Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 878

  • Des élections truquées en Pologne ? Vous avez bien dit en Pologne ?

    Le 16 novembre dernier, les Polonais élisaient leurs maires, leurs conseillers municipaux et les conseillers des voïvodies (régions). Pour la première fois depuis la transition démocratique de 1989-90, l’opposition parlementaire, de droite comme de gauche, conteste les résultats officiels et demande de nouvelles élections.

    Des voix se sont mêmes élevées pour exiger la présence d’observateurs de l’OSCE, chose inédite pour un membre plutôt respecté de l’Union européenne. On imagine ce qu’aurait pu être la réaction des médias européens si la chose avait eu lieu dans la Hongrie actuelle dirigée par Viktor Orbán. Mais dans la Pologne dirigée par la très europhile Plateforme civique (PO) du nouveau président du Conseil européen Donald Tusk, si les médias et les politiciens d’opposition crient à la fraude, cela ne mérite sans doute pas d’y prêter attention.

    C’est d’ailleurs ce que semblent penser une majorité des députés au Parlement européen puisqu’ils ont refusé le 24 novembre de s’intéresser au déroulement des élections polonaises comme le demandait le groupe politique Conservateurs et Réformistes européens qui réunit notamment les Tories britanniques et le parti Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński. Ces mêmes députés européens, qui s’inquiètent régulièrement de l’état de la démocratie en Hongrie, n’ont donc pas jugé bon de relever les signaux très inquiétants qui leur viennent de Pologne, ce qui dénote une appréhension très particulière des exigences démocratiques. Il semble en effet que le danger pour la démocratie vu de Bruxelles et de Strasbourg ne provienne pas des irrégularités observées lors d’élections mais plutôt des choix, réels ou truqués, faits par les électeurs.

    L’opposition polonaise a pourtant de bonnes raisons de s’inquiéter, et si les conservateurs du PiS et les sociaux-démocrates post-communistes du SLD disent la même chose, ce qui arrive extrêmement rarement, c’est peut-être qu’il est en train de se passer quelque chose. Car si le président Bronisław Komorowski (PO) et le nouveau premier ministre Ewa Kopacz (PO), qui a succédé à Donald Tusk, crient aux pyromanes, reprochant à Jarosław Kaczyński et à Leszek Miller, le leader du SLD, de mettre le feu à la maison et de chercher à discréditer la Pologne à l’étranger, depuis 21 ans que je réside en Pologne, je n’avais encore jamais vu plusieurs grands journaux titrer sur des élections volées ni les principales chaînes de télévision débattre pendant des heures pour savoir si les irrégularités et les bizarreries constatées mériteraient ou non de nouvelles élections. [....]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-elections-truquees-en-Pologne

  • Le Système, économiquement à bout de souffle

    Bien évidemment, chacun est libre de ses choix politiques et économiques. Cela ne signifie pas pour autant que tous ont raison. Plus exactement, chaque système porte en lui même avantages et inconvénients. Il n'en reste pas moins que ce que l'on appelle « avantages » pour les uns n'est autre que défauts pour les autres. Il est dès lors bien difficile de porter un jugement objectif, de type scientifique, sur telle ou telle structure politico-économique.

    Le système dans lequel nous vivons en France est à l'image de ce que connaissent tous les Occidentaux. Avec une tradition française d'interventionnisme de l'Etat qui n'est nullement récente puisque Colbert n'est certes pas l'un de nos contemporains. En 1981 eut lieu, pour reprendre le terme de l'époque le « changement » se traduisant par une mise au pas de l'Economie, principalement pour des raisons idéologiques. C'est ainsi que passèrent rapidement au rouge de nombreux voyants majeurs suite à la politique menée par les socialistes qui, à l'époque, méritaient encore leur nom.

    On sait l'histoire. Fut décrétée une pause que l'on appela parenthèse, qui depuis 1983 ne s'est jamais refermée. Guère surprenant dès lors si c'est sous Lionel Jospin alors premier ministre (1997/2002) que la dette fut stabilisée et même baissa. On évoqua progressivement au vu des politiques menées par les divers gouvernements de gauche depuis 1983, un « Bad Godesberg » à la française, c'est à dire la fin du socialisme au profit de la social-démocratie.

