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Europe et Union européenne - Page 811

  • Migrants : la Hongrie érige un mur, l’Union européenne lambine

    Deux chiffres suffisent à résumer le problème : en 2012, environ 2.000 clandestins étaient entrés en Hongrie. En 2015, ils sont 54.000, rien que depuis janvier. Elle est, après la Suède, le deuxième pays de l’Union européenne qui accueille le plus de migrants proportionnellement à sa population. 95 % d’entre eux pénètrent via la Serbie ; 75 % sont originaires de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Quelques milliers de Kosovars fuient également la crise économique. Pour endiguer au plus vite ce déferlement, le Premier ministre Viktor Orbán a choisi un traitement de choc : la construction d’un mur de 4 m de haut sur 175 km à la frontière serbe. « Une réponse commune de l’Union européenne à ce défi prend trop de temps et la Hongrie ne peut plus attendre. Elle doit agir », explique son ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó. Les travaux préparatoires, d’ores et déjà lancés, seront bouclés le 24 juin.

    Stupeur du Premier ministre serbe, Aleksandar Vučić, qui se déclare « surpris et choqué » par l’annonce de Budapest : « La solution n’est pas de dresser des murs. La Serbie ne peut pas être responsable de la situation créée par les migrants, nous ne sommes qu’un pays de transit […]. Nous leur fournissons de l’aide, de la nourriture, mais ces gens ne veulent pas rester en Serbie, ils sont de passage », ajoute-t-il, visiblement guère enthousiaste à l’idée de récupérer la patate chaude. « Cette décision ne contrevient à aucun traité international, d’autres pays ont opté pour la même solution », rétorque Péter Szijjártó. La Bulgarie prévoit d’ailleurs de prolonger de 82 km la clôture de barbelés qu’elle a installée fin 2013 à la frontière turque.

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  • KOSOVO : C’EST UN IMAM QUI LE DIT

    Quand à propos des origines ethniques du Kosovo la vérité sort de la bouche d’un imam ça vaut le coup de le faire savoir.

    Irfan Salihu, L’imam de la ville de Prizren au Kosovo s’est attiré les foudres de sa communauté pour avoir déclaré que les albanais pouvaient remercier l’Empire Ottoman d’être à l’origine de leur présence au Kosovo. D’après ses recherches, les albanais n’y représentaient en 1445 qu’1% de la population face à l’écrasante majorité de la population serbe.

    irfan-salihu

    Ce sont bien les turcs qui ont introduit les albanais au Kosovo pour leur distribuer des terres a-t-il tenu à préciser. Les responsables de la principale organisation des musulmans du Kosovo, la BIK, ont aussitôt réagi en suspendant l’imam de ses fonctions. Celui-ci aurait pu ajouter que le processus d’épuration ethnique subi au cours des siècles par les chrétiens orthodoxes du Kosovo depuis 1389, a franchi grâce à l’intervention six siècles plus tard de l’OTAN en faveur des albanais une dernière étape qui s’est traduite par l’expulsion de 250000 serbes du Kosovo.

    Source : serbianna.com

    Source Article from http://www.national-hebdo.net/KOSOVO-C-EST-UN-IMAM-QUI-LE-DIT

    http://www.altermedia.info/france-belgique/national-hebdo/kosovo-cest-un-imam-qui-le-dit_137004.html#more-137004

  • L’autre coalition européenne de mouvements nationalistes a tenu une conférence de presse au Parlement européen sur la situation en Syrie

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    Si, ces jours-ci, les médias parlent beaucoup de la création d’un groupe européen autour de Marine Le Pen, il faut savoir qu’une autre série de mouvements européens nationalistes se sont réunis de leur côté autour de l’eurodéputé allemand Udo Voigt au sein d’une alliance pan-européenne intitulée « Alliance pour la Paix et la Liberté ».

    On y retrouve le NPD allemand, le mouvement italien Forza Nuova (avec l’ancien député européen Roberto Fiore), Democracia Nacional (Espagne), le Danskernes Parti (Danemark), l’ex-eurodéputé anglais Nick Griffin, le mouvement belge Nation ainsi que des députés européens d’Aube Dorée.

