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Europe et Union européenne - Page 619

  • Un nouveau cycle?

    soleil-levant-300x200.jpgCe mardi,  les députés allemands élus lors des législatives du 25 septembre  font leur entrée auBundestag.  Le journal de France Inter annonçait  avec le ton de circonstance que, « pour la première fois depuis 1945 »,  « l’extrême droite » sera présente en nombre dans la nouvelle assemblée, avec 92 députés (12,6%) estampillés AfD (Alternativ für Deutschland, Alternative pour l’Allemagne), troisième force du parlement allemand; un parti  co-dirigé par l’ex député CDU Alexander Gauland et Alice-Elisabeth Weidel. Courrier international a relayé un  nombre conséquent d’articles traitant de cette percée historique d’un parti opposé à l’immigration et revendiquant une fierté allemande, laquelle était (?) interdite d’expression à ce peuple depuis son détournement par l’idéologie nazie. « Des milliers de personnes ont manifesté à Berlin devant le Reichstag le  22 octobre pour mettre le pays en garde contre l’entrée (de l’AfD) sur les bancs de l’Assemblée » rapportait le quotidien gauchiste  Die Tageszeitung (taz). « L’objectif de la manifestation selon ses organisateurs, était non de contester la légitimité d’une élection démocratique, mais d’appeler les autres partis à ne pas se laisser droitiser par l’AfD, notamment sur le terrain de la politique migratoire. De surcroît, ce même média a pointé lundi, le manque d’homogénéité de l’AfD (ce qui n’est peut-être pas dénué de réalité, NDLR)  et souligne la charge explosive que constituent les divergences entre tenants farouches de l’extrême droite, défenseurs du libéralisme économique ou d’une politique sociale, populistes et pragmatiques. »

    Le quotidien suisse Le temps n’est pas en reste et dévoile à ses lecteurs son lot d’informations anxiogènes, reprises quasiment dans les mêmes termes par La Voix du Nord: «Tout a été fait aussi pour empêcher qu’un député AfD prononce le discours d’ouverture de la session. Cette tâche revient au doyen de l’assemblée et en l’occurrence aurait dû être l’apanage du  député AfD, Wolfgang von Gottfried, 77 ans. Mais l’homme a qualifié l’Holocauste de mythe. Afin de lui barrer la route, le Bundestag a changé ses règles. Désormais le doyen n’est plus le député le plus âgé, mais celui élu depuis le plus longtemps et c’est finalement un élu libéral de 76 ans qui s’exprimera. »

    « L’arrivée de l’extrême droite au Parlement constitue un choc pour une large partie de l’opinion allemande toujours hantée par le souvenir du nazisme (…).  L’AfD a déjà brisé plusieurs tabous nationaux durant la campagne, remettant notamment en cause la repentance pour les crimes du nazisme (…). L’AfD clive jusque dans ses propres rangs. L’une de ses dirigeantes, Frauke Petry,vient d’en claquer la porte en dénonçant la radicalisation nationaliste du parti.  J’ai un mauvais pressentiment, je le dis franchement, s’inquiète le président de la communauté juive allemande, Josef Schuster. Il est préoccupant de savoir que des gens vont maintenant siéger au Bundestag, qui aimeraient qu’on passe sous silence le passé nazi et mobilisent l’opinion contre les musulmans et les demandeurs d’asile. »

    Dans les faits, vouloir refiler le mistigri du nazisme à un parti comme  l’AfD pour faire trembler dans les chaumières,   même si ce parti a considérablement durci son discours identitaire depuis sa création en 2012,  relève largement de la mystification et de la basse propagande. Le CV de la coi-présidente de l’AfD, Alice-Elisabeth Weidel, la met d’ailleurs à l’abri de toute assimilation avec une quelconque nostalgie pour le IIIe Reich. Née en 1979, économiste ayant travaillé pour Goldman Sachs et le groupe Allianz, sinophone,  spécialiste de l’Asie, elle assume son admiration pour Margaret Thatcher…et un rejet de l’immigration musulmane  directement liée à sa vie privée que relate sa fiche wikipedia. 