    On est bien obligé avec le temps qui s'écoule, de constater que même l'idée de social-démocratie paraît de plus en plus inadaptée pour qualifier les politiques économiques menées par la gauche. Cette dernière est tout simplement devenue libérale. La terminologie faisant la seule différence, on est désormais confrontés au choix entre libéraux-sociaux (la droite) et sociaux-libéraux (la gauche). Dans les faits, rien n'indique d'ailleurs que les sociaux-libéraux soient davantage sociaux que les libéraux-sociaux. A titre d'exemple, c'est sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy que furent augmentées les ressources attribuées aux invalides de 25%, bloquées depuis sous Hollande.

    De façon similaire en Allemagne, c'est sous le magistère de Schröder ( « gauche »)qu'eut lieu la grande libéralisation incarnée par les lois Hartz.

    Ces réformes, menées par les gauches européennes, reçoivent bien évidemment l'assentiment de la droite, même si celle ci s'en défend, pour des raisons de politiques politiciennes.

    On pourrait croire, au motif du consensus majeur présent en Europe en matière d'économie, que nous allons dans la bonne direction. Or, et ce même dans les pays majeurs constituant l'Europe (Espagne, Italie, France, Allemagne), la situation économique n'est pas bonne, même pour un œil capitaliste.

    L'Allemagne, dont on avait tant vanté le succès, est aujourd'hui à la peine (1). On peut donc en déduire que, quand bien même un pays capitaliste est bon élève en la matière, que cela ne l'empêche nullement d'échouer. Plus grave, lorsqu'on quitte la fascination pour les indicateurs économiques, le désastre social appert (2). C'est ainsi que :

    "L'Allemagne n'a jamais été aussi profondément divisée qu'aujourd'hui", a déclaré Ulrich Schneider, président de la très respectée Paritätische Gesamtverband, une fédération qui regroupe environ 10 000 associations actives dans le domaine de l'aide sociale et de la santé, lors d'une conférence de presse à Berlin. "Le taux de pauvreté, à 15,2 %, a atteint un nouveau et triste record en 2012", souligne l'édition 2013 du rapport annuel de cette organisation, qui s'appuie sur des données de l'institut allemand des statistiques (Destatis). "Une personne sur sept est pauvre ou menacée de pauvreté", avec un revenu inférieur à 60 % du revenu médian, a noté M. Schneider en relevant la hausse quasi constante du taux de pauvreté depuis 2006, selon le texte de son intervention diffusé dans un communiqué.

    Mais aussi,

    Ainsi, le taux de pauvreté dépasse à peine 11 % dans les riches États régionaux du sud (Bavière, Bade-Wurtemberg) mais dépasse 20 % dans plusieurs États du nord (Berlin, Brême, Saxe-Anhalt et Mecklembourg-Poméranie-Occidentale). "Des centres pour jeunes ou personnes âgées, des bibliothèques, des piscines ferment dans beaucoup d'endroits", s'alarme le rapport. "Des régions entières sont plongées dans une spirale du déclin", selon M. Schneider, qui désigne la région de la Ruhr, ancien bastion industriel de l'ouest de l'Allemagne, comme la plus problématique.

    La situation n'est pas plus réjouissante en Italie que ce soit dans le domaine économique ou social. Citons :

    « La pauvreté "absolue" concerne 9,9% des Italiens, soit 6,20 millions d'entre eux, alors qu'ils n'étaient "que" 4,81 millions (8%) en 2012. » (4)

    "En 2013, 1,434 million de mineurs sont en état de pauvreté absolue", un chiffre en légère amélioration par rapport à 2012 (1,58 million), souligne le rapport.  (4)

    « Dans le Sud, tous les indices sont en augmentation: on y compte en effet 725.000 personnes pauvres "absolues" en plus, soit 3,72 millions, la pauvreté relative étant quant à elle passée de 21,4% à 23,5%. » (4)

    L'Espagne n'est pas en reste :

    « Dans l’Espagne qui, selon Zapatero [président du gouvernement espagnol entre 2004 et 2011], arriverait à dépasser en 2013 la France en termes de revenu par tête, il y a aujourd’hui trois millions de personnes qui vivent avec moins de 307 euros par mois. » (5)

