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géopolitique - Page 584

  • Essor de l'Etat islamique : Tony Blair se confesse

    Tony Blair a reconnu une part de responsabilité dans la situation actuelle en Irak et en Syrie. Jusqu'à présent, l'ancien premier ministre avait toujours défendu la légitimité de l'invasion de l'Irak par les troupes britanniques aux côtés des Américains en 2003. Sur CNN hier, il a présenté des excuses partielles pour les conséquences de cette décision et reconnaît le lien entre l'invasion de l'Irak et l'essor de l'Etat islamique.

    Images-5«Bien sûr on ne peut pas dire que ceux d'entre nous qui ont renversé Saddam Hussein en 2003 n'ont pas de responsabilité dans la situation en 2015».

    «Je présente mes excuses pour le fait que les informations que nous avons reçues étaient fausses. Je m'excuse aussi pour certaines des erreurs dans la planification et, évidemment, pour notre erreur à comprendre ce qui se passerait après le renversement du régime».

    L'effondrement du régime avait entraîné une vague de terrorisme sous la houlette d'Al-Qaida, qui a conduit ensuite à la proclamation du califat de Daech sur une partie du territoire de l'Irak et de la Syrie en 2014. 

    L'ancien premier ministre ne peut se déplacer sans protection policière, constamment pourchassé par des militants qui l'accusent de crimes de guerre et demandent sa traduction en justice. 

    A quand le mea culpa public de Nicolas Sarkozy à propos des conséquences de l'intervention française en Libye ?

    Michel Janva

  • Force impressionnante du Donbass: Vidéo du départ des cosaques du Don partis se battre en Novorossiya

    En voyant ces images de l’ impressionnante mobilisation populaire des cosaques du Don en 2014, on comprend pourquoi la Novorossiya ne pouvait pas être vaincue.  

    « По горам Карпатским » (« Dans les Carpates ») est un chant des Cosaques du Don créé lors de leur départ à l’Ouest pour la première guerre mondiale, en 1914, alors que la Révolution bolchévique n’avait pas encore éclaté. Ici la chanson sert de fond au départ des cosaques du Don à l’été 2014(exactement 100 ans après leurs aînés), non pour affronter les austro-allemands comme un siècle plus tôt, mais pour secourir et prêter main forte à leurs frères de Novorossiya (Est de l’Ukraine), assaillis par l’armée de Kiev commandée par la junte qui s’est emparée du pouvoir suite au coup d’État sanglant. Ce coup d’Etat était l’aboutissement de la révolte de la place Maïdan téléguidée par les USA.

    http://www.medias-presse.info/force-impressionnante-du-donbass-video-du-depart-des-cosaques-du-don-partis-se-battre-en-novorossiya/41794

  • Femmes chrétiennes et yézidies : les grandes oubliées de l'Europe

    La Commission européenne, en autorité morale suprême, le Vatican de Bruxelles, tresse des lauriers à la France pour l'accueil de sa part des quotas et lui distribue des bons points. Merci Madame la Commission, vous êtes trop bonne, merci pour ce bon point. qu'une Europe, qui tolère en laissant faire, à deux pas de ses frontières, par aveuglement, par bêtise et par lâcheté, la résurgence d'un marché aux esclaves sexuelles Yézidies ou chrétiennes et qui s'enivre de bons sentiments et de bonne conscience en abolissant soudain de facto ses frontières, est une Europe à la dérive, une Europe qui fuit le réel, une Europe qui baigne dans l'hypocrisie, la tartufferie, les bons sentiments et la bonne conscience, la lâcheté, une Europe qui est en train de se livrer, pieds et poings liés, à une nouvelle forme de soumission et de totalitarisme de la pire espèce.

    Maxime Tandonnet s'insurge contre l'hypocrise de la classe politique européenne qui, malgré «les leçons de morale», laisse prospérer, à deux pas de ses frontières, un marché aux esclaves sexuell

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  • Pour Vladimir Poutine les dérives actuelles risquent de mener à une IIIème guerre mondiale (Discours Intégral 22 oct 2015)

    L’enregistrement vidéo du discours de Vladimir Poutine au club Valdaï le 22 octobre 2015 est suivi des interventions de différentes personnalités. Une séance de questions-réponses suit les discours.

