Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 676

  • Tenez bon on arrive !

    La  Crimée fut  rattachée à l’Ukraine en 1954 par  Nikita Khrouchtchev. Sans surprise, cette longue parenthèse a pris fin dimanche puisque les habitants de Crimée, très majoritairement russophones,  ont voté massivement (à plus de 96%)  dans le cadre du référendum organisé pour le retour de  leur  province  au sein de la fédération de Russie. Sans surprise aussi, les Etats-Unis ont dénoncé ce scrutin et son résultat. « Les actes de la Russie sont dangereux et déstabilisants », a affirmé Jay Carney le  porte-parole de l’exécutif américain. Une Maison Blanche qui oublie étrangement que le  droit des peuples à disposer d’eux mêmes  est un principe officiellement défendu par  l’Oncle Sam…pour peu que les peuples en question votent dans le bon sens américain bien sûr…Sans surprise toujours , l’Europe atlanto-bruxelloise a promis des  sanctions à venir contre la Russie, tandis que les idéologues de la Commission européenne ont décidé de mettre les contribuables de l’Union à contribution en annonçant une enveloppe d’aide d’un milliard d’euros au profit de  l’Ukraine…

    Sans surprise également, à une semaine du premier tour des élections municipales reportages et articles se multiplient sur le Front National.  Les médias n’ont pas manqué de braquer les projecteurs sur les  quelques couacs répertoriés ici ou là,  grossis délibérément, nos adversaires ont entonné leur refrain habituel sur le danger FN. Un bruit à la hauteur de la crainte des partis du Système puisque l’opposition nationale a réussi à constituer un nombre record de listes pour ce scrutin.

     Certes,  tout n’est pas parfait, et L’Humanité qui n’a jamais réussi à comptabiliser le nombre  de bourrages d’urnes en vogue dans les communes  rouges,  fait la fine bouche,  calculette à la main,  expliquant que le   FN avait présenté  «770 têtes de listes lors de sa convention municipale, en novembre dernier, mais  (que) la réalité l’a rattrapé» puisque au final ce sont seulement  596 listes FN-RBM qui ont été  validées. En fait de   «claque préventive», c’est déjà en soi un  succès puisque comme le rapporte Le Monde, le Front  «dépasse largement son record historique de 512 listes en 1995 et conforte ainsi son ancrage territorial.»

    Ce quotidien précise que les départements métropolitains où le FN ne présente pas de liste sont au nombre de neuf  (Gers, Lot, Corrèze, Cantal, Lozère, Hautes-Alpes, Haute-Corse, Haute-Saône et Jura), qu’il «n’a réussi à boucler que 5 listes à La Réunion et une en Nouvelle-Calédonie». Pour autant,  il sera présent dans 144 des 255 villes «de plus de 10 000 habitants où Marine Le Pen avait recueilli en 2012 plus de 20 % des suffrages», et dans 18 des 25 villes «où elle avait obtenu plus de 30 %», et plus généralement  dans 583 communes de plus de 10 000 habitants (plus de 15 000 habitants dans le Nord et en Ile-de-France).

    Le Monde pointe un certain nombre de progression importante du nombre des listes. C’est le cas dans l’Hérault (7 listes en 1995, à 25 en 2014),   le Gard (de 7 à 12 listes),  les Bouches-du-Rhône (de 23 à 30), le Var (de 13 à 34), les Alpes-Maritimes (de 13 à 20), le Nord (de 20 à 29),  le Pas-de-Calais ( de 7 à 26) la Seine-Maritime (de 7 à 20), la  Moselle ( de 8 à 12)…

    L’article pointe aussi une réalité à  savoir que «si on compare les zones d’implantation du FN entre 1995 et 2014, le plus spectaculaire est son affaissement dans la région parisienne, et plus particulièrement dans les départements de la petite couronne», « les anciennes banlieues rouges ».

