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entretiens et videos - Page 564

  • Alain de Benoist : « Macron parle avec tout le monde mais n’écoute personne ! »

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    Entretien avec Alain de Benoist réalisé par Nicolas Gauthier

    Nicolas Gauthier : Voilà un an qu’Emmanuel Macron, le Président que personne n’avait vu venir, est à l’Élysée. Que sait-on, maintenant, sur lui ? Peut-on dresser un premier bilan de son action ?

    Alain de Benoist : Macron a eu beaucoup de chance. Mais il faut reconnaître qu’il a su forcer la chance. Il a parfaitement mesuré l’envie de « dégagisme », de renouvellement, mais aussi de « verticalité », qui montait dans l’opinion depuis des années. Instruit par l’expérience de ses prédécesseurs, dont il ne veut pas répéter les fautes, il a parfaitement compris que les vieux partis institutionnels ont fait leur temps et que le clivage droite-gauche ne veut plus dire grand-chose dès lors qu’il ne renvoie plus qu’à une « alternance unique ». C’est ce qui lui a permis de réussir là où Giscard et Rocard avaient échoué : regrouper au « centre » les libéraux de gauche et de droite acquis à la mondialisation.

    Sur le plan de la personnalité, Macron est un libéral autoritaire, absolument pas un moraliste « humaniste » (il est aussi dénué de scrupules que Sarkozy, et s’il a fait appel à Jean-Michel Blanquer, c’est avant tout pour adapter l’école aux exigences de l’entreprise). « Agnostique » sur les problèmes de société, c’est un homme qui n’a pas d’amis mais seulement des conseillers techniques, qui a réussi à faire de ses ministres des employés et de sa majorité parlementaire une armée de zombies, simple reflet de son électorat. Le « macronisme », c’est Macron et rien d’autre.

    Sa façon de gouverner est typique du style managérial : apparaître sympathique, ouvert et détendu, aller « au contact », favoriser par principe le « dialogue » et la « délibération », mais sans jamais dévier d’un pouce de ce qu’il a décidé par avance. En d’autres termes, parler avec tout le monde mais n’écouter personne. Main de fer et sourire commercial. C’est ainsi qu’il est arrivé à faire passer sa loi de « moralisation de la vie politique », puis la réforme du Code du travail, puis celle de la SNCF, en attendant celles de l’audiovisuel public, des retraites et de la fiscalité.

    Nicolas Gauthier : À sa manière, n’est-il pas, lui aussi, un populiste ?

    Alain de Benoist : Je le définirais plutôt comme un contre-populiste. Il a opéré pour la classe dominante le regroupement que les populistes tentent de réaliser à la base. Dans son vocabulaire, le clivage principal est désormais celui qui oppose les « progressistes » aux « conservateurs ». Les premiers sont tout simplement les libéraux, les seconds ceux qui restent attachés à des valeurs ou des principes que l’individualisme moderne n’a pas encore liquidés.

    L’objectif qu’il s’est fixé est simple : réformer la France pour l’adapter aux exigences de la modernité libérale. Et pour ce faire, parier sur les ambitions et les initiatives individuelles des « premiers de cordée » plutôt que sur les énergies et les passions collectives. Cette volonté d’être en phase avec l’idéologie dominante est le cœur même de sa doctrine. « L’article un du macronisme, c’est l’européisme », constatait récemment Marcel Gauchet. L’idée sous-jacente est celle énoncée jadis par Margaret Thatcher : « Il n’y a pas d’alternative. »

    Comme l’a écrit Paul Thibaud, « Macron considère la France de l’extérieur, à partir de l’universalisme direct où il s’est établi. » Il reconnaît, certes, à l’appartenance nationale une valeur sentimentale, mais la réduit à sa capacité d’adaptation au milieu ambiant. La France n’est pas, pour lui, le support d’une identité commune, mais une quasi-entreprise (une « start-up ») qui doit avant tout se tourner vers l’avenir et à laquelle il faut donner toutes ses chances de réussir, fût-ce au détriment des perdants, étant entendu que sa capacité à réussir implique son alignement sur les critères de Maastricht, ce qui ne peut qu’aboutir à toujours plus de précarité, de dévaluation salariale, de difficulté à vivre pour cette partie grandissante de la population qui n’appartient pas aux secteurs compétitifs insérés dans la mondialisation. D’où sa réputation justifiée de « Président des riches » – mais sans doute faudrait-il plutôt dire de « Président des gagnants ». Les nouvelles fractures politico-sociales ne peuvent donc que s’aggraver.

    Nicolas Gauthier : Quelles sont les chances de l’opposition ?