    Le discours de Vladimir Poutine a été traduit oralement en instantané. Le Président russe participe à la dernière journée de la 12ème édition du Club Valdaï qui s’est tenue à Sotchi du 19 au 22 octobre. Parmi les intervenants Ali Ardashir Larijani, président du Parlement iranien et Vaclav Klaus, l’ex-président de la République tchèque. Les orateurs répondent ensuite aux questions qui leur sont posées.

    La traduction orale est peu audible durant les toutes premières minutes, mais très vite le son s’améliore.

    Transcription du discours du Président Vladimir Poutine durant la dernière séance plénière de la XIe session du Club Valdaï

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  • Médias US: les Syriens disent "merci" à Poutine

    Des migrants syriens ayant trouvé asile dans un camp de réfugiés aux alentours du port de Lattaquié espèrent revenir chez eux après que les Forces aérospatiales russes auront frappé les positions de l’Etat islamique (EI) dans la région, écrit l’agence de presse américaine Associated Press.

    "J'espère qu'avec le soutien de l'Armée de l'air russe, nos militaires parviendront à intensifier l'offensive et à infliger une défaite cuisante aux terroristes, si bien que nous pourrons revenir dans nos foyers", a fait remarquer Ahmed Attan, ancien combattant de l'armée syrienne, blessé lors d'une bataille, qui se trouve maintenant dans le camp de réfugiés.

    Le cas d'Ahmed n'est pas unique en son genre. Une autre habitante du camp, Fadil Mahmoud Naasan, a raconté que toute sa famille avait été forcée de quitter sa maison après les attaques de djihadistes contre les partisans du président Bachar el-Assad, son fils étant engagé dans l'armée syrienne.

    D'après l'agence, au moment où l'autobus à bord duquel se trouvaient les journalistes s'engageait dans le camp de réfugiés, des acclamations "Merci, Monsieur Poutine!" ont jailli de toutes parts.

    "Vladimir Poutine a renforcé le rôle de la Russie dans le conflit syrien après avoir organisé une rencontre bilatérale avec le président syrien Bachar el-Assad et avoir entrepris des efforts diplomatiques visant à mettre à table des négociations les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et la Turquie afin de discuter du règlement politique de la crise dans le but de mettre fin à la guerre intestine qui dure déjà depuis cinq ans", souligne l'agence.

    Lors d'une rencontre avec les représentants de la diaspora syrienne de Russie, le ministre syrien de l'Information Omran Zoubi a déclaré que l'étape la plus difficile de la guerre était franchie, tout en soulignant que la "victoire était proche" grâce à la coopération étroite avec la Russie dans la lutte contre l'EI. Il a également mis en avant l'amélioration de la situation politique en Syrie suite aux opérations militaires russes, ainsi que l'"échec total du projet américain visant à déposer le gouvernement syrien sur le plan politique et économique".

    Le 30 septembre, l'armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.

    Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.

    Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l'EI depuis des navires en mer Caspienne.

    source : Sputniknews lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVyZyFEZUgPQciRV.shtml

  • La mondialisation a permis d'augmenter le pouvoir d'achat ? Balivernes !

    Quand les ressorts pervers de la mondialisation sont dévoilés, quelques bonnes âmes s’exclament : « Oui ! mais grâce à la mondialisation, les prix baissent, le pouvoir d’achat s’améliore. Qui lutte contre la mondialisation va donc renchérir le coût de la vie des plus pauvres, dont les tee-shirts ou les jouets en plastique vaudront soudain quelques euros de plus. » Cet argument est naïf et faux. H.de B.