    Cette alliance, sans nul doute plus politiquement incorrecte (le mot est faible) que celle de Marine Le Pen, n’en est pas moins très active. Son dernier « fait d’armes » est une visite en Syrie suite à laquelle certains de ses membres ont tenu une conférence de presse au sein du Parlement Européen de Bruxelles ce 17 juin.

    Ils y ont dénoncé le « complot international visant à détruire l’état séculaire, patriotique et social syrien« . Cette conférence de presse a notamment décrit l’action de soutien aux djihadistes de la part de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Une campagne pour réclamer des sanctions contre ce qu’ils appellent « le parrain du terrorisme », à savoir l’Arabie Saoudite, a été annoncée.

    pe-conf-2Fait marquant, des membres de l’ambassade syrienne à Bruxelles étaient présents à cette conférence de presse.

     

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    http://www.medias-presse.info/lautre-coalition-europeenne-de-mouvements-nationalistes-a-tenu-une-conference-de-presse-au-parlement-europeen-sur-la-situation-en-syrie/33521

     

     

     

  • TVL : Hervé Juvin :"Nous sommes un continent vieux, riche, vide et menacé."

  • La faillite de Schengen

    Ou comment l'idéologie de la libre circulation des personnes au sein de l'Union européenne percute le mur de la réalité dans un contexte où la pression de l'immigration illégale n'a jamais été aussi forte :

    "La Hongrie a annoncé hier la fermeture de sa frontière avec la Serbie, un nouveau signe de la crise migratoire au lendemain de l'échec des Européens à décider d'une répartition solidaire des réfugiés sur leur territoire (...) Budapest a lancé des "travaux préparatoires" pour la construction d'une clôture de quatre mètres de haut sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie.

    Réunis mardi à Luxembourg, les 28 ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un dispositif solidaire d'accueil destiné à soulager les pays les plus exposés, alors que 100.000 personnes sont clandestinement entrées dans l'UE depuis le début de l'année, selon l'agence Frontex. Opposée à une gestion européenne du dossier, la Hongrie revendique pour sa part de pouvoir traiter à sa manière les flux migratoires. Le nombre de réfugiés entrant en Hongrie, qui était de 2.000 pour toute l'année 2012, a bondi s'élevant à 54.000 depuis janvier et faisant de ce pays d'Europe centrale celui de l'UE, après la Suède, qui accueille le plus de réfugiés relativement à sa population.

    Vendredi 12 juin, M. Orban avait accusé Belgrade d'"envoyer" les migrants en Hongrie, soulignant que ceux-ci "doivent être stoppés en territoire serbe". La question doit être abordée entre les dirigeants des deux pays lors d'une rencontre le 1er juillet. Selon le gouvernement hongrois, 95% des migrants entrant en Hongrie le font par la frontière serbe. Quelque 75% d'entre eux arrivent de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, dont ils fuient les combats. En janvier et en février de cette année, la Hongrie a également vu arriver des milliers de Kosovars, poussés à l'exode par la situation économique (...)"

    Philippe Carhon

  • Avec l’émergence de ses peuples. L’Europe survivra… par Robert-Marie MERCIER

    Comment comprendre l’évolution de notre continent sans avoir recours à l’Histoire ?

    « Chaque peuple n’a pas un sang qui lui soit propre; mais il a toujours sa propre culture,

    le réseau des valeurs morales et esthétiques qui ont été élaborées au cours de siècles

    et qui constituent la spécificité de sa physionomie.

    C’est là l’élément qui, même si nous parvenions à des unions politiques plus vastes,

    telle l’Europe unie,ne sera jamais anéanti et qui distinguera,

    à l’intérieur de l’Europe, chaque peuple européen… Et il ne doit pas être anéanti car c’est de lui

    que provient non seulement la force créatrice de chaque société isolée, mais aussi la force de l’union de toutes ces sociétés ».

    Constantin Tsatsos – Président de la République grecque

    Aujourd’hui chacun s’accorde à penser que le monde est en crise et, quand bien même la pensée dominante voudrait limiter cette crise au seul aspect financier, il est évident que ce n’est que l’épiphénomène d’une crise structurelle du système mondialiste. Pendant des siècles, les peuples ont vécu en conscience de ce qu’ils étaient, de l’héritage qu’ils portaient et du devoir de transmission qui leur incombait. À cet égard, les artistes étaient l’avant-garde des dépositaires de la mémoire collective des peuples et par cette maintenance de la mémoire la plus longue de véritables éveilleurs de peuples. En ce temps-là, on pouvait véritablement parler d’intellectuels organiques. D’ailleurs, c’est en Italie que l’émergence de cette prééminence de la culture sur le politique fut conceptualisée.

