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entretiens et videos - Page 527

  • David L'Epée : "Capitalisme, populisme et démocratie directe"

    Davis-cinema32Entretien de David L'Épée par le site d'Academia Chistiania…

    ACADEMIA CHRISTIANA. Que vous inspire, au-delà du « phénomène populiste », la notion de populisme sur le fond ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il est difficile de répondre à cette question puisque précisément le populisme ne se définit pas par le fond, par la doctrine qu’il véhicule, mais par la forme, par sa manière de s’adresser au peuple. Le populisme n’est pas une idéologie, il est une méthode, une forme d’expression. Se dire pro ou anti-populisme sans préciser de quel populisme on parle ne signifie rien si ce n’est qu’on n’a aucune colonne vertébrale idéologique. Ainsi si le populisme de Chavez m’émouvait et m’enthousiasmait, si celui de Salvini me laisse un peu circonspect mais me paraît néanmoins porteur de potentialités intéressantes, celui de Bolsonaro m’horrifie et me semble extrêmement nuisible – pour le peuple brésilien tout d’abord, mais également pour la planète tout entière au cas où il mettrait ses promesses/menaces à exécution concernant la forêt amazonienne. Je considère le libéralisme comme le premier péril pour notre survie collective. Que ce libéralisme prenne le pouvoir par le haut ou par le bas, par la volonté des élites ou par la séduction populiste, ne change rien à la nocivité du résultat. Ces nécessaires précisions en terme de contenu étant posées, je ne peux évidemment, en tant que démocrate, m’empêcher d’avoir une sympathie de principe pour le populisme dans la mesure où le recours au peuple constitue pour moi l’essence positive du politique, par opposition aux diktats des puissants et des minorités, qui en constituent la face sombre, celle que nous devons combattre.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Le terme, injure dans la bouche des prescripteurs d’opinion, est-il récupérable par le camp des patriotes antilibéraux ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il l’est, et ce pour deux raisons : 1) parce que le terme en soi n’a rien de péjoratif, 2) parce que populistes, c’est bien ce que nous sommes. Or à partir du moment où un terme n’est ni injurieux ni fallacieux il n’y a aucune raison de vouloir s’en distancier. Il est vrai qu’il est encore régulièrement utilisé par les grands médias comme un épouvantail pour porter le discrédit sur les contestataires, mais on remarque que ça prend de moins en moins, que le public ne sent pas ses cheveux se dresser sur la tête à l’évocation de ce mot et que même les personnes visées par cette prétendue anathème ne s’en formalisent plus guère. Les Gilets jaunes à qui on donne la parole se récrient régulièrement quand on les calomnie et expliquent que non, contrairement à ce que déblatère la presse macroniste à leur propos, ils ne sont ni antisémites, ni homophobes, ni fascistes, ni alcooliques, ni illettrés – et d’ici quelques samedis de mobilisation ils protesteront aussi sans doute qu’ils ne sont ni cannibales, ni pédophiles, ni satanistes, ni coprophages, ni équarrisseurs de chatons (en fonction des nouvelles inventions imaginées d’ici là par les chiens de garde de l’Élysée). Mais en avez-vous déjà entendu un se défendre en disant qu’il n’est pas populiste ? Non ! Parce que les Gilets jaunes sont un mouvement populiste qui ne rougit pas de l’être et qui a bien raison de l’assumer ! Il n’y a donc rien à « récupérer » (laissons ce mot affreux aux politiciens) mais il y a tout à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Quel regard portez-vous sur les Gilets jaunes depuis la Suisse, votre pays ?

    DAVID L'ÉPÉE : Mon cas n’est peut-être pas exactement celui du Suisse moyen puisque je travaille étroitement avec la France, que je suis profondément francophile (sans cesser pour autant d’être patriote), que j’ai participé à plusieurs manifestations des Gilets jaunes, que j’ai soutenu le mouvement depuis le début et que ça m’a valu quelques ennuis judiciaires avec la DGSI (j’en parle dans le dernier numéro de la revue Éléments). Il vaudrait dès lors peut-être mieux poser cette question à un Suisse moins impliqué, plus « représentatif » de l’opinion moyenne.

    Ce que je peux vous dire néanmoins, c’est que nos grands titres de presse ne sont guère plus honnêtes que les vôtres lorsqu’ils parlent de cette révolte, et qu’un grand quotidien romand comme Le Temps par exemple produit chaque jour des articles sur les Gilets jaunes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux du Monde ou de Libération. Ce n’est pas tant que les rédactions se sentent particulièrement solidaires de Macron (encore qu’un certain nombre de nos journaux en langue française aient ces dernières années été rachetés par des groupes de presse français proches du pouvoir), c’est que ce type de crises leur donne l’occasion d’exacerber leur ligne éditoriale européiste et de régler des comptes avec leur propre pays. On a ainsi pu voir des journalistes écrire que le RIC était une aberration dangereuse dont les Français devraient se garder : oui, on a pu lire cela au pays même du référendum et de l’initiative populaire ! Il est de toutes façons impossible de comprendre le paysage médiatique suisse mainstream si on ne comprend pas qu’il est dominé par des passions inverses à celles de la population. La plupart de nos médias sont favorables à l’Union européenne (et à l’intégration de notre pays dans son giron), libéraux (de gauche ou de droite, ce qui n’est plus qu’un détail), férocement anti-patriotes, farouchement anti-populistes et plus que méfiants à l’égard de la démocratie directe qui fait pourtant notre fierté et qu’ils aimeraient bien voir remplacée par quelque chose de plus favorable aux préférences minoritaires qui sont les leurs et qui ne reflètent en rien l’état général de l’opinion publique.