    Quelques produits ont vu baisser leurs coûts grâce à la mondialisation, comme l’électronique grand public, les jouets et une partie du textile. Mais les produits importés ne sont pas l’essentiel des dépenses obligatoires des ménages. Le coût du logement ne baisse pas grâce à la mondialisation, ni le prix des abonnements téléphoniques, de l’électricité, des transports, de l’assurance ou de la banque. Ni les impôts. Les quelques produits dont les prix ont baissé ont, en outre, souvent vu leur qualité s’effriter, comme les jouets en plastique qui connaissent une fin digne de Toy Story : la benne, vite. Dans le domaine alimentaire, la mondialisation a accéléré l’industrialisation de la production d’aliments, et provoqué une baisse effarante de la qualité des produits : poulets sans goût, saturés de déchets, viande de porc repue d’antibiotiques, viande de bœuf fourrée d’hormones de croissance, tomates hors sol truffées de pesticides, poisson d’élevage saturé d’antibiotiques. Pour cette nourriture sans goût, qui empoisonne à long terme et représente une régression majeure par rapport aux produits moins industriels, la baisse de la qualité a été bien plus forte que la baisse des prix... Le bénéfice pour le client final a été maigre.

    Pour d’autres produits, comme le textile ou l’électronique, la baisse des coûts liée au sourcing en Asie a servi à augmenter les marges des grandes marques plus qu’à baisser des prix. Apple, Nike ou Mattel pratiquent des prix élevés et des coûts bas. Ils n’ont guère contribué à l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages occidentaux. Au contraire, les marges fortes rendues possibles par la délocalisation leur ont permis d’investir massivement en marketing pour convaincre les consommateurs occidentaux d’acheter leurs produits de plus en plus cher.

    Dans le textile et l’ameublement, les baisses les plus fortes de prix ne sont pas dues à la mondialisation, mais à l’adoption de nouveau business modèles par des entreprises comme Zara ou Ikea. Flux tendus, fabrication européenne mais intégrée, séries finies, rapidité dans la chaîne design/fabrication pèsent davantage sur les prix que la sous-traitance déloca- lisée. Le low-cost a été inventé dans l’aérien par Southwest et a migré en Europe grâce à Ryanair : rien à voir avec la mondialisation, pas plus que le low-cost hôtelier ou que le hard discount dans la distribution.

    Voir en la mondialisation la Jeanne d’Arc du pouvoir d’achat des classes moyennes ou inférieures relève de la stupidité ou de l’intégrisme. Il ne reste à la mondialisation venue de Chine que la baisse de prix des tee-shirts, des jouets, d’outils ou de meubles bas de gamme. Mince bilan.

    Au contraire, cette même mondialisation a pesé sur le pouvoir d’achat occidental, en faisant grimper le prix des matières premières, de l’énergie et même des produits alimentaire. L’adoption, par les milliards d’habitants des pays émergés, des pires habitudes des pays occidentaux, a créé une bulle des prix, amplifiée par les hedge funds. Les Chinois, vainqueurs et prisonniers de l’hypercapitalisme, veulent eux aussi se gaver de steaks, une des nourri- tures les plus coûteuses, les moins efficaces et les plus polluantes. Les classes moyennes inférieures et les classes pauvres occidentales ont ainsi la joie de combiner, grâce à la mondialisation, aliments de qualité douteuse et prix en augmentation.

    Au rebours de la vision des ravis du libre-échange heureux, la mondialisation a fait décliner, depuis vingt ans, le pouvoir d’achat réel de la majorité de la population des pays occidentaux. Des baisses limitées sur un nombre restreint de produits non indispensables ont été largement compensées par une dégradation de la qualité, pendant que s’envo- laient les dépenses de santé, le coût du logement et les tarifs des monopoles. La stagnation voire la baisse des salaires, ou le chômage, liés à la mondialisation, ont empiré la situation. La mondialisation, c’est l’enrichissement de quelques-uns et l’appauvrissement de presque tous.

    Henri de Bodinat
    président de TIME Equity Partners 
    27/01/2013

    http://archives.polemia.com/article.php?id=5445

  • Allons-nous intervenir en Libye au profit d’Al Qaïda et des Frères musulmans ?

