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entretiens et videos - Page 622

  • Accord sur les migrants : l'Italie et l'Autriche, nouveaux chefs de file de l'Europe ?

    Dans cet intéressant entretien donné à Figarovox [4.07], au lendemain du dernier conseil européen, Jean-Thomas Lesueur, expose comment les leaders des pays d'Europe centrale et d'Italie sont désormais les hérauts d'une opinion européenne de plus en plus favorable à un durcissement de la politique migratoire. C'est cette voix qu'ils ont fait entendre au Conseil européen. 

    Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte semble être parvenu à imposer ses conditions lors des négociations sur les migrants. L'Italie est-elle en train de prendre un rôle de leader en Europe ? 

    Sur cette question, en effet. À la lecture du communiqué du Conseil européen, on trouve une inflexion, qu'on peut trouver trop lente bien sûr, dans le sens d'un durcissement de la réponse à la question migratoire. Dans le vocabulaire employé, on relève des euphémismes, des prudences, tout un champ lexical de pondération, mais il est notamment question du rôle des ONG, ce qui est nouveau. On assiste à une prise de conscience des peurs que suscite en Europe la question migratoire, et de la volonté de juguler les flux de la part des dirigeants européens. Et c'est assurément par l'Italie et l'Autriche que ces changements adviennent. On a beaucoup dit, hier soir, que le processus bloquait parce que l'Italie avait des revendications particulières qu'elle voulait voir prises en compte. Or c'est justement grâce au rôle de l'Italie que ce conseil a lieu et que la stratégie européenne de contrôle des flux commence à changer.

    L'accord signé est-il significatif ? On voit que beaucoup de décisions reposent sur le volontariat des pays, notamment pour établir des postes de contrôle en dehors de l'Union européenne. Que va-t-il sortir de concret ?

    Je pense que l'Italie va se sentir confortée dans sa stratégie de refus d'accueillir les navires de migrants. Concrètement, tout conduit à une décomplexion par rapport aux mesures de restriction de l'immigration et d'interdiction d'accès aux ports nationaux. Malte en profitera peut-être aussi pour durcir l'accueil des navires de migrants.

    Quant aux décisions prises, elles reposent effectivement sur le volontariat. Lorsque l'on suit cela de près, rien de très neuf n'émerge de cet accord. Il s'agissait d'abord, pour les dirigeants européens, que ce sommet ne tourne pas au psychodrame : ça aurait pu bien mal finir ! Les partisans d'une politique migratoire ferme prennent la main, mais Bruxelles et pas mal d'États membres restent dans l'optique d'une politique européenne concertée. Toute la culture européenne est une culture de consensus et de compromis. Et cette recherche d'équilibre est fragile. Il n'y a plus que Macron, à la sortie du conseil, pour mettre en avant l'idée d'un « dialogue européen ». Les autres chefs d'État ou de gouvernement ont plutôt insisté sur la nécessité de tarir les flux migratoires.

    La position de la France est-elle hypocrite ?

    Oui, c'est le triomphe du « en même temps ». Cela dit, Emmanuel Macron n'invente rien : François Hollande faisait la même chose, à savoir accueillir beaucoup moins de migrants que prévu sans l'assumer publiquement. Sur le fond, Macron est soulagé de ne pas avoir à assumer l'accueil de nouveaux migrants auprès de sa population, et publiquement il se targue de respecter les droits de l'homme et de bousculer l'Europe sur cette question.

    Pourquoi les récalcitrants, comme l'Autriche ou la Hongrie, ont-ils signé l'accord, si ce n'est pour sa flexibilité et le flou qui entoure les décisions prises ?

    Le fond de l'accord est assez peu contraignant, voilà le fond de l'affaire. L'Italie va par exemple pouvoir continuer sa politique de fermeté migratoire avec ce qui apparaît comme une forme de blanc-seing de la part du conseil européen. Politiquement, c'est une vraie victoire pour elle. Les Autrichiens ou les Italiens se rendent d'ailleurs compte que leur position est exactement celle attendue par les populations d'Europe occidentale. Cela constitue une situation politique inédite : la convergence d'un message porté par les dirigeants d'Europe centrale et italiens et des attentes d'une large partie de l'opinion des pays de l'Ouest. Politiquement, les résultats sont encore difficiles à cerner. Il reste que, sociologiquement et culturellement, les pays d'Europe de l'Est ont une influence considérable et portent une parole influente dans toute l'Europe. Ce qu'Angela Merkel et Emmanuel Macron sont obligés de prendre en compte.

    Comment va-t-on « trier » entre les migrants économiques et les réfugiés qui demandent l'asile ? Quels moyens seront mis en œuvre ?

    Le « laboratoire » de cette mesure sera l'Italie. Il faudra installer de vrais moyens, des hommes, du matériel et des procédures, notamment à la frontière entre la Libye et le Niger. Et l'enjeu portera sur la durée des procédures, qui doit passer de plusieurs mois à seulement quelques semaines. Mais il va sans dire que les migrants n'iront pas s'arrêter volontairement à ces postes de tri… Un Sénégalais de vingt ans, par exemple, qui tente d'atteindre l'Europe ne fuit ni la guerre, ni aucune persécution, ni même la famine, il n'a donc pas de moyens légitimes d'obtenir l'asile : il ne s'y présentera pas de lui-même.