    « N’ayant pas d’accointance avec l’aile dure (de l’AfD), elle se défend d’être raciste, prônant  une immigration qualifiée », Mme Weidel est « lesbienne», «  elle a pour compagne une femme d’origine sri-lankaise. Elles ont deux enfants, qu’elles élèvent en Suisse. Elle déclare que sa vie personnelle a influencé son engagement politique :  L’immigration homophobe musulmane est un risque pour notre avenir.  Je connais ça depuis mon enfance. Je viens d’un petit village qui a été submergé par une immigration musulmane. J’ai entendu à l’école ou à la piscine des insultes parce que j’étais une jeune Allemande. J’ai vu se développer des zones de non-droit pour les femmes et c’est de pire en pire. (Il y a en Allemagne) des no-go areas (zones de non-droit, NDLR) où ma compagne et moi nous ne pouvons plus aller. C’est aussi une question pour les droits de femmes en général. Notre Constitution est claire en ce qui concerne l’égalité des sexes. Mais dans l’islam, dans la charia, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. Je n’en veux pas dans notre pays. »

    Tremblement de terre, catastrophe, menace... les  termes employés dans le monde politique, la  presse allemande et européenne pour qualifier cette percée de l’AfD sont ceux que de très nombreux allemands attribueraient beaucoup plus volontiers à l’infâme politique de submersion migratoire dont s’est rendue coupable  ces dernières années Angela Merkel et son entourage. Cela a été dit, sous la pression de son opinion publique, la chancelière allemande a certes réduit la voilure, mais au terme de l’accord conclu avec ses alliés conservateurs de la CSU, ce sont encore 200 000 immigrés, dits réfugiés, migrants,  qui seront accueillis chaque année (en attendant les effets collatéraux du regroupement familial…),  sans même parler des déboutés du droit d’asile qui dans les faits ne sont pas ou peu expulsés et que l’on retrouve déjà dans les villes françaises… C’est cette même Mme Merkel qui déclarait en 2010, on a vu dans les faits ce qu’il en était: « nous n’avons pas besoin d’une immigration qui pèse sur notre système social,»  le modèle multiculturaliste a « totalement échoué… » 

    Société multiculturelle, société multiconflictuelle… Une évidence qui fait son chemin dans les pays de l’UE constate Bruno Gollnisch.  Une prise de conscience qui s’est aussi matérialisée lors des législatives en Autriche avec la victoire obtenue  par le  parti conservateur ÖVP du jeune et futur chancelier  Sebastian Kurz qui a  repris à son compte ces dernières années  les thématiques  identitaires portées de longue date par  nos camarades du  FPÖ de Heinz-Christian Strache. Polemia le signalait à ses lecteurs le 22 octobre, « les médias germanophones bruissent déjà de rumeurs sur la volonté de Sebastian Kurz (une coalition de gouvernement   ÖVP/FPÖ  est en cours de constitution, NDLR) de rejoindre le groupe de Višegrad – voire de son ambition d’en prendre la tête. Quel impact sur le grand voisin du Nord ? Écoutons (Angela Merkel):  Le résultat de l’élection (en Autriche) ne signifie pas que les problèmes sont déjà réglés  ou encore je ne trouve pas que l’actuelle configuration politique soit un exemple à suivre pour l’Allemagne. La dame a vu le danger. Il est jeune, il est charismatique, il a redonné vie à une formation politique dont rien ne semblait pouvoir enrayer le déclin, et, surtout, il tient compte des attentes des petits et des humbles. Et de ce côté-ci des Alpes, c’est une petite musique qui n’a pas tardé à se faire entendre :  Tu felix Austria . Et pourquoi pas nous aussi ? » En France,  avec des soumis du calibre d’un  Laurent Wauquiez ou d’un Eric Ciotti, il faudra certainement attendre que la roue tourne…puissent les Français s’en rendre compte rapidement!

    https://gollnisch.com/2017/10/24/un-nouveau-cycle/

  • « La remigration des islamistes serait une chance pour la France »

    Pour notre confrère Alexandre Mendel, auteur de Partition, chronique de la sécession islamiste en France (Editions de l’Artilleur, 2017), les territoires perdus de la République ne le sont pas pour tout le monde. Dans une partie croissante de notre pays, les islamistes grignotent peu à peu notre mode de vie. Ainsi les attentats ne sont-ils que la partie émergée d’un djihad sociétal bien plus pernicieux que le terrorisme. Entretien (2/2).

