Europe et Union européenne - Page 950
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Serge Ayoub contre le traité transatlantique !
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Juncker est-il vraiment à sa place ?
Juncker : "Je n’aime pas trop l’industrie de l’armement"
Une déclaration étonnante du président de la Commission européenne qui qualifie également la Bundeswehr d’"armée d’appoint"... [C’est Merkel, le grand soutien de Juncker, qui va être contente ! NDLR
Dans un entretien avec la revue trimestrielle Politique internationale, le nouveau président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker fait une sortie étonnante : "Je vais vous faire un aveu : je n’aime pas trop l’industrie de l’armement." Le Luxembourgeois n’y voit qu’un seul intérêt : "J’admets que ses retombées civiles puissent être intéressantes" en citant l’exemple de la Suède, mais, ajoute-t-il, "je regrette qu’il faille compter sur la recherche militaire pour faire progresser les autres secteurs". Nous voici prévenus ! [...]
La suite sur Secret Défense
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Juncker-est-il-vraiment-a-sa-place
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Agriculture : une énième loi pour rien
Nos chers gouvernants ont poussé le bouchon de la réforme beaucoup trop loin, jusqu’à épuiser les hommes, les sols, les bêtes et nos campagnes.
C’est une énième loi agricole sur laquelle les députés et les sénateurs viennent de s’accorder en commission mixte paritaire. Car depuis 1994 et la signature des accords du GATT (ancêtre de l’Organisation mondiale du commerce), le rythme des grandes réformes de nos campagnes s’est intensifié. Aux lois d’orientation agricole de 1994, de 1999, puis de 2006 a succédé une loi de modernisation en 2010, pour aboutir maintenant à la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (LAAF).
On m’avait habitué, dans ma tendre enfance, au rythme triennal des jachères pour faire reposer la terre, afin qu’elle ne s’épuise pas. Les temps ont changé. Rendement oblige, on en vient maintenant à repenser, redéfinir et même réorienter les axes stratégiques agricoles tous les quatre ans ! En ce sens, l’agriculture rassemble un peu à l’Éducation nationale : un ministre chassant l’autre, il faut que le dernier arrivé impose ses vues idéologiques, qu’il marque de manière indélébile son passage au ministère dont il détient le portefeuille.
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Bruxelles et les Bruxellois : la vérité si je mens,
Mensonge délibéré ? Absence de professionnalisme ? Fainéantise ? Manque de rigueur? Toujours est il que le 22 juillet a été publié sur le site du magazine Marianne un article signé du dénommé Kevin Erkeletyan, (« FN : l’Elysée servi sur un plateau ») qui recycle un vieux bobard qui traîne sur la toile, dont nous avons pourtant fait justice depuis de très nombreuses années et de nouveau officiellement à l’occasion de la présidentielle de 2012. M. Erketelyan écrit ainsi que « le traité transatlantique est l’exemple parfait de l’intelligence politique du Front qui a su adapter sa position sur le sujet à celle de ses adversaires : en 2008, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch votaient pour des parties d’un texte qui serait son embryon au Conseil économique transatlantique ; aujourd’hui, le parti fait bloc contre le projet ».
Pourtant, dans un communiqué officiel publié il ya deux ans sur ce blogue, sur le site du Front National et envoyé comme tel aux centaines de journalistes figurant sur la liste de diffusion du service de presse du FN, Bruno Gollnisch rappelait très clairement que les personnes à l’origine de ce mensonge « ne savent pas lire ou ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent ».
Les députés frontistes d’alors n’ont pas voté bien sûr « en faveur du grand marché transatlantique ». « L’un des votes (du FN, NDLR) incriminés porte non pas sur l’ensemble d’un texte (RC6-0209/2008) mais sur un amendement, dont le rôle, comme chacun sait ou devrait savoir, est de modifier le texte initial. L’autre vote porterait sur une autre résolution (B6-0280/2008). Là, c’est pire : cette résolution n’a pas été mise aux voix ».