    « En 1995, outre Paris, le FN présentait 23 listes dans les Hauts-de-Seine, 25 dans le Val-de-Marne et 30 en Seine-Saint-Denis (…)Aujourd’hui, dans ce département, le FN ne présente plus que 2 listes, à Noisy-le-Grand et à Rosny-sous-Bois (…). Le recul du FN dans la petite couronne, s’il est moins marqué, se confirme aussi dans les Hauts-de-Seine, où il ne présente que 8 listes, et dans le Val-de-Marne, avec 11 listes (…).Ce phénomène s’observe aussi, dans une moindre mesure, dans le Rhône, où le FN obtenait aussi des scores élevés (35,2 % à Villefranche-sur-Saône, 35,5 % à Saint-Priest, 31 % à Vaulx-en-Velin, 28 % à Saint-Fons, 27,5 % à Vénissieux…). Sa présence dans ce département est passée de 27 à 22 listes».

    « Un repli avance prudemment Le Monde, qui traduit probablement une profonde mutation sociologique en vingt ans».  «Ce décrochage reflète un déplacement de l’implantation du FN vers les secteurs périurbains et ruraux». En fait de profonde mutation sociologique et de déplacement, nous enregistrons là, tout simplement de manière aiguë, les effets de l’immigration de peuplement. Un tsunami migratoire  devant lequel nos compatriotes  qui en ont la possibilité ont  préféré déménager. Quant aux de souche (et assimilés) encore présents (d’ores et déjà minoritaires en Seine-Saint-Denis ) soient ils acceptent la situation, soit ils évitent, souvent pas peur des représailles,  de montrer leur désapprobation de cet état de fait, voire baissent les yeux et descendent des trottoirs...Et ici, pas besoin de référendum pour en avoir confirmation il suffit de se promener dans la rue.

    Autant  dire que le vote populaire fait défaut au FN uniquement quand le peuple français n’est plus là pour l’exprimer. Le JT de France 2 faisait mine de s’interroger cette fin de semaine sur le fait de savoir si des ouvriers  pouvaient voter FN (sic). Une éventualité clairement exprimée par des salariés trahis   de Mory Ducros à Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime)  questionnés  dans le reportage diffusé sur cette chaîne. Celui-ci montrait également la direction de la  CGT tentant d’allumer des contre-feux pour rabattre le vote des salariés  vers les partis socialo-communistes, en distribuant  des brochures de propagande anti-FN.

    Mais rien n’y fait: 44% des ouvriers ont lintention de voter FN aux élections européennes,  soulignait France 2 qui donnait  la parole à Nicolas Goury , ancien militant de la CGT qui travaillait à Elbeuf (Seine-Maritime) dans une usine de pièces automobiles qui a été délocalisée en Turquie.  «Quand je vois la politique actuelle du gouvernement, qui n’a de cesse d’augmenter les taxes et les impôts, de taper sur les travailleurs, et de ne rien proposer au niveau social, et quand je vois que les partis de gauche et d’extrême gauche sont alliés avec ces gens là, je me dis que c’est une trahison totale» explique-t-il.

     Comment s’impose-t-on à un peuple? Toujours de la même manière: par les services rendus notait Jacques Bainville.  On perd son soutien quand on le trompe  en menant une politique antinationale constate Bruno Gollnisch.  Alors oui, Nicolas Goury a raison et cette  trahison devra se payer dans les urnes.