    Gramsci s’est intéressé de près au rôle des intellectuels dans la société. Il disait notamment que tous les hommes sont des intellectuels, mais que tous n’ont pas la fonction sociale d’intellectuels. Il avançait l’idée que les intellectuels modernes ne se contentaient pas de produire du discours, mais étaient impliqués dans l’organisation des pratiques sociales. Ils produiraient le sens commun, c’est-à-dire ce qui va de soi. Ainsi les intellectuels engagés joueraient un rôle majeur en produisant des évidences qui détruiraient le sens commun produit, selon lui, par la bourgeoisie.

    Il établissait de plus une distinction entre une « intelligentsia traditionnelle » qui se pense (à tort) comme une classe distincte de la société, et les groupes d’intellectuels que chaque classe génère « organiquement ». Ces intellectuels organiques ne décrivent pas simplement la vie sociale en fonction de règles scientifiques, mais expriment plutôt les expériences et les sentiments que les masses ne pourraient pas exprimer par elles-mêmes. L’intellectuel organique comprendrait par la théorie mais sentirait aussi par l’expérience la vie du peuple.

    La nécessité de créer une culture propre aux travailleurs est à mettre en relation avec l’appel de Gramsci pour un type d’éducation qui permette l’émergence d’intellectuels qui partagent les passions des masses de travailleurs. Les partisans de l’éducation adulte et populaire considèrent à cet égard Gramsci comme une référence. On lui attribue la phrase : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté », la citation exacte est (traduit littéralement de l’italien) : « Je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté. »

    La conscience de la mission incombant à l’intellectuel (et donc à l’artiste) dans la société est apparu comme une évidence à un créateur comme Pier Paolo Pasolini. Pier Paolo Pasolini est un écrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien qui est né le 5 mars 1922 à Bologne. Il a eu un destin hors du commun et finira assassiné, sur la plage d’Ostie, à Rome, dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975. Son œuvre artistique et intellectuelle est politiquement engagée et a marqué la critique. Doué d’éclectisme, il se distingue dans de nombreux domaines. Connu notamment pour un engagement à gauche, il se situera pourtant toujours en dehors de l’institution. Il sera un observateur féroce des transformations de la société italienne de l’après-guerre. Son œuvre va susciter de fortes polémiques et provoquera des débats par la radicalité des idées qu’il y exprime. Il va se montrer très critique envers la bourgeoisie et la société consumériste italienne émergente en prenant très tôt ses distances avec un certain esprit contestataire de 1968.

    Dans l’Italie de l’immédiate après-guerre, ce fut assurément le poète et metteur en scène Pier Paolo Pasolini qui représentera le mieux la figure de l’intellectuel organique. Pasolini eut cette révélation en se recueillant devant les cendres de Gramsci. Autodidacte et jouissant d’une grande influence au sein du monde artistique transalpin, il devient la clef de voûte du cinéma italien illustré par les œuvres de Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, Luchino Visconti, Franco Zeffirelli, Vittorio de Sica ou de Luigi Comencini, Pietro Germi, Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola. À cette époque, le cinéma italien était un des meilleurs au monde et projetait un œil très critique sur la société moderne déstructurante. Mais, après l’assassinat de Pasolini, l’ensemble du champ culturel italien va être totalement bouleversé.

    Dans les années qui suivirent, un ensemble d’innovations technologiques et administratives – la télévision câblée ou la possibilité de créer des chaînes privées financées par la publicité – vont modifier profondément le paysage audio-visuel. L’exemple significatif est représenté par un entrepreneur en bâtiment, Silvio Berlusconi, qui, après avoir fait fortune dans l’immobilier, va s’engouffrer dans ce nouveau marché potentiel. En quelques années, ses trois chaînes de télévision (Canale 5, Italia 1, Retequattro), puis la holding financière Fininvest et le groupe de communication Mediaset créés pour les contrôler, ne deviennent pas seulement le premier opérateur privé de la communication dans la Péninsule, mais, surtout, développent le mercantilisme et la pornographie à tous les niveaux de la vie culturelle. C’est l’arrêt de mort du cinéma italien qui, depuis la « Libération » (de Païsa de Roberto Rossellini, 1946, à La pelle – la peau – de Liliana Cavanni d’après le roman de Curzio Malaparte, 1981) était devenu l’un des plus talentueux de la planète.