    Source : Blog de Bernard Lugan
    En Libye, près de 300 kilomètres de littoral sont aux mains d’un Etat islamique que rien ne semble pouvoir arrêter. A partir de cette fenêtre sur la Méditerranée, des terroristes mêlés aux clandestins rebaptisés « migrants » s’infiltrent en Europe. Contrairement aux annonces de la presse internationale, les efforts désespérés de M. Bernardino Leon, Emissaire des Nations unies pour la Libye, et qui, depuis plus d’un an, cherche à obtenir un accord inter-Libyen, n’ont pas débouché sur une solution politico-militaire viable.

    Face à cette situation plus que périlleuse pour notre sécurité, une opération militaire serait donc envisagée. Or, celle à laquelle pensent nos diplomates aurait pour résultat de donner le pouvoir à des islamistes aussi dangereux que ceux de l’Etat islamique… Comme en Syrie où, si le président Poutine n’avait pas sifflé la fin de la récréation, le Quai d’Orsay voulait faire remplacer le président Assad par de « gentils démocrates » salafistes. En Libye, ce serait au profit des Frères musulmans et d’Al-Qaïda (ou de ses diverticules) que nos forces pourraient être engagées. Comme elles le furent hier à l’avantage des musulmans de Bosnie et du Kosovo…

    L’idée française serait en effet de miser sur la cité-Etat de Misrata, fief des Frères musulmans et base avancée turque en Libye. Ses milices [1] sont certes parmi les plus opérationnelles du pays, mais elles sont détestées par la plupart des tribus de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Intervenir en appui de Misrata permettrait peut-être de freiner les forces de l’Etat islamique, mais en nous aliénant les vraies forces vives du pays.
    Ce plan envisagerait également un renforcement de la coopération avec les islamistes de Tripoli qui reçoivent actuellement des renforts jihadistes acheminés par voie aérienne depuis la Turquie. Comme si, pressé en Syrie par la Russie, le président Erdogan voulait ouvrir un second front en Libye.

    Or, et il importe de ne pas perdre de vue deux éléments essentiels :

    1) Comme notre ami-client égyptien est en guerre contre les Frères musulmans d’Egypte, l’arrivée au pouvoir de cette organisation en Libye ferait courir un danger mortel au régime du général Sissi.

    2) Aucune intervention franco-européenne ne peut se faire sans, au moins, la neutralité de l’Algérie. Or, qui commande à Alger ? Les clans qui guettent la mort du président Bouteflika pour s’emparer du pouvoir ont en effet des positions contradictoires à ce sujet. Certains sont farouchement opposés à toute intervention étrangère, d’autres l’accepteraient sous certaines conditions, cependant que ceux qui espèrent obtenir le soutien des islamistes feront tout pour torpiller une opération franco-européenne.

     

    La réalité est donc cruelle. Ce n’est pourtant pas en la niant que nous avancerons. Face au chaos libyen il n’existe en effet pas de solution miracle qui permettrait de refermer les plaies ouvertes par MM. Sarkozy et BHL.
    La solution consisterait peut-être à « renverser la table » et à changer de paradigme en oubliant les « solutions électorales » et les constructions européo-centrées fondées sur les actuels acteurs libyens. Comme rien ne pourra se faire sans les tribus, c’est donc en partie sur ces dernières que toute opération viable devrait être fondée. Autrement, dans le théâtre d’ombres libyen, nos figurants politiques ne feront que traiter avec des figurants locaux.

    Le problème de fond est que les alliances tribales sur lesquelles reposait l’ordre socio-politique libyen ont été éclatées par l’intervention franco-otanienne de 2011. Dans le vide alors créé se sont engouffrés des acteurs secondaires devenus artificiellement les maîtres du jeu. Qu’il s’agisse de Misrata, des islamistes de Tripoli et de Derna, puis ensuite de ceux de l’Etat islamique.
    Toute pacification de la Libye passe donc par :

    1) Le rééquilibrage entre les vrais acteurs tribaux et ces acteurs secondaires devenus incontournables et qu’une intervention franco-européenne aboutirait à installer seuls au pouvoir.

