Europe et Union européenne - Page 812
-
Aymeric Chauprade absent du groupe constitué autour du FN au Parlement européen [Add.]
L'absence de Jean-Marie Le Pen et, dans une moindre mesure, de Bruno Gollnisch au sein du nouveau groupe constitué autour du FN au Parlement européen n'aura surpris personne. En revanche, l'absence d'Aymeric Chauprade, qui a accompagné Marine Le Pen dans son voyage en Egypte, est plus surprenante."Je ne serai pas membre d'un groupe parlementaire qui n'a pas été proposé à Jean-Marie Le Pen. C'est une certaine conception de l'honneur (...)J’ai été élu sur une liste avec Jean-Marie Le Pen : on m’a dit qu’il n’y serait pas, je n’y serai pas non plus. Mais je voterai comme le groupe, c’est fait en bonne intelligence avec Marine Le Pen"Comme la création d'un groupe nécessite 25 élus de 7 nationalités différentes, le groupe Europe des Nations et des Libertés a réussi à voir le jour grâce au ralliement de la britannique Janice Atkinson exclue en mars de l'Ukip pour des "soupçons graves de nature financière", liés à des dépenses élevées.Addendum : selon son assistant parlementaire, Aymeric Chauprade n'a pas pu apposer sa signature sur la demande car il est en déplacement aux Fidji. -
Le président syrien, El Assad, fait le lien entre la guerre en Syrie et la guerre en Ukraine
Principaux extraits de l’interview du Président syrien, Bachar el Assad, devant la presse russe au mois de mai 2015.Allemand traduit en français
-
Quelles règles géopolitiques ont joué dans le conflit du Kosovo?
Intervention de Robert Steuckers au Colloque de " Synergon-Deutschland ", 24-25 avril 1999 & à la Conférence sur la Guerre en Yougoslavie de la " Lega Nord ", Milan, 6 mai 1999.Avec le déclenchement du conflit en Yougoslavie, le 25 mars 1999, toute géopolitique européenne, russe, euro-russe, eurasienne ou germano-russe (peu importe désormais les adjectifs!), doit :Premièrement : être une réponse au projet de Zbigniew Brzezinski, esquissé dans son livre The Grand Chessboard.Deuxièmement : organiser une riposte à la stratégie pratique et réelle qui découle de la lecture par les états-majors de ces thèses de Brzezinski. Cette stratégie s’appelle " New Silk Road Land Bridge Project ", comme vient de le rappeler Michael Wiesberg dans l’éditorial de Junge Freiheit, la semaine dernière. Le Projet " New Silk Road Land Bridge " (= Pont Terrestre sur le Nouvelle Route de la Soie) repose cependant sur des réflexions géopolitiques et géostratégiques très anciennes. Elle est une réactualisation de la stratégie du “containment” appliquée pen-dant la guerre froide. Le “containment” dérive des théories géopolitiques1. d’Homer Lea, dont Jean-Jacques Langendorf, expert militaire suisse, a réédité le maître-ouvrage en allemand au début des années 80. Dans The Day of the Saxons, Lea fixait la stratégie britannique du “containment” de l’Empire russe, du Bosphore à l’Indus. Lea expliquait que les Russes ne pouvaient pas s’emparer des Dardanelles ou les contrôler indirectement (on se souvient de la Guerre de Crimée et des clauses très dures imposées à l’Empire russe par le Traité de Paris de 1856), qu’ils ne pouvaient pas franchir le Caucase ni dépasser la ligne Téhéran-Kaboul.2. d’Halford John Mackinder, pour qui les puissances maritimes, dont l’Angleterre, devaient contrôler les " rimlands ", pour que ceux-ci ne tombent pas sous l’hégémonie du " heartland ", des puissances du milieu, des puissances continentales. La dynamique de l’histoire russe, plus précisément de la Principauté de Moscovie, est centripète, dans la mesure où la capitale russe est idéalement située : au départ de Moscou, on peut aisément contrôler le cours de tous les fleuves russes, comme, au dé-part de Paris, on peut aisément contrôler tous les fleuves français et les régions qu’ils baignent. Moscou et Paris exercent une attraction sur leur périphérie grâce à la configuration hydrographique du pays qu’elles contrôlent.La dynamique centrifuge de l’histoire allemandeAu contraire, la dynamique de l’histoire allemande est centrifuge parce que les bassins fluviaux qui innervent le territoire germanique sont parallèles les uns aux autres et ne permettent pas une dynamique centripète comme en Russie d’Europe et en France. Un pays dont les