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géopolitique - Page 731

  • Le calvaire des Irakiens n’en finit pas…

    Mardi matin, des djihadistes prenaient Mossoul et sa région, assurant avoir « libéré » la ville… Une « libération » qui a immédiatement provoqué la fuite de plus de 500.000 Irakiens terrorisés… parmi eux les quelque 10.000 chrétiens encore sur place, les autres ayant déjà fui depuis des années.

    Le père Affas, aussi, est parti, lui qui n’avait jamais quitté Mossoul, même après son enlèvement en 2007. Il laisse derrière lui son église vieille de cinq cent cinquante ans et tout un patrimoine chrétien des premiers siècles… Il se confiait à Famille chrétienne : « Je ne sais pas si je reverrai ces témoignages du patrimoine chrétien d’Irak. Ca me fend le cœur. »

    S’ils ont été aussi nombreux à fuir, c’est parce qu’ils savent ce que nos médias et politiques feignent d’ignorer lorsqu’ils parlent de « rebelles » ou de « militants » pour ne pas les appeler par leur nom : des barbares islamisés. Ils tuent, pillent, volent et violent « au nom d’Allah ».

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  • Le Grand Traité Transatlantique (#TAFTA) expliqué aux nuls

    Bien caché derrière cette campagne européenne calamiteuse, on commence à entendre en sourdine une inquiétante mélodie… des acronymes obscures : TAFTA. GMT. TTIP. PTCI. APT. J’ai décidé de retenir le nom de TAFTA qui signifie Transatlantic Free Trade Area pour vous expliquer le plus simplement possible ce qui se cache derrière le Grand Traité Transatlantique. Âmes sensibles s'abstenir !

    Le TAFTA, kézako ? 

    Derrière le TAFTA, on retrouve l’idée tenace de mettre en place une zone de libre échange transatlantique. Déjà après la chute du mur de Berlin, la poussière n’était pas encore retombée que les États-Unis et les États européens signaient déjà une première « résolution transatlantique ». Mais le TAFTA irait bien plus loin, puisqu’il prévoit une véritable zone de libre échange total pour le commerce et les investissements entre les USA et l’UE. En gros, on veut demander aux États de se plier aux normes créées par et pour les multinationales, de l’ultra-libéralisme total. 

    Cela nous concerne-t-il tous ? 

    Ce Traité ne concerne pas uniquement les politiciens et les chefs d'entreprise. Aujourd’hui, l’économie réunit tous les domaines de la société et cetaccord mettrait dans la balance notre sécurité alimentaire, notre politique concernant l’écologie, l’énergie, la santé, la culture, l’emploi et la sécurité sociale, le secteur public en général, la liberté du web etc. Pour faire bref, il pourrait transformer le modèle « social » français en celui des États-Unis, vous savez, ce pays modèle dans lequel plus de 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté… 

    Faut-il dire NON au TAFTA ? 

    TAFTA veut harmoniser les normes existant aux États-Unis et en Europe. A priori, dans un monde honnête et juste, rien d'alarmant... Par exemple, pour notre sécurité alimentaire, l’UE interdit certains produits car les OGM qu’ils contiennent ne respectent pas certaines normes. TAFTA pourrait permettre d'harmoniser cette décision partout dans le respect des consommateurs citoyens. Mais non, c'est l'inverse qui risque de se produire. 

    On le saurait si les accords commerciaux se préoccupaient de notre santé. C’est bien le commerce qui doit être favorisé par le Traité. 

    Accepter ce Traité, c’est ouvrir les portes à un cheval de Troie dépossédant les « élus » de leurs capacités à poser des garde-fous aux désirs cupides des multinationales. Et donc de voir les OGM débarquer dans nos assiettes en toute légalité et sans aucun recours citoyen possible ! 

    Les « élus » pourront-ils freiner le TAFTA ? 

    Cet accord garantit des conditions de commerce optimales dans toute la zone du monde dit « occidental ». Qui dit conditions de commerce optimales dit que tout État qui tentera de s’élever contre une décision d’une multinationale devra répondre de ses actes devant un Tribunal international indépendant. Qui dit indépendant des États dit non démocratique. Ces tribunaux, au nom du sacro-saint commerce, donneront donc naturellement raison aux multinationales et à leurs velléités face au désir des États de protéger leurs citoyens. Nos élus ne pourront pas freiner le TAFTA une fois celui-ci mis en place. 