    Il faut ainsi mettre les moyens pour obtenir une vraie politique migratoire européenne et renforcer le mécanisme de garde-frontières européens. Ce qui demanderait un coût de plusieurs milliards: l'Union européenne sera de toute façon amenée à dépenser beaucoup d'argent pour mettre au point cette politique réclamée par les peuples… Car raccompagner un clandestin à la frontière coûte cher.

    Et que deviendront les migrants des navires de sauvetage en mer affrétés par les ONG ?

    C'est la première fois que le sujet est évoqué dans les conclusions d'un Conseil européen. Je pense que, pour un pays comme l'Italie, cela ouvre la possibilité de mieux contrôler ses eaux, voire d'aller intervenir au plus près des ports libyens pour bloquer les passeurs ou les ONG en mettant ensuite ses partenaires devant le fait accompli. L'Italie aurait d'ailleurs l'aval des populations européennes en recourant à ce genre de démarche. Cet accord européen pourra créer un socle d'action pour que l'Italie monte d'un cran dans sa politique migratoire. Le climat européen et les mentalités changent énormément: nous sommes à un moment de rupture, notamment par rapport au renvoi des migrants. Il y a donc aussi un problème de droit qui doit être posé…  

    Jean-Thomas Lesueur est délégué général de l'Institut Thomas More.

    Entretien par  Journaliste Figaro Paul Sugy  Journaliste Figaro Etienne Campion

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La Seine-Saint-Denis en voie d’explosion migratoire – JT TVL 5 juillet 2018

    1) Immigration / La Seine-Saint-Denis en voie d’explosion migratoire

    La République en échec dans le 9-3. Voilà comment un rapport parlementaire qualifie la situation dans le département de la région parisienne. En cause, la surreprésentation des populations immigrées et clandestines.

    2) Sécurité / Nantes : les violences continuent

    Deuxième nuit de heurts pour le quartier nantais du Breil. 24 heures après la mort d’un certain Aboubakar F, pendant son interpellation alors qu’il était recherché par la police, la cité est toujours en ébullition… 11 personnes dont 4 mineurs ont été interpellés.

    3) Union Européenne / S. Kurst : l’autrichien conservateur à la tête de l’Europe

    Le jeune chancelier autrichien Sebastian Kurz à la tête de l’Union EUropéenne. Alors que Bruxelles est de plus en plus secouée par la crise migratoire, l’action du jeune conservateur pourrait bien mettre un coup de frein aux vagues de clandestins qui déferlent sur l’Europe.

    4) Société / Les failles du parc nucléaire français

    5) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/05/24049/seine-saint-denis-jt-tvl-5-juillet-2018

  • Entretien avec Piero San Giorgio : populisme, terrorisme, crise migratoire

  • Nantes ou la jungle urbaine – JT TVL 4 juillet 2018

    1) Sécurité / Nantes ou la jungle urbaine

    Après la mort d’un délinquant lors d’une interpellation, la ville de Nantes a connu de violentes échauffourées. Une guérilla urbaine qui rappelle les émeutes de Villiers-le-Bel et qui pourrait bien contaminer toutes les banlieues françaises qui n’attendent qu’une étincelle pour mettre le feu.

    2) Justice / Nicole Belloubet : chronique d’un fiasco

    L’évasion de Rédoine Faïd en est un nouveau symbole… L’incompétence du ministre de la Justice commence à se voir. Après son idée d’installer des téléphones dans les cellules de prison, Nicole Belloubet affiche de plus en plus de failles au point que la droite réclame tout bonnement sa démission.

    3) Société / Les portables : espions de poche

    Alors que la protection des données personnelles est au coeur de l’actualité, de plus en plus d’applications d’espionnage pour smartphone voient le jour. Un phénomène inquiétant qui entraîne une hausse du harcèlement.

    4) Société / Vers un nouveau label bio, local et responsable ?

    5) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/04/24010/nantes-jungle-urbaine-jt-tvl-4-juillet-2018

  • Vidéo • Mathieu Bock-Côté : « L'Islam pose une question fondamentale à l'Europe »

    « Invité des Conversations Tocqueville, le sociologue questionne la place que prend l'Islam dans les démocraties occidentales, et sa capacité à s'intégrer dans nos vies publiques. »

    C'est sous ce titre - évidemment édulcoré - que Le Figaro présente cet entretien avec Mathieu Bock-Côté. 

    Il y tient au contraire en quelques six courtes minutes les propos les plus fermes et les plus lucides sur le problème de l'immigration massive et de l'Islam. Problème qui déchire l'Europe actuellement et la met dans une impasse dont elle se montre bien incapable de sortir.

    On n'est pas forcément d'accord sur tout.  Mais l'on écoutera ces six passionnantes minutes d'analyses de Mathieu Bock-Côté avec toute l'attention qui convient.  Ne s'agit-il pas simplement de notre survie ?  LFAR   • 

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/