Tout est parti de quelques enseignants-chercheurs, attachés à une demi-douzaine d’écoles d’agronomie, de sciences politiques ou d’économie, mais fins limiers et désireux de donner à leurs étudiants de master un sujet d’étude « concernant » et d’actualité : la mise en œuvre par la France de la prochaine politique agricole commune (PAC), qui doit s’appliquer entre 2023 et 2027. Le résultat est inattendu pour le gouvernement : une lettre commune, adressée lundi 20 décembre au président de la République, protestant contre le plan stratégique national (PSN) français – l’ensemble de mesures chargées de transcrire au niveau de chaque Etat membre de l’Union européenne la nouvelle PAC –, qui n’est « clairement pas à la hauteur des enjeux économiques, sociaux et environnementaux » de l’évolution du modèle agricole dominant. Celui-ci est largement structuré par la PAC, le plus gros programme de subventions publiques au monde.
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