    Alain de Benoist : Déjà assuré d’une majorité aux ordres, Macron n’a de surcroît aucune opposition crédible face à lui, ce qui est à peu près inédit dans notre histoire. Il gouverne de manière d’autant plus autoritaire qu’il manœuvre dans un champ de ruines. À gauche, le Parti socialiste ne parvient toujours pas à se relever, tandis que La France insoumise se divise de plus en plus entre les lignes d’Alexis Corbière et de Clémentine Autain ; c’est-à-dire entre partisans d’une forme de populisme inspirée de Podemos, qui veulent « fédérer le peuple », et ceux qui veulent surtout ne pas se couper des « forces de gauche ». Mélenchon fait partie des premiers, mais il ne peut aller jusqu’au bout de sa démarche, car cela l’obligerait à un changement de cap radical à propos de l’immigration.

    À droite, la concurrence des appareils de partis ruine toute tentative d’union. Certes, la porosité est plus grande à la base, mais cela reste limité au plan local. À l’échelon national, il manque une figure charismatique nouvelle, susceptible de rallier aussi bien les classes moyennes que les classes populaires, rôle que ne peuvent tenir, pour des raisons différentes, ni Marine Le Pen ni Nicolas Dupont-Aignan ni Laurent Wauquiez. Sans une telle figure, tous les efforts de la « droite hors les murs » resteront vains. Il manque aussi, et peut-être surtout, l’aggiornamento doctrinal qui permettrait à cette droite de congédier une fois pour toutes la tentation libérale qui, de pair avec l’opportunisme, pousse tant de Républicains à rejoindre les rangs macroniens au motif qu’après tout, Macron réalise ce qu’ils voulaient faire eux-mêmes depuis longtemps.

    Certains espèrent que, lorsque le macronisme aura commencé à décliner, le vieux paysage politique bipolaire va renaître de ses cendres après lui. Je ne le crois pas un instant. L’élection de Macron a engagé un processus de recomposition générale sur lequel on n’est pas près de revenir. C’est en cela que réside son caractère historique.

    Source : Boulevard Voltaire

    Crédit photo : presidenciaperu via Flickr (cc)

    https://www.polemia.com/alain-de-benoist-emmanuel-macron-parle-ecoute-personne/

  • Vendredi 31 août (18 h - 21 h) : ALBAN D'ARGUIN INVITÉ DE RÉMI BONNEVIALLE SUR RADIO COURTOISIE

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  • Les Bestofes – Géopôles

    Dans cette vidéo, les meilleurs moments de l’émissions “Géopôles”.

     
  • Les Bestofes – Les Idées à L’endroit

  • La grande séparation : Pour une écologie des civilisations - Hervé JUVIN

  • JE RÉPONDS AUX QUESTIONS D'UN JOURNALISTE : VOICI LE RÉSULTAT...

  • Un débat sur l'islamisation et le féminisme où Zemmour dit bien des vérités... A écouter !

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    Sans commentaire. Il nous semble que ce débat (env. 25 minutes) mérite d'être écouté, médité, discuté. Du grand Zemmour !  LFAR 

     [Janvier 2018]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les Bestofes – Cette Année Là

    Chers téléspectateurs, TV Libertés vous propose de découvrir les meilleurs moments de l’émission “Cette année là”. Patrick Lusinchi et les journalistes du magazine Eléments reviennent sur les événements culturels marquants des dernières décennies. Au programme, le livre de Robert Paxton “La France de Vichy” publié en 1973, le film “Dupont Lajoie” d’Yves Boisset réalisé en 1975, la chanson “Lily” de Pierre Perret sortie en 1977, le livre “L’idéologie française” de Bernard Henri Lévy publié en 1981 et celui de Sylvain Gouguenheim “Aristote au Mont st Michel” de 2008.


  • Les Français ne veulent pas de clandestins – Journal du lundi 20 août 2018

    Immigration / Les Français ne veulent pas de clandestins

    Un nouveau sondage prouve que les Français sont majoritairement opposés à l’arrivée des clandestins dans notre pays. Malgré les efforts de l’IFOP pour tordre la vérité, les chiffres ne vont toujours pas dans le sens des dirigeants européens immigrationnistes.

    Politique / La rentrée sous tension d’Anne Hidalgo

    Union européenne / La Grèce sort “un peu” la tête de l’eau
    La Grèce sort officiellement de sa mise sous tutelle. Dix ans après le début de sa crise économique, le pays souffle un peu mais le niveau de chômage demeure très élevé et l’avenir politique reste incertain.

    L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrivent pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste après)

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