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Europe et Union européenne - Page 484

  • Royal-Hollande : les ambitions de la Madone et du Culbuto

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    Préparez-vous, amis lecteurs, on n’a pas fini de l’entendre. On va même en prendre jusqu’à la nausée : Ségolène par-ci, Ségolène par-là, les commentaires de Ségolène, Ségolène en campagne, Ségolène se fait désirer… et surtout Ségolène et son livre, à paraître ce mercredi : Ce que je peux enfin vous dire (Fayard).

    Maligne, Madame Royal a attendu que son culbuto d’ex-conjoint ait épuisé la France et la scène avec ses mémoires d’outre-Élysée. Maintenant que François Hollande a bouclé sa tournée des Carrefour et Leclerc de province, elle peut s’y mettre et occuper le terrain. Elle peut surtout « balancer », lâcher son fiel et savourer – du moins l’espère-t-elle – une vengeance tardive. Comme les vendanges du même nom, elle en attend un cru exceptionnel.

    Interrogée en mai dernier sur son projet, elle confiait à Paris Match : « Mes enfants sont grands, il y a des choses que je ne pouvais pas dire quand ils étaient plus jeunes. Je ne peux plus faire de mal à personne puisque les principaux acteurs ne sont plus dans l’action politique. » Surtout, comme Hollande, Royal ne sacrifie aux confessions sur papier que pour s’offrir un tremplin : « J’écris mes mémoires, mais n’allez pas croire que c’est la fin. »

    On l’a compris, c’est un nouveau début. Quelques jours après la tenue de l’Arctic Circle, le sommet international sur l’avenir des pôles. Ségolène a profité de son passage à Reykjavik pour recevoir la presse française dans les salons de la résidence de France en Islande. C’est plus « classieux » qu’une table de bistrot dans un fond de Corrèze. Regonflée de sa soudaine importance, bienheureuse de ravir la vedette à son ancien compagnon, elle plastronne pour Le Figaro : « C’est la libération de ma parole »« C’est le récit de souvenirs d’une femme politique dans un monde d’hommes et d’une femme écologiste dans un monde de lobbys. Je lève la loi du silence. »

    Il faut dire que la victimisation est une constante, chez ces femmes politiques de gauche. En cela, Ségolène Royal et Anne Hidalgo ont toujours tenu le même discours : toute critique à leur encontre est une expression de la misogynie ambiante. Ayant parfait son analyse, l’ex-candidate aux présidentielles (il y a onze ans déjà !) nous livre ainsi sa réflexion : « Je pense qu’il y a une proximité entre la violence faite à la nature et aux femmes. Je développe cette thèse. C’est le même vocabulaire : la terre souillée, la terre abîmée, les prédateurs, les paysages violés. » Pauvre petite chose sans défense… Il faut la croire, elle en était, elle aussi. Ce livre, c’est sa « contribution au mouvement #MeToo »« Je dis aux femmes que j’ai vécu, au niveau où j’ai évolué, les mêmes discriminations et les violences qu’elles connaissent. »

    C’est oublier bien vite les coups bas d’une Martine Aubry, ou les siens propres, l’Histoire assurant qu’elle n’en fut pas avare… Mais chez ces gens-là, les femmes sont tout amour, c’est connu.

    La vérité, disent les proches – dont l’ancien ministre du Budget Michel Sapin –, c’est que Ségolène Royal se venge. De son ex, du PS, et surtout d’un Macron qu’elle a soutenu et couvé comme une bonne mère et qui, une fois assis sur son trône, l’a souverainement ignorée. Et cette « ambassade » dans les contrées glacées n’est qu’un glaçon fort indigeste. Jalousant le recasage d’un Le Drian ou d’un Fabius, elle « ne peut s’empêcher de rire jaune », écrit Le Figaro. Car, elle, « il lui aura fallu trois mois d’intense lobbying pour finalement devenir ambassadrice chargée des pôles. Un lot de consolation après avoir échoué à devenir secrétaire générale adjointe de l’ONU puis patronne du PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement. »

    Alors, elle rêve. Tête de liste du PS aux européennes ? Non merci. Plutôt présidente du Parlement européen, ça lui irait bien au teint. Ou mieux : affronter François Hollande dans une nouvelle primaire à gauche, en 2022 ?

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/royal-hollande-les-ambitions-de-la-madone-et-du-culbuto/

  • La Ligue de Matteo Salvini empêche la transformation d’une chapelle en mosquée

    La Ligue de Matteo Salvini empêche la transformation d’une chapelle en mosquée

    Lu ici :

    “La Ligue de Matteo Salvini, co-vice-président du gouvernement italien, est intervenue pour bloquer le projet de transformation d’une chapelle en mosquée à Bergame, dans le nord du pays.