    « Cette enquête révèle que le taux de pauvreté a doublé au cours des derniers six ans et cela en dépit du fait que le seuil de pauvreté est passé de 15’900 euros de revenu annuel par ménage (soit deux adultes et deux enfants) en 2009 à 14’700 en 2012. » (5)

    « Pourtant, le fait d’avoir un travail n’est pas pour autant une garantie d’échapper à la pauvreté. Caritas prétend qu’il y a 13% de travailleurs pauvres en Espagne. Selon la Croix Rouge, 8,9% des personnes avec un emploi en Union européenne (UE) se trouvent au seuil de la pauvreté. Les inégalités, cependant, ne cessent de croître: selon Caritas, le 20% de la population la plus riche concentre 7,5 fois plus de richesses que le 20% de la population la plus pauvre. » (5)

    Quant à notre Vieille France, nous constatons jour après jour ce qu'il en devient. Le vieux slogan de la gauche, « les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres », naguère erroné, est aujourd'hui validé dans les faits. Ce qui est tout aussi certain, c'est que lorsque l'on prend la peine de lire la presse capitaliste (les echos, la tribune, …), on s'aperçoit que l'avenir est noir avec un risque majeur de spirale déflationniste. Fatalement, il faut s'attendre à ce que le chômage continue d'augmenter, phénomène non seulement français mais aussi européen de façon plus générale. Il est donc temps de rappeler le crime qui fut celui d'accepter une concurrence mondiale débridée. Par voie de conséquence, le segment politique qui s'étend de la droite de l'ump à la gauche du ps constitue une impasse.

    Il est bon de le souligner avant les élections qui auront lieu en 2015.

    Alain Rebours

    (1) "L'Allemagne est un géant de pacotille" :
    http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20141205.OBS7147/l-allemagne-est-un-geant-de-pacotille.html
    (2) Allemagne : la pauvreté à un niveau record :
    http://www.lepoint.fr/economie/allemagne-la-pauvrete-a-un-niveau-record-19-12-2013-1772677_28.php
    (3) La rechute de l’économie italienne, premier revers pour Matteo Renzi :
    http://www.lesechos.fr/06/08/2014/lesechos.fr/0203689153581_la-rechute-de-l-economie-italienne--premier-revers-pour-matteo-renzi.htm
    (4) 10% des Italiens sont dans une situation de pauvreté absolue :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140714trib000839788/10-des-italiens-sont-dans-une-situation-de-pauvrete-absolue.html
    (5) Espagne. La pauvreté devient chronique :
    http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-pauvrete-devient-chronique.html
    (6) Les inégalités s’accroissent et freinent la croissance :
    http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/12/09/le-fosse-entre-riches-et-pauvres-n-a-jamais-ete-aussi-prononce_4536906_1656968.html

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EuElkAFZFuApofpKDb.shtml

  • Des «patriotes» allemands se mobilisent contre l’immigration

    L’Allemagne a assisté avec stupeur lundi soir au défilé à Dresde de 10 000 personnes contre l’islamisation du pays. Le mouvement Pegida échappe à tout contrôle des partis allemands et inquiète la classe politique

    Personne n’avait vu venir la manifestation. Lundi soir, 10 000 habitants ont protesté pacifiquement dans les rues de Dresde «contre l’islamisation de l’Occident» à l’appel de Pegida, un mouvement inconnu voici deux mois. En face, 9000 personnes protestaient contre le développement de l’intolérance.

    Pegida est l’abréviation d’un slogan qu’on pourrait traduire par «Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident». Ce mouvement échappant à tout contrôle des partis inquiète la classe politique allemande alors que le pays est confronté à un mouvement d’immigration sans précédent.