    Après cette décadence culturelle (que subirent tous les pays européen, sous l’effet pervers du mondialisme) nous apparaît, depuis le début des années 2000, de nouvelles perspectives. Car aujourd’hui, Internet et la révolution numérique permettent aux cultures des nationalités opprimées d’accéder à l’hégémonie par rapport aux systèmes étatisés (voire mondialisés) qui les ont submergées.

    On pourrait prendre l’exemple de l’Écosse où, les réseaux sociaux ont joué un rôle primordial, depuis que l’âge légal du vote pour le scrutin sur l’indépendance a été abaissé à 16 ans. Or, dans cette bataille du Web, le camp du oui l’a emporté largement au sein des générations montantes même si, finalement, le non a triomphé du fait, essentiellement, du vote des retraités : les jeunes de 16 et 17 ans ont choisi le oui à 71 %, tandis que les plus de 65 ans privilégiaient le non à 73 %. Et, pourtant, si c’était, finalement, les nationalistes écossais qui avaient gagné ? Ils vont obtenir encore plus de pouvoirs – alors qu’ils en avaient déjà beaucoup – ce qui ne peut manquer de susciter de nouvelles contradictions chez leurs adversaires à Londres et ailleurs. Une affaire à suivre quand ces générations montantes seront aux affaires…

    Tout aussi intéressant est l’exemple catalan. Le processus d’accès à l’autonomie commence, dans les années 1970, par l’engagement de plasticiens de renom comme Joan Miró, Antoni Tàpies ou Miquel Barceló, qui affirment haut et fort leur « catalanité » (les artistes intellectuels organiques). Ils seront relayés, au niveau des mass-media, par les chanteurs-compositeurs de la nouvelle chanson catalane (Lluís Llach, avec L’estaca). En quelques décennies, un vaste mouvement se développe. Il autorise, peu à peu, la culture catalane à supplanter celle que l’État espagnol avait imposée. À partir de là, le gouvernement de Barcelone décidera d’organiser, en toute illégalité par rapport aux lois espagnoles, une consultation électorale (avec une question simple : « Voulez-vous que la Catalogne devienne un État ? Dans le cas d’ une réponse affirmative, voulez-vous que cet État soit indépendant ? ») qui sera interdite par l’État central espagnol. Mais, le ver barcelonais est désormais dans le fruit madrilène.

    Et la France, me direz vous, dans tout ça ?

    Il faut quand même se souvenir que « la dernière barricade » sur le sol français (ne comptons pas la « révolution d’opérette » de Mai 1968) date, en fait, de Mai 1871 au sein de cette « République une et indivisible ».

    Déjà, lors de l’insurrection de 1848 qui signe l’échec de la Deuxième République, c’est la structure centralisatrice hexagonale (enfin presque hexagonale, puisqu’à cette époque le Comté de Nice et la Savoie n’ont pas encore été annexés) qui va profiter de cet évènement : c’est Napoléon III qui, finalement, tire les marrons du feu de l’insurrection de février et, surtout, de celle, désespérée, du mois de juin suivant. Le 2 décembre 1851, son coup d’État militaire installe une chape de plomb sur l’Hexagone tout entier. Flaubert va en rendre compte en 1857 : il sera condamné pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs » pour l’avoir écrit dans Madame Bovary. Quant à Victor Hugo, il devra prendre la route de l’exil : d’abord à Bruxelles puis à Guernesey. Il faudra une défaite militaire de première importance, celle de la Guerre franco-allemande de 1870-71, pour qu’un autre système politique, la Troisième République, puisse voir le jour. Et pourtant, cela était prévisible et inscrit dans les archives historique de ce pays. Je vais citer, ici, le cardinal de Richelieu, au siège de La Rochelle, en 1627, dont la citation reprise dans son Testament politique paru en 1688 montre bien que la visée globale de ce système centralisateur n’a pas changé depuis trois siècles : « L’autorité contraint à l’obéissance, mais la raison y persuade. » Et, dans ce domaine, la république jacobine ne cède en rien aux monarchies.