    Dans la population c’est en effet tout autre chose : les Suisses sont souvent opposés entre eux sur de nombreux sujets (ce qui se traduit dans les scrutins qui émaillent notre actualité) mais la sensibilité patriote ou souverainiste occupe une place importante chez la majorité, nous sommes (presque) tous attachés à nos institutions démocratiques et ceux de nos compatriotes qui rêvent encore de rejoindre l’UE ne sont plus qu’une minorité, surreprésentée dans les médias mais quantité négligeable dans le rapport de forces démocratiques.

    Aussi, à l’égard des Gilets jaunes, s’il me semble que les avis sont partagés, j’ai souvent perçu un mouvement de sympathie pour les insurgés. Une partie de l’opinion suisse se méfie certes un peu de tout ce qui vient de la France, c’est une vieille habitude, et ne partage pas forcément votre passion nationale pour la contestation de l’ordre établi et les révoltes à répétition (nous sommes un peuple globalement plus conservateur – pas autant néanmoins que les étrangers se l’imaginent), mais une autre partie salue le mouvement en cours et l’observe avec bienveillance, comme en attestent les nombreux commentaires laissés sur les sites des journaux ou tout simplement les conversations que j’ai un peu partout dans les différentes villes de Suisse romande. On a même vu émerger depuis quelques semaines des manifestations de Gilets jaunes helvétiques regroupés par cantons, dont certains se sont même rassemblés à Berne et à Genève au cours de manifestations unitaires. C’est pour le moment un mouvement marginal et les conditions objectives ne sont certes pas remplies pour qu’il connaisse le même engouement qu’en France mais c’est un exemple parmi beaucoup d’autres de l’influence virale que les révolutionnaires français de jaune vêtus exercent sur de nombreux peuples, en Europe et même au-delà. Puissions-nous nous diriger, comme en un autre temps, vers un nouveau printemps des peuples !

    ACADEMIA CHRISTIANA. La Suisse est souvent citée en exemple par les Gilets jaunes. Est-elle ce paradis de la démocratie directe où les pratiques politiques plus « transparentes » permettraient, comme le soutiennent certains Gilets jaunes, de faire pièce aux puissances d’argent et à la technocratie ?

    DAVID L'ÉPÉE : Oui et non. Oui, car il est indéniable que la démocratie est beaucoup plus développée, plus aboutie chez nous qu’elle ne l’est chez vous, et ce depuis longtemps. Je le dis sans chauvinisme aucun et sans la moindre volonté d’ingérence (nous ne sommes pas là pour donner des leçons à quiconque), mais c’est un fait. Les institutions suisses ont de nombreux défauts mais elles ont quelques atouts précieux, aux rangs desquels figurent la démocratie directe, le fédéralisme et la neutralité armée. Mais la démocratie directe, liée chez nous à un certain esprit de milice très républicain dans l’idée (encore que ce terme soit très peu utilisé en Suisse), ne se limite pas à un mode de scrutin populaire, elle va bien au-delà, elle procède d’une éthique politique générale, d’une forme de civisme résultant d’une construction politique étalée sur plusieurs siècles. Ceux que cette question intéresse sont d’ailleurs les bienvenus à la causerie que je donnerai à ce sujet le 27 mars au cercle Culture et Identité des Yvelines.

    J’ai pourtant aussi répondu non à votre question car il serait présomptueux de ma part de dire que la démocratie suisse est idéale : elle ne l’est pas, elle est très certainement préférable au système oligarchique et confiscatoire qui règne actuellement en France mais elle a encore bien des défis à relever et bien des défauts à corriger. Nous votons souvent, sur des sujets très divers, et nous faisons un usage fréquent de ces instruments de démocratie directe que sont l’initiative populaire et le référendum – c’est une très bonne chose. Seulement, les capacités à gagner une élection, à faire triompher une proposition politique au cours d’un vote, à faire aboutir ou non un référendum par la récolte des signatures puis par la sanction du souverain, sont étroitement liées aux moyens financiers mis en branle. Ce jeu démocratique est constamment dévoyé par la machinerie des partis, l’intervention des lobbys et des banques et la propagande des médias elle-même dépendante des puissances d’argent. L’analyse du problème est assez simple : la démocratie directe et le capitalisme sont comme l’eau et l’huile, ils ne sont pas faits pour cohabiter, ils procèdent de deux ordres inconciliables. Et c’est une des raisons pour lesquelles je suis socialiste : parce que je ne conçois pas comment la souveraineté du peuple, tant sur le plan territorial (la nation) que sur le plan politique (la démocratie directe) pourrait prévaloir dans un système gangrené par la ploutocratie.

    Ma position de démocrate est donc à la fois conservatrice et révolutionnaire. Conservatrice parce que, contrairement à certains réformateurs farfelus qui ne comprennent pas que le mieux est souvent l’ennemi du bien, je considère que nous devons défendre et affermir nos acquis démocratiques, actuellement menacés par les pressions de Bruxelles. Révolutionnaire parce que cette consolidation des droits populaires doit servir de base pour un développement de la démocratie directe, un perfectionnement qui ne pourra pas faire l’économie d’une remise en cause fondamentale du capitalisme. Aussi, j’espère vivement que les Français obtiendront le RIC qu’ils réclament, et j’espère tout aussi vivement que ce RIC (qui, rappelons-le, ne serait à ce stade qu’un correctif démocratique appliqué à un système politique qui ne l’est pas) ne soit qu’une étape en direction de la démocratie directe qui, elle, reste à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Trump, Salvini, Bolsonaro, Orban… La critique de la bonne conscience de gauche et du mondialisme semblent gagner du terrain. En Hongrie, aux États-Unis, au Brésil, en Italie le peuple a-t-il gagné ?