    Une association musulmane a formulé la semaine passée la meilleure offre lors de la vente aux enchères de cette chapelle sise dans un hôpital de Bergame, dépassant la proposition de l’Eglise orthodoxe roumaine qui l’utilisait pour ses offices. Mais le conseil régional de Lombardie, où se trouve Bergame, dirigé par la Ligue, s’est opposé à la vente en application d’une loi de 2004 qui permet d’intervenir pour sauvegarder des sites culturels.

    Je n’aurais jamais mis une église en vente et je suis stupéfait que la direction de l’hôpital n’ait pas compris à quel point cette question était sensible“, a déclaré le président de la région, Attilio Fontana, sur Twitter. “Nous allons cependant exercer notre droit de préemption et il n’y aura pas de place pour un appel“, a-t-il ajouté. C’est le conseil régional qui va donc faire l’acquisition de la chapelle.”

    https://www.lesalonbeige.fr/la-ligue-de-matteo-salvini-empeche-la-transformation-dune-chapelle-en-mosquee/

  • Merkel, c’est (bientôt) fini…

    Merkel, c’est (bientôt) fini…

    Ça pose question ces personnes qui fuient quand la démocratie ne sert plus leurs propres desseins… :

    “La fin d’Angela Merkel, longtemps annoncée, vient de commencer. Au lendemain d’un nouveau revers électoral de la CDU, qui a enregistré dimanche en Hesse son plus mauvais résultat depuis 50 ans, la chancelière a fait part de son intention de ne pas se représenter à la présidence du parti conservateur lors du congrès de décembre à Hambourg. Elle a également annoncé vouloir se retirer de la chancellerie à l’issue de son mandat en 2021. La combinaison des deux fonctions, chancelière et leader de la CDU, était pourtant le socle de son autorité. Mais la contestation est devenue trop forte au sein du parti et Angela Merkel n’a plus d’autre choix pour montrer qu’elle a compris le message de colère des électeurs. Au sein du parti conservateur, qu’elle avait conquis en faisant chuter Helmut Kohl, une page de 18 ans va se tourner”.

    https://www.lesalonbeige.fr/merkel-cest-bientot-fini/

  • Perquisitions, mises en examen, poursuites : nouvelles révélations sur “l’affaire dite des assistants parlementaires”

    Ce mercredi 24 octobre 2018, Bruno Gollnisch revenait en conférence de presse sur les derniers développement de l’affaire dite des assistants parlementaires”.

    https://gollnisch.com/2018/10/24/perquisitions-mises-examen-poursuites-affaire-assistants/

  • Allemagne : l’AFD fait son entrée au Parlement de Hesse

    Allemagne : l’AFD fait son entrée au Parlement de Hesse

    L’Union chrétienne démocrate (CDU) d’Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD) qui gouverne avec elle ont subi de lourdes pertes aux élections régionales de ce dimanche dans le Land de Hesse. La CDU est créditée de 28% des voix alors qu’elle en avait obtenu 38,3% lors du dernier scrutin, en 2013. Le SPD passe, lui, de 30,7% à 20%, devant les Verts, qui obtiennent 19,5%. Avec 12%, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) fait son entrée au parlement régional.

    Ces résultats devraient permettre à la CDU de rester au pouvoir en reconduisant son alliance avec les Verts ou en s’associant au SPD, mais ils risquent d’attiser les tensions au sein de la Grande Coalition (CDU et SPD) au pouvoir à Berlin. Andrea Nahles, la présidente des sociaux-démocrates (SPD) a déclaré ce soir que l’état du gouvernement de coalition allemand n’était “pas acceptable”.

    “Les politiques menées au niveau fédéral ont largement contribué aux pertes du SPD dans la Hesse. Et ceci pour deux raisons: d’abord, quelque chose doit changer au sein du SPD (…) Ensuite, l’état du gouvernement est inacceptable”.

