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géopolitique - Page 420

  • Trump piétine l’accord sur le nucléaire iranien - Journal du Mercredi 09 Mai 2018

  • Bruit de bottes, encore et toujours…

    durer.pngEmmanuel Macron espérait bien faire changer d’avis son homologue américain, peine perdue : Donald Trump a annoncé hier  «que les Etats-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien » et de lourdes sanctions contre Téhéran. Le  Plan d’action global commun, pour lequel Barack Obama avait beaucoup œuvré, avait été signé en juillet 2015 entre l’Iran d’un côté, et la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne de  l’autre. Il stipulait que  le gouvernement iranien s’engageait à réduire son enrichissement d’uranium et à limiter son programme nucléaire.  Les contrôles effectués sur place par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)  indiquent que Téhéran respecte les termes de cet accord. Le président américain l’avait dit au cours de se campagne  présidentielle et n’a cessé de le répéter depuis, il estime, comme le Premier ministre Benjamin Netanhayu a tenté d’en apporter la preuve sans convaincre les spécialistes, que l’Iran réchauffe en son sein l’arme atomique et développerait un programme de missiles balistiques qui menaceraient directement Israël et l’Arabie saoudite. Ou à tout le moins, l’arme nucléaire étant une arme de non - emploi, de dissuasion, Téhéran n’aurait pas renoncé à sanctuariser son territoire  en se dotant d’un arsenal-assurance-vie de ce type.

    En dehors de l’allié israélien - une annonce  «historique» et «courageuse» a déclaré Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu -  et des amis  saoudiens – « le royaume soutient et salue les démarches annoncées par le président américain en vue d’un retrait de l’accord nucléaire », ont déclaré   les autorités saoudiennes-, cette décision du président des Etats-Unis a été très sévèrement jugée.  La France,  la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont  déclaré dans un  communiqué commun qu’ils entendaient poursuivre  «la mise en oeuvre de l’accord (sur le nucléaire iranien)  avec les autres parties qui resteront engagées», en phase avec  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « profondément préoccupé par l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord et de la reprise de sanctions américaines». Il  a demandé aux  signataires de l’accord de 2015 de «respecter pleinement leurs engagements ».

    Sans surprise,  le ministère russe des Affaires étrangères a réagi:  «Nous sommes profondément déçus par la décision du président américain de sortir unilatéralement (de l’accord et de) rétablir les sanctions américaines envers l’Iran. » « Nous sommes extrêmement inquiets que les Etats-Unis agissent contre l’avis de la plupart des Etats (…) en violant grossièrement les normes du droit international. »

    Damas et Ankara ont jugé eux aussi que ce retrait américain fragilisait  la cause de la paix. De son côté, rapporte RT,   le président iranien Hassan Rohani a déclaré  « que l’Iran avait toujours respecté ses engagements dans le cadre de l’accord, sous la supervision de l’AIEA : Nous disons et répétons depuis quarante ans (…) que l’Iran respecte ses engagements et que les Etats-Unis ne respectent jamais leurs engagements. L’histoire de ces quarante dernières années et même avant montre que les Etats-Unis ont toujours eu un comportement hostile à l’égard de l’Iran et des autres peuples de la région».« Il a par ailleurs affirmé que son pays resterait pour l’instant dans l’accord, sans les Etats-Unis, afin de laisser le temps à de nouvelles discussions avec les pays européens, la Chine et la RussieSi à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération (de ces pays), que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste (…)  l‘accord sera maintenu (…). »

    Bruno Gollnisch l’a  rappelé   et nous nous  en étions fait l’écho il y a tout juste un an, c’est «l’Europe qui a vendu cette technologie nucléaire à l’Iran » et si  « la communauté internationale doit être vigilante,  son désir de ne pas voir s’étendre les capacités nucléaires dans le monde, devrait pour le moins s’accompagner d’une réduction des armements nucléaires des pays qui en disposent. Mais il y a des principes qu’on ne peut pas transgresser,  l’indépendance des pays membres des Nations Unies en est un. Au nom de quels principes justement peut-on interdire à certains Etats de faire des recherches nucléaires, même en les supposant à vocation militaire, alors qu’on n’interdit pas à d’autres de les faire ? C’est le cas d’autres nations asiatiques  que l’Iran comme Israël, l’Inde, le Pakistan ou la Chine… »

    Nous le notions aussi en octobre 2011, peut-on pareillement reprocher à Téhéran  d’utiliser les moyens que la science met à sa disposition  pour éventuellement pallier à ces besoins,  pour rester « dans le coup » de la science mondiale ?  On sait que le nucléaire est un des leviers de la recherche scientifique dans le monde. Pourquoi ce grand pays scientifique, historique  serait, lui, condamné à ne pas pouvoir accéder à cette recherche ? Il y a peut être aussi dans le sentiment de l’hostilité musulmane à l’égard de l’Occident,  ce sentiment de frustration d’être   mis en état de subordination dans  un  certain nombre de domaine.

