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géopolitique - Page 585

  • Le projet mondialiste : « La guerre contre les nations »

    Il y a différentes manières de « pacifier » les nations et les hommes. On peut utiliser le tapis de bombes, ou encore le totalitarisme communiste. Mais l’immigration, le métissage et la société de consommation donnent de biens meilleurs résultats.

    La destruction des nations fait partie de ce programme de « pacification du monde ». Le philosophe Bernard-Henri Lévy déclarait par exemple, dans une interview donnée au quotidien France Soir, le 24 avril 1979 : « Bravo à tout ce qui peut contribuer à casser les mythologies réactionnaires de l’État-nation, du nationalisme cocardier, de la France du terroir, des binious et des folklores (1). »

     

    Trente ans plus tard, ses convictions n’avaient pas changé d’un iota. L’Europe supra-nationale en construction le remplissait d’aise. Voici ce qu’il déclarait dans le Nouvel Observateur du 4 octobre 2007, à l’occasion de la sortie de son dernier livre : « Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à la Marseillaise. J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. Et l’un des principaux mérites de l’Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale. »

    Alain Minc était un intellectuel juif libéral, lui aussi très influent dans la société française de la fin du XXe siècle. Dans un livre intitulé Épître à nos nouveaux maîtres, paru en 2002, Alain Minc (lire « Elie Minkowski »), lançait des appels fébriles à l’immigration, qui sont l’estampille de l’intellectuel juif. Il présentait très classiquement l’immigration comme une nécessité : « Il nous faudra de nouveaux immigrés, écrivait-il. Ce n’est pas une prophétie à long terme mais une réalité presque immédiate. » En réalité, il s’agissait surtout pour les intellectuels juifs de favoriser au maximum la dissolution des peuples européens, afin de se préserver d’une réaction nationaliste. À la fin de son livre, Alain Minc nous assurait encore, au cas où nous l’aurions oublié, que l’immigration était « économiquement nécessaire. » Puis, il se faisait le chantre de la citoyenneté européenne et mondialisme : « Le jour où nous serons collectivement convaincus d’être un canton à l’échelle du monde, tout deviendra plus simple (2). »

    L’ancien Premier ministre de droite, Jean-Pierre Raffarin, un Poitevin bedonnant, avec une tête de militant turc communiste, tenait le même discours dissolvant : « La France du XXIe siècle porte le métissage en son cœur », avait-il déclaré en octobre 2002. « La France est métisse et elle le restera. » Et il insistait lourdement, le 7 mai 2002, sur la radio France-Inter : « Je souhaite nommer des Français d’origine maghrébine ou africaine à des postes symboliques : recteurs d’académie, préfets, commissaires de police. Je souhaite ouvrir les élections municipales aux étrangers. »

    En 2003, un autre ancien Premier ministre d’origine juive, Laurent Fabius, qui lui était socialiste – et richissime – avait déclaré lui aussi : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République. »

    Nicolas Sarkozy, dont la mère était née Mallah, et qui serait quelques mois plus tard le président de la République, dans son discours d’investiture au congrès du Parti libéral, le 14 janvier 2007 : « Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. »

    Le dimanche 19 décembre 2007 sur la chaîne de télévision France 2, invité par le présentateur Michel Drucker, il déclarait encore : « La France doit s’ouvrir aux autres. Il ne faut pas avoir peur des gens différents. La consanguinité, c’est la fin d’une civilisation. » Et dans son livre de 2006 intitulé Témoignages, il laissait ce propos, à la page 280 : « Je pense que les Français attendent une France d’après…, une France où l’expression « Français de souche » aura disparu. » Quelques années auparavant, en 2004, il nous avait déjà prévenus : « La France doit rester un pays d’immigration. Je crois au mélange, au métissage, à la rencontre des cultures. »

    Voici encore des extraits du discours de Nicolas Sarkozy prononcé le 29 juillet 2007 à Dakar : « Jeunes d’Afrique, ne cédez pas à la tentation de la pureté parce qu’elle est une maladie, une maladie de l’intelligence, et qui est ce qu’il y a de plus dangereux au monde… Jeunes d’Afrique, ne vous coupez pas de ce qui vous enrichit, ne vous amputez pas d’une part de vous-même. La pureté est un enfermement, la pureté est une intolérance. La pureté est un fantasme qui conduit au fanatisme… Les civilisations sont grandes à mesure de leur participation au grand métissage de l’esprit humain. » Et Sarkozy poursuivait : « La faiblesse de l’Afrique qui a connu sur son sol tant de civilisations brillantes, ce fut longtemps de ne pas participer assez à ce grand métissage. Elle a payé cher, l’Afrique, ce désengagement du monde qui l’a rendue si vulnérable. Mais, de ses malheurs, l’Afrique a tiré une force nouvelle en se métissant à son tour. Ce métissage, quelles que fussent les conditions douloureuses de son avènement, est la vraie force et la vraie chance de l’Afrique au moment où émergent la première civilisation mondiale… Ouvrez les yeux, jeunes d’Afrique, et ne regardez plus, comme l’ont fait trop souvent vos aînés, la civilisation mondiale comme une menace pour votre identité mais la civilisation mondiale comme quelque chose qui vous appartient aussi. »

    Le métissage, on le voit, est véritablement une obsession chez les juifs, mais il faut bien comprendre que, chez eux, c’est un discours exclusivement réservé l’exportation. Nicolas Sarkozy, par exemple, avait épousé des femmes juives : Cécilia Cziganer Albeniz d’abord, qui avait des origines juives roumaines, et Carla Bruni ensuite, une juive italienne.

    Vingt ans auparavant, l’ancien ministre Lionel Stoleru, d’origine roumaine, manifestait lui aussi cette obsession des juifs à dissoudre l’identité nationale. Dans son livre La France à deux vitesses, en 1982, il écrivait ainsi : « Il y a, pour n’en citer que quelques-unes, une culture asiatique encore plus ancestrale et peut-être plus raffinée que la nôtre, il y a une culture sud-américaine où la mort et la violence cohabitent paisiblement avec la tendresse et la fraternité. Il y a une culture africaine où la chaleur solaire et la chaleur humaine se sont fondues dans un même creuset. La France peut être la porte d’entrée grande ouverte de l’Europe à ces courants culturels que nous connaissons encore trop mal. Elle peut être ce « Théâtre des Nations », cette scène où se joue l’histoire sordide et grandiose de l’espèce humaine (3). »

     

    Au début des années 80, l’ancien communiste, Guy Konopnicki, avait été l’un des premiers à comprendre que le modèle libéral américain permettait d’instaurer la société multiculturelle bien plus solidement que ne pouvait le faire le système communiste. Dans le discours de gauche, cet aspect de la question prédominait souvent sur les considérations économiques et la contestation du capitalisme libéral générateur d’inégalités. Le très progressiste Konopnicki faisait ainsi l’apologie du modèle américain et encourageait la société multiethnique : « Une culture nouvelle émerge à La Courneuve et à Meudon-La-Forêt, une manière d’être qui ignore les origines et les frontières… Le mélange est américano-cosmopolite : Vitry, c’est plus près de Harlem que de Castres (4).»

    Mais la plupart des autres intellectuels juifs « progressistes » n’avaient entamé leur virage à droite qu’à partir des incidents avec les jeunes immigrés afro-maghrébins des banlieues françaises qui éclatèrent à la faveur de la deuxième Intifada palestinienne, en septembre 2001. Les intellectuels de gauche se muèrent alors en partisans de la droite « dure » : il s’agissait pour eux, non pas d’expulser les millions d’immigrés qu’ils avaient fait rentrer en France, mais de conforter cette société multiraciale qu’ils avaient tant contribué à mettre sur pied.