    Les entreprises porteront plainte dès qu’elles jugeront qu’un État, par ses lois et règles, porte atteinte à ses profits réels ou espérés.

    S’il y a de quoi s’indigner, ce genre de pratiques existe déjà : le cigarettier Phillip Morris a attaqué l’Uruguay et l’Australie à cause de leur législation anti tabac, une société américaine a attaqué le Canada parce que le pays refuse l’extraction du gaz de Schiste, plusieurs pays européens ont attaqué l’Égypte parce que le pays à augmenté le salaire minimum… (vive la mondialisation économique !) 

    Demain avec le TAFTA, l’Europe dira bonjour aux médicaments testés on ne sait comment aux États-Unis, aux OGM, à l’exploitation du gaz de Schiste, au poulet chloré, au bœuf aux hormones, au porc à la ractopamine etc. En revanche, elle pourra dire adieu au salaire minimum, à la neutralité du net, à la sécurité sociale, à l’exception culturelle etc. 

    Le TAFTA retirerait le peu de souveraineté politique qui restait au peuple. Cette souveraineté ira toute entière aux plus gros groupes économiques du monde. Le rêve ! 

    Pourquoi vouloir du TAFTA ? L’arnaque du CEPR 

    Après avoir lu tout cela, vous devez vous demander pourquoi nos chers élus veulent de ce Traité puisqu’il a l’air si mauvais ? Voilà pourquoi. 

    Selon un rapport du CERP, le Traité provoquera un essor économique en Europe et permettra à tous les ménages de gagner la bagatelle de 500€/an en plus à partir de 2029 ! Mais comme je sais que vous êtes intelligents vous devez vous dire : Oui, mais d’ici 15 ans avec l’augmentation du coût de la vie, ces 500€ ne vaudront plus grand chose ! Et puis attendre 15 ans, pour ça, la belle affaire ! Et vous avez raison. 

    L’arnaque va beaucoup plus loin, car savez-vous qui a dirigé l’étude du CERP (Center of Economic Research Policy) ? C’est Guillermo de la Dehesa, un conseiller de la magnifique banque Goldman Sachs, entouré entre autres d’un conseiller d’un laboratoire pharmaceutique et d’un ancien dirigeant de Coca-Cola. D’autres puissantes multinationales poussent en faveur de la validation du TAFTA : Walt Disney, Michelin, Nestlé, Unilever, la Warner, Microsoft etc. 

    Comme un malheur n'arrive jamais seul, on retrouve aussi dans les ardents défenseurs du TAFTA Michael Taylor, ex vice-président de la multinationale à boycotter, Monsanto. Il s’exprime désormais au nom de la FDA, Food and Drug Association. 

    Ce monde tourne à l’envers non et j’ai mal à la tête, pas vous ? 

    Voyez au grand jour le visage de ce que l’on appelle la « démocratie occidentale » : un traité opaque dont les médias ne parlent pas sciemment et dont les citoyens n’ont pas connaissance, soutenu par les plus grosses entreprises du monde, pourrait venir supplanter les souverainetés étatiques afin de porter l’ultra-libéralisme à son paroxysme. Injustice total(itair)e ! 

    Conclusion 

    Le TAFTA sera LE moyen LEGAL pour les lobbies et autres groupes d’influence de faire valider en Europe toutes les « saletés » qu’ils ont cherché à faire passer sans succès depuis une quinzaine d’années. Il est encore temps d’empêcher ce désastre et cette future tyrannie des multinationales sur les États et les peuples. 

    Soyez-en sûrs, une fois mis en action d'ici fin 2015 ce Traité sera indestructible. Alors il faut agir, et maintenant ! Faites tourner le message ! 

    NB : Voici les différents noms utilisés pour faire référence au Traité transatlantique (pour mieux tromper l'ennemi - le peuple -, la meilleure technique est de lui faire ignorer jusqu'au nom de ce qu'il veut combattre ! 

    TAFTA - Transatlantic Free Trade Area 

    TTIP - Transatlantic Trade and Investment Partnership 

    GMT - Grand Marché Transatlantique 

    APT - Accord de Partenariat Transatlantique 

    PTCI - Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement.

    Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-grand-traite-transatlantique-152544

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/le-grand-traite-transatlantique-tafta.html

  • Douche froide pour Obama, Prague ne veut pas de l’OTAN

    Ex: http://www.zejournal.mobi

    La République tchèque n’a pas besoin des troupes de l’OTAN sur son territoire et n’appelle pas à renforcer la présence militaire de l’Alliance atlantique en Europe, a déclaré le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka en réponse aux déclarations faites par Barack Obama en Pologne. Douche froide pour le président américain.

    Selon certains médias tchèques, la ville de Prague aurait été « la meilleure ville hôte régionale du sommet ». Quoi qu’il en soit cela ne change rien en substance. La République Tchèque est opposée aux intentions des Etats-Unis alors que le Pologne y est favorable. Rappelons qu’avant Sobotka c’est le ministre tchèque de la Défense Martin Stropnický qui défendait la même position en se prononçant contre la présence des troupes de l’OTAN sur le sol tchèque. Qu’en pensent les habitants du pays ? Voici l’opinion de Josef Hála, responsable du village Jince en Bohême centrale.

    «Les déclarations de nos dirigeants ont provoqué une vive critique de la part de l’opposition. Mais un sondage récent montre que plus de 60% d’habitants approuvent les actions du premier ministre Sobotka. Et j’en fais partie. Je n’ai pas changé d’avis. Lorsque les Etats-Unis ont essayé de déployer chez nous un radar de leur système anti-missile, je m’y suis opposé avec les responsables des autres villages. Je suis même allé en Allemagne, en Pologne et en Italie pour expliquer ma position. Mais je crois comprendre pourquoi le renforcement de l’OTAN en Europe est de nouveau sur l’ordre du jour. C’est lié avec l’Ukraine et la Russie».

    La République Tchèque résiste au renforcement de la présence de l’OTAN en Europe, et elle ne veut pas non plus financer ce projet de défense en prévoyant seulement 1% de son PIB pour les dépenses militaires, alors que les alliés en exigent le double. Ce n’est pas le cas de la Pologne, qui fait figure d’une «bonne élève» en ce qui concerne le budget militaire et soutient les projets «expansionnistes» de l’Alliance à 100%. Pourquoi ces pays limitrophes ne sont-ils pas unanimes sur cette question?

    «Il n’y a rien d’extraordinaire à cela», estime Dmitri Danilov de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie. «La République Tchèque ne se considère pas comme un Etat frontalier en matière de la dissuasion et elle ne veut pas servir de territoire en amont de la ligne de front de l’OTAN. Elle est consciente de l’importance des relations avec la Russie. Par ailleurs l’opinion des habitants est prise en compte par les hommes politiques tchèques. Quant à la Pologne et les pays baltes, ils ont dès le départ exigé à renforcer la défense collective en argumentant que c’est pour cela qu’ils ont adhéré à l’Alliance. Je suis convaincu que les préoccupations des Tchèques sont partagées par de nombreux Européens mais ils n’ont pas tous le courage de s’opposer aussi ouvertement aux plans de Washington».

    La situation géopolitique pourrait forcer l’OTAN à déployer des troupes terrestres supplémentaires dans les Etats membres situés en Europe Orientale, renforcer la surveillance aérienne, et notamment les systèmes de détection lointaine, et prêter une attention particulière à la coopération avec l’Ukraine dans la région de la mer Noire. Les exercices américano-ukrainiens See Breeze confirment cette volonté. Ils devront être organisés dès cette année.

    - Source : http://french.ruvr.ru/2014_06_05/Premier-ministre-Sobotka-vs-president-Obama-8322/

  • Entretien dans L’AF 2887 avec Yannick Jaffré sur "Vladimir Bonaparte Poutine"

    Entretien avec Yannick Jaffré, auteur de "Vladimir Bonaparte Poutine" chez Perspectives libres, 2014.

    Il est également président du Collectif Racine (FN). 

    L’AF 2887 - Pourquoi vous êtes-vous intéressé à Vladimir Poutine ?