    Retrouvez la première partie de cet entretien ici.

    Confirmant une enquête de l’Institut Montaigne, vous montrez que la jeune génération de musulmans français est bien plus orthodoxe, autoritaire voire fanatique que les précédentes. A quoi attribuez-vous ce raidissement ?

    Les jeunes intégristes haïssent très souvent leurs grands-parents chibanisLes chibanis venaient en France avec – avant le regroupement familial, en tout cas – l’idée que leur installation sur notre territoire n’était pas durable. Ils se crevaient à la tâche. Le week-end, ils s’habillaient à la française. Ils ne demandaient rien et allaient prier dans des lieux de fortune. Sans aucune espèce d’hostilité envers nos valeurs ou envers notre modèle. Ils vivaient leur foi de manière discrète. Aujourd’hui, la troisième génération est en pleine hallucination identitaire.

    Suite et fin sur CAUSEUR

  • ça craque?

    europe-des-nations-276x300.jpgSix mois après le premier tour de la présidentielle quel serait aujourd’hui le vote des Français ? Selon le sondage IFOP  pour le JDD, Emmanuel Macron conforterait son score du 23 avril dernier avec 24% des voix (+4 points grappillés principalement à droite) devant Marine Le Pen qui recueillerait 21,5% des suffrages (+0,3 point). Tous les autres gros candidats dévissent et si Jean-Luc Mélenchon pointe à la troisième place dans cette enquête, bénéficiant du recul du républicain François Fillon, il ne bénéficierait que de 18% des suffrages exprimées (-1,6 point)Marine apparaît donc confortée dans son rôle d’opposante numéro un au macronisme, grâce à un coefficient de fidélité particulièrement élevé  au sein de l’électorat national  – 81% revoteraient pour elle et  91% des sympathisants frontistes. De fidélité à la couronne espagnole, telle est  la  question centrale qui agite la Catalogne depuis le référendum contesté sur l’indépendance. Une interrogation sur le poids réel du soutien populaire aux velléités de séparation avec l’Espagne qui pousse un grand nombre de Catalans à souhaiter de nouvelles élections pour dénouer le conflit et clarifier la situation politique. Selon le sondage paru vendredi dernier dans le quotidien El Periodico,  68,6 % d’entre eux  seraient favorables  à la  tenue de « nouvelles élections pour essayer de résoudre le conflit. »

    Samedi, lors d’un conseil des ministres extraordinaire, le chef du gouvernement espagnol et membre du Parti populaire (droite),  Mariano Rajoy,  a renforcé  la pression sur  le  gouvernement catalan de  Carles Puigdemont. Ce dernier et ses ministres régionaux ont déjà été mis en examen, sous les chefs  de « désobéissance, abus de fonction et malversation de fonds publics»,  depuis la convocation  jugée illégale  pour le référendum d’autodétermination du  1er octobre Fort du soutien du  Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et de Ciudadanos (parti anti-indépendantiste), Madrid a franchi une étape supplémentaire.  Il a été  décidé d’un plan d’ensemble dont les différentes mesures seront soumises à un vote du sénat  vendredi prochain.  Sans suspension de l’autonomie dont jouissait déjà la Catalogne, lesdites mesures s’apparentent à une mise sous tutelle, telle qu’elle est prévue par article 155 de la Constitution espagnole dans le cas de régions  qui nuiraient  « gravement l’intérêt général ». M. Puigdemont et ses amis ont dénoncé sans grande originalité le retour aux heures noires du franquisme que constituerait notamment selon eux la reprise en main en Catalogne par le gouvernement espagnol de la police régionale, des médias publics, l’interdiction de transfert de fonds à  des « organismes ayant des relations avec le processus sécessionniste »…