    Pegida est né en octobre dernier. Lutz Bachmann, 41 ans, repris de justice impliqué dans différentes affaires de vol à main armée, s’indigne devant son téléviseur: des Kurdes et des salafistes se livrent à des batailles de rue dans plusieurs bourgades allemandes. Choqué, Lutz Bachmann annonce via les réseaux sociaux l’organisation d’une manifestation contre l’islamisme. Depuis, chaque lundi soir, le mouvement enfle. De 500 participants, on passe à 10 000 en l’espace de quelques semaines. Jeunes, vieux, hommes, femmes et même quelques familles, la société civile semble se mobiliser. Et si quelques centaines de néonazis et une poignée de fonctionnaires du parti d’extrême droite NPD se mêlent au milieu des drapeaux noir, rouge et or ou des croix hissées au-dessus de la foule, ils semblent noyés dans le mouvement.

    «C’est très surprenant, explique Werner Patzelt, politologue de l’Université de Dresde. C’est comme si quelque chose qui n’attendait que ça venait de se cristalliser. Pegida est né du fait qu’une partie importante de la population se rebelle contre un développement sur lequel on ne l’a pas consultée et qui n’a jamais été débattu: le fait que l’Allemagne devienne une terre d’immigration.»

    L’Allemagne est de fait devenue un pays d’accueil. Deuxième pays d’immigration derrière les Etats-Unis (avec 450 000 migrants, pour la plupart européens, pour 80 millions d’habitants, contre 970 000 migrants pour 315 millions d’Américains), la République fédérale a en outre accueilli cette année plus de 200 000 demandeurs d’asile. Le pays, qui avait accueilli 28 000 réfugiés en 2008, a vu leur nombre passer à 77 000 en 2012 et à 127 000 en 2013 avec le conflit syrien. Municipalités et Länder sont dépassés. A Munich, 200 personnes ont dû passer le début de l’hiver dans la cour d’une caserne, enveloppées de couvertures. Les villes répondent aux besoins des réfugiés avec des solutions d’urgence – implantations de camps de tentes, de piles de containers, réquisition d’écoles ou de casernes désaffectées – auxquelles les riverains ne sont pas préparés.

    Partout à travers l’Allemagne l’opinion publique se mobilise contre l’installation de ces camps de fortune. «Les gens qui protestent sont des citoyens ordinaires, constate Werner Patzelt, pas des gens de gauche bien sûr, mais pas non plus des néonazis. Ce sont des gens que la CDU pourrait atteindre si elle cessait de faire l’autruche sur le thème de l’immigration.» Présentée comme le salut des systèmes sociaux face à une démographie en berne, l’immigration est un sujet tabou dans un pays toujours confronté à ses vieux démons.

    Pour l’heure, Pegida menace de déborder les frontières de la Saxe. Würzburg, Bochum, Munich, Kassel ou Bonn à l’ouest du pays voient fleurir des mouvements similaires. A Leipzig, Pegida s’appelle Legida, et Dügida à Düsseldorf. Ces boutures ne mobilisent pour l’instant que quelques centaines à quelques milliers de personnes. Mais le mouvement pourrait s’étendre.

    «L’Allemagne est un pays riche, souligne Johannes Kiess, sociologue à l’Université de Siegen. Mais cette situation d’île de bien-être au milieu de l’Europe peut prendre fin très rapidement. La crainte d’un déclassement social est forte jusque dans les classes moyennes. Et se retourne facilement contre les plus faibles, les étrangers, les minorités.» Seuls 2,2% des habitants de Saxe sont étrangers; la proportion chute à 0,2% à Dresde!

    Débordés, la CDU et le SPD au pouvoir à Berlin se contentent pour l’instant de dénoncer le mouvement, sans rivaliser de déclarations pour soutenir la communauté musulmane. Quant au petit parti anti-européen AfD, qui se développe sur la droite de la CDU depuis des mois, il demande simplement à ses sympathisants de quitter les manifestations de Pegida si y apparaissaient des insignes nazis.

    Nathalie Versieux

    source  : letemps.ch :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuElFkFkyuRfUIucec.shtml   

  • En Allemagne une victoire peut en cacher une autre

    La réélection triomphale d'Angela Merkel à la tête de la droite allemande à Nuremberg, avec 96,7 % des mandats, ce 9 décembre ne semble appeler aucun commentaire sinon que cette dirigeante, au service de son pays, mérite mieux que les grossiers abois de M. Mélenchon, déshonorants pour le nôtre.