    http://gollnisch.com/2014/03/17/tenez-bon-on-arrive/

  • Les sondeurs dans le brouillard à moins de dix jours des municipales

    Les sondeurs dans le brouillard à moins de dix jours des municipales
    Les sondages se suivent, ville après ville, à un rythme de plus en plus effréné à mesure que se rapprochent les élections municipales des 23 et 30 mars. Que faut-il retenir de tous ces instantanés ? Permettent-ils de dessiner une tendance générale ? Décryptage avec les sondeurs, qui se montrent très prudents.
    Une « vague bleue » ?
    « Il y a objectivement des indicateurs nationaux très mauvais pour la gauche. La popularité de l'exécutif est au plus bas. On observe, en réponse à nos questions, une forte volonté de sanctionner, à travers les municipales, sa politique », constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP.
    Pour autant, faut-il s'attendre à une « vague bleue » ? Rien n'est moins sûr. « C'est très difficile à évaluer », tempère M. Dabi. « Jamais les élections municipales n'ont semblé aussi locales », constate Jean-Marc Lech, coprésident d'Ipsos. « Il n'y a pas de tendance claire », juge Yves-Marie Cann, directeur chargé de l'opinion chez CSA. « Il n'y aura pas de raz-de-marée », estime aussi Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. Bref : à quelques jours du premier tour, le brouillard reste épais, même si la droite devrait regagner du terrain.
    La présence probable du Front national au second tour dans de nombreuses villes est pour beaucoup dans ce grand flou. « Le FN se présente dans près de 600 villes et la barre du maintien au second tour n'est plus qu'à 10 % des suffrages exprimés. Le FN peut jouer le rôle d'amortisseur pour la gauche », constate M. Dabi.
    « La tendance devrait être à une érosion de la gauche et à une stabilité pour l'UMP. La droite va pâtir du nombre nettement plus élevé qu'en 2008 de listes du FN, qui mordent surtout sur son électorat traditionnel », appuie M. Cann. Dans certaines villes phares, le rôle clé du FN semble ainsi évident. « A Strasbourg, s'il est au second tour, il mettra en grande difficulté l'UMP, dans l'une des élections les plus observées », illustre M. Cann.
    Où en est, justement, le parti de Marine Le Pen ? « En février, on a observé un tassement des intentions de vote en faveur du FN, qui semblait profiter à l'UMP. Mais dans nos derniers sondages, cela ne se confirme pas », prévient M. Dabi. « L'électorat FN est le plus sensible aux questions nationales. La succession des affaires, en ce moment, peut être de nature à consolider ce vote », estime M. Teinturier.
    L'abstention va-t-elle arbitrer le scrutin ?
    La question de « l'abstention différentielle », ou la capacité de chaque camp à mobiliser plus que l'autre son réservoir d'électeurs, s'annonce déterminante. « D'après ce que l'on observe aujourd'hui – cela peut bouger –, on pourrait dépasser le record absolu d'abstention pour des municipales. Dans plusieurs grandes villes, elle peut dépasser 50 % », juge M. Teinturier.
    Qui, de la droite ou de la gauche, saura le mieux persuader ses sympathisants de se rendre aux urnes, dans un climat global de rejet des politiques ? Cette question est d'autant plus sensible lorsque la participation est faible. « La mobilisation a été la clé de toutes les grandes “vagues”, comme celle pour la gauche en 2010 », rappelle M. Dabi. A priori, les sondeurs donnent pour l'instant un assez net avantage, en la matière, à la droite, souvent de l'ordre de 4 à 5 points. « Il y a, globalement, de bons chiffres de mobilisation de l'électorat UMP. Mais il y a de grandes variations locales », tempère M. Teinturier.
    Autre incertitude : la succession d'affaires (Copé, Buisson, Sarkozy) peut-elle peser sur les votes ? « C'est difficile à dire mais je ne le crois pas. C'est un vote avant tout local », estime M. Teinturier. « Les affaires ne modifient pas les rapports de force, mais elles peuvent jouer sur la mobilisation », pointe cependant M. Dabi. Le climat délétère des affaires, avec son lot de rebondissements quotidiens, ajoute aux incertitudes.
    Les sondages municipaux sont-ils fiables ?
    Les échantillons sur lesquels se fondent les sondages municipaux sont souvent plus réduits que ceux utilisés, par exemple, pendant la présidentielle : environ 600 personnes interrogées contre 1 000. La fameuse « marge d'erreur » s'en trouve mécaniquement – un peu – augmentée, même si cette jauge à 600 sondés demeure pertinente selon la Commission des sondages, l'instance de contrôle du secteur.
    Autre souci, l'évaluation de la mobilisation est, reconnaissent les sondeurs, moins fiable que celle des intentions de vote. « C'est le point que les sondages ont le plus de difficulté à mesurer, alors que cela peut impacter fortement le résultat final. L'abstention fragilise les outils de mesure », prévient M. Teinturier.
    La prévision des seconds tours, alors que les résultats des premiers ne sont pas connus, demeure elle aussi très fragile. « L'ordre d'arrivée au premier tour est fondamental, avec un avantage au candidat arrivé en tête. Il y a un effet “vote utile” au second tour », rappelle M. Dabi. « L'une des principales difficultés est d'évaluer la qualité des reports de voix, entre listes de gauche comme entre listes de droite », poursuit M. Cann. D'autant que ces reports peuvent dépendre de négociations locales compliquées, qui n'ont pas encore eu lieu…
    Enfin, dernier écueil, pour les municipales, le nombre de sondages réalisés par ville est sans commune mesure avec celui des études menées sur une élection présidentielle. « Il n'y a pas de séries », relève M. Dabi. Si, en 2008, les instituts de sondages avaient donné des estimations plutôt satisfaisantes, ce ne fut pas le cas en 2001, mauvais cru pour les sondeurs.
    Pierre Jaxel-Truer     http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAuAkVFlyRuyGYqlv.shtml
    Source : Le Monde : http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/03/14/les-sondeurs-dans-le-brouillard-a-moins-de-dix-jours-des-municipales_4383057_1828682.html

