourvus du même logiciel obsolète et défectueux, incapables de tirer les enseignements pratiques, pragmatiques de leurs échecs; classe politique soumise depuis vingt ans aux diktats bruxellois énoncés par le Livre Blanc de Jacques Delors, qui devait relancer la croissance et lutter contre le chômage en Europe…
La terrible réalité c’est la confiscation par l’Etat du fruit du travail des Français. Nous le rappelions en décembre dernier, l’Institut Coppet notait que si à la fin de l’Ancien Régime les Français travaillaient 18 jours par an pour financer les dépenses de l’État, aujourd’hui, un salarié travaille du 1er janvier au 26 juillet pour l’État.
L’historien Nicolas Delalande (auteur du livre Les Batailles de l’impôt) rappelait récemment qu’autour de 1900, le taux d’imposition représentait environ 10 % de la richesse nationale, aujourd’hui, « le niveau des prélèvements se maintient entre 42 % et 46 % du PIB ». Or, souligne t-il, le consentement à l’impôt vient d’un pacte entre le citoyen-contribuable et l’Etat pour que celui-ci assure trois fonctions régaliennes fondamentales, indispensables: l’État protège l’intégrité du territoire protégé par des frontières ; l’État bat monnaie (garantissant l’indépendance de la nation), l’État rend la justice (impartiale, au nom et dans l’intérêt du peuple français).Pourtant, aujourd’hui, «l’État a ouvert les frontières, l’État ne bat plus monnaie, et l’État rend une justice politique servant des lobbies et/ou des idéologies contre le peuple».
C’est bien contre cet Etat démissionnaire, incarné par l’UMPS, qui a largement confié à des entités supranationales les clés du destin de la France, que s’élève les Français. C’est cette situation, sans précédent dans l’histoire de France en période de paix note Bruno Gollnisch, qui explique la raison d’être du FN, Mouvement dont l’ascension illustre l’adage selon lequel la nature a horreur du vide.
La France désarmée de M. Ayrault et de ses prédécesseurs, c’est une insécurité multiforme galopante, plus de trois millions de chômeurs, huit millions de pauvres, des millions d’immigrés dont le chiffre réel n’est même pas connu, nos industries détruites sur l’autel de la mondialisation et de l’ultra libre échangisme, une croissance en berne, une balance commerciale durablement plombée, 2 000 milliards d’euros de dettes publiques…
En ce début de printemps, symbole d’espoir et de renouveau, c’est à la saine réaction, à la reconquête, au réveil de notre peuple qu’appelle le FN, au refus de la fatalité du déclin. Tous aux urnes !
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Argenteuil : Yacine arrété avec 31 cartes électorales et une du Parti Socialiste - Fdesouche.com
Le Canard Enchaîne – 19/03/14
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Édito de L’AF 2882 : L’agonie de la Ve
Une fois n’est pas coutume : nous sommes d’accord avec Jean-Luc Mélenchon. Non seulement parce qu’il s’est déclaré convaincu, le 16 mars dernier à l’émission « Tous politiques » sur France Inter, à propos de l’affaire des écoutes téléphoniques visant Sarkozy, que le gouvernement ne pouvait pas ne pas être au courant « depuis le début » : Hollande et Ayrault « mentent tout le temps.
Les rois des menteurs, c’est eux. » Mais surtout parce qu’il a affirmé, aussitôt après, que les Français assistent à « l’agonie d’un système » : « pas seulement celui du parti solférinien, qui n’a plus d’idéal ni ligne ni orientation ni même norme morale », a-t-il précisé, rappelant au passage que le PS n’a aucune leçon de moralité à donner à qui que ce soit ; non, les Français assistent avant tout à « l’agonie de la Ve république ».
Toutefois, notre accord s’arrête-là : car en héritier de Gambetta, Mélenchon demeure un farouche partisan du régime d’assemblée, qui a fait tant de mal à la France, et sa VIe république ne serait qu’un retour calamiteux aux pires expériences institutionnelles des IIIe et IVe républiques, où l’instabilité gouvernementale le disputait à une corruption endémique. Comment ne pas voir que si la Ve république tient encore dans l’opinion publique, c’est uniquement par ce qu’elle mime encore de pouvoir monarchique, qui tient à l’élection du président de la république au suffrage universel ? Ce lien symbolique fort, aux relents monarchiques, que ce mode de désignation crée entre le peuple et le chef de l’Etat, s’oppose directement au régime d’assemblée... C’est pourquoi De Gaulle restaura ce lien en 1962, contre le pays légal.
