Europe et Union européenne - Page 255
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L'expatriation militante, qu'est-ce que c'est ? Anatoly Livry 07/2020. Vers un nouveau nationalisme.
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Thibaud Gibelin : « Le rôle de Viktor Orban a été de dire non » à Bruxelles
La fracture est consommée entre Viktor Orban et l’Union européenne. Même si les Hongrois et les Polonais devraient parvenir à un compromis sur le gigantesque plan de relance de 750 milliards, les divergences restent profondes. Épaulé par Varsovie, le Premier ministre hongrois a rejeté le critère du respect de l’état de droit, condition des subventions européennes.
Dans le collimateur de Bruxelles depuis la crise migratoire, le populisme de Viktor Orban prend-il sa revanche sur l’Europe occidentale et libérale? L’analyse pour Sputnik de Thibaud Gibelin, doctorant, diplômé en histoire et en sciences politiques, auteur de l’essai «Pourquoi Viktor Orban joue et gagne», publié aux éditions Fauves.
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Pacte européen des migrations : une nouvelle invasion migratoire?
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La révolte des pays d’Europe centrale*
Par Zdzisław Krasnodębski **
En 2007, au moment de la crise financière, le feu de la critique a été clairement porté sur les pays du Sud européen. A refait alors surface la conviction de l’existence de profondes divergences entre, d’un côté, l’Europe du Nord, post-protestante et ascétique, et de l’autre, l’Europe du Sud, sybarite, dépensière, laxiste sur l’équilibre budgétaire et les lois.
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Il y a 40 ans, le 12 décembre 1980, notre camarade Juan Ignacio Gonzalez, Chef du Front de la Jeunesse à Madrid, était assassiné
Il y a 40 ans était assassiné à Madrid Juan Ignacio Gonzales, responsable national espagnol du Front de la Jeunesse. Nous étions de la même génération, nous menions le même combat. Depuis, ce crime n'a jamais été élucidé. Les tueurs, s'ils sont encore de ce monde, sont toujours en liberté.
Depuis 40 ans, les camarades et amis espagnols de Juan Ignacio se battent sans relâche pour que la vérité finisse par éclater. Pour marquer ce triste anniversaire, ils ont demandé à tous les mouvements, associations et revues qui, à travers l'Europe, continuent le combat de publier aujourd'hui le communiqué ci-dessous.
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Budget de l’UE soumis à “l’Etat de droit” : la Pologne et la Hongrie retirent leur veto
Le compromis élaboré par la présidence allemande de l’UE pour obtenir le retrait du veto polonais et hongrois stipule que le mécanisme d’Etat de droit ne pourra pas être utilisé en matière de politique familiale ou d’immigration et qu’il ne sera utilisé que de manière objective, apolitique, et uniquement en cas de lien direct entre une violation de l’Etat de droit et une utilisation incorrecte avérée des fonds européens. Commentaire d’Olivier Bault dans Présent :
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La journée du climat, parlons-en !
Alors que la lutte contre l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences désastreuses sur l’économie du pays monopolise l’attention à juste titre, le 8 décembre, de nombreux médias se sont fendus d’articles ou de reportages sur le climat. Ils venaient en soutien à des organisations écologistes qui ont décidé de consacrer cette journée à la lutte contre le réchauffement climatique.
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Faux naufrages - Vous ne le verrez pas à la télé.
Un drone filme le transfert en pleine mer sur une barque des dizaines de futurs faux naufragés
Un bateau Océan Viking frété par une société-écran de Georges Soros, rempli de clandestins à l’émigration tracte une frêle embarcation.
En pleine mer, il stoppe et transborde ces migrants dans cette barque, il repart et laisse la barque pleine à ras bord attendre les soi-disant secours filmés qui arriveront sur demande téléphonique.
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Le bio, une échappatoire à la crise agricole ? (texte de 2016)
Entretien avec Pierre-Marie Launay, producteur laitier
Pierre-Marie Launay est producteur laitier en Bretagne. Il tient son exploitation à Merdrignac Côtes d'Armor) avec son épouse. Sur leur ferme de 70 hectares, on dénombre 55 vaches laitières. Confronté à la crise agricole, et plus particulièrement à la chute du prix du lait, Pierre-Marie Launay est passé à l’agriculture biologique il y a quelques années, après la crise de 2009 Alors que, dans ce secteur particulièrement, l’agriculture française s'enfonce chaque jour davantage dans la crise, il a bien voulu répondre aux questions de Monde&Vie.
Monde&Vie : Comment se traduit concrètement la crise agricole chez les producteurs laitiers ? Comment expliquer que des Français, qui travaillent d'arrache-pied, au prix de nombreux sacrifices, aient du mal à vivre de leur labeur ?
Pierre-Marie Launay : Il faut tout d'abord rappeler que les produits agricoles et plus particulièrement les produits laitiers sont des produits périssables et qu'il n'y a pas d'achat plaisir comme pour un parfum ou un vêtement. En clair, une variation de 3 % des volumes produits peut entraîner une variation de 70 % du prix payé aux producteurs. Aujourd'hui en Bretagne, une tonne de lait coûte 350 euros à produire, et elle est vendue 270 euros. La conséquence est simple : 400 tonnes de production moyenne annuelle donnent 32 000 euros de perte annuelle. On estime que 20 % des fermes laitières vont arrêter dans l'année et les autres voient leur endettement augmenter. Jusqu'à quand ? La préoccupation actuelle des banquiers est de savoir si l'État va garantir les emprunts agricoles.
