Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 731

  • Libye: est-il encore possible d'empêcher la création d'un "Etat islamique d'Afrique du Nord" ?

    Lu sur le blog officiel de Bernard Lugan :

    "Au point de vue militaire la situation libyenne a considérablement évolué depuis mon précédent communiqué en date du 17 août dernier:

    - A l'Est, en Cyrénaïque, l'offensive du général Haftar a été bloquée par les milices islamistes; le 22 juillet, à Benghazi, le quartier général de ses forces spéciales a même été pris d'assaut.
    - A l'Ouest, en Tripolitaine, les milices de Misrata (Frères musulmans) et les salafistes de Tripoli surarmés par le Qatar et par la Turquie, paraissent prendre peu à peu le dessus sur les milices berbères de Zenten dans la région de l'aéroport principal de Tripoli. Le second aéroport de la capitale, celui de Maïtigua, est déjà contrôlé par les islamistes d'Abdelhakim Belhaj.
     
    La stratégie des salafistes, des Frères musulmans et du Qatar est désormais claire: faire de la Libye une base de déstabilisation régionale. De fait, l'Egypte et l'Algérie sont directement menacées cependant que la Tunisie n'arrive pas à liquider les maquis des monts Chaambi. Quant au Maroc, il va être dans les prochains mois la cible d'un nouveau mouvement fondamentaliste baptisé Unicité et jihad au Maghreb al-Aqsa. Au Sud, le Mali, le Niger et le Tchad vont automatiquement subir la contagion de la situation libyenne.
     
    Le processus de déstabilisation de la Libye a été très largement pensé et supporté par le Qatar qui, dans un premier temps, a utilisé Al-Jazira pour diaboliser le régime Kadhafi. Le bras armé de cet insatiable et arrogant petit émirat fut Nicolas Sarkozy qui, subverti par BHL, imposa l'intervention internationale en reprenant à son compte les mensonges d'Al-Jazira au sujet d'une menace inventée sur les populations de Benghazi.
     
    La situation étant aujourd'hui ce qu'elle est, est-il encore possible d'empêcher la création d'un "Etat islamique d'Afrique du Nord " avec toutes les conséquences régionales qu'aurait un tel événement ?
    Les Européens n'ont comme d'habitude qu'une seule solution à proposer: encore et toujours la démocratie. Le 4 août, jour de sa première réunion à Tobrouk, ils ont ainsi reconnu la légitimité du nouveau parlement pourtant élu par à peine 10% des électeurs, et ils ont appelé ses membres à une "gouvernance démocratique"... Il est difficile d'être davantage déconnecté des réalités, d'être plus prisonnier des nuées, de l'idéologie...
     
    La solution réaliste comporte deux volets, l'un est militaire, l'autre politique:
     
    1) Comme je l'annonçais dans mon communiqué daté du 15 juillet 2014, une triple intervention de l'Egypte, de l'Algérie ( en dépit des déclarations contraires du Premier ministre Sellal) et de la France est dans les cartons.
    2) Si une telle intervention n'a pas encore débuté c'est parce qu'elle doit impérativement se faire en appui à une résistance libyenne. Or, et je viens de le dire, le général Haftar a perdu sa crédibilité. Il devient donc urgent et nécessaire de reconstruire le système d'alliances tribales qui existait du temps du colonel Kadhafi. Sans lui, il n'y aura pas d'intervention étrangère permettant d'abord de contenir, puis ensuite de réduire les salafistes d'Ansar al Charia et leurs alliés en Cyrénaïque, les résurgences duGICL (Groupe islamique combattant en Libye) en Tripolitaine et les Frères musulmans de Misrata.
     
    Or, que cela plaise ou non, Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi, est le mieux placé pour constituer un tel rassemblement (voir à ce sujet mon communiqué du 17 août). A défaut, toutes les forces islamistes risquent d'être engerbées et coagulées dans un futur "Etat islamique d'Afrique du Nord" à l'imitation de l'EIL d'Irak."

    Marie Bethanie

  • Officier de renseignement européen: "Le Hezbollah défend l’Europe" !