fleuves sont parallèles ne peut être aisément centralisé. Les bassins fluviaux restent bien séparés les uns des autres, ce qui sépare également les populations qui se fixent dans les zones très oecuméniques que sont les vallées.L’unification politique des pays à fleuves parallèles est très difficile. Face à cet inconvénient du territoire allemand, plus spécialement de la plaine nord-européenne de l’Yser au Niémen et, plus particulièrement encore, au territoire du Royaume de Prusse (du Rhin à la Vistule), l’économiste Friedrich List préconisera la construction de chemins de fer et le creusement de canaux d’une vallée parallèle à l’autre, de façon à les désenclaver les unes par rapport aux autres.Outre l’Allemagne (et la Prusse), d’autres régions du monde connaissent ce parallélisme problématique des fleuves et des vallées.1. La Belgique, dont la configuration hydrographique consiste en une juxtaposition des bassins de l’Yser, de l’Escaut et de la Meuse, avec un quasi parallélisme de leurs affluents (pour l’Escaut : la Lys, la Dendre ; puis la Senne, la Dyle et le De-mer), connaît en petit ce que la grande plaine nord-européenne connaît en grand. Au début de l’histoire de la Belgique indépendante, le Roi Léopold I a fait appel à List, qui lui a conseillé une politique de chemin de fer et le creusement de canaux permettant de relier les bassins de l’Escaut et de la Meuse, puis de la Meuse et du Rhin, en connexion avec le système allemand. De ce projet, discuté très tôt entre Léopold I et F. List, sont nés le Canal Albert en 1928 seulement (d’Anvers à Liège) et le Canal du Centre (reliant la Haine, affluent de l’Escaut, à la Sambre, principal affluent de la Meuse). Ensuite, autre épine dorsale du système politico-économique belge, le Canal ABC (Anvers-Bruxelles-Charleroi). L’unité belge, pourtant très contestée politiquement, doit sa survie à ce système de canaux. Sans eux, les habitants de ces multiples microrégions flamandes ou wallonnes, auraient continué à s’ignorer et n’auraient jamais vu ni compris l’utilité d’une certaine forme d’unité politique. L’idée belge est vivace à Charleroi parce qu’elle repose, consciemment ou inconsciemment, sur le Canal ABC, lien majeur de la ville avec le large (les ports de mer de Bruxelles et d’Anvers) (le Ministre-Président flamand, Luc Van den Brande, confronté récemment à de jeunes étudiants wallons de Charleroi, dans un débat sur la confédéralisation des régions de Belgique, a entendu de vibrants plaidoyers unitaristes, que l’on n’entend plus ailleurs en Wallonie ; dans leur subconscient, ces jeunes savent ou croient encore que leur avenir dépend de la fluidité du trafic sur le Canal ABC).2. . La Sibérie, comme " Ergänzungsraum " [espace complémentaire] de la Russie moscovienne, connaît également un parallélisme des grands fleuves (Ob, Iénisséï, Léna). Si la Russie semble être, par son hydrographie, une unité géographique et politique inébranlable, en dépit d’un certain particularisme ukrainien, les immenses prolongements territoriaux de Sibérie, eux, semblent avoir, sur le plan hydrographique, les mêmes difficultés que l’Allemagne et la Belgique en plus petit ou en très petit. Raison pour laquelle le Ministre du Tsar Sergueï Witte, au début de ce siècle, a réalisé au forceps le Transsibérien, qui alarmait les Anglais car les armées russes acquéraient, grâce à cette voie ferroviaire transcontinentale, une mobilité et une vélocité inégalées. La réalisation du Transsibérien donne l’occasion à Mackinder de formuler sa géopolitique, qui repose essentiellement sur la dynamique et l’opposition Terre/Mer. Parce que les voies ferrées et les canaux donnent aux puissances continen-tales une forte mobilité, comparable à celle des navires des thalassocraties, Mackinder théorise le containment, bien avant la guerre froide, au moment où la moindre mobilité habituelle de la puissance continentale russe cesse d’être véritablement un handicap.Lien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Ici Moscou : les Français parlent aux Français ! Partie 1
Le 25 mai dernier, Pauline Betton, la plus jeune mais aussi l’unique femme candidate des élections consulaires de Moscou, a été élue conseiller consulaire des Français résidant dans la zone Russie-Biélorussie.