    À première vue, cet État-nation singulier ne semble pas concerné par ce qui se passe autour de lui. Son équilibre interne a longtemps reposé sur ces trois piliers inébranlables qu’étaient le service militaire, le fisc et l’école communale. De plus, ces institutions avaient uniformisé les comportements des Français et créé un imaginaire collectif dans lequel ils se reconnaissaient : la débrouillardise, le système D antidote à la bureaucratie, les mythiques prouesses amoureuses dont ils se sont toujours glorifié et l’art culinaire. Bref, la cause pourrait être à tout jamais entendue sans que l’élection d’un maire nationaliste dans la principale ville de Corse ou le développement d’un vigoureux esprit entrepreneurial transfrontalier au Pays Basque puissent y changer grand chose. Alors que tous les pays voisins ont, depuis longtemps, mis en place de puissantes communautés régionales (Espagne), une régionalisation dynamique (Italie et Royaume-Uni) ou un véritable système fédéraliste (Suisse, Allemagne et Belgique), la France, de par son exception culturelle, serait-elle donc vouée à l’uniformité, au centralisme et à la standardisation ? Pas forcément, même s’il faut en être conscient, ce sera plus dur qu’ailleurs à cause de l’histoire de ce pays qui s’est construit, non par l’adhésion des peuples mais par la conquête et l’annexion de ces mêmes peuples. Cela dit, l’histoire n’est écrite nulle part et rien n’est éternel.

    Je voudrais, à présent, citer une personnalité incontestable et incontournable, telle que celle de Claude Levi-Strauss :  « Car, si notre démonstration est valable, il n’y a pas, il ne peut y avoir, une civilisation mondiale au sens absolu que l’on donne souvent à ce terme, puisque la civilisation implique la coexistence de cultures offrant elles le maximum de diversité, et consiste même en cette coexistence. La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l’échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité (Claude Levi-Strauss dans Race et Histoire). »

    C’est ainsi, alors que les leviers de pouvoir et d’information (?) officiels cherchent à nous démontrer que l’histoire a un sens qui irait vers une cité mondiale unique, que la réalité les rattrape en démontrant le contraire. Cela explique tous leurs efforts et les moyens colossaux développés pour tenter d’infléchir les mentalités dans leur sens. Malheureusement, les forces centrifuges sont nettement plus fortes, naturellement, que les forces centripètes. La nature a toujours eu tendance à aller vers la diversité et non pas vers l’uniformité. Même si la « machine à broyer les cultures » pendant du « système à tuer les peuples » veut aller à l’encontre de cette tendance naturelle, il y a encore, sûrement, bien des raisons d’espérer. Et, c’est d’ailleurs, véritablement, la seule issue pour l’Europe (je parle ici de notre Vieux Continent et non pas du « Machin » baptisé U.E.) de survivre : c’est par l’émergence de toutes ses cultures et la renaissance de ses peuples (et non pas par la maintenance en vie, sous assistance respiratoire, des États-nations qui ont fait leur temps)  que notre vieille Europe (ainsi que sa civilisation) survivra.

    « Rien ne serait plus contraire à la vérité que de voir dans l’affirmation de l’identité culturelle de chaque nation, l’expression d’un chauvinisme replié sur soi-même. Il ne peut y avoir de pluralisme culturel que si toutes les nations recouvrent leur identité culturelle, admettent leurs spécificités réciproques et tirent profit de leurs identités enfin reconnues (M. Amadou Mahtar M’Bow, directeur général sénégalais de l’U.N.E.S.C.O.)

    Robert-Marie Mercier

    • D’abord mis en ligne sur Racines du Pays niçois, le 31 mars 2015.

    http://www.europemaxima.com/?p=4324

  • Témoignage de Mme Lambert, mère de Vincent, à Strasbourg

  • Ce n’est pas du cinéma

    Marine Le Pen l’annonçait hier lors d’une conférence de presse, le Front National a  réussi à constituer un groupe au Parlement européen,  baptisé «  Europe des Nations et des Libertés», grâce au ralliement d’une députée britannique de UKIP et de  deux députés Polonais du  KNP. Ils permettent ainsi d’atteindre  le quorum des sept nationalités nécessaires,aux côtés des Français, des Autrichiens du  Parti de la liberté  (FPÖ), des Italiens de  la Ligue du Nord , des Néerlandais du PVV, des Belges  du  Vlaams Belang. Interrogé hier par BFM TV depuis le Parlement européen, Bruno Gollnisch s’est félicité de la constitution d’un groupe qui donnera une visibilité, un poids  et des moyens accrus aux adversaires de l’Europe de Bruxelles.