    Ce qui est certain, c’est que la  déclaration de Donald Trump  coïncide avec létat d’alerte élevé des forces armées israéliennes qui occupent le plateau du Golan appartenant à la Syrie  et qui disent avoir relevé des « activités inhabituelles » iraniennes sur le territoire syrien.  Mardi, de nouveaux tirs de missiles israéliens ont visé,  près de Damas, un dépôt d’arme appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens qui combattent aux côtés de la République arabe syrienne contre les  milices islamistes.  Une  unité distincte de l’armée régulière iranienne qui entend défendre partout où elles sont menacées les populations chiites et dont les membres obéissent au Guide Khamenei,  dont le poids politique est aussi important que celui du président Rohani. Une nervosité (agressivité) du gouvernement de M Netanyahu renforcée encore ce début de semaine par le résultat des élections législatives au Liban, pays particulièrement cher au cœur des Français (et de l’opposition nationale);  scrutin entaché d’ailleurs  par une forte abstention (un électeur sur deux) alors même que pour la première fois les Libanais vivant à l’étranger étaient autorisés à voter.

    France 24 l’indique, « le Hezbollah et ses alliés ont conforté leur influence sur la scène politique libanaise (…) , le Hezbollah et l’autre parti chiite Amal, présidé par le président du Parlement Nabih Berri, ont remporté la quasi-totalité des 27 sièges réservés à leur communauté, selon le système politique confessionnel libanais, grâce à la mobilisation et à la discipline de vote de leurs partisans respectifs (…).  Des figures pro-syriennes font également leur entrée au Parlement. Avec l’ensemble de ses alliés, en premier lieu Amal, le Hezbollah dispose déjà d’une minorité de blocage au Parlement et devrait pouvoir se forger plus facilement une majorité dans les jours à venir.»

    Du côté chrétien  nous retrouvons comme les années précédentes des personnalités, des partis qui ont apporté officiellement leur soutien à la structure politico-militaire chiite Hezbollah dirigée par Hassan Nasrallah et d’autres formations maronites  qui  y sont résolument  hostiles. France 24 souligne que  « le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun, reste le parti le plus fourni en députés issu de cette communauté  (…),  allié à la fois au Hezbollah chiite et au Courant du Futur du Premier ministre sunnite Saad Hariri » -grand perdant de ce scrutin, son parti  a perdu un tiers de ses sièges au sein du Parlement. «  Le président libanais pourra jouer les arbitres (…).L’autre parti chrétien des Forces libanaises (FL), dirigé par l’ancien chef de la milice éponyme  Samir Geagea – proche ami  de notre camarade Thibaut de La Tocnaye, membre du Bureau Politique du FN, NDLR -  farouchement anti-Hezbollah et rival du CPL, a pratiquement doublé le nombre de ses députés, qui passent de 8 à 15. Les FL ont notamment remporté un siège dans le bastion électoral du Hezbollah dans la circonscription de Baalbek-Hermel.»

    Sur le site droitier et pro-israélien dreuz info,  a été publié peu avant ce scrutin un article (logiquement)  très hostile au Hezbollah. Il   reprend  les analyses du Washington Institute for Near East Policy(WINEP),  un cercle de réflexion proche de l’extrême droite israélienne,   fondé par  des proches du groupe de pression   pro-israélien aux États-Unis, l’Aipac. « Bien qu’il soit trop tard pour empêcher la victoire définitive du Hezbollah aux élections législatives, indique l’analyse du WINEP,  la communauté internationale aura, elle, néanmoins, le temps, après ces élections, pour entreprendre des mesures susceptibles de restreindre les activités de ce mouvement (…). Il ne faudrait pas baisser la pression sur le Hezbollah pour la seule raison qu’il a obtenu la majorité au sein du Parlement libanais.»