    Enrico Macias était un chanteur français d’origine algérienne. Ce juif séfarade, qui chantait la fraternité universelle, avait connu son heure de gloire en France dans les années 70 et 80, mais il était toujours sur les plateaux de télévision en ce début du XXIe siècle. Le chanteur de gauche avait soutenu Nicolas Sarkozy, le candidat libéral pro-sioniste et pro-américain, durant la campagne présidentielle de 2007. Dans un entretien que publiait le quotidien gratuit, 20 Minutes, le journaliste l’interrogeait : « Vous continuez à vous définir comme un homme de gauche ? » Et Macias répondait : « Bien sûr. Je suis de gauche, mais je soutiens Sarkozy parce que c’est un homme hors du commun. Je l’ai d’ailleurs soutenu à un moment où tout le monde m’a critiqué . On disait : « Comment un homme de gauche peut-il soutenir un homme de droite ? » » Macias citait ceux de ses congénères qui avaient changé de costume : « Regardez maintenant : Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Bernard Kouchner, tous les éléphants du Parti socialiste qui travaillent avec lui. D’ailleurs, comme eux, s’il me proposait une mission, je l’accepterais. »

    Sur la question de l’immigration, naturellement, la politique de la droite était à peu près similaire à celle de la gauche. On continuait à faire venir les immigrés et à régulariser les clandestins. Enrico Macias était alors allé voir son pote Sarkozy : « Il m’a écouté et a régularisé une centaine de dossiers que je lui ai confiés. »

    Enrico Macias était aussi un richissime homme d’affaires. Il avait placé ces millions dans les casinos Partouche. Peut-être aurait-il pu en faire profiter un peu les Français de souche dans la misère. Mais on l’a bien compris : un juif ne raisonne et n’agit que dans l’intérêt de la communauté juive. Et leur intérêt, manifestement, n’était pas de nous aider mais de nous dissoudre.

    Dans les années soixante-dix, le médecin Alexandre Minkowski œuvrait déjà à pacifier les Français en injectant dans le corps national toutes les minorités possibles. À l’hôpital où il exerçait, il donnait ainsi la priorité à l’embauche à tous les étrangers, au détriment des Français : « J’avais déjà un Syrien, une Israélienne, deux Algériens et une Indonésienne musulmane dans mon service, ils travaillaient tous en parfaite intelligence. Alors pourquoi ne pas y ajouter quelques Palestiniens ? Ils arrivèrent à l’hôpital à dix ou vingts, tous médecins, à l’exception d’une assistante sociale palestinienne chrétienne (5). »

    Dans son roman à deux sous publié en 1980, Arnold Mandel faisait l’apologie du métissage pour les goys. Il met ici en scène une Française avec un Arabe. Nous sommes en juin 1940, à Marseille : le ménage européo-arabe, Germaine et Ali « se battait parfois et copulait bruyamment… Germaine et Ali s’éveillèrent et firent l’amour, vocalisant puissamment leur consensus (6). »

    Vingt ans plus tard, les obsessions du judaïsme étaient toujours les mêmes. Le docteur Georges Federmann, un psychiatre de Strasbourg, voyait les Gitans comme des frères, ou au moins, comme des cousins. Militant démocrate et humaniste, membre d’associations « antiracistes », il était très engagé dans un combat en faveur des Roms et des « sans-papiers ». « J’attends la période messianique, mais je me casse le cul pour qu’elle arrive », pouvait-on lire dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 21 janvier 2003. C’est lui qui avait servi de modèle pour le personnage principal du film Swing de Tony Gatlif, qui racontait l’histoire d’un docteur qui soigne et gratuitement les Gitans. Le mardi 15 novembre 2005, pourtant, on apprenait dans les journaux que ce psychiatre renommé avait connu quelques déboires avec l’un de ses protégés. Le psychiatre, « connu pour ses prises de position en faveur des plus démunis » avait été grièvement blessé avec son épouse et assistante. Il avait reçu quatre balles dans le corps. L’auteur de l’agression était un homme de 57 ans, qui avait, paraît-il, de grands problèmes psychiatriques. Le docteur Federmann, lui, était sans doute on ne peut plus sain d’esprit.

    Les intellectuels juifs manifestaient aussi régulièrement une certaine inclination à proférer d’énormes contre-vérités. Chez eux, cette disposition à prendre les goys pour des demeurés, ce culot à toute épreuve, s’appelle « chutzpah » – prononcez « Houtzpah (7) ». En mars 2008, la revue Géo Histoire avait publié par exemple un entretien de trois pages avec le démographe Gérard Noiriel, spécialiste de l’histoire de l’immigration et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (une bonne planque). L’entretien avait pour titre : Le fantasme identitaire. Et voici ce que l’on pouvait y lire : « Fort de ses recherches, l’historien peux rappeler que depuis cent cinquante ans, jamais l’immigration n’a été aussi faible en France. En 2007, cela fait plus de trente ans qu’elle n’a pas augmenté de façon significative. Les statistiques produites par l’INED (Institut National des Études Démographiques) le démontrent : il y a moins d’étrangers aujourd’hui il n’y en avait en 1997. Et voici ce qu’en bon juif, Gérard Noiriel concluait : « Il est important de déconstruire cette notion-là : la France (8). »

    Si nombre d’intellectuels et d’hommes politiques de gauche avaient rejoint la droite libérale en ce début du XXIe siècle, inversement, beaucoup de « libéraux » nourrissaient depuis longtemps une sympathie évidente pour les mouvements révolutionnaires d’extrême-gauche. Tout cela était parfaitement naturel, dès lors que l’on comprenait que l’essentiel était, pour ces esprits cosmopolites, d’œuvrer en faveur de la société multiculturelle et dans le sens du projet de gouvernement mondial.

    Paul-Loup Sulitzer, un homme d’affaires et romancier à succès, très libéral, racontait son parcours : « Je participe à la farandole lyrique de Mai 68. Je suis bien loin de me sentir gauchiste ou révolutionnaire. Mais je hais la stagnation. Si j’avais été russe en 1917, j’aurais sans doute eu envie de secouer la chape de plomb tsariste. » Et il poursuivait : « Il faut que l’homme et la société bouge sans cesse ; le mouvement, c’est la vie. Il faut réviser ses positions chaque jour, refuser de s’encroûter et de se figer (9). »

    Le très libéral Alain Minc exaltait lui aussi les événements de Mai 68 : « le choc libérateur de Mai 68 (10) », disait-il. C’est parce que le projet politique du communisme était exactement le même que celui des financiers internationaux : dissoudre les identités nationales, effacer les frontières, supprimer les libertés tribales, favoriser par tous les moyens l’unification du monde et l’instauration d’un gouvernement mondial.