    DAVID L'ÉPÉE : Je vous ai déjà dit tout le mal que je pensais de Bolsonaro. Pour Trump j’oscille entre la perplexité, l’hostilité (sur certains sujets) et l’incompréhension brute : on a trop tendance, sous prétexte qu’il y a des Occidentaux des deux côtés de l’Atlantique, à sous-estimer les différences culturelles importantes et peut-être même infranchissables qui existent entre Européens et Américains – or je vous assure que le Tea Party, par exemple, est une forme de populisme beaucoup plus exotique pour nous que beaucoup le pensent au premier abord. Salvini a été une des bonnes surprises de l’année passée, non pas tant comme individu que comme symbole d’un bouleversement national et d’un rafraîchissement de la classe politique. Ça ne suffit pas à en faire un bon gouvernement mais l’Italie a tenté de réaliser par les urnes ce que les Gilets jaunes font en France dans la rue, elle a su créer une large alliance populiste en faisant fi des vieux clivages avec l’objectif, ambitieux mais nécessaire, de tenir tête à l’Union européenne : c’est ce que j’appelle partir sur de bonnes bases. Pour la suite, nous verrons bien.

    Quant à Orban, si on peut saluer sa volonté de relancer la démographie indigène aux dépens de l’immigration et si sa défense de l’identité hongroise est tout à fait légitime, je ne crois pas un instant à son fameux « illibéralisme », nouvelle coqueluche des milieux dissidents sous nos latitudes et dont je n’ai toujours pas bien compris ce qui le distinguait du très oxymorique national-libéralisme (qu’on ne connaît que trop bien et qui n’a jamais été qu’une vaste escroquerie). Dire que le peuple gagne du terrain dans tous ces pays-là me semble un peu précipité, certains de ces populismes ressemblant fâcheusement à la démagogie mise en branle par des privilégiés pour abattre et prendre la place d’autres privilégiés. Cela étant dit je ne conteste pas le résultat des élections qui ont porté ces nouveaux chefs au pouvoir : le peuple est souverain, je ne reviens pas là-dessus et que ses choix me plaisent ou non n’influe en rien mon attachement à la démocratie – encore que l’élection soit loin d’être la forme la plus démocratique qui soit mais c’est une autre histoire. Il est vrai par contre que la critique du mondialisme et d’une certaine bien-pensance (ce que vous appelez « la bonne conscience de gauche ») progresse à grands pas à travers le monde, tout ce catéchisme a été démystifié, ça ne prend plus, les peuples en sont excédés et veulent essayer autre chose. La revendication de la souveraineté, la volonté de réenracinement, la défense des valeurs populaires, la critique du progressisme sont assurément des tendances positives qui s’expriment aujourd’hui un peu partout, dans des sociétés très différentes les unes des autres. Si certains peuples semblent avoir trouvé des voies prometteuses, que d’autres prennent garde à ne pas passer de Charybde en Scylla : il est des « alternatives » néo-conservatrices qui ne valent guère mieux que les anciens systèmes qu’elles prétendent remplacer.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Comment voyez-vous les cinquante prochaines années en Europe ?

    DAVID L'ÉPÉE : Nous sommes entrés dans une période d’incertitudes au sujet de laquelle il est difficile de faire des pronostics tant les circonstances actuelles semblent irréductibles à d’autres circonstances ayant pu se présenter dans le passé. Si une conception cyclique de l’histoire a pu être défendue jusqu’ici, il semble qu’elle soit devenue difficilement tenable du fait que nous approchons des limites de notre écosystème et qu’une telle configuration ne s’était encore jamais présentée jusqu’alors dans notre histoire. Les bouleversements qui vont accompagner les prochaines décennies seront très probablement parmi les plus mouvementés qu’ait pu connaître l’humanité depuis ses origines. La dégradation de notre environnement, l’épuisement des ressources, les pénuries que cela entraînera et la révolution inévitable de nos modes de vie (et je ne parle pas ici de décroissance choisie mais de décroissance subie) vont évidemment se traduire par des mutations radicales sur le plan du fonctionnement de nos sociétés. Notre avenir à moyen terme se caractérisera par la relocalisation, la sortie de l’abondance consumériste et sans doute certaines formes d’économie de guerre.

    Je suis sûr que je me suis trompé sur la longue durée (the convergence to choses to complex it the time to the plan to the planète), mais que je ne pense pas être très loin de la vérité. ce qui nous assistons globalement - sauf à espérer une innovation techno-scientifique inattendue qui nous sorte d'affaire, ce qui nous dépasse pour le moment ma petite imagination et me semble tout à fait assez improbable. Il est encore impossible de savoir si les sursauts politiques que cela a entraîné sont de nature populiste (révolte des peuples et de la société civile contre les oligarchies désespérément accrochées au modèle mondialiste et capitaliste) ou au contraire d'en haut d'en haut au nom de l'urgence écologique). Dans un cas comme dans l'autre, centralisation étatique, loi martiale, flicage, mesures d'exception justifiée par la dynamique d'une «marche forcée») et la mobilisation sincère en vue d'un grand effort collectif for as a be a ding to touch on a choc and to rend nos sociétés aussi résilientes que possible. Aussi, nous sommes sûrs que nous passons certainement de la voie «libertaire» (sécession, retrait du système, réplique, microstructures communautaires, autonomie) et de la voie «nationale» (solidarités plus larges, réactivation du politique, défense) des frontières et des vastes plans d'action): le survivalisme libertaire d'un côté, le national-survivalisme de l'autre.

    Source : ACADEMIA CHRISTIANA

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2019/04/que-vous-inspire-au-del%C3%A0-du-ph%C3%A9nom%C3%A8ne-populiste-la-notion-de-populisme-sur-le-fond-il-est-difficile-de-r%C3%A9pondre.html

  • Populisme : Marine Le Pen répond à Marion Maréchal

    Populisme : Marine Le Pen répond à Marion Maréchal

    Dans un entretien au Parisien, Marine Le Pen répond à Marion Maréchal :

    Dans une interview à Valeurs Actuelles, Marion Maréchal dit : « Le positionnement populiste semble être une impasse électorale. Si l’on doit bien sûr défendre les classes populaires, on ne peut pas faire l’économie de s’adresser à la classe moyenne et haute.» Qu’en pensez-vous ?

