Mais les enjeux et les pressions du mondialisme cosmopolite sont tels que l’on reste sceptiques.
Il y a un peu plus d’un an, le 10 mars 2020, la veille du jour où l’OMS devait qualifier l’épidémie de Covid-19 de pandémie, la Commission européenne avait présenté sa stratégie industrielle, qui était plus un programme de travail pour les années à venir qu’une série de mesures concrètes. En quelques mots, il s’agissait de poser les jalons d’une Europe prétendument plus souveraine sans braquer les Etats membres les plus attachés à leur tradition libérale. Quelques jours plus tard, l’Europe se confinait, les frontières se fermaient, tandis que Bruxelles assistait, impuissant, à l’arrêt brutal des échanges intracommunautaires. Le tout démontrant le caractère utopique de cette institution.