    Les Juifs sont littéralement obsédés par la dissolution des nations et l’unification du monde, condition sine qua non à la venue du messie. Voyez encore ce qu’écrivait par exemple Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui fut en 1953 le fondateur de l’hebdomadaire bourgeois L’Express. Dans un petit livre intitulé Le réveil de la France, mai-juin 1968, Servan-Schreiber exaltait lui aussi l’esprit de mai 1968, en trouvant des excuses à des étudiants qui étaient allés cracher sur la tombe du soldat inconnu : « Il est bien évident, écrivait-il, que les étudiants ne crachaient pas sur ce malheureux, qui représente si bien dans son anonymat tous ceux qui, comme lui, se sont fait tuer dans des guerres atroces. Ils s’en prenaient justement, je veux dire à ce titre, à la monstrueuse stupidité du système éternel de souveraineté nationale, érigée en valeur suprême, qui porte en lui la guerre et la haine comme la nuit porte l’orage. » Et il insistait : « C’était peut-être le premier hommage vraiment sérieux rendu à l’inconnu de l’Étoile (11). »

    Dans Les fossoyeurs, paru en 1993, Jean-Jacques Servan-Schreiber exprimait de manière elliptique cette attente fébrile du messie chez les juifs : « Pour parvenir à cette société d’épanouissement individuel, il va falloir s’arracher à l’ordre ancestral… ce sera encore long, j’aurais du mal à endurer ces lenteurs qui nous détruisent (12) !»

    La gauche ou la droite, pour ces esprits cosmopolites, n’étaient que deux moyens un peu différents de parvenir un même but. En septembre 2008, les élections américaines qui se préparaient à opposer un démocrate noir, Barack Obama, à un conservateur blanc, John McCain. Écoutez ce témoignage d’un banquier, que l’on pouvait lire dans le numéro du 4 septembre du Nouvel Observateur, un hebdomadaire de gauche dirigé par Jean-Daniel (Bensaïd). L’article de Claude Weill était intitulé Un Noir à la Maison Blanche ? Claude Weill écrivait, au sujet de Barack Obama : « Il est le rêve américain incarné. L’illustration des valeurs d’ouverture, de métissage qui ont fait la grandeur de l’Amérique. Le pays où tout est possible… Celui qui liquidera les démons de l’Amérique et lui permettra de renouer avec le meilleur de sa tradition. « Bien sûr je vais voter pour Obama, me dit un banquier Conservateur bon teint. Je ne veux pas passer à côté de l’histoire ! » »

    Le clivage, en vérité, n’était plus depuis longtemps entre les partisans de la « gauche » et ceux de la « droite ». Il s’agissait d’une lutte gigantesque entre, d’un côté, les juifs et les partisans de l’Empire global, et, de l’autre, les peuples et tous les défenseurs du monde traditionnel et des libertés locales. La situation s’était d’ailleurs clarifiée depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et l’effondrement du soviétisme.

    En 1992, le philosophe de gauche Bernard-Henri Lévy notait ainsi ses convergences de vue avec Alain Minc, l’intellectuel libéral, mais naturellement, sans en expliquer l’origine : « Si souvent les mêmes réflexes. Des sensibilités voisines. Une vision du monde qui, sur la plupart des sujets, nous met sur la même longueur d’onde (13). »

    Cette convergence de vue est encore illustrée, par exemple, par la collusion qu’il y eut entre la finance internationale et le mouvement bolchevique. En 1918, le fameux banquier Max Warburg se trouva confronté aux Spartakistes, dont les chefs étaient tous issus du « peuple élu ». Voici ce que l’on trouve dans le livre de Jacques Attali consacré à la famille Warburg : « Le 5 novembre 1918, un comité révolutionnaire prend le pouvoir à Hambourg. L’aura de Max Warburg est telle que le comité, après l’avoir pris en otage et pressé de dire où se trouve l’argent de la ville, protège sa famille, l’invite à déjeuner au Rathaus et l’entend comme conseiller. »

    Les juifs communistes, on le voit, éprouvaient surtout du respect et de la sympathie pour leur congénère de la banque. Jacques Attali confirmait ici que le judaïsme n’est pas tant une religion qu’un projet politique. Siegmund Warburg, le fils de Max, écrivait-il, « était un agnostique à l’esprit très religieux. Toujours il s’est identifié à la cause du judaïsme comme force morale. » Et il ajoutait : « Siegmund s’affirme comme citoyen du monde (14). »

    En 2008, Bernard Henri-Lévy confirmait que le judaïsme n’était pas seulement une religion : « Ce que la plupart des gens ont, semble-t-il, du mal à entendre, c’est que le judaïsme n’est pas une religion. Le mot »religion » n’existe pas en hébreu… Et si le mot n’existe pas, si on ne l’a trouvé dans aucun livre du Talmud, dans la bouche d’aucun des Sages et des Maîtres qui ont fait la grandeur de la loi orale… c’est parce que la chose elle-même n’existe pas davantage… Savez-vous que « synagogue », par exemple, « Beit Knesset », veut dire maison de réunion et pas de prières ? Savez-vous que la Torah désigne moins je ne sais quel bréviaire ou missel, ou livre de prières, que la constitution (vraiment la constitution, au sens propre, quasi politique, ou en tout cas, civil du mot constitution) donnée par Moïse à son peuple après la réception des Tables ? Savez-vous qu’il y a eu, au XXe siècle encore, au sein même de ce que vous appelleriez le monde de la croyance et de la foi, des maîtres éminent (je pense au Rav Cook) qui tiennent que l’athéisme n’est pas un problème pour le judaïsme (15). »

    Le judaïsme, en effet – répétons-le – est d’abord et avant tout un projet politique.

    Notes

    1) Bernard-Henry Lévy, dans Yann Moncomble, Les professionnels de l’antiracisme, Faits et Documents, 1987, p140. Un peu plus haut dans ce même article, Lévy avait déclaré qu’il était « prêt à risquer sa vie pour Israël ».

    2) Alain Minc, Épître à nos nouveaux maîtres, Grasset, 2002, pp. 98, 245, 260

    3) Lionel Stoléru, La France à deux vitesses, Flammarion, 1982, p. 246.

    4) Guy Konopnicki, La place de la nation, Olivier Orban, 1983, p. 175.

    5) AlexandreMinkowski, Un juif pas très catholique, Ramsay, 1980, p. 163.

    6) Arnold Mandel, Tikoun, Mazarine, 1980, pp. 60, 64.

    7) « Chutzpah », avec la graphie allemande.

    8) Alain Minc, Guy Sorman, Jack Lang, etc, ont tenu des propos similaires. Cf. nos livres précédents.

    9) Paul-Loup Sulitzer, Laissez-nous réussir, Stock, Poche, 1994, pp.37,38.

    10) Alain Minc, Épître à nos nouveaux maîtres, Grasset, 2002, pp. 67.

    11) Jean-Jacques Servan-Schreiber, Le réveil de la France, mais-juin 1968,Denoël, 1968, p. 88.

    12) Jean-Jacques Servan-Schreiber, Les Fossoyeurs, Fixot, 1993, P. 59.

    13) Bernard-Henry Lévy, Le Lys et la cendre, Grasset, 1996, pp. 16, 233, 470.

    14) Jacques Attali, Sir Sigmund G. Warburg, Un Homme d’influence, Fayard, 1985,Poche, pp. 131, 329.

    15) Michel Houellebecq, Bernard-Henry Lévy, Ennemis publics, Flammarion, Grasset, 2008, pp. 167, 168.