    Yannick Jaffré - J’ai voulu pratiquer un billard à trois bandes historique entre la France consulaire, qui succède à l’épisode du Directoire (marqué par un capitalisme erratique, une ploutocratie qui prospère, un État abaissé dans son autorité, des mœurs commotionnées), la Russie post-soviétique qui a connu, à mon sens, une situation analogue sinon tout à fait identique, et puis, enfin, notre situation présente. Nous oublions aujourd’hui que nous avons eu besoin d’un Bonaparte. Les Russes ont le leur en Poutine. Nous le leur reprochons depuis le confort de nos démocraties libérales atones. Ce confort précaire nous fait perdre de vue les exigences de l’Histoire, de l’incarnation personnelle d’une nation par un chef, les efforts et les patiences qui ont été nécessaires pour que se forment nos États de droit. En outre, je ne cacherai pas à vos lecteurs mes sympathies particulières : j’ai de l’affection pour la grande nation russe, dont je parle un peu la langue et où j’essaie de me rendre aussi souvent que je le peux. J’aime sa littérature, j’aime son peuple, j’aime son histoire. Et puis, il y a le style personnel de Poutine, qui m’a intrigué d’abord, a stimulé ma réflexion ensuite, a rencontré chez moi des affinités éthico-politiques, enfin. A n’en pas douter, l’homme a du style, un style que l’on caricature à l’envi en Occident alors qu’il est un personnage beaucoup plus subtil et dialectique qu’on ne le pense. J’ai souvent l’occasion de rappeler que sa qualité de juriste est au moins aussi importante pour en dresser le portrait que sa trajectoire au KGB. Il a le sens du raisonnement et des formes, pas seulement celui des rapports de force.

    Au-delà de l’intérêt personnel que vous portez à Vladimir Poutine, qu’en est-il de l’intérêt français ? La politique de Poutine lui est-elle favorable ? La France doit-elle s’allier à la Russie ? Marine Le Pen, que vous soutenez, vous semble-t-elle favorable à une telle alliance ? 

    Je crois qu’il est de l’intérêt de la France de se rapprocher de la Russie pour de nombreuses raisons : sa profondeur continentale et énergétique, le contrepoids qu’elle forme face à l’atlantisme dans lequel nos élites nous font plonger, son modèle économique plus productif, territorial, colbertiste, la part essentielle qu’elle prend à la constitution d’une véritable multipolarité. Celle-ci correspond d’ailleurs au destin de la France, qui est d’être une puissance intermédiaire défendant ses intérêts propres, toujours, en s’appuyant souvent sur le droit des autres nations à la conduite souveraine de leurs affaires. La France a besoin de la multipolarité contre les logiques impériales. Il ne s’agit donc pas pour la France de s’arrimer à la Russie mais, dans son intérêt, de s’allier librement à elle pour renouer avec sa propre vocation. Je ne parle ici qu’en mon nom propre. Marine Le Pen, qui s’apprête à exercer la fonction suprême, est une personnalité aussi libre que la France souveraine qu’elle veut faire renaître. Mais je peux dire qu’elle est une amie de la Russie. Elle a très récemment affirmé que Vladimir Poutine était un patriote défendant les intérêts de son pays et de son peuple. J’ajoute qu’il le fait sans messianisme ni démesure.

    Peut-on considérer Vladimir Poutine comme un "monarque" ? 

    Non, c’est un prince républicain. Il a été capable de coups de force qui attirent au chef cette légitimité charismatique qui n’est ni la légitimité légale, ni la légitimité traditionnelle, pour reprendre la tripartition de Max Weber. Il se situe quelque part entre Machiavel et Hobbes, Bonaparte et De Gaulle. Il conduit l’État, de manière très incarnée, choquant la bien-pensance libérale-démocrate occidentale, restaure un principe d’autorité issu de l’histoire dans les conditions de la modernité libérale, comme l’a fait Bonaparte par rapport à l’Ancien régime. Poutine s’inscrit ici dans la longue durée russe alors que nos élites politiques, nos chefs de l’État eux-mêmes, nous éloignent chaque année davantage de la continuité nationale française. Sans doute aiment-ils la France, je ne sonde pas les cœurs, mais alors qu’ils l’aiment mal ! Comme ces hommes qui battent leur femme en protestant de leur amour... J’aspire pour la France à de nouvelles élites qui respectent sa personnalité propre, sa trajectoire historique, son droit souverain et ses intérêts présents.

    Propos recueillis par Stéphane Blanchonnet - L’AF 2887

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-dans-L-AF-2887-avec

  • Afrique du Sud : 1994-2014, le naufrage

    Par Bernard Lugan

    Vingt ans après que Frederik De Klerk ait hissé Nelson Mandela au pouvoir, la question raciale se pose avec d’autant plus de force qu’il s’agit d’un tabou empoisonnant et conditionnant tout à la fois la vie politique et les rapports sociaux.