    Notre attention hélas doit se porter sur la nomination, le 5 décembre, pour la première fois depuis l'unification, d'un néocommuniste en tant que chef de l'exécutif d'un Land. L'apparatchik marxiste et dirigeant syndical Bodo Ramelow est donc, après 3 mois de tractations, arrivé aux manettes de la Thuringe.

    "Le Journal du Dimanche" daté du 6 décembre était bien bon pour ses lecteurs, et bien indulgent pour les communistes. C'est en effet en lui consacrant quelques lignes très neutres, qu'il évoquait cet événement survenu la veille. Au contraire, comme on pouvait s'y attendre, cette "grande première en Allemagne" était saluée à juste titre par "L'Humanité" du 8 décembre. L'ancien "organe central" se réjouit que "Die Linke gouverne" et publie une photo de son héros du jour exultant.

    L'accession mécanique au poste de ministre-président de cette région historique n'est cependant qu'indirectement la conséquence du scrutin du 14 septembre. On doit immédiatement préciser, en effet, qu'elle résulte d'une manipulation intérieure des socialistes allemands et aucunement d'une victoire électorale du parti néocommuniste "die Linke".

    Reprenons en effet les résultats. La CDU dirigeait sans interruption le Land de Bavière depuis 1990. Au scrutin de septembre elle obtenait 33,5 % des voix, contre 31 % en 2009. Elle n'a donc nullement été désavouée par les électeurs. Au contraire. Deux partis se sont effondrés : le SPD qui passe de 18,5 à 12,4 mais aussi le vieux parti libéral FDP qui a subi un recul généralisé dans tout le pays et descend à 2,5 contre 7,6 aux élections régionales précédentes, ce qui l'élimine constitutionnellement de la Diète d'Erfurt. Leurs rivaux de l'AfD, le parti anti-euro, arrivent en force avec 10,6 % des suffrages. Les Verts perdent eux aussi du terrain, 5,7 contre 6,2. Mais ils sauvent ainsi de justesse leur droit à la représentation. Ils garderont ainsi 6 sièges sur 91, de quoi faire basculer la majorité. Quant aux gens de Die Linke considérés comme les vainqueurs du 14 septembre ils avancent en pourcentage de 27,4 à 28,2. C'est trop bien sûr, et c'est le plus fort résultat de tous les nouveaux Länder, issus de l'ancienne Allemagne de l'est, où les suffrages des néocommunistes oscillent entre 18 et 28 %. En fait, les 3/4 des "Ossies" n'éprouvent aucune forme de nostalgie pour l'ancien régime en dépit des difficultés d'adaptation et du retard des territoires pollués par un demi-siècle de bureaucratie marxiste et d'occupation soviétique.

    Cette situation paradoxale a permis de construire une majorité de 46 sièges sur 91. Elle a été composée des néocommunistes, des sociaux-démocrates et des écologistes. On doit quand même observer que les gens de "Die Linke" ne gagnent pas une seule voix, pas même au détriment des socialistes : c'est l'abstention qui a progressé de 3 points passant de 44 à 47 %.

    Notre "front de gauche" fut inventé en 2009 par le Parti communiste français sur le modèle de "Die Linke", "la gauche en allemand". Or, ce parti reste détesté, outre-Rhin, et plus encore méprisé, de l'immense majorité des électeurs, lesquels savent comment il a été constitué, comme chez nous, selon la recette bien connu du pâté d'alouette.

    En France l'alouette s'appelle "parti de gauche", dirigé par Jean-Luc Melenchon, deux ou trois grains de sels, plus un cheval qui persiste, lui, à s'intituler, imperturbablement parti communiste français.

    En Allemagne, le petit volatile était du Land de Sarre. Il fut apporté en 2005 par Oskar Lafontaine, hier politicien assez trouble au sein du SPD, aujourd'hui compagnon de route très clair de la réhabilitation des anciens de la Stasi. Car le gros de la troupe de "Die Linke" est régulièrement constitué des derniers fleurons du parti communiste est-allemand.

    Le porte-drapeau parlementaire, en la personne de Gregor Gysi, fut en 1989 le dernier chef de ce parti unique de l'Allemagne de l'est, parti "socialiste unifié" SED, succursale de la puissance occupante soviétique, parti rebaptisé PDS après l'unification du pays et qui parvint à survivre impuni pendant quelque 15 ans.