    Le cauchemar de l’expansion salafiste takfirie irrite les Européens et le spectre des « djihadistes » et des kamikazes plane sur leurs rues. Bien que les populations européennes mènent une vie ordinaire, leurs services de renseignements veillent jour et nuit et guettent le danger venu d’Orient, avec chaque avancée de Daesh en Irak et en Syrie. Surtout que nombreux sont les miliciens européens qui partent faire le « jihad » sous la bannière des courants salafistes. 
    Le journal libanais al-Akhbar a révélé dans un article la teneur d’une réunion qui a regroupé des officiers européens experts dans la lutte contre le terrorisme. Ceux-ci n’hésitent pas à affirmer que « c’est une question de temps » pour qu’une explosion secoue telle ou telle capitale européenne, ou qu’une cellule terroriste dormante se réveille dans une telle autre capitale.
    Pour eux, Abou Hourayra l’Américain, Abou Hamza le Belge, Abou Talha et Abou Loqman les Allemands, ne sont qu’un spécimen parmi des centaines de miliciens terroristes occidentaux qui ont rejoint le « jihad » en Syrie et en Irak.
    Ceux-ci constituent des bombes à retardement qui ne tarderont pas à être chargés par leur groupe extrémiste de mener des attentats dans leur pays d'origine, à l’instar des attentats de Londres et Madrid, il y a dix ans. 
    Plus de 4.000 miliciens européens extrémistes
    « Les Américains sont idiots. Avec leurs alliés britanniques, ils répandent le chaos constructif qui frappe le Moyen Orient, et n’évaluent pas les répercussions de cette incendie qui brule l’Europe entière ».
    Ces officiers de renseignements, dont l’un est allemand, exposent en langue arabe impeccable les événements dans le monde.
    L’Allemand dit : « Washington comploterait contre l’Europe, même involontairement ». Partant du conflit en Ukraine, que Washington ravive, ses répercussions économiques toucheront seulement l’Europe. Les sanctions contre la Russie ont provoqué la hausse du prix du gaz russe, et des sanctions contre des sociétés européennes et occidentales. De plus, les Etats-Unis négligent la montée de l’expansion salafiste au Moyen Orient sous le titre du renversement des régimes dictateurs.
    La menace que représentent les terroristes en Europe est grande. Le nombre de miliciens européens qui ont rejoint les combats sous la bannière de l’ « Etat islamique » n’est pas encore définitif. L’officier des renseignements allemands avance le chiffre de 2000 jeunes, alors qu’une autre source de renseignements européens assure que le chiffre varie entre les 4000 et les 7000.
    Loin des chiffres, la capacité de Daesh d’attirer plus de jeunes occidentaux, pour l'investir dans sur une importante expertise médiatique en diffusant des discours en langues diverses (arabe, anglais, français, russe et perse).
    Cette question occupe la une des renseignements européens qui recherchent les responsables derrière l’envoi des jeunes en Syrie et en Irak. Ils cherchent les bailleurs de fond, les enrôleurs et les médiateurs.
    Ils recherchent aussi tout jeune dont la famille informe les services compétents de son absence. Et cette famille est placée sous le contrôle renforcé.
    Evoquant le combat du Hezbollah en Syrie, un officier européen approuve la guerre préventive qu’il mène. « Si le Hezbollah n’était pas entré en Syrie, il aurait été assiégé au Liban. Et si le Hezbollah n’avait pas pris part à la bataille, il aurait été obligé de le faire maintenant ! ».
    Interrogé sur l’inscription du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes, l’officier de renseignement répond : « Le Hezbollah mène une guerre contre le terrorisme au nom du monde, pour cette raison, il faut le soutenir, au moins dans cette confrontation ! ».
    Et d’ajouter : « Nous pouvons dire que les combattants du Hezbollah défendent aujourd’hui l’Europe ! ».
    Ceci signifie-t-il qu’il existe une coopération entre ces services et le Hezbollah ? L’officier répond, souriant : « Nous sommes prêts à coopérer s’il est nécessaire » !

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupAEZEVyVAsNdiGDI.shtml

  • Béziers et Maaloula jumelées : bonne nouvelle pour ces chrétiens qui se sentaient « abandonnés par la France »

    Robert Ménard, maire de Béziers, vient d’annoncer le jumelage de sa ville avec le petit village syrien et chrétien de Maaloula.  Un village martyr, occupé pendant sept mois par les djihadistes de Jabat-al-Nosra, qui reprend vie depuis sa libération par l’armée syrienne aidée du Hezbollah le 14 avril dernier. Reportage à Maaloula.

