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Europe et Union européenne - Page 399

  • En Italie, le plus grand centre d’accueil de migrants en Europe ferme ses portes. “Promesse tenue” pour Matteo Salvini !

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    L’ancien plus grand centre d’accueil de migrants en Europe, situé à Mineo, près de Catane (est de la Sicile), a fermé le mardi 9 juillet officiellement ses portes en présence de son plus grand opposant, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini.

    Promesse tenue“, s’était félicité l’homme fort du gouvernement italien une semaine auparavant lorsque les derniers hôtes avaient été transférés du centre d’accueil de migrants de Mineo vers une autre méga-structure en Calabre.

    Matteo Salvini a également déclaré :

    Le centre ferme et c’est une journée splendide (…) Nous sommes passés des paroles aux faits ! […] Nous économiserons pas mal d’argent : nous œuvrons pour trouver un nouvel emploi aux ex-travailleurs du centre, mais la Sicile, Catane et Mineo ne peuvent pas baser leur avenir sur l’immigration.

    https://fr.novopress.info/215058/en-italie-le-plus-grand-centre-daccueil-de-migrants-en-europe-ferme-ses-portes-promesse-tenue-pour-matteo-salvini/

  • Quand la droite l'emporte dans un pays meurtri

    6a00d8341c715453ef0240a496af6a200d-320wi.jpgLa victoire, très nette et très prévisible, du centre-droit dans les élections législatives grecques de ce 7 juillet doit, bien sûr, être saluée comme une bonne nouvelle à la fois pour ce pays lui-même et probablement aussi pour l'Europe. Tsipras laisse, après 4 ans de démagogie et de reniements, un pays où le taux de chômage est de 18 %, où l'insécurité et l'immigration illégale ont grimpé, cependant que les diplômés émigrent. Il est tout simplement stupéfiant que ce personnage ait été salué par tous les commentateurs parisiens, y compris des journaux comme Le Point ou L'Opinion.

    Le parti victorieux a développé un programme très clair. Disposant de 158 députés sur 300, il doit pouvoir en appliquer les grandes lignes, sans craindre l'opposition du parti Syriza dont les seuls succès visibles se mesurent en kilomètres de tags impunis sur les murs des grandes villes, et qui ne compte plus que 86 députés. Certes on peut déplorer que le vieux parti communiste stalinien persiste à récolter 5,3 % des voix et obtenir 15 sièges, etc.

    Il s'agira aujourd'hui pour ce pays, meurtri par plusieurs années de mémorandum, et de tutelle, aggravée par un gouvernement de renégats gauchistes :

    1° de diminuer les impôts, car tout ce que les technocrates imposés par le FMI de Mme Lagarde ont su faire était de les alourdir dans des proportions désastreuses. François Lenglet rappelait, en glissant[1], que le taux d'excédent budgétaire primaire de l'État, certes surendetté, est aujourd'hui l'un des plus élevés d'Europe.

    2° d'alléger la dépense publique, ceci a été fort bien expliqué par Constantin Mitsotakis qui conditionne la baisse de la fiscalité par les économies correspondantes.

    3° d'assurer la sécurité des citoyens, ce qui ne peut que déplaire à l'idéologie du racisme antiflic en vigueur dans l'Hexagone, mais qui n'a jamais heurté la droite locale.

    Si ce programme devait être trahi, certes, il se retournerait contre ceux qui n'ont été élus que pour l'appliquer.

    S'il est effectivement mis en œuvre, il doit réussir.

    Il se trouve d'autre part, conjoncture plutôt favorable, que l'Europe soutient, pour la première fois depuis 60 ans, la position grecque et chypriote, conforme au droit international, face aux ambitions, aux provocations incessantes et aux forages pétroliers de la Turquie en Méditerranée orientale et en mer Égée.

    Grand vainqueur de ce scrutin populaire et national, le nouveau Premier ministre est, bien sûr, dénigré constamment et insidieusement en France. On le présente en tant que membre de l'une des grandes familles politiques du pays. En réalité cette dimension est plutôt ressentie comme positive. Les commentaires du Monde, toujours fielleux et biaisés par la sympathie gauchisante de ses rédacteurs, n'éclaireront pas le public parisien qui se croit informé sur la situation de la Grèce. Comme d'habitude.

    Mais, pour l'ensemble du Continent, le résultat le plus intéressant de l'expérience réalisée au détriment de ce pays est l'évolution de ce qu'on appelle "populisme" et "dégagisme". Alliée à une tentation souverainiste, la fine fleur des adeptes du chaos avait largement conduit à la victoire de Tsipras et de son parti gauchiste en 2015. Pendant 4 ans ils avaient gouverné avec l'appoint d'une formation souverainiste de droite : les prétendus "Grecs indépendants" dirigés par son allié, ministre de la Défense le grotesque Panos Kammenos.

    Or, ce parti et son chef sont désormais balayés.

    Ont subi le même sort les fascistes déclarés de L'Aube Dorée qui disparaissent du parlement avec 2,9 % des voix.

    Et les deux mouvements antieuropéens qui leur ont succédé, l'un à coloration ultranationaliste, se voulant "panorthodoxe"[2], à droite 3,7 % des voix et 10 sièges, l'autre à gauche créé par Varoufakis avec 3,4 % des suffrages et 9 députés[3] se trouvent donc eux-mêmes réduits à une marginalité sans appel.

    Parallèlement, tous les observateurs attentifs ont donc pu noter que, plus encore que dans d'autres pays le mécontentement violent des classes moyennes était considéré comme la question sociale centrale de ces élections.

    Qu'il ne se soit pas porté vers des mouvements uniquement contestataires ou extrêmes, mais vers une droite traditionnelle et responsable, qui ne cherche pas à dissimuler ses positions et ses perspectives, voilà ce que l'on peut tenir pour un résultat positif. Espérons qu'il ne sera pas gâché.

    JG Malliarakis  
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    Apostilles

    [1] cf. sa chronique du 8 juillet sur RTL.
    [2] Sous cette étiquette on désignait au début du XIXe siècle les sympathisants de l'empire des Tsars, dans un contexte évidemment très différent.
    [3] Un beau succès d'estime... si on le compare à son allié français le camarade Benoît Hamon. cf. "Hamon et Varoufakis lancent un mouvement transnational européen" salué le 11 Mars 2018 par L'Humanité

    https://www.insolent.fr/2019/07/quand-la-droite-lemporte-dans-un-pays-meurtri.html

  • Au lendemain des européennes, quel bilan pour la radicalité ?