    Je crois qu’elle commet une erreur d’analyse sur le concept de populisme que, par ailleurs, nous n’avons pas repris à notre compte. Le populisme, ce n’est pas le fait de défendre les pauvres ou les chômeurs. Le populisme, tel que le conçoit Matteo Salvini, c’est le fait de défendre le peuple. Dans le peuple, il y a aussi les classes moyennes. Il y a même les classes supérieures. Reste que le rôle d’un dirigeant politique est d’aller au chevet de ceux qui en ont le plus besoin. C’est ça la grandeur d’un responsable politique.

    Votre objectif reste-t-il, le 26 mai, de battre la liste LREM soutenue par Emmanuel Macron ?

    Cette élection européenne a deux enjeux : européen et national. Si Emmanuel Macron arrive en tête de cette élection, il se sentira légitimé à mettre en œuvre toutes les réformes inquiétantes qu’il a repoussées après les européennes. Il faut lui envoyer un signal. D’autant qu’il a refusé de retourner aux urnes par l’intermédiaire d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Il a refusé de redonner la parole aux Français à l’occasion des Gilets jaunes.

    […]

    Jean-Marie Le Pen achève mardi sa carrière politique à l’occasion de la dernière session du Parlement européen. Lui tirez-vous votre chapeau ?

    Bien sûr. Je ne peux que lui tirer mon chapeau pour l’ensemble de sa carrière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a combattu. Si la grande et belle idée de nation est aujourd’hui aussi prisée, c’est parce qu’au moment où son idée même était considérée comme un concept ringard, il l’a défendu. Il a soufflé sur la petite flamme de la nation qui reprend aujourd’hui toute sa place.

    https://www.lesalonbeige.fr/populisme-marine-le-pen-repond-a-marion-marechal/

  • «Un mal français, sa pseudo élite» (André Gandillon) #Mars2019 #GiletsJaunes

  • FACE À L'HYSTÉRIE COLLECTIVE DES CHIENS DE GARDE DU SYSTÈME : COURAGEUSEMENT, VINCENT VAUCLIN DIT LA VÉRITÉ

    Un communiqué de Vincent Vauclin, Président de la Dissidence française :

    Jeudi sur C8, en direct lors d'un débat houleux sur l'immigration.

    J'ai été contacté en début de semaine par l'équipe de Cyril Hanouna pour participer à ce débat au cours duquel, m'a-t-on dit, toutes les opinions pourraient se faire entendre.

    Bien évidemment, nous avons pris le temps de la réflexion avant d'accepter cette invitation. D'une part parce que c'est pour le moins inhabituel, d'autre part parce que la réputation d'Hanouna le précède et laissait craindre une émission pour le moins fantasque.

    Nous avons malgré tout décidé qu'il était pertinent d'accepter. On ne peut pas se plaindre de ne jamais être reçus dans les médias tout en déclinant des invitations à y participer. A cela s'ajoute une considération stratégique élémentaire : touchant entre 300 000 et 500 000 téléspectateurs par émission, en particulier des jeunes de notre génération, l'émission Balance Ton Post nous donnait l'opportunité de nous adresser à un public large et de faire entendre nos idées à une autre échelle. Même si le direct et la présence de contradicteurs chevronnés impliquaient une prise de risque non-négligeable, j'ai estimé que le jeu en valait la chandelle.

    Très concrètement, ma participation n'a été confirmée que quelques heures avant l'émission, de même que la liste définitive des invités et le périmètre du débat. J'ai tout de même pris le temps d'une préparation studieuse qui s'avéra relativement inutile compte-tenu de ce qui s'est réellement passé.

    Car en effet et comme vous avez pu le constater, ce débat est rapidement devenu une véritable foire d'empoigne, d'une part à cause d'un nombre particulièrement élevé de contradicteurs hystériques, d'autre part à cause de la nature même de ce "talk-show" dont la formule repose essentiellement sur le clash et le buzz à outrance. Je me suis donc retrouvé au beau milieu d'une des émissions les plus bordéliques du PAF pour parler du sujet le plus important du siècle. Un exercice pour le moins périlleux, pas franchement agréable, et qui requiert une certaine aptitude au self-control dont je m'étonne parfois moi-même.

    Je pense néanmoins avoir réussi à placer quelques arguments sérieux dans le débat, malgré la logorrhée quasi-ininterrompue d'Esther Benbassa - dont la pertinence était inversement proportionnelle à son volume - et de ses comparses qui rivalisaient de démagogie sophistique et outrancière pour couvrir la voix de leurs contradicteurs. On notera enfin que, de tous les intervenants présents sur le plateau, je suis le seul dont le livre (Remigration) n'a pas été présenté ni annoncé (bien qu'il fut sur le pupitre d'Hanouna durant toute l'émission).

    Merci à tous les nationalistes et patriotes qui m'ont soutenu sur les réseaux sociaux, et particulièrement aux camarades de la DF qui ont mené bataille sur Twitter. Voir les visages défaits des gauchos à l'annonce du résultat du sondage final était jubilatoire.

    On ne lâche rien !

    NDLR SN : nous pensons aussi que Vincent Vauclin a eu raison de relever le défit. Il n'est pas évident, en telles circonstances, de s'imposer face à une meute haineuse de chiens de garde du Système. Il a répondu avec courage et pertinence. Bravo...

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • I-Média n°245 – ONG/Passeurs : les médias en eaux troubles

     

    ONG/Passeurs : les médias en eaux troubles

    Christophe Castaner a créé des remous en affirmant que les ONG étaient complices des passeurs dans la crise migratoire méditerranéenne. Les médias sont obligés de ramer pour défendre leur vision du monde.

    Zapping

    Grand moment de déni du réel sur le plateau de Les Terriens du Dimanche animé par Thierry Ardisson. Lors d’un débat sur le Grand Remplacement, Juliette Méadel n’a pas hésité à verser dans le reductio ad hitlerum face à Natacha Polony et Gilles-William Goldnadel.