1/ Pauline bonjour et merci de répondre aux questions de Spoutnik. Concrètement, un an après l’élection à quoi finalement sert un conseiller consulaire?
Le fait d’être à l’étranger donne du recul sur la politique française et le fait d’être grand électeur nous donne du poids. C’est une formidable opportunité de faire de la politique au sens noble du terme, par conviction et au service du bien commun. Les deux millions de Français de l’étranger inscrits aux registres de leurs consulats respectifs sont représentés aujourd’hui par 443 conseillers consulaires dont 3 pour la Russie et la Biélorussie. 90 siègent à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE). Ces élus de la République au-delà des frontières élisent avec les députés des Français de l’étranger 12 sénateurs. Hormis ce droit de vote, nous avons très peu de prérogatives définies par la loi. Nous siégeons deux fois par an afin de délibérer des questions d’intérêt général pour la communauté. A Moscou les conseils consulaires attribuent les bourses scolaires et les aides sociales aux personnes âgées et handicapées. Nous sommes invités aux conseils d’établissement du lycée Français Alexandre Dumas, aux commémorations des 11 novembre et 8 mai organisées par la Mission Défense, aux rencontres avec les sénateurs et députés de passage lorsqu’ils souhaitent rencontrer la communauté française. C’est une fonction bénévole qui offre beaucoup de libertés et qu’il faut habiter.
2/ Quel est votre bilan d’élue après un an d’activité?
— Lors des difficultés au lycée Français dues à la chute brutale de la devise russe, nous avons défendu l’idée d’un budget et de frais de scolarité en monnaie locale comme cela se pratique dans d’autres établissements similaires du réseau AEFE.
— Par ailleurs, je suis engagée dans la défense des Chrétiens d’Orient et j’ai prêté mon concours à la réalisation du spectacle de théâtre Louis de France Roi et Saint au profit de l’Œuvre d’Orient. 10 000 Euros ont été levés pour les réfugiés Chrétiens et Yezidis du Kurdistan Irakien grâce au talent des enfants.
— À la demande des paroissiens de Saint-Louis des Français j’ai obtenu 6 000 Euros de la réserve parlementaire
du sénateur Del Picchia pour financer la mise en conformité de l’église.
— J’ai également signé deux pétitions en faveur de la livraison des Mistral et de la levée des sanctions. La première en octobre, remise en main propre au Président de la République par notre député Thierry Mariani et la seconde, aux côtés de nombreux parlementaires, a été publiée dans Valeurs Actuelles par le collectif Français Libres.
— Enfin, dans le cadre du laboratoire d’idées d’Ici Moscou, le philosophe François-Xavier Bellamy est invité prochainement à venir s’exprimer sur les questions d’éducation.
Élue indépendante sur la liste Ici Moscou née de la résistance des Français au soit disant Mariage pour tous, j’ai choisi de soutenir la réélection du sénateur Robert Del Picchia, défenseur de la filiation naturelle et qui s’était positionné sans ambiguïté contre la loi Taubira. Benjamine de sa liste, je bénéficie grâce à lui d’un relais très expérimenté pour faire passer les doléances de mes concitoyens au plus haut niveau. Cela m’a également permis de développer un réseau d’élus à travers le monde, nous nous entraidons. Enfin pour nos concitoyens, nous avons mis en place une lettre d’information tous les trimestres dont l’objectif est de rendre compte du mandat confié. Je suis donc connectée et pas seulement sur Twitter!3/ Votre élection s’est déroulée avant les grands évènements en Ukraine, quel est votre regard sur la nouvelle situation pour la France, l’Europe et la Russie?