    Comparaison  n’est pas raison, mais difficile de ne pas faire le lien entre le la crise catalane, voire le Brexit, et le vote qui se déroulait ce dimanche dans les régions  de Vénétie et Lombardie (Italie du nord). Un référendum qui posait la question   d’une autonomie accrue ardemment promu par le parti identitaire (mais qui a abandonné depuis longtemps son programme indépendantiste) de la Ligue du Nord, actuellement au pouvoir dans ces deux régions.   Dans  une Italie contemporaine  sans tradition centralisatrice, dont l’unité s’est faite tardivement balayant royaumes, principautés, villes,  républiques indépendantes , et dans un contexte économique  inquiétant, les partisans d’une prise de distance avec Rome ont su trouver une audience. Le OUI en faveur de « formes supplémentaires et conditions particulières d’autonomie  » – soutenu également par les populistes du Mouvement cinq étoiles,  le parti de droite centriste Forza Italia de Silvio Berlusconi, des syndicats et des organisations patronales- a atteint   98 % en Vénétie et 95 %  en Lombardie avec une participation conséquente  -respectivement  57% et 40%.  

    Comme pour la Catalogne (entre 17 et 20% du PIB espagnol) , la question financière et de redistribution des richesses est au cœur des souhaits accrus d’émancipation-autonomie en Italie du nord, la Lombardie et la Vénétie pesant au total  30 % au PIB italien et 15 millions d’habitants. Le sentiment ( ancien, assez généralisé et souvent vérifié dans les faits)  d’une mauvaise gestion des fonds publics par le pouvoir central (auquel peut s’amalgamer un rejet de la tutelle bruxelloise); le ras-le-bol d’être des vaches à lait , de  payer  pour les autres régions moins riches du sud de la botte et/ou appréhendés comme parasites,  ont  fini par se substituer chez certains à la défense première de l’unité et de la solidarité nationales… pour laquelle les patriotes et  nationalistes italiens avaient tant œuvré.

    Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue du Nord, dont les députés européens siègent avec ceux du Front National au sein de l’ENL, s’est félicité hier soir que des millions d’électeurs aient exprimé leur vœu d’« une politique plus proche, plus concrète et efficace, moins de bureaucratie et de gâchis ». Électeurs qui ont aussi approuvé, via cette question sur l’autonomie, la défense de l’identité lombarde et  vénitienne qui en est le soubassement. Une problématique plus actuelle que jamais note Bruno Gollnisch,  au moment ou l’Italie est en première ligne face à la submersion migratoire, laquelle est aussi une conséquence de l’inféodation du gouvernement italien à la  politique pusillanime menée par  les instances bruxelloises dans ce domaine. 

    Électeurs italiens  parfaitement conscients du combat identitaire mené ces dernières années par la Ligue du Nord contre l’immigration sauvage. Les Italiens du nord sont eux aussi confrontés à une augmentation considérable  des viols, des agressions violentes,  des exigences  communautaires islamiques.   En réaction,  une loi  a été votée en Vénétie -dénoncée immédiatement  par l’évêque de Venise…–   restreignant   la construction de nouveaux lieux de culte mahométans. Nos voisins transalpins ont été choqués à cette occasion par la provocation  d’un  groupe  islamiste basé en Italie, dénommé Rumiya Al-Mawu. Cette entité dont  la page internet compte 80 000 inscrits,  a appelé  les membres de l’oumma à travers le monde  à rejoindre l’Italie,  afin de «renforcer notre communauté et nous aider à garantir un futur meilleur pour tous »,  car « si la communauté islamique en Italie était plus forte et nombreuse cela (cette loi en question, NDLR) ne serait pas arrivé »…