    Italie : un père, une mère, émoi, émoi, émoi…

    Matteo Salvini continue à faire hurler les médias français ! Pour Le Figaro et L’Express, le retour des mentions « père » et « mère » dans les formulaires administratifs en lieu et place de parent 1 et parent 2 aurait créé l’émoi !

    Tweets

    Le phénomène Greta Thunberg – largement traité par I-Média – est de plus en plus critiqué par les médias qui enquêtent sur la question.

    Marion Maréchal à l’Iliade : les gros sabots de Lucie Soullier

    Lucie Soullier est journaliste au Monde. Nous verrons ensemble que son article sur la présence de Marion Maréchal au dernier colloque de l’Institut Iliade est un modèle de propagande et de diabolisation.

    https://www.tvlibertes.com/i-media-n245-ong-passeurs-les-medias-en-eaux-troubles

  • Jean-Luc Mélenchon va désormais avoir du mal à critiquer la famille Le Pen

    Jean-Luc Mélenchon va désormais avoir du mal à critiquer la famille Le Pen

    Quatre parents ou proches de Mélenchon et Aubry figurent bien sur la liste de LFI, et le site du parti n’indique pas ces liens :

    Le gendre de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard, est bien présent sur la liste, en huitième position. Benoît Schneckenburger, qui a été garde du corps de Jean-Luc Mélenchon, se trouve en douzième position. Pascale Le Néouannic, l’ex-compagne du député LFI, est en treizième position. A la 59e position, une position non éligible, se trouve Catherine Poggi Aubry, la mère de Manon Aubry. Mais les portraits des quatre militants sur le site du parti ne mentionnent pas ces liens.

    Déjà en 2017 dans Capital, il lui avait été reproché d’avoir fait embaucher sa fille au Conseil général de l’Essone en 2009 :

    Pour son vieil ennemi Christian Schoettl, élu de l’Essonne, le candidat de «La France insoumise» est pourtant loin d’être irréprochable en la matière (…)

    Capital : Vous ne partagez donc pas la conviction de Jean-Luc Mélenchon, selon qui la droite mériterait d’avoir un candidat «plus présentable» que François Fillon ?

    Quand je l’ai entendu, le 1er mars, déclarer depuis Concarneau, dans le Finistère, que les électeurs de droite «auraient le droit d’avoir un candidat qui puisse être présentable», j’ai pensé qu’il avait perdu la mémoire ou qu’il avait un sacré culot. Alors, on va lui faire une piqûre de rappel, et lui parler de sa propre désinvolture. Parce qu’en décembre 2009, c’est sa fille Maryline qu’il a fait embaucher par le conseil général de l’Essonne (…)

    Capital : Et pourquoi n’aurait-il eu pas le droit de le faire ?

    Mais parce qu’elle n’a pas été embauchée comme collaboratrice du groupe socialiste au conseil général. Là, le recrutement aurait été à la discrétion du politique, comme pour les attachés parlementaires d’un député. Mais en 2009, c’est en tant qu’agent administratif que Maryline Mélenchon a été engagée. Pour réaliser ce recrutement, la collectivité territoriale devait respecter les règles, notamment d’impartialité, qui s’appliquent à toute la fonction publique. Quand une administration a un poste vacant, elle doit publier une offre d’emploi, recevoir les candidats et recruter le plus compétent, sans bien sûr se préoccuper de savoir quelle est son appartenance politique. Or, à l’issue de cette procédure de recrutement, qui voit-on arriver à un poste de «chargée de coopération» ? La fille d’un ancien vice-président du conseil général, par ailleurs toujours sénateur de l’Essonne. La fille de l’ami des présidents socialistes successifs du conseil général – à l’époque, c’est Michel Berson qui est à sa tête. Vous avouerez que c’est quand même une étrange coïncidence. D’autant plus étrange, que ce n’est pas la première.

    Capital : Vous voulez dire que ce n’est pas la première fois que Maryline est embauchée grâce à son père ?

    Son premier job, elle le décroche comme agent administratif à la mairie de Viry-Châtillon, toujours dans l’Essonne. On est en 1998 et elle a 24 ans. Son père est déjà vice-président du Conseil général. C’est, avec Julien Dray, l’un des leaders de la Gauche socialiste, un courant du PS qui entraine dans son sillage pas mal d’élus de l’Essonne. Justement, le lieutenant de Jean-Luc Mélenchon s’appelle Gabriel Amard, et c’est le maire de Viry-Châtillon. Mieux : on le surnomme «monsieur gendre», parce qu’il est le compagnon de Maryline. Si ce n’est pas du favoritisme, je voudrais qu’on me dise ce que c’est.

    https://www.lesalonbeige.fr/jean-luc-melenchon-va-desormais-avoir-du-mal-a-critiquer-la-famille-le-pen/

  • Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

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    Le Rucher Patriote (https://rucher-patriote.fr). C’est sous ce nom qu’une jeune équipe s’attèle à la création du premier site internet d’annonces « entre patriotes, par des patriotes, pour des patriotes ». Avec un principe simple : « et si nous échangions prioritairement entre personnes de mêmes valeurs enracinées, plutôt qu’avec des inconnus ou des entreprises mondialistes ? »
    Entretien avec son initiateur, Thomas Whyte.

    Polémia : Vous proposez de lancer un site d’annonces entre patriotes. Tout d’abord, comment définissez-vous un patriote ?

    Thomas Whyte : Pour nous, un patriote est tout simplement celui qui est animé de l’amour sincère de nos terres, de notre pays, de notre histoire, de notre culture, de notre civilisation… et du peuple que nous sommes depuis des siècles, sinon des millénaires. Sont patriotes tous ceux de notre peuple qui veulent continuer à vivre selon nos valeurs communes forgées en plus de 1500 ans d’histoire de France, et plus de 3000 ans d’histoire de notre grande civilisation européenne, aux profondes racines gréco-romaines, chrétiennes, celtiques, germaniques, nordiques, slaves.