    Contrairement à ce que croyaient les gogos, la pluie démocratique n’a donc pas effacé les rayures du zèbre sud-africain. Quant à l’arc-en-ciel multi-racial, il s’est dissipé sous les orages.

    Les élections du mois de mai 2014 – le dossier qui leur est consacré le montre d’une manière éloquente -, furent d’abord raciales.

    Les Noirs ont en effet massivement voté pour des partis noirs, cependant que les Blancs, les Métis et les Indiens, ont non moins massivement donné leurs suffrages à l’Alliance démocratique.

    Or, la fracture raciale qui est au cœur de toutes les problématiques sud-africaines va encore s’accentuer au fur et à mesure de la déliquescence de ce qui fut un pays prospère. Sans une croissance pérenne de 5 à 7% par an, l’Afrique du Sud ne pourra en effet pas freiner un chômage qui touche désormais au moins 40% de la population active. En 2013, cette croissance ne fut que de 1,6% et au premier trimestre 2014, le PIB a perdu 0,6%, notamment en raison des mouvements sociaux qui paralysent les mines.

    Chaque jour qui passe voit donc s’aggraver une situation à ce point catastrophique qu’il est légitime de s’interroger sur les arrière-pensées de ceux qui, en 2011, poussèrent à l’admission de l’Afrique du Sud parmi les «BRICS », ces pays à forte croissance qui ont un poids substantiel dans l’économie mondiale. Cette interrogation est d’autant plus légitime que, pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud dont l’économie est malade, dont le secteur moteur, les mines, est en partie obsolète, a été classée par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine, parmi les 5 pays « les moins performants » du continent, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland…

    Comment espérer voir la situation du pays s’améliorer quand les mineurs réclament plus qu’un doublement du salaire de base, soit 12.500 rands (880 euros) alors que les coûts sud-africains rendent déjà les productions nationales non concurrentielles ? Les sociétés minières ont d’ailleurs quasiment cessé d’investir dans le pays, préférant le faire ailleurs en Afrique et de par le vaste monde. Résultat : comme le secteur minier est le premier employeur privé, le chômage va donc encore augmenter.

    Face à cette situation, l’État-parti ANC n’a que deux options :

    - Chercher à redresser l’économie en empruntant une voie libérale et il provoquera alors une révolution sociale.
    - Appliquer le remède « magique » consistant à accuser le bouc-émissaire blanc et tenter de faire croire que la situation est un héritage de l’apartheid, puis en nationalisant les mines et la terre.

    C’est naturellement cette seconde voie qu’il va emprunter. Dans un premier temps les mesures seront essentiellement symboliques afin de satisfaire les revendications noires sans casser l’outil économique. Mais, comme elles seront insuffisantes, il lui faudra ensuite davantage ponctionner les Blancs. Or, comme les seuls secteurs qui tournent encore sont précisément ceux que ces derniers contrôlent (agriculture d’exportation et secteurs de haute technologie), la « poule aux œufs d’or » sera tuée. Comme au Zimbabwe.

    Blog de Bernard Lugan

  • Et pendant ce temps, Fabius s'endort pendant une réunion officielle en Algérie

    L'image est saisissante. Laurent Fabius a été filmé en train de s'endormir lors d'une réunion officielle lundi à Alger. Le ministre des Affaires étrangères y a débuté dimanche une visite officielle de deux jours centrée sur la sécurité au Sahel. Vidéo ici.

    Le Salon Beige

  • Tribune libre : De la stratégie bipolaire des Etats Unis en Europe.

    Les guerres naissent d’un déséquilibre de force. l’impérialisme de l’arrogante Amérique est confrontée aujourd’hui à l’unique chef d’ Etat , Poutine, qui met en premier lieu l’intérêt national au nom de son Peuple face aux idéologies du Mondialisme.

    Il y a bien une interversion des valeurs socio politiques.