    Hervé Ryssen,

    Extraits de « Le Miroir du judaïsme », éditions Baskerville, 2009 (Pages 60 à 68)

    http://la-dissidence.org/2015/10/19/le-projet-mondialiste-la-guerre-contre-les-nations/

  • Entretien exclusif d'Orages d'acier avec Gabriele Adinolfi

    Gabriele Adinolfi, figure incontournable du nationalisme italien et auteur de nombreux ouvrages dont Pensées corsaires ou Orchestre rouge, a bien voulu accorder un entretien exclusif avec l'équipe d'Orages d'acier.
    Orages : Le terrorisme dont les médias parlent actuellement a-t-il changé de visage par rapport au terrorisme des années de plomb ? 
    Gabriele Adinolfi : La différence, mise à part celle de l’apparence ou des identités de mécanisme, cette différence foncière avec le terrorisme des années de plomb est issue d’une réalité sociale, ancrée dans une société encore vivante, avec des luttes sociales et culturelles existantes, alors que le terrorisme actuel se nourrit plutôt du malaise de gens déracinés, dans une société qui a détruit toute sorte d’identité mais aussi de langage social.
    Il y a des identités entre ces terrorismes dans les mécanismes, et, peut-être aussi, dans la manipulation, mais il y a une différence fondamentale qui n’est pas qu’idéologique, cette différence est due fait qu’à l’époque le terrorisme d’extrême-gauche (qui avait une stratégie) était un terrorisme névrosé avec vision névrosée de la lutte sociale et politique, mais, qui partait d’une lutte sociale et politique.
    Aujourd’hui, dans les terrorismes actuels, il y a à la fois une vision utopique et hystérique, qui veut aussi redonner une identité aux gens déracinés. Cette différence fondamentale est sociale. 
    Est-il fou de penser – à l’image des années de plomb que vous avez bien développé dans votre ouvrage Orchestre Rouge – que des services aient pu avoir un lien direct ou indirect avec les derniers attentats ? 
    Avec la technologie actuelle, il est impossible qu’il y ait un attentat commis par plus d’une personne, qui ne soit pas déjà compris et imaginé par les services. Quand on dit les services, il faut bien voir ce qu’on entend.
    Dans la logique, nous vivons dans un système général ou tout se nourrit de tout ce qui se combat. L’antidrogue se nourrit de la drogue, l’antiterrorisme se nourrit du terrorisme, et même l’Etat, fragilisé par son absence de tissu social, d’imaginaire collectif et même de culture, cet Etat – comme le voit bien Éric Werner – a besoin de créer des sites de tension grâce auxquels il peut tenir la population.
    Cela étant dit, quand on parle du terrorisme, il ne faut pas penser que tout soit manipulé par une personne centrale, par exemple les services de renseignement nationaux ont tendance à contrôler les choses ou même donner une vision de ce qui se passe pour des raisons complètement différentes.
    Mais il y a aussi les guerres intestines parmi les puissances moyennes, donc des services étrangers y participent, et, alors jusqu’à quel point ces services participent – qu'ils soient occidentaux ou étrangers –, quelle est la réalité exacte, cela est difficile à dire. Ensuite, chacun participe à donner une version officielle qui n’est pas la réelle.
    Après pour savoir quels sont les rôles joués, il faut des données assez précises pour se prononcer. 
    Le commando Charlie Hebdo a-t-il bien participé d’une stratégie de la tension ? 
    Je pense que tout ce qu’on a dit sur Charlie Hebdo a été faussé. C’est un coup très sophistiqué, de très haut niveau. Forcément, il y a des intelligences particulières. Alors qui a fait le coup exactement, comment et pourquoi, je n’en sais rien. Normalement, ce genre d’événement n’est pas exécuté par un service national, parce que tout simplement, aucun service ne va commettre un attentat sur son propre pays en risquant, même sur ordre, que la hiérarchie soit mouillée. Cela pourrait s’insérer dans des histoires compromettantes.
    Par exemple, quel est le rôle de l’Italie, de la France ou des Etats-Unis dans toute cette nébuleuse du djihadisme dans le Moyen-Orient, quels sont les double, triple, quadriple jeux de la France et/ou de ses alliés arabe, israélien, américain ? Mais il me paraît évident que la stratégie de la tension a été évoquée dans un cadre politique, et, il faut bien comprendre que c’est un acte de guerre.  
    Edward Snowden a comparé la France aux Etats-Unis avec sa NSA, après l’adoption de la loi sur le terrorisme et celle sur le renseignement, y apportez-vous des objections ? 
    Je ne suis pas en mesure de le dire. Il faut voir la chose des deux côtés. Au niveau des libertés et au niveau social, évidemment, c’est choquant. Si l’on voit cela au niveau de l’obtention d’un niveau de puissance, je pense que l’absence de menaces est importante à prendre en compte. C’est aussi ce manque de mesures contre le terrorisme et le renseignement qui affaiblit les pays de l’Union européenne, je pense donc même que c’est souhaitable. C’est une question compliquée. Disons que je ne crois pas trop que la France soit en mesure de s’équiper toute seule à ce niveau-là, que ce soit technologiquement ou culturellement. 
    Pendant le vote de la loi sur le renseignement en avril 2015, il y a eu le scandale PNCD, système de la DGSE qui siphonnait des milliards de données en France… 
    Il faut reconnaître que l’une des grandes puissances est la connaissance : avant c’était le prêtre, aujourd’hui c’est le satellite. Il ne faut pas s’étonner de cette utilisation technologique. 
    Nous savons que les services savent qui sont les passeurs, quelles sont les filières, que des membres d’EI sont parmi les migrants. EI lui-même est soutenu militairement par les USA (Russia Today parle de 50 tonnes de munitions), dans quel(s) but(s) ? 
    Russia Today fait des histoires un peu simplistes. Cela fait partie de la logique duale dans laquelle on renouvelle les notions de puissance. Pour les Etats-Unis, j’ai l’impression qu’ils ont soutenu toutes les parties au Moyen-Orient, cela leur permet de faire des affaires, de faire grandir énormément le prix des produits (gaz, pétrole, armes, drogue).
    De plus, cette déstabilisation du Moyen-Orient rentre dans deux logiques américaines : 
        - mettre l’Europe contre les pays arabes, pour compliquer toute solution tant au niveau politique qu’énergétique ; 
         - mais cela rentre aussi dans la stratégie de l’affirmation d’une grande Israël. 
    Et puis, les Américains soutiennent Daesh, et surtout Al-Nosra. Sans oublier que la France et l’Italie soutiennent aussi Daesh, ainsi que d’autres Etats européens et occidentaux. Puis, de l’autre côté, l’intelligentsia aussi bien en France qu’en Italie, joue un double jeu. 
    La situation des Etats de l’UE amène à une contestation progressive, les militants nationalistes par ailleurs agissent, mais il semblerait que la répression soit encore plus répandue, subtile et perverse limitant toute action, qu’en pensez-vous ? 
    Cela revient un peu aux années de plomb en Italie. C’est-à-dire le moment où le parti communiste italien (PCI) a été appelé au gouvernement par les Américains, par FIAT, etc., le PCI a dû renoncer à tout ce qui le représentait, et, en échange d’argent et de pouvoir, ce dernier a donné la peau des fascistes, c’est-à-dire qu’ils ont réagi de cette manière : « en satisfaction vous aurez la répression ». C’est pareil aujourd’hui, la répression est autre, non pas parce qu’ils ont peur des nationalistes et des identitaires, mais parce que la classe dirigeante qui est prise par une idéologie sidaïque, au sens de sans défense immunitaire, cette classe dirigeante ne travaille non plus pour un monde meilleur mais pour le grand capital, et a besoin de se défouler, et plus on leur permet de se défouler, et finalement aussi parce que la technique le permet.

  • L'Orient compliqué: la Chine en Syrie pour se défendre des manigances turques ?

    L'analyse d'Alexandre Latsa.

    "Beaucoup de journalistes ont soulevé le fait que lors des deux premières semaines de frappes russes en Syrie, un grand nombre de ces frappes se sont concentrées sur la province d’Idlib au sein de laquelle Daech ne serait pas présent.