    Pour autant, Bruno a fait  savoir à Marine, qui a parfaitement compris sa position a-t-il précisé, qu’il ne rejoindra pas ce nouveau groupe. Réélu l’année dernière  député au Parlement européen  sur la liste menée alors  dans la circonscription Grand Est par Jean-Marie Le Pen, il a jugé que son honneur lui commandait de ne pas être membre d’un groupe à l’adhésion duquel  Jean-Marie Le Pen n’est pas convié.

    Rappelant qu’il avait appartenu dans le passé à plusieurs groupes au PE, qu’il en présida même certains, Bruno Gollnisch  a souligné  que bien évidemment il votera dans le même sens que ses collègues nationaux et patriotes de ce nouveau groupe  avec qui il gardait les meilleures relations.

    Frontistes qui comprennent l’attitude de Bruno beaucoup mieux que   l’acteur Vincent Cassel ne comprend les Français. Dans l’extrait d’ores et déjà publié  de l’émission « Conversation secrète » diffusée ce soir sur canal plus, ce dernier assène quelques unes de ses  vérités  à l’inénarrable Michel Denisot. Des  propos  qui éclairent assez bien l’aveuglement, le conformisme, la perte du sens des réalités des élites, de la caste au pouvoir,  de la coterie bobo à laquelle se rattache en général  le petit monde du cinéma et de l’audiovisuel.

    M. Cassel, qui a aussi tourné dans beaucoup de mauvais films,  mais qui n’est pas sans talent, n’a pas échappé la question existentielle du moment sur  la montée du vote FN…celle-là même qui était déjà  posée il y a trente ans à un Patrick Bruel.

    Sa réponse, certes exprimée dans un français assez chaotique et rapportée peut être de manière tronquée, vaut son pesant de cacahuètes : « Je vois une bande de mecs grossiers, vulgaires, incultes, énervés. C’est le flippe quoi,  tout d’un coup on  entend s’exprimer les images (sic) de Gollnisch en train d’attraper le truc  en tirant la langue (sic) c’est dramatique ». Vous l’aurez compris, il  tente ici  d’évoquer de manière intelligible le  coup du parapluie de Bruno Gollnisch pour attraper  le micro espion de l’équipe du petit journal  le 1er mai. Et le comédien d’assurer encore : «  Je ne sais même pas comment les gens ont envie de voter pour ces gens-là. Ca fait flipper ».

    Ce qui est « flippant »   Vincent Cassel, c’est qu’en réfléchissant un peu, vous auriez la réponse à votre interrogation…à laquelle  vous répondez vous-même dans l’autre extrait de cet entretien  : « Je suis peut-être trop cynique et je me dis que de toute façon, je ne vois pas de grande différence entre la gauche et la droite. Malgré tout, j’ai l’impression que tout le monde travaille un petit peu pour la même enseigne, à quelques détails près. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une gauche absolument de gauche. On est un peu au centre de toute façon en France. On n’aime pas quand c’est trop à droite ou trop à gauche. On aime bien quand c’est confortable. C’est le truc des vieux pays ça. On est un vieux pays »,

    Et bien  oui, c’est justement parce que  les partis du Système  sont tous peu ou prou à loger sous la même enseigne,  qu’il y a  entre eux une différence de degré mais non de nature,  qu’il existe un vote FN. Un Front National  dont les propositions alternatives, les analyses et les prédictions se sont révélées justes; ce que peuvent constater nos compatriotes dans leur vie quotidienne, et ça, ce n’est pas du cinéma.