    2644004314.pngGeorges Feltin-Tracol

    Dans Charlie Hebdo du 5 juin dernier, le politologue Jean-Yves Camus se félicite de la très faible audience des formations de droite radicale enregistrée aux récentes élections européennes.

    L’entente électorale entre les phalangistes et les nationalistes en Espagne ne pèse que 0,05 %. En France, la « Ligne claire » de l’écrivain impolitique Renaud Camus plafonne à 0,01 % tandis que l’excellente « Liste de la Reconquête » de Vincent Vauclin ne réalise que 0,02 % des suffrages, mais il fallait imprimer soi-même le bulletin. Le Parti national rénovateur au Portugal passe de 0,46 à 0,49 %. Si le Parti national slovène stagne à 4 %, le Jobbik hongrois perd 8,33 points et se retrouve à 6,39 %. Sa dissidence plus radicale, le Mouvement Notre Patrie, obtient dès sa première élection 3,31 %.

    L’unique député allemand au Parlement européen du NPD, Udo Voigt, perd son siège. En effet, le NPD ne fait plus que 0,27 %. Outre un vote utile en faveur de l’AfD, il a pâti de La Droite, créée en 2012 sur l’héritage de la DVU (Union du peuple allemand), et de Troisième Voie, lancée en 2013, qui obtiennent respectivement 0,07 et 0,03 %. Victime d’une formidable répression étatique de la part du gouvernement gaucho-bancaire du Grec Alexis Tsipras, Aube Dorée perd 4,51 points et un siège pour ne faire que 4,88 %. L’alliée officielle du RN, Nouvelle Droite, reste à 0,66 % tandis qu’une coalition entre le Front national, la Ligue patriotique et le Mouvement des lions ne recueille que 0,19 %.

    À côté des Vrais Finlandais (13,80 % et deux sièges), le quidam d’Helsinki épris de radicalité pouvait choisir entre le mouvement Finlandais d’abord (0,10 %) qui exige la sortie de la Finlande de l’UE et de la Zone euro, et le Mouvement Sept Étoiles (0,90 %), lui aussi hostile à l’immigration extra-européenne, directement inspiré du Mouvement Cinq Étoiles italien et des « Gilets jaunes » français. En République tchèque, l’allié du RN, Libertés et démocratie directe de Tomio Okamura fait 9,14 % (deux élus). Un autre allié de Marine Le Pen et de Matteo Salvini, le Vlaams Belang devient, avec 19,08 % soit une hausse de 12,32 points, la deuxième force politique de Flandre. Suite à ces résultats, le roi des Belges Philippe a pour la première fois reçu son président, Tom Van Grieken.

    En Pologne, avec 45,38 %, Ordre et Justice (PiS) bénéficie d’une réelle adhésion populaire et écrase tous ses concurrents à droite. Troisième force politique à la Diète, Kukiz’15 du chanteur punk proto-nationaliste Pawel Kukiz n’obtient que 3,69 %, un peu moins que la Confédération (4,55 %), un assemblage hétéroclite de libertariens, de catholiques de tradition, de monarchistes et de nationalistes populistes. À Chypre, malgré 8,25 % des votes et une progression notable de 5,56 points, le Front populaire national (ou ELAM) n’a aucun élu. C’est une vraie déception en partie compensée par un beau succès en Slovaquie. L’allié habituel du FN de Jean-Marie Le Pen, le Parti national slovaque s’effondre à 4,09 %. Son électorat rallie maintenant le Parti populaire – « Notre Slovaquie »de Marian Kotleba. Déjà quatrième à la présidentielle de ce printemps avec 10,60 %, ce mouvement anti-UE, anti-corruption et anti-OTAN gagne 12,07 % et envoie deux députés européens. Ils pourraient travailler en liaison avec les deux euro-députés d’Aube Dorée.

    Enfin, si le Mouvement patriotique maltais, très hostile à l’islam, ne recueille que 0,30 %, la troisième place revient, avec 3,17 % et en constant progrès, à Imperium Europa. Fondé en 2000 par l’écrivain, artiste et spécialiste en arts martiaux Norman Lowell, ce mouvement lui aussi opposé à l’immigration de peuplement prône une véritable union des peuples européens dans le cadre d’un authentique empire géopolitique grand-continental. Aussi se réclame-t-il de l’œuvre de l’essayiste euro-américain martyr Francis Parker Yockey. Ce résultat venu du Sud est prometteur pour l’avenir.

    On le constate volontiers, ce panorama non exhaustif présente de nombreux contrastes. Il confirme qu’une prise de conscience identitaire émerge dans la plupart des États européens. Il est toutefois regrettable qu’elle soit pour l’instant aussi tournée contre le principe même d’Europe aux Albo-Européens. Mais les cas maltais, slovaque et chypriote montrent que tout reste possible à condition que se poursuive et s’accentue la saine radicalisation des opinions publiques du Vieux Continent.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°131, mise en ligne sur TVLibertés, le 24 juin 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/04/au-lendemain-des-europeennes-quel-bilan-pour-la-radicalite-6162053.html

  • Europe : comprendre le compromis

    6a00d8341c715453ef0240a495d5fd200d-320wi.jpgUn accord est donc intervenu, au sein du Conseil européen, ce 2 juillet. Il s'agit à la base, d'un verre à moitié vide et à moitié pleine, partagé entre conservateurs et libéraux centristes plus ou moins macroniens, mais aussi entre dirigeants français et allemands. Il faut donc vraiment témoigner d'un grand aveuglement, d'un préjugé chauvin ou d'une insigne mauvaise foi pour dire, comme Mediapart l'affirme ce 3 octobre "à la fin c'est les Allemands qui gagnent". Cette vieille plaisanterie ne s'applique même plus au podosphère. Elle est totalement dépourvue de sens dans le cas présent[1].

    Ne rechignons pas toujours et à contretemps. Les motifs d'insatisfaction ne manquent pas, félicitons-nous par conséquent, plutôt, des moments d'équilibre, comme celui de ce 2 juillet où le Conseil européen semble avoir désigné une équipe moins fade et moins désespérante que la Commission Juncker finissante.