L’élection a eu lieu en mai, juste après les évènements de Maïdan à Kiev qui ont provoqué le retour de la Crimée en Russie. C’était avant que la situation ne dégénère en véritable guerre civile avec les séparatistes de l’est appuyés par la Russie d’un côté et le gouvernement de Kiev soutenu par l’Union européenne, l’OTAN et les États-Unis de l’autre. La France doit aujourd’hui tout mettre en œuvre pour tenter d’enrayer cette confrontation meurtrière, sinon l’Ukraine s’effondrera. Ce n’est l’intérêt de personne, ni des Russes, ni des Européens et bien sûr ni celui des Ukrainiens. Or nous sommes à la fois attachées à la souveraineté de l’Ukraine et au maintien de nos relations avec la Russie.
La France ne joue un rôle utile que lorsqu’elle agit souverainement en n’hésitant pas à s’affranchir le cas échéant de la logique du bloc occidental qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui et qui est en partie responsable du chaos actuel qui règne non seulement en Ukraine mais aussi tout autour de la Méditerranée. L’Ukraine est une vieille nation chrétienne, un pont jeté depuis plus de mille ans entre l’Europe et le monde russe. Nous voulons défendre ce pont! Il en va de la paix de notre continent. Pour cela il semble réaliste de parler avec la Russie et donc avec ceux qui la gouvernent aujourd’hui.
Le Président du Sénat Gérard Larcher est venu à Moscou en février 2015, après les accords de Minsk II, dans le cadre officiel de la diplomatie parlementaire pour nous rappeler qu’il ne faut jamais perdre le contact.
A cet égard, beaucoup de Français de Russie ont regretté l’absence à Moscou le 9 mai d’une représentation française à la hauteur des solennités du soixante dixième anniversaire de la capitulation du 3e Reich. Le 8 mai nous étions bien derrière notre ambassadeur pour une cérémonie émouvante commémorant la fraternité d’arme de la France et de la Russie au monument des pilotes et des mécaniciens du régiment Normandie Niémen. Sur la décision du Général De Gaulle à Londres, elle fut, pendant seconde guerre mondiale, la seule unité occidentale combattante sur le front russe… aux côtés des peuples de l’Union Soviétique.
Mais rêvons un instant à ce qu’aurait pu être le lendemain sur la Place Rouge… Imaginons la Légion étrangère française défilant de son pas légendaire et fermant lentement la marche des régiments chinois, indiens, serbes et de toutes les nations du monde présentes à Moscou ce jour-là… Dans la tribune officielle des messages constructifs auraient pu passer entre les Présidents français et russe… Ce fut une belle occasion manquée!
4 / La légion étrangère, curieuse image… à quoi pensez-vous?
En fait, je pensais à un beau-frère, officier de légion, qui est en opération en Afrique. L’armée française est magnifique… Au Mali, au Tchad, en Centrafrique, au Liban, dans le ciel du Moyen Orient et sur tous les océans du monde, ses hommes servent aujourd’hui la France et la paix avec de maigres moyens mais une valeur extraordinaire et ceci dans l’ignorance quasi générale du pays. Je voudrais leur rendre ici hommage à tous!
5/ Quels sont d’après vous les impacts des sanctions sur la relation franco-russe?
Ces sanctions ont été décidées en juillet dernier après la forte émotion suscitée par le crash du vol commercial MH117 abattu alors qu’il survolait le théâtre de guerre du Donbass. Les circonstances de ce drame restent mal élucidées à ce jour. Mais les 300 passagers qui ont péri dans ce drame s’ajoutent aux 6000 morts ukrainiens et russes de ce conflit fratricide absurde
Les sanctions pèsent lourds sur les entreprises françaises et sur toute l’économie européenne sans pour autant beaucoup impressionner les Russes. La société américaine Bell Aircraft corporation vient de signer un accord pour construire une usine d’assemblage d’hélicoptères dans l’Oural. C’est bien le signe que ces sanctions ont montré leur limite et ne sont plus une méthode adéquate. Il se trouve qu’elles arrivent aujourd’hui à échéance et que les Européens doivent décider de les prolonger ou non. Elles ont vécu et doivent être levées!
Entretien avec Pauline Betton mené par Alexandre Latsa
3/06/2015Note : Ici Moscou : les Français parlent aux Français ! Partie 2
Source : sputniknews.com
http://www.polemia.com/ici-moscou-les-francais-parlent-aux-francais-partie-1/
-
Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne
Guillaume Faye, essayiste, patriote français et européen…
Une analyse démographique pointue. Une alerte…, une de plus !
La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières, provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire.
La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.
Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer (*), mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.
La bombe démographique africaine
L’Afrique dans son ensemble comptait 200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de « civilisation » et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le « colonialisme ». C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.
En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.
Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.
Dépopulation, vieillissement et invasion migratoire de l’Europe
En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.
La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 (étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays « bénéficie » de la natalité immigrée, juste derrière la France.
En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts. C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse – y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000.
Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148.689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.
Risque de déclassement et de paupérisation économiques
Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de 0,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.
Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des 55–64 ans dépassait déjà celle des 15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.
En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.
Extension du domaine de l’islam
En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis « populistes » honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.
De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, « sociologique », mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.
Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne, essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.
Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen des XIXe et XXe siècle.
Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins qui traversent la Méditerranée : « le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.
La possibilité du djihad en Europe
Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le « domaine de la guerre » (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.
Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’« américanisation culturelle ») est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du « syndrome de Stockholm », d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an.
Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.
Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des « modérés » mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des « jeunes » approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.
Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’ « assimilation » et l’« intégration » ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.
Seule solution : la forteresse Europe
La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la « main d’œuvre ») souvent mieux traitées par l’État que les natifs. L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ « Autre », préféré au « proche », cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.
La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France. vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles(04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.
Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre « démocratie ». Mais l’histoire est parfois imprévisible…
Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle.
Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la « démocratie » de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.
La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode « boat people », soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.
Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : « tout va bien, Madame la Marquise ».
Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.
Guillaume Faye, 8/06/2015
Note de la rédaction :
(*) C’est vite dit, car cette soumission est une des causes qui « provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance ».
Source : : Blog de Guillaume Faye
http://www.polemia.com/les-trois-menaces-mortelles-contre-la-civilisation-europeenne/
-
"Traité de Lisbonne, comment sortir du piège?" Patrice André
-
L’Europe veut la PMA pour tous (Présent 8374)
Le 8 juin, le Parlement européen a voté par 321 voix pour et 281 contre, une résolution qui entre autres, vise à « encourager les états membres à promouvoir la PMA » (procréation médicalement assistée) en l’étendant à tous, dont les homosexuelles. L’assemblée de Strasbourg apparaît une nouvelle fois comme le principal foyer de subversion des mœurs et de la loi naturelle dans l’espace européen.
La résolution Noichl, du nom de l’élue sociale-démocrate qui l’a déposée, viole également le principe de subsidiarité qui, officiellement du moins, est celui de l’Union européenne. La famille, l’éducation, la santé, restent de la compétence des États, la PMA ne devrait donc pas être traitée par l’Europe, mais celle-là le fait quand même grâce au cheval de Troie de l’égalité entre les sexes et au nom de la lutte contre les discriminations. Le rapport s’intitule : « la stratégie de l’Union européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes pour 2015-2020. »
En réalité, ce que l’on veut imposer, c’est l’égalité de genres. Le mot « genre » revient 83 fois dans la résolution qui exhorte les États à développer « une stratégie anti-discrimination plus vaste et à établir une feuille de route distincte pour les personnes LGBTI », c’est-à-dire homosexuelles et transsexuelles. En conséquence, elle incite « à promouvoir la procréation médicalement assistée et à mettre un terme à la discrimination dans l’accès au traitement favorisant la fertilité et à l’aide à la procréation ».
Certes, une résolution parlementaire n’est pas contraignante juridiquement, mais elle est fortement incitative, elle indique aux États ce qu’ils devraient faire, sous peine de déroger à l’égalité et à se rendre coupables de « discrimination » : c’est le chantage au politiquement correct. C’est aussi un appui pour fonder les réclamations éventuelles de particuliers devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Le gouvernement français, lui, est acquis ! Il soutient à Strasbourg ce qu’officiellement il refuse à Paris ! En effet, Manuel Valls, par l’intermédiaire du Secrétariat général du gouvernement, a demandé, dans un courriel du 30 mars, aux députés européens français de voter en faveur de la résolution de Maria Noichl, alors que François Hollande a annoncé qu’il attendait, pour se prononcer sur la PMA pour les célibataires, l’avis du Comité consultatif national d’éthique !