    L’internationalisme dont le communisme était le prétexte est passé à l’Ouest ainsi que tous les idéologues ( dits de gauches) dont l’action ne fut que de miner les souverainetés Nationales plutôt que défendre sincèrement la classe ouvrière dont ils se foutaient hier comme aujourd’hui ( l’ évolution du très Atlantiste Journal " Le Monde" en est le criant exemple de Beuve Mery à Minc) . C’est le paradoxe que nous constatons en regardant les positions politiques et syndicales des oligarchies dites " républicaines" par rapport à la défense réelle des classes productives défendues par le Front National. La préférence nationale ne s’applique-t-elle pas aussi bien à la nécessité de refuser la délocalisation du travail et des emplois qu’au maintien des pôles de décisions de nos entreprises dans le cadre d’une stratégie d’ économie nationale ?. Or les syndicats acclament aujourd’hui les repreneurs étrangers en sachant qu’ils licencieront demain . Dirigeants de gauches, qu’avez vous faits de vos convictions sociales ? qui défend la " Res-publica" au sens de "chose du peuple" ?.

    Ce ne sont pas les faits qui font l’ Histoire mais l’histoire qui préside les faits. En l’absence d’une ligne politique, pour ne pas l’avoir compris, nos Républiques n’anticipent pas les catastrophes : Elles nous ont conduit à 1914, 1939 et hélas bientôt à d’inévitables larmes.

    Nous vivons donc une situation où la Russie de Poutine est devenue le phare de la liberté des Nations libres face à l’internationale capitaliste engendrée par le Mondialisme.

    La situation de l’ingérence atlantiste n’est pas nouvelle puisque Trosky regagna la Russie en 1917 avec un passeport Américain ( après avoir été libéré par intervention des Etats unis auprès des autorités canadiennes). On sait maintenant , par l’accès aux archives comment Lénine a servi directement les intérêts du capitalisme belliqueux Allemand en menant une révolution destinée tant à couper l’axe Paris Moscou qu’à libérer le front de l’Est. N’oublions pas le poids migratoire de l’Allemagne aux Etats unis ( qui d’ailleurs avait failli en prendre la Langue). On sait, avec le recul du temps comment , par les plans Dawes et Jung, dès 1930, les Etats unis ont financé la ré industrialisation de l’Allemagne (IG Farben, US standart-oil, ITT, Ford) tout en alimentant par des entreprises écran le financement des campagnes électorales d’accession au pouvoir du parti nazi. On sait enfin comment , dans le dos de De Gaulle et d’Adenauer, le traité de l’Elysée a été soumis à la condition de ne pas nuire aux intérêts économiques Américains, et cela sur intervention de J. Monet. L’europe de fait , comme le prévoyait P.Pujo en 1969 est allemande sous diktat américain.

    Nous assistons cependant aujourd’hui à la renaissance " naturelle " d’un axe continental entre les Nations d’Europe, dont la France, et la Russie traditionnelle, tel qu’il existait avant 1914.Or cet axe contrarie la place de plateforme privilégiée d’un axe Euro Atlantique que les U.S.A. ont toujours accordée à l’Allemagne ( officialisée en 2004 par l’accord Schroeder -Bush).C’est en cela que la situation devient explosive en Europe parce que le réveil des peuples a été sous estimé par la finance d’outre atlantique. Le nationalisme n’est donc pas une allégeance à une idéologie meurtrière mais bien un acte de Résistance mettant en échec une maldonne " qui refusant de changer les gouvernances voudrait changer les peuples" .

    " Vers l’an 2000, nous aurons un gouvernement mondial ; la question reste à savoir s’il se fera par force ou consentement. " Déclaration de James Warburg 1950.

    Dès lors que la famille Warburg a fait parti des oligarchies ayant financé la réindustrialisation Allemande des années 30, il y a tout lieu de s’interroger sur la continuité des méthodes que sont prèt à mettre en œuvre ces groupes de pressions financiers sur nos nations et leurs peuples.

    Il est probable que nous ayons l’émergence en Europe de ce qui se passe déjà en Ukraine(1) , c’est à dire l’utilisation de groupuscules déstabilisateurs dans le cadre d’une stratégie déjà utilisée dans les années 70 ( réseau stay-behind, ou Gladios ) .En France Les liens financiers (par l’entremise Soros), logistiques (campagnes des femens, des Lgbt, groupes de pressions Antifas) , tendent déjà a faire penser que l’extrême gauche radicalisée est en train de fournir la cheville ouvrière d’un terrorisme radical atlantiste. C’est que la cohérence de cet "Euro Atlantisme" réside plus dans la détermination à déstabiliser les Nations qu’à choisir l’idéologie des seconds couteaux ( BHL ne répugne-t-il pas à s’acoquiner avec l’extrême droite radicale Ukrainienne héritière de l’alliance de leurs ainés au 3 ème Reich, tandis qu’il pourfend les patriotes et souverainistes en France). On a là toute la stratégie bipolaire de fondement de la politique Américaine : se donner par l’affrontement des extrêmes les moyens d’engendrer les guerres civiles par peuples interposés ( Yougoslavie, révolution Libyenne, Egyptienne, Tunisienne, Syrienne, Ukrainienne) . Par notre absence de détermination à défendre notre Raison d’Etat, nous allons subir le même sort (2). Combien de petits Meric de tout bords cette stratégie nauséabonde a-t-elle besoin pour mener le chaos ?