Quelle est la responsabilité des politiques mondialistes et libre-échangistes (engagements internationaux de la France, PAC, Union européenne, OMC…) dans cette crise agricole ?
Cette situation de crise est la conséquence DIRECTE des décisions politiques. Les produits laitiers ont intégré l'OMC en 2009, ce qui a eu pour conséquence d'interdire les droits de douane. Par ailleurs, Bruxelles a supprimé les contingentements de volumes en 2015 ce qui mathématiquement a provoqué une augmentation de la production en Europe, alors que la consommation est stable.
Enfin, au niveau français, notre ministre de l'agriculture a déclaré qu'il ne pouvait rien faire face à Bruxelles. La pire des fautes, quand on est au pouvoir, c'est de ne pas pouvoir.
Il était de son devoir de défendre les paysans Français par exemple en faisant du chantage aux aides PAC. Je rappelle que la France verse plus d'argent à l'Europe qu'elle n'en récupère.
L'an dernier, vous expliquiez à nos confrères de Minute qu'en faisant du bio, vous étiez « sorti du système » et que cela vous avait permis d'échapper à la crise. Le bio serait donc une solution efficace pour les agriculteurs ?
Le marché bio est à l'opposé de ce qui a été écrit précédemment. La consommation est supérieure à la production, ce qui tire les prix vers le haut. Par ailleurs la nécessité d'attendre deux ans avant de livrer en bio permet d'anticiper les volumes produits et donc de les faire corréler avec les marchés. Le marché bio est en croissance de 15 à 18 % par an. Mais je précise que cette situation est valable pour la plupart des produits ayant une AOC ou une AOP tels que le Comté ou le Camembert de Normandie. Pas de surproduction, donc pas de chute des cours.
Qu'en est-il de l'efficacité du bio au sein du marché agro-alimentaire ? Les consommateurs pourront-ils vraiment s'y retrouver, dans la mesure où le bio est réputé plus cher, et où les volumes du bio sont bien plus faibles que les produits standards ?
Aujourd'hui le bio, comme tous les produits de qualité reconnue, tire son épingle du jeu, parce que c'est un moyen d'échapper au rouleau compresseur des importations massives. Le consommateur peut donc jouer un rôle en choisissant des produits de qualité, des produits locaux, ayant une identité. En augmentant la consommation cela permet à la filière de se structurer et de proposer des produits à peine plus chers que les produits tout venant. C'est de plus un cercle vertueux qui crée de l'emploi, protège l'environnement et assure la paix sociale. Et puis, réfléchissons, la nourriture indispensable à la vie, représente actuellement 12 % du budget du ménage type. Est-ce déraisonnable de le passer à 14 ou 15% ?
Enfin, il n'y a pas de pays sans paysans. Pour le centenaire de la guerre de 1914-1918, rappelons-nous que ce sont les paysans qui ont arrêté l'ennemi. Mon grand-oncle Victor Launay est mort le 21 février 1916, au bois des Caures. Qui, demain, sera prêt pour ce sacrifice ?
Propos recueillis par Thibault Bertrand monde&vie 16 mars 2016 n°921
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« Lorsque les sols sont morts, comment parler de terroirs ? »
David Foubert est vigneron bio. Comme il y a des vendanges tardives, il y a des vocations tardives : il s'est installé à 40 ans et vit son travail comme une passion. Il fait un vin qui est donc le fruit de sa passion : du fruit en barre, cette cuvé saumuroise de son domaine, La Folle Berthe… J'ai dégusté ! Et je dois dire que le bio, en vin, je suis conquise !
Entretien avec David Foubert, vigneron bio
Monde&Vie : On ne voit pas les vignerons manifester en ce moment : contrairement aux éleveurs de porcs ou aux producteurs de lait, vous êtes heureux ?
David Foubert : À titre personnel, oui ! Pour la filière viticole, c'est beaucoup plus mesuré. Elle subit en fait deux tendances contradictoires comme l'ensemble de l'agriculture. D'une part, une tendance à l'hyper-concentration des terres qui se termine par une dépossession complète : les exploitations deviennent tellement grandes que seuls des grands groupes financiers ou des investisseurs peuvent acheter la terre. En Anjou, des domaines avoisinent les 100 hectares. Multipliez par 20 ou 60 000 euros l'hectare, cela vous donne une idée de l'investissement nécessaire (hors chai, matériel, etc.). À Sauterne par exemple, la plupart des domaines appartiennent aux groupes du CAC 40 et c'est une tendance qui arrive également sur les bords de Loire. Autant dire que, dans cette perspective d'hyper-concentration, s'installer devient vraiment improbable pour un jeune.
Mais il y a aussi une deuxième tendance, à laquelle j'appartiens. Elle s'inscrit dans une approche contraire tout sauf la concentration. On vise plutôt une installation sur une petite surface qui permet de travailler sereinement et de faire de la qualité.
Justement, on parle beaucoup de la qualité française à l'occasion du Salon.
Certes. Là encore, la réalité recouvre des situations vraiment différentes voire contradictoires. Lorsque j'entends la FNSEA parler de qualité française en incluant certains céréaliers dont les blés ne sont plus capables de faire du pain, comme l'explique Claude Bourguignon(1), on se demande de quoi l'on parle. Si l'on accepte de regarder la situation en face, le plus souvent, les sols se sont appauvris quand ils ne sont pas morts les aliments que nous consommons ont une qualité nutritive qui peut être 70 % moindre qu'il y a quarante ans… Vous n'aurez aucun mal à relier cela à la malbouffe ou à l'explosion des cancers.