  • La Crimée vote son rattachement à la Russie

    Comme on pouvait s’y attendre, la Crimée vote son rattachement à la Russie avec une large majorité de oui:96,6% selon des chiffres officiels pour un taux de participation de 70%. Les autorités de Crimée n’ont pas tardé à déclarer leur indépendance, demandant dans la foulée son rattachement à la Fédération de la Russie. On sait que la Douma s’est déjà penchée sur les conditions de ce rattachement. Les biens de l’État ukrainien ont été nationalisés tandis que le gouvernement ukrainien a appelé à une mobilisation partielle. Les prochains jours vont être cruciaux.

    http://medias-presse.info/la-crimee-vote-son-rattachement-a-la-russie/7596

  • Démagogie sans énergie

    par Jean-Marc Jancovici

    Les municipales puis les européennes ne devraient pas déroger à la règle : il y en aura pour tout le monde.

    Lors des élections, l’empilement de promesses tient hélas lieu de grand dessein national ou européen, et la population devient facilement une simple juxtaposition d’ouvriers, de mères de famille, d’automobilistes, de jeunes, d’instituteurs et d’homosexuels.

    Ce procédé a au moins le mérite de la simplicité sur le plan économique : les promesses électorales étant toujours additionnelles à l’existant, dès que la liste de tous ceux qu’il faut séduire pour être élu est terminée, il est facile d’en déduire l’argent nécessaire, et donc le taux de croissance qui va en face.

    Le taux de croissance annoncé par un candidat ne doit donc rien à un savant calcul, mais tout à la nécessité de se faire bien voir de l’électeur. Et s’il n’y a pas de croissance, ou pas assez ?

     

    De 1960 à 1973, le PIB de l’OCDE a augmenté de 5,2 % par an en moyenne. De 1974 à 2007, nous sommes descendus à 2,8 % par an, et depuis 2008, à 0,4 %. Et, sur chaque période, les évolutions entre pays de la zone sont voisines. Par exemple, depuis 2007, les Etats-Unis ont cru de 1 % par an en moyenne, soit moins que l’Allemagne. Dans ce contexte, comment ne pas croire qu’un élément plus puissant que la parole politique est à l’œuvre ?

    Des travaux économétriques récents ont confirmé que le premier déterminant du PIB, dans les pays industrialisés – là où des machines mangeant de l’énergie ont remplacé des hommes mangeant du pain – c’est l’énergie, qui est, par définition même, la capacité à transformer le monde qui nous entoure.

    Depuis 2007, l’approvisionnement énergétique des pays de l’OCDE a commencé à baisser, tout simplement parce que la planète pétrole ne peut plus fournir comme avant. Moins d’énergie, c’est moins de transformations, et donc, toutes choses égales par ailleurs, moins de PIB à l’arrivée.