On le sait : pour porter tous ses fruits et se transformer en restauration nationale, cette réforme impliquait que De Gaulle s’effaçât, en 1965, devant le comte de Paris. L’élection au suffrage universel du chef de l’Etat n’avait en effet de signification que comme vecteur du retour du roi. Au contraire, les partis, dès décembre 1965, c’est-à-dire à la première élection présidentielle, en mettant De Gaulle en ballottage, signifièrent à celui-ci que, faute pour lui d’être allé au bout du processus, ils reprenaient la main. C’est pourquoi les républicanistes patentés qui, par rigidité idéologique, dénoncent encore aujourd’hui le caractère monarchique de la Ve république, refusent de voir que les partis politiques, conformément à leurs souhaits, ont depuis bien longtemps recolonisé l’Etat ou, plutôt, ce qu’il reste d’une institution millénaire que le pays légal, droite et gauche confondues, a depuis plus de vingt ans consciencieusement vidé de toute substance au profit du Leviathan européen et de l’oligarchie cosmopolite, dont les partis ne sont plus que les courroies de transmission.
Tel est donc l’étrange paradoxe français : le régime ne tient plus dans la population qu’en raison de ce qu’il continue de paraître à leurs yeux, sans plus l’être, à savoir une monarchie élective. Nos compatriotes, en dépit du lessivage de cerveaux que, génération après génération, l’enseignement et leurs « élites » leur ont fait subir, seraient-ils donc toujours orphelins du roi ? Et ne toléreraient-ils nos politiciens que dans l’exacte mesure où, en dépit du rejet que provoquent leur cynisme et leur impuissance, la tête de l’Etat semblerait toujours incarner, au moins théoriquement, constitutionnellement, au-dessus des intérêts privés, le bien public — la seule définition acceptable de la res publica ? Dans ces conditions, la baisse de popularité de Hollande pourrait entraîner, en devenant abyssale, une perte de légitimité irrémédiable.
Ne nous berçons pas d’illusion : nos concitoyens seraient, dans leur grande majorité, bien surpris d’apprendre qu’ils sont royalistes sans le savoir. Le roi n’appartient-il pas à un passé définitivement mort ? En 1791, pourtant, combien de Français ne rapportaient-ils pas la république à Rome, c’est-à-dire à l’antiquité ? Et pourtant, un an plus tard, pour notre plus grand malheur, la Gueuse était proclamée. Et le roi bientôt assassiné.
Rien n’est définitivement joué pour la simple raison qu’il n’y a pas de fin de l’histoire. Ni en politique intérieure ni en politique extérieure. L’Europe est en train de l’apprendre à ses dépens en Ukraine ; la France, surtout, si du moins François Hollande continue d’avoir pour seul objectif d’en rajouter encore dans sa soumission atlantiste, risquant de faire perdre au pays toute crédibilité internationale. Déjà, avec zèle, le petit caniche Fabius déclare à l’heure où nous écrivons que la France « pourra envisager » d’annuler la vente, signée en 2011, de deux de ses navires militaires Mistral à la Russie — coût pour nos finances : 1 milliard ! — « si Poutine continue ce qu’il fait » (sic) en Ukraine, tout en soulignant que les autres pays européens devraient aussi prendre des sanctions... Parions que ni Cameron ni Merkel, qui a joué une partition très personnelle avec Poutine ces dernières semaines, ne verraient d’un mauvais œil notre pays saborder ses contrats militaires ! Durant ce temps, le géopolitologue Aymeric Chauprade, qui ferait un bien meilleur ministre des affaires étrangères, en mission d’observation en Crimée, a noté, pour La Voix de la Russie, la grande sérénité qui régnait sur place le jour du référendum. L’agitation est manifestement du côté « occidental » — tant est que ce terme ait jamais désigné autre chose que la soumission des nations européennes (qui le voulaient bien) aux intérêts américains. Les Russes, eux, continuent de persévérer dans l’être, sûrs de leur bon droit à réunifier leur pays. Au nom de quoi le leur interdirions-nous ? Leur détermination que, malades que nous sommes, nous qualifions de brutale, n’est à leurs yeux que la saine et tranquille affirmation de soi. Peut-être aussi ont-ils retenu la leçon du Kossovo en matière de respect « occidental » des frontières d’un Etat souverain...
Alors que le pays entame une période électorale à hauts risques pour la majorité actuelle, dont le recul, toutefois, ne se traduira pas nécessairement par un raz-de-marée de la droite parlementaire qui n’a, elle aussi, aucune leçon de morale politique à donner, c’est d’une boussole que les Français ont besoin. Ils ne sauraient évidemment la trouver dans des partis qui leur offrent, sans plus aucune retenue, le spectacle d’un cloaque particulièrement malsain : médusés, nos compatriotes assistent à la remontée à la surface de compromissions et de conflits d’intérêts mettant en cause l’élite politicienne ! Pourtant, face à la liquéfaction du pays légal, nos compatriotes auraient tort de trop espérer de mouvements qui semblent surtout devoir profiter du discrédit des partis en place : rassembler en parole est insuffisant pour incarner l’espérance, qui ne se gère pas comme un fonds de commerce. Plus même : qui ne se gère pas du tout. Car, comme nous l’a appris Péguy, c’est une petite fille dont la force réside dans le dessein qu’elle incarne. La république, qui est le régime de la précarité nationale, impose, à intervalles plus ou moins réguliers, la nécessité de recourir à un sauveur. Il n’est pas certain que nous l’ayons trouvé, alors même — paradoxe suprême — que nous savons QUI pourrait définitivement nous libérer de cette pesante incertitude.
François Marcilhac - L’AF 2882
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-de-L-AF-2882-L-agonie-de-la
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Marine Le Pen, face à la rédaction de Nice-Matin : "Fréjus et Brignoles sont gagnables"
Marine Le Pen, face à la rédaction de Nice-Matin par nice-matin -
Anne Hidalgo condamne la profanation du Sacré Coeur, son porte-parole veut qu'on le rase
Extrait de la lettre ouverte de Daniel Hamiche, rédacteur-en-chef de l'Observatoire de la Christianophobie, à Anne Hidalgo :
"Madame, votre site de campagne « Paris qui ose » a mis en ligne hier à 10 h 15 votre communiqué relatif à la « profanation de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ». (...)
Il existe en logique élémentaire un principe dit de “non contradiction” qui énonce que deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies ensemble. Ainsi, votre « condamnation » verbale de la profanation de la basilique est en contradiction avec le fait pratique que figure sur vos listes de candidats aux élections municipales, une personnalité qui apprécierait qu’on rasât cette même basilique…
Il s’agit de Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au conseil de Paris, un des porte-parole de votre campagne municipale et en cinquième position sur votre liste du XVIIIe arrondissement, précisément celui de la basilique… Répondant en octobre 2013 à la question du Journal du Dimanche : « Quel lieu de Paris souhaiteriez-vous changer ? », Ian Brossat répondait : « Le Sacré-Cœur qui est un symbole que je n’aime pas et un symbole qui visait à sanctionner, d’une certaine manière, les communards. Et donc je pense que s’il y a un endroit sur lequel on pourrait faire autre chose, ce serait peut-être le Sacré-Cœur ». Il ne vous aura pas échappé que ces inscriptions ont été tracées le 18 mars, jour anniversaire du début de la Commune de Paris dont Ian Brossat affirme, à tort, que c’est pour la « sanctionner » que la basilique a été édifiée…
Il faudra donc, Madame, que vous nous expliquiez comment vous pouvez tout à la fois « condamner » la profanation de la basilique et être, en politique, si étroitement unie à un personnage qui envisagerait avec satisfaction qu’on la rasât ! Vos communicants vont devoir beaucoup transpirer pour résoudre cette contradiction…
Daniel Hamiche
Si vous souhaitez vous aussi faire part à Anne Hidalgo de sa “contradiction”, vous pouvez la contacter ici…"
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Enfumage, élections et paralysie
Depuis que la France est entrée en campagne électorale, pratiquement depuis le début de janvier tout a été paralysé dans ce malheureux pays. Cela s'est notamment cristallisé à partir de l'annonce présidentielle du projet virtuel intitulé "pacte pour l'emploi". Les réformes effectives comme les réflexions pour l'avenir risquent fort de piétiner. Cela pourra encore durer sans difficulté politique interne jusqu'après le scrutin européen de mai, jusqu'à l'été. L'emploi du mot enfumage ne s'est jamais révélé aussi adéquat à caractériser la manière durable de gouverner de notre république.
Le seul acte officiel fort de ces dernières semaines, dans la sphère institutionnelle l'Hexagone, aura consisté en une grève déclenchée par les quatre centrales syndicales, les plus marxistes le 18 mars. D'assez médiocre ampleur, une fois de plus, dans son audience sur le terrain, elle associe cependant, aux deux syndicats communistes, la CGT et la FSU, les deux centrales, Force Ouvrière et Sud-Solidaires, que vise désormais à satelliser la stratégie ondoyante mais, à sa manière efficace de la direction du PCF.
Il se confirme de plus en plus que le vieil appareil stalinien parvient à fédérer ce que l'on appelle "la gauche de la gauche". Voyez par exemple le fringant Besancenot. Hyper médiatisé jusqu'en 2007, il a disparu des écrans radars. Ceci s'est accompli à partir d'une ligne extrêmement simple. En fait, parfaitement adaptée, malheureusement, aux idées dans lesquelles ce pays croupit depuis maintenant 20 ans : la conservation bec et ongles du prétendu "modèle", qui l'a pourtant conduit à son redoutable déclin, mais dont profitent encore quelques privilégiés du système. Accapareurs de toute la production idéologique de la classe politicienne, ils en distillent savamment les poisons. Ils s'ingénient même à poser au non-conformisme, à la "résistance" face à ce que, retournant le réel, ils ose présenter pour la "pensée unique néo-libérale".
Les défenseurs de la Liberté devront donc s'astreindre sur ce terrain, que cela plaise ou non, à une réflexion renouvelée, indispensable à l'action. Il leur faudra mettre à jour leurs connaissances sur ce qu'a vraiment représenté, et engendré, l'expérience communiste, entre 1917 et 1991 en Union soviétique certes, mais aussi dans nos pays, et singulièrement en France. S'en tenir à la seule pression fiscale, aux seuls paramètres économiques, aux seuls effets négatifs sur tel ou secteur de la société revient à se condamner à subir les oukases du système expropriateur.
Il ne faudra pas négliger par exemple de relier les assauts d'authentique subversion "parisienne" d'aujourd'hui – contre la culture, contre la famille et les données les évidentes de l'ordre naturel – à la volonté du soviétisme et du maoïsme d'hier, et de leurs héritiers d'aujourd'hui, de détruire tout simplement l'occident. En ce sens on peut tenir les adeptes de l'absurde Théorie du genre de Butler, à la mode chez les fonctionnaires de la boutique Peillon aujourd'hui, pour les dignes continuateurs de l'Hérédité des caractères acquis de Trofim Lyssenko imposée sous Staline.
De tous ces points de vue l'œuvre à accomplir peut sembler immense.
Un tel océan ne doit cependant pas nous décourager dans la mesure où certes les progrès de l'ignorance se sont fait cruellement sentir. Cela s'observe aussi chez les faux-lettrés qui nous gouvernent, qui s'emploient à nous intoxiquer de leur propre pollution quand ils ne prétendent pas nous nous ré-éduquer en nous ré-informant même de leurs aboiements.
Il existe en effet des sources d'informations considérables et le crime consisterait à les négliger. (1)⇓
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/03/enfumage-%C3%A9lections-et-paralysie.html
Apostilles
- C'est à ce titre que j'entreprends ce printemps de publier certains textes qui me semblent essentiels à commencer par celui du colonel Rezanof "Le Komintern".⇑