    Il ne s'agit peut-être pas d'un mariage d'amour, sans doute de raison : les plus durables. Tant pis pour les romantiques. Ils se sont toujours trompés dans le monde réel, – à distinguer une fois pour toutes de la littérature où ils peuvent exceller, Chateaubriand plus que Victor Hugo pour dire le vrai.

    Premier motif de satisfaction : la réaction dépitée des gens de gauche, et celles, furibardes de l'extrême gauche, aussi bien, chez les élus français, d'un Glucksmann pour les socialistes d'un Jadot pour les écolos que d'une Manon Aubry, la petite bolchotte, d'ailleurs courageuse, inventée par Mélenchon.

    Que dit-elle sur ses gazouillis du site Tweeter ? Elle enrage : "Le conclave européen nous jette enfin une poignée de noms pour les top jobs. Seul vainqueur, estime-t-elle : le libéralisme. Et de nombreux perdants : le climat, la justice fiscale, lutte contre les inégalités, démocratie et les peuples européens. Le Parlement où nous siégeons ne peut se taire !"

    On a compris : l'extrême gauche mettra à profit son temps de parole et on l'entendra. Les murmures ont déjà commencé.

    Sans doute n'a-t-elle pas compris que les forces de gauche, divisées entre socialistes, ex-communistes, y compris écolos, ne disposent tout mouillé que de quelque 200 eurodéputés sur 750. Tout simplement parce que le scrutin proportionnel, que je n'encense pas, répercute les courants d'opinions, [accaparés certes par les appareils partisans]. Et les Européens ne veulent pas, majoritairement, des lubies marxistes. On peut se préparer aux futurs angles d'attaques gauchisants quand Manon Aubry écrit aussi : "On ne peut se satisfaire uniquement de la présence de femmes à des postes de pouvoirs. Sur le fond des dossiers, rien ne changera : tous et toutes partagent le même projet néolibéral."! Sous cette appellation on retrouve en effet la vieille dénonciation, la vieille haine ce que les marxistes appelaient autrefois le capitalisme, c'est-à-dire l'entreprise et la propriété privée.

    Le camarade Jadot, quant à lui, avait pris, au lendemain du 26 mai, ce que le Canard enchaîné appelle "la grosse tête", "le melon". Ses 13 % en France lui font surestimer la capacité de ses Khmers verts à occuper des postes à responsabilité en Europe. En réalité, relativement affaiblis dans d'autre pays, le groupe des écolos survit en grande partie par l'effet d'un reflux des très décevants sociaux-démocrates. Ils ont été écartés par l'effet de l'accord du 2 juillet et se préparent à rejoindre, contre une majorité démocratique qu'on dira de droite, une opposition de gauche composée elle-même des autres "usual suspects." Sa réaction fait donc sourire quand il estime que "c’est un très mauvais casting, avec des personnalités de second rang, un rang médiocre". Lui seul est une personnalité non médiocre, et même hors du commun.

    Sans doute, les Verts imaginaient-ils une combinaison telle qu'on la suggérait en France, entre socialistes, centristes et eux-mêmes, au mépris de la sanction des urnes qui en Europe ont penché à droite, tout en affaiblissant le PPE… À ce respectable conglomérat plurinational des partis de centre droit on ne pouvait appliquer la théorie dite du Spitzenkandidat. Non parce que ce principe serait odieux, non parce qu'il tend à affaiblir les chefs d’États et de gouvernements, mais tout simplement dans la mesure où, en recul, le PPE ne compte que 184 sièges sur 750 et ne représente, Fidesz hongrois compris, que le quart de l'assemblée, le quart de l'opinion. Pas plus que Bellamy en France, même si on le déplore, Manfred Weber n'a pas gagné en Europe. Le traité de Lisbonne de 2008 définit de manière assez claire la désignation d'un président de la Commission européenne. Le conseil européen "tient compte" du résultat des élections européennes.

    Bonne nouvelle : la manœuvre inverse, tendant à faire nommer Franz Timmermans, champion des sociaux-démocrates néerlandais a échoué. On ne peut que s'en féliciter. La proposition a été bloquée par les 9 membres conservateurs sur 27 au sein du Conseil européen. Ceci avait entraîné quelques jours de flottement, que les cassandres professionnelles ont interprétés comme un vent de panique, un effondrement des institutions européennes.

    Mais, contrairement à ce que laisse entendre Jadot, ce ne sont pas des personnalités effacées, comme l'ont été un Juncker et avant lui un Cardoso.

    La seule véritable interrogation porte sur la nomination de Mme Lagarde, non en raison du faux scandale de l'arbitrage Tapie, mais parce que sa doctrine, et même sa compétence, en matière de politique monétaire restent problématiques. L'héritage de Mario Draghi sera lourd à gérer.

    En fait, on a assisté à un double accord : entre la France et l'Allemagne, qui demeure le moins mauvais moteur de l'Europe et, aussi entre libéraux et conservateurs qui, alliés, représentent les 2/3 du Parlement européen, les 2/3 des électeurs mais aussi les 2/3 des États. Il est temps d'en prendre conscience, et la gauchisation culturelle doit cesser de s'imposer contre les peuples. La coalition socialo-centriste entre PPE et sociaux-démocrates a vécu. Elle pilotait les institutions depuis l'époque Delors.

    Souhaitons qu'un vent nouveau souffle sur le Continent. Souhaitons surtout que cette alliance "conservatrice et libérale" ose se confirmer, se définir, et se consolider, et qu'elle ne se brise pas sur le moindre écueil comme la droite l'a si souvent fait.

    [1] Si l'on devait enregistrer une "victoire" et succomber une seconde au chauvinisme stupide des médias parisiens, qui s'interrogent surtout sur le passeport des commissaires européens, signalons que les 5 principaux nominés sont tous parfaitement francophones, de Mme von der Leyen à M. Borell...

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/2019/07/europe-comprendre-le-compromis.html

  • Affaire Rugy : la presse allemande descend Macron !

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    Emmanuel Macron rêvait d’être le maillot jaune de l’Europe. Il risque fort d’en être la lanterne rouge. En tout cas, le magazine allemand Der Spiegel n’est pas tendre avec lui. Il estime qu’il accumule les mauvais choix dans son entourage. « Des choix catastrophiques », surenchérit-il. Benalla, Loiseau, Rugy, et bien d’autres encore ! Assurément, notre président ne ferait pas un bon directeur des ressources humaines. À moins qu’il ne trouve son intérêt à se rabattre sur des médiocres.