    Exactement comme notre indécrottable PCF. Celui-ci reste trop souvent ressenti comme une pitoyable ambulance. Or, sur ce véhicule aujourd'hui sordide, on gagnerait à concentrer un peu plus l'attention, avant qu'il ne réapparaisse, flambant neuf, sous l'aspect d'un char de 30 tonnes.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Royaume-Uni : La faim hante le pays

    Le nombre de personnes contraintes de faire appel aux banques alimentaires a presque triplé en un an au Royaume-Uni. Selon un rapport parlementaire, c’est surtout le régime des aides de l’État, plus strict qu’auparavant, qui pousse les Britanniques vers la pauvreté.

    Un rapport parlementaire sur la faim dans le pays, financé par l’Église, accuse la politique d’austérité de pousser les personnes vulnérables à être contraintes de faire appel aux banques alimentaires,selon The Guardian.Entre 2013 et 2014, plus de 913.000 personnes – dont un tiers d’enfants – ont reçu des aliments d’urgence d’une banque alimentaire pendant au moins trois jours, contre 346.000 personnes entre 2011 et 2012.

    En effet, le rapport intitulé Feeding Britain (Nourrir la Grande-Bretagne), qui doit être publié aujourd’hui, souligne que “le pays est hanté par la faim, causée par les bas salaires, les inégalités qui se creusent, un régime impitoyable de sanctions [infligées aux bénéficiaires d’aides d’État qui ne remplissent pas les nouvelles conditions] et la désintégration du tissu social“.

    Augmentation du salaire minimum

    La première réaction du Parti conservateur au rapport a été “hostile”, selonThe Guardian.Matthew Hancock, l’un des ministres du gouvernement, aurait déclaré que “la hausse des appels aux banques alimentaires était due à la plus grande visibilité de celles-ci“. Le rapport risque de générer “le clivage le plus important depuis des décennies entre l’Église et le Parti conservateur“, selon le journal.

    Les auteurs du rapport, issus de tous les partis, appellent le gouvernement à changer le système des sanctions, mettre en place un réseau de banques alimentaires plus important avec un soutien public et créer un nouvel organisme public dans lequel opéreraient huit ministres pour combattre la faim.

    De plus, ils appellent à une augmentation du salaire minimum, et, dans les écoles, à élargir la politique des repas gratuits aux vacances scolaires pour les enfants défavorisés. Enfin, ils incitent les supermarchés à faire de sorte que les surplus alimentaires ne soient plus jetés.

    Allocation coupée sans avertissement

    Le régime des sanctions est “la principale raison pour laquelle les pauvres se tournent vers les banques alimentaires“, explique le journal. Par exemple, une personne qui ne se présente pas à un entretien d’embauche risque de ne plus recevoir son allocation de chômage.

    Selon The Times,les centres d’allocations devraient en effet “mieux expliquer la nature des sanctions aux personnes les plus vulnérables“. Le quotidien estime néanmoins que “les sanctions ont bel et bien encouragé des personnes à se mettre plus sérieusement à la recherche d’un emploi“.

    Le vice Premier ministre Nick Clegg (libéraux-démocrates) a admis qu’”il y a des preuves que certaines personnes ayant fait l’objet de sanctions finissent par avoir recours temporairement à des banques alimentaires [...]. Nous devrions mettre en place un système [...] pour que certaines sanctions ne soient pas infligées du jour au lendemain comme c’est parfois le cas aujourd’hui.

    Le danger d’un “agenda gauchiste”

    The Daily Telegraph défendquant à lui la politique gouvernementale actuelle. “Le danger, c’est que le besoin de lutter contre ce problème coïncide avec un agenda gauchiste incitant le gouvernement ‘insensible’ à faire davantage pour aider les pauvres.

    Certes, “c’est scandaleux que dans un pays aussi riche et prospère que la Grande-Bretagne des personnes n’aient pas de quoi se nourrir [...]. Mais augmenter les aides de l’État ne constitue pas une réponse au problème de la faim sur le long terme“, estime le journal conservateur.

    En réalité, les ministres ont déjà fait énormément de choses pour aider : ils ont augmenté les seuils d’impôt sur le revenu, créé des centaines de milliers de postes et mis en place des réformes des aides de l’État pour inciter les personnes concernées à sortir de la dépendance [aux allocations] et à trouver un travail.

    The Independent salue avant tout la proposition de limiter le gaspillage alimentaire. “C’est une bonne idée de mettre plus de pression sur les supermarchés et les chaînes alimentaires pour qu’ils donnent plus de nourriture aux banques alimentaires et aux associations caritatives au lieu de la jeter ou de l’incinérer“, note le journal. “L’année dernière, [la chaîne de supermarchés] Tesco (28 % du marché national) a révélé que 30.000 tonnes de nourriture avaient été jetées au cours des six premiers mois de l’année.

    Courrier International

    http://fortune.fdesouche.com/367941-royaume-uni-la-faim-hante-le-pays#more-367941

  • Guerre en Ukraine : pour que cesse l’oppression contre le Donbass !

    Malgré 10 ans dans l’humanitaire, les mots me manquent pour décrire l’insupportable horreur que j’ai vécue.

    Je rentre tout juste d’une mission humanitaire au Donbass, dans le sud-est de l’Ukraine, avec la jeune association française Vostok et, malgré 10 ans dans l’humanitaire, les mots me manquent pour décrire l’insupportable horreur que j’ai vécue et qui me semble comme arrachée des pages écornées d’un livre d’histoire du siècle passé.

    Sur le front où les combats font rage, par -15 °C, nous avons distribué des vêtements chauds, du matériel de puériculture et de la nourriture à des enfants affamés, blottis dans des caves, derniers remparts contre les missiles que nous tiraient dessus l’armée de Kiev et des milices soutenues par l’OTAN et l’Union européenne.

    Lire la suite

  • La reprise en Espagne … 34% des travailleurs espagnols ne gagnent pas plus de 752 euros par moi

    Plus d’un tiers des travailleurs espagnols gagnent le salaire minimum du pays, le « SMI » fixé à 9 034 euros par an, soit 752 euros par mois, indiquent des chiffres que le ministère espagnol du Travail a publiés cette semaine. Les trois quarts des salariés de moins de 25 ans (74,7% précisément) sont rémunérés au SMI. Pour les moins de 18 ans, cette proportion grimpe même jusqu’à 86%.

    Dans le groupe d’âge des 26-35 ans, le nombre de personnes rétribuées au salaire minimum passe à 38%. Les données du ministère des Finances montrent également que 7,7 millions de salariés espagnols gagnent 1 000 euros par mois au plus. Dans le pays, on leur a donné le surnom de «mileuristas »

    En 2013, le salaire moyen en Espagne s’est établi à 18 505 euros annuels, soit 1 542 euros par mois, soit 1,4% de moins que celui de l’année dernière.

    En septembre, l’OCDE avait averti l’Espagne OCDE que la baisse des salaires mettrait la reprise en péril en générant de la déflation et en réduisant la consommation. Cependant, d’un autre côté, le FMI a encouragé l’Espagne à baisser ses salaires. En Décembre 2013, le pays avait gelé son salaire minimum. Selon les syndicats, les familles ont perdu 5,5% de pouvoir d’achat par rapport à 2010.

    Le salaire minimum de l’Espagne est légèrement supérieur à celui de la Grèce (683,76 euros), mais plus faible que celui de l’Italie (880 euros), ou de la France (1430 euros). Le Portugal est le  pays d’Europe occidentale avec le salaire minimum le plus faible (565 euros).

    En Belgique, le salaire minimum est 1 501 euros pour les employés âgés de plus de 21 ans. Outre les trois pays du Benelux, il n’y a qu’au Royaume-Uni, en Irlande et en France, que le salaire minimum dépasse les 1.000 euros par mois.

    En Allemagne, il existe désormais aussi un salaire minimum, fixé à 8,5 euros de l’heure.

    Express.be

    http://fortune.fdesouche.com/363239-la-reprise-en-espagne-34-des-travailleurs-espagnols-ne-gagnent-pas-plus-de-752-euros-par-mois

  • Nouvelle sortie anti-allemande de Jean-Luc Mélenchon

    Au lendemain d’avoir demandé à Angela Merkel de « fermer sa gueule », le dirigeant du Parti de gauche parle d’une « caricature de « boche » de bande dessinée » au sujet d’une eurodéputée allemande.