    2) La levée du mandat d’arrêt international lancé contre Saïf al-islam Kadhafi qui est le seul actuellement en situation de pouvoir reconstituer les alliances tribales libyennes (voir mon communiqué en date du 24 septembre 2015).

    Très modestement, il faut bien voir que ce sont là des mesures de long terme. Or, dans l’immédiat, il est urgent de bloquer la progression de l’Etat islamique tout en coupant le flot migratoire partant essentiellement des zones tenues par ceux que nos diplomates considèrent déjà comme nos « alliés », à savoir les islamistes de Tripoli et les Frères musulmans de Misrata…
    Alors, oui à une intervention, mais à la condition de ne pas la lancer à la légère.

    Bernard Lugan

    [1] Ce sont elles qui lynchèrent le colonel Kadhafi.

    http://fr.novopress.info/194106/allons-intervenir-en-libye-au-profit-dal-qaida-freres-musulmans/#more-194106

  • Géopolitique. Le Web. Interprétation technique. Interprétation géopolitique

    par Jean-Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La domination américaine sur le monde était déjà forte après la seconde guerre mondiale à la suite de l'explosion industrielle ayant permis le succès de la guerre contre l'Allemagne. Elle s'était renforcée dès la mise en place de l'Union européenne, expressément voulue par l'Amérique pour servir de débouchés aux produits économiques et financiers de ses activités.
    Mais elle se heurtait, notamment en Europe, à la survivance de ce que l'on avait défini en France comme l'esprit du Conseil National de la Résistance: reconnaissance du rôle des syndicats ouvriers, affirmation de droits sociaux et de droits dans le travail, se concrétisant sous le terme d'Etat-providence, renforcement du rôle de l'Etat dans la vie économique et sociale, prenant notamment la forme des nationalisations et du développement de services publics industriels et commerciaux.

    Cette tradition que l'on peut qualifier de social-démocrate, s'était généralisé en Europe, y compris en Grande Bretagne sous le Labour, pourtant obligé de tenir compte dès la fin de la guerre du régime dit« special relationship » faisant du Royaume Uni une dépendance de l'Amérique. La social démocratie s'opposait, bien imparfaitement, aux exigences du capitalisme libéral. Celui-ci exige de soumettre toutes les activités économiques et social aux intérêts des actionnaires des entreprises privées. Ces entreprises, dans le domaine industriel et financier, avaient après la guerre pris la forme de quasi-monopoles américains cherchant à dominer l'ensemble du monde. Or le communisme en Russie, la social démocratie en Europe, faisaient obstacle, bien que de plus en plus faiblement, à cette entreprise de domination.

    L'Amérique se devait d'inventer une révolution technologique dont elle se donnerait entièrement la maîtrise, et qu'elle pourrait imposer, au prétexte de nouveaux services rendus, à l'ensemble du monde. Mais les services rendus par cette révolution se devaient d'être marginaux en ce qui concernait le reste du monde. Ils devaient au contraire être entièrement mis au service des objectifs de domination américains. Cela aurait pu être le cas concernant la révolution du nucléaire. Mais très vite d'autres Etats, notamment la France de Charles de Gaulle, avaient décidé de réagir et de se doter de la bombe atomique.

    La Silicon Valley

    Ce fut donc dès les années 1970 la révolution informatique, suivie de celle des réseaux numériques et de l'Internet, le tout symbolisé par le terme de Silicon Valley. L'ensemble était conçu pour donner à la domination américaine de nouveaux domaines où s'imposer, cette fois-ci de façon inéluctable. Les autres Etats, en Europe notamment et même en Russie non communiste à ses débuts, ne furent pas assez avertis technologiquement ni indépendants politiquement pour favoriser chez eux le développement de Silicon Valley non américaines susceptibles de contrebalancer le poids des maîtres américains de la révolution numérique.