    Les Russes ont néanmoins leurs raisons, qui sont évidentes, de frapper cette zone. Non seulement pour desserrer l'étau djihadiste qui se rapprochait du cœur alaouite côtier, mais aussi car nombre de groupes de cette zone connaissent des concentrations de minorités issues de la zone postsoviétique, telles que par exemple Katibat Al Tawhid Wal Jihad, ou encore Jaish Al Muhajireen Wal Ansar, dont les rangs comptent de nombreux combattants centrasiatiques ou tchétchènes.

    Lors des violents combats qui à la fin du printemps dernier ont vu la chute d'Idlib et de la présence loyaliste dans la région, de nombreux observateurs de terrain ont également témoigné de la présence au sein des groupes rebelles de forces spéciales turquesou encore de combattants turcophones tandis que la presse turquedénonçait des livraisons non officielles d'armes et de munitions à divers groupes rebelles, un scandale qui a été du reste parfaitement étouffé au royaume d'Erdogan.

    On aurait du reste apprécié que les journalistes français s'y intéressent en profondeur, pour démontrer ce que les journalistes syriens ne cessent de répéter, à savoir que c'est bien la seconde puissance de l'Otan qui alimente de nombreux groupes rebelles radicaux syriens en armes, hommes et soutiens logistiques ou encore médicaux.

    Cette prise de contrôle de certaines branches de l'Etat profond turc sur cette zone de la Syrie n'est pas plus un hasard que le fait que le président Erdogan insiste sur la création d'une buffer-zone au nord d'Alep pour disposer d'un corridor d'accès au territoire syrien permettant officiellement de lutter contre Daech. Les objectifs turcs sont en réalité ailleurs et ne se limitent pas seulement à éviter l'installation d'une zone pan-kurde au nord de la Syrie.

    Depuis plusieurs mois, Ankara a initié une politique d'immixtion forte en Syrie visant à ôter ces territoires de toute souveraineté du pouvoir politique syrien actuel. La frontière turque, poreuse pour les djihadistes qui viennent combattre en Syrie a par exemple permis à Ankara d'initier un gigantesque mouvement de peuplement de la zone par des colons, dont une grande majorité decombattants asiatiques et notamment des Ouïghours.

    Au début du mois de septembre 2015, la chaine d'information MEMRI présentait dans un de ses reportages l'incroyable ouïghourisation de la province d'Idlib puisque ce sont près de 3.500 Ouïghours qui aurait été implantés de Turquie vers la province d'Idlib, devenant meme majoritaires dans certains villages tel que par exemple Zanbaq. Des images de camps d'entrainements pour enfants ont été tournées tandis que les sources de MEMRI affirment que la Turquie aurait soit disant en "réserve" près de 20.000 Ouïghours militants pouvant allermener le Djihad tant en Syrie qu'en Asie centrale ou… en Chine! Plus récemment c'est une école d'apprentis terroristes issus de pays russophones d'Asie centrale qui a été démantelée sur le territoire Turc.

    En plus de la collaboration turco-ouïgoure en Syrie, des révélations par des membres de l'EI arrêtés confirment que des trafics de passeports initiées par Daech auraient permis à quelques 50.000 Ouïghours détenteurs de faux passeports de pays d'Asie de rejoindre la Syrie via la Turquie sans être inquiétés. Peut-on envisager un lien entre ces cellules terroristes et le terrible attentat de Bangkok du 17 août dernier alors que c'est précisément la piste des faux passeports turcs qui semble se dessiner, tout comme du reste lors des attaques en 2014 de la gare de Kunming?

    L'équation ouïgoure en Syrie se greffe sur un contentieux complexe entre Ankara et Pékin à ce sujet. La Turquie hébergerait près de 350.000 Ouïghours et le "sultan" Erdogan intègre cette minorité comme une minorité périphérique à défendre comme les Tatars de Crimée ou les minorités musulmanes des Balkans, traduisant en quelque sorte une restauration d'un attentisme néo-ottoman. Alors que les relations entre les deux pays s'étaient considérablement améliorées, la crise en Syrie a refroidi la relation sino-turque.

    En janvier 2015, lors de la visite du président Abbas au palais présidentiel d'Erdogan, on pu voir des mannequins représentant les 16 soldats de la garde présidentielle en tenue historique des "provinces" de l'empire turc, comprenant un guerrier en costume ouïghour, en l'espèce le sixième sur la photo.

    Au sein d'une certaine presse non alignée, de plus en plus d'analyses laissent maintenant imaginer une plausible immixtion chinoise en Syrie, pourquoi passous couvert de l'Organisation de Shanghai, au vu du très grand nombre de djihadistes originaires de l'espace eurasiatique et pouvant menacer l'Eurasie et donc l'aire géographique de l'Organisation de Shanghai.

     

    Et pourtant la Turquie, comme la Syrie et l'Egypte du reste, ont demandé à se rapprocher et à rejoindre l'Organisation de Shanghai. La politique turque pourrait-elle entrainer un certain engagement chinois en Syrie?

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/10/lorient-compliqu%C3%A9-la-chine-en-syrie-pour-se-d%C3%A9fendre-des-manigances-turques-.html#more

  • Pierre Hillard nous parle de la famille royale d’Angleterre et de son rôle dans le mondialisme

    Pierre Hillard, essayiste et spécialiste du mondialisme, nous parle des liens entre la famille royale d’Angleterre et l’oligarchie, sans oublier l’influence de la maçonnerie et du judaïsme.

    http://www.medias-presse.info/pierre-hillard-nous-parle-de-la-famille-royale-dangleterre-et-de-son-role-dans-le-mondialisme/41122

  • Qui les États-Unis visent-ils en Irak et en Syrie ?

    Nous publions le témoignage éloquent d’un expatrié français présent dans la partie kurde de l’Irak. La vidéo qui accompagne le témoignage fait actuellement fureur en Irak et en Syrie. Elle pourrait éclairer d’un jour nouveau l’inhabituelle discrétion des Américains quant à leur intervention militaire au Moyen-Orient.

    « (…) Je vais manger un kebab et faire des courses au supermarché. Sur le retour, je vois dans une petite rue adjacente des vieux armés de kalachnikovs. Ce sont d’anciens peshmergas qui font maintenant office de policiers gardant un bâtiment. Je les salue, ils me font signe de venir et on boit un thé assis sur des chaises dans la rue.

    L’un d’entre eux bredouille quelques mots d’anglais mais la discussion tourne vite en rond quand le sujet vient sur l’Etat Islamique. Je dis « peshmerga very good » mimant les combattants kurdes tirant sur Daech. Puis on fait le tour des pays… Je mime un avion russe en Syrie assorti d’un « very good », parole accueillie avec approbation.
    Turquie : mine de dégoût de mes interlocuteurs, « no good ». Nous mimons tous l’argent et les armes donnés par la Turquie à l’EI. Même chose pour l’Arabie saoudite.

    Puis l’un d’entre eux me demande : « America ? » Je fais la même imitation, ce qu’approuve l’un de mes petits vieux armés. Et là, il me mime un truc que j’ai immédiatement compris (comme quoi ça sert de connaître les nouvelles géopolitiques) : il place un sucre par terre et dit « Daech », puis sa main (« America ») représente un avion US qui balance quelque chose, puis Daech qui va fouiller. Ca a fait tilt immédiatement dans ma tête !