     

     

    Cette fois, Jean-Luc Mélenchon s’en prend à une eurodéputée allemande. Sur son blog, l’ancien candidat à la présidence de la République a attaqué Ingeborg Grässle, membre de la CDU d’Angela Merkel. Comme le remarque Libération, Jean-Luc Mélenchon revient sur son passage dans l’émission Des paroles et des actes, sur France 2, avec l’échange en duplex avec cette parlementaire. « Le sommet de tout fut atteint avec cette député allemande, caricature de « boche » de bande dessinée avec cette phrase d’anthologie où elle déclare : ‘che n’ai pas bien kompris qu’est-ce que fou foulez faire sinon fou couper les chéfeux entre fous !’ », écrit-il, imitant l’accent allemand. « Du Jacques Villeret dans le rôle d’Apfelstrudel de ‘Papy fait de la Résistance’ », poursuit le responsable du Front de gauche.

    Ce n’est pas le premier accrochage de Jean-Luc Mélenchon avec cette élue allemande. Sur le plateau, il avait déjà vivement accroché la parlementaire. « Notre peuple ne manque pas de courage. Il le prouve tous les jours, chaque matin, et vous seriez bien avisée de nous parler sur un autre ton », avait-il lancé en direction de Ingeborg Grässle, qui critiquait le présumé manque de fiabilité de l’économie française. « Les rêves d’antan ne servent à rien. Monsieur Mélenchon, vous êtes un rêveur d’antan », avait répondu la parlementaire. [...]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Nouvelle-sortie-anti-allemande-de

  • La Turquie a-t-elle changé de camp ?

    La botte de l’occupant américain pèse de plus en plus lourdement sur l’Europe. La fumée de la révolution orange « spontanée » en Ukraine se dissipe. Entre autres choses, on aura noté que le fils de Joe Biden, actuel vice-président des USA, occupe depuis plusieurs mois un poste de dirigeant dans les consortiums gazo-pétroliers de l’Ukraine. De nombreux ressortissants américains viennent d’être nommés au gouvernement de l’Ukraine, réduite à l’état de quasi-annexion proconsulaire. Et cerise sur le gâteau, l’or ukrainien a disparu dans les poches de l’oncle Sam. 40 caisses d’or ont été embarquées dans un avion en direction des USA. Le pillage de l’Ukraine par les USA va donc bon train. Le reste de l’Union Européenne suit, asservi dans une politique démente de dépression économique causée par l’euro-austérité sans perspective de sortie de crise et par des sanctions auto-infligées, qui sont théoriquement dirigées contre la Russie mais qui ne font qu’aggraver le marasme déflationniste interne à l’Europe.

    Par personnes interposées, l’OTAN mène en Ukraine de l’est, dans le Donbass, une guerre terrestre de basse ou moyenne intensité avec la Russie. Même si ni l’OTAN ni la Russie n’admet officiellement être impliquée, tout le monde a compris que, si le Donbass est bombardé quotidiennement et épuré ethniquement de ses habitants majoritairement russophones, c’est bien parce que les USA veulent la peau des Russes. Etouffer et écraser les Russes, voilà le programme.

    Quel rapport avec la Turquie me direz-vous ?

    On vient d’apprendre que la Russie et la Turquie se sont mises d’accord pour créer un oléoduc acheminant du gaz russe à travers la Turquie. De façon générale, le gaz russe est acheminé directement en Allemagne par un oléoduc marin à travers la mer Baltique. Une autre voie passe par l’Ukraine et elle est maintenant sous contrôle états-unien, avec tous les risques de chantage que cela implique tant pour les Russes que pour les Européens. Un autre projet d’oléoduc sud (dit South Stream) était prévu jusqu’à ces derniers jours à travers la mer Noire et devait traverser la Bulgarie. L’installation récente de l’aviation américaine en Bulgarie a sonné le glas de ce projet. Comme le dit Poutine, la Bulgarie est empêchée d’exercer pleinement sa souveraineté…

    Lire la suite