    La stratégie de la terreur et de la peur est l’illustration des propos de talleyrand :"agiter les foules avant de s’en servir" gladio, action directe, brigades rouges, bande à baader et le spectre générique agité en permanence de " l’extrême droite" , en sont l’application.

    Il est remarquable d’ailleurs de noter que ce sont les Chefs d’Etats les plus occidentalistes qui ont fait libérer les activistes qui servirent , par la conséquence des faits, la politique de leur maître d’Outre Atlantique : 2 exemples : 
    - Marc Roullian exécuteur (d’extrême gauche), du fondateur du consortium Franco Iranien Eurodif, George Besse( Libéré en 2 fois sous Sarkozy en 2007 et 2011, aujourd’hui au NPA) : les Américains étaient concurrents dans ces accords ; 
    - Anna Laura Bragetti, extrême Gauche, impliquée dans le meurtre d’Aldo Moro( après qu’il eut été menacé par Kissinger( 3)) et Francesca Mambro, extrême droite, poseuse de la bombe de Bologne dont l’explosif était employé par l’OTAN( libérées sous Berlusconi respectivement en 2002 et 2012 après avoir passé leur détention dans la même cellule). Dans tout crime il faut chercher le mobile.

    Voila en quoi il y a effectivement convergence entre notre combat de libération des Patries Européenne et la Russie de Poutine contre la théorie de l’ingérence par le chaos.

    Agathon

    N.B. : cet article a été écrit quelques heures avant les tristes événements de Bruxelles et de la région parisienne qui arrivent par hasard à la veille d’un scrutin qui marque la volonté des peuples à ne pas se soumettre au dictat de l’oligarchie financière nomade : c’est la triste confirmation de ce que je voulais démontrer.

    (1) http://www.globalresearch.ca/there-...

    (2) http://www.veteranstoday.com/2014/0... https://resistance71.wordpress.com/...

    (3) A lire le livre du président honoraire adjoint de la Cour de Cassation italienne, Ferdinando Imposimato « La république des tragédies impunies », juge d’instruction de cet assassinat, à l’époque.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Tribune-libre-De-la-strategie

  • Les Occidentaux ont tendance à diaboliser inutilement Poutine…

    Entretien avec Vladimir Fédorovski

    Vous retracez le cheminement du président russe dans votre livrePoutine, l’itinéraire secret : d’après vous, quel est le fait principal de sa vie ?

    En réalité, sa vie est marquée par cinq étapes, cinq clefs pour comprendre son parcours.

    La première, c’est son enfance, pénétrée par ce sentiment de la Russie martyreà cause de la lutte contre les nazis puis ensuite de la guerre froide. Son enfance forge sa personnalité actuelle : Poutine est un homme qui répond toujours coup par coup. Jeune, il était une petite racaille, une sorte de petit caïd vivant dans un quartier défavorisé de Saint-Pétersbourg et évidemment, cette enfance a laissé une empreinte sur sa personnalité actuelle. Il s’est également construit grâce au sport, très important chez lui. Il transforme les faiblesses en force et utilise les failles de ses adversaires pour vaincre : ça, il l’a appris en devenant ceinture noire de judo… Même chose pour les échecs. Il en a tiré le goût de calculer ses coups.

    La seconde clef, c’est qu’il travaille avec tout le monde. Il ratisse d’ailleurs très large. C’est une vraie qualité car il n’a pas d’œillères. Ensuite, et c’est la troisième étape importante, mais en même temps la période la plus désagréable de Poutine : celle des magouilles d’Eltsine. Une époque totalement corrompue durant laquelle Poutine était quand même le chef des services secrets… Il prend d’ailleurs parfois plaisir à se mettre en scène comme une sorte de James Bond.