    La Ligue du nord et Matteo Salvini ont aussi donné de la  voix  en juin dernier en menant campagne contre la refonte de la loi  de nationalité voulue par  la gauche,  les centristes et la conférence des évêques italiens afin d’imposer le droit  du sol pour fabriquer des Italiens de papier. Comment ne pas voir que l’incapacité de Bruxelles et des gouvernements a protéger leur peuple contribue grandement au développement de forces centrifuges qui menacent l’existence même des Etats européens en les minant de l’intérieur?  Affaiblissement de nos nations dont on peut sérieusement douter qu’il  puisse être bénéfique aux  régions, provinces et patries charnelles, autonomes ou non,  de notre continent européen.

    https://gollnisch.com/2017/10/23/ca-craque/

  • Des primes pour inciter les femmes à avorter

    Lu sur Gènéthique :

    "A l’occasion des cinquante ans de la loi anglaise sur l’avortement légalisé en 1967, la Care Quality Commission (CQC) a publié ce mois-ci les résultats d’une inspection générale de la clinique Maidstone de Marie Stopes. Le rapport suggère que le personnel de l’établissement subit des pressions pour « encourager » les femmes à avorter.

    Le personnel a, en effet, manifesté de  « l’inquiétude » quant à leur « évaluation » conduisant à des « primes » distribuées en fonctions « d’indicateurs de performances » : « les patientes enceintes de moins de cinq semaines et trois jours qui avaient décidé de ne pas avorter étaient rappelées par un membre du personnel pour se voir offrir un nouveau rendez-vous ». Il a dénoncé une « culture déviante de l’objectif » à l’encontre de l’attention au choix des patientes.

    Le directeur général de la clinique, Richard Bentley, a « vigoureusement nié » toutes les accusations. Le rapport a cependant suscité les réactions de Fiona Bruce, députée : « Il est choquant d’entendre que dans un moment aussi stressant et difficile, des cliniques abortives puissent profiter des femmes enceintes en cherchant à procéder au plus grand nombre d’avortements, au lieu de donner un soutien et des conseils authentiques et non directifs »."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Macron à l’assaut du plombier polonais - Journal du lundi 23 octobre 2017

  • LE GRAND BAL DES HYPOCRITES NE FAIT QUE COMMENCER

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    Les « Occidentaux », cette petite caste de plus en plus étriquée et recroquevillée sur elle-même, qui se définit en quelques mots : politico-médiatique, libérale-libertaire – les « Orientaux », eux, n’ont pas nos états d’âme de libéraux pervertis : l’Extrême-Orient nous a dévorés économiquement, le Moyen-Orient pourrait nous dévorer spirituellement -, les « Occidentaux », donc, viennent de prendre en quelques jours deux tartes à la crème en pleine figure. Difficile, quand on est entarté, de garder sa bonne figure bien-pensante et moralisante.

    Le libéralisme libertaire, pour une fois, se prend les pieds dans le tapis car ces deux tartes nous plongent dans d’infinies contradictions.

    Avec l’affaire Weinstein, d’abord. Le beau monde des médias et du spectacle (pourquoi ne trouve-t-on pratiquement que Gala ou Elledans les salles d’attente des médecins ou des dentistes ?) pousse des cris d’orfraie et une forme d’hystérie collective s’empare des réseaux dits « sociaux » (curieuse dénomination, car on peut vérifier au quotidien que ces outils à l’efficacité diabolique ont de plus en plus la capacité à disloquer les sociétés). Dans cette affaire, de qui se moque-t-on ?

    On nous dit que les hommes ne respectent pas les femmes. Bon. Rien de nouveau. Mais est-ce que les femmes respectent les hommes ? Et est-ce que les unes et les autres se respectent ? Et est-ce que l’humanité est respectable dans ce monde « occidental » où la violence et le sexe saturent nos écrans ad nauseam et où, de plus en plus tôt, on apprend à nos enfants que le véritable épanouissement est sexuel ?

    Avec la Catalogne, ensuite. Ici, ce sont mes racines catalanes qui se révoltent.