    Voyez ce pauvre Rugy sur lequel Mediapart s’acharne ! Il pleurait presque, ce vendredi matin, devant Jean-Jacques Bourdin, qui se prenait pour son confesseur. « Jamais de toute ma vie, je n’ai demandé un logement social » s’est-il justifié. Quant aux fameux homards, il y est « allergique », il a « une intolérance aux fruits de mer ». On apprend aussi qu’il « n’aime pas le champagne », qui lui « donne mal à la tête » et « déteste le caviar ».

    Apparemment, il n’a pas convaincu Der Spiegel. « François de Rugy a vécu très confortablement pendant des années aux frais de l’État », souligne-t-il. Et de mettre en cause « la mauvaise connaissance de la nature humaine de Macron » et « son sens moral ». Rarement critique fut aussi forte contre un président français. On aurait presque envie de le défendre. À croire que les Teutons n’aiment vraiment pas les Gaulois !

    Certes, François de Rugy est la tête de Turc idéale. On lui reproche surtout de ne pas tenir ses engagements. En participant à la primaire citoyenne de 2017 – où il a défendu pêle-mêle l’écologie, la légalisation du cannabis, l’euthanasie et le suicide assisté, l’extension de la PMA et la GPA –, il s’était engagé à soutenir le vainqueur. On sait ce qu’il en fut. Il préféra soutenir la candidature de Macron, qu’il jugeait plus nutritive. En politique, les Français n’apprécient guère ce qui s’apparente à la traîtrise, même s’il n’est pas le seul à prendre son intérêt personnel pour l’intérêt de la France.

    Mais Der Spiegel n’a pas tort de considérer que Macron manque de discernement. Il est vrai qu’il n’aime guère s’entourer de personnalités trop brillantes, de peur qu’elles ne brillent plus que lui. C’est humain ! Il préfère les parasites ou les courtisans qui lui sont redevables. La gauche a tort de considérer notre Président comme un monarque républicain. Les grands rois savaient s’associer des ministres compétents et, s’ils avaient des courtisans, ils leur confiaient rarement des fonctions importantes.

    Il est probable que, dans les jours ou les semaines qui viennent, le ministre de la Transition écologique et solidaire sera lâché par les rares soutiens qui lui restent. Il paraît que Macron et Philippe en font encore partie. Mais ils feraient bien de ne pas trop la ramener et de ne pas se présenter comme des parangons de vertu. Quand on affrète un avion privé au prix de 350.000 euros, pour revenir plus vite de Nouvelle-Calédonie, ou quand on n’est pas trop regardant sur l’origine des fonds qui ont alimenté la campagne du candidat d’En Marche, on n’est jamais à l’abri des investigations de journalistes trop curieux.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/affaire-rugy-la-presse-allemande-descend-macron/

  • Grand remplacement en Europe. Grande-Bretagne : l’échec du multiculturalisme

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgique et l’espoir d’une réaction politique au Danemark… c’est au tour de la Grande-Bretagne d’être étudiée par Paul Tormenen. La situation y est – comme partout en Europe de l’Ouest – désastreuse.
    Polémia

    La Grande-Bretagne est confrontée depuis plusieurs décennies à une immigration massive. A l’instar d’autres pays anglo-saxons, ce pays a cherché avec le multiculturalisme à faciliter l’intégration des extra-européens. Ce modèle de société est sérieusement remis en cause depuis quelques années. Suite au vote en faveur du Brexit, l’avenir nous dira si l’establishment permettra aux britanniques de retrouver la maîtrise de leur destin, en particulier dans le domaine migratoire.

    Une hausse récente de l’immigration

    Si la Grande-Bretagne a connu au cours de son histoire plusieurs vagues d’immigration, en provenance d’Irlande, d’Europe occidentale et de pays du Commonwealth, c’est surtout à partir des années 1990 que les flux ont commencé à augmenter de façon importante. Le contrôle de l’immigration s’est en particulier relâché sous le gouvernement travailliste au pouvoir entre 1997 et 2007 (1). Ainsi, un tiers des immigrés présents en Grande-Bretagne seraient arrivés au Royaume-Uni sous les mandats successifs du premier ministre libéral libertaire Tony Blair. Entre 1997 et 2009, la population étrangère a augmenté de 2,2 millions de personnes, dont la moitié issues de pays du Commonwealth (2).

    Une particularité de l’immigration dans les années 1990 et 2000 est l’importance des arrivées d’une part d’européens, dont beaucoup de polonais, et d’autres part de non-européens. En dépit du durcissement des conditions d’accueil, les différents gouvernements n’ont jusqu’à ces dernières années pas réussi à réduire significativement les entrées d’immigrés sur le territoire.

    En 2016, l’échec de la tentative du Premier ministre de l’époque, David Cameron, d’obtenir des restrictions significatives aux règles de libre circulation au sein de l’Union européenne, conjugué à l’échec du multiculturalisme à l’anglaise, peuvent être une partie d’explication au vote majoritairement favorable à la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (le « Brexit ») (3).

    L’immigration extra-européenne

    Au sortir de la 2e guerre mondiale, une immigration de travail d’Afrique et des Caraïbes a été organisée, afin de répondre aux demandes du patronat, en particulier dans le secteur des transports. En dépit de mesures restrictives prises en 1962, les immigrants venant de ces contrées ont continué à arriver en Grande-Bretagne et à s’installer dans les grandes villes du pays.

    L’immigration de pays du Commonwealth, en particulier d’Inde et du Pakistan, a également été favorisée dans les années 50, dans le but affiché d’accompagner le développement économique. Alors que les besoins du marché du travail commençaient à se tarir, en particulier dans l’industrie lourde, les arrivées de citoyens d’anciens dominions et colonies de la Grande-Bretagne ne baissèrent pas. Plusieurs lois adoptées en 1971, 1982 et 1988 (appelées « loi des immigrants du Commonwealth ») visant à restreindre l’immigration ont alors été prises, avec un succès mitigé (4).

    En 1968, un député anglais, Enoch Powell, prononça un discours dans lequel il mettait en garde ses concitoyens sur les arrivées massives d’immigrés de pays du Commonwealth et leurs conséquences (5). Si cette allocution lui a valu de nombreuses critiques de l’establishment et un grand soutien populaire, elle apparaît rétrospectivement comme visionnaire.

