
Après avoir organisé l’assaut contre la frontière grecque par des dizaines de milliers de « migrants », la Turquie multiplie les provocations à sa frontière avec la Grèce. Mercredi, deux F-16 turcs ont été filmés alors qu’ils faisaient une incursion au-dessus du territoire grec dans le nord de l’Evros, province portant le nom du fleuve séparant les deux pays. Les médias grecs rapportaient également des coups de feu tirés par les forces spéciales turques en direction d’une patrouille de la police grecque.
« L’Union européenne doit montrer, avec fermeté, sa solidarité totale avec une nation démocratique de 10 millions d’habitants menacée par un Etat autoritaire de 84 millions d’habitants. En défendant les frontières sud de “l’espace Schengen”, le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis doit être pleinement soutenu », pouvait-on lire lundi dans une lettre ouverte adressée par Marine Le Pen à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et à Charles Michel, le président du Conseil européen, le jour de la visite à Bruxelles du président turc Recep Erdogan. Une visite qui n’a rien donné puisque Erdogan était venu discuter financements européens et suppression des visas pour les Turcs après avoir appelé dimanche, lors d’un discours télévisé à Istanbul, la Grèce à ouvrir ses frontières pour laisser passer les « migrants » afin qu’ils aillent dans d’autres pays européens. Cette déclaration est à mettre en relation avec celle du ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, le 5 mars sur CNN Turquie : « Les réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe dépasseront bientôt le million. Les gouvernements européens tomberont. Leurs économies seront déstabilisées, leurs marchés chuteront et ils ne pourront rien y faire. »
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