Analyse d'Antoine de Lacoste :
Les deux dernières nominations de Donald Trump à la Maison Blanche rappellent les pires heures de l’ère Bush et de la criminelle invasion de l’Irak.
La promotion de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale est à cet égard particulièrement symbolique. Il avait en effet milité, avec ses amis du courant néoconservateur, pour cette « invasion préventive ». Il était alors membre important du département d’Etat, l’équivalent de notre ministère des Affaires étrangères. Très proche du vice-président Cheney, chef de file de ces faucons qui parviendront à convaincre l’opinion américaine que l’Irak disposait d’armes de destructions massives.
Cette nomination est tout à fait surprenante car le candidat Trump, n’avait pas eu de mots assez durs contre la destruction de l’Irak : « La pire des pires décisions jamais prises », « Nous avons rendu un très mauvais service au Moyen-Orient et à l’humanité ».
Depuis, jamais John Bolton n’a émis le moindre regret sur ce mensonge d’Etat qui a directement engendré l’Etat islamique.
L’autre nomination n’est pas moins surprenante : il s’agit du patron de la CIA, John Pompeo, qui sera nommé Secrétaire d’Etat, dès que le Sénat aura ratifié la décision de Trump. Quand on sait que la CIA a livré de nombreuses armes aux islamistes syriens, dont certaines se sont retrouvées entre les mains de Daesh et d’Al Nosra…
Ces deux nominations semblent liées à l’accord nucléaire iranien que Trump veut dénoncer, malgré l’opposition très forte de ses alliés européens et, bien sûr, de la Russie. Trop de conseillers du Président étaient hostiles à cette dénonciation, notamment Rex Tillerson, qui s’est, semble-t-il fait limoger pour cela.
Avec Bolton et Pompeo, Trump aura deux alliés de poids, deux faucons revendiqués.
Mais nous ne sommes jamais au bout de nos surprises avec Donald Trump : quelques jours après, il annonçait, à la stupéfaction des deux faucons en question, qu’il fallait « quitter la Syrie. Laissons d’autres s’en occuper maintenant. »
Toutefois, bien malin qui peut dire si cette annonce va se concrétiser. Il se pourrait en effet que ce soit une menace envoyée à l’Arabie Saoudite, qui veut que les Américains restent en Syrie pour contrer l’Iran. Et pour cela Trump veut de l’argent : 4 milliards sont demandés à Ryad qui, jusqu’à présent, rechigne.
On croit rêver ? Pas tant que cela.
Trump n’est pas un homme politique : c’est un homme d’affaires qui a décidé de devenir président. Il a su parler à ses clients, les petits blancs d’Amérique qui l’ont élu. Il a ses filiales, l’Europe notamment. Et ses concurrents : la Russie et la Chine. Un ami, Israël et donc un ennemi l’Iran. L’Arabie Saoudite est une filiale, bien sûr : elle doit faire remonter des dividendes, c’est la règle.
Il ne faut donc pas analyser les décisions ou les annonces de Trump en fonction de nos habituels critères géopolitiques ce qui rend toute prévision très aléatoire.
Cela fait bien longtemps que les Français un peu éclairés ne prennent plus pour  argent comptant les bobards déversés par la peu finaude propagande occidentaliste et autres fake news atlantistes,  que ce soit au sujet de la Russie, de l’Iran ou de la Syrie. Trois pays de l’axe du mal que les occidentaux sont instamment priés de détester et de de craindre, la peur étant sensée engendrer la haine… Autant dire que nous  accueillons avec la plus grande circonspection les informations  délivrées par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) , 
La Russie sous Vladimir Poutine exerce une véritable fascination sur les milieux intellectuels qui s'efforcent de lutter contre la désinformation globale, alors que l'oligarchie tente un dernier effort pour nous enfermer dans la prison mentale de l'Occident (TM) libéral-libertaire. Cette tendance se justifie notamment par l'impression qu'a la droite nationale d'avoir trouvé en quelque sorte un "champion" des principes qu'elle défend, champion qui parvient à rompre quelques lances adverses sur la scène internationale. Cette tendance est porteuse d'illusions intellectuelles, et donc, à terme, pratiques, car elle risque d'entretenir une certaine auto-intoxication sur la réalité russe, et sur les limites du champion proclamé. Un observateur américain ami de la Russie, relayé par le site "
Une fois n’est pas coutume, il s’agit d’un tour d’horizon de l’actualité et non point d’un sujet spécifique. Que penser de la triomphale réélection de Vladimir Poutine, avec 76,6 % des voix dès le premier tour ?
Le 2 avril, mourait à Johannesburg, où elle aura droit à des funérailles d’État, l'ex épouse de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela. Officiellement, elle était âgée de 83 ans.