    Une pression, idéalement, qui doit aussi être maintenue sur les faucons qui, après avoir déclenché le chaos sanglant (et mal contrôlé)  que l’on sait  en Syrie ces dernières années, souhaite entrer en  conflit  armé  avec Téhéran et partant,  avec l’ensemble de  l’arc chiite. Une  guerre dont les conséquences pourraient être proprement  apocalyptiques  du fait des réactions en chaîne qu’elle induirait.

    https://gollnisch.com/2018/05/09/bruit-de-bottes-encore-et-toujours/

  • La guerre entre la Russie et Israël en Syrie a été évitée de justesse grâce à cette simple technologie

    Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a confié à Sputnik que l’établissement d’une ligne directe entre les militaires israéliens et leurs homologues russes en Syrie servait à éviter les affrontements non souhaités lors des opérations dans ce pays.

    Dans une interview accordée à Sputnik Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a raconté que la ligne directe établie entre les militaires israéliens et russes depuis près de trois ans avait dès le début permis d’éviter un grave incident quand un avion des forces aérospatiales russes avait failli entrer dans l’espace aérien de l’État hébreu.

    «Elle (la ligne directe, ndlr) sauve des vies parce qu’elle permet d’éviter les malentendus. Au début de la présence russe, il y a eu une situation dans laquelle un pilote russe était à deux doigts de franchir notre frontière dans le Golan. L’avion aurait été abattu s’il avait été syrien. Mais nous avons compris que c’était un avion russe et nous avons recouru à la ligne directe pour contacter Hmeimim (une base militaire russe en Syrie, ndlr): « Votre avion va pénétrer dans notre espace aérien. Faites attention! »», a raconté M.Yaalon, un des créateurs de cette ligne directe à l’automne 2015. 

    «Le problème a été réglé en un clin d’œil. Si un avion syrien avait été à sa place, il aurait été évidemment abattu», a-t-il ajouté.

    Environ un an avant et dans des circonstances similaires, les militaires israéliens avaient abattu un bombardier syrien Su-24 au-dessus de la zone du Golan sous leur contrôle.

    Une ligne directe entre la base de Hmeimim et le centre de commandement de l’armée israélienne à Tel Aviv a été établie aussitôt après le déploiement en Syrie du groupe aérien russe. Les deux parties sont très satisfaites de l’efficacité de ce «mécanisme de « déconfliction »» et sont intéressées par son fonctionnement continu. 

    https://fr.sputniknews.com/international/201805051036228836-syrie-ligne-directe-israel-russie/

  • Israël fait pression pour que Trump dénonce l'accord sur le nucléaire iranien

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    D'Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    "C’est le grand feuilleton que Donald Trump savoure depuis longtemps. Déjà, pendant sa campagne électorale, le futur président n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer cet accord, « le pire » que l’Amérique ait signé. Il est vrai qu’avec lui, le pire est souvent atteint. Depuis son élection, le discours a certes connu des variations, mais la tendance générale est à la dénonciation et donc au retrait américain de ce traité qui fut signé par les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne et l’Iran.

    Appelé JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), il avait été très complexe à mettre en œuvre. La France y était opposée malgré les pressions des milieux d’affaires qui rêvaient de s’implanter en Iran. Laurent Fabius, fit tout pour faire capoter les négociations. Israël également. Mais l’habileté de Lavrov, la détermination d’Obama et les concessions iraniennes aboutirent à une signature en juillet 2015.

    Les fréquentes envolées de Trump sur le sujet laissaient penser que l’affaire était entendue et que le retrait américain était certain, comme pour le traité sur le climat. Mais la détermination européenne (on croit rêver en accolant ces mots) a fini par peser sur l’obstination de Trump. La France et l’Allemagne lui ont rappelé qu’un accord, même imparfait, était préférable à l’absence d’accord. Macron a donc proposé de le renégocier pour y inclure des discussions sur les missiles balistiques et sur la présence iranienne en Syrie.

    Les Russes ont doctement rappelé que l’accord était signé et qu’il n’y avait pas de raisons de revenir dessus. Quant aux Iraniens, furieux, ils déclarent qu’aucune nouvelle négociation n’aura lieu. Mais, en réalité, ils sont très inquiets et voient s’éloigner les levées définitives des sanctions qui empêchent le décollage économique du pays.

    Israël, est à nouveau entré en scène. Tout en rappelant, comme d’habitude, que sa sécurité était en jeu, Benjamin Netanyahu a affirmé que l’Iran violait l’accord de 2015 et qu’il avait des preuves. Mais, comme pour l’attaque chimique en Syrie, on les attend toujours. Personne ne l’a cru, et son mensonge a été finalement contre-productif.

    C’est le 12 mai que Trump annoncera sa décision. En attendant, il jubile : « Personne ne sait ce que je vais faire le 12 mai. Je pense que nous aurons une super occasion de faire un bien plus gros accord, peut-être. » Voilà qui n’est pas limpide, mais rappelons-nous que Trump a ses propres règles du jeu. En attendant le 12 mai, l’Iran ne se fait guère d’illusions et le Président Rohani s’est permis une sortie étonnante. A la télévision iranienne, il a ainsi interpellé Trump: « Vous n’avez aucune expérience en matière de traités internationaux. Comment un marchand, un constructeur de tours, peut-il émettre des jugements sur les affaires internationales ? ». Espérons que la raison l’emportera chez Trump et que l’on évitera le saut vers l’inconnu."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les « migrations climatiques », armée de réserve de l’idéologie immigrationniste

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    Par André Posokhow, consultant ♦ En 2014 s’est tenu un colloque de l’Institut de Géopolitique des Populations sur l’immigration humanitaire au cours duquel un éclairage avait été jeté par Polémia sur une nouvelle forme de transfert de populations : les migrants ou réfugiés que l’on qualifie d’environnementaux, écologiques ou climatiques.
    Ce type de migrants constitue-t-il-il la conséquence d’un supposé accroissement des catastrophes écologiques ou naturelles ou est-il tout simplement le résultat d’une explosion démographique incontrôlée dans de nombreux pays, surtout africains ?
    En tout cas les immigrationnistes de tout poil et notamment les institutions internationales comme l’Organisation Internationale pour les Migrations, la Banque Mondiale et le secrétaire général de l’ONU, prédisent d’une manière insistante un raz-de-marée humain qui se compterait en dizaines, voire en centaines de millions de personnes et qu’ils qualifient d’inévitable, nécessaire et fortement souhaitable pour nous.
    Il s’agit d’une menace gravissime qui s’appuie sur les bons sentiments et la repentance des Occidentaux.

    Une menace annoncée comme planétaire

    Le concept

    L’Organisation internationale des migrations (OIM) retient la définition suivante des migrants climatiques :

    « On appelle migrants environnementaux les personnes ou groupes de personnes qui, essentiellement pour des raisons liées à un changement environnemental soudain ou progressif influant négativement sur leur vie ou leurs conditions de vie, sont contraintes de quitter leur foyer ou le quittent de leur propre initiative, temporairement ou définitivement, et qui, de ce fait, se déplacent à l’intérieur de leur pays ou en sortent. »

    Les causes premières

    L’OIM évoque un changement environnemental soudain. Il est vrai que notre époque semble connaitre  un accroissement  des catastrophes écologiques, que celles-ci soient soudaines et brutales ou prennent la forme d’une dégradation lente de l’environnement : inondations, désertification, érosion, tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz de marée, sécheresses, cyclones.

    L’instrumentalisation et la grande menace du réchauffement climatique

    La question des migrants ou réfugiés environnementaux prend de l’ampleur du fait des préoccupations nées du réchauffement climatique. Le GIEC considère que les catastrophes écologiques liées au « global warming » : fonte des glaciers, désertification, montée du niveau des mers, cyclones, inondations, etc devraient se multiplier dans le futur et menacer en priorité les pays du sud. Beaucoup  de voix s’élèvent pour déclarer qu’il est urgent de réagir.

    Des chiffres impressionnants

    En 2002 la Revue européenne des migrations internationales estime  que si le niveau des mers s’élevait d’un mètre, ce serait 300 millions de personnes qui seraient affectées. Des iles comme les Maldives ou des zones deltaïques comme le Bangladesh seraient rayés de la carte.

    Il a été estimé en 2002 (Sciences humaines – les migrations internationales) que d’ici 2050 ce serait de 200 millions à 1 milliard de réfugiés environnementaux qui pourraient être contraints de migrer. Ce milliard semble évidemment excessif. Il n’en demeure pas moins que la flot humain qui déferlerait est annoncé, avec quelque complaisance d’ailleurs, comme immense.

    Gardons notre calme

    Tout d’abord, dans la mesure où le GIEC est cité, l’intention politique de la problématique apparaît clairement. Si le réchauffement climatique bénéficie d’un consensus général il est tout de même contesté dans ses causes et même dans sa réalité actuelle et il n’est pas assuré qu’il soit inéluctable. Il sert surtout à donner mauvaise conscience aux pays occidentaux et à imposer à leurs citoyens des obligations morales de taille planétaire au détriment de leurs intérêts nationaux ou continentaux.

    Les catastrophes climatiques ou sismiques ont toujours existé  mais l’explosion et  la densification démographiques mondiales, notamment celles de l’Afrique, dramatisent considérablement leurs conséquences. Quand on pense qu’un pays dénué de ressources comme le Niger a vu sa population passer de 3 millions d’habitants en 1960 à 20 millions en 2016, il est loisible de s’interroger sur les causes réelles des migrations climatiques et à qui incombent les véritables responsabilités.

    Nombre d’experts soulignent que la relation entre migration et environnement est complexe et critiquent la notion même de réfugié environnemental. En effet, les causes des migrations demeurent multiples et complexes et obligent à tenir compte de l’ensemble des causes et des déterminants des migrations internationales. C’est probablement à cette réflexion qu’il faut associer l’adverbe « essentiellement » de la définition de l’OIM.

    En réalité on peut conjecturer aisément que la question climatique pourrait servir de paravent à de nouvelles migrations de type économique, désireuses de profiter des pompes aspirantes que nous mettons stupidement à leur disposition, et à un nouvel et immense couloir de la submersion migratoire de l’Occident.

    Le prophète : Philipulus Gemenne

    Qui est François Gemenne ?

    François Gemenne (né à Liège en 1980) est professeur à l’Université de Liège. Il est chercheur et professeur à Sciences Po. Spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement et des questions migratoires, il s’est fait une spécialité des migrations climatiques et se confectionne un avenir personnel radieux grâce à un grand sens de la communication qui le conduit à annoncer l’apocalypse de la submersion migratoire pour demain du fait du « global warming ».

    Que propose-t-il ?

    La question du statut juridique international des migrants climatiques

    Réfugiés, déplacés, migrants, il persiste un flou autour de la définition même des déplacés climatiques transnationaux ce qui explique qu’il  n’existe pas de statut juridique international qui leur ait été attribué. Mais la question est posée et suscite des dissentiments.

    Pour l’OIM, cette catégorisation a son importance. « Savoir s’il faut qualifier les personnes déplacées par les changements du climat de “réfugiés climatiques” ou de “migrants climatiques” n’est pas seulement affaire de sémantique » explique-t-elle. « Selon que l’on acceptera l’une ou l’autre définition, les implications au regard du droit international se traduiront par des obligations bien réelles pour la communauté internationale. »

    En revanche, « la création d’un statut spécifique ne saurait être considérée comme la ‘solution miracle’ », prévient Gemenne dans l’Humanité.fr en 2016. Le chercheur plaide pour une approche globale des flux migratoires sans catégoriser les réfugiés. On voit bien où il veut en venir. Une telle approche globale ferait sauter bien des obstacles  et ouvrirait toutes grandes les portes à un tsunami migratoire, tout un chacun pouvant se plaindre du temps qu’il fait.

    L’appel à la gouvernance mondiale des migrations

    Selon Gemenne, s’exprimant en 2011, il faut voir encore plus loin : « Il faut déjà réfléchir à un scénario de fort réchauffement, qui impliquerait une nouvelle distribution des populations à la surface du globe. Certaines zones ne seront plus vivables, et leurs habitants devront migrer. Il vaudrait mieux y penseraujourd’hui, plutôt qu’avoir à décider dans l’urgence.
    Pour le moment, les Etats gèrent ce problème d’une manière uniquement réactive, seulement après une catastrophe naturelle. Ils fonctionnent sur une base irrationnelle, gouvernée par la peur. Les réfugiés climatiques sont toujours perçus par les Etats comme des bombes à retardement. Les migrations doivent donc devenir un enjeu de coopération internationale : les pays développés doivent reconnaître leur responsabilité et financer les stratégies d’adaptation au changement climatique des pays en développement. Un premier pas a été esquissé avec le sommet de Cancun : les politiques migratoires seront financées par le Fonds vert pour le climat. Mais il restera encore à mettre en place un régime de gouvernance globale des migrations, sous l’égide des organisations internationales. »

    Où en sommes-nous au plan politique et international ?

    L’étude de la Banque mondiale

    Selon une étude de la Banque mondiale (BM) publiée en mars 2018, le changement climatique pousserait, d’ici 2050, 143 millions de personnes à migrer en Afrique subsaharienne, en Asie du sud et en Amérique latine aussi bien sous une forme interne qu’internationale.

    Pour la BM, la crise est évitable : selon le rapport, les pays pourraient réduire de 80 % le nombre de personnes qui seront contraintes de migrer à cause du changement climatique en améliorant les politiques publiques dans trois principaux champs d’action :

    – Réduire sans tarder les émissions de gaz à effet de serre ;

    – Intégrer la migration climatique dans la planification du développement ;

    – Investir maintenant pour améliorer les connaissances sur les migrations climatiques locales.

    En résumé, des propositions prudentes et technocratiques.

    L’ONU : un point de vue modéré

    Certes, en 2011, l’ONU a semblé appeler à la reconnaissance d’un statut juridique pour les réfugiés environnementaux. Gutteres, le secrétaire général de l’ONU, évoque souvent dans ses discours les migrations climatiques comme il le fit en janvier 2018.

    Il semble que le point de vue affiché de l’ONU est aujourd’hui officiellement plus réservé sur la question d’un statut juridique international et qu’elle privilégie une approche régionale plutôt que mondiale sur la question des réfugiés climatiques.

    Le point de vue activiste de l’Organisation Mondiale Pour les Migrations (OIM)

    En revanche, l’OIM a une vision clairement plus activiste que sa maison-mère, l’ONU, et s’implique nettement dans le thème des migrations climatiques en faveur de leur intégration dans la gestion générale des migrations.

    C’est ce qui ressort clairement des publications régulières de l’OIM et plus particulièrement de celle de 2018 : « OIM’s engagement in Migration Environment and Climate Change ».

    Ces prises de position sont à rapprocher de celles de l’OIM en faveur d’un droit international et d’une gouvernance mondiale des migrations dans le cadre du futur pacte mondial.

    Et en France ?

    Pour l’ONG immigrationniste France Terre d’Asile, le changement climatique n’est pas admis, en France, comme un argument recevable pour une demande d’asile en tant que tel, mais il peut être pris en compte et ajouté au dossier dans certains cas. C’est le bout du pied dans la porte.

    Selon Libération, plusieurs députés travaillent autour de Matthieu Orphelin sur les migrations climatiques dans le cadre du projet de Loi Asile et Immigration. Ils pourraient déposer un amendement pour proposer de « préparer une stratégie nationale et européenne » sur cette question. A priori, cet amendement ne devrait guère avoir de succès mais le débat aura été officialisé dans notre pays.

    Conclusion

    Comme nous l’avons souligné dans notre dernier article, les migrations climatiques constituent l’armée de réserve de l’idéologie immigrationniste destinée à submerger les obstacles qui subsistent face à son utopie destructrice de notre civilisation.

    Dans l’état actuel des choses, le péril dans toute son ampleur ne semble pas immédiat. Il serait cependant étonnant que le Pacte mondial pour les migrations n’aborde pas cette question dans les quelques mois à venir sous la forme atténuée ou biaisée de dispositions visant le statut juridique des migrants environnementaux et d’une gestion supranationale des migrations.

    En effet s’impose de plus en plus un courant de pensée important en faveur d’une gouvernance mondiale des migrations et qui vise, à terme, à superposer une autorité planétaire aux pouvoirs publics nationaux, thème qui est celui de l’ouvrage de Bertrand Badie : « Pour un autre regard sur les migrations. Construire une gouvernance mondiale ».

    André Posokhow 07/05/2018

    Crédit photo : Chancellerie de l’Equateur [CC BY-SA 2.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/les-migrations-climatiques-armee-de-reserve-de-lideologie-immigrationniste/

  • Un oxymore très étatsunien

    3070473215.jpgGeorges Feltin-Tracol

    L’oxymore (ou oxymoron) est un procédé rhétorique qui consiste à réunir deux mots incompatibles ou contradictoires. L’entretien que donne James Comey à l’édition du 18 avril 2018 du Monde en est un nouvel exemple.