    Il faut savoir qu’il y a en ce moment une vidéo sur les réseaux sociaux irakiens, et qui est passée à la télé, que tout le monde commente. J’ai aussi réussi à la trouver sur youtube :

    C’est un commandant de l’armée irakienne qui a repris à l’EI une raffinerie. On le voit montrer des affaires par terre : « ça, c’est un parachute américain, ça aussi, là aussi, regardez ». Autrement dit, au lieu de balancer des bombes sur l’EI, la coalition américaine leur parachuterait des armes et des vivres.

    Vrai ou faux, je ne saurais dire… C’est en tout cas quelque chose qui est présent à l’esprit des Irakiens en ce moment : ils n’ont aucune confiance en les Américains et appellent de leurs voeux les Russes qui, eux, ne jouent pas double jeu ». • 

     - Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La Russie a modifié sa stratégie en Syrie

    La Russie a modifié sa stratégie en Syrie

    La Russie a montré, dans une vidéo aérienne tournée dans la nuit du 1er au 2 Octobre, qu’elle était passée à une nouvelle phase de bombardements, beaucoup plus étendue. Les cibles privilégiées étaient les dépôts de munitions et de carburant, les parcs de véhicules, les centres de commandement et de transmission de l’EI dans le Nord, le centre et l’Est de la Syrie. L’objectif est la réduction des capacités de combat des combattants de l’EI, en faisant en sorte qu’ils soient à cours de munitions et qu’ils soient dans l’incapacité de manœuvrer, de se coordonner et de communiquer entre eux. Ainsi, au bout de 4-5 mois de bombardements de l’aviation russe, l’armée syrienne, fidèle à Bachar Al-Assad ne rencontrera aucune résistance notable et sera en mesure de prendre le contrôle de l’ensemble du territoire national.

     

     

    Quatre avions Su-34 ont bombardé plusieurs bunkers souterrains utilisés comme dépôts de munitions de l’EI à Maadan Jadid. Dans une deuxième sortie, les mêmes quatre Su-34 avaient frappé, près d’un point de commandement, une colonne de véhicules de l’EI, non loin de Kasr Faraj, la plupart d’entre eux étant des camions citernes d’essence. Les capacités extraordinaires du nouveau bombardier russe Su-34 ont été détaillées dans un précédent article.

    Arrivée de six bombardiers russes Su-34 en Syrie

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  • D’anciens militaires français s’entrainent dans le sud de la France pour rejoindre les milices chrétiennes en Irak

    Photo tirée de la page Facebook Assyrian/French Légion – Dwekh Nawsha . Dans un lieu tenu secret prés de Perpignan, d’ex-militaires français s’entraînent pour rejoindre Dwakh Nawsha, un groupe de combattants chrétiens en Irak.

    Selon un reportage du Parisien,  et le témoignage recueilli dans cette vidéo, ces hommes veulent avant tout garantir un avenir plus sûr à leur pays. Pour cela, ils sont prêts à tout quitter ici, à investir de fortes sommes d’argent dans leur équipement, quitte à tout vendre. Et même à se séparer de leur familles pour plusieurs mois. Ils préfèrent prendre ces risques plutôt que d' »attendre que la menace ne vienne frapper à nos portes ».

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  • À propos du livre de MARC ROUSSET : « La nouvelle Europe Paris, Berlin, Moscou / Le continent paneuropéen face au choc des civilisations »

    J’ai reçu certaines remarques à propos de mon commentaire de ce livre (*), qui montrent bien que le sujet traité par Marc Rousset  fait débat.
    D’abord sur la nécessité d’une entité européenne, indépendante des Etats-Unis d’Amérique et plus proche de la Russie.
    Pour Marc Rousset, s’il ne se constitue pas un « noyau carolingien » de 160 millions d’hommes, les nations européennes disparaîtront dans un monde où l’Amérique atteindra 500 millions d’hommes et la Chine 1,3 milliard d’habitants. Cette entité a à la fois vocation et intérêt à se rapprocher de la Russie, pour être en quelque sorte l’hinterland européen de ce pays qui lutte pour sa survie alors qu’il demeure le plus solide rempart de la civilisation européenne.
    Sans doute l’auteur ne confond-il pas, dans son analyse, et je me dois de le signaler, ce rapprochement avec une soumission du genre de celle que l’Europe actuelle témoigne aux Etats-Unis. Mais plutôt y voit-il une alliance fondée sur la continentalité, la culture commune, les intérêts convergents. 
    De même, certains regrettent que ne soit pas détaillée plus avant la thèse de Marc Rousset sur la nécessité d’une langue commune, pour contrer l’anglo-américain actuellement dominant. Pour l’auteur, elle a toujours été nécessaire depuis l’origine des grandes entités et il rappelle avec justesse qu’en Europe ce fut, un moment, le français. Si les Européens n’adoptent pas un langage commun, leurs Etats, dont par exemple la France, ne pourront se défendre contre la contagion actuelle et deviendront à terme des « Louisiane » : l’espéranto devrait, à défaut du français, jouer ce rôle.
    Je fais donc ces mises au point par souci d’objectivité.
    Mais je persiste et signe : Avons-nous besoin de grands ensembles, constitués de pays qui ont de grandes différences de mœurs et de cultures lesquels sont façonnés par l’Histoire de chacun d’eux et nos intérêts économiques sont-ils toujours convergents ? De solides alliances militaires entre nations libres et souveraines, par exemple sur le modèle du traité de Washington pour l’Otan (quand elle servait à quelque chose), de bons accords commerciaux et de libre-échange ne suffisent-ils pas à assurer la paix et la prospérité aux citoyens de ces nations qui devraient rester indépendantes et n’épouser aucune querelle étrangère ? 
    Certes, la Russie n’est plus l’Union soviétique et Marc Rousset à raison de le dire. Certes, le bon sens devrait suffire à comprendre que nous avons plus d’affinités avec ce pays chrétien continental dont l’histoire est longue et riche. Mais la réalité est souvent cruelle et la prudence demeure de mise lorsqu’il s’agit de la liberté fondamentale des nations.
    Mais le débat est ouvert, grâce à cet ouvrage qui est un vrai pavé dans la mare de la pensée politiquement conforme.
    Pierre Millan, 23/06/2009
    (*)  http://www.polemia.com/article.php?id=2233

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2242

  • Xavier Raufer: Mondialisation criminelle, la menace occultée

    Xavier Raufer au Cercle Aristote pour échanger avec nous sur la mondialisation criminelle. http://cerclearistote.com/


    Xavier Raufer : Mondialisation criminelle la... par webtele-libre

    http://www.dailymotion.com/webtele-libre

  • La Lorraine au carrefour de l’Europe : un destin historique entre Rhin et Meuse

    Il existe à propos de la Lorraine, ainsi que de l’Alsace, une vision simpliste communément admise, qui réduirait leurs existences historiques à de simples jouets ballottés entre les mains des deux puissances allemande et française. Pourtant s’il fut nécessaire à la Lorraine de toujours composer avec les ambitions de ces deux encombrants voisins, sa position géographique et historique lui permit de jouer un rôle souvent déterminant dans l’histoire de l’Europe et donc du monde. Située (avec d’autres) à la jonction des mondes thiois et romans, entités charnelles dépassant largement le cadre des États allemands et français, la Lorraine par l’oubli de sa propre Histoire et par l’idée de son impuissance face à son destin, se condamne à rester confinée dans le rôle stérile et annihilant de frontière éternelle alors qu’elle est un centre. Si avec l’Alsace, on la prétend l’enjeu d’une réconciliation entre Allemagne et France, ce n’est en réalité qu’avec sa propre réconciliation entre ce qu’elle a d’allemand et ce qu’elle a de français, ou plutôt ce qu’elle a de Teutsch et de Frank, la traduction de ces deux mots franciques mis ensembles signifiant “peuple libre”, que la Lorraine peut renouer avec son destin de moteur d’une coopération thioise et romane sans l’intermédiaire d’une tutelle protectrice.