    Cette révolution pris deux formes, toutes les deux dominées aujourd'hui encore et pratiquement sans contreparties par l'Amérique. La première fut l'informatique, celle des grands, petits et mini-ordinateurs. Elle est suffisamment connue, il est inutile d'y revenir ici. Ce que l'on connait moins pourtant sont les multiples formes que prend aujourd'hui l'informatique dans la vie sociale et celle des individus. Un rapport du Gartner Groupe en analyse les principales tendances pour 2017.

    Il s'agit d'un véritable filet enserrant toutes les activités humaines, de la naissance au cimetière. Personne ne gouverne d'une façon centralisée la mise en place des éléments de ce filet. Néanmoins la source en est majoritairement dans la Silicon Valley, pour reprendre le terme utilisé ci-dessus. Il s'agit donc d'un élément majeur d'une domination américaine polymorphe et universelle. Actuellement, seule la Chine et marginalement la Russie entreprennent de s'en affranchir.

    La seconde domination américaine s'exerce dorénavant dans le champ des réseaux numériques, que l'on appelle pour simplifier le web. Nous l'avons également analysée ici depuis ses origines. Elle est désormais bien connue, notamment sous la forme de l'emprise qu'exerce dans la vie quotidienne le poids des grandes plateformes du web, dites GAFA, le terme désignant : Google, Apple, Facebook, Amazon. Mais des dizaines d'autres gravitent dans l'orbite de celles-ci.
    Aux origines, ces firmes vivaient de la revente aux régies publicitaires des données personnelles qu'elles prélevaient sur leurs clients. Mais elles ont considérablement diversifié leurs activités, notamment dans les domaine de l'intelligence artificielle visant à devenir autonome. Comme personne ne l'ignore désormais, elles sont intimement liées aux agences de renseignement et de défense de l'Etat américain. Cela ne décourage pas leurs milliards d'utilisateurs qui continuent à leur convier leurs intérêts.

    Deux ouvrages récents à lire

    Cependant, si les activités de ces plate-formes sont à peu près connues du grand public, celui-ci ignore pratiquement les secrets de leurs techniques, recherches et activités nouvelles. Cette ignorance est partagée par les services publics et gouvernements censés dans certains cas exercer une tutelle sur elles afin de protéger certaines activités publiques et privées de leur pouvoir de plus en plus envahissant. Le domaine il est vrai est très technique, sous une apparente facilité d'accès.
    En France, deux ouvrages récents ont tenté d'en déchiffre les arcanes. Il s'agit de « La Gouvernance par les nombres » (Fayard, 2015) d'Alain Supiot et de « A quoi rêvent les algorithmes » (Seuil 2015) de Dominique Cardon. Tous deux sont d'excellents connaisseurs des aspects nouveaux du web mondial et des nouvelles formes de contrôle s'y exerçant, notamment provenant des Etats-Unis, dont l'on a beaucoup parlé à l'occasion de la découverte de l'existence des Big Data.

    Le premier est un gros ouvrage de près de 500 pages, le second ne dépasse pas la centaine de pages. Nous ne pouvons que recommander à nos lecteurs de les lire. Cependant, il faut savoir qu'ils sont tous les deux difficiles à comprendre pour un non professionnel. Les auteurs considèrent comme acquises des connaissances qui ne le sont pas, et ne prennent pas le temps de les expliquer. Ils font référence par ailleurs, et c'est tout leur mérite de scientifiques, à un nombre considérable d'auteurs que le lecteur ne pourra évidemment pas consulter. Si nous devions cependant conseiller la lecture d'un seul de ces deux livres, ce serait celle de « A quoi rêvent les algorithmes ».

    Les deux auteurs n'évitent pas de situer leurs analyses dans une perspective géopolitique, marquée notamment par ce que nous nommons ici la domination américaine sur le monde. Néanmoins, ils restent très mesurés dans leurs criques et analyses. En explorant les sources américaines dites alternatives, il est possible de trouver des analyses beaucoup plus virulentes. Elles n'ont pratiquement pas d'équivalent en France.