    Cette définition est davantage détaillée sur le site du Rucher Patriote, à travers deux textes : notre Charte des valeurs, et notre Manifeste.

    La Charte expose les valeurs que nous estimons consubstantielles à notre pays et à notre civilisation. Le Manifeste expose pourquoi ces valeurs, que nos ancêtres ont pour la plupart portées en eux sans même avoir à y songer, sont aujourd’hui menacées ; pourquoi il faut les défendre, par-delà toutes querelles secondaires ; et comment le Rucher Patriote peut, à sa modeste échelle, contribuer à ce combat de sauvegarde et de restauration de notre patrie.

    Polémia : Pouvez-vous nous présenter le concept du Rucher Patriote ?

    Thomas Whyte : Celui d’une sorte de « Le Bon Coin », mais spécifiquement pour patriotes : « Je cherche un plombier… une garde d’enfants… un locataire… une location… la bonne recrue pour mon entreprise… un stage de fin d’études… un meuble… j’ai des vêtements à donner… les produits de mon artisanat à vendre… ma boutique enracinée à faire mieux connaître… » Tous ces échanges de notre vie courante, il nous arrive de devoir les faire, à regret, avec des personnes ou avec de grandes sociétés qui bafouent nos valeurs. Alors qu’il existe des patriotes, ou leurs entreprises, avec lesquels réaliser ces mêmes échanges sans desservir notre patrie – mais au contraire en nous rendant mutuellement plus forts.

    Beaucoup de patriotes se sentent isolés aujourd’hui, à cause d’une propagande mondialiste hégémonique. Mais nous sommes nombreux ! Nous serions étonnés de découvrir combien de personnes très proches géographiquement partagent nos valeurs. Encore faut-il se trouver : voilà l’utilité première du Rucher Patriote.

    Pour garantir la confiance entre les membres, tous les inscrits au site d’annonces devront cocher des cases garantissant adhérer à notre Charte et à notre Manifeste ; et, passée la phase de lancement, l’inscription sur le site impliquera d’être parrainé par au moins deux patriotes déjà membres.

    Je précise que le Rucher Patriote est administré par une association à but non lucratif (loi 1901), dénommée Propolis, qui est strictement indépendante de tout parti politique. Nous sommes de simples citoyens patriotes, soucieux du bien commun de notre peuple.

    Polémia : Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur vous-même, et votre équipe ?

    Thomas Whyte : J’ai été avocat pendant une décennie, et travaille depuis 2018 à des projets entrepreneuriaux dans les domaines informatiques et patriotes. Un retour à un engagement de jeunesse, puisque entre mes 15 et 25 ans j’ai beaucoup milité au service de convictions patriotes, principalement dans le secteur associatif. Une fois mon activité professionnelle engagée, j’ai « levé le pied », mais au fil des ans il me taraudait de plus en plus d’y revenir, c’est-à-dire de consacrer à nouveau une part significative de mon temps et de mon énergie à la cause de notre peuple.

    rucher-equipe-308x450.pngL’équipe du Rucher est jeune (vingtenaires ou trentenaires essentiellement), et animée du même désir d’aider notre peuple face aux immenses défis historiques que nous traversons. La page « Notre équipe » du site la présente plus en détail.

    Polémia : Sur votre site, vous indiquez viser l’émergence d’une économie patriote, de quoi s’agit-il ?

    Thomas Whyte : De la force du nombre !

    En 2017, près de 11 millions d’électeurs ont rejeté le candidat cosmopolite, malgré 40 ans de propagande diabolisante. Et le mouvement des Gilets Jaunes (surtout dans ses débuts, avant les tentatives d’extrême gauche de pourrissement par la violence, et de récupération) montre que l’amour de notre pays reste une valeur cardinale dans le cœur de notre peuple : la grande majorité ne sont pas des casseurs, mais chantent spontanément la Marseillaise, soutenus par 60 à 80 % des Français selon les études.

    Si, par le Rucher Patriote, nous parvenons à relier ne serait-ce que 1 % de ces personnes, ce seront des centaines de milliers de patriotes qui échangeront entre eux. Et sans dépenser davantage, mais simplement en réorientant chaque fois que possible nos dépenses ordinaires vers d’autres patriotes, plutôt que vers des mondialistes, créant une véritable économie patriote !

    Mobiliser cette énorme puissance économique et sociale des patriotes, c’est un autre grand enjeu du Rucher Patriote.

    Polémia : Quand le site d’annonces sera-t-il opérationnel ?

    Thomas Whyte : Le financement de l’important codage d’un tel site (sans compter les divers autres frais) reste le point vital : le fameux nerf de la guerre ! C’est pourquoi nous avons lancé une campagne de financement participatif, accessible via la page « Faire un don » de notre site actuel.

    Si suffisamment de patriotes nous apportent dès aujourd’hui leur soutien, le site d’annonces devrait être opérationnel en septembre 2019, ou dans le courant de l’automne 2019.

    Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

    Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

    Polémia : Quels sont les premiers retours que vous avez sur votre initiative ?

    Très bons : nous recevons beaucoup de messages enthousiastes ! Tous expriment également une forme de soulagement, un cri du cœur que l’on pourrait verbaliser ainsi : « Je ne suis donc pas le seul à vouloir continuer à vivre en France en Français, et non en apatride mondialisé interchangeable ! Hâte d’échanger avec les autres patriotes ! »

    Thomas Whyte : Comment vous soutenir ?