    De la Lotharingie au Duché de Lorraine

    La naissance de la Lorraine se confond avec la création du Saint Empire Romain et Germanique, puisqu’elle en fut un des duchés constitutifs. Pourtant, le mythe fondateur de son indépendance remonte incontestablement à la création, en 843 lors du traité de Verdun, du Lotharii regnum, domaine de Lothaire, l’aîné des trois petits-fils de Charlemagne. La Lotharingie que beaucoup ont considéré par intérêt comme une aberration géographique tirait pourtant sa légitimité de la réunion des anciens royaumes Burgonde incorporé aux conquêtes franques en 534 et d’Austrasie séparé en 511 de la Neustrie. Mais la mort sans descendance de Lothaire II, fils du précédent, allait rapidement sonner le glas du royaume et entre 870 et 879, aux traités de Meersen et de Ribemont la Lotharingie du Nord, menacée d’annexion simple par Charles le Chauve, amputée de la Bourgogne et de la Provence érigées temporairement en un royaume indépendant, allait être entièrement cédée aux héritiers de Louis le Germanique et transformée en duché. Rattachée au royaume de Germanie, la noblesse lotharingienne, déjà soucieuse du maintien de son autonomie fait appel à l’arbitrage du roi de France Charles le Simple qui annexe tout simplement le duché en 911. Après le revirement des nobles, elle sera réintégrée en 925 à la Germanie par Henri Ier l’Oiseleur qui fait nommer duc en 928, son gendre Gilbert, fils de l’un des plus puissants hommes de Lotharingie, Rainier de Hainaut. En 959, le duché est séparé en deux : la Basse et la Haute-Lorraine qui deviendra la Lorraine proprement dite. En 1048, Gérard d’Alsace, devenu premier duc héréditaire de Lorraine allait permettre au pays de connaître une relative stabilité puisque sa dynastie allait se maintenir en ligne directe pratiquement sans interruption pendant plus de 700 ans.

    Des liens indéfectibles avec le Saint-Empire

    Bâtie sur le même modèle que les autres duchés impériaux, la puissance lorraine est modérée par des terres épiscopales : Metz, Toul et Verdun dont les évêques nommés par l’Empereur lui sont dévoués, et par des puissants comtés : Bar, Vaudémont, Salm, échouant d’une manière générale aux branches cadettes. Les liens des ducs de Lorraine avec l’Empire semblent indéfectibles au cours des 300 premières années ; soutien de Thierry Ier de Lorraine à l’empereur Henri IV, liens matrimoniaux entre Mathieu Ier et la sœur de Frédéric Barberousse, alliance militaire avec Othon IV à Bouvines, soutien de Ferry II et Mathieu II à Frédéric II lors de sa déposition papale, soutien de Ferry III à Albert d’Autriche.

    Mais avec le début de la colonisation allemande à l’Est et la reprise du commerce maritime, la Lorraine cesse d’être un important lieu d’échange, de plus la montée en puissance et le rayonnement de la France allait influencer profondément les populations romanophones de l’Empire (Ferry IV périt pour la France devant Cassel et Raoul le Vaillant s’en alla mourir avec la Chevalerie française à la bataille de Crécy) et bientôt Philippe le Bel put prendre Toul sous sa protection et imposer sa suzeraineté sur les territoires barrois de la rive ouest de la Meuse (NDLR : Dont le fief de Domrémy, qui en 1412 dépendait de la châtellenie de Vaucouleurs, propriété de la couronne de France depuis 1365 et faisait de ses habitants des sujets du roi, sans aucun rapport avec la Lorraine !!!). Cette terre dite “Barrois mouvant” allait être le levier du Drang nach Osten des ambitions françaises (NDLR : stratégie qui sera reprise par Richelieu qui avec l’Alsace put intervenir dans les affaires impériales et par le Komintern dont les soviets d’ouvriers placés dans les pays voisins purent appeler l’URSS à l’invasion ; faut-il aussi rappeler les mafias albanaises qui ont permis aux mafias social-démocrates d’occident d’envahir une partie de la Yougoslavie : Droit d’ingérence, quand tu nous tiens !!!) et dès lors les appétits des rois de France n’auront plus aucune satiété jusqu’à l’éradication totale de l’indépendance lorraine.

    La politique française en Lorraine a permis à l’aîné d’une dynastie cadette de la Maison royale, René d’Anjou, duc de Bar par sa mère Yolande d’Aragon héritière du comté de Bar, d’épouser la fille de Charles Ier, mort sans héritier mâle, et de devenir duc de Lorraine. La France saura immédiatement tirer profit de cette alliance car René Ier est hostile aux Bourguignons autant par adhésion aux nécessités lorraines que par atavisme français : Autre Maison cadette des Valois, remontant à Philippe le Hardi, les ducs de Bourgogne s’éloignent de la France et nient leur vassalité d’autant plus que le duché devient une puissance de renommée internationale et acquière des terres dans le Saint Empire. La Bourgogne est une menace pour l’existence même de la France. Battu à Bulgueville en 1431, le duc de Lorraine et de Bar est fait prisonnier. Prétendant venir à son aide, le roi de France intervient mais est bloqué en 1468 devant Metz par les troupes lorraines refusant plus que jamais de tomber sous le joug français.

    Le “Grand Duc d’Occident”

    Le règne des Anjou en Lorraine ne sera qu’un intermède de trois générations et de la même façon qu’ils avaient acquis la Lorraine par alliance, la dignité ducale échoit au fils de Ferry II de Vaudémont, d’une branche cadette de la Maison de Lorraine, qui épouse Yolande d’Anjou. Mais la Lorraine est menacée par la politique anarchique du nouveau duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, qui après avoir visé la couronne impériale, veut réunir ses terres éparpillées en annexant la Lorraine. Cette politique du grand duc d’Occident visait à terme le rétablissement d’une nouvelle Lotharingie érigée en royaume indépendant. Mais le duc, mauvais diplomate et exécrable tacticien profite de l’inexpérience du jeune duc René II pour parader à Nancy et entre en Alsace en conquérant, bafouant les droits des Suisses dans le Sundgau. Rapidement une coalition armée réunit ces trois nations humiliées et en 1477 le Téméraire est battu et tué devant Nancy par les troupes du comte de Sohn, maréchal de Lorraine. Ainsi ce sont paradoxalement les principales nations concernées qui anéantissent la réalisation d’une ouvre lotharingienne qui aurait totalement changé la face du monde. Et ceci pour le plus grand bénéfice des Capétiens qui annexent les territoires de Bourgogne et tentent de faire subir le même sort mais sans y parvenir pour l’instant à ceux qui se trouvent en territoire impérial. La France vient d’augmenter son territoire à moindre frais et surtout, une fois La Bourgogne disparue les Français voient se prolonger devant eux un pont d’or qui les mènera jusqu’aux portes de Lorraine, le prochain objectif du nord-est.