    Une bonne nouvelle puisque ses habitants confiaient il y a quelques jours se sentir « abandonnés par la France ». Ils sont nombreux à regretter le temps où la diplomatie française faisait exception en honorant ses promesses dans la région, tout particulièrement celle d’être protectrice des Chrétiens…

    La politique Française, alignée sur celle des Etats-Unis depuis quelques temps n’a cessé d’accroître l’insécurité dans laquelle vivent les Syriens depuis trois ans, et tout particulièrement ces Chrétiens menacés doublement par les djihadistes, comme Syriens puis comme Chrétiens.

     

    Libéré il y a quelques mois, la village reprend doucement vie et quelques 300 familles ont déjà choisi de s’y installer à nouveau, le curé hésite encore et reste pour l’instant à Damas, conscient que s’il revenait à Maaloula, tous le suivraient : « les djihadistes sont nombreux et sont encore dans les parages, je ne peux pas prendre ce risque tout de suite »confiait-il.

    Mais il revient régulièrement pour dire la messe aux courageux, suivre l’évolution des travaux dans les maisons de ses fidèles mais également dans les églises sérieusement abîmées… Partout demeurent les traces d’une haine anti-chrétienne glaçante : églises brûlées, évangiles déchirés, icônes cassées, statues décapitées… Mais le spectacle n’altère pas la détermination des habitants. Quelques bénévoles de l’association françaiseSOS Chrétiens d’Orient sont là pour financer la restauration de l’une des églises, Saint Georges, et les habitants sont heureux d’accueillir ces pèlerins qui, en plus de les aider, annoncent un retour de la vie presque normale… « Nous avions énormément de touristes et de pèlerins avant la guerre, ces jeunes sont les premiers étrangers à venir si l’on oublie les journalistes. Quelle joie, merci » lance une habitante.

    « Nous sommes quelques uns à être rentrés tout de suite » confie Saba, un épicier d’une quarantaine d’année qui a combattu avec les « gardes » du village en septembre lors de la prise du village, comme en avril lors de sa libération.

    Depuis, il nettoie, répare et restaure sa petite boutique : « il faut que ces monstres comprennent qu’ils ne gagneront jamais la Syrie. Nous résisterons tant qu’il le faudra pour retrouver le pays calme et paisible que nous avons perdu il y a trois ans » affirme-t-il avant d’ajouter : « mais les occidentaux doivent comprendre que leurs gouvernements se trompent… Si la liberté et la démocratie impliquent la destruction de nos églises millénaires, nous n’en voulons pas. Qu’ils nous laissent vivre ! » 

    Tous tiennent un discours encourageant, même si l’avenir est parfois difficile à imaginer. Parmi les djihadistes à s’être révoltés à Maaloula, il y avait de nombreux habitants du village et la confiance sera difficile à regagner… Mais tous n’ont qu’une envie : y arriver. « Comme avant, ceux qui refusent la présence chrétienne en moins » sourit Fadi, jeune maçon revenu le jour même de la libération.

    http://www.contre-info.com/beziers-et-maaloula-jumelees-bonne-nouvelle-pour-ces-chretiens-qui-se-sentaient-abandonnes-par-la-france#more-34231

  • Bachar al-Assad de nouveau fréquentable ?

    La décapitation du journaliste James Foley et le martyre des populations chrétienne et yézidie en Irak a rebattu les cartes. Après avoir armé les jihadistes contre le régime syrien, les puissances occidentales s'inquiètent de leur progression en Irak. Non seulement Bachar al-Assad n'est plus l'ennemi numéro un (qui parle encore de le renverser ?), mais il devient incontournable pour lutter contre le pseudo Etat islamique.

    • Les Etats-Unis, pragmatiques

    Officiellement, les Etats-Unis n'ont pas accepté la main tendue par le ministre syrien des affaires étrangères, qui a proposé lundi une forme de coopération. Mais officieusement,

    "le chef d'Etat-major américain, Martin Dempsey, estime qu'il faut attaquer l'EI des deux côtés de la frontière et utiliser "tous les outils - diplomatique, économique, militaire" contre les jihadistesDes responsables américains annoncent, sous couvert de l'anonymat, l'envoi d'avions espions et de drones au-dessus [de la Syrie]Ces déclarations laissent imaginer une coopération avec le régime syrien, principal obstacle à la progression de l'EI en Syrie."