    Selon le dernier recensement réalisé en 2018, le Royaume Uni compterait 3,3 millions de musulmans (6). Sur la période 2001-2011, la population musulmane a presque doublé en Angleterre et dans le Pays de Galle (7).

    Une immigration massive

    Les chiffres de l’immigration en Grande-Bretagne sont impressionnants :

    • L’immigration nette (immigration moins émigration) depuis 2003 fait ressortir un solde positif compris entre 200 000 et 300 000 habitants supplémentaires par an.
    • Depuis 1996, l’immigration extra-européenne avoisine annuellement les 300 000 arrivées (328 000 en 2018).
    • Depuis 1998, l’immigration nette des non-européens oscille entre 129 000 (en 1998) et 232 000 (en 2018) par an.
    • Alors que le pays a une population totale de 66 millions d’habitants, le nombre de résidents nés à l’étranger a doublé depuis 2004 et s’élève à 9,4 millions. Parmi eux, les non-européens sont majoritaires (5,7 millions) (8). La population née à l’étranger représente 14,4 % de la population totale, un pourcentage qui est plus fort dans les grandes agglomérations comme à Londres (41 % de la population) (9).
    • Bien qu’il soit par nature difficile à évaluer, le nombre de clandestins avoisinerait le million de personnes dans le pays (10)Comme le faisait remarquer un rapport parlementaire, le travail illégal ne présente pas les mêmes inconvénients pour les clandestins en Grande-Bretagne que dans d’autres pays, en raison notamment de l’absence de salaire minimum (11). On peut mentionner aussi l’absence de carte d’identité. Le nombre très important de clandestins dans le pays permet à l’économie souterraine de prospérer. Globalement, elle représentait 150 milliards de livres annuellement en 2013 (168 milliards d’euros) et le travail non déclaré 10 % du revenu national (12).

    L’immigration : un impact positif pour l’économie ?

    Si, selon l’office national de statistique de Grande-Bretagne, le taux d’emploi des ressortissants européens (81 %) est supérieur à celui des citoyens britanniques (75 %), le taux d’emploi des non-européens n’est que de 63 % (13). D’autre part, une agence rattachée au gouvernement anglais, le « Migration Advisory Committee », a mis en avant un impact négatif de l’immigration extra-européenne sur l’emploi des travailleurs anglais (14). Un article recensant plusieurs études scientifiques publié sur le site de l’université d’Oxford aboutit au constat que les migrants non issus de l’Union européenne ont une contribution fiscale négative (15).

    L’échec du multiculturalisme

    Dans l’objectif de favoriser l’accueil et l’« intégration » des nouveaux arrivants, une idéologie s’est développée en Grande-Bretagne dans les années 1960 : le multiculturalisme. Il repose sur deux postulats :

    • les cultures d’origine des immigrés doivent être préservées,
    • l’adhésion à la culture nationale n’est pas indispensable à la cohésion nationale (16).

    Toute une série de mesures a été prise dans ce sens par les gouvernements successifs : introduction de l’apprentissage à l’école des langues des immigrés, modification des programmes scolaires afin de favoriser le multiculturalisme de la société, autorisation et subventionnement d’organisations locales communautaristes, etc.

    Les résultats de cette politique conjuguée à une immigration massive n’ont non seulement pas été probants, ils ont été largement contre productifs :

    • La politique de subventionnement des associations de quartier sur des bases ethniques a amené nombres d’entre elles à s’ériger en communautés. Leur organisation sur ces bases a pu favoriser et entretenir une idéologie séparatiste, voire rétrograde (17).
    • Certains dispositifs mis en place dans le cadre du multiculturalisme ont parfois été vécus comme discriminatoires par une partie de ceux qui sont appelés avec condescendance des « petits blancs » (18).
    • La concentration de minorités ethniques dans certaines villes a entraîné un « white flight », un exode de blancs vers d’autres lieux de résidence, accréditant la thèse de « vies parallèles » dans tous les aspects de la vie quotidienne (19) (Jérôme Fourquet parle de « société d’archipels » pour la France).
    • Plusieurs émeutes impliquant des jeunes noirs originaires des Caraïbes ont eu lieu dans les années 1980 à Brixton, Londres, Liverpool et au début des années 2000 à Bradford et Oldham (20).

    Un rapport publié en juillet 2015, réalisé à la demande du premier Ministre à partir d’une enquête de terrain, contenait des constats cinglants (21) :

    – Des quartiers sont à un tel point communautarisés que les enfants des écoles y habitant pensent que la population britannique est composée entre 50 % et 90 % de personnes dites « asiatiques » (expression utilisée en anglais pour désigner les indiens et pakistanais).

    – Dans quelques 682 circonscriptions électorales, plus de 40 % des habitants sont des « britanniques non-blancs ». Une proportion qui dépasse 90 % dans 17 quartiers.

    – Des quartiers des villes de Blackburn, Birmingham, Burnley et Bradford ont une population musulmane comprise entre 70 % et 85 %.

    – Des « charia council » ont été autorisés, «à vocation de conseil ». Face visible d’un communautarisme islamique parfois beaucoup plus rigide et intolérant. En témoigne un récent reportage sur l’enseignement dispensé dans certaines écoles privées musulmanes sous influence salafiste (22).

    – De très nombreux mariages musulmans (« sharia marriages ») échapperaient au code civil national.

    – Les institutions gouvernementales et non gouvernementales, nationales et locales, ont ignoré voire cautionné des pratiques religieuses ou culturelles régressives (excision, mariages forcés, etc.), notamment en matière de droit des femmes, par peur d’être accusé de racisme ou d’islamophobie (23).

    L’épitaphe du multiculturalisme

    Dans un discours prononcé en 2011 à Munich, le Premier ministre de l’époque,David Cameron, en se défendant de tout amalgame, déclarait notamment : « Avec la doctrine du multiculturalisme d’Etat, nous avons encouragé des cultures à vivre séparément, à l’écart des autres et du reste de la société (« apart from the mainstream »). Nous avons même toléré ces communautés sécessionistes qui sont organisées selon des valeurs contraires aux nôtres »(…). « Quand un non-blanc émet des opinions et a des pratiques inacceptables, nous sommes très prudents, voire craintifs de nous y opposer (…). » (24).