    Andrea Nahles a ajouté qu’elle réunirait lundi la direction de son son parti pour décider s’il reste ou non au sein de la “grande coalition” difficilement mise en place avec les conservateurs du pôle CDU-CSU en mars dernier, plus de cinq mois après les législatives.

    https://www.lesalonbeige.fr/allemagne-lafd-fait-son-entree-au-parlement-de-hesse/

  • Le Samedi Politique s02e08 : Cap sur les Européennes avec François Asselineau

    Président de l’UPR, l’Union Populaire Républicaine, François Asselineau plaide pour une sortie pure et simple de la France des Traités sur l’Union Européenne. Onze ans après la création de son mouvement, François Asselineau sera à nouveau tête de liste pour les élections européennes de mai prochain. Il nous expliquera ce qui le différencie des autres partis.
    Avec lui, nous reviendrons également sur l’actualité européenne : le refus du budget italien par la Commission, mais aussi la mise en œuvre du Brexit pour la Grande-Bretagne.

  • Cachez cette invasion que je ne saurais voir

    6a00d8341c715453ef022ad375b445200c-320wi.jpgSur le site de Causeur, était publié en date du 17 octobre un curieux entretien avec le directeur général de France terre d'asile. Celui-ci, un nommé Pierre Henry, peu connu du grand public, n'y défend pas seulement ce que l'on imagine servir d'objectif à son institution. Naguère protégée de Danielle Mitterrand elle est supposée se vouer à l'accueil des réfugiés. Son responsable actuel va beaucoup plus loin, théorisant et minimisant à la fois l'ouverture à l'immigration, à tout vent et à tout va. Il soutient de la sorte, avec ce qui lui tient lieu d'élégance, que "la théorie du Grand remplacement est une foutaise !"

    Il raisonne, certes, il ergote donc, il ratiocine ainsi, car un fou, par définition, c'est un homme qui a tout perdu sauf la raison.

    En l'occurrence il s'installe comme beaucoup de commentateurs immigrationnistes dans le déni.

    Eh bien non : il faut lui répondre.

    Commençons par le commencement : le grand remplacement ne doit pas être considéré comme une théorie. C'est simplement le nom qu'un polémiste de talent, en la personne de Renaud Camus, a donné à une réalité bien tangible. Un constat.

    Or, contrairement à ce que cherchent à propager aujourd'hui ses adversaires, cet écrivain français n'a aucunement été, au départ, "engagé à l'extrême droite". Dans les années 1970-1980, il se fait connaître comme membre du parti socialiste. Ses parents, est-il affirmé sur le site Wikipedia, l'auraient déshérité en raison de son orientation sexuelle. En 1968, il participait par exemple, aux défilés de gauche, au sein de la "composante homosexuelle". À l'époque, déjà L'Humanité, se voulant l'expression d'un prolétariat résolument viril, se moquait de ces jeunes gens d'origine bourgeoise.

    Or, cet aspect de sa personnalité ne doit pas seulement ici être présenté comme une composante, au fond anecdotique, de sa vie privée[1] : un nombre important de représentants de cette sensibilité se sont retrouvés depuis 20 ans, au premier rang de la lutte contre l'islamisme. Et pour cause, le monde de l'islam les persécute quand il ne les décapite pas tout simplement. L'affreux traitement que l'Angleterre victorienne infligea à Oscar Wilde, emprisonné dans sa geôle de Reading[2] n'apparaît, en comparaison, qu'une galanterie.

    Une fois comprises, et cette origine et cette évolution, la migration droitière de Renaud Camus ne manque ni de panache ni de pertinence. En novembre 2010 il prononce une allocution sur Le Grand Remplacement, et en 2011 il publie un livre sous ce même titre. En 2012, son éditeur, qui avait publié 25 de ses livres, le retire élégamment de la liste de ses auteurs, pour avoir appelé à voter pour une candidate inappropriée, dont l'électorat d'origine fort éclectique converge dans ce refus de ce que l'écrivain, devenu maudit, appelle désormais remplacisme.

    Au-delà des étiquettes, un fait semble en effet indiscutable. Depuis de longues années, il s'est approfondi. La population française a changé par rapport à son apparence d'il y a un demi-siècle. L'adjectif de nationalité, ici l'épithète "français", se trouve accolé, sans polémique, au substantif population. Il veut dire, dans un tel contexte, de façon banale et géographique, "habitant de la France". On se refuse ainsi à distinguer l'étranger du régnicole. Car, de façon extrêmement floue et, finalement, perverse on a inventé un principe juridique de non-discrimination.

    Il est devenu règle européenne intangible par une déclaration unanime des États, rédigée, sous l'égide de Chirac président, par Toubon et Juppé, les deux Dupondt du pouvoir à l'époque du traité de Nice de 2001, préfiguration du traité de Lisbonne de 2007.

    Cette nouvelle doctrine, arme de guerre contre la liberté des peuples, suppose la destruction du concept de grand remplacement c'est-à-dire en définitive la négation du droit au constat.