    Critique politique

    Grâce à Rue89, relayée par le site Les Crises, on peut trouver ces jours-ci un exemple très parlant de telles analyses critiques, souvent virulentes, mais frappant juste. Il s'agit de celle de Evgeny Morozov chercheur et écrivain américain d'origine biélorusse, spécialiste des implications politiques et sociales du progrès technologique et du numérique . 

    Nous pouvons en retenir ici deux passages:

    La Silicon Valley va au-delà de tout ce qu'on avait connu auparavant en termes d'impérialisme économique. La Silicon Valley dépasse largement ce qu'on considérait auparavant comme les paragons du néolibéralisme américain – McDonald's par exemple – car elle affecte tous les secteurs de notre vie.
    C'est pourquoi il faut imaginer un projet politique qui rénove en fond notre conception de la politique et de l'économie, un projet qui intègre la question des infrastructures en garantissant leur indépendance par rapport aux Etats-Unis.
    Mais si je suis pessimiste quant à l'avenir de l'Europe, c'est moins à cause de son impensée technologique que de l'absence flagrante d'esprit de rébellion qui l'anime aujourd'hui.

    Ainsi que 
    .....
    Il faut considérer la Silicon Valley comme un projet politique, et l'affronter en tant que tel. Malheureusement il n'existe pas d'alternative à Google qui puisse être fabriquée par Linux (lechampion des logiciels libres). La domination de Google ne provient pas seulement de sa part logicielle, mais aussi d'une infrastructure qui recueille et stocke les données, de capteurs et d'autres machines très matérielles. Une alternative ne peut pas seulement être logicielle, elle doit aussi être hardware.
    Donc, à l'exception peut-être de la Chine, aucun Etat ne peut construire cette alternative à Google, ça ne peut être qu'un ensemble de pays.
    Mais c'est un défi gigantesque parce qu'il comporte deux aspects :
    - un aspect impérialiste : Facebook, Google, Apple, IBM sont très liés aux intérêts extérieurs des Etats-Unis. En son cœur même, la politique économique américaine dépend aujourd'hui de ces entreprises. Un réflexe d'ordre souverainiste se heurterait frontalement à ces intérêts et serait donc voué à l'échec car il n'existe aucun gouvernement aujourd'hui qui soit prêt à affronter les Etats-Unis ; 
    - un aspect philosophico-politique  : on a pris l'habitude de parler de « post-capitalisme » en parlant de l'idéologie de la Silicon Valley, mais on devrait parler de « post-sociale-démocratie ». 
    Car quand on regarde comment fonctionne Uber – sans embaucher, en n'assumant aucune des fonctions de protection minimale du travailleur –, quand on regarde les processus d'individualisation des assurances de santé – où revient à la charge de l'assuré de contrôler ses paramètres de santé –, on s'aperçoit à quel point le marché est seul juge.
    L'Etat non seulement l'accepte, mais se contente de réguler. Est complètement oubliée la solidarité, qui est au fondement de la sociale-démocratie. Qui sait encore que dans le prix que nous payons un taxi, une part – minime certes – sert à subventionner le transport des malvoyants ? Vous imaginez imposer ça à Uber....

  • La Russie a créé en Syrie des zones impénétrables pour l’OTAN

    Selon le Washington Post (Top NATO general: Russians starting to build air defense bubble over Syria) le commandant militaire de l’OTAN a reconnu publiquement, lors d’une conférence tenue à la Fondation Marshal, qu’en Syrie, la Russie a créé une zone d’exclusion, impénétrable pour tous moyens de l’OTAN (Anti-Access/Area Denial -A2/AD bubble).

    La zone d’exclusion dispose des moyens de dernière génération, AA, navals en méditerranée orientale (S-300 PM 2) et terrestres (Pantsir-S1). La zone comprendrait 30 % du territoire de la Syrie, autour du gouvernorat de Lattaquié où se trouve la base aérienne russe de Hmeymim.