    Les « Occidentaux » se trouvent bien embarrassés pour refuser aux Catalans ce qu’ils ont donné naguère aux Kosovars après avoir bombardé la Serbie.

    Qu’est devenu le Kosovo indépendant ? Une petite dictature mafieuse. 

    Le gouvernement espagnol et le roi d’Espagne pourraient se partager la palme de l’hypocrisie car après avoir vendu leur âme aux intérêts de Bruxelles et de la finance internationale, ils ont vidé la nation espagnole de sa substance. Encore une fois, de qui se moque-t-on ?

    Que dire des Catalans ? Que défendent-ils ? Leur culture ? Laissez-moi rire. Dans les écoles de Barcelone, l’espagnol est une langue étrangère comme l’anglais.

    Non. Comme disait Céline dans Mea Culpa, ils comptent le sucre, toujours plus avares, plus avides.

    Et quand on veut se recueillir dans la Sagrada Família, on paye dix euros (réduction pour familles nombreuses et groupes à partir de 15 personnes). Et la messe en semaine ? Dans la crypte, comme au temps des catacombes.

    Quand on est à ce stade de décadence morale et spirituelle, on ne s’étonne plus de voir la religion remplacée par le Barça ou confondre Messi et Messie.

    L’Union européenne des marchands et des banques – ce très chic club des « Occidentaux » – a dévitalisé les nations européennes et joue les pucelles effarouchées. Toute cette comédie tourne au ridicule mais, n’en doutons pas, le grand bal des hypocrites ne fait que commencer et les tartes à la crème vont pleuvoir.

    Mais gare ! « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir », disait Rivarol.

    http://www.bvoltaire.fr/grand-bal-hypocrites-ne-commencer/

  • La ratification fantôme

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    Georges Feltin-Tracol

    L’Accord économique et commercial global conclu entre le Canada et l’Union pseudo-européenne, plus connu sous ses initiales anglophones de CETA, est entré en vigueur le 21 septembre dernier alors que les parlements nationaux, voire les assemblées régionales, des États membres ne l’ont pas encore entériné. Le CETA s’appliquerait-il ainsi sans la moindre approbation légale ? La réponse est plus complexe dans les faits.

    La ratification de ce traité de libre-échange s’effectue en réalité en deux temps. Le 15 février dernier, le Parlement européen le ratifiait par 408 voix (venus des bancs socialistes, libéraux, centristes et conservateurs) contre 254 et 33 abstentions. Adopté, le traité s’applique dès à présent uniquement en ce qui concerne les compétences exclusives de l’Union dite européenne. Ce n’est qu’une ratification partielle, car les clauses portant sur les compétences partagées entre Bruxelles et les États membres (ou même leurs régions autonomes ou fédérées) ne peuvent pour l’instant entrer en vigueur, faute d’approbation parlementaire.

    Il y a un an, en octobre 2016, la région Wallonie alors dirigée par les socialistes s’élevait contre ce traité pendant une semaine ! Puis, fidèles à leur couardise, les socialistes wallons capitulèrent en rase campagne. La procédure de ratification a dès à présent commencé avec l’acceptation du Congrès des députés d’Espagne, de la Croatie et de la Lettonie. Elle va continuer sans trop de résistances parlementaires. En effet, sur ce point précis, les quatre États du fameux Groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) n’éprouvent aucune réticence à entériner ce document de 2 344 pages.

    Le CETA aurait dû susciter en France l’indignation non seulement des élus de l’« Hexagone asservi » du camarade Mélenchon, mais aussi la colère d’un Front national en proie à de vives querelles internes. Pour la circonstance, « marinistes », « philippotistes », « marionistes » et « jean-maristes » auraient pu se retrouver contre un traité abject qui va ruiner l’agriculture européenne, polluer notre alimentation et favoriser les firmes transnationales. Mais pour cela, il eût fallu à ce parti politique une authentique fibre sociale-identitaire. Encore une occasion ratée !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 49, diffusée sur Radio-Libertés, le 20 octobre 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • LÉGISLATIVES TCHÈQUES : À L’EST DU NOUVEAU

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    La Tchéquie vient de prendre, elle aussi, à la faveur des élections législatives de vendredi et samedi, une orientation souverainiste et sociale.