    • Débat en Grande Bretagne

    Changer son fusil d'épaule n'est pas simple. En Grande Bretagne, le Foreign office a exclu toute coopération avec Bachar al-Assad, tout en admettantcombattre un ennemi commun.

    "C'est pourtant l'ancien chef de l'armée britannique lui-même qui avait suggéré de recréer des liens avec le dirigeant syrien, selon le principe très simple "l'ennemi de mon ennemi est mon ami"."

    • Et la France ?

    A la conférence des ambassadeurs aujourd'hui, François Hollande a campé sur ses positions :

    "Bachar al-Assad est l'allié objectif des jihadistes." "On ne peut pas choisir entre deux barbaries, parce qu'elles s'entretiennent mutuellement."

    Ne pas choisir, voilà le cap fixé par la France, qui prétend organiser une conférence internationale pour coordonner l'action, y compris militaire, contre les jihadistes. A laquelle elle invite... l'Iran.

    Louise Tudy

  • Qui est Alexandre Douguine ?

    Alexandre Guelievitch Douguine, né à Moscou le 7 janvier 1962, dans une famille de militaires, est un théoricien politique russe. Son père était officier du KGB. Douguine est décrit comme un patriote russe passionné, un intellectuel et un fidèle de la religion orthodoxe (dans la branche traditionaliste des « vieux croyants »). Il serait polyglotte, parlant neuf langues, et a obtenu un doctorat en histoire de la science, en 2001, et un second en science politique, en 2004. Récemment dans la presse française, en particulier dans le Nouvel Observateur, nous avons eu droit à des portraits du personnage. Il serait une sorte de Raspoutine mâtiné de rouge brun, que l’on transformait en conseiller le plus écouté de Poutine. Ce qui bien évidemment n’était pas destiné à nous rassurer sur l’ennemi favori du moment de nos médias.

    Il est vrai que le personnage fait partie de ces gens qui ont oscillé à la chute de l’Union soviétique entre le communisme et un nationalisme grand russe et noué de ce fait des liens avec une certaine extrême-droite européenne, ils sont issus d’un traumatisme de la société russe post-soviétique que l’on peut symboliser par un événement qui a été évacué de la mémoire occidentale: la manière dont Elstine pour imposer les privatisations et les diktats américains, la base de l’oligarchie encore actuellement au pouvoir, a fait tirer sur l’Assemblée du peupe hostile aux réformes. 

    Sous la direction de conseillers US et soutenu par les milieux capitalistes occidentaux, Boris Eltsine avait lancé son programme de réformes le 2 janvier 1992, qui entraînèrent rapidement une baisse catastrophique du niveau de vie pour la population (ce qui fut qualifié de « génocide économique » par le vice-président Alexandre Routskoï). Survint alors la « crise constitutionnelle russe » ; le pouvoir législatif (encore largement basé sur des structures de l’époque soviétique tardive) et le pouvoir exécutif entrèrent en conflit.

    En septembre 1993, la crise politique atteignit un point de non-retour. Eltsine proclama son intention de poursuivre ses réformes et déclara dissous le Parlement (ce qu’il n’avait pas le droit de faire d’après la Constitution). Le Parlement refusa cette dissolution, démit Eltsine, et en appela au soutien de la population.

    Limonov et Douguine soutinrent cette « révolte » des députés, maladroitement dirigée par Khasboulatov (président du Parlement) et par l’ancien colonel de l’Armée rouge, Alexandre Routskoï. Finalement, la hiérarchie militaire bascula du côté d’Eltsine (qui bénéficiait aussi du soutien des États-Unis) et la « révolte » fut écrasée par la force. Le 4 octobre, Eltsine fit tirer au canon sur le Parlement, qui fut ensuite pris d’assaut. Douguine fut lui-même pris dans la fusillade dans le quartier d’Ostankino (devant le bâtiment de la télévision russe). La population dans son ensemble était hostile aux réformes ultra-libérales mais n’avait ni organisation, ni leader.