    Un duché “libre et non incorporable”

    En revendiquant la couronne impériale, François Ier, qui s’alliera à la Turquie pour attaquer l’Empire sur deux fronts, ne fit qu’annoncer la couleur de ses ambitions à l’Est alors que les ducs de Lorraine avaient eu soin d’annoncer leur neutralité. Les événements leur permettront même d’obtenir leur indépendance totale vis-à-vis de l’Empire en déclarant à Nuremberg en 1542 le duché “libre et non incorporable”, seul un devoir de fidélité le lie encore à l’Empire, à l’instar de la ville de Metz qui avait accueilli en ses murs Charles-Quint en 1541. Pourtant l’indépendance du duché lorrain n’empêchera pas les troupes d’Henri II de s’emparer des évêchés lorrains par surprise, profitant de la brouille survenue entre l’Empereur et l’électeur Maurice de Saxe. Elles bénéficieront même de la trahison d’un Lorrain, puisque ces troupes seront commandées par le duc François Ier de Guise, duc d’une branche cadette des Lorraine et dont les ambitions françaises ne seront pourtant pas à la hauteur du destin impérial des aînés lorrains.

    Pendant la guerre de Trente ans, le duc Charles IV refuse de s’allier à la France contre l’Empire. Richelieu ne lui pardonnera pas. L’occasion prétexte en sera les combats menés par le duc contre les Suédois, alliés protestants des Français catholiques et ennemis de l’Empereur, venus ravager la région. Ce sera le prétexte à l’invasion notamment par le sinistre Henri de Turenne qui aura lieu en 1633. Réfugié de l’autre côté du Rhin, Charles IV devient maréchal d’Empire et tente en vain de libérer son duché occupé par les armées de Louis XIII. La Lorraine est saccagée et perd 50 % de sa population. Le désastre est tel qu’un chroniqueur de cette l’époque déclare : « La Lorraine était le seul pays du monde qui eut donné à l’univers un spectacle plus horrible que celui du dernier siège de Jérusalem ». Si le traité de Saint-Germain-en-Laye lui restitue en partie ses possessions en 1641, Charles IV doit encore mener une guerre larvée. Seuls quelques îlots de résistance persistent (Cf. article de V. Lalevée). En 1647, tout est fini. Si le traité de Westphalie reconnaît l’indépendance de la Lorraine — mais l’occupation française durera treize ans encore —, en accordant à la France la possession de l’Alsace, de la Sarre et des places fortes de Longwy et de Sierck ainsi que des trois évêchés, il enfermait la Lorraine dans un étau. Le répit ne durerait que le temps mis pour annexer la Franche-Comté entre autres. C’est ensuite le traité de Vincennes en 1661 qui rend au duc ses États mais le répit sera de courte durée. Charles IV refuse le protectorat que Louis XIV avait cru pouvoir lui imposer et les guerres et l’occupation du duché reprennent. Charles IV avait dû abdiquer en faveur de son frère Nicolas François et à la mort de celui-ci, Charles V, également maréchal du Saint Empire devient le nouveau duc titulaire mais ne mettra jamais les pieds dans son duché. Mort en 1675, Charles IV aura toutefois la satisfaction de battre à Konzerbrücken le maréchal de France Turenne venu ravager le Palatinat et l’Alsace révoltée et ralliée à l’Empire après l’annexion par la France de la ville libre de Strasbourg. De son côté, Charles V en tant que maréchal des armées impériales ira également défendre les frontières orientales. Les Turcs, encore une fois alliés objectifs du royaume de France, assiègent Vienne et menacent toute la Chrétienté. À la tête d’une coalition d’armées germano-slave et en compagnie du prince Eugène de Savoie, autre fidèle de l’Empire originaire d’une région romanophone également issue de la mythique Lotharingie, il délivre Vienne en 1683 puis Bude en 1686 amorçant un recul des bandes musulmanes qui ne prendra fin qu’en 1922 (NDLR : mais il existe un mouvement inverse depuis les années cinquante avec pour point culminant la triste date de 1999 où la valetaille social-démocrate encourage une invasion américano-turque de l’Europe).

    La fin de l’indépendance lorraine

    Enfin en 1697, le traité de Ryswick rend le duché de Lorraine au fils de Charles, Léopold après vingt-sept ans d’occupation française. Le duc est accueilli dans la liesse générale, incontestable témoignage de l’attachement des Lorrains à leur indépendance et leurs ducs. Mais la guerre de succession d’Espagne, de 1701 à 1714 fournira le prétexte à la France pour encore une fois pénétrer sur le territoire ducal afin d’apporter des troupes dans la place forte de Sierck et combattre Les armées coalisées anglaises et impériales commandées par le duc de Marlborough et Eugène de Savoie. En 1728, la neutralité perpétuelle du duché est reconnue par la France, le Saint Empire et l’Angleterre. Mais la guerre de succession de Pologne fournira un nouveau prétexte à Louis XV pour fouler la neutralité lorraine qu’il avait lui-même reconnue — comme l’avait été avant la neutralité perpétuelle de la Franche-Comté. Pour se venger des Autrichiens et des Russes qui avaient préféré installer Auguste III de Saxe sur le trône polonais plutôt que son beau-père, Stanislas Leszcsynski, Louis XV occupe la Lorraine à titre de terre d’Empire alors que son indépendance avait été assurée en 1542. Obligé de fuir, le jeune duc François III se réfugie en Autriche puis épouse en 1736 Marie-Thérèse d’Autriche future héritière de la couronne impériale. Sur intervention de la France, le prochain empereur sous le nom de François Ier de Habsbourg-Lorraine doit abandonner en 1735 son duché au profit du roi sans royaume Stanislas devenu le nouveau duc de Bar et de Lorraine. Simple pantin entre les mains françaises, la baudruche polonaise transmettrait en viager “son” domaine à la France à l’heure de sa mort qui surviendra en 1766. En réalité le pays était commandé par un Français, Chaumont de la Galaizière, Stanislas se contentant d’être le paravent pour préparer calmement la domination française. Certains Lorrains refusent d’être “vendus comme porcelets” aux Français. À leur tête, Charles Alexandre frère du dernier véritable duc lorrain. En 1744, il épouse Marie-Anne, sœur de Marie-Thérèse et gouvernante des Pays-Bas mais auparavant et pendant deux ans, il va profiter de l’attaque coalisée des Français et des Prussiens contre l’Autriche pour tenter de récupérer son bien. D’autres résistants Lorrains l’accompagneront dans sa tentative désespérée comme le colonel Jean-Daniel de Menzel, qui rêvait de lancer ses hussards. sur Paris mais mourra d’une blessure reçue sur les bords du Rhin en 1744. Le roi de Pologne fuit rapidement vers Paris et le sort des armes semble d’abord favorable au prince Charles Alexandre. Mais, malgré la défection des Prussiens, Charles qui s’apprêtait à déferler sur la Lorraine est rappelé en Bohème et doit abandonner définitivement sa terre natale.

    Ainsi se termine l’histoire de la Lorraine indépendante. Une nouvelle phase, celle de l’assimilation à la France tant combattue va s’enclencher et le résultat sera finalement assez probant, vu le nombre de Lorrains érigés en défenseurs sincères de la République française. La Maison de Lorraine, elle, est retournée à sa source, puisque le fondateur Gérard d’Alsace était issu d’une branche cadette de la Maison de Habsbourg, faisant d’eux La plus ancienne famille régnante en ligne directe. Mais, comme le rappelle Jean-Marie Cuny dans l’entretien qu’il nous a accordé, jamais les descendants des ducs de Lorraine n’ont oublié leur ancienne patrie.

    ► Frédéric Schramme, Nouvelles de Synergies Européennes n°51, 2001

    http://www.archiveseroe.eu/lorraine-a118131586