    La zone est opaque à tous les moyens d’observation terrestres, navals, aériens et spatiaux de l’OTAN. N’étant pas en mesure de déterminer les caractéristiques des nouveaux systèmes de reconnaissance et de contrôle de feu déployés par les Russes, l’OTAN ne peut les annihiler par le biais du brouillage.

    Par conséquence, tout transit ou transport utilisant cet espace d’exclusion aérienne par les puissances régionales ou mondiales, n’est possible qu’avec l’accord de la Russie. Étant donné les progrès indéniables de la Russie, ces dernières années, dans le domaine des systèmes radar, les planificateurs militaires américains suspectent que les avions F-22 de 5ème génération ne sont plus « invisibles » pour les Russes.

    Cela expliquerait le fait que l’année dernière, la Russie ait diminué de manière drastique le financement des tests de l’avion de 5ème génération Su T-50 à une phase pourtant avancée, et le refus de créer une version à double commandes (pilote et instructeur), sans laquelle il ne peut y avoir passage à un nouvel avion.

    Par manque d’argent, la Russie « gèle » le programme de l’avion Su T-50

    Rappelons que sous la pression des États-Unis, les espaces aériens de la Grèce, de la Bulgarie et de la Turquie ont été fermés aux avions militaires russes, de sorte qu’ils ne puissent se déployer en Syrie. Les bombardiers Su-24, Su-25, Su-34 ont donc été obligés de s’équiper de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171, et les hélicoptères Mi-8AMTSh de conteneurs Richag-AV, leur permettant d’atteindre la Syrie au nez et à la barbe de tout le monde.

    Comment les avions de combat russes sont-ils arrivés en Syrie sans que personne ne s’en aperçoive ?

    La Russie avait décidé, dans le plus grand secret, d’amener en Syrie des avions de combat et du matériel, à l’insu des pays voisins dans lesquels opèrent les avions de la Coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis pour soutenir ce qu’ils appellent des rebelles « modérés », auxquels sont transmises des données recueillies par les moyens d’observation aériens et satellitaires. Sur la base de ces informations, les rebelles avaient lancé une attaque surprise sur la base aérienne russe de Hmeymim avant la mise en place du dispositif aérien russe.

    Comme les États-Unis s’opposaient de toutes leurs forces à une présence militaire russe en Syrie, l’État-major de l’armée russe a dû tout d’abord, créer en Syrie le puissant système automatisé C4I (commandement, contrôle, communications, informatique, renseignement et interopérabilité) qui lui a permis d’imposer sa suprématie dans la guerre radio électronique (Electronic Warfare -EW) contre les systèmes de reconnaissance terrestres, aériens et satellitaires américains, imposant ainsi, de facto, une zone d’exclusion de l’OTAN en Syrie (A2/AD bubble).

    L’élément clé dans le dispositif mis en place par les Russes est constitué par les systèmes Krasukha-4 qui réalisent un brouillage non-stop des radars de surveillance, ceux des satellites militaires américains de la famille de Lacrosse/Onyx, ceux qui sont basés au sol dans les pays voisins de la Syrie, ceux des avions AWACS, E-8C, et ceux des avions sans pilote RQ-4 Global Hawk, MQ-1 Predator, MQ-9 Reaper.

    La Russie a amené en Syrie d’autres types de matériel moderne, qui génèrent des contre-mesures, y compris dans le spectre visible, infrarouge ou laser, contre les moyens optoélectroniques de surveillance aérienne et satellitaire (IMINT) des Américains.

    L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ?

    Selon le général Philip Breedlove, il n’y a pas qu’en Syrie que la Russie a créé des zones d’exclusion de l’OTAN. Ces zones existent déjà dans l’enclave Kaliningrad, en Mer Baltique, et sur la côte russe de la Mer Noire qui comprend également la Crimée.

    notes

    Traduction Valentin Vasilescu

    Sources : Réseau International; ziarul de garda.

    source : Al manar ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVyVVlAkPqKZBCub.shtml