Par Gérard Leclerc
Pourquoi si peu d’échos chez nous sur ce qui se passe au Burkina Faso, avec des massacres à répétition, où plusieurs centaines de chrétiens sont tués par des groupes de djihadistes qui manœuvrent dans le pays sans qu’une riposte armée sérieuse leur soit opposée ? J’avoue qu’à chaque fois que j’apprends la nouvelle d’un attentat contre ces populations civiles désarmées, j’en suis vivement touché. J’ai habité un an dans ce pays, durant un service militaire au titre de la coopération. Instituteur en classe de CE2, j’ai eu jusqu’à soixante élèves dont j’ai gardé le meilleur souvenir. Durant cette période qui a suivi les indépendances des années 1960, la paix régnait, y compris entre les diverses communautés religieuses. Je ne me rappelle d’aucun accrochage sérieux entre la majorité catholique et la minorité musulmane du gros village où je résidais. J’avais d’ailleurs plusieurs musulmans dans ma classe. Ils n’étaient pas distincts des autres et ne subissaient aucune avanie de leur part.