Bref, si ceux qui colportent ce bobard « avaient poursuivi un peu leurs recherches, ils auraient constaté que les députés du FN ont toujours, depuis que ce projet a été lancé dans les années 1990, voté contre le marché transatlantique. Comme ils s’opposent à tous les accords de libre-échange que l’Union européenne conclut avec les pays les plus divers. Comme ils ont voté contre l’entrée de la Chine à l’OMC, ou les premières étapes pour intégrer certains pays du sud de la Méditerranée au marché unique européen. En parfaite cohérence et conformité avec les analyses et le programme du Front National que défendMarine Le Pen » concluait Bruno Gollnisch.
De l’avis général des spécialistes, le milieu journalistique –qui n’est pas épargné, très loin s’en faut par une baisse assez dramatique du niveau culturel que l’on retrouve chez nos actuelles et futures « élites » – est un milieu très autoréférencé. Formule aimable pour dire que beaucoup de journalistes (pas tous), recyclent et reprennent à leur compte sans recul, par conformisme et/ou paresse, des informations glanées ici ou là sous la plume de leurs confrères dans des journaux, sur internet, ou comme chacun sait, le pire et le médiocre (souvent) côtoie le meilleur (parfois).
S’il fallait une confirmation de la netteté du combat mené par les nationaux Français et leurs amis contre l’euromondialisme, nous la trouvions ces derniers jours dans la bouche deFrank-Walter Steinmeier, le ministre allemand des affaires étrangères. Ce dernier, comme les pontes du PS et de l’UMP, en France, s’est sans surprise félicité de l’élection, avec les voix de gauche, du libéral Jean-Claude Junker comme président de la Commission de Bruxelles (« Merci de ne pas voter pour moi » at-il lancé dans l’hémicycle à l’adresse de Marine et des députés FN !), et de celle, avec les voix de droite, du socialiste sectaire, baptisé social-démocrate, Martin Schulz à la présidence du parlement européen.
Comme le notait dernièrement Bruno ces deux là et leurs écuries respectives font mine de s’opposer un mois tous les cinq ans et s’entendent comme larrons en foire le reste du temps sur la politique antinationale à mener.
La priorité énoncée par le très fédéraliste M. Steinmeier (voir l’édition du Monde en date du 9 juillet) est limpide. Il a fustigé « la résistance des extrémistes et des populistes » qui s’opposent à l’ultra libre échangisme et au projet d’éclatement de nos nations sous les coups de boutoir du multiculturalisme.
Vœu à double tranchant pour ses amis politiques, il a prôné l’idée d’«un seuil minimal pour entrer au Parlement européen» afin d’en écarter les affreux. En toute logique il a donc martelé que «lutter contre la xénophobie, le racisme constituera la mission importante de la politique européenne dans les années à venir.» Et ce défenseur ardent des minorités de tous poils de pointer les méchants du doigt: les députés…minoritaires patriotes, souverainistes et nationalistes que le ministre de Mme Merkel accuse d’être « ouvertement opposés à la libre circulation et aux droits des minorités. »
On se souviendra, notons le au passage, que Jean-Claude Juncker avait fait campagne à la présidence de la commission en promettant un « Commissariat à la migration » dans le but d’harmoniser les politiques migratoires des pays membres, alors que nombre d’entre eux sont assaillis par l’immigration clandestine.
Le cas de l’Italie avec Lampedusa est emblématique, sachant qu’une fois entrée dansl’espace Schengen, les immigrés se précipitent en France où les prestations sociales sont réputées les plus généreuses…
Bien sûr les élections étant passées, la promesse de M. Juncker a disparu, au motif a-t-il déclaré, que cette idée d’harmonisation est « impraticable »… il ne le savait donc pas avant !? Les 25 % d’électeurs Français qui ont voté pour les listes FN en mai dernier n’ont décidemment aucune raison de regretter leur vote !
http://gollnisch.com/2014/07/25/bruxelles-les-bruxellois-verite-mens/
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Comment souder entre elles l'Europe et la Russie
Après quelques mois de délire, nous nous rapprochons des vacances, un moment où les cyber-révolutionnaires quitteront leurs bureaux et n'auront plus autant de temps pour refaire le monde à partir d'un ordinateur.
Malgré la chaleur, cet été pourrait être un bon moment pour réfléchir.
Le choc des civilisations va aller en vacances avec les ultras pro-russes et les anti-russes, et après la Coupe du Monde on découvrira que rien n’aura changé.
Je saisis cette occasion pour récapituler les faits saillants de ma pensée sur Maidan et les perspectives d'avenir.
Maidan
La révolte contre le gouvernement ukrainien "pro-russe" de Ianoukovitch pour autant qu'elle puisse être considérée comme «other-directed », puise ses racines dans un sentiment populaire de longue date qui ne permet pas une relation simple entre Moscou et Kiev.
Le gouvernement des oligarques "pro-russes", en réalité, était composé de gens qui avaient leurs intérêts dans les deux camps , ce qui est aussi le cas du nouveau : le gouvernement "pro-européen" aujourd'hui est l'expression des mêmes oligarques.
L'intervention des camarades de Pravy Sektor n'a pas produit la révolte, ni imposé le «nouveau» gouvernement. Nos camarades, en combattants tels qu’ils sont, sont allés prendre la tête de l'action. S'ils le n'avaient pas fait, le parti l'atlantique l'aurait remporté sur tous les fronts sans plus aucune opposition, même potentielle.
Quand les gens descendent dans la rue l'avant-garde révolutionnaire se retrouve à sa tête, ou bien il n'y a pas d'avant-garde. C'est sa tâche et son devoir.
Je sais que les comptables, les intellectuels et les gens qui n'ont jamais entendu le sifflement d’une balle ou connu de guerre civile, peuvent penser autrement.
Mais ce n'est qu'une vue abstraite de la réalité. Qui a une perception réelle et charnelle des choses sait bien que sur cela, il n'y a pas de débat.
En outre, la solidarité avec les combattants est une priorité hiérarchique: quand s'affrontent deux parties, chacune liée à sa tradition historique et politique, derrière leurs symboles respectifs, seul celui qui n’a pas de passion ne peut pas ne pas frémir dans le côté de qui, historiquement, symboliquement et par le mythe, est le sien. Permettre à cela un calcul, bon ou mauvais qu'il soit, trahit un tarissement de l'âme et une détérioration des valeurs.
L'implication ne doit non plus assombrir et nous rendre incapables de regarder froidement vers l'avenir.
Le jeu américain
Ce n'est pas exactement celui que l’on croit.
Les Etats-Unis n'ont pas besoin d'une épreuve de force parce que leur énorme puissance nucléaire, militaire, financière, et satellitaire, les garde au niveau d’une puissance au-dessus de toutes les autres, et cela pour de nombreuses années, peut-être même pour de nombreuses décennies.
Ce que les Américains poursuivent c’est une synarchie multi-polaire basée sur la rivalité et les déséquilibres entre les différents puissances et en même temps sur le « franchising » américain avec toutes ces puissances.
Ce que n'aiment pas les Américains c’est la renaissance européenne, qui doit être maintenue sous contrôle strict.
En particulier Washington veut éloigner Berlin de Moscou.
Il faut comprendre l'idéologie américaine, qui est basée sur la haine du Père (Europe).
C'est la seule clé non «matérialiste» de la stratégie américaine qui, pour le reste, se manifeste très brutalement non seulement dans la politique internationale et dans le contrôle des sources d'énergie, mais aussi dans le trafic de drogue, les migrations ethniques , les spéculations boursières et ainsi de suite.
Et nous ne parlons pas ici des redoutables armes du climat et de la santé pour ne pas être catalogués comme des fous obsédés du complot par des gens moins avertis.
Le jeu anglais
L'île des spéculateurs et des faiseurs de rois joue sur tous les terrains.
En particulier, elle se préoccupe - historiquement elle l’a toujours fait - de casser l'Europe et de rester présente dans l'Hearthland par le Commonwealth.
Londres est le sujet le plus subversif de tous.
D’après les aveux du Financial Times, c’est la City qui gère l'assaut de la zone euro. C’est toujours la Grande Bretagne qui insiste pour le «bouclier Otan » à l'est.
L'accélération de la crise en Ukraine a été causée aussi de la nécessité de récupérer la Pologne dans la sphère d'influence britannique, puisque elle avait basculé vers l'allemande, qui joue l’apaisement à l'est.
Le jeu allemand
Je ne vais pas parler ici du potentiel qui réside dans l'ADN de ce peuple: j'ai mes convictions et je sais que d'autres en ont de différentes; je continue d’alimenter mes espoirs.
Ce qui est sûr, cependant, c’est que les marchands et les industriels allemands ne sont pas aussi individualistes que mes compatriotes et les français.
Les relations euro-russes nous viennent d’eux et pour l'Allemagne elles sont devenues importantes et incontournables.
La politique allemande, quelle que soit la conception culturelle et éthique que l’anime, est inextricablement liée à l'économie et la vie sociale en Allemagne.
La locomotive allemande avait conduit l'Europe à un choix pro-Poutine (crise de 2008) et depuis lors, la spéculation financière est partie pour nous déstabiliser, jouant principalement à embarrasser Berlin sur lequel tous les partenaires faibles se sont mis à jurer, en ignorant leurs propres fautes et les responsabilités anglo-américaines dans le déclanchement et dans la gestion de la crise économique et sociale.
Le gouvernement allemand n'est évidemment pas un exemple, mais celui-ci n'est pas l'Allemagne tout comme Valls n'est pas la France. Nous devons avoir une perspective qui se base sur les fonctions objectives des peuples, leurs économies, leurs relations historiques. C'est alors seulement que nous pouvons réaliser que l'Europe n'a pas d'avenir, mais moins encore l’ont l'Italie, la France ou la Méditerranée, si les lignes directrices géo-économique de Berlin et éthico-politique de Budapest ne seront pas suivies et renforcées .
Mieux encore avec des contributions révolutionnaires.
Le jeu russe
La Russie fait le sien.
Ni d’Europe ni d'Asie, elle est "eurasiatique" d'une manière très particulière et pas du tout exportable.
Poutine, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, reste l'un des quatre leaders mondiaux intéressants (avec Orban, Assad et Shinzo Abe) ; il est aussi l'ancien directeur des services secrets soviétiques. Il a une culture du pouvoir, et pas seulement du pouvoir, stalinien, ou si vous voulez post-stalinien.
C'est aujourd'hui ce qu'il l'était hier.
Hier j’acceptais cela et aujourd’hui je le pourrais encore mais dans la mesure où s’arrêteraient ses récentes croisades "anti-nazis" ainsi que ses revendications de «guerre patriotique» accompagnées de propositions répressives, style loi Gayssot, contre ceux qui font du révisionnisme « pro-Axe ».
Quant à la realpolitik du Kremlin, les accords avec Israël (avec une ligne rouge établie directement avec Nethanyau), avec la Chine et - comme il vient d’être annoncé - avec l'Arabie Saoudite, ça ne me choque pas en soi. Si je mets l'accent sur ces étapes « choquantes », c’est pour agiter sous les yeux bovins de ceux qui accusent nos camarades ukrainiens d’être des serviteurs du sionisme, et leur montrer combien ils sont confus et tordus.
Ce que je conteste à Poutine aujourd'hui ce sont bien d'autres choses: à savoir que l'abandon de l’axe Paris-Berlin-Moscou, qui à vrai dire est une faute tout d’abord française, tourne dans un cynisme renouvelé qui a conduit à l'acceptation de la partition de l'Ukraine qui a poussé la bed company sur nos épaules et les nationalistes des deux côtés à être sacrifiés sans aucun soutien réel. Cela ressemble à un ajustement excessif dans la logique de Yalta, qui menace une fois de plus de diviser l'Europe en deux.
Une Yalta géo-énergétique pousserait le nord-est de notre patrie commune vers Moscou et le sud-ouest par tous les moyens vers Washington. Dans cette clé de lecture, nous pouvons aisément comprendre les mésaventures de Berlusconi et celles qui menacent aujourd’hui Erdogan.
Uni-polarisme ou multi-polarisme
Celle-ci semble être la question actuelle.
Mon impression c’est que nous avons une vision déformée de ce qui se passe.
L'uni-polarisme ne peut avoir aucune étanchéité et je crois que les Américains ne pensent pas du tout à cette hypothèse; le multi-polarisme ne déplait pas aux États-Unis : il est partie prenante dans les stratégies inhérentes aux programmes de la Commission Trilatérale.
Je ne vois vraiment rien échapper des mains des États-Unis, qui sont gagnants sur tous les étages et finalement associés partout un peu avec tout le monde.
Le multi-polarisme, si l'Europe n'existe pas en tant que civilisation et aussi comme une puissance, se révélera être une synarchie dans laquelle les différents sujets rivaux parmi eux, seront en fait subordonnés aux Américains.
La clé n'est pas là.
A mon avis ils en existent deux autres.
Une clé est la puissance basée sur l'alliance et la coopération entre l'Europe et la Russie.
A cette fin, cependant, il est nécessaire qu'il y ait avant l'Europe.
Sinon, le partage des sphères d'influence ne changera pas grand-chose, et certainement pas en mieux.
Le deuxième clé est dans l'autonomie, même dans une pulsion animée d’un esprit sur-hommiste : l’autonomie des hommes, des élites, des communautés et des peuples. Et celle-ci prime sur l'autre, car il n'y a pas de formules qui libèrent les hommes ou les peuples qui ne sont pas déjà libres pour nature.
En conclusion
La fierté ukrainienne n'est pas à marchander.
Le nationalisme européen, ou plutôt le nationalisme révolutionnaire européen est essentiel.
L'Europe doit se tourner vers l'est; et peut le faire en démarrant, à différents niveaux, de Budapest et de Berlin.
La Russie est essentielle pour l'Europe.
Mais pour une Europe juste et pas servile.
Maidan peut bien équilibrer la « Guerre patriotique » des soviets, afin que nous puissions commencer à raisonner avec les russes, fiers, la tête haute, pour notre coopération et non seulement pour sortir de l’uni-polarisme (auquel je ne crois pas vraiment), mais aussi pour que le multi-polarisme ne corresponde plus à un système de mafia à hégémonie "mondialiste ".
C’est une possibilité. Elle dépend essentiellement de nous et de notre passage mental du rôle des sujets et de cireurs de chaussures (il n'est pas de meilleur maître qui rend moins serviteur un asservi) à celui de cives et de milites.
Enfin, comme d’habitude, je repars toujours de là : « Europe. Fascisme. Révolution ».
Je suis « resté à cela» parce que j’ai refusé toutes les diversions et je suis entré ainsi dans l'avenir.
Gabriele Adinolfi
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La banque centrale russe frappe fort face aux nouvelles sanctions occidentales
La banque centrale russe a frappé fort vendredi pour éviter une nouvelle fuite des investisseurs face au durcissement des sanctions occidentales contre Moscou, avec une hausse drastique de taux qui risque de fragiliser davantage son économie.
A la surprise générale, la Banque de Russie a décidé lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire de relever son taux directeur à 8%, contre 7,5% depuis avril. Elle s’est dite prête à aller plus loin “si les risques pesant sur l’inflation persistent“.
Il s’agit de la troisième fois qu’elle resserre le robinet du crédit depuis mars, sur fond de crise dans l’est de l’Ukraine, où les forces gouvernementales affrontent des rebelles prorusses, et de sanctions occidentales croissantes.
“Les risques inflationnistes se sont renforcés“, a expliqué l’institution, citant notamment “l’aggravation des tensions géopolitiques et ses répercussions potentielles sur l’évolution du taux de change“. Cette décision vise à “créer les conditions en vue d’un recul de l’inflation à 6-6,5% d’ici à la fin de l’année“, a-t-elle précisé, contre 7,8% en juin.
La hausse des taux constitue “clairement une décision préventive pour limiter les fuites de capitaux avant de possibles nouvelles sanctions“, a commenté l’économiste Neil Shearing, de Capital Economics.
Au moment du rattachement de la Crimée à la Russie en mars et dans les semaines suivantes, les premières mesures de rétorsion et la menace de sanctions plus sévères avaient provoqué des fuites massives de capitaux de Russie (75 milliards de dollars au premier semestre), faisant plonger le rouble et la Bourse et entraînant par ricochet les prix vers le haut.
La banque centrale avait alors nettement durci sa politique monétaire pour juguler le phénomène, faisant passer son taux directeur de 5% à 7,5%. Après plusieurs semaines de panique, la situation s’était apaisée, avec l’espoir d’une désescalade.
Or, la semaine dernière, peu avant le crash du Boeing malaisien dans l’Est de l’Ukraine, de grandes entreprises russes ont été ajoutées dans la liste noire des États-Unis. Visé, le pétrolier Rosneft a assuré vendredi préparer un plan avec ses partenaires occidentaux pour en limiter les effets.
Les Européens, de leur côté, ont prévenu de futures sanctions économiques limitant notamment l’accès des banques publiques russes, qui financent en grande partie l’économie de leur pays, aux marchés financiers européens.
“La banque centrale réagit au lourd contexte politique et économique“, a commenté Ivan Tchakarov, de la banque américaine Citi. “Même si la hausse des taux d’intérêt va affecter la croissance économique, cette approche orthodoxe devrait permettre d’éviter une contagion et démontrer la détermination de la banque centrale“.
L’économie russe, en nette perte de vitesse ces dernières années, s’est contractée au premier trimestre et n’a évité la récession que de justesse au deuxième trimestre, selon les estimations du gouvernement.
La hausse des taux “est une grande surprise: elle pousse vers le haut le coût de l’endettement à un moment où l’économie est très fragile“, a souligné l’économiste Chris Weafer, de Macro Advisory.
A Moscou, les autorités espèrent pouvoir atteindre une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1% sur l’année (contre 1,3% en 2013 et 3,4% en 2012) malgré les sanctions, la production industrielle ayant bien résisté ces derniers mois.
La Banque de Russie a elle constaté “une reprise modérée” au deuxième trimestre, avec “une croissance proche de zéro après des chiffres négatifs auparavant“.
Pour autant, “la demande pour les investissements reste faible avec une faible confiance des entreprises, un accès limité aux financements à la fois sur les marchés internationaux et intérieurs, des bénéfices en recul dans le secteur réel“, a-t-elle noté. “En outre, la consommation ralentit“.
Jeudi, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé sa prévision de croissance à 0,2% pour 2014 (contre 1,3% auparavant) et 1% pour 2015 (contre 2,3%).
Même si ces chiffres apparaissent rassurants face aux récentes craintes de récession, ils étaient inimaginables avant la crise de 2008-2009, quand la Russie atteignait des croissances annuelles de plus de 7% en plein boom des cours du pétrole.
“Les sanctions déjà introduites et l’atmosphère d’incertitude ont accentué nettement la défiance des investisseurs, qui peut devenir même sans nouvelles sanctions un facteur d’isolation de la Russie“, a prévenu vendredi le quotidien Vedomosti.
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La France, nouvel homme malade de l'Europe ?
La situation économique française ne s'améliore pas selon les analystes de Oxford Economics. Compétitivité, croissance, emploi... Va-t-on rattraper la Grèce ? Par Luc Meier, Oxford Economics.
La France continue de sous-performer ses voisins en zone euro. La baisse de 1,7% de la production industrielle en mai par rapport à avril a été plus importante qu'en Italie et la plus forte baisse depuis 20 mois. L'investissement et la production de biens de consommation ont connus une baisse en mai, la production manufacturière étant quant à elle en baisse de 2,3% par rapport à Avril.
Prévisions en baisse
Dans ce contexte, nous avons révisé à la baisse nos prévisions de croissance du PIB pour la France: nous prévoyons désormais une croissance de 0,6% pour 2014 contre 0,7% initialement, et une croissance de 1,1% en 2015 contre 1,2% initialement.
En regardant dans la seconde moitié de l'année, les perspectives maussades du marché du travail avec un taux de chômage demeurant élevé et une hausse des salaires plus modeste que dans les autres pays de la zone euro, continueront de peser sur la demande intérieure. Nous ne nous attendons pas à ce que les dépenses de consommation profitent significativement de la faible inflation actuelle. En juin, l'inflation IPC s'est élevé à seulement 0,5%, en ligne avec l'inflation de la zone euro, mais à son plus bas niveau depuis Novembre 2009.