    Après l’Autriche, la Tchéquie vient de prendre, elle aussi, à la faveur des élections législatives de vendredi et samedi, une orientation souverainiste et sociale. Relativement prospère, la Tchéquie s’inquiète avant tout de préserver, face à Bruxelles, ses libertés et son identité.

    Le mouvement ANO 2011 d’Andrej Babiš a largement remporté les élections législatives, avec 29,7 % des voix, après avoir fait campagne contre la corruption, contre l’accueil des migrants imposé par Bruxelles et contre la zone euro. Il obtient 78 sièges à la chambre basse, qui en compte 200. Il sera ainsi obligé de former une coalition, mais l’ODS (droite eurosceptique) et le KDU-ČSL (chrétien-démocrate) ont annoncé qu’ils ne négocieraient pas avec M. Babiš. Il sera donc obligé de chercher la vingtaine de parlementaires qui lui sont nécessaires chez le Parti pirate ČSP (10,8 %) et/ou chez le SPD (nationaliste, 10,7 %), fermement opposé à l’intégration européenne et à l’immigration. Quatre autres partis franchissent également le seuil d’éligibilité de 5 % : le parti communiste KSČM (7,8 %), les chrétiens-démocrates KDU-ČSL (5,8 %) et deux petits partis centristes, TOP 09 et STAN.

    Les Tchèques ont, par ailleurs, rudement sanctionné le parti social-démocrate ČSSD du Premier ministre sortant Bohuslav Sobotka, qui subit un recul brutal et n’arrive que sixième, avec 7,3 % des voix. La question de l’Union européenne et de l’OTAN a été très présente dans la campagne. Mais aussi la question sociale, car la saine économie tchèque (chômage 4 %) a ses oubliés : travailleurs pauvres et retraités.

    Brexit, Catalogne et maintenant un groupe de Visegrád dopé par l’arrivée au pouvoir d’une majorité social-souverainiste en Autriche, voisine et partenaire historique. Comme si les peuples d’Europe se préparaient en vue de révisions drastiques de l’usine à gaz bruxelloise.

    http://www.bvoltaire.fr/legislatives-tcheques-a-lest-nouveau/

  • Allemagne : l’avenir institutionnel de l’AfD et la chute des partis traditionnels

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    Olivier Tisier, correspondant de Métamag et Méridien Zero en Allemagne ♦

    Les germanophiles de la radio qui ne fait pas de quartier Meridien Zero  peuvent écouter chaque semaine La Chronique d’Outre-Rhin du 4 et 18 octobre. Elle nous informe, sur le terrain, des derniers événements de notre grand voisin. Métamag se félicite de pouvoir inaugurer une nouvelle collaboration en reprenant chaque semaine une version écrite de cette chronique hebdomadaire signée Olivier Tisier. Que toute l’équipe de Méridien Zero en soit ici remerciée. Pour la première contribution, nous avons fait une synthèse des deux dernières émissions. ML.

    Peut-on  anticiper les conséquences  de l’entrée des candidats de l’AfD à l’assemblée ? Ce sont sans doute des épreuves que ces représentants devront affronter au sein de la salle pleinière de l’assemblée. A commencer par les sièges qu’ils occuperont. Qui acceptera de s’asseoir à côté d’un représentant de l’AfD. Mais cela reste dérisoire par rapport aux autres embûches à venir. En effet, selon la presse, l’administration du Bundestag refuse d’apporter son aide au parti pour la constitution d’un groupe de préparation à la composition d’une “fraktion”. Sans groupe, pas d’attachés. Or, la constitution d’un groupe est nécessaire pour avoir la possibilité juridique d’être reconnu comme une entité. Selon les estimations, la nouvelle “fraktion” de l’AfD pourrait embaucher 300 employés.

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