    Ironie de l’histoire, alors que le multiculturalisme s’impose en Europe continentale sous l’effet d’une immigration de masse, les avertissements venus de Grande-Bretagne ont jusqu’à présent été largement ignorés. Si le multiculturalisme a pu se développer dans les années 1960 et 1970 grâce au soutien bienveillant des autorités anglaises, la situation nous montre qu’à partir du moment où ce ne sont plus des hommes et des femmes que l’on fait entrer dans le pays mais des peuples, le communautarisme s’impose de facto.

    Paul Tormenen 25/06/2019

    (1) « The history of the immigration to the U.K. ». Migration watch UK. 3 septembre 2018.

    (2)« Royaume Uni, l’immigration sur l’agenda politique ». D. Lassalle. La Documentation française. 14 janvier 2014.

    (3)« David Cameron got nothing for something ». Le Vif. 24 février 2016. Voir aussi la critique de Michèle Tribalat du livre de David Goodhart,« the road to somewhere », sur son site.

    (4) « Caribbean immigrants in Britain and Canada : socio-demographic aspects ». A H. Richmond. 1987.

    (5) « Des fleuves de sang ». Discours d’Enoch Powell du 20 avril 1968. Boulevard Voltaire.

    (6) « Muslim population in the U.K. ». Office for national statistics. 2 août 2018.

    (7) « Muslim population in England and Wales nearly doubled in 10 years ». The Guardian. 11 février 2015.

    (8) « Population by country of birth ». Migration watch UK.

    (9) « Migrants in the U.K., an overview ». The migration observatory at the university of Oxford. 15 octobre 2018.

    (10) « Illegal immigration, what can be done ? ». Migration watch UK. 20 septembre 2018.

    (11) « La lutte contre le travail clandestin ». Sénat. 1996.

    (12) « UK shadow economy worth $ 150 bn ». The Guardian. 4 juillet 2013.

    (13) « UK and non UK people in the labour market. May 2018 ». Office for national statistics.

    (14)« How immigrants affect jobs and wages ». Full fact. 15 mai 2017.

    (15) « The fiscal impact of immigration in the U.K. ». The migration observatory in the university of Oxford. 18 février 2019.

    (16) « Les avatars du multiculturalisme britannique ». D. Lassalle. La Documentation française. 13 mai 2015.

    (17) « Les métamorphoses du multiculturalisme britannique ». Vincent Latour.

    (18) Ibid (16)

    (19) « Du multiculturalisme à la crise de l’intégration. Regards croisés entre le Canada et la Grande-Bretagne ». Romain Garbaye. Miranda. 2014.

    (20) « Le Royaume uni et les migrants, histoire d’un désamour ». Sputniknews. 29 janvier 2016.

    (21) « The Casey review in opportunity and integration ». Dame Louise Casey. 2015.

    (22) « L’enseignement de la charia en Grande-Bretagne, c’est une réalité ». Reportage de France 2, extrait sur le site de Damoclès. 17 juin 2019.

    (23)Lire à ce sujet « Viols à Huddersfield : après l’omerta, le silence des médias imposé par la justice ». Observatoire du journalisme. 5 novembre 2018.

    (24) « PM speech at Munich security conference ». Site du gouvernement britannique. 5 février 2011.

    Crédit photo : Gareth Davies [CC BY 2.0]

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-en-europe-grande-bretagne-lechec-du-multiculturalisme/

  • L’Allemagne admet avoir « totalement » perdu la trace de 160 djihadistes revenus de Syrie

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    […]

    Un nouveau rapport des renseignements publié par le gouvernement allemand révèle que sur les 1 000 Allemands qui s’étaient déplacés pour rejoindre les rangs du groupe islamiste, 350 sont revenus.

    Certains d’entre eux se trouvent dans des prisons allemandes, d’autres attendent d’être jugés, mais d’autres ont pu rentrer en Allemagne et y disparaitre.

    Parmi ceux qui ne sont pas revenus, certains sont décédés, d’autres sont incarcérés dans des prisons kurdes en Syrie et en Irak.

    Le rapport indique que les rapatriés [les revenants] pourraient poser un risque de sécurité important.

    […]

    …certaines de ces personnes ayant l’expérience du combat et prêtes à commettre des actes de violence, indique le rapport.

    […]

    « Leur capacité à se déplacer discrètement dans les pays occidentaux, prédestine les revenants à planifier et à commettre des attentats dans leur pays d’origine. »

    Un grand nombre des attaques qui ont frappé les pays occidentaux ces dernières années ont été perpétrées par des personnes qui ont juré allégeance à l’État islamique.

    […]

    « Un grand défi pour la Justice allemande »

    Une Allemande, identifiée sous le nom de Jennifer W., est actuellement jugée en Allemagne, accusée d’avoir commis des crimes de guerre en tant que membre de l’État islamique.

    Elle aurait acheté une fille yézidi de cinq ans comme esclave avant de l’enchaîner à l’extérieur et de la laisser mourir de soif sous l’effet de la chaleur.

    Des milliers de femmes et de filles yézidies ont été vendues comme esclaves à des membres de l’Etat islamique lorsque les combattants ont envahi leur pays d’origine, le nord de l’Irak.

    L’adolescente allemande Linda Wenzel, qui s’est enfuie de son domicile pour rejoindre l’Etat islamique, a été capturée par des soldats irakiens après que le groupe ait perdu son emprise sur la ville de Mossoul.

    En 2018, un tribunal de Bagdad l’a condamnée à six ans de prison.

    Steve Alter, un porte-parole du gouvernement allemand, a déclaré que le gouvernement avait du mal à traduire en justice les anciens soldats de l’Etat islamique.

    Juger d’anciens combattants en Allemagne s’est avéré difficile par le passé, en raison de l’exigence d’un certain nombre de preuves, tel que des photos ou des comptes de réseaux sociaux, exigé par le droit allemand.

    Le parlement allemand a adopté une législation permettant la déchéance de citoyenneté pour les Allemands ayant la double nationalité s’ils rejoignent des milices terroristes étrangères.

    L’Allemagne a été la cible d’un certain nombre d’attaques menées ces dernières années par des personnes prêchant allégeance à un État islamique.

    En juillet 2016, Mohammad Daleel, un réfugié syrien âgé de 27 ans, a perpétré un attentat-suicide devant un bar à vin dans la ville d’Ansbach.