    Venant de publier ses mémoires et sautant du plateau télé au studio de radio, l’ancien directeur du FBI limogé en mai 2017 par Donald Trump ne se prive pas de dire tout le mal qu’il pense du 45e président des États-Unis. Mais ses critiques sont typiquement étatsuniennes puisqu’elles se fondent sur un socle moral qu’il trouve incontestable et dont les plus tarés de ses compatriotes rêvent de répandre sur la terre entière.

    Si James Comey s’attaque à Trump, « ce n’est pas un jugement politique » prévient-il, hypocrite, au Monde. Les réductions fiscales massives offertes aux plus riches, les frappes débiles contre Damas, les rodomontades agressives envers la Russie et la Chine ne comptent pas pour cet ancien procureur qui, pour se faire élire, s’est sûrement couché devant de nombreux lobbies. Pour Comey, « Trump est inapte à être président sur des fondements moraux », car sa présidence menacerait les fameuses « valeurs étatsuniennes », à savoir l’État de droit et, ne rions pas, la vérité ! Quand on sait que le FBI, cette véritable Stasi d’outre-Atlantique, manipule régulièrement les faits (pensons à la tuerie de Waco en 1993), Comey joue ici au comique involontaire grotesque.

    Estimer qu’un être immoral (ou amoral) ne devrait pas diriger un État relève d’une naïveté qui frôle la candeur. James Comey semble tout ignorer de Nicolas Machiavel (il le pense probablement chef d’un clan mafieux italien…) et ne saurait comprendre ni la métaphore du « Lion » et du « Renard », ni la spécificité du politique.

    Suivre des injonctions morales en politique revient à confondre le politique et la morale. Une politique morale signifie en réalité la neutralisation du politique au profit d’une soi-disant société civile soumise aux groupes de pression et d’influence variés. Pur produit du droit yankee hégémonique et totalitaire, James Comey aimerait sûrement installer Mickey à la Maison Blanche. Ses remarques minables démontrent surtout qu’il n’est qu’un pitoyable Bisounours.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°76, diffusée sur Radio-Libertés, le 4 mai 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • DE L’EUROPE FÉDÉRALE AU GOUVERNEMENT MONDIAL (Jean Goychman)

    Emmanuel Macron ne nous dit pas tout. Il borne volontairement l’horizon de ces discours à celui de l’Union Européenne. C’est dans la logique des choses. L’Europe s’est construite depuis le départ sur du « non-dit ». On nous a vendu le produit sans nous dire à quoi, dans la réalité, il allait servir. C’est ce manque de transparence qui est un des facteurs principaux de la désaffection des peuples envers cette entité qui leur inspire une certaine méfiance. À la longue, elle se transforme en défiance. Bien sûr, c’était difficile de dire de-but-en-blanc que la construction européenne visait à la création d’une Europe intégrée dans laquelle les peuples allaient perdre leur souveraineté et voir disparaître les États-Nation qu’ils avaient souvent mis plusieurs siècles à construire.

    La destination doit rester secrète

    Ne pouvant affronter, il a fallu « contourner ». C’est ce qui explique les différentes phases du discours de propagande dans lequel les arguments se sont succédé au fil du temps. Néanmoins, le petit peuple a fini par s’apercevoir que quelque chose ne « tournait pas rond » dans cette mécanique qu’on voulait leur imposer par petites touches successives. Car l’ambiguïté s’était généralisée comme mode de communication. Bref, on nous faisait de la réclame pour l’Europe sans nous dire à quoi elle allait servir. La conclusion est toujours la même : quelle que soit la raison invoquée, nous devons nous unir. Pris indépendamment, nous sommes trop petits, nous ne comptons pas, seule la masse compte…

    Si on n’est pas « pour », on est « contre »

    Et ce discours est le même depuis plus de quarante ans. Vous remarquerez que personne ne s’aventure dans le fédéralisme où l’intégration, termes considérés non-politiquement-corrects en ce sens évident que les peuples risqueraient de comprendre. On nous dit simplement « il faut plus d’Europe », ce qui ne veut strictement rien dire. Et pour cause ! Cela laisse une porte ouverte à des interprétations différentes, voire divergentes… Encore la technique du contournement !

    Plus vicieux encore est le manichéisme des partisans de l’Europe fédérale. Si vous n’êtes pas pour l’Europe (la leur) vous êtes donc contre l’Europe.

    C’est de la manipulation mentale.