    De trois manières :

    1) La plus simple, la plus efficace – et de surcroît gratuite ! – est de vous inscrire à notre lettre d’info, via le bouton orange « Échanger entre Patriotes » sur le site du Rucher : https://rucher-patriote.fr

    Cela ne prend que deux minutes, ne demande qu’une adresse électronique, mais nous aide réellement : car un site d’annonces n’a d’intérêt que si, le jour de son lancement, suffisamment de patriotes y sont très vite présents. C’est notamment pour cela que nous communiquons à ce stade, et que nous invitons toutes les personnes intéressées à ne pas attendre la réalisation du site d’annonces final pour se manifester, mais à le faire maintenant, via l’inscription à notre lettre d’infos.

    Le site d’annonces ne pourra voir le jour que si suffisamment de patriotes ont fait cette démarche de nous témoigner leur intérêt.

    2) Vous pouvez aussi nous aider en parlant du Rucher Patriote autour de vous. À votre famille, à vos amis, à toutes vos connaissances susceptibles d’adhérer aux valeurs patriotes que nous partageons. Notamment en relayant notre site à tous vos contacts patriotes en ligne.

    3) Enfin, vous pouvez nous aider en nous adressant un don. La réduction fiscale de 66 % est applicable (un don par exemple de 100 € ne vous coûtera ainsi que 34 €).

    Par souci d’indépendance, nous refusons toute subvention publique. Seul les dons des patriotes rendront donc possible le site d’annonces qui nous rendra collectivement plus forts.

    Merci à tous ceux dont le soutien, sous l’une ou plusieurs de ces trois formes, permettra d’édifier le Rucher Patriote !

    Entretien avec Thomas Whyte 07/04/2019

    https://www.polemia.com/le-rucher-patriote-premier-site-annonces-patriotes/

  • Brexit : six mois de sursis pour le Royaume-Uni – Journal du jeudi 11 avril 2019

     

    Brexit : six mois de sursis pour le Royaume-Uni

    Le Brexit est repoussé au 31 octobre… le délai obtenu par le premier ministre Theresa May devrait permettre une sortie plus sereine du pays de l’Union Européenne. Les électeurs britanniques, eux, pourraient être appelés aux urnes pour les élections européennes, ce qui ne sera pas sans conséquences pour les autres Etats membres.

    Adama Traoré : la surenchère permanente

    3 ans après la mort d’Adama Traoré, la famille et l’extrême gauche ne lâchent pas le morceau. Alors qu’une expertise judiciaire avait mis hors de cause les gendarmes, une nouvelle expertise médicale a été ordonnée après une nouvelle instrumentalisation.

    Modérateurs Facebook : entre censure et traumatismes

    Les publications passées au crible. Avec l’essor des réseaux sociaux s’est créé un nouveau métier : modérateur. Retour sur un travail peu médiatisé qui gère les contenus du net.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-six-mois-de-sursis-pour-le-royaume-uni-journal-du-jeudi-11-avril-2019

  • Lu sur le Bien Commun : Populisme et Gilets jaunes, entretien avec F. Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments

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    « ...On touche ici les limites de la révolte populaire.»

    Cofondateur de la Nouvelle Librairie et rédacteur en chef d’Éléments, François Bousquet est auteur, polémiste et analyste pointu de la droite française. 

    Le mouvement des Gilets jaunes qui dure depuis plusieurs mois se révélait dans ses débuts être le mouvement de cette France périphérique si bien décrite par Christophe Guilluy. Que pensez-vous du vocabulaire de diabolisation utilisé à son encontre par le gouvernement ? Et son traitement médiatique  ? 

    Il y aurait des volumes à écrire sur le lexique invariablement dépréciatif auquel le parti de l’Ordre, de Thiers à Macron, de Guizot à Griveaux, recourt pour qualifier le peuple, ou plutôt le disqualifier. Car ici qualifier, c’est disqualifier. Je ne voudrais pas verser dans la facilité de succomber à l’argument raciste, mais pour le coup le mépris des classes dominantes ressemble à s’y méprendre au racisme tel qu’il s’est constitué en idéologie au XIXe siècle. Soyons marxiste sur ce point. Il fallait alors créer une catégorie de sous-homme – l’Untermensch – pour fournir une main-d’œuvre taillable et corvéable à l’industrie, soit en la prolétarisant, soit en l’esclavagisant.

    Chaque civilisation ayant son animal de trait (le cheval, le bœuf, le lama, le chameau…), l’âge de la vapeur venait d’inventer le sien : l’ouvrier, animal laborans, à charge pour le racisme, sorti de la matrice darwinienne, d’en fournir l’alibi scientifique, ou pseudo-scientifique. De ce point de vue, ce ne fut rien d’autre que l’instrument de légitimation des nouveaux rapports de production. La nouveauté aujourd’hui, c’est que le système techno-marchand n’a plus besoin de ce réservoir d’emplois non qualifiés, sauf dans l’industrie des services. Dès lors, l’Untermensch, c’est l’homme en trop, un motif sur lequel la littérature soviétique et pré-soviétique (Gogol, Dostoïevski, Olécha, Léonov) a surabondamment écrit, dans un monde en quête d’homme nouveau.

    Patrice Jean lui a récemment consacré un magnifique roman, L’Homme surnuméraire. C’est le rêve d’une société sans travail, vieille utopie icarienne. La vérité, c’est que nous cols blancs, nous citadins connectés, n’avons jamais autant travaillé. La fin du travail, c’est en réalité et seulement la fin du travailleur, du moins en Occident. Mais que faire de ces hommes en trop, soumis au même principe d’obsolescence programmée, forme cool du darwinisme social ? Les mettre au rebut comme des objets encombrants ? Les confiner dans la périphérie, dans des sortes de réserves peuplées de bonnets rouges, de gilets jaunes et, pour faire bonne mesure, de cas soc’, moyennant une allocation universelle – le pain – et des jeux ineptes, en faisant le pari qu’ils rejoindront le cimetière des espèces disparues sans protester ? Pari perdu. Il en va de même d’une autre forme d’infériorisation  : l’éternel procès en moisissure du Français moyen (de Dupont Lajoie aux Bidochon, des Deschiens à la Présipauté de Groland). Or, le Français moyen a subi lui aussi un glissement sémantique. Il faut dire qu’entre-temps, victime du grand plan social des trente dernières années, il a plus ou moins disparu. De moyen, il est devenu petit. Mieux : il a été déchu de sa nationalité au profit de sa détermination ethnique : c’est le fameux petit Blanc, fascinante expression qui résume à elle seule l’inconscient raciste des élites. Elle est entrée dans le langage courant tant et si bien que les premiers concernés – les petits Blancs donc – l’ont eux-mêmes adoptée dans un classique mécanisme d’identification négative. « Petit » Blanc (avec ou sans guillemets), c’est l’homme inférieur, à tout le moins infériorisé. Aux promesses de l’homme augmenté, il renvoie, lui, l’image de l’homme diminué. C’est la France des « gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel ». Et « ça n’est pas la France du XXIe siècle que nous voulons », comme l’a dit le porte-parole d’un gouvernement qui s’imaginait pouvoir être le liquidateur judiciaire et politique de cette France périphérique avant qu’elle ne se soulève. 

    Vous êtes directeur de la Nouvelle  Librairie.  L’attaque de cette dernière par des militants d’extrême-gauche ne montre-t-il pas que le mouvement a été confisqué par nos ennemis ? 

    C’est le paradoxe des derniers actes des Gilets jaunes. L’extrême gauche – étrangère au mouvement et foncièrement hostile à ses revendications – s’est invitée au cœur des défilés. Les rangs sont clairsemés, mais on n’y manque ni de professionnalisme ni de spécialistes de close combat. Elle s’infiltre dans les cortèges, en détourne les slogans et y impose sa stratégie  d’intimidation  physique, laquelle est tolérée par les pouvoirs publics et secrètement approuvée par les médias centraux. Mais personne n’est dupe. Gageons que les Gilets jaunes ne se laisseront pas déposséder de leur légitime colère. 

    Si des initiatives métapolitiques à l’instar de la Nouvelle Librairie ou la révolte des Gilets jaunes prouvent que le peuple français n’est pas mort, il n’en demeure pas moins que sur le plan de la politique partisane, nous ne transformons pas l’essai. À l’approche des élections européennes, le mouvement des Gilets jaunes ne semble pas pouvoir se muer en une force d’opposition construite au pouvoir en place. Qu’en pensez-vous ? 

    On touche ici les limites de la révolte populaire. À étudier le phénomène sur la longue durée, soit en France à partir du XIVe siècle et de l’essor de l’État, on voit combien la révolte a échoué quasi systématiquement à se transformer en révolution. Parcourir les éphémérides de ces émotions (terme en vigueur sous l’Ancien Régime), et il y en a eu des milliers, c’est reprendre la chronique aussi troublée qu’oubliée de l’histoire de France. Mille pages ne suffiraient pas à en accueillir la longue et vaine plainte. Émeutes, insurrections, jacqueries, troubles, rébellions, l’histoire en est saturée. Le populisme n’en est jamais que la continuité à l’âge démocratique. Pour autant, tous ces soulèvements populaires n’ont jamais débouché sur une politique. La raison à cela ? On connaît la réponse du Duc de Liancourt à Louis XVI après la prise de la Bastille : « C’est une révolte ? –  Non Sire, c’est une révolution ! » Eh bien, pour comprendre l’essence du populisme, il faut renverser la formule. « C’est une révolution ? – Non Sire, c’est une révolte ! » Qu’est-ce qui distingue une révolte d’une révolution  ? La révolution veut contrôler le cours de l’histoire ; la révolte, s’en affranchir. Le dégagisme contemporain nous le rappelle suffisamment. Pour s’en tenir aux Gilets jaunes, ils ne remplissent qu’un des deux prérequis du populisme (je veux parler d’un populisme conséquent qui ne se condamnerait pas à l’impuissance politique) : la protestation horizontale.  Lui  fait défaut la réponse verticale, autrement dit son incarnation politique, le leader populiste, aujourd’hui singulièrement absent. Pour le dire avec les mots d’Alain de Benoist, les Gilets jaunes n’ont à cette heure fait jouer que leur pouvoir destituant, pas constituant. Mais le même de Benoist dit qu’il nous faut envisager ce phénomène comme la répétition générale d’une crise de plus grande ampleur. 

    Marine Le Pen, qui n’a pas d’alliés, simplement des ralliés. Dupont-Aignan qui cède à la pression médiatique en écartant Emmanuelle Gave de sa liste. Bellamy qui malgré ses opinions  personnelles relativement conservatrices se trouve à la remorque de Macron... Pensez-vous que la droite pourra tout de même faire quelque chose des prochaines élections ? Ne va- t-elle pas dans le mur ? 

    C’est tout le génie de Macron, bien aidé par la médiocrité de ses adversaires. Il a mis sur pied une Große Koalition, une grande coalition à l’allemande. Comme s’il n’avait blessé à mort le PS et diminué les LR que pour pouvoir les réinventer et les fusionner en un parti central unique. Désormais, l’UMPS n’est plus une figure de style, c’est une réalité politique : le macronisme. Cela faisait longtemps que les convergences idéologiques poussaient le PS dans les bras des LR, et réciproquement. Mais il n’y avait pas de passage à l’acte, principalement pour des raisons de clientélisme électoral, dont justement Macron n’avait que faire, n’ayant aucune clientèle électorale sur laquelle capitaliser. Lui, devait bâtir une force nouvelle répondant à la demande des élites économiques et à la sociologie des grandes métropoles, qui ont tourné le dos à la France déclassée et majoritaire pour épouser la cause des minorités, ethniques, sexuelles, religieuses, au nom d’un internationalisme qui doit beaucoup plus au pop art qu’à la quatrième Internationale.  

    Propos recueillis par  Adrien Chollard

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