    En décembre de la même année, Anis Amri, un demandeur d’asile tunisien, a lancé [dans la foule] un camion dans un marché de Noël à Berlin, faisant 12 morts et 56 blessés.

    Quatre jours plus tard, il a été tué lors d’une fusillade avec la police près de la ville de Milan en Italie.

    Frank Jensen, qui écrit sur le extrémisme pour le journal allemand Der Tagesspiegel, a déclaré à Fox News que chaque détenu devait faire l’objet d’une enquête approfondie en Syrie ou en Irak avant de pouvoir être jugé en Allemagne.

    « Le terrorisme islamiste est un danger énorme en Allemagne et beaucoup de gens ne veulent pas qu’ils reviennent », at-il déclaré.

    […]

    Traduction Fdesouche d’un article de The Scottish Sun

    http://www.fdesouche.com/1236499-lallemagne-admet-avoir-totalement-perdu-la-trace-de-160-djihadistes-revenus-de-syrie

  • Bulgarie - L'expatriation après le nationalisme français : Thierry Dreschmann, Sacha et Conversano

  • Les députés européens violent leur règlement pour exclure les élus du groupe “Identité et Démocratie”

    Les députés européens violent leur règlement pour exclure les élus du groupe “Identité et Démocratie”

    C’est l’Europe de la discrimination et du mépris des électeurs :

    Alors que les… 14 vice-présidents du Parlement européen sont censés refléter la diversité politique de l’hémicycle, on note qu’il y a cinq vice-présidents PPE, trois vice-présidents socialistes, deux vice-présidents Rèniou Iourop [LREM, NDMJ], deux vice-présidents verts, un vice-président communiste, et un non-inscrit. Tout ce qui est à droite de ce panel (groupes CRE et ID) a été exclu. (Verts : 74 députés, ID : 73 députés, CRE : 62 députés, communistes : 41 députés.)

    Plus fort encore : les présidences et les quatre vice-présidences des commissions doivent être réparties entre les groupes au pro rata : ce n’est pas une tradition, c’est noir sur blanc dans le règlement, avec la « méthode d’Hondt » qui doit être suivie. Le groupe ID (Rassemblement national et Ligue) devait ainsi obtenir la présidence de deux commissions : il n’en a aucune. Ni aucune vice-présidence.

    Et bien sûr il fallait le camouflet spécial à la Pologne. Beata Szydło (CRE), ancien Premier ministre, devait être présidente de la commission emploi et affaires sociales. Sa candidature a été rejetée, pour punir la Pologne d’avoir refusé que Frans Timmermans devienne président de la Commission européenne… (La commission emploi et affaires sociales est de ce fait la seule, à ce jour, à ne pas avoir de président…)

    https://www.lesalonbeige.fr/les-deputes-europeens-violent-leur-reglement-pour-exclure-les-elus-du-groupe-identite-et-democratie/

  • Canicule : divertissement écolo et grande régression européenne

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Le quotidien Le Parisien, fidèle reflet des mots d’ordre de l’oligarchie macronienne, a donné le ton en titrant « Canicule : ce qu’il va falloir changer »[1]. Le lobby vert entend bien se servir en effet de la vague de chaleur qui frappe notre pays, pour faire avancer son projet régressif, au prétexte de « l’urgence climatique ».

    Depuis une dizaine de jours, notre pays est donc soumis non pas tant au rayonnement solaire qu’au bombardement – au bobardement – médiatique, aux effets bien plus graves sur la population. Un bombardement anxiogène destiné à préparer les esprits à un renforcement de la peste verte, pour reprendre l’expression prophétique de Gérard Bramoullé[2].
    On en connait déjà l’air : nouvelles restrictions de transports, nouvelles interdictions, nouvelles taxes.

    Les médias de propagande se gardent bien de mettre en perspective l’épisode caniculaire que traverse la France. Qu’il fasse chaud, voire très chaud, en été n’est pourtant pas d’une originalité extrême ! On a même opportunément « oublié » la canicule de l’été 1976, qui fut également très forte en France.

    Il faut en effet se servir de la hausse actuelle des températures pour revenir en boucle sur la doxa de l’origine anthropique du changement climatique -forcément catastrophique – qu’il est interdit de contester, sous peine de passer désormais pour un monstre, un ennemi de la planète.

    Le discours climato-catastrophiste est sacralisé car il sert en effet les intérêts et le projet liberticide de l’oligarchie.

    L’écologisme au service du capital

    Il sert de puissants intérêts économiques d’abord. Parce qu’il est dans la logique du capitalisme de créer sans cesse de nouveaux marchés.
    L’écologie, la lutte contre la pollution ou le réchauffement climatique servent à justifier un renouvellement du capital en créant une nouvelle demande en Occident : remplacer son automobile pour un véhicule moins « polluant », changer ses fenêtres pour qu’elles soient mieux isolées, acheter des produits bio, planter partout des éoliennes, acheter un vélo, etc…

    Le fait que l’épicentre du pouvoir économique et financier mondialisé, les Etats-Unis, ait joué un rôle central dans la diffusion de la doxa alarmiste sur l’évolution climatique n’est sans doute pas fortuit[3].

    L’écologisme est en effet aussi un instrument de domination économique et stratégique. Il sert aux occidentaux à tenter de retirer l’échelle du développement économique derrière eux, en quelque sorte, en préconisant une croissance verte – en réalité une non-croissance – pour les autres. Exactement comme les puissances nucléaires établies préconisent désormais… la non-prolifération nucléaire vis à vis de la Corée du Nord ou de l’Iran.

    La doxa catastrophiste sur le climat n’est pourtant nullement confirmée par les faits. Il suffit de se rappeler ce que les « experts » prédisaient il y a 20 ans !
    Cette doxa sert à l’oligarchie à faire avancer son projet de gouvernance mondiale. Au nom de la protection de la planète, mettons en place un gouvernement mondial ! Colossale finesse aurait pu dire le regretté Francis Blanche.

    Le fait que nombre d’ONG écolos soient anglo-saxonnes n’est pas neutre non-plus. On n’oubliera pas leur combat continu contre l’énergie nucléaire, instrument de l’indépendance énergétique – et à bon marché – de l’Europe. Les mêmes écolos ne trouvant évidemment rien à redire à l’importation par mer, en Europe, du gaz liquéfié américain, de préférence au gaz russe qui voyage pourtant par pipeline.