    Alors oui,  la France  est une nation de gens mesurés comme le souligne  Bainville dans son « Histoire de France ».  Mais, comme il a su le faire dans les moments cruciaux ou se jouait sa survie,  le bon sens, l’instinct commandent à notre peuple  de  s’extraire de cette mollesse « confortable » (pas pour tout le monde !)  qui est en train de  tuer la France  à petit feu. Nous ne nous résignons pas au déclin et nous  savons nous,  affirme Bruno Gollnisch,  que notre « vieux pays »  possède un potentiel et des talents  extraordinaires, qu’il y  a encore de la place pour  un  avenir français.

    Ce qui est un souhait que l’on peut partager même si l’on  se sent  « pas très résistant » comme le disait Arletty…et que l’on vit au Brésil…non ?

    http://gollnisch.com/2015/06/17/ce-nest-pas-du-cinema/

  • « L’éloge du populisme » de Vincent Coussedière

    Pierre Le Vigan, urbaniste, essayiste, auteur de nombreux écrits qui portent sur l’histoire des idées et la philosophie.

    Trois ans après la parution de L’Eloge du populisme par Vincent Coussedière, ce que les médias appellent le « danger » du populisme, ou la « marée noire » du populisme, n’a cessé de prendre de l’ampleur. Saisissons l’occasion de revenir sur ce thème.
    Le populisme est souvent défini comme la démagogie dans la démocratie. C’est à peu de chose près la définition de Pierre-André Taguieff. Et s’il était autre chose ?

    Et si c’était l’irruption du peuple dans la politique, quand le peuple juge que ses dirigeants ne sont pas à la hauteur ? C’est l’hypothèse défendue par le philosophe Vincent Coussedière.

    Comme l’a fait plus récemment Chantal Delsol (Populisme. Les demeurés de l’histoire, Rocher, 2015), mais en apportant un éclairage neuf, Vincent Coussedière réhabilite le populisme. Le réduire à de la démagogie est ne pas voir son essence. Le populisme est une protestation qui apparaît quand les hommes politiques ne font plus de politique. C’est pourquoi on ne peut donner au populisme un contenu précis : le populisme n’est pas inévitablement xénophobe, il n’est ni ultra-libéral, même s’il comprend les difficultés du petit patronat, ni socialiste, même si ses électeurs sont souvent ouvriers ou modestes salariés. Le populisme vote aujourd’hui souvent Front national, ou ne vote pas, mais il pourrait voter autre chose si tel parti qui a ses préférences se révélait aussi politicien et surtout aussi impuissant que les autres à résoudre les problèmes du pays.

    Le populisme est avant tout une protestation contre le mépris du peuple par les élites, une réaction de défense contre ce qui est vécu comme une agression. Le gauchisme sociétal et l’européisme ont en effet convergé et fusionné. Le Monde et Libération représentent le fruit intellectuel de leur unification. Il est désormais de bon ton de se méfier du peuple. Les modes de scrutin sont modifiés en fonction de nécessités tactiques à court terme (modifications qui peuvent se révéler à double tranchant). Méprisé par les élites, dont le bilan n’est pourtant pas fameux depuis plus de trente ans, le peuple se sent dépossédé de sa liberté de choisir son avenir.

    Le populisme « correspond à ce moment de la vie des démocraties, où le peuple se met à contrecœur à faire de la politique, parce qu’il désespère de l’attitude des gouvernants qui n’en font plus ». C’est pourquoi l’idée que le populisme est une protestation contre les « dérives monarchiques » du pouvoir ou contre des gouvernants pas assez « proches des gens » est un contresens complet. Le peuple aimerait bien que nos gouvernants soient vraiment « monarques », au sens de souverains de la nation France. Il constate qu’ils ne maîtrisent rien, et c’est cela qu’il ne supporte plus : l’impuissance des prétendus puissants. Alors, le peuple réagit.

    Le populisme du peuple est un bricolage habile et vernaculaire. Il n’est pas une aspiration identitaire, car le peuple connaît sa propre diversité. Il ne peut être réduit à une aspiration à plus de démocratie directe. En effet, le peuple ne conteste pas la nécessité qu’existent des gens qui le représentent. Le peuple ne veut pas tout faire par lui-même. Il admet la délégation. Il veut, par contre, que ceux dont le métier est de diriger les affaires le fassent, et le fassent bien. Il ne veut pas des gens qui se défaussent de leur responsabilité. Il ne veut pas non plus d’une démocratie réduite à une « concertation », et de surcroît la plupart du temps sur des sujets volontairement mineurs. Il aurait sans doute aimé, en revanche, qu’on lui demande son avis sur la politique d’immigration et de regroupement familial. Il veut des gens qui assument leurs choix politiques et qui n’attendent pas pour se prononcer sur tel sujet d’être « en situation » (sic).