    On ne comprend rien à ce qui se joue aujourd’hui y compris à partir de la situation en Ukraine si l’on occulte ce drame que fut la fin de l’Union soviétique. Les tentatives multiples de trouver dans le Parti communiste une force de résistance aussi bien par Douguine que par l’autre conseiller du président Poutine Sergei Glazyev, qui lui s’affirme beaucoup plus à gauche… La seule chose qui rapproche ces deux hommes est leur refus de l’oligarchie, de la corruption qui entraîne la Russie vers la soumission à l’occident et qui les oppose à toute une aile du parti de Poutine, pro-occidental, y compris le premier ministre.

    Poutine, malgré sa réputation d’autocrate, est un homme qui prend des avis contradictoires, y compris du Parti communiste de la Fédération de Russie dont il ne cesse de chercher un soutien qui lui est accordé au plan international, mais qui se heurte à une franche opposition en ce qui concerne le plan intérieur et la politique au profit des oligarques qui nuit autant à la population qu’au développement national, selon les communistes. Ces derniers dans la crise ukrainienne ont marqué une volonté anti-occidentale, ne cherchant pas à ménager, ni les Etats-Unis, ni l’Europe et un soutien plus affirmé aux insurgés, de ce fait on retrouve dans la révolte de la population du Donbass les mêmes forces qui s’unissent pour résister.

    Mais il est évident que la situation en Ukraine, offensive de l’OTAN, et surtout le massacre dans le Donbass d’une population russe se traduit par un débat très âpre chez les intellectuels comme dans le peuple russe. Si la position de Poutine est majoritairement approuvée, il existe des tensions et aussi bien à gauche que les chez ultranationalistes orthodoxes une volonté de remettre en question l’oligarchie et un soutien plus affirmée aux Russes du Donbass. C’est dans ce contexte qu’il faut lire ce portrait de Strelkov qu'a récemment publié Douguine qui donne le sentiment que cette droite est à la recherche de son général Boulanger.

    Danielle Bleitrach

    notes

    Danielle Bleitrach est une sociologue française née en 1938, elle a été membre du Comité central du PCF, puis du Comité national de ce parti de 1981 à 1996, date à laquelle elle en démissionne. En 2003, elle a quitté le PCF, tout en se considérant toujours comme communiste. Elle a également été rédactrice en chef adjointe de l'hebdomadaire du Parti communiste destiné aux intellectuels, Révolution.

    http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EupApuFVlyCzkBzWNk.shtml

  • Les pays du Maghreb en état d’alerte face au risque djihadiste

    Lu dans Minute :

    "Maroc, Tunisie, Algérie : les pays du Maghreb sont tous en état d’alerte maximale face au risque djihadiste. Côté marocain, on évoque 3 000 djihadistes ma rocains engagés en Irak, en Syrie et en Libye, et même une éventuelle menace aérienne venant de ce dernier pays après que des avions civils et militaires sont passés sous le contrôle des groupes djihadistes. En Tunisie, en Algérie, et au Maroc encore, la presse se fait l’écho de plusieurs démantèlements de cellules de recrutements pour l’Etat islamique, et même de camps d’entraînement en Tunisie.

    Jeudi dernier, le ministre marocain de l’Intérieur Mohammed Hassad a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste dont les membres « s’apprêtaient à planifier l’exécution d’actes terroristes à l’intérieur du royaume ». En juillet dernier, quatre Marocains sont devenus « émirs » au sein de l’Etat islamique. Plus inquiétant pour nous, d’après les services du royaume chérifien, les deux tiers des 3 000 djihadistes marocains sont des binationaux, pour l’essentiel maroco-espagnols ou franco-marocains !

    Il n’y a pas qu’au Maghreb que la pression des groupes djihadistes, et singulièrement de l’Etat islamique, se fait sentir. En juin, au sud de la fragile Jordanie, plusieurs centaines de manifestants brandissaient l’étendard de l’Etat islamique. Pas de quoi rassurer les voisins d’Arabie saoudite qui ont de leur côté déployé 30 000 soldats sur les 800 km de leur frontière avec l’Irak."

    Michel Janva

  • Et John devint Abdel-Majid

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de "John" fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu.   