La résolution demande également de « remettre en question les stéréotypes et les structures, ainsi qu’à partager les exemples de bonnes pratiques visant à vérifier si le matériel pédagogique utilisé jusqu’à présent représente les rôles des femmes et des hommes de manière stéréotypée ». Les bonnes pratiques ayant remplacé les bonnes mœurs, il s’agit sans doute de censurer, d’expurger, d’interdire les livres scolaires qui ne seraient pas conformes à l’idéologie du genre. L’Église catholique ayant renoncé à l’index, les élus européens vont-ils en restaurer un autre qui condamnera les instruments pédagogiques jugés sexistes ? Là-dessus, Marie Noichl peut compter sur Najat Vallaud-Belkacem qui est déjà à l’ouvrage.Guy Rouvrais
-
Grèce : on ne peut plus se taire
Ces lignes sont écrites, à leur date, ce 11 juin, au lendemain de cette réunion de Berlin, paraît-il si cordiale, et où, une fois de plus M. Tsipras, qui n'a toujours pas pris le temps d'acquérir, ou de voler, une cravate, est venu dire à Mme Merkel et à François Hollande le contraire de ce qu'il proclamait encore à la Vouli le 5 juin.
Ces allers retours du double langage ne trompent plus personne. Ils ne lassent même plus l'Europe occidentale, ils l'exaspèrent. Et ils détruisent tout potentiel de sympathie. On s'en est rendu compte avec un Juncker, faisant tout pour maintenir le contact, mais que le sous-ministre gauchiste des affaires étrangères Chountis ose traiter désormais de "philhellène touristique".
Quand on connaît la réalité et quand on aime la Grèce, vue de l'étranger, quand on aime son histoire millénaire, sa terre et son peuple, non ! on ne peut plus se taire devant le spectacle de son gouvernement actuel et artificiel, gauchiste et démagogique.
Le jour même de sa [demie]victoire électorale si funeste du 25 janvier, je ne m'étais trompé que d'un degré dans ce qu'on pouvait percevoir de la nouvelle catastrophe grecque(1)⇓ . Sachant dès 4 heures du matin les résultats déplorables, les 36 % présentés comme un triomphe, on pouvait penser, ou espérer, le choix de l'allié le plus raisonnable, celui du "Potami" de centre gauche.(2)⇓
Non, on l'a su quelques heures plus tard c'est avec la frange poutinienne de la droite, comme par hasard, avec les "Grecs indépendants" : dès lors la boucle était bouclée. C'était avec les adversaires de l'Union européenne que les petits gauchistes allaient constituer leur lamentable cabinet.
Tout devait se passer comme si cette crise-là était destinée à faire, contre l'Europe occidentale, le pendant de la crise ukrainienne, comportant d'ailleurs les mêmes tactiques de pourrissement.
À partir de cela, je résolus de ne plus écrire pendant quelque temps sur ce sujet, me contentant de répondre aux amis Français qui croient que je connais le dossier et m'interrogent depuis bientôt 5 ans. Invariablement je leur ai dit que "la Grèce en a vu d'autres". Les dégâts d'une crise comme celle-là, c'est à peu près comme ceux d'une guerre.
Sachant aussi que les soi-disant "amis [gauchistes] de la Grèce" sont en France les mêmes ennemis des réformes, ceux-là même qui refusent de voir que la France est "une Grèce qui s'ignore<"a href="#_ftn3">(3)⇓, le même combat pour l'assainissement financier et pour la libre entreprise est à faire ici même dans ce pays où je paye mes impôts.
Malheureusement aussi certains dégâts sont irrémédiables. En moins d'un siècle on peut y réfléchir.
On voudrait que l'image internationale du pays ne soit pas définitivement ternie. Et cela ne se limite pas seulement à la note d'évaluation des titres d'État des marchés financiers. Triple C en français cela veut dire aussi triple crétin.
Il se trouve que l'alternative existe bel et bien en Grèce, elle est représentée par ceux qui avaient commencé en 2012 à accomplir un mandat de 4 ans, et dont les résultats avaient commencé à apparaître au cours de l'année 2014. Le scrutin artificiellement anticipé de janvier 2015 l'a court-circuité mais l'opinion européenne ne le sait pas.
