
Source : https://fr.sputniknews.com/
Au cinquième jour de négociations, le sommet européen a débouché sur un accord de plan de relance commun. Un événement dont Jacques Sapir retient l’aspect politique plus qu’économique, et qu’il voit comme symptomatique de la crise de l’UE. Analyse.
Le déroulement du Conseil européen des 17-21 juillet apparaîtra, avec un peu de recul, comme un moment important de la décomposition de l’Union européenne. La presse l’a présenté comme dominé par l’affrontement entre les membres «frugaux» et les pays du sud. Ce n’est pas faux, mais c’est aussi extrêmement réducteur, comme nous l’avions noté avec Bruno Amable dans l’émission Russeurope Express en juin dernier. Car les véritables perdants ont été l’Allemagne et la France, qui ont dû accepter de passer sous les fourches caudines du «club des frugaux». La question des montants en jeu fut âprement discutée. Mais c’est s’aveugler sur le cours réel des choses que de se focaliser sur ces montants. Le problème fut, et reste, fondamentalement politique.