    Cinq jours après la diffusion des images terrifiantes de l’exécution du journaliste américain James Foley par un djihadiste « parlant avec l’accent des banlieues populaires de Londres » et présenté par les médias du monde entier comme « John the Executioner », on en apprend davantage sur le bourreau en question. La presse britannique a révélé hier que celui que ses camarades de djihad surnomment « John » en raison de sa nationalité est un jeune homme de 23 ans nommé Abdel-Majid Abdel Bary, fils d’un membre égyptien d’Al-Qaïda qui vivait dans une luxueuse villa d’un quartier huppé de Londres, avant son départ pour la Syrie et l’Irak. On s’était imaginé un pauvre Anglais de souche récemment converti et on découvre un riche Britannique d’origine égyptienne, membre d’une dynastie de terroristes.

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de « John » fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu. On se souvient de ce « suspect de type européen » qui avait semé l’effroi à la rédaction de Libé et qui avait été dépeint comme un activiste d’extrême droite pendant trois jours, avant de se révéler être un militant d’extrême gauche nommé Abdelhakim Dekhar. On se souvient également du tueur du Musée juif de Bruxelles qui fut un fasciste de type européen pendant plusieurs jours avant que la police française n’arrête par hasard un certain Mehdi Nemmouche « au profil djihadiste ». On se souvient surtout du monstre de Toulouse « aux yeux bleus » (selon des témoins) qui avait abattu des soldats français musulmans et des enfants juifs, signature évidente de l’extrême droite néo-nazie : Mohamed Merah, donc.

    Lire la suite

  • Les djihadistes de l’Etat Islamique : une armée de 100.000 hommes avec des missiles, des chars et des hélicoptères de combat…

    Hisham al-Hashimi, expert en sécurité à Bagdad, travaille avec les forces de sécurité irakiennes qui lui ont permis de prendre connaissance de tous les documents et informations rassemblés par les services de renseignement irakiens à propos de l’Etat Islamique (EI).

    Hashimi estime que l’Etat Islamique (EI) dispose désormais d’une force de 100 000 hommes. Avec des chars, des missiles, des hélicoptères de combat,…

    Les djihadistes se multiplient à mesure qu’ils conquièrent des territoires.

    Selon Hashimi, après la capture de Mossoul, les djihadistes ont recruté de nombreux anciens militaires sunnites.

    Ibrahim al-Sumaidaei , ancien officier de renseignement reconverti en analyste politique à Amman, en Jordanie, fait le même constat : «Disposant de beaucoup d’armes et de financements, l’État islamique avale les combattants des autres groupes sunnites. »

    EIIL-Tank

    En plus de fantassins, l’État islamique a également attiré un certain nombre d’anciens officiers de l’armée de haut niveau de régime baasiste de Saddam Hussein, évalue Hashimi.

    «La plupart de ceux qui ont rejoint – et je les connais personnellement – sont soit d’anciens officiers de l’armée soit leurs fils», déclare Salem Aljomaily, un expert en sécurité et un ancien officier de renseignement. En ce qui concerne la façon dont les nouvelles recrues sont organisées, Aljomaily a déclaré que «les officiers de haut rang sont les planificateurs militaires, et leurs fils et les jeunes officiers sont utilisés comme combattants. »

    En termes d’organisation, Hashimi estime que, en Irak, environ la moitié des recrues de l’Etat Islamique sont des combattants; l’autre moitié est impliquée dans la logistique – y compris l’administration et le transport – et les entreprises: contrôle de la circulation et de la vente de pétrole, entre autres choses. En Syrie, dit-il, la répartition de l’organisation est à peu près la même.

    Harith Hassan, membre de l’Institut Radcliffe à l’Université Harvard, considère que « la capture de Mossoul a fait de l’Etat Islamique un groupe extrêmement attractif » car il apparaît maintenant comme le plus victorieux de tous les groupes radicaux sunnites.

    Paradoxalement, les frappes aériennes américaines ont encore facilité le recrutement de nouveaux djihadistes.

    http://medias-presse.info/les-djihadistes-de-letat-islamique-une-armee-de-100-000-hommes-avec-des-missiles-des-chars-et-des-helicopteres-de-combat/14535