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Europe et Union européenne - Page 881

  • La Ligue du Nord s'inspire du FN et a le vent en poupe en Italie

    Les deux élections régionales italiennes de dimanche ont montré un paysage politique encore marqué par la crise : forte abstention et montée d'une ligue du nord désormais copie italienne du FN.

    Les deux élections régionales en Italie qui étaient organisées ce dimanche 23 novembre sont apparues comme une victoire de plus pour Matteo Renzi. Et c'est ainsi que le président du conseil italien a voulu le comprendre. En visite à Vienne, il a déclaré devant la presse que son parti avait « gagné 5 à 0 » lors de ce scrutin. Et les chiffres semblent lui donner raison : les alliances de centre-gauche ont remporté 49,1 % des voix, soit 8,8 points de plus que lors du scrutin des élections législatives de février 2013, en Emilie-Romagne, son bastion traditionnel. Mieux même, en Calabre, terre plutôt à droite où le centre-gauche n'avait récolté que 28,3 % des suffrages en 2013, l'alliance pro-Renzi a obtenu cette fois 61,4 % des voix, un record ! Matteo Renzi semble donc avoir transformé l'essai des Européennes de mai dernier, où le parti démocrate avait gagné 40 % des suffrages.

    Victoire du centre-gauche

    Sauf que le triomphalisme de Matteo Renzi n'est que de façade. D'abord, parce qu'il oublie volontairement la chute vertigineuse de la participation électorale. Surtout en Emilie-Romagne, où elle est passée de 70 % à 37,7 %. En Calabre, la chute est moindre : de 45,8 % à 44,1 %. Résultat : en nombre de voix, la « victoire » du centre-gauche est moins brillante. Le gain par rapport aux européennes est certes de 14,1 % en Calabre, mais c'est une chute de 55,9 % qui est enregistrée en Emilie Romagne, soit pas moins de 120.000 voix de moins qu'en mai. Et par rapport aux régionales de 2010, le centre gauche est en chute dans les deux régions en termes de nombre de voix. Matteo Renzi a balayé d'un revers de main cette question en estimant que « l'abstention était secondaire. »

    Forte abstention

    Sans doute, mais cette désertion des urnes est particulièrement forte en Emilie Romagne et elle a touché une région fortement ancrée à gauche, c'est donc le signe d'une certaine déception vis-à-vis de l'action du jeune premier ministre italien qui n'a pas pu mobiliser une partie de son électorat. Mais c'est aussi et surtout le signe d'un désenchantement vis-à-vis du politique. De ce point de vue, l'échec du Mouvement 5 Etoile de Beppe Grillo, parti qui entendait renouveler la politique italienne et fédérer les déçus de la politique traditionnelle et de l'austérité est un des enseignements les plus intéressants de ce scrutin.

    Baisse du Mouvement 5 Etoiles

    En 2012, l'Emilie Romagne avait été un des berceaux du succès électoral du Mouvement 5 Etoiles qui avait surpris tout le monde en emportant la mairie de Parme. Un an plus tard, aux élections législatives de 2013, le parti de Beppe Grillo gagnait 23,7 % des voix. Ce dimanche, seuls 13,2 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté pour le candidat d'un mouvement qui, dans la région, a perdu 500.000 électeurs entre février 2013 et novembre 2014. Sans doute faudra-t-il attendre d'autres scrutins pour avoir confirmation de cette tendance, car les sondages nationaux lui accordent toujours près de 20 % des intentions de vote. Mais son alliance avec les souverainistes du UKIP au parlement européen, ses positions ambiguës sur l'immigration, ses difficultés à proposer une alternative économique et, surtout, les luttes internes qui l'ont déchiré lui auront fait perdre beaucoup d'électeurs venus de gauche ou de l'abstention. Du coup, la progression électorale de Beppe Grillo appartient peut-être au passé.

    La Ligue, grande gagnante

    Ce n'est pas en revanche le cas de la Ligue du Nord. Le mouvement séparatiste apparaît comme le grand gagnant du scrutin de dimanche. Absent évidemment du scrutin calabrais, la Ligue a frôlé les 20 % en Emilie Romagne, alors qu'elle avait glané dans la région 2,6 % des voix lors des élections législatives de 2013 et 5,04 % lors des européennes du 25 mai dernier. Fait significatif, la Ligue devance largement Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui n'obtient que 8,3 % des voix. 233.000 électeurs ont voté pour la Ligue dimanche en Emilie-Romagne, soit 117.000 de plus qu'aux européennes et 164.000 de plus qu'aux législatives.

    Une Ligue copie du FN et désormais conquérante dans le sud...

    Cette progression traduit également le positionnement très à droite du leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a repositionné politiquement la Ligue du nord sur une ligne moins régionaliste. Son modèle est clairement le Front National français. Matteo Salvini va, du reste, rencontrer Marine Le Pen ce week-end à Lyon. La Ligue, entend à présent capitaliser sur un programme de réindustrialisation, de rejet de l'immigration, de protectionnisme et de sortie de l'euro. Elle séduit ainsi de plus en plus de victimes de la crise et de personnes inquiètes pour l'avenir. Plus question, comme au temps du « Senatùr » Umberto Bossi, l'ancien chef charismatique de la Ligue, de fustiger les paresseux méridionaux et proclamer l'indépendance de la « Padanie. »

    Désormais, la Ligue entend gagner des voix dans le centre et le sud du pays sur ce terrain. Dans une interview accordée à La Repubblica, Matteo Salvini promet de près de 40.000 personnes sont prêtes à s'engager dans le sud du pays dans une campagne de la Ligue. Certes, le chemin est encore loin pour la Ligue pour s'imposer au sud. Mais dans une Italie ravagée par la crise, tout semble possible. Les derniers sondages donnent un score au niveau national inédit de la Ligue : 11,4 %, non loin de Forza Italia (14,9 %), preuve que ses idées semblent prendre pied au niveau national...

    Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Matteo Renzi ?

    Pour Matteo Renzi, l'émergence de la Ligue du Nord, qui, à l'image de son modèle Marine Le Pen, réclame des élections anticipées, est une bonne et une mauvaise nouvelle. C'est une bonne nouvelle, car elle renforce l'unité du centre-gauche et de son électorat contre un parti qui s'inspire ouvertement du FN français. Mais l'envers de la médaille, c'est la radicalisation de l'opposition à l'euro. Sans compter que la montée de la Ligue vient déstabiliser le centre-droit et surtout le parti de Silvio Berlusconi. Le Cavaliere est de plus en plus contesté à la tête de Forza Italia et sa stratégie d'entente avec Matteo Renzi sur la réforme électorale pourrait bien être contestée par la droite du parti. Ce serait alors une défaite pour le président du conseil.

    source : La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEZpyuFuARIlKsvLS.shtml

  • Le pape François a aussi parlé d’une Europe « envahie », stérile et coupée de ses racines

    Les deux discours que le pape François a prononcé aujourd’hui à Strasbourg n’étaient pas les premiers qu’il adressait au vieux Continent.

    Le 3 octobre dernier, en effet, le pape recevait en audience à Rome les participants à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui avait pour thème : “Famille et avenir de l’Europe”. Ce jour-là, le pape avait choisi de ne pas lire le texte qui avait été préparé mais d’improviser un discours…

    Très peu politiquement correct et très intéressant. Voici sa retranscription.

    ————————

    Chers frères dans l’épiscopat,

    Je vous salue tous avec affection à l’occasion de cette assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Et je remercie le cardinal Peter Erdõ de l’allocution par laquelle il a ouvert cette rencontre. Je vais vous faire remettre le discours que j’ai ici et, à sa place, je vais me permettre de vous communiquer quelques idées que j’ai dans le cœur et qui m’ont été inspirées par les propos de Son Éminence.

    Que se passe-t-il, aujourd’hui, en Europe ? Qu’y a-t-il dans le cœur de notre mère l’Europe ? Est-ce qu’elle continue à être notre mère l’Europe ou bien est-elle devenue notre grand-mère l’Europe ? Est-elle encore féconde ? Est-elle tombée dans la stérilité ? Est-ce qu’elle ne parvient plus à faire naître de nouvelles vies ? D’autre part, cette Europe a commis quelques péchés. Il faut bien le dire, avec amour : il y a une de ses racines qu’elle n’a pas voulu reconnaître. Voilà pourquoi elle se sent chrétienne sans se sentir chrétienne. Ou alors, elle se sent chrétienne un peu en cachette, mais elle ne veut pas la reconnaître, cette racine européenne.

    Aujourd’hui l’Europe est envahie. Est-ce la seconde invasion des barbares ? Je n’en sais rien. Mais ses portes sont ouvertes en premier lieu au profit des travaux. Mais maintenant elle ressent cette « invasion », entre guillemets, de gens qui viennent chercher du travail, qui fuient leur patrie et recherchent la liberté et une vie un peu meilleure.

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  • Euro : bientôt la fin ?

     

    L’Italie pourrait ouvrir le bal. En panne de croissance pour le treizième trimestre consécutif, elle s’embourbe dans la récession et affiche au compteur une dette de près de 2.200 milliards d’euros. D’après l’économiste Jacques Sapir, les conseillers de Matteo Renzi jugent inéluctable une sortie de l’eurozone au printemps 2015, à moins que l’Allemagne accepte le déploiement d’un plan d’investissement de grande envergure.

    L’économiste Claudio Borghi est lui aussi un partisan convaincu du retour à la lire, de même que l’Américain Edward Luttwak, qui estime que l’Italie n’a plus le choix. The Guardian pronostique que les Transalpins auront abandonné l’euro dans les deux ans – près de la moitié y seraient d’ailleurs favorables. L’ineffable Beppe Grillo a publiquement réclamé un référendum sur la question lors d’un discours au Parlement européen mi-novembre.

    De leur côté, les médias italiens, tels Libero Quotidiano ou Affaritaliani, tablent, eux, sur une sortie de… l’Allemagne. Le parti d’Angela Merkel, anticipant un probable effondrement de l’euro, envisagerait en coulisses de ressusciter le bon vieux deutsche mark, échaudé par la stagnation de son économie, la montée des partis souverainistes européens, l’incapacité de la France à respecter les 3 % de déficits publics et le rejet de plus en plus marqué des politiques d’austérité par les populations saignées à blanc.

    En Espagne, la timide reprise de la croissance à 1,3 % ne console guère les 24 % de chômeurs, ni les 34 % de salariés qui touchent moins de 753 euros par mois. En Grèce, où le chômage tutoie les 27 % et où treize ans seront nécessaires pour revenir au niveau d’avant-crise, se profile une crise sociale majeure. Au Portugal, où 20 % des habitants survivent avec moins de 409 euros mensuels, le Parti communiste milite pour une sortie de la monnaie unique. En France, si les mesures suggérées par le rapport franco-allemand présenté à Emmanuel Macron sont adoptées, le gel des salaires pendant trois ans, la flexibilité du marché du travail et l’assouplissement des 35 heures auront un effet dévastateur sur le pouvoir d’achat et la consommation, et aggraveront encore le chômage.

    Selon une récente étude du cabinet d’audit PwC, 20 % des dirigeants européens pensent que l’eurozone pourrait imploser. L’agence de notation Standard & Poor’s craint un risque de triple dip recession (troisième récession d’affilée) en Europe. Un constat relayé par David Cameron, qui n’exclut pas une nouvelle crise mondiale. « La situation de l’inflation en zone euro devient de plus en plus difficile et l’élan en faveur de la croissance reste faible », reconnaît Mario Draghi, le président de la BCE, prêt à investir pour racheter de la dette des États membres. Combien de centaines de milliards seront encore dilapidés pour sauver une monnaie qui ne marche pas ?