    L’essence du politique peut se trouver à la fois dans le peuple et dans un grand homme. Depuis le retrait du général De Gaulle, cette essence ne se trouve plus, en France, que dans le peuple. Tout le climat intellectuel actuel, et tout le travail des communicants, consiste à rendre impossible toute émergence d’un véritable homme d’Etat. La déception causée par Sarkozy de 2007 à 2012 est toute l’histoire de cet échec du retour au politique. Dès lors, le populisme – celui du peuple lui-même – est à la fois inévitable et sain. « Le populisme est l’entrée en résistance d’un peuple contre ses élites, parce qu’il a compris que celles-ci le mènent à l’abîme ».

    Pierre Le Vigan, 12/06/2015

    Vincent Coussedière, Eloge du populisme, Voies nouvelles, Elya éditions, 162 pages.

    Source : Metamag.fr

    Voir : 

    Populisme : les demeurés de l’histoire de Chantal Delsol, par Pierre Le Vigan

    Sarkozy, Hollande : pourquoi les Français ne veulent plus d’un président «authentique» par Vincent Coussedière

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  • La Pologne de demain se conçoit nationale et catholique

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    2724_page_01"En Pologne, tout se joue politiquement entre la droite et le centre droit tant le pays s’inscrit dans le mouvement dextrogyre à l’œuvre en Europe, à l’instar de la Hongrie et de son premier ministre Vicktor Orban, chef de file du Fidesz. Après l’euphorie néolibérale qui suivit la chute du mur de Berlin, vient le temps de la réappropriation des mémoires nationales au grand dam des bien-pensants. L’élection d’Andrzej Duda constitue une rupture. En effet, depuis un quart de siècle que la Pologne a retrouvé sa liberté, elle est devenue, sous le coup des investisseurs occidentaux, un laboratoire du libéralisme échevelé: dans la moindre petite ville, les supermarchés anglais, français, voire portugais se côtoient en ouvrant sans discontinuer de 6 heures du matin à minuit, même le sacro-saint dimanche. Idem pour les petits commerces qui doivent s’aligner sous peine de disparaître. Les subventions européennes sont partout, permettant un réel embellissement du pays, même si le réseau routier est loin d’être performant. [...]

    « Même ici [à Wroclaw], dans la région la plus europhile de Pologne, Droit et Justice progresse », nous explique une enseignante polonaise. « Son discours eurosceptique, sa défense des valeurs ancestrales polonaises séduit de plus en plus les jeunes. De même, on sent un net regain d’influence de l’Eglise catholique. » Effectivement, ici, les églises et les chapelles sont partout et les bâches publicitaires qui s’étalent sur leurs façades multiplient les slogans religieux. Ici on se marie jeune, on fait des enfants et on ne croise aucun immigré. Autour des bourgs s’étendent à perte de vue des champs de blés, entrecoupés de haies d’arbres bienvenues pour soulager le voyageur de la chaleur déjà très lourde en ce mois de juin. Pour la classe politique polonaise montante, celle des jeunes cadres de Droit et Justice, l’Union européenne (que la Pologne a rejointe en 2004) n’est pas un absolu ni un horizon indépassable. Elle est surtout une machine à subventions. Si la Pologne s’est beaucoup rapprochée de son voisin allemand, elle voit d’un mauvais œil la police de la pensée qui s’exprime au sein des instances bruxelloises. Sans pour autant vouloir se rapprocher de la Russie, dont elle voit la puissance renaître à l’Est. Les deux partis se disputant le pouvoir affichent le même atlantisme et un soutien de principe à l’Ukraine. Dépecée, envahie, mise sous tutelle pendant des siècles, la Pologne de demain se conçoit nationale et catholique. D’où la parenté que l’on peut dresser avec le cas hongrois. Les élections législatives de l’automne 2015 pourraient donc voir revenir au pouvoir, comme chef de gouvernement, Jaroslaw Kaczynski."

    Michel Janva