Incapacité à investir
De plus, la compétitivité extérieure de la France a continué de se dégrader depuis le début de l'année. La France affiche désormais le déficit commercial le plus élevé des grands pays de l'Eurozone. Sa part des exportations en dehors de la zone euro a diminué, ce empêche la France de bénéficier des avantages de la modeste reprise du commerce mondial. Nous prévoyons une hausse des exportations de 3% en moyenne en 2014-2015.
Pendant ce temps, les bénéfices avant impôts publiés par les entreprises françaises stagnent, en contraste avec le reste de la zone euro. Alors que les entreprises françaises affichent déjà les taux de profits les plus faibles de la zone euro, ceci va limiter encore leur capacité à investir par rapport au reste de la zone. Enfin, les grandes lignes des budgets 2015 à 2017 publiés cette semaine confirment que la consolidation fiscale restera un frein à la croissance. Nous nous attendons à une croissance des dépenses du gouvernement actuel d'environ 0,4% par an sur cette période.source : latribune.fr :: lien
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupykuZupuLIBAhDwO.shtml
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Presse puissante et odieuse
Trouvé dans Minute :
"Dans son dernier numéro, « Marianne » explique « pourquoi l’Allemagne nous gonfle » et avance parmi ces raisons sa presse «puissante et odieuse ». Je cite : « Selon Reporters sans frontières, la presse allemande est plus libre que son homologue française. Libre aussi d’écrire n’importe quoi. » C’est en effet une différence avec la presse française, qui écrit n’importe quoi et qui n’est même pas libre."
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600 immigrants ont encore débarqué sur les côtes italiennes
Un navire, transportant près de 600 personnes, majoritairement des Syriens selon les autorités maltaises, avait été repéré samedi dans les eaux entre la Libye et Malte par un cargo danois croisant à environ 80 milles (148 km) au large de Lampedusa. Les militaires maltais immédiatement alertés ont demandé l’assistance des garde-côtes italiens pour les aider à secourir les demandeurs d’asile à bord du bateau en bois de 25 mètres. Les 566 survivants, dont les parents de l’enfant mort, sont arrivés dans le port italien de Messina à bord du cargo danois qui leur avait porté assistance. Malgré tout, trente d’entre eux sont morts. Selon les autorités militaires maltaises, les migrants « ont pu être piétinés » au cours d’une bousculade à bord du bateau au moment du sauvetage tandis que les secours italiens estiment qu’ils auraient été victimes des gaz d’échappement toxiques de leur embarcation.
Les arrivées d’embarcations de migrants ont fortement augmenté ces dernières semaines en raison des conditions météorologiques estivales favorables et de l’absence de contrôle des flux migratoires depuis la Libye. Des centaines de migrants sont interceptés quotidiennement par les autorités italiennes. Près de 80.000 auraient déjà accosté en Italie cette année et leur nombre devrait largement dépasser cette année le record de 63.000 établi en 2011 au plus fort du « Printemps arabe ». La plupart des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe par la mer à tout prix viennent d’Erythrée, de Somalie et de Syrie mais aussi d’Asie et d’Afrique sub-saharienne.
http://medias-presse.info/600-immigrants-ont-encore-debarque-sur-les-cotes-italiennes/13153
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Pourquoi la construction européenne génère-t-elle des sceptiques ?
Alors même que l’Union européenne semble avoir définitivement pris le pas sur la souveraineté des États, les oppositions nationales ne faiblissent pas pour autant. Au cours de ce reportage de reinformation.tv, 4 députés « eurosceptiques » issus de 4 pays différents (Angleterre, France, Belgique, Italie) prennent la parole :
- Jill Seymour (UKIP) est anglaise et député européen depuis cette année.
- Gerolf Annemans est Belge et président du Vlaams Belang. Cette année il a été élu député européen pour la première fois.
- Mario Borghezio est député européen depuis 2004 et membre de la Ligue du Nord, en Italie.
- Bruno Gollnisch (FN) est français et député européen depuis 25 ans.