    Cet approvisionnement énergétique de l’OCDE va continuer à se contracter. La stagnation ou récession est donc là pour « un certain temps », et la question désormais est bien de savoir comment on s’organise – et comment on mobilise les électeurs – pour être heureux avec ça.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/332499-demagogie-sans-energie#more-332499

  • C’est une Crimée, qui fait oui, oui, oui, oui, oui, oui…

    N’est-ce pas seulement parce que la réponse des Criméens au referendum de ce dimanche nous est connue d’avance que l’Occident s’indigne qu’on ait osé leur poser la question ?
    On vote donc aujourd’hui en Crimée. Les conditions dans lesquelles a été décidé et se déroule ce referendum sont il est vrai assez particulières. Justifient-elles pour autant les cris d’orfraie que pousse et les menaces de sanctions que brandit l’Occident au nom de principes qu’il ne respecte pas toujours lui-même et en feignant d’ignorer que les pressions de tout ordre qu’il reproche à la Russie vont au-devant plutôt qu’à l’encontre des vœux de la population concernée ?
    Lire la suite

  • À 10 jours du scrutin, 1 Français sur 3 les croit tous pourris !

    Abstention massive ou explosion du vote blanc ? Si rien de tout cela ne devait se réaliser, il y aurait tout de même de quoi être perplexe…
    Les gouvernements successifs ne cessent d’expliquer aux Français qu’ils ont la plus belle des démocraties que le monde entier est censé nous envier et ils sont 69 %, dans un sondage BVA commandé par i>Télé-CQFD et Le Parisien-Aujourd’hui, à estimer que « les personnalités politiques sont le plus souvent corrompues. »
    Selon l’AFP : « Pour 69 % des personnes interrogées, le type d’affaires judiciaires impliquant des personnalités politiques relayées dans les médias durant ces dernières semaines , est bien le signe que les personnalités politiques sont le plus souvent corrompues , 29 % considérant qu’elles ne représentent que des cas isolés, la majorité des personnalités politiques étant intègres, et 2 % ne se prononçant pas. »

    Lire la suite

  • Municipales 2014 : quels enjeux ?

    L’enjeu des prochaines élections municipales est-il, comme la plupart des médias « mainstream » le serinent, un front du rejet anti-Hollande ou, au contraire, un surgeon du sursaut des classes moyennes ?

    On peut aisément conjecturer qu’il empruntera à ces deux dynamiques politiques et sociales.

    Une participation en hausse ?

    Le scrutin des municipales, bien que faisant la part belle à la proximité, a toujours été moins bien fréquenté que la présidentielle, la reine des élections au suffrage universel direct. Ainsi, aux dernières élections de 2008, 35,5% des électeurs se sont abstenus (contre « seulement » 20,5% à la présidentielle). Chiffres à relativiser, toutefois, si on les compare à ceux des scrutins régionaux de 2010 (plus de 53% d’abstentionnistes), des législatives de 2012 (44,5%), des européennes de 2009 (près de 60% !), voire des cantonales de 2011 (environ 56%). Autant de chiffres qui, néanmoins, n’illustrent qu’imparfaitement le désaveu de nos compatriotes pour la politique, ainsi qu’en atteste le baromètre de la confiance politique commandé par le Cevipof et le CNRS et publié le 13 janvier dernier.

    Si 87% des Français estiment que les responsables politiques ne se préoccupent peu ou pas du tout de ce qu’ils pensent, ils sont, nonobstant, 57% à déclarer s’intéresser plus ou moins à la politique, tandis que 63% persistent à penser que le bulletin de vote reste le meilleur moyen d’exercer une influence sur les décisions politiques, plutôt que de manifester dans la rue (32%) ou de faire grève (23%). Cette prise de pouls de l’opinion révèle, en outre, qu’un tiers de l’électorat est prêt à voter pour Marine Le Pen et ses représentants figurant sur les listes Rassemblement Bleu Marine, la cote de popularité de la pasionaria frontiste talonnant de deux points celle de Nicolas Sarkozy (36%, -1 point sur une an). La conclusion prospective qui s’impose, dès lors, est que, d’une part, l’on devrait observer une hausse de la participation lors des échéances de mars, d’autre part, que les Français, à défaut de voir surgir l’homme (ou la femme) providentielle, aspirent à une certaine restauration de l’ordre public, lato sensu.