    Cachez cette invasion que je ne saurais voir…

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Laquelle en France est supposée protégée par l'article 9 du Code civil que l'on invoque de moins en moins.

    [2] cf. La Ballade de la Geôle de Reading d’Oscar Wilde et Bernard Pautrat https://perruchenautomne.eu/wordpress/?p=930

    https://www.insolent.fr/page/2/

  • L’Union européenne met la pression sur la coalition anti-système italienne

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    C’est une première dans l’histoire de l’Union européenne. La coalition entre le mouvement 5 étoiles et la Ligue présentaient les détails de leur budget à la commission.
    Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a demandé à l’Italie de réviser dans un délai de trois semaines son budget. Dans le cas contraire, elle risque l’ouverture d’une “procédure pour déficit excessif”, susceptible d’aboutir à des sanctions financières correspondant à plusieurs milliards d’euros.

    Cela ne change rien, que ces messieurs de la spéculation se rassurent, on ne retourne pas en arrière“, a déclaré le patron de la Ligue.

    Et Matteo Salvini d’ajouter :

    Ils ne sont pas en train de s’attaquer à un gouvernement mais à un peuple. Ce sont des choses qui mettent les Italiens encore plus en colère et après on se plaint que la popularité de l’Union européenne soit au plus bas.

    https://fr.novopress.info/

  • Général Gomart : « l’invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée »

    Général Gomart : « l’invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée »

    Le général Gomart, patron du renseignement militaire, qui a quitté l’armée en mai 2017, explique : « Cette invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée ». 

    Et « rien du trafic migratoire en Méditerranée n’est ignoré des autorités françaises, militaires et civiles ».

    Le général de corps d’armée (quatre étoiles) Christophe Gomart, patron de la DRM (Direction du renseignement militaire) était chargé de recueillir toutes les informations susceptibles d’aider la France à prendre ses décisions d’ordre militaire.

    Il a expliqué, en ouverture du colloque GEOINT (Géospatial Intelligence), qui s’est tenu à la Société de Géographie à Paris, les 11 et 12 septembre 2018, comment le trafic migratoire au Moyen-Orient et en Méditerranée n’échappe au Renseignement français.

    • La Direction du Renseignement Militaire, qui est leader en France sur le renseignement d’origine imagerie (ROIM) fourni par les satellites-espions militaires, a inauguré le 19 janvier dernier un très discret centre d’expertise, le CRGI (Centre de Renseignement Géospatial Interarmées).
    • Pluridisciplinaire, il intègre une trentaine de spécialistes civils, militaires et réservistes de haut niveau dont la principale fonction consiste à fusionner le renseignement recueilli par la DRM à partir d’une multitude de capteurs (interceptions, satellites, sources ouvertes, cybersurveillance, etc.).
    • C’est ainsi que la DRM peut présenter au gouvernement français une situation précise de la présence des migrants subSahariens en Libye, ainsi que les identités exactes, les modes opératoires et les stratégies des « passeurs » de migrants.
    • Ces informations sont transmises par la France à l’état-major de la mission européenne en Méditerranée (Eunavfor Med) lancée en mai dernier.

    Le général Gomart a déclaré, lors du colloque, que les militaires français avaient repéré les principaux points d’entrée des filières de trafic humain sur le territoire libyen, notamment à partir de la zone des trois frontières (Libye, Soudan, Égypte).

    • Le renseignement français sait où les passeurs échangent leurs cargaisons humaines, où ils les hébergent.
    • Il les voit préparer les départs vers l’Europe depuis les plages de Tripolitaine et de Cyrénaïque, imposant aux migrants un processus immuable.

    Avant tout départ en mer, les passeurs appellent le Centre de Coordination Italien des Secours Maritimes, et c’est ainsi que les bateaux européens vont recueillir directement en mer les masses migratoires, pour les transporter à bon port, de crainte qu’ils ne s’égarent sur les côtes africaines…

    Le GEOINT est devenu « l’outil idéal pour valoriser des données massives géo localisées. Il joue le rôle d’un accélérateur de prises de décisions en donnant une vision claire et complète aux chefs militaires et aux décideurs politiques ».

    L’invasion n’avance pas au hasard

    Il n’y a donc aucun mystère, tout se sait.

    • On sait où les « passeurs » vont s’approvisionner en bateaux.
    • On sait que la Turquie délivre de faux passeports et que les autorités de réception ferment les yeux.