Quand l'opinion française croit entendre un écho de ce que sont censés penser "les Grecs" – comme si en Grèce depuis trois mille ans tout le monde pensait pareil – ils entendent les insupportables discours propagandistes d'une Angélique (!?) Kourounis, correspondante à Athènes de deux ou trois feuilles gauchistes bien parisiennes, et ils ne peuvent que s'en détourner, comme ils se détournent d'un Mélenchon indéfectible soutien de "l'espérance Syriza".(4)⇓
Mediapart a traduit intégralement le discours de Tsipras du 5 juin. À peine les journaux non-gauchistes de Paris et d'ailleurs ont-ils même remarqué la réponse très nette du chef de l'opposition. En effet, lors du débat du 5 juin, Antonis Samaras, mis en demeure théâtralement par le premier ministre, a répondu clairement et sèchement. Il a démontré que le nouveau gouvernement avait non seulement dilapidé les acquis de la période 2012-2014 [aboutissant à des excédents primaires, un retour modeste de la croissance et un début de décrue du chômage], mais bien plus grave que pendant 4 mois, ce gouvernement irresponsable n'a pas négocié, ceci aboutissant à une attitude du FMI plus rigide encore.
Il est tellement plus commode pour les technocrates internationaux d'avoir en face d'eux des pantins caricaturaux que certains les encouragent. Jusqu'au jour où les malappris viennent détruire la maison.
Alors non, on ne peut plus se taire. Et on l'on doit le dire clairement : le cirque doit quitter la ville.
JG Malliarakis
Apostilles
1. cf. L'Insolent du 26 janvier 2015 "Une nouvelle catastrophe grecque" ⇑
2. en tout état de cause le vieux KKE, qui connaît bien le personnage dénonce, en Tsipras, ex(?)-communiste, le représentant du "lobby de la drachme" (ont-ils vraiment tort sur ce point nos affreux staliniens ?) ⇑
3. cf. "La France, une Grèce qui s’ignore" par Arnaud Leparmentier in "Le Monde" daté du 9 avril⇑
4. on a pu le constater une fois encore lors de l'émission "C'est dans l'air" du 9 juin "Grèce/Le scénario du pire" au cours de laquelle même le très gauchiste Philippe Frémeaux d'Alternatives Économiques était obligé de se désolidariser des outrances de notre "Angélique".
http://www.insolent.fr/2015/06/grece-on-ne-peut-plus-se-taire.html
-
« Droit vers le désastre »
Le PS tenait son congrès cette fin de semaine à Poitiers dans une ambiance globale de consensus implicite entre les différents courants, seul moyen d’atténuer la raclée que le parti s’apprête de nouveau à recevoir dans les urnes lors des régionales en décembre prochain. Selon le dernier sondage Ifop pour le JDD, il se trouve à peine un Français sur quatre pour juger que le PS possède « des dirigeants de qualité », « un projet pour la France », ou « est proche de leurs préoccupations »…Dans ce même journal, l’ex ministre Arnaud Montebourg tire de nouveau à boulet rouge sur le duo Hollande-Valls soulignant que la politique menée par le gouvernement conduisait la France « droit vers le désastre ». Lors de son discours, le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, n’a pas manqué de fustiger l’opposition nationale et le discours de nombreuses personnalités du parti Les Républicains , calqué sur celui du FN. M. Camabdélis s’est ainsi ému de ce que Nicolas Sarkozy laisse Christian Estrosi dire qu’ « une carte d’identité ne suffit pas à être français » ou encore que certains musulmans sont « la cinquième colonne du terrorisme en France » reprenant ici les propos du député frontiste Aymeric Chauprade. Or, affirme le responsable socialiste, soutenir ce discours n’est pas « un acte républicain ». M. Cambadélis feint de découvrir que comme à chaque fois que le FN est en dynamique électorale, la droite reprend ses formules, son discours, voire des points de son programme pour mieux les oublier en arrivant au pouvoir.
Cela fait trente ans que les dirigeants des différentes hypostases de la droite, RPR, UMP, aujourd’hui LR, promettent l’arrêt des flux massifs d’immigration…qui ont battu des records sous le quinquennat Sarkozy. D’autres au contraire, pour des questions de cuisine interne, de tactique , de positionnement politicien, renoncent aujourd’hui à la fermeté qu’ils affichaient hier.