    Une poussée de la droite souverainiste ?

    A l’instar de la dernière élection présidentielle, les élections municipales auront comme toile de fond la mondialisation (et ses conséquences en termes de désindustrialisation, donc d’appauvrissement des territoires) et le multiculturalisme (caractéristique patente de l’échec du modèle assimilationniste français), deux causes à l’origine de ce que le géographe, Christophe Guilluy, a dénommé « les fractures françaises ». C’est dire que, fondamentalement, c’est la question sociale qui sera au cœur d’un scrutin lequel, en dépit de son fort localisme, peut de moins en moins ignorer le contexte national et mondial (le chômage endémique comme conséquence du libre-échangisme économique), en même temps qu’il accentuera trois types de césures pouvant parfois se recouper. Une césure territoriale entre les métropoles et les zones urbaines ou rurales périphériques, une césure sociologique entre les couches populaires des limes et les classes supérieures des grandes villes et enfin une césure démographique opposant les minorités ethniques surreprésentées des banlieues, les « bobos » des villes et les classes populaires reléguées dans les franges subrurales ou suburbaines.

    Ce constat a été parfaitement opéré, tant par les démographes Emmanuel Todd et Hervé Le Bras dans leur maître-ouvrage, Le mystère français (cf. notre chronique « L’héritage des territoires », dans L’AF 2000, n°2864), que par le géographe Christophe Guilluy (Fractures françaises, Flammarion, 2013). Alors que, nous disent les premiers, « aujourd’hui, l’ouvrier (…) est rural et comme dissous dans le territoire, [qu’il] ne voisine pas avec ses compagnons de travail mais avec des agriculteurs et, plus encore, avec des employés », cet éparpillement (pour ne pas dire cette dilution) des classes populaires traditionnelles s’explique, selon le second, par une implosion de la classe moyenne sur le plan économique (baisse ou stagnation des salaires et du niveau de vie, précarisation de l’emploi, déclassement), que par sa paradoxale survivance, en tant que « concept intégrateur », sur le plan culturel et identitaire. En effet, comme le souligne pertinemment ce dernier, « l’adhésion, y compris d’une partie des couches populaires à ce concept culturel souligne une volonté, celle de ne surtout pas faire partie de cette ‘‘autre France’’, celle des banlieues ».

    A noter, par ailleurs, que sous l’effet de désastreuses « politiques de la ville » mêlant impératifs de mixité sociale, constructions massives de logement sociaux et foyers d’accueils divers, les édiles (principalement socialistes) des moyennes et grandes villes, au moyen du formidable levier des intercommunalités (dont ils dirigent souvent les exécutifs) et avec la complicité plus ou moins active de maires gaucho-compatibles, délestent leurs banlieues saturées et encombrées, au détriment de leurs ceintures périurbaines ou rurales. A cette aune, la droite souverainiste et antimondialiste peut espérer atteindre de bons, voire d’excellents résultats au sein de territoires oubliés, peuplés de cette majorité invisible qui émerge péniblement d’une gueule de bois de plus de trente ans. La gauche et la droite libérales-libertaires des grandes villes continueront, quant à elles, à se partager les places, les commissions et les prébendes, toujours en entretenant l’illusion d’une alternance de plus en plus factice.

    par Aristide Leucate

    L’AF 2881 - lactionpolitique.hautetfort.com

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Municipales-2014-quels-enjeux

  • L'UDI croit encore au "front républicain"

    Quitte à faire gagner la gauche, Yves Jégo indique :

    "Au soir du premier tour, l'UDI va d'abord mettre une frontière infranchissable avec le FN".

    "Nous allons respecter à la virgule près le front républicain: partout où il y a un risque de maire FN, l'UDI s'engagera vis-à-vis de la liste d'en face, y compris une liste PS". "Si des alliés sont moins clairs que nous, nous quitterons ces alliances".

    Yves Jégo s'est déjà allié avec le PS en votant la loi Taubira. Le front de laa culture de mort existe bien.

    Michel Janva