    Des calculs effectués par Jacques Sapir et ses collègues (à consulter sur son site RussEurope) démontrent qu’une sortie de la France de l’eurozone se traduirait dans les cinq ans par une croissance du PIB de 22 % à 25 %, une création de 1,3 à 2,5 millions d’emplois et une légère baisse du pouvoir d’achat d’environ 5 % qui remonterait dans les trois ans. Des chiffres à méditer…

    Eloïse Gloria

    source Boulevard Voltaire 

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuEyApuVApgpmkGnCq.shtml

     

  • Venue du Pape François au Parlement européen : la réaction de Bruno Gollnisch

     

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Député européen et membre du bureau politique du FN

    Le Pape François a tenu ce jour un discours riche et élevé devant les parlementaires européens réunis en session à Strasbourg. Il a exposé les causes de la désaffection d’une part croissante des peuples à l’égard de l’Union Européenne. Il a rappelé que les droits humains, que l’on invoque ici à tout instant, ne sauraient être l’expression d’une revendication individualiste et hédoniste, mais qu’ils découlaient de la nature et de la destinée spirituelle de l’Homme. Il s’est élevé contre ce que son prédécesseur Jean-Paul II appelait la culture de mort, et a réaffirmé la nécessité du respect de la vie humaine de son origine à son terme naturel. Pour lui, de même, la véritable écologie ne se conçoit que comme le respect de la Création. Il a pareillement rappelé l’importance de la famille comme cellule de base de la société, protection des faibles et remède contre le drame de la solitude. Il a stigmatisé à juste titre les effets dévastateurs d’une économie mondialisée purement matérialiste. Sur l’immigration, qui ne souscrirait à l’affirmation selon laquelle nous ne pouvons nous résigner à ce que la Méditerranée devienne un cimetière ? Mais là encore le message, ferme sur le devoir d’accueil, est extrêmement équilibré : plus encore qu’aux effets, a-t-il dit, il faut s’attaquer aux causes, dont le sous-développement, et les conflits en méditerranée, qui ont (avec hélas notre concours) déstabilisé les États d’origine.

    Le pape a aussi défini la culture des peuples d’Europe en rappelant l’héritage de Rome et d’Athènes, l’influence du christianisme, en mentionnant la diversité des nations slaves, latines, germaniques, etc., et en appelant au maintien des identités diverses. Que les promoteurs de la culture de mort, les immigrationistes ou les fossoyeurs des nations, trop souvent majoritaires dans ce Parlement ne se méprennent pas. Les appels du Pape à un juste équilibre cherchent avant tout à remettre l’homme et sa nature au centre de nos débats politiques. Ces réalités tranchent avec la destruction méthodique des valeurs traditionnelles ou les vœux pieux utopistes, trop souvent dominants dans cet hémicycle.

    Il a été entendu. Souhaitons qu’il soit écouté.

    http://gollnisch.com/2014/11/25/venue-du-pape-francois-au-parlement-europeen-reaction-de-bruno-gollnisch/

     

  • Jean-Michel Vernochet sur l’Ukraine et la dynamique de guerre occidentale (video)

  • La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle

    A l'occasion de la venue du pape à Strasbourg, le philosophe Thibaud Collins'interroge sur la place de Dieu, de l'Eglise et de la prière dans les sociétés européennes. Extraits :

    S"[...] Jean-Paul II, dans un discours magistral, un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force: «La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.» Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

    [...] Les nations européennes sont traversées par le doute. Doute sur leur identité, c'est-à-dire sur leurs racines mais peut-être plus encore sur leur finalité. [...] La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle et les institutions de l'UE n'ont pas les moyens de les aider à en sortir car leur critère de diagnostic est fermé à la vie de l'esprit. Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue [...]".

    Michel Janva

  • Vidéos des Rencontres Eurasistes - le 18 octobre 2014, Bruxelles

    Laurent James - Lecture du texte de Jean Parvulesco "Vladimir Poutine et l'Empire Eurasiatique de la Fin"

    N.Pendragon - De la Quatrième théorie politique

    Voir la suite 

  • Radio Courtoisie : « La catastrophe de l’euro » (Audio)

    Le vendredi 21 novembre 2014, dans son “Libre journal des sciences et des techniques” surRadio Courtoisie, Paul Deheuvels recevait professeur d’économie et de finances à l’IEP de Paris, auteur du livre: « L’Euro, comment s’en débarrasser ? »