    Le Renseignement français est capable de voir le trafic migratoire en Afrique jusque dans ses détails, et il pourrait le voir également en Europe.

    Mais peut-être regarde-t-il, par ordre, dans d’autres directions !

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

    Via Dreuz-Info

    http://www.medialibrefrance.com/2018/10/general-gomart-l-invasion-de-l-europe-par-les-migrants-est-programmee-controlee-et-acceptee.html?fbclid=IwAR3uUkW3AqrOqo4qq7rdU97k5gP7kGaubT3Uua8oGrZq87LM3yp9u1x0Cxc

  • Brexit, budget italien, réformes polonaises : Union européenne et démocratie ne font pas bon ménage !

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    C’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés.

    La semaine écoulée a vu la convergence des luttes : les luttes de l’Union européenne contre la démocratie, selon l’adage du « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

    La constatation de l’échec des négociations sur le Brexit, d’abord, au sommet européen du 17 octobre. Cela, alors que le Premier ministre britannique, Theresa May, semble sur le point de tomber à cause de ses trop nombreuses concessions sur les conditions de la sortie de l’Union européenne, face à des négociateurs bruxellois qui n’ont pas bougé d’un iota. Plutôt que de négocier un accord profitable à tous, le négociateur de la Commission Michel Barnier, que l’on accuse de prendre ses ordres à Paris et à Berlin, instrumentalise la question de la frontière irlandaise pour forcer les Britanniques à rester dans l’union douanière, c’est-à-dire à continuer de se soumettre aux règles européennes sans plus pouvoir participer à leur élaboration.

    Ce n’est pas du goût des partisans du Brexit, qui se sentent floués, et cette stratégie européenne peut déboucher sur deux choses : un deuxième référendum pour annuler le premier ou bien le remplacement de Mme May par un vrai partisan du Brexit et une sortie du Royaume-Uni sans accord, ce qui ne serait la meilleure solution pour personne.

    Il y a, ensuite, eu le rejet du projet de budget italien par la Commission européenne, et notamment par le commissaire Moscovici qui, quand il était ministre des Finances de la France sous Hollande, était bien moins vertueux avec son déficit public à plus de 4 % du PIB français. Mais conformément au pacte budgétaire européen en vigueur depuis 2013, la Commission européenne peut exiger d’un gouvernement qu’il revoie son budget. Le gouvernement italien précédent avait promis de réduire le déficit à 0,8 % du PIB en 2019. Eh bien, tant pis si les Italiens se sont choisi une nouvelle majorité – qu’ils sont 60 % à plébisciter dans les sondages –, c’est la Commission européenne qui décide, et pas question pour elle d’accepter un déficit à 2,4 %, même si la France affiche, elle, un déficit en hausse à 2,8 %.

    Et si l’Italie ne cède pas, ce sera la majorité qualifiée du Conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire les autres gouvernements de l’Union européenne, qui pourra la forcer à accepter, comme pour la Grèce avant elle. Le problème, c’est que ni la Commission ni les autres gouvernements de l’Union européenne n’auront, ensuite, à répondre de leurs décisions concernant le budget de l’Italie devant les électeurs italiens. Ils ont déjà enfoncé la Grèce avec leurs plans successifs, ils peuvent recommencer avec l’Italie !

    Par ailleurs, le 19 octobre, la vice-présidente de la Cour de justice de l’Union européenne, une juge espagnole, signait, seule, une ordonnance enjoignant Varsovie à titre provisoire, suite à une plainte de la Commission européenne, de suspendre l’application de sa réforme de l’âge de la retraite des juges de la Cour suprême polonaise – sorte de Cour de cassation – et de faire revenir les juges mis à la retraite. Cela, avant même d’avoir jugé de l’affaire sur le fond et malgré le fait que l’organisation des institutions judiciaires relève de la compétence des États et non pas de l’Union européenne. Qu’à cela ne tienne : dans l’Union européenne, un juge agissant seul peut décider d’outrepasser les compétences qui lui sont reconnues dans les traités et de suspendre une loi votée par un Parlement issu d’élections démocratiques. Si un juge de la CJUE peut suspendre cette loi polonaise, alors les juges de la CJUE peuvent suspendre n’importe quelle loi de n’importe quel pays de l’Union européenne.

    L’Union européenne, en 2018, c’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés contre la démocratie parlementaire, décidément trop populiste.

    Olivier Bault

    http://www.bvoltaire.fr/brexit-budget-italien-reformes-polonaises-ue-et-democratie-ne-font-pas-bon-menage/