C’est le cas d’Alain Juppé, qui vise la captation de la clientèle centriste pour l’emporter face à Sarkozy lors de primaires. Un article du Point a eu la bonne idée de rappeler les propos tenus par M. Juppé dans Lui en octobre 1990. Il était alors député de Paris, et évoquait les problèmes d’immigration « auxquels il est confronté dans le 18e arrondissement » de la capitale.
« C’est un problème permanent et gigantesque » disait-il. «Il y a beaucoup d’écoles de ma circonscription où 80 à 90 % des petits enfants qui sont dans les classes primaires sont d’origine étrangère et souvent assez peu francophones (…). J’ai, à l’heure actuelle, dans mon arrondissement, des quartiers très chauds où la coexistence entre les communautés devient de plus en plus difficile, parce que les gens ont le sentiment que ça continue à se dégrader. Si on pouvait leur dire : Bon, maintenant, on a arrêté le flux, on va essayer de vivre en bonne intelligence…, les Français de ces quartiers, qui ne sont pas spontanément racistes, seraient tout à fait prêts à jouer le jeu avec des populations venues d’ailleurs. Mais ils ont le sentiment que ça continue et qu’ils sont totalement submergés.»
Une submersion qui n’est pas un fantasme. M. Juppé en est indirectement responsable ces dernières années, en tant que ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy ayant validé le plan de liquidation du régime Libyen en 2011 avec la complicité de BHL, ce qui a entraîné le chaos que l’on sait. Les côtes de la Libye voient ainsi le départ chaque jour de milliers de clandestins qui attendent d’être arraisonnés par les navires européens…afin d’être débarqués en Italie.
Rien que cette fin de semaine, 6000 migrants sur des rafiots de fortune ont été secourus par « la flotte internationale en Méditerranée ». Sans évoquer ici le cas de l’Espagne et de la Grèce, ils sont 50 000 depuis janvier à avoir gagné l’Italie. Les centres d’hébergement transalpins qui accueillent déjà officiellement 84 000 immigrés en provenance d’Afrique ont atteint leur seuil de saturation. La situation de submersion est telle que trois régions italiennes ont annoncé qu’elles refuseraient désormais tour nouvel « arrivage » imposé par le gouvernement.
L’année dernière, le coût pour le contribuable italien de l’accueil des 174 000 clandestins ayant quitté les côtes de la Libye –ils n’étaient selon les chiffres officiels « que » 23.719 en 2002- a atteint 800 millions d’euros, l’aide de l’UE, se montant à 45 millions d’euros. D’ores et déjà cette immigration là est en hausse de 10% cette année et devrait atteindre fin 2015 le chiffre de 200 000 réfugiés rien que chez nos voisins italiens.
Une analyse froide et objective de la situation, ce que l’on demande à tous dirigeants politiques dignes de ce nom, commanderait bien évidemment d’en finir avec des mesures qui consistent à écoper la mer avec une petite cuillère. C’est-à-dire, au nom même de considérations humanistes, pourtant brandies par les têtes molles qui tentent de gérer cette invasion, de faire preuve de fermeté. Il s’agit de refouler et de ramener systématiquement sur les côtes africaines les migrants, souvent malheureuses victimes des mafias de passeurs, dont un nombre non négligeable trouve la mort en essayant de gagner l’Europe.
Une fermeté qui a été celle du gouvernement australien confronté à une immigration clandestine de même nature, et qui a été payante. Et qui serait d’autant plus légitime en cette période de crise qui frappe durement des dizaines de millions d’Européens, sans même parler des risques d’infiltration de militants djihadistes qui pourraient tenter de se fondre dans la masse des réfugiés accueillis.
Or, il se sait en Afrique qu’un clandestin recueilli par les navires européens, arrivant en Italie, à toutes les chances de rester et de gagner ensuite les autres pays de l’UE. Fabrice Leggeri, le patron de Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, a avoué qu’en Libye, un million de personnes sont « prêtes à embarquer pour l’Italie. »
Il conviendrait donc de changer radicalement de braquet, de prendre des mesures à la hauteur de la menace, comme le préconisait une nouvelle fois Bruno Gollnisch dans sa vidéo enregistrée depuis le parlement européen et mise en ligne le 28 mai sur ce blogue. Faute de quoi…
Lien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, immigration, international, lobby 0 commentaire -
Traité de libre-échange transatlantique : les eurodéputés privés de vote - europe weekly