    Le discours vert : une curieuse inconséquence systémique

    La doxa écolo-catastrophiste se caractérise en effet par sa curieuse inconséquence systémique.

    Les verts sont dans leur écrasante majorité des mondialistes et des immigrationnistes, alors même que les flux mondiaux de marchandises et de population pèsent sur l’environnement par la dépense de carburant fossiles qu’ils impliquent.

    Ils se mobilisent pour la biodiversité, mais restent indifférents à la préservation de la diversité des cultures humaines, donc à la préservation des identités, qui importe pourtant le plus à l’homme. Car ils sont avant tout des cosmopolites peints en vert.

    Les verts préconisent des alternatives au pétrole qui impliquent en réalité un plus grand saccage de l’environnement mais, il est vrai, chez les autres, en Afrique et en Asie : comme la promotion du photovoltaïque ou du tout électrique qui suppose des terres rares exploitées dans des conditions indignes. Comme ils s’acharnent à mettre en place une écologie punitive en Europe – symbolisée par la suppression des sacs plastiques – alors que les lieux et les fleuves les plus pollués du monde se situent… en Afrique et en Eurasie. Comme certains extrémistes verts anglo-saxons recommandent aux Européens de ne plus faire d’enfants pour « sauver la planète », mais restent aphones lorsqu’on évoque la natalité explosive de l’Afrique. A l’évidence leur conscience « planétaire » comporte des manques ou plutôt des œillères !

    Toutes ces contradictions ne sont pas fortuites. Elles montrent seulement que l’écologie a quitté le domaine de la science pour se mettre au service de la politique et de l’idéologie : celle de l’oligarchie mondialiste qui a pris le pouvoir en Occident. Et aussi parce que la nouvelle gauche a fait une OPA sur l’écologie. Comme le rappelait ironiquement Jean-Marie Le Pen il y a quelques années, beaucoup d’écolos sont en effet comme les pastèques : vertes à l’extérieur mais rouges à l’intérieur… Car, au nom de l’écologie, de l’urgence climatique ou de la lutte contre la pollution, on ne cesse de justifier une nouvelle couche d’ingénierie sociale et de fiscalisme.

    La grande régression écologique

    La doxa climato-catastrophiste est en réalité un discours de classe : elle sert avant tout à justifier la grande régression démocratique, économique et sociale que l’oligarchie organise à son profit en Occident aux dépens du plus grand nombre. Et la nouvelle lutte des classes qui va avec.

    Une nouvelle lutte des classes qui oppose les bobos éclairés, les nouveaux « sachants », qui savent que la priorité est la défense de la planète, aux franchouillards obtus « qui fument et roulent en diesel » comme le déclarait si aimablement l’ancien porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux.

    L’Europe se désindustrialise et perd ses emplois du fait du libre-échange mondial et de la course au moins disant social qu’il provoque ? Vive la décroissance et les emplois verts nous chantent les bobos de l’écologie punitive ! En d’autres termes, réjouissez-vous de n’avoir plus pour avenir que l’accès à l’économie parasite et précaire que représentent les services. Pendant que le reste du monde se réarme économiquement.

    La population européenne vieillit et ne se renouvelle pas ? Les bonnes âmes vertes se félicitent de cette contribution apportée à la sauvegarde de « la planète ». Et bien sûr aussi du développement des « services à la personne » censés compenser l’implosion des familles.

    La pauvreté se développe ? Réjouissez-vous : les Français mangeront moins de viande et c’est bon pour le climat ! Les impôts augmentent ? Normal c’est pour la bonne cause de la « transition énergétique » !

    Les collectivités publiques n’ont plus les moyens d’entretenir les espaces publics ? Vous n’y êtes pas, c’est de l’entretien écologique des espaces verts, sans pesticides !

    Le coût de la vie explose – sauf pour l’accès aux produits numériques fabriqués en Chine – en particulier pour l’énergie, les transports et le logement ? Place aux mobilités douces : utilisez les transports collectifs, le vélo ou la trottinette répliquent les bobos qui, eux, travaillent à deux pas de leur lieu d’habitation….

    Pendant que les Chinois fabriquent un TGV qui ira à 600 km/h et envoient des hommes dans l’espace, les zélotes verts sanctifient la grande régression européenne des transports : le retour du vélo et de la patinette ! En attendant sans doute celui de la charrette à bras. Des parlementaires proposent d’ailleurs déjà de supprimer les vols intérieurs quand un voyage en train sera possible, mais bien sûr pas question de taxer les vols internationaux. Les bobos pourront donc toujours fêter Noël à Phuket, pendant que les prolos devront suer dans le train pour aller voir leur famille. Mais c’est bien sûr pour « sauver la planète ».

    Un discours de divertissement

    Le discours vert est omniprésent dans l’espace politique car il sert de grand divertissement et c’est pourquoi il est aussi médiatique : un divertissement qui permet de détourner l’attention sur l’ampleur de la décadence européenne.

    L’avenir des ours polaires permet de faire oublier celui des Européens, confrontés ici et maintenant à la paupérisation et à la catastrophe migratoire. Les trémolos des politiques d’Europe occidentale sur le climat permettent de faire oublier leurs échecs économiques à répétition et leurs promesses d’avenir meilleur, jamais tenues. On prétend sauver la planète quand on n’est même pas capable de faire entrer la police dans certains quartiers de l’immigration et qu’on n’a plus de quoi entretenir les ouvrages d’art !

    La crise des Gilets Jaunes a montré que ce grand divertissement climato-catastrophiste avait, en France, atteint ses limites.

    Car la France d’en bas en a assez de payer pour se protéger contre des périls éventuels sinon imaginaires, pendant que les politiciens se montrent incapables de résoudre les périls bien réels de la paupérisation et de la marginalisation dans son propre pays, auxquels cette France d’en bas se trouve confrontée.

    C’est pourquoi, dans un tel contexte ,« l’épisode caniculaire » de l’été 2019 vient à point nommé pour tenter de relancer la machine à divertir l’opinion.

    Michel Geoffroy 28/06/2019

    [1] Edition du 27 juin 2019 pour les Yvelines

    [2]« La Peste Verte » Gérard Bramoullé, Les Belles Lettres , 1991

    [3] Que l’on songe au rôle joué par Al Gore et son film « Une Vérité qui Dérange »diffusé mondialement

    https://www.polemia.com/canicule-divertissement-ecolo-et-grande-regression-europeenne/