    « L’Europe des Nations » : tabou

    Tout le monde sait, au moins depuis de Gaulle : il existe deux façons totalement différentes de construire l’Europe (tout comme il existe toujours plusieurs façons de s’associer pour réaliser un projet).

    Les différents pays constituant l’Union Européenne sont tous des « États-Nation ». À la base, il y a unpeuple avec un territoire et un système qui s’appelle l’État chargé d’administrer les gens à l’intérieur de ce territoire. C’est par la volonté de ce peuple souverain qu’est né cet État, du moins dans la plupart des cas.

    La première question à laquelle les peuples européens auraient dû répondre est : « voulez-vous, dans le cadre d’une Union avec vos voisins européens, conserver votre souveraineté ou bien préférez-vous un État supranational qui exercerait une partie de cette souveraineté à votre place ? »

    N’éclairons que ce qui doit être vu

    Or, cela ne doit rien au hasard.

    L’Europe devait être construite d’une façon telle que, le moment venu, son extension puisse se faire sans limite aucune. Une Europe « confédérale », dans laquelle chaque État (et surtout chaque Peuple) aurait conservé sa souveraineté, aurait condamné le projet que les banquiers internationaux avaient la ferme intention d’imposer depuis des décennies. De Gaulle, dans une conférence de presse de 1962, émettait l’hypothèse que le « fédérateur » du projet de l’« Europe intégrée et supranationale » ne soit pas lui-même européen…

    Lire la suite sur Minurne Résistance

  • Le Samedi Politique avec Alain Juillet (ex-DGSE) : Guerre économique : Qui a désarmé la France ?

  • Des églises en Arabie Saoudite ?

    6a00d83451619c69e20224e0378ecd200d-800wi.jpgC'est ce qu'on lit ici et  :

    "Pour la première fois de son histoire, l’Arabie Saoudite a signé un accord de coopération avec le Vatican pour construire des églises pour les citoyens chrétiens résidant dans le royaume.

    L'accord, qui vise à inciter à la tolérance religieuse prévoit également la création d'un comité mixte de coordination composé de deux représentants des deux parties pour organiser les prochaines réunions. Le comité devrait avoir lieu une fois tous les deux ans et ses réunions seront alternées entre Rome et une ville choisie par la Ligue islamique mondiale, selon la presse saoudienne.

    Cet accord a été signé par le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, Cheikh Mohammed Ben Abdel Karim Al-Issa et le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux au Vatican et le cardinal français de l'Église catholique Jean-Louis Tauran. Il a été conclu lors de la visite effectuée par le cardinal Tauran à Riyad du 13 au 20 avril."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’armée de l’air russe attaque les djihadistes le long de la frontière turque

    Sans relâche, l’aviation russe traque les terroristes 

    By Leith Aboufadel

    BEYROUTH, LIBAN, 19h40 – Les forces aérospatiales russes ont repris leurs frappes aériennes sur le district de Jisr Al-Shughour, ce soir, en frappant plusieurs zones contrôlées par les djihadistes étrangers du Parti islamique du Turkestan TIP.

    Selon un rapport militaire de Lattaquié, les forces aérospatiales russes ont ciblé spécifiquement les bases du Parti islamique du Turkestan dans la campagne de Jisr Al-Shughour.

    Parmi les localités visées par les frappes aériennes des Forces aérospatiales russes se trouvaient les villes de Jisr Al-Shughour, d’Al-Shughur, d’Al-Ghassaniyeh, de Halouz et d’Ishtabraq.

    Dans le même temps, cinq combattants de la TIP auraient été blessés vendredi soir lorsque leurs véhicules auraient été percutés par un engin explosif improvisé placé le long de la route menant à Tal Dahab, au nord de Jisr Al-Shughour.

    La raison de l’augmentation de l’activité aérienne dans cette zone par les forces aérospatiales russes est due à la prochaine offensive de l’armée syrienne qui devrait avoir lieu après avoir terminé leur tâche dans le nord de Homs.

    almasdarnews.com

    Cette après-midi, les Forces aérospatiales russes ont poursuivi leurs bombardements intensifs sur le nord de Hama, ciblant plusieurs zones contrôlées par Jaysh Al-Izza, à l’intérieur de leurs bastions d’Al-Lataminah et de Kafr Zita.

    https://infosdanyfr.wordpress.com/2018/05/05/larmee-de-lair-russe-attaque-les-djihadistes-le-long-de-la-frontiere-turque/